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#Sujet: Hide and Seek - Finn Callahan Jeu 10 Sep - 16:15
❝ Finn & Eve ❞Hide and SeekOn est samedi soir et comme prévu, le Cohan ne désemplit pas. Pour la cinquième fois en moins de cinq minutes, Eve ne peut pas s’empêcher de se demander ce qu’elle fout là. Il faut dire que ce n’est pas son quartier et qu’elle n’a normalement absolument rien à faire ici. Pour comprendre pourquoi elle est là, il faut revenir quelques jours en arrière.
C’est en début de semaine qu’Eve se rend compte qu’elle est suivie. Il faut dire qu’elle est toujours sur ses gardes. Comme le dira plus tard un grand auror de son temps “vigilance constante” est le maître mot et c’est d’autant plus vrai dans son métier. Il lui faut peu de temps pour repérer celui qui la suit. Il ne semble pas hostile et se contente de repérer ses faits et gestes. Néanmoins, la jeune femme se doute qu’il n’est pas là pour rien et ne doute pas qu’il ne se contentera pas uniquement de la suivre.
Elle mène sa semaine aussi normalement que possible, évitant le monde sorcier pour l’occasion et menant son travail de pigiste de la maison de ses parents. La jeune femme ne sait pas si son poursuivant fait partie du même monde qu’elle et préfère veiller à ne pas avoir un comportement qui pourrait être jugé suspect. Elle n’a que quelque jours à attendre pour que l’occasion se présente. On est samedi soir et le quartier est désert. Les travailleurs se sont rendus sur les docks ou dans les bars de la capitale pour soulager leurs portefeuilles et remplir leur verre. L’homme, quant à lui, à perdu son chemin. Il cherche sa tante, peut-elle l’aider ? L’ancienne Serdaigle, courtoise, propose même de faire un détour pour lui montrer le chemin et à la première occasion, se saisit de l’importun pour l’entraîner dans une ruelle sombre ou elle le neutralise de façon énergique.
D’un geste sûr, le Beretta, volé à Callahan, qui ne l’a pas quitté de la semaine apparaît dans sa main pour se pointer contre son poursuivant. Elle veut des informations et elle les veut rapidement. Si l’homme ne semble pas vouloir être coopératif au début, elle comprend très vite qu’il est loin d’agir seul.
- On voulait pas manquer de respect Miss, s’entend-elle répondre
Ca la fait rire intérieurement puisque de toute évidence, il semble qu’ils n’ont pas la même notion du mot respect.
- C’était juste histoire de faire peur. Yavait pas besoin d’aller aussi loin.
Ironique quand on sait qu'il aurait probablement été plus loin si on l'avait laissé faire. Elle sait ce qu'on fait aux femmes quand on veut leur "faire peur". Nul doute que du point de vue de la jeune femme, elle se trouve plutôt gentille.
- Et qui exactement qui c’est mis en tête de me faire peur ? - Ludovico Montenza
Le nom n’évoque absolument rien à Eve. Elle reconnaît facilement les origines latines, mais sans voir quel lien ça pourrait avoir avec elle. Sa tête doit bien indiqué que la lumière ne se fait pas puisque l’homme à terre prend un air inquiet.
- Il va falloir être plus précis.
L’homme n’a pas besoin d’encouragements supplémentaires? Il faut dire qu’Eve s’est laisser aller avec un certain enthousiasme et que l’arme pointée sur lui dissuade toutes incartades.
- Le clan Montenza, c’est le cousin de vot’homme.
Elle ne connaît que deux hommes à qui on pourrait lier le mot clan, c’est son oncle et Callahan. Eve, malgré les griefs qu’elle a à l’encontre de Nikolaï doit tout de même reconnaître qu’il a toujours fait en sorte qu’elle ne soit jamais mêlée à ses affaires contre sa volonté. Sans compter qu’elle est un peu jeune pour être considérée comme la femme d’un homme comme Nikolaï (même si il faut admettre que ce n’est pas toujours un problème dans le milieu). Elle ne voit donc qu’une seule autre réponse et elle n’est pas sur que celle-ci lui plaise. Il ne lui faut pas longtemps pour en apprendre un peu plus. C’est une guerre d’ego qui se joue et au vu du temps que Finn a passé avec elle dernièrement et des informations qu’ils ont récoltés, ils en ont déduit qu’elle était la nouvelle poule du chef de clan et on va l’occasion parfaite de faire passer un message.
Une partie d’elle est furieuse. Ce qui se passe aujourd’hui est exactement ce qu’elle redoutait. De par son association avec Finn, elle se retrouve mêlée dans des histoires de clan qui ne la concerne pas et c’est uniquement parce qu’elle sait se défendre qu’elle ne se retrouve pas attachée dans une cave sordide pour quelques heures juste histoire de “faire passer un message” comme on vient si courtoisement de lui expliquer. Elle va donc devoir aller mettre les points sur les I avec Callahan et nul doute qu’elle le trouvera au Cohan.
C’est dommage en un sens, ils se sont quittés en bon terme - pour une fois - et Eve se sent presque désolée de devoir briser la trêve qui s’est établie entre eux. D’un autre côté, elle sent aussi une boule qui se forme dans son estomac à l’idée d’y aller. Il faut dire que leur dernière rencontre a bouleversé l’équilibre précaire sur lequel leur relation s'est formée. S’il n’a pas pu s’empêcher de fanfaronner pour lui dire qu’il avait gagné son défi et qu’elle avait en effet bien aimé l’embrasser, Eve pour une fois, est restée silencieuse. Il faut dire qu’elle s’est retrouvée dans l’impossibilité de nier l’évidence.
C’est que d’un côté comme de l’autre, l’envie d’aller plus loin était présente. Une mauvaise idée, comme ils en ont tout les deux convenus, non sans une pointe de regret de la part de la jeune femme. Alors qu’il était sur le départ, elle aurait voulu parler. En effet, pour une raison qu’elle n’arrive toujours pas à comprendre, il allait lui manquer. L’ancienne Serdaigle commençait justement à s’habituer à cette présence un peu chaotique dans sa vie tout en convenant que le sentiment de dépendance qui commençait à se former n’était pas de bon augure.
Au fond, elle sait que cette coupure est une bonne idée et c’est pour ça qu’elle est partagée entre l’envie d’aller au Cohan et celle de ne pas y aller. Si elle nierait en bloc - et à elle-même en premier - avoir envie de voir Finn, elle sait aussi qu’elle doit régler cette histoire avant que ça ne dégénère. Finalement, elle fait ce qu’elle fait de mieux depuis une semaine, elle fait l’autruche et refuse de s’attarder sur le souvenir d’un moment de plaisir qu’elle n’arrive pas à expliquer pour se concentrer sur le problème entre ses mains.
C’est pour ça qu’après avoir assommé son prisonnier, elle a transplaner dans une ruelle sombre à côté du Cohan. Elle le réveille à coup de sort, et l’homme est trop assommé pour comprendre ce qui vient de se passer. Lorsqu’ils arrivent devant l’entrée, elle reconnaît Slim à qui elle adresse un sourire enjôleur avant de pousser, sans demander l’avis du videur, l’homme qui semble répondre au nom de “Pepi” dans les escaliers qui permettent d’accéder au bar. Elle rentre dans celui-ci avec fracas et elle est plus ou moins certaine que ce n’est pas ça que Callahan entendait quand il lui a dit que la porte du bar lui serait toujours ouverte.
Le silence s’est fait ou presque et si on la reconnaît, la jeune femme voit bien qu’on ne sait pas trop sur quel pied danser. Ca arrive souvent quand on pénètre dans un bar avec un homme entravé et ensanglanté. Elle profite de la confusion pour repérer Rafa qui n’a pas l’air ravis de la voir. La jeune femme lui accorde un sourire qui n’est vraiment amical, mais pas totalement hostile avant de pousser Pepi vers lui.
- Ce n’est pas tout à fait toi que je cherchais, mais tu feras l’affaire.
C’est que dans le fond, au vu des frasques de Finn et les siennes, ils sont presque intimes.
- Ca, dit-elle en désignant l’homme. Ca me suit depuis une semaine et j’ai dit été claire avec Callahan, le prochain type qui me collera au basque dégustera. Alors, s’il dit vrai, il n’est pas de chez vous, mais c’est apparemment votre faute s’il me suit. On voulait me faire peur paraît-il et moi, je veux des explications. Vite de préférence.
Le ton est aimable, presque amusé. Il faut dire qu’elle est rassurée de ne pas voir le grand patron à l’horizon, mais reste qu’elle veut que cette affaire soit réglée et ce, sans délai.
Dernière édition par Eve Talbot le Dim 13 Sep - 1:02, édité 1 fois
Finn Callahan
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#Sujet: Re: Hide and Seek - Finn Callahan Sam 12 Sep - 0:33
Hide and Seek
Eve & Finn
Ça ne peut pas durer, ce qu’essaie d’expliquer Finn à son cousin. Ludovico est un type intelligent. Ça le désole de devoir se battre avec lui alors que ce n’était pas son projet initial. Alors Callahan a proposé à son cousin de passer au Cohan. Ils se sont toujours bien entendus, pourtant : Tony les considérait de la même manière – à Ludovico Vegas, à Finn Hollywood - et d’une certaine façon, il est presque plus proche de son cousin que de son frère. En bas, l’ambiance est bordélique et joyeuse, quoique peut-être plus tendue qu’à l’accoutumée à cause des hommes de Montenza, même s’ils ne sont guère nombreux, car ce n’est pas encore une guerre ouverte. Dans son bureau, à l’étage, on n’entend rien et Callahan et son cousin ont tout le loisir de parler. « On ne peut pas se permettre une guerre entre nous. Avec Chouvalov non plus. Et on aurait tous besoin d’un coup comme celui là. Bon Dieu, réfléchis, Vico. Même si on partage les bénéfices en trois, on contrôlerait toute la chaine. Les chevaux seraient à nous. Les courses seront à nous. Les paris à nous aussi… Allez, imagine. Disons qu’on efface tout. J’oublie que tu m’as suivi, t’oublies que Mariotti s’est fait cassé la gueule. C’est un meilleur coup que Vegas… » Rien de personnel, au fond, dans leur attitude : ça n’enlève rien au fait qu’ils s’entendent très bien et qu’ils parviennent à dialoguer Le regard de l’italien est un peu sceptique, mais attentif : comme toujours, il est difficile de savoir ce qu’il pense tant il est détaché de tout et impassible. Mais il écoute, alors Finn décide de poursuivre son avantage et continue la discussion. Le projet lui tient à cœur, à lui. Pas seulement parce qu’il lui offre la possibilité gagner une montagne d’argent, mais aussi parce qu’il pourrait retourner en Irlande, et s’occuper, comme son père, de chevaux.
Du côté de Rafa, qui en l’absence du patron est le seul maitre à bord, la soirée est plus ou moins agréable ; bien sûr, un peu tendue, parce qu’elle l’est toujours quand il y a des gars d’autres clans dans son environnement, mais dans l’ensemble, il vit une soirée tranquille, où on l’écoute quand il parle de ses aventures aux USA. « Elle avait des yeux magnifiques, et puis elle était danseuse – parce que quand tu vis à Vegas, c’est ce que tu fais quand t’es une jolie fille…ouais ? » S’interrompt-il quand on s’approche de lui. Et la soirée bascule définitivement quand il voit apparaitre Eve Talbot et un des hommes de Montenza, dans un sale état, dans son sillage « Putain, c’est pas bon, ça… » Murmure-t-il alors qu’un silence tendu se fait autour d’eux. « Tu lui as cassé la gueule ? » Il est un peu impressionné, parce que les filles qui se battent, il n’en a jamais vu – ça fera une bonne histoire à raconter – et intrigué. Il comprend de moins en moins, ou peut-être de plus en plus, et c’est bien ce qui lui fait peur, ce que trouve son patron à Eve Talbot. « Putain, c’est pas bon. Pas bon du tout…j’en fais quoi, moi, de lui ? » Tout le monde s’épie mutuellement, il le voit du coin de l’œil et il panique un peu. Il faut dire que malgré son statut de second, Rafa n’a pas réellement l’autorité de Callahan et l’ordre qu’il jette manque un peu d’assurance : « Allez, il va très bien, allez…Allez, tournée générale, c’est M’sieur Callahan qui offre ! » Puis il revient à Eve, plus que mal à l’aise : « L’explication c’est qu’on va tous avoir de plus gros problèmes que ta relation bizarre avec le patron, maintenant… » Est-ce qu’il pourrait faire disparaitre le corps ? Oui, sans doute, mais un sort devant tout le monde…« T’as vraiment un don, toi. Je sais pas lequel, mais t’as un don. Bon, bouge pas, ne frappes personne, on va trouver une solution. » Il secoue la tête, et décide de renoncer à toute responsabilité sur le déroulé de la soirée. A marche forcée, il grimpe les quelques marches qui les sépare de l’étage : « Patron ? Faudrait que vous veniez. ‘soir, Vic…M’sieur Montenza. Ne vous dérangez pas, ce n’est pas la peine. Euh…plutôt vite, patron. » C’est qu’il ne faudrait pas laisser Eve seule trop longtemps.
