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 Tax, tax, tax and pay + Billy

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CRACMOL
Finn Callahan
Finn Callahan
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Message#Sujet: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeSam 18 Juil - 0:59



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Billy & Finn

« Il nous faudrait un flic. » La suggestion de Rafa n’est pas mauvaise, même si Finn ne l’écoute que d’une oreille, occupé qu’il est à voir combien de licences il peut acheter pour pérenniser ses activités de paris illégaux. « On ne peut pas se payer Scotland Yard ? Ça irait plus vite que de s’occuper à corrompre un policier après l’autre. » Il a toujours été fantasque, c’est le problème de Finn Callahan, même s’il n’est pas mauvais en affaire. En l’état actuel, ils n’ont pas les finances pour, et même si ce serait sans doute une bonne idée dans l’absolu, Rafa à raison quand il arque un sourcil pour déclarer : « En entier ? Non, on n’arrivera pas à avoir la criminelle. Mais déjà, des agents sur le terrain, ça peut aider. » Oui, certainement. À récupérer de l’argent, à donner quelques renseignements, et à parer quelques mauvais coups. La police n’est qu’un gang comme un autre, songe Finn, et par conséquent, il faut lutter contre elle avec les mêmes moyens que les autres gangs : l’infiltrer, et l’absorber. « D’accord. Trouves en deux ou trois auxquels on peut parler, il faut que j’aille en plateau. »

Rafa a bien fait le boulot quand Finn sort de tournage pour rentrer chez lui. Billy Stubbs. Un type de Scotland Yard, pas un simple bobby. Bon, voilà qui pourrait être utile. Rafa lui a fait tout un dossier, et maintenant, l’acteur se demande comment il pourra le convaincre de l’aider au mieux. Il s’est décidé à l’aborder dans un bar où il sait que Stubbs va parfois avec des collègues, c’est le plus simple, mais que peut-il lui vendre ? Et quelle attitude adopter ? Pour Finn, qui se comporte la plupart du temps en fonction de son interlocuteur, tout est toujours une question de jeu d’acteur : selon le but qu’il recherche, il est capable de métamorphoser assez radicalement sa personnalité si cela est plus à même d’atteindre son but. Il est donc difficile de savoir quand ses colères sont réelles et ne relèvent pas du théâtre, même assorties de féroces explosions de violence, et quand sa gentillesse est sincère. Tout se négocie, selon lui, et tromper les gens n’est qu’un moyen de plus pour atteindre son but, un moyen légitime, car oui, selon Finn, la fin justifie les moyens.

Billy Stubbs, donc. La vingtaine. Orphelin. Probablement pas élevé dans la richesse. Finn connait ça, ils auraient du potentiel pour bien s’entendre. Mais à bien y réfléchir, il se ravise. Il décide de jouer la carte du grand acteur américain, pouvant distribuer les billets verts comme des bonbons, confortablement installé à l’arrière de sa Bentley luxueuse. « Le voilà. Arrête-toi à son niveau, Rafa. » Finn baisse ensuite la vitre, interpellant le policier. « Agent Stubbs ? » L’air glacé de fin janvier s’engouffre dans l’habitacle. Finn le sent à peine passer, emmitouflé dans son élégant manteau à col de fourrure. « Vous savez qui je suis ? » Les gens font rarement le rapprochement entre Finn Callahan, le mafieux, et Finn Gallagher. Le premier est une identité privée, secrète, qu’il ne dévoile qu’en cas de besoin. Ainsi, si Billy Stubbs le connait, ce sera probablement uniquement comme acteur, ce qui protège en général Finn de mauvaises surprises.  En tant que mafieux, il n’a pas encore trop de problèmes avec la police, et il aimerait que ça reste ainsi, c’est bien pour cela qu’il est là, d’ailleurs.   « J’aimerai vous dire un mot, si vous voulez bien. Voulez-vous monter ? » Il lui ouvre la portière, comme une main tendue. « J’ai une proposition à vous faire. »
(C) CANTARELLA.


Dernière édition par Finn Callahan le Mer 22 Juil - 21:49, édité 1 fois
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Moldu
Billy Stubbs
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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeMer 22 Juil - 13:40

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L'une des règles les plus stupides à respecter quand on est flic, c'est de ne pas boire quand on est en service. Billy concevait à peu près pourquoi cette règle existait et il en avait vu perdre la boule, voire leur famille et leur emploi après quelques verres de trop, mais lui qui biberonnait du whisky comme du petit lait en conservant (selon lui) une lucidité à toute épreuve estimait que ce qui était vrai pour d'autres ne devrait pas s'appliquer à lui. Au contraire, il n'était jamais plus lucide, l'esprit éveillé et alerte, qu'après quelques verres. Mais bon, les règles étaient les règles, et si Billy en contournait certaines à l'occasion, il n'avait jamais enfreint celle-ci...

Il se rattrapait donc après son service, en compagnie de quelques collègues choisis, en gros ceux qui ne lui tapaient pas sur le système (et réciproquement) et qu'il ne taxait pas d'incompétence chaque fois qu'il en avait l'occasion. Il avait décidé, pour cette nuit, de ne pas trop s'attarder. Entre ses enquêtes officielles et officieuses, il ne prenait pas vraiment le temps de se reposer, alors une bonne nuit de repos ne serait pas de refus.

