La vie est faite de compromis

Dorea tentait dernièrement de mettre le plus d’ordre possible dans sa vie, et dans son quotidien. Elle n’avait pas envie qu’un seul petit détail puisse jouer en leur défaveur en ce qui concernait le procès pour la garde des jumeaux Potter. Mais il n’y avait pas de raison que cela arrive, parce que ce qu’il y avait de bien, avec Caelan et Flynn, c’est qu’ils se mettaient eux-mêmes des bâtons dans les roues.

Très sincèrement, elle avait presque envie de leur envoyer des fleurs, tellement c’était minable mais avantageux pour les Potter. Leur mariage avait été une catastrophe, et loin d’être le témoin d’un foyer stable et équilibré. Donc pas un foyer à qui l’on confiait la garde de deux enfants traumatisés par la perte de leurs parents, et il n’y avait aucun souci à se faire, la défense des Potter n’oublierait absolument pas de le mentionner. Leur mariage était bancal, tout comme leur défense, et il n’y avait aucune raison qu’ils gagnent. D’autant plus que même si Caelan s’était dégoté un mari, elle avait très mal choisi. Non pas que Flynn soit un si mauvais parti, mais il travaillait surtout à la Gazette du Sorcier, et quand Dorea l’avait appris, ce fut du pain béni, puisque son grand frère est le directeur de ce journal. Vraiment, heureusement qu’elle ne faisait pas de politique, parce qu’elle était déplorable.

Enfin, quoiqu’il en soit, Dorea était très confiante concernant cette affaire. D’autant plus qu’il ne fallait pas oublier que Charlus faisait parti du Magenmagot, et donc qu’il avait beaucoup de relations au sein du gouvernement. Dorea était sereine, et elle préparait calmement l’arrivée des jumeaux chez eux. Il ne fallait cependant pas croire qu’elle sautait de joie à cette idée, c’était même l’inverse.

Après les avoir rencontrés, elle n’avait aucune envie de devenir leur mère adoptive, mais bon, elle le faisait pour Charlus, et pour la satisfaction d’écraser Caelan. Mais ce qui était certain, c’était que les jumeaux allaient avoir besoin d’une réelle rééducation, surtout Cenlyn. Mais elle avait encore le temps de songer à tout cela. Elle avait été faire quelques emplettes à Londres, et maintenant, elle allait pouvoir songer à rentrer. C’est alors qu’elle aperçut plus loin Arabella Figg, qu’elle savait être une amie de Marius. Dorea n’avait pas eu l’occasion de voir son frère, depuis l’altercation avec Charlus, et elle avait envie de s’assurer que tout allait bien. Mais bien entendu, elle ne pouvait pas prendre le risque de discuter avec une cracmole en plein public. Elle prit donc l’initiative de faire en sorte que la jeune femme la remarque, puis elle lui intima discrètement de la suivre, dans un endroit à l’abris des regards.

« Arabella c’est bien cela ? J’imagine que vous vous souvenez de moi. »

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La vie est faite de compromis

Dorea regrette déjà sa décision d’aborder Arabella. Après tout, elle est un cracmole, et son état la dégoûte. Mais elle devait faire un effort, une concession, pour Marius. Arabella n’était pas méchante. Complètement loufoque et de mauvaise race, mais pas méchante. Elle espérait qu’elle aurait des choses à lui dire concernant Marius, et des bonnes nouvelles. Elle espérait que son frère avait arrêté de faire la tête, et de se prendre pour une victime. Certes, il en était une, d’une certaine façon, mais il avait un peu trop surjoué face à Charlus, aux yeux de Dorea. Elle ne lui avait rien reproché, seulement, il aurait pu comprendre qu’elle était dans une position délicate. Encore heureux que cela soit été Charlus, avec Pollux, ça n’aurait pas du tout marché.