C’est un Finn furieux qui se lève pour aller voir pourquoi on l’ennuie alors qu’ils viennent enfin de conclure un accord. « Je peux savoir pourquoi tu me déranges ? Qu’est-ce… » Il aperçoit Eve avant même que Rafa ne lui explique les choses. « Je me suis dit que vous préfériez venir voir vous même. » Avec lenteur, Finn descend les marches pour aller à la rencontre de Eve. Dire qu’il est mal à l’aise est un euphémisme. A vrai dire, il est content de la revoir, et il ne voit même qu’elle, pas du tout le reste du bar ni la situation explosive autour d’eux. Il n’a pas cherché à la recontacter, du tout, pourtant, mais il ne peut s’empêcher de penser à la rousse de temps en temps, en se demandant ce qu’elle devient et si elle pense à lui de même. Mais Callahan ne pensait pas qu’elle reviendrait, du tout, et maintenant, il ne sait absolument pas quoi dire. Ça le rendrait presque timide, parce qu’il n’est pas sûr de tout comprendre : ni pourquoi Eve est là, ni pourquoi il est secrètement heureux que ce soit elle qui soit venue le trouver. Évidemment, il est loin de se douter pourquoi elle est réellement là et il ne va pas tarder à déchanter. Pour l’instant, il est juste un peu perdu, et il a aussi beaucoup de mal à se concentrer sur une pensée rationnelle. Alors il opte pour quelque chose de prudent et de court : « Salut. » « Content de te voir. Tu m’as manqué », serait plus honnête, mais les mots ne parviennent pas à franchir ses lèvres, car il a la gorge un peu nouée, ce que compense un sourire doux, qui signifie beaucoup de choses.
Cependant, le moment de grâce ne dure qu’un temps. Apercevant le type ensanglanté et le regard un peu agacé de Eve, Finn comprend assez vite ce qui se passe. Un peu timidement, et presque par réflexe, il lance : « Je n’y suis pour rien. » Finissant de descendre les marches, il examine le visage ensanglanté de l’homme derrière Eve : « Mais c’est le chien de garde de Monty, ça, non ? Pas Mariotte, l'autre, là... Pepi…Rossi ? » Rafa corrige, un peu blasé : « Russo. Il la suivait, elle lui a cassé la gueule. » Finn comprend vite ce qu'il s'est passé. Très vite. Et ça ne lui plait pas. « Je vois. Merci, Rafa…est-ce que tout va bien ? Il ne t’a rien fait ? » Il se tourne vers Eve de nouveau pour achever sa phrase, un peu inquiet, même s’il n’y a pas de quoi, au vu des circonstances. Tendant une main un peu hésitante vers la jeune femme, il effleure son bras, comme pour s’en assurer lui-même en la touchant, mais une meilleure idée lui vient : « Attends. Tu tombes bien, le responsable est là, tu vas pouvoir lui parler. »
Callahan ne veut pas d’une nouvelle dispute, du tout, et se dédouaner et prouver qu’il n’y est effectivement pour rien lui semble le moyen le plus sûr de le faire. C’est sans compter sur le fait que leur statu quo est extrêmement fragile, et que désigner son cousin comme coupable risque de ne pas suffire. Pourtant, il rouvre la porte d’un geste sec, assénant un froid : « Eh, Montenza, ramène ta tronche de macaroni, pronto, va falloir que tu m’expliques un truc, là. » Ça le contrarie. Moins par ce que ça brise indubitablement leur trêve encore fraiche que parce qu’il aurait pu arriver quelque chose de grave à Eve s’il n’avait pas de réflexes, et Finn s’en veut de cela, même s’il ne veut pas s’en excuser : il n’a rien vu venir.
La réponse de Ludovico ne se fait pas attendre, alors qu’il descend les escaliers. « Bon dieu, mais est-ce qu’il t’arrive de te la fermer, parfois, Callahan ? Est-ce que t’as fini de gueuler ? » La voix flegmatique du chef du clan Montenza précède Ludovico Montenza lui-même. Grand escogriffe long comme un jour sans pain, au regard aussi sombre que Finn, il arbore la même moustache que Rory, que Callahan a toujours trouvée un peu ridicule, et un air un peu ennuyé par toute cette histoire. Là où Callahan alterne entre colère et froideur, son cousin semble avoir pris le parti de l’impassibilité constante, y compris pour le sarcasme. « Qu’est-ce qu’il y a, encore, enfoiré de gipsy…Oh, bonsoir, Miss. Capitaine Ludovico Montenza, pour vous servir. » Finn roule des yeux excédés. D’ordinaire, il est bien plus indulgent avec Montenza, mais là, il lui semble qu’il essaie de charmer Eve comme il charme toutes les femmes, et ça l’agace inexplicablement. « Et c’est reparti. Ne l’écoute pas, il va passer trois heures sur sa Purple Heart si tu le laisses faire. » Signale-t-il d’ailleurs à la jeune femme. Il trouve d’ailleurs culotté d’arborer une telle politesse alors qu’il avait envoyé un de ses hommes pour l’emmerder : « C’est ex-capitaine, Montenza. Et tu fais suivre les gens que je connais ? C’est quoi, ça ? Tu voulais lui faire quoi ? » La question est rhétorique. Il sait déjà, et il est outré, et évidemment se place du côté de Eve. Pas plus impressionné que ça, Montenza allume une cigarette en haussant les épaules : « Tu aurais une Purple Heart pour te vanter si tu avais eu la décence de t'engager. Je fais suivre ta copine. C’est le jeu, je vois pas ce qui te pose tant problème que ça. Jolie fille, d’ailleurs. » Incrédule, Finn a du mal à réaliser ce que son cousin vient de dire, et manque de répartie, ce qui est rare, surtout avec Ludovico : cela constitue leur mode naturel de communication, sans pour autant signifier qu'ils se détestent. « Quoi ? Mais ce n’est pas ma copine, enfin…je… » Non, Eve n'est pas sa copine, elle est...autre chose ? A part ? Il lui lance d'ailleurs un regard incertain, comme si elle pouvait préciser elle même ce qu'elle est, ce qui l'arrangerait peut être : lui n'a pas la réponse. Ce qui donne l’occasion à Ludovico de terminer, en lançant un regard un peu plus mauvais à Eve : « Et autant que je sache – tu me parles, ou tu mates la rouquine ? faut choisir – elle vient de foutre en l’air le deal, je peux pas accepter ça. »
(C) CANTARELLA.
Eve Talbot
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#Sujet: Re: Hide and Seek - Finn Callahan Dim 13 Sep - 1:01
❝ Finn & Eve ❞Hide and SeekEve aurait voulu trouver une raison pour voir Finn qu’elle n’en aurait pas trouver une meilleure que celle-ci. Pas qu’elle veuille en trouver une, mais puisqu’elle se retrouve avec un homme de Montenza sur les bras, eh bien, on peut dire que c’est le hasard qui se joue d’eux. Si elle était honnête - et elle ne l’est pas - il faudrait que Eve admette qu’elle a pensé à Finn beaucoup plus qu’elle ne l’avait prévus. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir tenté de faire exactement l’inverse. Encore maintenant, la jeune femme n’arrive pas à savoir ce qui lui a pris de dire oui quand il lui a demandé s’il pouvait l’embrasser. Tout ce qu’elle sait, c’est qu’elle n’aurait jamais cru que ça lui fasse cet effet là et c’est à regret qu’ils se sont tous les deux quitté.
Ironiquement, plus elle a tenté d’oublier l’instant, plus celui-ci est venu la hanter. Il faut dire que la jeune femme n’est pas coutumière de ce genre d’abandon et que le plaisir qu’elle y a pris l’a perturbée bien plus qu’elle ne l’avouera jamais. C’est probablement pour ça qu’elle sait qu’aller au Cohan est une mauvaise idée. Ils se sont enfin quitté en bon terme et elle a peur que sa visite ne réduise leurs efforts à néant. Cela dit, elle a été prise pour cible pendant ce qui apparaît être une guerre de gang ou du moins son début. Autant dire que l’évènement est assez grave que pour risquer de briser une trêve. Elle ne peut pas se permettre d’avoir plus d’ennemis qu’elle n’en a déjà et peu importe qui est Montenza, il va devoir se trouver une autre cible.
Quand elle pénètre dans le bar, Rafa est paniqué et si le patron lui a dit que la porte du Cohan lui était désormais ouverte, il aurait cru que la jeune femme aurait au moins le bon sens de ne pas y venir. Il semblerait donc que le patron se soit trouvé quelqu’un à la hauteur de sa propre folie si on en juge la figure de Pepi. Et quand il souligne, un peu étonné, qu’elle a cassé la figure a un homme de l’italien, c’est sans se démonter que la jeune femme répond.
- Évidemment, qu’est-ce que tu voulais que je fasse de lui ? Que je le laisse m’attirer dans une ruelle sombre ? Ca m’a valu un coup de couteau dans l’estomac la dernière fois, non merci …
Et encore, Callahan, la jeune femme le croit volontier à présent, avait surtout prévus de lui faire peur et non pas de vraiment la tuer. Ca n’enlève rien à la blessure, mais au moins elle sait que ce n’était pas intentionnel. Dans le cadre de Pepi, l’affaire est plus compliquée. Ils n’ont aucune relation contrairement à Finn et elle. Elle n’est d’ailleurs pas certaine qu’on puisse parler de relation, c’est un espèce de grand flou artistique sur lequel elle refuse de mettre un mot, même s’il semblerait que les autres l’ont fait pour elle. La jeune femme entreprend d’ailleurs protester auprès de Rafa :
- Non, non, je crois que tu as mal compris, on a pas de relation …
Elle n’a même pas le temps de finir sa phrase qu’elle entend un :
- Oui, on sait, vous êtes dans le déni, ça me fait une belle jambe moi …
Avant de lui intimer de ne pas bouger et surtout de ne frapper personne. Elle hausse les yeux au ciel. Comme si elle était assez bête pour se mettre la moitié du bar à dos. A la place, elle se juche sur un tabouret au bar. Les gens ont repris leurs activités et même si on garde un oeil sur la nouvelle venue, on se détend. Le mot est bien passé la dernière fois, on ne touche pas à Eve et aussi étrange que l’ordre paraisse, on ne désobéit pas à Callahan sans en payer les frais. La jeune femme commande une bière qu’on lui sert promptement et elle en a déjà bu une bonne gorgée quand elle apperçoit Finn qui descend les escaliers.
Sans qu’elle puisse s’en empêcher, elle sourit. Discrètement certes, mais elle sourit. Même si elle refuserait de se l’avouer, Eve est contente de le voir. De façon tout à fait imprévisible, il lui a manqué. Pourtant, depuis qu’elle l’a rencontré, rien ne s’est passé comme prévus et elle a récolté plus d’ennuis et de blessures qu’elle n’aurait dû, mais même en prenant tout ça en compte, elle se rend compte qu’elle est heureuse de le voir. Ca n’explique pas l’étrange sensation qu’elle ressent dans son ventre lorsqu’il la salue, mais elle décide de ne pas s’attarder dessus pour le moment.