Il avait fait quelques pas sur le trottoir, les mains enfoncées dans son manteau d'hiver quand la rencontre eut lieu. Il avait repéré le véhicule, une Bentley grand luxe que des décennies de salaire de flic ne pourrait pas payer, qui s'arrêta à son niveau. Une vitre qui s'abaisse, on prononça son nom. Sur ses gardes, Billy détailla du regard l'homme qui venait de l'interpeller. Il était convaincu de l'avoir déjà vu, en effet, mais était incapable de le remettre. Billy n'était pas un grand cinéphile, il faut dire. Et pas un grand physionomiste non plus, un comble dans son métier.

Il l'invitait à monter dans sa voiture. Le b.a.-ba de la personne prudente et du flic averti était de refuser.

-Quel genre de proposition ?
demanda Billy, sur ses gardes, sans esquisser un seul mouvement pour pénétrer dans la voiture en question.

Cette situation empestait le traquenard à plein nez. Et Billy avait suffisamment d'ennemis pour supposer que l'un d'entre eux serait capable d'une mise en scène à ce point sophistiquée. Même si la plupart de ses ennemis ne se pavanaient pas en bagnoles de luxe.

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CRACMOL
Finn Callahan
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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeMer 22 Juil - 21:52



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Billy & Finn

La pauvreté, ça connait Finn. Lui qui bosse depuis ses quatorze ans s’est juré il y a longtemps qu’un jour, l’argent ne serait plus un problème et qu’il mangerait toujours à sa faim. Il s’est juré que le monde entier connaitrait son nom, qu’il réussirait. Et c’est vrai. Même Billy Stubbs a l’air de le connaitre, même s’il ne dit rien quant à son nom. Ça n’étonne pas l’irlandais. Finn Gallagher, c’est le genre d’acteur qu’on voit souvent dans les films, en général qu’on apprécie, mais dont on n’arrive jamais à se souvenir le nom. Il est encore jeune, il faut dire, et malgré quelques rôles intéressants, il joue souvent les seconds rôles. Mais c’est assez en soi, pour vivre confortablement, et être connu d’Hollywood, et pour que la Hammer lui ait déroulé le tapis rouge pour jouer les exorcistes et autres chasseurs de démons. Assez pour qu’on ne fasse pas le lien avec Finn Callahan, le mafieux, alors pourtant que toute la bonne société fréquente ses boites. Il y est familier, mais on se dit qu’il est client, pas le taulier local. Mais cette couverture confortable n’est pas assez. Elle n’est jamais assez. C’est pour ça qu’il s’est lancé dans l’illégalité, et qu’il cherche encore à étendre son empire. L’art, c’est bien, c’est qu’il voulait faire, mais il veut plus : contrôler le monde, prendre sa revanche, réussir. Qu’on le reconnaisse, enfin. Et de ce qu’il sait de Billy Stubbs, qui le jauge d’un air méfiant, Finn sait que son parcours lui ressemble. Bien sûr, lui avait ses parents, contrairement à Bill, mais autant que Callahan sache, s’il n’avait pas existé, pour son père et son frère, ça aurait été pareil. C’est pour ça qu’il est parti, et il ne veut plus de ça. Alors jour après jour, il bâtit ses magouilles. Et s’il lui faut des armes, il achète des armes. Et si c’est un flic qu’il lui faut, il achète un flic. Stubbs a l’air méfiant, mais pas tout à fait hostile. Sinon il serait déjà parti. Alors Finn prend le temps de répondre. « Le genre qu’on ne peut pas refuser. » Avec un sourire badin, il continue :  « Je plaisante. Mais une proposition intéressante pour vous. Qui pourrait rapporter. » Il est à l’aise dans ce rôle d’homme d’affaire riche qui vient proposer des affaires en or. Il n’a pas vraiment à se forcer, il faut dire : de son point de vue, il est un homme d’affaire, et il est riche. Il ne triche pas vraiment, il présente juste la vérité sous un jour plus favorable. « Disons, un partenariat. Ou un service. »