Quoiqu’il en soit, cela avait été réglé du côté de Charlus, et c’était tant mieux comme ça. Dorea savait que c’était un secret compliqué à garder, et que les conséquences pour elle seraient terribles, si cela venait à se savoir, mais personne ne saurait jamais rien. Elle savait que Charlus garderait le secret, et si jusqu’ici, tout cela avait su passer inaperçu, il n’y avait pas de raison pour que cela ne continue pas à être le cas.

Elle n’avait aucune envie d’être vue en compagnie d’Arabella, aussi, elle avait préféré l’attirer dans un coin désert. Il fallait qu’il le reste, hormis elles deux. Mais elle n’avait pas l’intention de discuter avec elle, inutilement. Elle ne voulait pas prendre trop de risques, juste prendre un peu de nouvelles.

-Bien sûr. Dorea, la soeur de Marius. Je peux faire quelque chose pour vous ?

Bon, au moins, elles ne perdraient pas de temps en bavardages inutiles. En même temps, elle devait se douter qu’en temps normal, elle ne s’adresserait pas à elle. Pas sans une bonne raison, et elle avait une bonne raison. Si Arabella n’avait pas été proche de Marius, Dorea se serait contentée de la regarder comme un insecte, sans jamais lui adresser un seul mot. Elle n’en aurait pas été digne.

« Tout juste. Je voulais savoir, si vous aviez vu Marius dernièrement, et si vous aviez de ses nouvelles. »

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Dorea ne savait pas vraiment si son entreprise serait fructueuse. Mais elle pouvait toujours tenter. Il est vrai qu’elle se sentait un peu coupable, elle avait bien remarqué que Marius avait été perturbé par cette entrevue. Tout comme l’avait été Charlus, finalement. C’était normal, elle le comprenait. Mais elle n’avait pas non plus envie que cela change. Elle savait bien que cela avait probablement été la première, et la dernière fois que Charlus et Marius se voyaient. Elle n’inviterait pas son frère chez elle, et elle était certaine que son époux n’avait aucune envie de revoir ce frère cracmol. Ce qu’elle comprenait outre mesure.

Dorea exécrait les cracmols, les moldus, et tout ce qui s’en rapprochait. Mais Marius avait été son exception. La seule. Elle n’avait pas pu tirer un trait sur lui aussi facilement que ses aînés l’avaient fait, ainsi que ses parents. Elle ne savait pas si c’était parce qu’elle avait été trop jeune à ce moment pour vraiment comprendre ou quoi. Elle ne pensait pas l’aimer spécialement plus que Pollux et Cassiopeia, mais… elle pensait surtout que c’était lié à l’âge. A l’époque.

Quoiqu’il en soit, elle avait envie de savoir comment allait son frère. Et en dépit de son statut, elle avait peut-être des choses à lui dire. Elle ne comptait certainement pas s’en faire une amie, dans tous les cas. Elle voulait juste des renseignements, et elle espérait qu’elle aurait une assez bonne nouvelle de la part d’Arabelle.

-Ça fait un moment que je n'ai pas eu l'occasion de le voir. Je dirais que ça va faire plus d'un mois qu'on ne s'est pas vus. Pourquoi ? Il va bien ? Il lui est arrivé quelque chose ?

Ce n’était pas la réponse qu’elle espérait. Elle n’était pas non plus inquiète pour Marius, mais elle se disait que cela lui avait possiblement mis un petit coup au moral. Elle était tout de même un peu satisfaite, quelque part, de voir que cette jeune femme semblait s’inquiéter, et donc tenir à Marius. Il avait réussi à s’entourer, à ne pas être totalement seul, et c’était une excellente chose. Pour autant, elle ne comptait pas raconter sa vie en détails à cette femme. Il ne fallait pas pousser.

« Rien de grave. Il y a seulement eu une petite altercation entre Marius et mon époux. »

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Dorea avait envie de penser qu’elle avait pris la bonne décision, en tentant de glaner des informations sur Marius. Mais de toute évidence, elle n’avait pas tapé juste. Arabella n’avait pas vu Marius dernièrement, et donc Dorea n’avait plus rien à dire à cette femme. D’autant plus qu’elle n’avait aucune envie qu’on la prenne dans cette situation. Si quelqu’un de son entourage la voyait discuter avec une cracmole, ce serait un véritable drame.