De toute façon, les choses deviennent vite sérieuse et c’est peut-être mieux comme ça. L’ancienne Serdaigle se rend compte qu’elle ne sait pas vraiment quelle attitude avoir vis à vis de Finn depuis qu’ils se sont embrassé. Pepi est au final est très bonne distraction. Très vite, le mafieux, conscient de l’absence de patience d’Eve pour ce genre d’évènements, se dédouane.
- Je n’irais pas jusqu’à dire que ce n’est pas ta faute … Il a quand même mentionné que c’était pour t’emmerder…
Néanmoins, elle reste aimable et mesurée. Eve, même si elle n’en a pas toujours l’air, est beaucoup plus raisonnable qu’on ne pourrait le croire et elle n’a aucun intérêt à se mettre en guerre ouverte avec Finn et elle ne veut pas. Tout l’inverse en réalité. D’ailleurs, il ne faut pas être devin pour voir que le relation entre eux à changé. Rafa, qui observe le manège de loin, semble s’en mordre les doigts. Quelque chose s’est passé depuis la dernière fois et il ne veut pas savoir quoi. Toujours est-il que lorsque le patron touche la jeune femme, il remarque qu’elle n’affiche pas l’air exaspérée qu’elle avait la dernière fois, mais qu’elle semble plutôt heureuse du contact et lui rend même discrètement. Ca, plus que le reste, inquiète le second de Callahan. Pendant ce temps là, Eve et Finn ont continué à discuter et la jeune femme l’assure qu’elle n’a rien :
- Non, non, tout va bien. Il avait quelques plans pour moi qui ne m’aurait pas convenu si je l’avais laissé faire, mais honnêtement, il n’était pas de taille et puis il n’y a que toi qui peut me tirer dessus et t’en sortir vivant, je crois.
L’ancienne bleu et bronze voit bien que son compagnon a l’air contrarié et pour une fois, ce n’est pas vraiment à cause d’elle. Il la quitte pour appeler son cousin et quand la jeune femme voit arriver l’homme, elle ne peut pas s’empêcher une grimace discrète. C’est qu’il ressemble à Rory, beaucoup plus que Callahan et elle n’en a pas garder de bon souvenir. Evidemment, l’homme sait se montrer charmant, mais Eve ne s’y trompe pas. Des gars comme ça, elle en a vu beaucoup et elle n’est pas femme à se faire avoir par un joli sourire et quelques vantardises, si bien qu’elle ne remarque pas que Finn semble vraiment exaspéré cette fois-ci.
- Oh, mais je suis enchantée aussi, par contre, je ne sais pas si vous allez continuer de l’être d’ici quelques minutes …
Elle joue un peu la provocation, mais il faut dire qu’elle sait qu’elle est plus ou moins en position de force. Néanmoins, elle a à peine le temps de parler que Finn s’en mêle, se plaçant à côté d’elle sans qu’elle sache vraiment s’il tente de la défendre ou de l’empêcher de frapper son cousin. La jeune femme coule un regard à Rafa qui semble au comble du désespoir.
- C’est toujours comme ça ? , lui glisse-t-elle. - Ca a toujours été une guerre d’ego entre ces deux là, lui répond-il en haussant les épaules. - C’est juste que j’ai l’impression que si je n’étais pas là, ça serait pareil. On est d’accord qu’il l’a bien appelé pour que je lui parle et pas l’inverse, non ? - Oui, mais le patron aime pas qu’on touche à ses gens. Cigarette ? - Je t’ai dis qu’on avait pas de relation, proteste-t-elle encore une fois. Devant l’air moqueur de Rafa, elle lève les yeux au ciel et bougonne un “laisse tomber” avant d’accepter la cigarette.
Finalement Finn finit par se rappeler sa présence et se tourne vers elle comme pour chercher des réponses qu’elle n’a pas. Qu’est-ce qu’elle est ? Qu’est-ce qu’ils sont. Y-a-t-il même un “ils” qui tiennent. S’ils sont raisonnable, la réponse est non. Ils ne sont rien et il faudrait que ça continue comme ça, alors pourquoi arrivent-ils toujours à faire en sorte que ça ne soit pas le cas ? Plutôt que de répondre, elle décide de régler ses comptes avec Ludovico dont elle apprécie de moins en moins l’air. Elle se tourne donc vers lui et si elle sourit encore, sa voix n’a plus grand chose d’aimable.
- Qu’on soit donc bien clair, dit-elle en tirant une bouffée de cigarette dont elle envoie la fumée délibérément dans la figure de l’italien. Vous décidez d’envoyer quelqu’un me suivre pendant une semaine parce que vous pensez que Finn passe du bon temps avec moi. Finalement, l’imbécile tente de me kidnapper pour, au mieux, me laisser quelques blessures au fond d’une cave sordide de Londres et au mieux s’amuser avec moi et tout ça pendant que vous êtes en train de négocier avec Callahan et c’est MOi qui brise le deal ? Je savais que les italiens étaient réputés beau parleur, mais il faudra plus qu’une Purple Heart pour me faire gober ça …
Autant dire que ce n’était pas la réponse qu’il attendait puisqu’il ne semble plus vraiment avoir envie de le séduire. Montenza, l'ignorant à moitié se tourne donc vers Finn et lâche un peu sèchement.
- Elle est jolie, mais tu lui dirais pas de la fermer à ta copine pendant qu'on parle.
Elle fait souvent cet effet là aux hommes qui s’aperçoivent qu’elle est plus qu’un joli minois. Dans le fond, il n’y a eu que Finn pour s’en accommoder. C’est probablement pour ça qu’elle n’a pas envie que tout ça devienne une guerre ouverte. Elle décide donc de faire quelque chose d’incroyablement stupide et avec beaucoup d’arrogance, abat sa dernière carte sur la table.
- Maintenant, je ne sais pas qui vous sert d’espions dans votre petite bande, mais il fait mal son boulot. Me faire suivre, tenter de me kidnapper, ce n’est pas avec le clan de Callahan que ça vous apporte des emmerdes, mais avec celui de Chouvalov. Parce que vous êtes le cousin de Finn, je peux éventuellement être clémente si j’obtiens ce qui m’intéresse, mais si ce n’est pas le cas, je ne pense pas que mon propre clan appréciera ce que j’ai à dire.
Jamais elle ne s’est revendiquée de la famille de Chouvalov en public. Elle a même toujours évité de le faire, mais elle sait que c’est un langage que le mafieux comprendra sans le moindre soucis. Avec un peu de chance, ça évitera même de dégénérer en bataille rangée.
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#Sujet: Re: Hide and Seek - Finn Callahan Mar 15 Sep - 23:01
Hide and Seek
Eve & Finn
Bien sûr, Finn pourrait prétendre que ce n’était rien, qu’il n’était pas dans état normal la dernière fois, quand il a embrassé Eve, et que c’était à cause de la douleur, qui lui a fait perdre la tête un moment. La plupart du temps, il se dit qu’il se fiche de la revoir un jour. Il parvient à peu près à oublier le gout de ses lèvres sur les siennes aussi…la plupart du temps. Mais pas toujours. Et encore moins alors que Eve se tient là devant lui. Un moment, Callahan oublie tout le reste, sauf la main que la jeune femme pose un instant sur son bras en retour. La présence de Eve a beau être motivée par un sujet grave, qui pourrait bien conduire à une énième querelle entre eux, Finn a du mal à ne pas sourire face à la provocation de Eve : « Toi, alors… » Murmure-t-il, moitié amusé, moitié impressionné, comme toujours, par l’audace et la provocation dont elle fait preuve. Il secoue la tête avec un léger rire pour ponctuer son propos. D’ordinaire, elle aurait pris une réponse salée. Ça étonne Finn lui-même. Qu’est-ce qui a changé, pourtant ? Ce n’était qu’un simple baiser, ça n’a pas tant d’importance que ça…
L’idée, pragmatique, de ne pas relancer le conflit alors qu’ils tiennent quelque chose qui ressemble à une relation apaisée, l’emporte sur l’envie d’analyser son propre état d’esprit par rapport à Eve. De toute façon, il va falloir que Ludovico lui donne quelques explications, parce qu’il ne peut pas négocier d’une main tout en tentant de le doubler de l’autre : derrière le fait qu’il s’en est pris à Eve, il y a ça, aussi, et les deux affirmations déplaisent fortement à Finn. Autant que les paroles provocatrices de son cousin, qui ne semble pas voir le problème du tout. La bonne volonté de Callahan, plutôt disposé à trouver un terrain d’entente, en tout cas plus qu’à se lancer dans une bataille rangée avec son cousin, fond peu à peu.
D’habitude, cette tendance aux vannes acides et brutales le fait rire ; ils ne sont pas cousins pour rien. Mais curieusement il se sent…Le terme approprié, ce serait furieux, ou mieux encore : jaloux. Mais Finn ne s’en rend pas bien compte : la jalousie, il ne sait pas vraiment ce que c’est. Il ne s’est jamais suffisamment intéressé à quiconque, pas même à une fille, pour réagir ainsi. Et d’un autre côté, la réaction de Eve lui fait plaisir. Bien sûr, Finn interprète sa colère comme ça l’arrange. Mais il note aussi qu’elle ne répond pas à sa question : ça ne l’aide pas beaucoup à savoir ce qu’ils sont, mais si c’était parce qu’elle est aussi gênée que lui ? Il voudrait lui en parler, mettre les choses au clair – ce qui semble difficile à faire parce qu’il ne sait pas ce qu’il veut, ou peut-être justement parce qu’il le sait – mais la présence de Ludovico l’en empêche. Il a peut-être décidé pour eux de ce qu’ils sont, mais le voir aussi agacé remonte le moral de Callahan, qui hausse les épaules et se fend d’un flegmatique : « J’ai une meilleure idée : pourquoi tu ne lui dis pas toi-même ? Elle te fait peur ? » Montenza va pour répliquer quelque chose de plus provoquant encore, mais Eve ne lui en laisse pas le temps. Au fond, s’il dit ça, ce n’est pas seulement parce que Finn a automatiquement envie de se placer du côté de la jeune femme – même si c’est le cas – mais parce qu’il sait bien qu’elle est capable de se défendre toute seule. L’état de Pepi le prouve.
En revanche, il sous-estime beaucoup le potentiel provocateur de Eve et sa capacité à alimenter la guerre des gangs larvées qui se profile et que Finn essaye désespérément d’éviter. Il voit un peu flou quand elle se revendique du clan Chouvalov, et croise le regard d’un Rafa désespéré : pour une fois, ils doivent avoir à peu près le même. Malgré tout, Callahan a le réflexe de réagir, pour essayer de l’arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Se penchant sur elle, il murmure à son oreille, dans un gaélique volontairement lent, mais incompréhensible par Montenza : « Et qu’est-ce que vous voulez, exactement, toi et ton oncle, petite maline ? » Il serait plus facile d’être ferme avec elle si cette simple proximité ne faisait pas dévier son esprit vers des pensées très peu catholiques et loin de leurs affaires. Finn pense cependant avoir la main, et se fend d’un sourire malicieux, pensant pouvoir dissiper à temps ce qu’il voudrait faire passer pour un malentendu. Pour ça, il faudrait que Eve se taise, et le laisse parler, ce qu’il essaie d’expliquer diplomatiquement : « Si tu veux entrer à la table des négociations, tu ne peux pas venir les mains vides, ça ne marche pas comme ça. Tu vas tous nous faire… » Trop tard. La moustache de son cousin frémit de colère, et Montenza crache d’un ton rageur : « Si Chouvalov veut la guerre, je suis tout à fait prêt à la faire. Je ne me laisserai pas insulter par la première pétasse venue…» C’est le regard de Callahan qui le dissuade de continuer. C’est que malgré tout, les italiens ne sont pas chez eux. Et Ludovico Montenza n’a jamais été suicidaire. D’autant que le ton de Finn ne laisse place à aucun doute : « C’est moi qui ne suis pas clair, on dirait. Si tu veux te battre avec Chouvalov en insultant sa nièce alors que tout le monde te propose une alliance, vas-y, te gêne pas, je regarde. Par contre, si tu insultes Eve encore une fois, mon vieux, c’est à moi que tu auras à faire. »
Est-ce qu’il joue un peu pour faire plier son cousin ? Bien sûr. Mais le jeu d’acteur n’est jamais loin de la vraie colère, chez Finn Callahan, ni de la vraie violence. Et s’il est un peu mortifié par l’escalade de tension qui se joue depuis la mention du clan Chouvalov, il voit bien aussi que Eve a essayé de l’aider. Enfin…peut-être ? A vrai dire, il est un peu perdu, et aussi un peu inquiet de la tournure des évènements. Mais il ne peut pas laisser Eve se faire insulter, ça ne se fait pas, c’est tout. Un moment, ils s’affrontent du regard en silence, et c’est Ludovico qui cède. « Bon, viens. J’avais pas compris, que c’était ta régulière, moi. J’en vois tellement passer, avec toi, je me suis dit que c’était pour t’attirer les faveurs du vieux… » Finn n’est pas sûr d’apprécier l’explication, et lève les yeux au ciel, sans vraiment avoir de réponse alternative à fournir : « Mais qu’est-ce que tu dis…Attends. » Il se détourne, et revient en arrière pour rattraper Eve par la main : « Je reviens te voir, ne t’en vas pas. D’accord ? » Son attitude traduit une certaine inquiétude, et de l’hésitation, loin des préoccupations du soir. Finn ne sait toujours pas ce qu’ils pourraient se dire, mais il sait qu’il veut la voir, elle, et c’est à peu près tout ce dont il est sûr pour le moment.