Lentement, les unes après les autres, Finn abat ses cartes. C’est le propre d’un bon acteur, savoir doser son jeu et ne pas en faire trop. Pour lui, c’est un réflexe, au point de ne plus savoir lui-même, parfois, quand il parle sincèrement et quand il joue. Avec un sourire confiant, il continue d’examiner Billy avec calme, indifférent à l’air froid qui les enveloppe ou aux passants qui les dévisagent d’un air curieux. La Bentley détonne un peu dans cet environnement banal, mais ce n’est pas grave, c’est l’effet recherché. « Pas de piège. Je ne prends pas les gens en traitre, je leur dis ce que j’attends d’eux, moi. » L’honnêteté même, du moins en apparence. On donnerait à Finn le bon Dieu sans confession. Et on s’y tromperait, car il ne compte pas proposer autre chose à Bill qu’une association de malfaiteurs. « En revanche, nous encombrons le passage, je ne pense pas que ce soit une bonne idée de rester en double-file si longtemps. » Il jette un coup d’œil autour de lui, une expression d’interrogation un peu fataliste et résignée aux lèvres. « Bien entendu, vous n’êtes pas obligé d’accepter. Je peux comprendre, vous ne me connaissez pas, après tout. » Il fait celui qui ne force pas la main, qui comprend, et qui est patient.  « Et je pourrais très bien me débrouiller autrement. » Il espère surtout attiser la curiosité et l’envie du policier. Assez, en tout cas, pour qu’il ait peur de passer à cause d’une bonne opportunité. « Mais je crois que nous pourrions faire affaire. » Il a un sourire net, sur le visage, maintenant, comme l’homme qui aurait trouvé le plan commercial du siècle. Un vrai VRP du crime. Il surprend aussi le regard d’envie de Billy pour la Bentley, pour le luxe qui se dégage de tout ce décor. Mine de rien, il demande : « Ça vous plairait, une voiture, agent Stubbs ? Je vois que vous regardez la mienne. Il y aurait peut-être moyen de s’arranger. » Saisissant une cigarette dans la poche de son manteau, il allume une cigarette, puis son regard s’arrête de nouveau, interrogateur, sur le brun : « Alors. Vous montez ? »
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Moldu
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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeLun 27 Juil - 14:38

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Billy en savait trop peu de son interlocuteur pour s'alarmer de la possibilité qu'opposer un quelconque refus à son interlocuteur puisse lui retomber sévèrement dessus d'une façon ou d'une autre. Il ne le connaissait pas, et pour sa part, l'humilité n'ayant jamais été son fort (n'importe qui pourrait en attester), il ne s'angoissait pas franchement de ce qui pourrait lui tomber dessus. Il le faudrait peut-être. Pour le moment, il était surtout plus curieux qu'alarmé. Il ne savait vraiment ni à quoi ni à qui il avait affaire, mais il comprenait bien que cette situation proprement inédite pourrait bien avoir une incidence sur lui, et importante qui plus est. Positive ou négative ? C'est ce qui restait, par contre, à déterminer.

Tout dans la stratégie de son interlocuteur flairait le mauvais plan, l'étalage de richesse avec cette voiture hors de prix, la suggestion d'un "partenariat" alors que l'homme savait pertinemment qu'il était flic, cette espèce de carotte tendue prête à s'éloigner sous le prétexte que quelqu'un d'autre que lui pourrait bien faire l'affaire. C'étaient des tours de passe-passe rhétorique que Billy lui-même n'hésitait jamais à utiliser non plus de son côté.

Et voilà qu'il en rajoutait encore en suggérant d'office que leur arrangement pourrait lui permettre de s'offrir une voiture comme celle de cet homme (évidemment qu'il la regardait, sa voiture ? Qui ne le ferait pas à sa place ?). Oui, ça sentait mauvais, et le plus judicieux, quand une affaire pue comme ça... c'est de passer son chemin.

Mais Billy était trop curieux... et surtout... il songeait à la possibilité qu'il y ait une part de vrai là-dedans, que le coup de "grâce à moi vous aurez une bagnole flambant neuve ne soit pas qu'un coup de bluff". Bah... après tout. Il ne serait pas devenu flic s'il était complètement raisonnable. Il n'était pas repassé par chez lui, donc il avait encore son arme de service à disposition, et il savait se défendre... et attaquer au besoin. Il se laissa donc convaincre, sans doute trop facilement, et daigna finalement entrer dans le véhicule.

- Ça a intérêt à en valoir la peine
, prévint-il d'office en refermant la portière sur lui.

Maintenant, il n'avait plus qu'à entendre les arguments de son interlocuteur, en espérant avoir fait le bon choix et ne pas finalement le regretter.

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CRACMOL
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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeMer 29 Juil - 1:18



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Billy & Finn

Montera, montera pas ? Finn y va progressivement, par petits pas. Il est d’une patience extrême et très têtu quand il se fixe un objectif. Ici, convaincre Billy Stubbs devient presque un défi pour lui, au-delà de l’intérêt pratique de la chose. Et c’est d’un œil satisfait qu’il observe l’agent de police monter dans la Bentley. « Vous faites le bon choix, agent Stubbs. » Intérêt ? Simple curiosité ? Il ne saurait dire à ce stade, mais Finn juge que ce début est excellent, et il a de bons arguments à proposer à Billy. Tirant une bouffée de tabac, il observe celui-ci. Un visage dur, un vague air de loup, dans le sens d’un prédateur. Comme acteur, Stubbs ferait un bon spadassin, ou un gringo de western. Qu’importe. « Cigarette ? » Lui propose-t-il, en lui tendant son étui d’argent, alors que Rafa démarre en douceur.  