Mais elle ne pouvait pas couper court à la conversation de manière brutale. Après tout, elle pourrait peut-être transmettre un message pour son frère. Elle ne savait pas si Marius refuserait de lui parler, mais elle avait calmé le jeu avec Charlus, elle ne voulait donc pas trop prendre de risques. Elle avait toujours été très discrète et elle avait pris toutes les précautions nécessaires pour ne pas se faire prendre. Mais elle n’aurait jamais pensé que quelqu’un puisse l’apprendre un jour, et même si elle avait confiance en son époux, elle avait tout de même ressenti une profonde angoisse lorsqu’il avait tout découvert. Avec n’importe qui d’autre, cela aurait été un drame, et elle aurait pu être reniée à cette heure-ci.

-Une petite altercation ? Ils en sont venus aux mains ?

Elle avait envie de trouver sa question stupide. Il était rare que les sorciers en viennent aux mains. Ils utilisaient la magie, même pour les querelles. Ils se provoquaient en duel, mais Marius était un cracmole, incapable d’utiliser la magie, et il est vrai que Charlus avait presque frappé Marius, pensant de prime abord qu’il était son amant. Alors elle ne pouvait pas totalement donner tort à Arabella, mais fort heureusement, ils ne s’étaient pas battus.

Elle n’aurait pas eu envie de s’interposer entre eux. S’ils en étaient vraiment venus à se battre, elle n’aurait pas tenté de se mettre eux. Cela aurait été un risque de prendre un coup au passage, et vraiment, elle n’aurait pas eu envie qu’une telle chose arrive. Quoiqu’il en soit, elle pouvait remarquer qu’Arabella semblait vraiment inquiète du sort de Marius, et c’était quelque chose qu’elle appréciait. De savoir que son frère était entouré, malgré sa situation.

« Non, pas du tout. Mais Charlus n’était pas vraiment ravi de le rencontrer, ce que je comprends. »

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Les choses auraient pu dégénérer entre Marius et Charlus. Même si elle savait que Charlus n’était pas un homme violent, mais elle savait aussi qu’il était capable de beaucoup de choses, et surtout pour elle. Il l’avait d’ailleurs démontré quand il avait d’abord cru que c’était son amant. Elle savait que Charlus hardait tout de même une petite rancune contre elle à ce sujet, et elle pouvait le comprendre. Elle aurait été furieuse si les situations avaient été inversées, mais c’était comme ça. Elle n’avait pas pu renier Marius de sa vie, elle savait que c’était une faiblesse, et c’est bien pour cette raison que c’était son secret. Personne d’autre ne devait savoir ça.

Elle faisait confiance à Charlus pour tenir sa langue, mais il n’avait aucune raison de parler. Parce qu’il savait bien que cela la mettrait en danger, et lui aussi par la même occasion. Et il ne ferait jamais rien qui puisse lui nuire, ça elle le savait pertinemment. Et c’était une chance dans cette situation. Charlus était un époux sur lequel elle pouvait compter, et qui pensait toujours à elle en premier lieu. Elle en avait conscience, et elle ne pouvait espérer mieux. Mais il n’empêche qu’elle n’était pas fière que Charlus soit au courant de la vérité. Mais elle devait faire avec à présent.

-Donc je suppose que votre mari sait tout... Le reste de votre famille aussi ?

Merlin non, et c’était tant mieux. Si cela se savait, elle se ferait reniée de la famille, et elle n’avait aucune envie qu’une telle chose arrive. Elle savait que continuer à voir Marius, c’était prendre le risque que cela arrive. Mais pendant toutes ces années, personne n’avait jamais soupçonné rien de tout cela, et les choses devaient continuer ainsi. Il n’y avait pas de raison pour que cela change. Mais il n’empêche que la jeune femme continuerait de prendre ses précautions. Et deux fois plus maintenant.