Pour l’issue de la soirée, en revanche, Callahan a beaucoup plus de doutes. Si personne ne meurt ce sera déjà bien. Alors il joue une carte que Eve détesterait sûrement : un mensonge éhonté. « Écoute, tu veux pas lui ficher la paix ? Ce n’est pas ma régulière et je m’en fous que ce soit la nièce de Chouvalov. Je l’ai juste ramassée parce que Rory lui cognait dessus… » En même temps, elle n’a pas besoin de savoir, juge-t-il, en lui jetant un coup d’œil distrait. Vico, pendant ce temps là, s’offusque seul : « Sérieusement ? On aurait du se débarrasser lui plus tôt, si tu veux mon avis. » C’est qu’il n’aime guère Rory – principalement du fait du portrait peu flatteur de Finn – alors même qu’il ne sait pas trop ce qu’il fait. Finn le laisse ruminer : il voit que l’idée fait son chemin dans l’esprit de son cousin. Et finalement, c’est un Ludovico un peu mal à l’aise qui reprend : « Bon, alors. Au lieu de rêver et de regarder ta nana. On fait quoi ? Je suppose qu’on ne va pas se cogner sur la gueule. » Allumant une cigarette, Finn secoue la tête : « Non. » Voilà. Il cède. « Ni cogner sur la gueule de Nikolai. » Le tout, avec Montenza, c’est de le laisser croire qu’il décide. « Ce serait suicidaire. » Sobrement, il se contente d’abonder dans le sens de son cousin. « Et on aurait tous à gagner à accepter ton truc. » Accoudé à la table, Callahan tire une bouffée de tabac : « Exactement. » La question suivante lui tire un rire : « Je ne suis pas obligé de me cogner cette fille ? Je sais pas ce que tu lui trouves. Elle a l’air chiante. » Finn sourit, dans sa barbe : c’est peut-être parce qu’elle lui répond, et qu’elle se distingue, justement, qu’il trouve quelque chose à Eve. « Ben, justement. Je crois qu’elle préférerait que tu la laisses tranquille. Et Nikolai aussi. » Avec amusement, il considère un instant Montenza, qui bougonne : « Bon. Dans ce cas, je marche. » Avec un grand rire, Callahan finit par le prendre par l’épaule : « Bien, enfin, on va fêter ça, Vico Montenza est de retour dans le club très select des gens raisonnables. Viens, on va prendre un verre. »
C’est l’avantage, entre eux, les querelles ne durent jamais très longtemps. Alors qu’ils s’approchent du bar pour se faire servir, la discussion s’est entièrement apaisée. Montenza n’a cependant aucune idée des conséquences que cela peut avoir lorsqu’il lance crument d’un air joyeux : « Au fait, maintenant que tu t’es trouvé une fille, tu me prêterais pas Florence ? J’ai toujours rêvé de me la faire. » Vaguement gêné, Finn hausse les épaules : « Y a rien qui t’en empêche, suffit de payer, tu sais. » Sans savoir pourquoi, ça l’ennuie un peu que Eve entende ça. Ce n’est pas qu’il fasse très attention, pour lui Florence n’est personne (et la réciproque est vraie), mais confusément, il sent que ça ne servira pas ses affaires, comme le prouve le conseil que lance Rafa à Eve : « Demande pas qui c’est. Tu vas te faire du mal pour rien. » De son côté, Ludovico a l’air plutôt content de lui, à croire qu’il l’a fait exprès. « Vrai. Bon, je vous laisse, je repasserai. Ciao, Miss. » Il adresse un clin d’œil à Eve, et s’en retourne, bière à la main, avec ses hommes. Comme si rien ne s’était passé.
Un peu interdit, Finn siffle : « …branleur. » Se tournant vers le barman, il lance : « Met moi un whisky, Liam, tu veux. Rafa, tu veux bien garder un œil sur lui ? Je ne veux pas de morts ce soir. » Son second hoche la tête, s’éloignant après avoir adressé un signe de tête presque amical à Eve. Quant à Finn, il laisse un instant trainer sa main sur l’épaule de la jeune femme, comme pour lui signaler sa présence, qu’elle avait déjà du remarquer. Peut-être un peu plus longtemps que ce qui est nécessaire aussi. « Alors comme ça, on se revendique d’être la nièce de Nikolai Chouvalov, maintenant ? C’est nouveau, ça. » Il sourit, mais en réalité, il est épuisé, et le whisky que lui sert Liam est bienvenu. S’asseyant sur un tabouret de bar à côté d’elle, il la jauge d’un air curieux, cigarettes aux lèvres : « Tu essayais de m’aider, ou juste de clouer le bec à mon affreux cousin ? » Puis, lui revient quelque chose qui lui semblait important, quoiqu’un peu gênant. « Je suis navré. Il ne sait pas tellement ce que c’est…De l’autre côté. Je pensais que tu serais à l’abri. » L’ambiance est plus froide que tout à l’heure, cependant, et Callahan ne tarde pas à le remarquer : « J’ai dit quelque chose ? »
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#Sujet: Re: Hide and Seek - Finn Callahan Mer 16 Sep - 18:31
❝ Finn & Eve ❞Hide and SeekTout bien considéré, ce n’est pas une situation facile que celles dans laquelle Finn et Eve se trouvent. Si on les interrogeait, ils diraient probablement d’une même voix qu’ils ne sont jamais dans une situation facile. Elles ne sont pas faites pour eux et ils n’ont pas le luxe de pouvoir en bénéficier. C’est ce qui arrive quand on vit où que l’on agit en marge de la loi, même si - comme dans le cas de Eve - on agit pour elle. Quoiqu’elle ne soit pas avare en provocation, la jeune femme a tout de même conscience qu’elle arrive avec quelque chose qui pourrait potentiellement devenir une guerre de gang. En temps normal, elle n’en aurait pas eu grand chose à faire. A vrai dire, il est même étonnant que Pepi ne soit pas plus abîmer que ça et qu’elle ait pris la peine de venir au Cohan pour avoir un semblant d’explication. En réalité, même si Finn et Rafa ne s’en aperçoivent probablement pas, la jeune femme a été modérée dans sa réaction et, de son point de vue, si elle vient exiger qu’on ne la mêle pas aux affaires de Callahan, c’est principalement par égard pour lui.
Confusément, elle a conscience qu’une partie de ces actes sont motivés par un sentiment de protection ou en tout cas de non agression qu’elle éprouve envers le mafieux. Un peu comme lorsqu’on voit une bulle de savon que l’on n’ose pas toucher pour ne pas la faire éclater, l’ancienne serdaigle n’a pas envie de se pencher sur ce changement qui a eu lieu en elle et préfère laisser les choses se faire sans vraiment se pencher dessus. Grave erreur puisque ne pas comprendre ses propres intentions risque généralement de mener à des situations que l’on pourrait éviter, mais on peut être intelligent et tout de même persister à se voiler la face.
Au final, sa relation avec Finn met en lumière les contradictions qui parsèment sa vie. La jeune femme a longtemps rejeté tout liens de parentée avec son oncle à cause de la carrière pour le moins controverser qu’il a choisi. Or, non seulement elle finit par s’associer - en quelque sorte - à un mafieux notoire, mais elle finit même par se revendiquer de sa famille.
Pour sa défense, au moment même où elle prononce le nom de Chouvalov, elle sait qu’elle a fait une erreur. Quoique en colère contre Ludovico - qui ne lui inspire pas grand chose si ce n’est un profond agacement et un certain dégoût - elle perçoit qu’il y a autre chose, probablement de l’ego mal placé qui l’incite à sortir une carte qu’elle garde pourtant cachée en temps normal. Si l’intention est bonne, elle voit bien que Finn, pourtant clairement de son côté en ce moment, et Rafa paniquent. Dans le fond, elle ne lui en veut pas, ils ne se connaissent pas encore assez pour vraiment pouvoir se faire confiance de la sorte. Son compagnon a la présence d’esprit d’utiliser une langue qu’ils ne sont que peu à comprendre pour essayer de savoir ce qu’elle fait. Un bref instant, la situation, pourtant grave, ne lui paraît plus si importante que ça et elle est distraite par le souffle de l’irlandais dans sa nuque qui la chatouille délicieusement et leur proximité. Néanmoins, elle prend sur elle et se penche à son tour vers lui, la main sur son épaule, si bien que l’on pourrait penser à une embrassade et murmure dans un gaélique hésitant, mais parfaitement compréhensible.
- Ce n’est pas ce que je voulais dire. Mon oncle veut ce que je veux et moi je …
Elle n’a pas le temps d’en dire plus. Est-ce que c’est parce qu’ils sont trop proches et que Montenza n’aime pas l’idée qu’ils se liguent contre lui ou simplement parce que la tête de la jeune femme ne lui revient pas, mais l’italien voit rouge. L’insulte manque d’entraîner une réaction en cascade puisque la jeune femme est prête à s’avancer. Elle n’a pas besoin d’une guerre et elle se sent parfaitement capable de le remettre à sa place toute seule. Finn, pour une fois plus raisonnable que son cousin et Eve l’empêche de bouger, discrètement mais sûrement tout en se mettant clairement de son côté. Rafa, lui, surveille le bar où tout le monde a arrêté de faire semblant de boire. On attend de voir si le tout va dégénérer en guerre ouverte où si ce n’est qu’un coup de sang passager comme on en voit souvent entre les deux hommes. Il ne quitte pas non plus Eve des yeux qui lui semble être la plus dangereuse de tous, non pas par sa carrure, mais bien parce qu’elle a le don de mettre le feu aux poudres.
Pendant un moment, ils retiennent tous leurs respirations et finalement, c’est l’italien qui cède en premier. Sa régulière, l’image lui tire une grimace de dégoût tant elle trouve le terme insultant pour tout ce qu’il implique aussi bien pour Finn que pour elle, mais elle se tait parce qu’elle est consciente qu’ils sont passés à presque rien d’un conflit qui n’aurait fait le bonheur de personne. Alors que la situation semble se débloquer, elle songe qu’il est temps pour elle de s’en aller. Le message est passé et elle n’a aucune raisons de rester. Eve se surprend à le regretter parce qu’elle n’a pas envie de voir Finn partir, elle voudrait lui parler pour lui dire quoi, la jeune femme n’en a aucune idée, mais elle ressent une déception à voir les choses se terminer comme ça. La Serdaigle a donc un sursaut quand il lui prend la main en lui demandant de ne pas partir. Sans vraiment savoir quoi répondre, elle serre celle de Finn avec une certaine force pour donner son assentiment et se détourne de lui pour se jucher au bar.
Rafa, de son côté, prend le temps de souffler. Du point de vue du second de Callahan, ils l’ont échappée belle, mais la soirée n’est pas encore finie et puisque le patron semble vouloir voir la jeune femme rester, il se dit qu’il va rester près d’elle autant pour éviter qu’ils aient des ennuis supplémentaires. Il s’assied à côté d’elle et interpelle le serveur.