Un instant, Finn laisse planer le suspens, fumant en silence. Puis, du même ton calme, presque badin : « Je représente une organisation qui n’a rien de légal. Nous sommes discrets et tenons à le rester. » Autant jouer cartes sur tables. Mais subtilement. Bill comprendra aisément, s’il n’est pas trop bête – et Callahan le croit assez intelligent pour ça, c’est même pour ça qu’il l’a choisi. « Le grand public me connait sous un pseudonyme – Finn Gallagher - comme acteur. Autrement dit, si vous essayez de me dénoncer, libre à vous, mais je nierai farouchement. En revanche les conséquences pourraient être plus dommageables pour vous. » Officiellement, Finn Callahan est mort et enterré en Irlande. Très officiellement, il n’a rien à voir avec lui, sinon la nationalité. En revanche, son ton n’a pas absolument pas varié. Toujours aussi aimable, comme s’ils discutaient entre vieux amis de contrats tout à fait légaux, dans un club select de la city. Avec un sourire, Finn ajoute :  « Mais ne parlons pas de sujets qui fâchent. J’ai dans l’idée que vous êtes un homme raisonnable. » S’il ne l’était pas, Billy finirait sans doute dans la Tamise avec des semelles en béton. Le mafieux ne menace jamais en l’air. Soucieux du détail, il précise : « Disons que je suis Finn, pour l’instant, ça suffira. »

Vient le moment d’exposer en détail le plan, au-delà des avertissements d’usage : « Notre but n’est pas de rentrer en conflit avec la police. Au contraire, je crois que nous pourrions vivre en bonne intelligence. Du moins si nous restons discrets, comme je vous l’ai dit. Cela suppose d’être prévoyants et d’avoir quelques informations sur ce que vos collègues envisagent de faire.  » La proposition est pensée et pondérée, réfléchie. Tout est en nuance et subtilité. Assez pour que Bill comprenne, mais pas assez pour qu’on puisse dire de Finn qu’il propose une forme de marché autour d’une corruption. Ni même qu’il lui propose cela directement à lui. « Évidemment, la personne qui nous fournirait de telles informations serait rémunérée. Nous lui devrions une reconnaissance…pour le moins substantielle. » Mais c’est assez précis, il l’espère, pour le faire réfléchir.

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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeLun 3 Aoû - 15:10

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Billy refusa d'un geste la cigarette que lui proposait son interlocuteur. Il avait bien des vices, même si pour la plupart, il ne les considérait pas comme tel, mais le tabac n'en avait jamais fait partie. Il pouvait lui arriver de fumer de temps à autre, certes, mais c'était plutôt rare, et rarement dans une situation comme celle-ci, qui exigeait toute son attention et toute sa vigilance. Bon, la cigarette n'aurait rien changé à sa vigilance, mais ça ne le tentait pas. Rien ne le tentait, en vérité, si ce n'est d'obtenir les réponses qu'il avait espéré obtenir en montant dans cette voiture, bien conscient du fait qu'il s'agissait peut-être là d'une monumentale et irrémédiable erreur.

Il s'intéressa donc plutôt à ce que son interlocuteur avait à lui proposer. Une organisation illégale, discrète comme elles se devaient toutes de l'être. Billy pourrait prétendre être choqué ou consterné à cette découverte. Mais ce n'en était pas une, bien sûr. Il avait compris dès l'instant où cet homme l'avait abordé qu'il n'était pas un saint. Et s'il s'était laissé tenter par cette virée en voiture, c'est que Billy n'était pas un saint non plus.

L'homme était donc un acteur. D'où cette gueule familière. Effectivement, Finn Gallagher, ça lui disait quelque chose. On le mettait en garde, logique et pas nécessaire. Il avait compris, il attendait surtout de connaître les termes de leur accord. Il se contenterait du nom de Finn, et de ne pas faire de vague, dans l'attente du profit à en retirer éventuellement.

"Je vois"
, répondit Billy une fois l'explication de Finn terminée. Elle allait dans le sens qu'il avait présumé : la garantie tacite d'une protection de Scotland Yard agrémenté d'un conséquent pot-de-vin. "Si j'acceptais un tel accord, je risquerais ma place et ma réputation. Comment puis-je avoir l'assurance que ça en vaut la peine ?"

Il n'était pas forcément en position de négocier, mais il se permettait de le faire tout de même. Car montrer qu'il était prêt à négocier, c'était d'une certaine manière afficher sa corruptibilité. A un certain prix... Décision déshonorante de la part de Billy ? Oh que oui. Mais Billy était avant tout opportuniste. Il allait où le guidait son intérêt. Il obéissait à la loi du plus fort. Et son intérêt était guidé vers une organisation de malfrats. Soit.