“Non, Merlin merci. Ils ne sauront jamais rien.”

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Pour Dorea, il était important que personne ne sache qu’elle continuait de côtoyer Marius. Cela pouvait sembler cruel, et cela impliquait qu’elle choisissait sa réputation plutôt que son frère, mais c’était comme ça. Elle ne l’avait pas renié, c’était déjà un effort. Marius était tout de même un cracmol. Il ne l’avait pas choisi certes, mais c’était tout de même le cas. Que la jeune femme comprenne ou non, elle s’en moquait une. L’avis d’Arabella ne comptait pas pour elle. La seule raison pour laquelle elle se permettait de l’aborder, c’est qu’elle était une amie de Marius. Sinon, elle n’avait pas une haute opinion d’elle.

Mais le débat n’était pas là. Tout ce que Dorea voulait, c’était s’assurer que son frère allait bien. Elle ne pouvait pas prendre le risque d’aller frapper chez lui, pour s’en assurer, c’était trop risqué. Elle avait aperçu la cracmole de loin, alors elle avait vu là une occasion de se renseigner sur Marius. Elle se doutait bien que la confrontation avec Charlus avait refroidi Marius, et elle aussi en toute honnêteté. Ça allait bien parce que c’était Charlus, et qu’elle savait qu’il tiendrait sa langue, mais ce ne serait pas du tout la même chose avec d’autres personnes.

-Oui, ce serait vraiment dramatique.

Dorea comprenait bien l’ironie, et le sarcasme, mais ce n’était pas la peine de rebondir dessus, ou tâcher de lui faire comprendre sa façon de voir les choses. C’était comme ça, les cracmols n’étaient pas bien vus dans la société, et ça ne changerait pas. Marius était son exception, parce qu’il était son grand-frère, mais ce serait la seule. Elle n’avait pas besoin de s’en justifier devant Arabella.

-Vous n'allez pas cesser de le voir, n'est-ce pas ? Il a trop besoin de vous...

Dorea n’en savait rien. Elle imaginait que Marius avait été refroidi, et que de lui-même, il se montrerait moins, et chercherait moins le contact. De son côté, Dorea se disait que ce n’était vraiment pas prudent, et qu’elle devait prendre moins de risques. Elle n’avait pas envie de totalement couper le contact avec Marius, même si c’est ce qu’elle devrait faire, mais elle devait lever un peu le pied.

« Je ne sais pas encore. Je n’ai pas spécialement envie de l’abandonner, mais je dois me montrer plus prudente. »

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Peut-être que Dorea allait passer pour une femme cruelle, aux yeux d’Arabella, mais peu importe. Elle ne cherchait ni son approbation, ni même son respect. Dorea agissait pour ses propres intérêts, cela avait toujours été le cas, et elle ne comptait pas changer de façon de faire. Elle avait déjà pris des risques, en n’imitant pas son frère et sa sœur au sujet de Marius. Elle avait eu de la chance que ce ne soit que Charlus, qui ait découvert qu’elle le voyait toujours. Elle savait qu’elle pouvait avoir confiance en lui, et qu’il ne ferait rien qui puisse lui nuire, mais elle se demandait si ce n’était justement pas le déclic qu’il fallait pour qu’elle prenne conscience des risques qu’elle encourait.

Mais elle avait besoin d’y réfléchir, de penser ce qui était le mieux pour elle, pour Marius. Elle ne supporterait pas de tomber en disgrâce à cause de cela. Mais elle ne voulait pas non plus abandonner Marius. Elle savait bien qu’elle représentait tout ce qui le rattachait à son ancienne vie, à leur monde… Une rupture serait brutale, et son frère avait assez souffert avec tout ceci. Elle ne voulait pas en ajouter davantage.