- Liam, remet à boire ici pour la petite et moi.
Ca fait hausser un sourcil à Eve, mais elle accepte le verre avec reconnaissance, sa seconde erreur de la journée, et trinque avec le second de Callahan.
- Tu sais, je pense que je te reconnais maintenant. On a le même âge et je suis presque sûre qu’on avait cours de Botanique ou Potion ensemble.
C’est l’avantage et l’inconvénient des sorciers. La plupart d’entre eux ont été à Poudlard. Pour peu qu’on en rencontre un qui n’est pas très éloigné en âge, on est plus ou moins sûr de l’avoir déjà croisé. C’est le cas de Rafa et au fil de leur discussion - plus plaisante que celle que Finn et Ludo partagent au même moment - ils se remémorent leurs années dans l’école de sorcellerie, si bien que le courant passe entre eux avec cette facilité qui vient du fait d’avoir partager la même expérience dont ils ne peuvent que très peu parler. Finalement, la conversation s’oriente sur les deux cousins et le jeune homme se permet une remarque qu’il n’aurait pas osé faire avant de qu’ils aient échangé leurs souvenirs communs.
- C’était quand même pas très malin de mentionner Chouvalov. - Je sais, je ne sais même pas pourquoi je l’ai dis. Honnêtement, ce n’était pas vraiment ça que je voulais faire, mais c’était trop tard pour reculer. Mais je refuse de prendre la responsabilité de tout, si l’autre imbécile d’italien n’est pas capable d’avoir des renseignements corrects et se met à chercher des noises à des gens qui pourraient potentiellement lui apporter des emmerdes, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même si ça lui retombe sur le coin de la figure. Elle sent bien qu’elle s’emballe un peu, mais la situation lui semble extraordinaire. Je veux dire, on est bien d’accord qu’il a donné carte blanche à un de ses hommes pour, au mieux, me violer et que ce type est toujours vivant et en train de boire un verre avec ces copains. J’ai l’impression d’avoir fait preuve de toute la mesure nécessaire dans cette histoire …
Elle soupire et se masse les tempes avant de tenter de se calmer. Dans le fond, ce n’est pas le premier type qui tente de porter la main sur elle, ni le dernier. Des coups, elle en a reçu et pas toujours dans le cadre d’un combat à proprement parler. Il y a des missions qui nécessitent de l’intimité et parfois, seule les draps furent le témoin des horreurs que l’homme peut déployer quand il s’agit de dominer le sexe opposé. Rafa lui ne sait pas trop quoi répondre. Dans le fond, les filles de joie prisent au milieu d’une guerre de gang, ce n’est pas nouveau. C’est un peu le revers de la médaille et ce n’est que parce que l’ancienne Serdaigle n’en est pas une que cette histoire est un réel problème. Heureusement pour lui, il n’a pas besoin d’en dire plus puisque le patron, flanqué de son cousin viennent les rejoindre au bar. Si la hache de guerre semble enterrée, en apparence au moins, le second a l’impression que celui-ci sait où appuyer pour semer la zizanie.
- Me faire mal …
Il y a du dédain dans la réponse d’Eve quand Rafa lui dit de ne pas demander qui est Florence. En réalité, elle n’a aucune envie de savoir qui s’est. Elle n’en a pas besoin. Florence est probablement une des filles que Finn fréquente et la jeune femme n’a pas à s’en mêler.
- Ce n’est pas comme si je voulais savoir de toute façon.
Si elle arrive à s’illusionner, ce n’est pas le cas de Rafa qui hausse les yeux au ciel et Ludovico qui lui, n’en perd pas une miette. Il finit par partir, Rafa sur ses talons. Presque plus énervée qu’elle ne l’était quand Ludovico l’insultait, elle s’efforce de ne pas regarder Finn pendant qu’il lui parle. Leur équilibre a changé en peu de temps et désormais, il y a ses brefs moments d’échange presque anodin où on se frôle, on se touche, on se cherche, discrètement, comme des adolescents qui essaient d’accéder à quelque chose d’interdit. Plutôt que de le repousser, la jeune femme se rend compte qu’elle recherche ce contact qu’elle aurait dédaigné à peine quelques semaines auparavant. Prise entre sa jalousie (qu’elle ne perçoit même pas) et son envie d’avoir l’irlandais près d’elle, Eve ne sait pas bien quelle attitude adopter et opte pour une froideur qui la met à momentanément à l’abri d’elle-même.
- Je n’ai pas voulu te mettre au milieu d’une guerre de gang, se justifie-t-elle tout de même avec une certaine raideur, mais j’avais besoin d’avoir un minimum de poids. Ce n’est pas à toi de me défendre, on est pas lié, ça n’aurait pas eu de sens, alors pour ne pas te mettre dans une position inconfortable, j’ai mis mon oncle au milieu.
Parce que Nikolaï l’aurait suivie, quoiqu’elle ait fait. Parce qu’il n’aurait pas supporté l’insulte faite à sa nièce et à sa famille, mais aussi simplement parce qu’elle dit vrai. Ce n’était pas à Finn de la défendre. Ils ne sont rien, ne se doivent plus rien et en toute logique, il aurait dû se mettre du côté de son cousin plutôt que du sien. En a-t-il conscience de son côté ? Elle ne le sait pas, mais elle n’ose pas lui demander. Finn finit par s'apercevoir que quelque chose ne va pas, et Eve ne sait pas quoi lui répondre. Non, il n’a rien dit. Elle peut difficilement lui reprocher d’avoir pris son parti plutôt que celui de son cousin et confusément, si quelque chose la dérange, elle est incapable de lui expliquer ce que c’est. Parce qu’elle ne veut pas que ça tourne en dispute, pas encore, elle décide de prendre sur elle.
- Non, rien du tout. Tu voulais que je reste ?
Tu voulais parler a-t-elle envie de lui. De quoi ? De l'éléphant de la pièce ? Non, il n’y a plus rien à dire, ils ont déjà tout dit. De toute façon, l’envie de discuter chez Eve s’évapore quand elle voit arriver une jolie rousse, plus petit qu’elle, mais plus plantureuse qui se pend au coup de Callahan avec un sourire enjôleur.
- Montenza voudrait bien que je chante pour ses hommes, ça ne te dérange pas ? Il m’a dit que tu lui avais donné carte blanche.
Florence ou du moins c’est ce que la journaliste imagine. Elle enfile son verre d’un cul sec et descend de son siège, prête à partir quand Rafa se précipite vers elle et la prend par le bras.
- Patron, je vous emprunte Eve, j’oubliais que j’avais quelque chose à lui dire.
Sans laisser le temps à personne de répondre ou même à la jeune femme de ressembler ses affaires, il l’entraine vers la sortie. L’ancien Poufsouffle lui met avec autorité une cigarette dans la main qu’il lui allume.
- Tiens, fume, ça te calmera. - Mais je suis calme, proteste-t-elle de mauvaise foi. - C’est ça et moi je suis Dippet. Ecoute Talbot, moi j’ai rien contre toi, t’es sympa, mais je ne vois pas pourquoi le patron s’accroche à toi comme ça. Pour le moment, ça ne rapporte que des emmerdes à tout le monde. Alors t’as le choix, soit vous parlez et vous faites ce que vous avez à faire, je ne veux pas savoir. Soit tu pars, mais ça ne peut pas continuer comme ça et c’est même pas le peine de protester qu’il n’y a rien ou peu importe les excuses bidons que vous me servez. Moi je rentre, fait caillant.
Un peu sechée, Eve reste sur le pas de la porte et finit sa cigarette à côté d’un Slim qui fait mine de ne pas avoir entendu l’échange. Finalement, sans vraiment s’être décidée, elle laisse tomber celle-ci et l’écrase d’un coup de talon un peu moins rageur avant de repasser la porte du Cohan. Rafa, lui, l’a devancée et choppé le patron au passage qui regardait la porte du coin de l’oeil, Florence toujours à côté de lui.
- J’vous dis la même chose qu’à elle patron, faites un truc, mais ça peut pas continuer comme ça.
La porte s’ouvre pour laisser passer Eve et il sait que le reste de sa phrase ne sera pas entendue par Callahan. Par contre, lui, il entend distinctement Montenza, venu se servir au bar se moquer :
- Pas sa régulière, tu parles, la dernière fois que je l’ai vu regardé un truc comme ça, c’était une arme …
Empoignant Florence, il l’entraîne avec lui :
- Viens ma jolie, on va laisser ton patron se ridiculiser.
Eve, elle, s’approche de Callahan et avec une dignité un peu forcée, mais moins froide que cinq minutes plus tôt, se contente d’un :
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#Sujet: Re: Hide and Seek - Finn Callahan Sam 19 Sep - 1:33
Hide and Seek
Eve & Finn
Difficile de mener de front des négociations tendues dans une atmosphère électrique alors qu’on est perturbé par la moindre proximité et le moindre contact avec une des parties prenante à ladite négociation. C’est ce que Finn expérimente alors que Eve se hausse à son niveau pour lui parler sans que Montenza ne les entende. Ce serait si facile de l’embrasser, à ce moment, pour de bon – mais non, il ne peut pas, il faut qu’il se ressaisisse et qu’il calme le jeu. Pourtant, il fait demi-tour, alors qu’il est parti pour négocier avec son cousin, pour revenir vers Eve – comme à chaque fois, à chaque occasion. Parce que pouvoir la voir, qu’elle reste un peu, lui semble un enjeu aussi important que de ne pas faire exploser la poudrière que Ludovico – parce que c’est bien son cousin le seul responsable, au fond – a créé. Il ne pensait pas la revoir, savait que c’était mieux comme ça, mais Eve lui manqué tout de même. Finn a toujours eu une imagination un peu trop vive, ce qui est utile pour un acteur, indubitablement, mais qui l’a conduit à réimaginer, et revoir encore et encore, peu importe combien il essayait d’éviter et de contourner ce moment et ce qu’il signifie. Il ne comprend pas pourquoi, mais il voudrait plus. Et être raisonnable, c’est bien plus facile quand Eve n’est pas assise au bar à 50 centimètres de lui.
Ça lui ferait presque oublier le reste, la tête qu’elle a fait en entendant mentionner Florence, et l’incident qui a conduit à cet instant. Penché sur elle pour l’entendre malgré le bruit, il touche presque la jeune femme. Finn allume une cigarette, en proposant une à la rousse dans la foulée, l’écoutant en silence se justifier, sans l’interrompre pour une fois, mais sans comprendre non plus. Il ne veut pas se battre avec Ludovico, ni avec Chouvalov, ni choisir son camp. Encore moins choisir entre la seule famille qui lui reste et Eve. Au choix, il aurait préféré régler les choses calmement lui-même. Un peu las mais pas hostile, le mafieux essaye donc de faire valoir son point de vue. « Je comprends pourquoi tu l’as fait, je sais que Ludovico s’est comporté comme un connard avec toi. Mais casser la gueule de Pepi était un message suffisant, tu crois pas ? On a tous à perdre dans un guerre des gangs. Enfin toi pas directement, cela dit, mais nous autres, oui…» Au fond, c’est une technique classique d’intimidation, elle ne le choque pas vraiment. Callahan a l’habitude. Ce n’est pas pour ça que ce n’est pas condamnable et moche, il a d’ailleurs connu Montenza plus fin. Mais ce n’est pas illogique. Il hausse les épaules en tirant une bouffé de tabac. Au fond, ce qui compte, pour Finn, c’est que Eve aille bien. De son point de vue, elle n’aurait rien du faire d’autre. Malgré tout, elle n’est pas du milieu, quoiqu’elle en dise, et lorsqu’elle s’immisce dans leurs histoires, ça a des résultats désastreux. Au fond, rien d’inédit : il devrait le savoir, au fond, que sa vie se transforme en chaos dès qu’elle est dans le coin. « Je te le reproche pas, mais tu aurais du me laisser gérer. »
Écartant les mains en signe d’apaisement, Callahan précise : « Il essayait de m’atteindre, en s’en prenant à toi. Je ne sais pas trop pourquoi il a cru que ça me toucherait, mais le problème est bien aussi entre lui et moi. » Ce n’est pas conçu pour blesser quiconque, surtout pas Eve : c’est juste que pragmatiquement, l’acteur considère que c’est un mauvais calcul : quoiqu’ils soient, contrairement à ce que Ludovico dit, Eve n’est pas sa régulière. Là, Finn manque sans doute d’objectivité, mais il faut dire, pour sa défense, qu’il ne sait pas bien lui-même ce qu’ils sont, juste – et encore – ce qu’il veut.