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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeMar 18 Aoû - 1:33



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Billy & Finn

A vrai dire, c’est beaucoup plus facile que ce que Finn n’imaginait. Pas de cigarette, bien, Billy Stubbs reste sur la défensive. Méfiant, il dirait, mais Callahan sait lire les gens, du moins lorsqu’il se donne la peine de s’intéresser à eux. Méfiant, donc, mais aussi curieux. Pas fermé, en tout cas, à la discussion. Il a bien choisi sa cible, à ce qu’il lui semble, parce que Stubbs ne proteste pas même de son innocence et du fait qu’en tant que flic, il devrait l’arrêter sur le champ, qu’il représente la loi et qu’il n’est pas corruptible. Il est manifeste que corruptible, il pourrait l’être, donc, car il ne dit strictement rien. Tant mieux, dans un sens. Finn ne croit pas aux principes ni aux valeurs. A titre personnel, il ne s’est jamais donné la peine, ou plutôt, il n’a jamais pu se permettre le luxe, d’en avoir. Pour les autres, l’expérience lui a appris qu’il n’y a rien qu’une forte somme d’argent, ou quelques menaces bien placées, qui ne résiste, sur le plan des valeurs morales.  Autant dire qu’il ne comprend guère les gens honnêtes : ceux qu’ils servent les manipulent les trois quarts du temps, et au final, eux aussi sont corruptibles. Si Billy Stubbs avait été de ceux là, ça aurait été assez décevant et agaçant. Les donneurs de leçons sont toujours pénibles. Il faut les convaincre et plaider sa cause, ce qui est une perte de temps infinie pour Finn. A la fin, le résultat est le même, justement parce que tout possède un prix. De façon globale, il préfère ceux qui ont le mérite de reconnaitre et d’assumer leur malhonnêteté. Comme lui, ou de ce qu’il voit, comme Billy Stubbs. Au moins, on sait à quoi s’en tenir. Ce n’est pas le cas avec les gens honnête. Finn en a croisé un paquet, de personnes avec des principes. Curieusement, il lui a semblé qu’elles commettaient autant, voire plus, d’horreurs que lui…

Mais, la question ne se pose pas avec Billy Stubbs. Il a mordu à l’hameçon facilement. Négocier sa part, c’est déjà annoncer son intérêt. Dans une certaine mesure, parce qu’il ne peut jamais faire totalement confiance aux gens, Finn songe avec satisfaction qu’il peut donc compter sur lui.  « A l’évidence. » Abonde-t-il d’ailleurs d’un ton plaisant, comme s’ils discutaient des résultats des courses hippiques qui le passionne et qu’il truque, lorsque Billy signale que cela lui fait prendre des risques. Oui, c’est risqué, mais Finn paye bien. Ça apaise les scrupules, en général. Reste à balayer, maintenant, les dernières hésitations.  Pour cela, il a un plan bien rodé, qui a bien marché jusqu’à là. Son jeu du parrain, riche, un peu excentrique, et amical, fonctionne en effet à merveille. Callahan est d’ailleurs très content du personnage. « Eh bien nous sommes généreux, et nous savons apprécier à leur juste valeur les services qu’on nous rend. Cela signifie ici que nous pouvons nous permettre de montrer largement notre… disons, reconnaissance. » Il en parle en euphémisant légèrement les choses, comme s’ils avaient déjà un accord, et que parler d’argent était trivial. « Tout dépend de ce que vous pouvez nous offrir, nous comprendrions que cela soit complexe pour vous. »  Manière de dire : est-ce que tu en es capable, mon garçon ? Titiller gentiment l’orgueil, ça marche bien aussi.

Cependant, si Finn est prêt à donner des gages et à négocier, il sait aussi ce qu’il veut. La commande est donc ferme, quoique toujours polie : « Mais évidemment, nous pourrions payer pour votre aide en elle-même, et ponctuellement pour des services plus précis que vous nous rendriez. Sans oublier, bien sûr, que nous apprécierons beaucoup d’être prévenus en premier, si cela était évidemment possible, d’éventuelles actions prévues contre nous à Scotland Yard. » Maintenant, il faut juste enfoncer le clou : « Nous avons conscience que cela a un cout, et nous sommes prêts à vous laisser fixer celui-ci, dans une certaine mesure du moins. » Le cout, Finn le connait, lui-même. Il est prêt à négocier un peu, voire même à payer un peu plus cher que ce qu’il devrait, si c’est plus facile, et si ça donne à Billy l’impression séduisante qu’il maitrise les choses – ce qui pourrait l’inciter à accepter. Il demande donc : « A combien l’estimeriez-vous, agent Stubbs ? » Et il faudra être prudent : il ne paiera pas n’importe quelle somme,  pour n’importe quoi.

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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeJeu 20 Aoû - 8:47

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Généreux, généreux, ils avaient effectivement tout intérêt à l'être, autant si ce n'est plus que ce qui était promis, même si rien n'était vraiment promis pour l'heure, si ce n'est qu'on lui agité un hameçon bourré de fric sous le nez et qu'il mordait. Est-ce qu'il se rendait compte qu'il se laissait corrompre sans doute trop facilement ? Oui, et alors. Son taf, il le faisait depuis plusieurs années maintenant, et il le faisait bien, ça n'empêchait pas qu'il soit considéré avec le minimum de respect syndical et que son salaire lui permette à peine de payer le loyer de son appartement quelconque et moisi des tréfonds d'East End.

Donc il était fier de son travail, oui, et il estimait être un bon flic, n'empêche que pour ce qui était de s'élever socialement, y avait de la marge. Il était en présence de quelqu'un qui semblait prêt à allonger le fric du moment qu'il faisait ce qu'on lui demandait. On pouvait trouver ça dégradant, peut-être. Mais des trucs dégradants, dans la vie, il en avait vus et faits d'autres, il voyait vraiment aucun intérêt à jouer les timorés et à faire comme si de rien n'était. Ce serait complètement stupide.