Mais quoiqu’il en soit, elle ne comptait pas en débattre avec Arabella. Ou qui que ce soit d’autre. C’était une enquête qu’elle devait faire seule. Elle comptait bien se poser toutes les questions de manière profonde, pour y réfléchir avec le plus de sérieux possible. Elle ne voulait pas prendre de décisions dans la précipitation. Elle se devait de réfléchir à tout cela à tête reposée. Mais pas maintenant.

-Est-ce que vous voulez que je lui transmette un message particulier ?

Dorea ne savait pas vraiment quoi dire à cette femme, ni même à son frère. Elle n’avait pas spécialement envie de lui confier quoique ce soit, mais… c’était peut-être la dernière fois qu’elle avait l’occasion de pouvoir parler à son frère, même indirectement. Ou du moins, elle ne savait pas quand serait sa prochaine occasion, même si elle n’était pas certaine de s’il y aurait un jour une prochaine occasion.

« Dites-lui… dites-lui que je ne lui en veux pas. »

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Dorea n’avait pas besoin de se justifier devant Arabella. Certes, elle lui était reconnaissante d’être une amie pour son frère, et elle appréciait savoir qu’il n’était pas seul, qu’il avait des relations. Mais les choses s’arrêtaient là. Cette jeune femme restait une cracmole, et Dorea n’avait pas de raisons de sympathiser davantage avec elle. De ce qu’elle savait de son frère, elle était un peu… à part, et avait quelques excentricités, mais elle était sympathique. Cependant, elle pouvait bien avoir toutes les qualités du monde que cela ne changerait pas son sang.

Elle ne demandait donc pas à Arabella de la comprendre, et elle n’attendait pas de sa part qu’elle tente de lui faire une quelconque leçon. Evidemment, qu’elle ne comprenait pas l’obstination des sang-purs à ne pas vouloir être mêlé aux sangs inférieurs. Elle faisait partie de ces inférieurs. Tout ce que Dorea attendant de la jeune femme, c’est qu’elle continue son rôle auprès de Marius. Dorea n’était plus certaine de pouvoir continuer de voir son frère, avec ce qu’il s’était passé avec Charlus. Si cela avait été Pollux à la place de son époux, ou qui que ce soit d’autre, les conséquences auraient pu être dramatiques pour elle. Alors, elle préférait savoir que Marius était entouré. Même si c’était d’êtres comme lui.

C’était tout de même mieux que rien… du moins, elle le supposait. Mais Marius avait été renié de la famille, alors il ne fallait pas espérer qu’il fréquente des sang-purs de bonne famille. Ou alors des traitres à leur sang, ce qui ne valait pas mieux que des sangs impurs, à quelques titres, c’était même pire. Enfin, c’était un autre débat qu’il n’était pas nécessaire d’évoquer maintenant.

Tout ce qui importait en cet instant, c’était qu’Arabella transmette le message qu’elle venait de lui confier à son frère. Elle ne voulait pas que Marius se culpabilise davantage, et se flagelle inutilement. Il n’aurait pas dû venir à l’improviste chez elle, mais elle ne lui en voulait cependant pas. Parce que Charlus ne restait jamais vraiment fâché contre elle, alors au final, ce n’était pas très grave.

-D'accord, je lui dirai ça. Je suppose qu'il comprendra à quoi vous faites référence.

Dorea entendait presque la question de la jeune femme. A tous les coups, elle voulait savoir de quoi il en retournait. Elle ne lui en voulait pas d’être curieuse, c’était naturel, pourtant, elle ne comptait pas lui en dire plus, elle n’avait pas besoin d’être au courant de tout. Elle n’aurait qu’à voir avec Marius, si ce dernier était plus disposé à en parler. Pour sa part, elle estimait que cette conversation avait assez duré. Elle n’avait pas de raisons d’être davantage vue avec une cracmole.

« Oui, il comprendra. Je ne vais pas vous retenir plus longtemps, vous avez sûrement à faire, et c’est aussi mon cas. Bonne journée, au revoir »

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