« Il nous a fait suivre, et il t’a fait suivre en négociant en même temps. Ça ne se fait pas. » Rappelle-t-il-doucement ensuite, parce qu’il n’a pas du tout oublié le premier épisode de cette histoire désastreuse, qui s’était aussi terminé par une gifle. En fait, c’était plutôt Vico qui sème le chaos dans sa vie. Plus bourru, mais plus honnête, Finn ajoute : «Puis même. Je t’ai causé suffisamment d’ennuis comme ça, je crois. Indirectement, c’est encore de ma faute. » La version qu’il lui sert a un peu changée depuis que Eve a débarqué au Cohan, en passant par des excuses. Peut-être parce que malgré lui, l’irlandais, plein d’espoir, voudrait suggérer quelque chose à Eve : « Tant qu’à faire, si on se revoit, je préférerais que ce soit parce qu’on les décide tous les deux que parce que tu as du casser la gueule de quelqu’un. La prochaine fois, peut-être ? »
C’est vers ce moment là qu’il se rend compte qu’elle est un peu plus distante qu’au début de la soirée. Un peu intrigué, mais décidé à faire des efforts, Finn demande donc à la jeune femme ce qui se passe, mais la réponse de Eve l’étonne. « Ah. J’ai cru…enfin, laisse tomber. » Parce que malgré tout, il ne peut s’empêcher de sourire face à sa question. « Oui. » Qu’est-ce qu’il voulait, au juste ? L’embrasser encore et parler un peu, peut-être. Mais de quoi ? Pas la moindre idée. De toute façon, il n’en a pas l’occasion, parce que Florence en personne s’approche. Plus que gêné, Finn repousse instinctivement les mains de la jeune femme, répliquant d’un ton distant :« Mais oui, vas-y, pourquoi est-ce que tu me demandes ? Je suis occupé, petite… » Trop tard, le temps qu’il reporte son regard sur Eve, la voilà qui s’en va. Finn se lève pour lui courir après, ayant l’impression terrible qu’elle part pour ne plus revenir : « Eve, je… » Rafa le coupe dans son élan, sans que l’acteur ne puisse rien y faire. « Mais faites comme si je n’étais pas là, surtout. » Murmure-t-il en les regardant sortir.
Il se rassoit d’un air dépité et fait un geste au barman pour avoir un nouveau whisky, avant de reporter un regard sombre sur la porte du bar. La voix de Florence le tire de ses pensées. « Alors ? c’est elle dont tout le monde parle ? Elle est jolie. » Florence, starlette ratée de Hollywood, chanteuse de jazz à ses heures perdues, prostituée depuis presque toujours, et forte tête à la langue bien pendue. Comme beaucoup des gens du clan Callahan, Finn l’a ramassée dans les bas fonds de Los Angeles. Comme Rafa, il la connait bien et lui autorise une certaine liberté de ton. Pourtant, ce soir, il la tolère moins bien que d’habitude : « Hmmm. Je crois qu’elle fait la gueule. A cause de toi, je dirais. » Moqueuse, elle lève les yeux au ciel. C’est qu’elle connait le patron mieux que lui-même – mais c’est souvent le cas des prostituées, qui en savent un rayon sur les paumés qui leurs servent de clients. « Ce serait pas plutôt à cause de toi, bourreau des cœurs ? Moi, je ne suis qu’une petite chanteuse qui essaye de survivre dans votre monde de requins… » Finn lève les yeux par-dessus son verre, interdit : « Moi ? Mais qu’est-ce que j’ai fait, moi ? » Le sourire de la chanteuse s’élargit : « Oh, rien. Ça ne m’étonne pas que tu ne comprennes pas. C’est que tu ne vois pas la manière dont elle te regarde quand tu as le dos tourné. » Cette fois, Finn est définitivement largué. Personne ne lui a appris à reconnaitre les signes montrant qu’une fille est amoureuse, et il n’a jamais cherché à les connaitre non plus. Ce n’est pas comme s’il en avait besoin, de toute façon, si ? « Florence, chérie, sans vouloir te vexer, il va falloir que tu utilises des mots plus simples. Je ne comprends rien à ce que tu dis… » Elle secoue la tête, en allumant une cigarette alors que Montenza approche. « Hmmm. Trop tôt, peut-être. Mais il va falloir que vous vous décidiez, tous les deux… »
Finn est sur le point de répliquer quelque chose, mais Rafa vient de revenir et il s’attend à tout. Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il comprend de moins en moins ce qu’il se passe. Il faut dire qu’il vient de voir Eve revenir, et son cœur manque un battement. Soudainement, il ne voit plus qu’elle, et c’est très distraitement qu’il murmure, manquant le signe de la main de Florence : « Mais qu’est-ce que vous avez tous, ce soir ? » Ça ne parait pas très cohérent, tout ça, et ça ne l’est pas – si ça l’était, Ludovico se serait pris un poing dans la figure, entre autres. La gorge un peu sèche, Finn boit une gorgée de whisky avant de désigner Rafa à Eve : « Qu’est-ce qu’il t’a dit ? Je ne comprends rien à ce qu’ils me veulent tous… » Elle a l’air de meilleure humeur, et il se permet un sourire, avant de baisser la tête. « Non, moi non plus. »
Il a bien une idée, Finn, mais la tournure des choses le rend presque timide. D’un autre côté, il en a assez du jugement des autres et de la façon dont ils donnent leur avis sans qu’il n’ait rien demandé. Et il voudrait bien avoir sa petite Ivy rien que pour lui, au moins un moment, peu importe le reste, dont il pourra se préoccuper plus tard. Abandonnant son verre sur le comptoir, il saute de son tabouret : « Viens, je ne m’entends plus penser. On n’a qu’a prendre un verre dans mon bureau. » Gentiment, il prend la main de Eve pour l’entrainer à sa suite et monter l’étage qui les mènera dans un endroit plus calme.
Le bureau de Finn est un joyeux chaos de souvenirs de LA, de documents administratifs mais peu légaux en tous genres, et de vieilles affiches de films dans lesquels il a joué. Mais il a le mérite d’être calme et à l’abri des regards, une fois la porte refermée derrière eux. Un instant, l’acteur hésite encore, mais comme toujours, se décide en une fraction de seconde. « Hey… » Incapable de résister à l’envie qui couve en lui depuis un moment, il l’attire contre lui pour lui dire : « Je me souviens de ce que je voulais, tout à l’heure. e crois que c'était quelque chose comme ça...» Sans ajouter quoique ce soit de plus, Callahan se penche sur la jeune femme pour l’embrasser. Ses lèvres s’écrasent sur les siennes presque brutalement et un sentiment de joie pure nait en lui pour remplacer tout, mais alors absolument tout le reste.
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#Sujet: Re: Hide and Seek - Finn Callahan Sam 19 Sep - 16:59
❝ Finn & Eve ❞Hide and SeekAlors même que la tension dans le bar se désamorce doucement et que chacun fait mine de retourner à ses occupations. Finn et Eve s’expliquent. On les regarde. Du coin de l’oeil, au détour d’un verre qu’on boit, quand on va se servir au bar, on ne les lâche pas du regard. Ce n’est pas uniquement le patron. Dans le fond, les gens du Cohan on l’habitude des crises de colère et des états d’âme de Callahan. C’est aussi commun que la pluie à Londres. Celle qu’on surveille, c’est Eve. Certain l’ont déjà vu, d’autres en ont juste entendu parler, mais on murmure que c’est un oiseau de mauvais augure. Les femmes défilent généralement auprès de Finn, mais ne reste pas. Ca devrait être le cas pour elle aussi, pourtant, un doute se fait. Il y a, sans qu’on puisse mettre le doigt dessus, quelque chose d’étrange dans leur relation. Comme si les choses ne se passait pas normalement. La preuve en est, Pepi, arrivé en sang à ses côtés. Ce n’est pas quelque chose d’habituel chez les filles qu’ils ramènent alors on attend la suite pour savoir si on peut continuer à danser où s’il faut affûter son acier.
De leur côté, Finn et Eve, tout à leur discussion n’ont probablement pas conscience d’être autant observé. Il faut dire que pour la jeune femme, n’a pour le moment, aucun intérêt pour le monde qui l’entoure. Elle a bien conscience de ne pas être à sa place dans un bar remplis de malfrats, mais ce n’est pas ça qui l’inquiète et Ludovico, dans le fond, n’a pas plus d’importance d’un insecte qui l’indispose momentanément. Ce qui est important, c’est la discussion qu’elle a pour le moment.
- Un message suffisant ? Justement, je ne suis pas certaine que ça le soit, elle secoue la tête un incrédule. Dans le fond, peut-être faut-il être une femme pour comprendre la gravité de l’acte de Ludovico, mais aussi le danger qu’elle aurait encouru si elle n’avait pas été entraînée à faire face à ce genre de situation. Je ne sais pas si tu te rends compte que c’est justement parce que je voulais t’éviter des ennuis qu’il était encore vivant.
Le mépris qu’elle ressent pour l’homme de Montenza s’affiche clairement sur son visage désormais, et il y a un brin de colère chez elle alors qu’elle lui jette un regarde en coin. Pepi, l’évitant soigneusement du regard, est en train de descendre une bière avec ses compagnons et il semble à Eve qu’il a le rire un peu trop facile pour un type qu’elle vient de passer à tabac.
- Un autre type, je l’aurais simplement laissé mort au milieu d’une ruelle. Je ne blaguais pas l’autre fois, le prochain type à mes basques ne reviendra pas.
Parce qu’elle ne peut simplement pas se permettre d’épargner ses poursuivants. Pepi aurait pu être un mangemort, un type que Rory enverrait à ses basques parce qu’il ne supporte pas qu’elle se soit foutu de sa gueule. Heureusement pour elle, il semble avoir d’autres chats à fouetter pour le moment, mais elle connaît le frère de Finn. Il est rancunier et un jour, il se souviendra d’elle. C’est un point qu’Eve comme Callahan ont en commun, dans leur métier, on se fait plus d’ennemis que d’amis.
C’est sûrement pour ça que le laisser gérer semble une option impossible à la jeune femme. Pour le faire, il faudrait qu’elle fasse confiance à Callahan. Or ce n’est pas le cas. Il ne s’en vexerait probablement pas si elle lui disait, après tout, c’est sûrement réciproque. La confiance absolue que l’on peut en avoir envers autrui n’est pas un luxe qu’ils peuvent se permettre s’ils veulent rester vivants. Ce n’est pour autant qu’Ivy se défie de lui, c’est juste un peu entre les deux. En ce moment, contrairement à leur habitude, ils ne se disputent pas sur le question, ils discutent et même s’ils ne sont pas d’accord, ils sont cordiaux, ce qui est assez rare pour être noté.
- Je ne sais pas non plus sur quoi il s’est basé pour dire que je faisais une bonne cible. La question, c’est de savoir qui lui a fournit des informations. On ne s’est pas vu souvent et on ne peut pas dire qu’on a l’air d’être proche, ajoute-t-elle comme si ça ne lui faisait rien.
Or pour une raison qu’elle ne s’explique pas, les paroles de Finn la mettent mal à l’aise. Si elle était objective, Eve pourrait même admettre que ça lui fait mal. En un sens, cette espèce de détachement ne lui plaît pas, mais la jeune femme décide d’afficher la même attitude et de se concentrer sur le côté technique de la situation. Qui a servis de source d’informations et pourquoi. Ca c’est rationnel pour elle, quelque chose auquel elle peut se raccrocher plutôt que de tenter d’analyser le torrent d’émotions qu’elle ressent en ce moment.