Tout dépend de ce qu'il a à offrir... Billy sentait bien qu'on le mettait à l'épreuve, fait singulièrement agaçant au passage. Il n'aimait pas que l'on remette ses compétences en doute. S'ils étaient venus le trouver lui, c'est qu'ils savaient déjà de quoi il était capable et ce qu'ils pouvaient faire pour eux. Et il pouvait beaucoup. Tant qu'on allongeait le fric.

"Inestimable"
, répondit Billy quand son interlocuteur lui demanda à combien il estimerait le coût de ses services.

Il devait lui reconnaître qu'il appréciait d'être celui qui fixait les prix, même si cela avait d'insidieux qu'il était par conséquent incertain de jusqu'où il était possible d'aller avant que cela passe pour une insulte. Et il y avait des insultes qu'il valait mieux ne pas proférer devant certaines personnes. Ceci dit, vu la carrure de cette bagnole et la dégaine de ce type, il pouvait manifestement se faire plaisir.

"Mettre en danger ma carrière et trahir mes collègues et ma hiérarchie vaut au bas mot un salaire quatre à cinq fois supérieur à celui que je gagne aujourd'hui... pour mes services quotidiens. Pour ce qui est des missions plus... ponctuelles, je suppose qu'il faudrait négocier cela au cas par cas. Le plus simple serait de m'en donner un exemple concret."

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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeVen 21 Aoû - 0:07



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Billy & Finn

La police fait son travail, et les criminels aussi. Ils sont censés être ennemis, bien sûr, mais dans le fond, c’est comme tout : en s’organisant bien, tout le monde y trouve son compte. Et il n’y a rien que suffisamment d’argent ne puisse finir par acheter. Finn Callahan en a fait l’expérience à Los Angeles et tout s’est admirablement bien passé. Mais Londres, ce n’est pas la ville des anges. On est loin d’Hollywood, et Scotland Yard n’est pas le LAPD.  Les anglais connaissent l’IRA et la mafia – bien sûr, les américains aussi, mais on peut s’arranger : ça se saurait, si tout le monde avait respecté la prohibition et s’il n’y avait jamais eu de speakeasies aux USA. Finn y est arrivé après la prohibition, mais il connait le principe et les choses n’ont guère évolué. Dans les bas fonds de LA, la police était facile à corrompre et prévenait à l’avance de ses descentes. Mais ici, c’est différent. Par principe, il se méfie un peu plus également de la police anglaise. Son accent irlandais est à lui seul une source de problème avec elle, la plupart du temps, et si Finn n’est guère plus intéressé par l’IRA, il n’en reste pas moins férocement attaché à son pays. Mais il suffit d’enquêter un peu pour savoir que même au pays du roi Georges, tout se monnaye et tout s’achète. Il suffit d’y mettre le prix et de glisser l’idée à la bonne oreille.

Et il a tapé juste avec Billy Stubbs. Il y a une certaine insolence et une impertinence évidente dans sa réponse, qui tire un gros rire à Callahan, joyeux en diable. « Ah ! Voilà une réponse qui me plait. » Vrai, le policier lui plait bien. Était-ce une manière élégante de dire qu’il est trop cher pour lui ? Ou juste d’essayer de faire monter les prix ? Dans les deux cas, il faut être une sacrée tête brulée pour répondre ça à un mafieux sans craindre des conséquences. Il n’y en aura pas : Finn est de bonne humeur, le genre d’humeur où il peut s’amuser du culot d’un agent de police qu’il est sur le point de corrompre. « Bien essayé, agent Stubbs. » Une lueur d’amusement un peu rusée et cynique brille dans ses yeux, mais elle est difficile derrière l’amabilité tranquille que l’acteur conserve. « Mais vous et moi savons que tout possède un prix, dans ce monde. » Il le dit avec la certitude de celui qui a tout vu et tout compris, et qui sait comment se finiront les choses de toute façon.