Finalement, ce qui est le plus dur, c’est probablement de revenir à la réalité. Si l’ancienne Serdaigle est honnête avec elle-même, elle a eu envie de revoir Finn. Pepi est une bonne excuse. Finalement, elle aurait pu le laisser pour mort au fond d’une ruelle et ne pas se préoccuper de l’impact que ça aurait eu sur le mafieux. Or, maintenant qu’ils sont enfin rassembler, le Cohan, ses gens, Ludo et Finn lui-même lui rappelle à quel point tout ça est une mauvaise idée. Rien de tout ça ne tient la route et Florence, peu importe qui elle est, provoque une piqûre de rappel de cet état de fait. Si bien qu’elle accepte les excuses à demi-mot de Finn sans vraiment ciller. Se revoir ? Elle en a envie, mais pour quoi faire ? Au final, il faut qu’ils arrêtent de se croiser. Il y a un toujours un drame et ils ont convenus que c’était une mauvaise idée. Alors elle ne dit rien et l’irlandais voit bien que quelque chose la contrarie. Elle n’a pas envie d’en parler et ne saurait pas le faire même si elle voulait. Autour d’eux, les non-dit s’accumulent, noyé par l’alcool qu’ils ingurgitent pour combler le silence et l’embarras. Finalement, c’est Florence elle-même qui, sans s’en rendre compte, décide Eve de mettre un terme à son agonie. Elle va partir et ne se retournera pas. C’est mieux comme ça et c’est ce qu’ils avaient décidés. C’est Rafa qui l’en empêche et probablement lui qui la fait changer d’avis.
Quand elle revient au Cohan, la jeune femme rejoint l’Irlandais. Mal à l’aise, elle a du mal à trouver quoi dire et opte pour une banalité permettant de relancer la conversation. Une dizaine de minute auparavant, elle voulait partir, mais elle n’en est plus si sûre. Qu’est-ce que Rafa lui a dit ? Elle ne sait pas si elle veut vraiment le partager alors elle opte pour un demi mensonge.
- Je crois qu’il trouve que ma présence vous attire un peu trop d’ennuis à son goût …
Si tout à l’heure, Eve ne sentait pas le poids des regards posés sur eux, ce n’est plus le cas et désormais, le jeune femme n’a l’impression de voir que ça. Quand Finn l’entraîne dans son bureau, elle ne refuse pas. L’envie d’échapper à la foule qui les entoure surpasse le reste. Dans le bureau, le brouhaha de la salle sonne comme un bourdonnement et une fois la porte fermée, on pourrait presque oublier qu’il y a un monde qui existe autour d’eux.
Le bureau de Finn ressemble à son appartement. A l’image de son propriétaire, un joyeux bordel organisé qui mêle souvenir et documents importants. Eve regarde la pièce d’un oeil curieux parce que après tout, quoi de plus intimes qu’un bureau ? Il y a un bref moment de flottement où ils se contentent de se regarder avant que Finn ne l’attire inévitablement vers lui pour l’embrasser. Eve n’oppose aucune résistance, trop heureuse de participer, peut-être aussi parfaitement consciente que ce moment allait de toute façon arriver.
Le corps de la jeune femme se presse contre celui de l’irlandais tandis que sa bouche cherche la sienne avec avidité. Le temps passe sans qu’elle en ait conscience. Il faut dire que tout ça est nouveau pour elle. L’excitation, l’adrénaline qu’elle ressent en ce moment, elle ne les a jamais éprouvé en embrassant qui que ce soit. Habituée à simuler des sentiments qu’elle n’éprouve pas, elle se demande comment les hommes ont pu être confondu par ce qui lui semble désormais être un mauvais jeu d’acteur. Entre deux baisés, Finn la soulève pour l’aider à s’asseoir sur le bureau. Alors que ses jambes s’enroulent instinctivement autour de la taille du mafieux, l’attirant plus près d’elle, elle sent ses mains qui s’activent à défaire ses vêtements tandis que sa bouche joue le long de sa gorge lui tirant un gémissement de plaisir. Sans qu’elle sache se l’expliquer, elle a envie de le sentir contre elle et sent l’envie monter, mais également une vague de panique. En elle, il y a encore un petit coin de son cerveau qui l’avertit que ce qu’elle est en train de faire est une mauvaise idée, aussi plaisant que ce soit. De mauvaise grâce, elle décide de l’écouter et le souffle court, elle saisit les mains de son compagnon pour l’enjoindre d’arrêter de la déshabiller, sans le repousser pour autant.
- Finn, Finn, … elle voit bien qu’il ne l’écoute pas et il faut qu’elle le stoppe réellement pour qu’il semble revenir à lui. Finn, je … , elle hésite, presque timide. Arrête, je ne peux pas. Ne le prend pas mal, ce n’est pas toi …
Ce n’est pas toi quoi ? C’est moi ? C’est que je ne couche que pour le travail ? Soudain, ce qui lui paraissait rationnel et logique n’a plus de sens et elle cherche ses mots. Eve ne veut pas le blesser, loin de là, mais elle ne peut pas continuer et elle le sait. Elle l’embrasse doucement, se délectant de sa bouche contre la sienne.
- Ne m’en veux pas. Ce n’est juste pas possible.
Elle passe une main sur son visage et ajoute dans un soupir :
- On avait pas dit que c’était une mauvaise idée de continuer ?
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#Sujet: Re: Hide and Seek - Finn Callahan Dim 20 Sep - 22:08
Hide and Seek
Eve & Finn
Callahan fronce les sourcils. « Je ne suis pas sûr de comprendre…pourquoi ? » Lui éviter des ennuis ? Mais si elle avait voulu lui éviter des ennuis, il ne fallait pas ramener ce type au Cohan, il ne fallait pas menacer Ludovico, en risquant de créer une guerre des gangs et en faisant échouer le fragile accord qu’il avait réussi à obtenir… Finn a un peu de mal à suivre le raisonnement de Eve : il faut dire qu’il ne se rend pas très bien compte qu’amocher Pepi pouvait être un prétexte pour venir le voir. Dans d’autres circonstances, il demanderait des comptes. Il y a encore peu de temps, il se serait mis à hurler, et ça aurait dégénéré en une nouvelle dispute avec Eve. Maintenant, il est juste perdu. Il sait bien, objectivement, que ça aurait sans doute été pire si elle avait vraiment laissé Pepi pour mort au fond d’une impasse mal éclairée. Mais il ne comprend pas non plus pourquoi elle a voulu l’aider, même maladroitement, et avec un résultat plus que mitigé, et c'est finalement pour avoir une réponse qu'il lui a demandé à voix haute.
Mais Finn a du mal à en vouloir à la jeune femme, malgré tout, alors même que la présence de Eve ne cesse de lui mettre des bâtons dans les roues. C’est que d’un côté, il comprend pourquoi elle a réagit ainsi sans compter sur lui – ne jamais déléguer un problème qu’on peut résoudre soi même à quelqu’un qui n’a pas les mêmes intérêts que nous – et que de l’autre, toute pensée rationnelle liée à ses affaires se télescope et entre en conflit avec des émotions qu’il ne contrôle que mal et qu’il essaye de maitriser, mais qui prennent le dessus, inlassablement sur tout le reste.
Comme il n’arrive pas à les analyser et à les ordonner, Finn préfère les mettre à distance, mais à son tour, il est heurté par la réaction de Eve. Ce n’est pas comme si on était proches. N’importe qui dans le bar pourrait les détromper : il suffit de voir la manière dont ils se cherchent, puis s’évitent du regard, se penchent l’un vers l’autre, hésitants, pour dire le contraire. Mais Callahan est bien placé pour savoir qu’il y a plus, et il a presque envie de hurler de frustration. Et ce baiser, la dernière fois, qu’est-ce que c’était ? Mais il a peur de la réponse, et il n’est pas sûr de vouloir l’avoir. C’est plus simple, de ne pas nommer les choses et de faire comme si elles n’existaient pas. D’autant plus que c’est vrai : ils ne sont pas ensembles, ils ne sont pas tout court, et continuer ainsi, c’est se faire du mal. Sa réponse se veut donc détachée : « Ça va te paraitre bizarre, mais je n’invite pas tant de filles au Simpson que ça. Je suppose que ses hommes ont déduit ça la fois où ils nous ont vu ensemble. » Il hausse les épaules pour ponctuer son propos. Mais en soi, c’est un aveu plus clair que Finn ne le voudrait.
Comme beaucoup de choses. Ses gestes et sa manière d’être trahissent des sentiments qu’il n’a pas réellement conscience d’avoir ou qu’il refoule par commodité, ce qui rend son attitude difficile à lire, un peu blessante sans le vouloir. Voilà au moins quelque chose qui surnage : Finn ne veut plus se disputer avec Eve. Si les mots de Florence sonnent juste, il ne s’en rend pas compte, trop distrait et occupé à regarder la porte, partagé entre l’espoir qu’elle revienne et la crainte qu’elle soit définitivement partie.
Il ne comprend pas trop ce qu’il lui arrive, Finn, mais il comprend très bien ce qu’il veut : se débarrasser de tous ces gêneurs qui l’empêchent de parler et de passer du temps avec Eve. Soudainement, le Cohan, qui est son refuge, l’oppresse un peu et lui semble être une boite à chaussure sources de problèmes dont il ne veut plus entendre parler pour le moment. L’intimité de son bureau est réconfortante. C’est elle qui l’incite à faire un pas vers Eve, et à l’embrasser. Callahan ne réalise qu’à cet instant qu’il n’a cessé d’attendre et d’espérer ce moment. Le reste est un peu flou pour l’acteur. Au comble de l’excitation, il ne saurait pas précisément décrire ce qu’il se passe et ce qui leur arrive. A peine songe-t-il qu’il n’a jamais voulu une fille comme il veut Eve en cet instant, trop occupé à l’embrasser qu’il est pour mettre des mots sur ce qu’il ressent. Il a faim de sa chaleur, des caresses qu’elle lui rend, des baisers brulants qu’ils échangent, et chaque réaction de la jeune femme attise son désir. Ses mains dans ses cheveux, ses jambes autour de ses reins…il est tellement grisé, enivré d’elle, à vrai dire, qu’il ne se rend pas compte au premier abord que la jeune femme essaye de l’arrêter.
Le retour sur terre est donc extrêmement brutal et déstabilisant pour l’acteur lorsque Eve finit, fatalement, par le repousser, sans pourtant aucune animosité. Perdu, Finn ne peut que bégayer, haletant : « Mais… » De l’extérieur, la scène doit valoir le coup d’œil. Sa veste a volé par terre, le chemisier d’Eve est totalement déboutonné. Avec leur air un peu échevelé, ils ne tromperaient qu’eux-mêmes sur leurs intentions.
De son côté, Callahan ne comprend rien à ce qu’il se passe, une constante dans cette soirée - en revanche, la frustration, c'est nouveau, et il déteste particulièrement ça. « Comment ça, tu ne peux pas ? » Fronçant les sourcils, il se laisse embrasser sans rechigner – la sensation est trop agréable pour qu’il dise non. « Mais…pourquoi ? » Dérouté, Callahan essaye de comprendre : « Ce n’est pas ce que tu veux ? » Il y a un instant, il lui semblait pourtant que c’était bien ce que Eve voulait, tout comme lui, et il ne voit pas pourquoi elle change d’avis alors qu’ils semblaient enfin sur la même longueur d’ondes pour envoyer valser toutes leurs bonnes résolutions.
Peu enclin à quitter leur proximité, il ne fait pas le moindre mouvement pour reculer, quand bien même le mafieux sait pourtant bien à quel point les choses seraient plus faciles s’ils s’arrêtaient là. Non seulement parce qu’ils finiront fatalement par s’insulter de nouveaux, mais aussi parce que leurs intérêts sont totalement divergents : « Je crois que si… » Acquiesce donc en soupirant l’irlandais avant de déposer un baiser furtif sur la main qu’elle glisse sur sa joue. « Mais tu ne me facilites pas la tâche, quand tu fais des choses comme ça, tu sais ? » Incapable de résister, Finn se penche de nouveau sur Eve pour l’embrasser, et il sourit en le faisant, ne sachant d’ailleurs pas quoi faire de cette information. Sa voix a des accents émerveillés, et un peu tristes, lorsqu’il murmure, serrant les mains de la jeune femme : « Le bordel que tu mets dans ma vie, Eve Talbot... » Ce n’est pas un reproche, pas dans la mesure où elle pourrait lui faire le même.