Et évidemment, il a raison. Négocier les prix ? Du détail. Il n’a même pas envie de le faire. Grand prince, Finn se contente d’arquer un sourcil avec un sourire, regardant Billy avec le même air qu’un banquier faisant signer un prêt sur les soixante prochaines années, ou du Diable vous faisant signer un pacte de sang, ce qui est finalement assez similaire. « Combien est-ce que vous gagnez ? 4 livres par semaine, 5 ? » Ça ne parait pas élevé, mais pour la fin des années 40, et sans une inflation galopante, ce n’est pas mal – surtout si l’on se souvient qu’à la fin du XIXe siècle, l’un des superintendant de Scotland Yard gagnait environs 1800£ par an, soit environ un million de livres, en 2020… Autrement dit, la somme qu’il s’apprête à proposer ne parait pas extraordinaire, mais pour 1948, elle l’est. «  Disons 50 livres par mois ? Ça vous mettrait, il me semble, au même niveau de salaire qu’un officier expérimenté, une belle situation, pour votre âge. Vous n’avez pas trente ans, je me trompe ? » Finn compte sur l’appât du gain. Jusqu’à là, ça a plutôt bien marché. Pour la seconde demande de Billy, il est un peu plus méfiant, et reste encore vague. « Pour le reste, il s’agira de fermer ponctuellement les yeux sur quelques livraisons, ou du moins de s’arranger pour que le contenu de celles-ci ne soit pas trop inspecté férocement. Nous recevons des choses fragiles et nous ne croyons pas que la police les respectera beaucoup. Il nous faut être…précautionneux. » Nul besoin de donner des précisions qui ne seraient pas utiles, il le fera quand le cas se rencontrera concrètement. Finn sait bien que même si le deal est quasiment conclu, il ne peut réellement faire confiance à Bill tant qu’il n’est pas pleinement impliqué et qu’il risque d’avoir des ennuis. Malgré tout, Callahan se veut rassurant : « Éventuellement à l’occasion, il s’agira de nous donner quelques informations sur quelques personnes. Je vous rassure, elles seront toutes connues de vos services. Nous avons en général les mêmes ennemis, aussi paradoxal que cela soit. » La criminalité ne disparait jamais vraiment. Il faudrait mieux s’y adapter, ce que suggère Finn, en profitant des intérêts communs de chacun. « Voyez-vous mieux ce dont je veux parler, agents Stubbs ? »


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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeLun 24 Aoû - 15:23

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Bien essayé, bien essayé. Il n'avait pas dit son dernier mot encore. Qu'il soit encore jeune et qu'on lui assure un salaire bien plus confortable que celui qu'il avait pour le moment, c'était pas assez. S'il risquait sa peau et sa carrière, alors il voulait blinder. Alors non, il n'essayait pas, il estimait que les risques pris méritaient d'être payé au-delà du salaire d'un simple officier... dans la mesure où il était vraiment en mesure de négocier, ce qui n'était pas forcément vrai.

Pour le moment, le gars se montrait cordial, voire presque sympathique, mais c'était pas dit que ça continue si le flic ne finissait par filer au moins un peu droit. Il était coincé, dans cette fichue bagnole de luxe, et même s'il était formé à se défendre, c'est pas pour autant qu'il aurait l'avantage dans des circonstances comme celle-ci. Il avait bien l'intention d'insister encore un petit peu. Cinquante livres, c'était une sacrée somme, et en vérité, il serait le dernier à cracher dessus dans d'autres circonstances. Billy avait grandi dans le dénuement et dans la pauvreté, il connaissait la valeur de l'argent. Mais justement, il savait aussi qu'il fallait arfois se battre et insister pour avoir ce qu'on voulait. Un salaire d'officier, c'était bien... pas assez. Oui, tout était affaire de fric... Et c'était pas seulement ses services qu'on achetait, c'était également son intégrité. Elle avait un prix.

"Oui, je vois parfaitement"
, répondit Billy après que son interlocuteur lui ait fait le topo.

Ce n'était pas différent de ce qu'il s'était imaginé. Rien qui ne soit pas dans ses cordes. La grande difficulté ne serait pas de donner à son interlocuteur ce qu'il voulait, mais plutôt de ne pas se faire coincer. Mais il avait de la ressource, et si on ne l'érigerait pas en parangon de subtilité, il était plus malin qu'il en donnait souvent l'air. Alors oui, s'il tirait convenablement son épingle du jeu, il pourrait s'en tirer plus que dignement.

"Disons 80 livres par mois, services quotidiens et ponctuels inclus, et je marche"
, répondit-il sans ciller.

Il y allait au culot, mais il se disait en même temps que c'était ce qu'on attendait plus ou moins de lui à l'heure actuelle.


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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeJeu 3 Sep - 0:32



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Finn attend : la patience n’est pas son fort, et on ne peut pas dire que ce soit habituel chez lui. Mais ici, dans cette voiture, il est en position de force. Le rôle qu’il s’est construit est celui d’un mécène un peu agaçant, un peu excentrique, qui s’offre le monde tous les jours et qui a décidé, finalement, de rendre service à Billy Stubbs en lui offrant miraculeusement des tombereaux d’argent. En prenant des risques, certes, mais ce sont des tombereaux d’argents quand même. Or, s’il ne se trompe pas, ledit Billy est comme lui : méfiant envers tout le monde et refusant de tendre la main ou de saisir celles qui sont amicales, mais corruptible. Si on demandait à Callahan, il dirait lui-même qu’il est corruptible et achetable – il est simplement trop cher pour beaucoup de gens. Même s’il ne rechigne pas à rendre quelques services (ou à persuader les gens qu’ils ont besoin de ses services, mais il ne voit pas la différence). Tout le monde l’est. Surtout les gens qui comme eux, ont manqué de tout.