A regret, Callahan se résout à reculer d’un pas pour essayer de reprendre un peu contenance. Lissant sa chemise, à défaut de mieux, il ramasse sa veste, laissant Eve reboutonner son chemisier. Mais quelque chose qui l’a frappé alors qu’il la déshabillait. « Eh, attends. Tes cicatrices…je les ai vu tout à l’heure. » Gentiment, il pose un doigt sous son menton pour l’inciter à lever la tête et le regarder. « C’est à cause de ça que tu ne veux pas ? » Le ton s’est fait plus doux, et un sentiment douloureux, s’empare de Finn. Il a peur de comprendre, et il ne sait pas s’il éprouve plus de compassion que de colère. « Je sais d’où viennent certaines. Parce que c'est moi. Mais le reste…C’est lui, pas vrai ? » Lui, c'est Rory, Callahan n'a même pas besoin de le dire. Il aimerait bien dire à Eve que ce n’est pas grave et qu’il ne la traitera jamais comme ça, qu’elle n’a pas besoin de s’inquiéter. Mais Finn se rend soudainement compte qu’il n’est pas très crédible, après une balle et un coup de couteau. Être ravalé au même rang que son frère le rend dingue. Autant que les traces de brulures de cigarettes qu’il aperçoit encore sur la peau pale de Eve. Mais il n’y a rien à faire, comprend-il, sinon être patient et lui prouver sur la longueur qu’il n’est pas comme Rory. « D’accord. » Se contente-t-il donc de dire, déposant un baiser sur le front de la jeune femme, comme pour signifier qu’il a compris et qu’il n’insistera pas. Évidemment, Finn est loin d’avoir tout compris, mais il n’a pas moyen de le savoir. « D’accord... »
Alors qu’il s’accoude au bureau, à côté de Eve, un silence gêné s’installe. Il ne sait pas très bien quelle attitude adopter. Un peu triste et mélancolique, Finn allume une cigarette, avant d’en proposer une à sa compagne de fortune – ou d’infortune, selon le point de vue. Alors qu’elle se penche vers lui pour qu’il lui allume, Callahan lance, presque malgré lui : « Laisse-moi une chance. » Il fait un geste vague de la main pour désigner le rez-de-chaussée et le brouhaha qui en parvient : « Loin de ce bordel. Pas dans un grand restaurant non plus. Juste…toi et moi, quoique ça soit. » Il ne sait toujours pas, mais l’incertitude le tue, quand bien même ce n’est pas une bonne idée. « Je sais que ce n’est pas raisonnable, mais…je ne veux pas ne plus te voir. » L’aveu lui coute et il a de sévères sonorités de détresse. Finn s’en rend compte, et il doit faire un effort pour maitriser sa voix. Regardant droit devant lui, il lance, sur un nouveau coup de tête : « Ça te dirait de venir me voir jouer ? Au théâtre, je veux dire. » Dominant son envie d’embrasser Eve de nouveau, il se contente de serrer sa main dans la sienne, évitant soigneusement son regard en baissant la tête : « Au pire, si tu ne veux pas me croiser, c’est facile de fuir. Il y a le public. » Il se fend pourtant d’un sourire, tirant toujours sur sa cigarette, mais le ton est incertain. C’est le mot pour les décrire, peut-être : incertains.
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#Sujet: Re: Hide and Seek - Finn Callahan Dim 20 Sep - 23:45
❝ Finn & Eve ❞Hide and SeekAu fond d’elle-même, il est probable qu’Eve comprenne ce qui est en train de se jouer. Attirés l’un par l’autre autant qu’un papillon le serait par la lueur d’une flamme, ils ne peuvent pas s’empêcher de se revoir quitte à se heurter. La chose est encore neuve, un peu comme une bulle de savon qui se crée lentement, mais elle gagne chaque jours en intensité. La sensation de manque que la jeune femme à ressentis depuis leur dernière rencontre n’est qu’un prémice tout comme la frustration qui a cédé au moment intime qu’ils ont partagés dans la discretion de son salon. On pourrait dire que tout ça ne tient que du hasard, et si en effet, c’est le cas pour leurs premières rencontres, ils est désormais difficile de nier qu’ils mettent les choses en place pour se laisser l’opportunité de se revoir. Tout ça porte un nom, mais peut-être est-ce encore trop tôt que pour en parler ou même l’évoquer, aucun des deux concernés n’étant réceptif à l’idée. C’est d’ailleurs ce qui l’empêche de répondre à Finn. Pourquoi a-t-elle tenté de lui éviter des ennuis ? Elle n’en sait rien. Un instant, elle envisage que ce soit à cause de leur passé commun. Deux orphelins ayant perdus leurs parents et ayant vécu dans le même quartier. Elle sait que ce n’est pas ça. Au sortir de la guerre, ils sont trop nombreux dans la même situation que pour que ça ait un impact. C’est autre chose, mais elle ne sait pas encore en parler alors elle préfère lui donner une réponse honnête.
- Je ne sais pas, lui répond-elle avec un brin de désespoir dans le voix.
Il y a beaucoup de choses qu’elle ne sait pas, en particulier lorsque l’on parle de sa relation - ou plutôt l’échec que semble être leur tentative d’avoir une absence de relation. Au fur et à mesure que les choses évoluent, elle en apprend des nouvelles, comme le fait que le mafieux n’est pas coutumier des rendez-vous au Simpson. Quelque chose qu’elle n’aurait pas du tout soupçonné vu de sa réputation de bourreau des coeurs. Même si le moment qu’ils ont passés au restaurant n’était pas du tout fait pour mettre à l’aise la jeune femme, elle est tout de même un plus touchée qu’elle ne voudrait le montrer. L’ancienne Serdaigle se rend compte que maladroitement, Finn voulait avant tout réellement lui faire plaisir en l’emmenant là-bas. C’est par contre probablement pour une tout autre raison qu’il décide de l’entraîner dans son bureau. Alors qu’ils échappent aux regards inquisiteurs des gens de Callahan et Montenza, le temps s’écoule sans prise sur eux.
Lorsqu’on ne sait pas ce que c’est d’avoir les mains d’une personne que l’on méprise ou qui nous est indifférente parcourir son corps, on ne mesure pas le plaisir que l’on peut prendre lorsque l’inverse arrive. Eve n’a jamais aimé ces moments d’intimité qu’il fallait simulé où chaque caresses paraissaient souvent plus longues que la précédente. Au cours des années, elle a finit - comme nombre de ses consoeurs se servant de leurs corps à des fins pratiques - par trouver des méthodes pour que l’homme à ses côtés arrive au plus vite à satiété. A l’inverse, aujourd’hui, la jeune femme n’a qu’une envie, c’est celle de prolonger le moment présent. Plongée dans une espèce d’ivresse, elle a à peine conscience de ce qu’elle fait et il faut que la main de son compagnon se glisse sous sa jupe, remontant lentement, mais sûrement le long de sa cuisse pour qu’elle réalise ce qu’il va très probablement se passer si elle n’y met pas un terme. C’est en réalité presque douloureux de le faire sans compter que la confusion et la frustration qu’elle lit dans les yeux de Finn égale la sienne et ne l’aide pas à maintenir sa décision.
Pourquoi est-ce qu’elle ne peut pas ? Parce que tout ça entraverait dans l’exercice de son travail. Voilà la vraie réponse. Quand on a pas d’attaches, on est moins susceptible d’être mis dans une situation inconfortable, on est moins discret, moins peur de mourir. Tant de raisons qui rationnellement, sont toutes valables, mais qui semblent bien trop encombrantes pour le moment. Pourrait-elle seulement en parler à Callahan ? La jeune femme hésite, mais décide que finalement, non, ce n’est pas quelque chose qu’elle peut lui dire. Il le prendrait -probablement à raison - mal et pour une fois, Eve n’a pas envie de le contrarier, mais simplement de profiter de ce qui reste du moment. Parce qu’en effet, l’irlandais n’a pas tort : c’est ce qu’elle veut. La jeune femme le réalise d’ailleurs avec une certaine angoisse, pas vraiment sûre de ce qu’elle va faire de cette information.
- Si, répond-elle avec lenteur, j’en ai envie. Le nier serait ridicule à ce stade. Je te le répète, ça n’a rien à voir avec toi. Tu es peut-être même un peu trop attirant pour mon propre bien pour l’instant, conclut-elle d’un air taquin un peu inédit chez elle.
C’est qu’elle est partagée entre l’urgence de mettre de la distance entre Finn et elle, mais également l’envie de prolonger ce moment. Pour le moment, même si elle a réussi à l’arrêter, ils sont toujours aussi proches, il suffirait de peu pour reprendre les choses là où ils les ont laissés. Ce qu’elle manque de faire quand il l’embrasse à nouveau, ne s’étant jamais rendue compte à quel point elle était avide de contact. Sa remarque la fait rire et elle ne manque pas de répliquer avec un certain amusement :
- Et toi dans la mienne. Je ne suis pas certaine qu’un Beretta soit suffisant pour compenser tout ça.
A son grand soulagement, probablement par dépit, c’est lui qui s’écarte en premier. La jeune femme n’est pas sure qu’elle aurait pu faire le premier pas, alors elle lui en est reconnaissante. Elle tire sa jupe pour la remettre en place et entreprend de se rhabiller quand Finn vient vers elle. Elle le regarde sans vraiment comprendre pourquoi il s’attarde sur ses cicatrices qu’il a probablement déjà du voir quand il l’a aidé à retirer la balle et recoudre sa plaie, mais finalement, elle saisit où va sa pensée et préfère ne pas le détromper. Peut-être est-ce plus simple qu’il pense que c’est à cause de son frère. Elle hausse les épaules quand il lui demande une confirmation.
- Tu sais bien, il a la main leste, mais elles ne sont pas toutes de lui. Certaines dates de la guerre. Je dois faire effacer les siennes, il aimait bien les voir, mais ça ne sert plus à rien maintenant, conclut-elle avec pragmatisme.
Il n'insiste pas et le silence se fait dans la pièce. Saisissant la cigarette qu’il lui propose, elle se penche vers lui pour qu’il l’allume. Leur visage son proche. Trop. Et la tentation de l’embrasser de nouveau bien présente. Eve sent quelque chose se serrer dans sa poitrine lorsqu’il lui demande de lui laisser une chance. C’est quelque chose auquel elle ne s’attendait pas tant elle se figure toujours que le désir que l’on éprouve pour elle est physique. Tout comme la jeune femme, le mafieux est conscient de tout ce que sa proposition contient comme mauvaise idée. Pourtant, elle est tentée et sans le regarder, ses doigts joues à caresser le main qui tient la sienne tandis qu’elle pèse le pour et le contre de sa proposition. Le fait même qu’elle envisage celle-ci en dit beaucoup sur la façon dont l’irlandais a réussi à franchir les barrières qu’elle avait dressé autour d’elle. Finalement, après avoir tiré une bouffée de cigarette, elle relève la tête pour regarder Finn dans les yeux. Elle perçoit une hésitation semblable à la sienne et répond :
- Je ne te promets rien. Je … elle prend une inspiration, cherchant comment formuler la chose, pour notre bien à tous les deux, je devrais te dire non mais , sa voix se fait plus basse et elle murmure presque tout en le regardant, je n’ai pas non plus envie d’arrêter de te voir. Elle descend du bureau pour se retrouver à sa hauteur. Elle a le teint rose de quelqu’un qui a chaud ou qui est gêné, mais elle continue tout de même de le regarder. Je crois, … je crois que tu m’as manqué malgré tout. Sur la pointe des pieds, elle l’embrasse une dernière fois et conclut par : Je ne garantis rien, mais dis à Rafa d’envoyer un hibou. Il me trouvera cette fois-ci. Laissons-nous un peu d'espace, ça ne fera pas de mal, je crois.
Elle se recule et considère la porte qui mène à la salle avec circonspection.
- Je vais transplaner d’ici je pense, je préfère ne pas recroiser Ludovico. Tu trouveras bien quelque chose à dire.