Alors évidemment, quand Billy propose un chiffre, c’est trop cher. Finn, qui connait les prix et qui est celui à qui la décision finale revient, se contente d’un sourire aimable et qui veut tout dire. « Je vois. » Il salue l’audace, mais ça ne se fera pas. Qu’il négocie, c’est le jeu. A vrai dire, le mafieux pourrait s’offrir le luxe de payer les 80 livres. Mais il faut aussi établir qui est le chef, dans cette histoire, et que les choses soient claires : celui qui donne les instructions, c’est lui. Celui qui, parce qu’il est souvent colérique et difficile à satisfaire, peut vous balancer dans la Tamise pour un coup de sang, c’est lui aussi. S’il estimait que Billy était un danger, il l’aurait déjà fait.  Après tout, dans cette voiture, il a un flingue et il est avec Rafa : Finn a donc l’avantage. Mais cela ne rentre pas dans ses intentions. Au contraire, il aime bien cette audace et cet esprit d’initiative, qui lui font penser qu’il a tapé juste.

« Vous avez raison d’essayer. » Commente-t-il aimablement, donc. « J’ai une assez bonne idée de ce que valent vos services et je pense que 65 livres pourraient être un bon compromis. » C’est loin de ce qu’avançait Billy, et décevant. Finn maintient le suspens un instant, puis ajoute avec un grand rire : « Disons 70 parce que vous m’êtes sympathique et que vous avez un culot extraordinaire. » Dans d’autres circonstances, ça lui aurait valu un coup de couteau, mais l’acteur est d’humeur joyeuse et conciliante, parce qu’il a mine de rien atteint son objectif. « Vous irez loin, agent Stubbs. Et nous pourrons toujours en rediscuter, quand vous aurez fait vous preuves, du moins. » Par contre, l’offre est ferme et ne bougera plus. « En attendant, c’est à prendre ou à laisser. » A Billy de saisir sa chance, et de décider. Il y a toujours la possibilité qu’il se ravise, mais un non trop ferme serait par contre source d’ennuis pour lui. Même pas besoin de le dire.  «  On tope à 70, agent Stubbs ? Payable de suite, pour la première fois, évidemment. Vous boirez un verre à ma santé, si vous n’avez pas de questions.»  


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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeLun 7 Sep - 14:24

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Annoncer plus que ce que l'on peut escompter obtenir peut être à double tranchant. Soit on ressort gagnant, soit on se fait envoyer balader dans les grandes largeurs. Au final, Billy ne s'en sortait pas si mal. Quatre vingts livres auraient été mieux, mais bien sûr qu'il va accepter de faire le taf pour les soixante-dix qui tiennent lieu de compromis. Additionnés à ce qu'il gagne avec Scotland Yard (même s'ils sont loin d'être de si bons payeurs, malgré le prestige qui accompagne leur évocation - mais c'est souvent le cas de ces grandes institutions), c'est clairement plus que ce dont il a besoin pour mener un train de vie au-delà de confortable, et c'est une bonne compensation des risques qu'il prend en s'associant aux "mauvaises" personnes (tout était toujours une question de perspective).

Le mafieux le brossait dans le sens du poil, une stratégie sans doute habituelle, mais le jeune homme n'allait pas se laisser flatter inutilement. Il était lui aussi d'avis qu'il ne lui restait plus qu'à faire ses preuves, à présent. Mais tout sûr de lui qu'il était, dans n'importe quelle circonstance et tout autant dans celle-ci, il ne s'inquiétait pas réellement de la suite. Il était un très bon flic, corrompu ou pas. Avec lui, le boulot était fait, et bien fait, c'est tout. Et ça resterait le cas.

Est-ce qu'il allait encore négocier ? Non. Le culot, il en avait, c'est vrai. Et sans doute qu'il était un peu suicidaire vu ce à quoi il s'engageait, mais il avait quand même ses limites. Il avait su cerner à quel moment il était encore possible de négocier, et il savait que ce moment était passé.

"Va pour soixante-dix. J'attends de vos nouvelles."


Des questions, il en a quelques-unes, mais il les gardera pour plus tard. Il sait que plusieurs de ces questionnements trouveront leur résolution au fur et à mesure de leur collaboration. Pour le moment, il sait qu'il doit surtout saisir l'occasion de mettre un pied hors de cette fichue bagnole, tant qu'il peut le faire, allégé de ce qu'il possédait encore d'intégrité, mais les poches bien pleines (ce qui restait le plus important, ceux qui disaient le contraire étaient des crétins).


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Message#Sujet: Re: Tax, tax, tax and pay + Billy    Tax, tax, tax and pay + Billy  Icon_minitimeSam 26 Sep - 23:50



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Billy & Finn
Il met Billy dans une position délicate, bien sûr, mais est-ce que Finn a en a quelque chose à faire ? Non, bien sûr, comme toujours, il ne voit que son propre intérêt. Stubbs ne l’intéresse que dans la mesure où il peut lui rapporter quelque chose. Pour le reste, éventuellement, on peut dire qu’il lui est sympathique par son caractère. Ça ne veut pas dire qu’il prête attention aux difficultés que l’agent de police pourrait rencontrer. Il est simplement un rouage du plan, qu’il n’hésitera pas à sacrifier si le besoin s’en fait sentir, ou qu’il aurait éliminé dès le début s’il s’était trompé sur sa personnalité. Rien de personnel : Finn considère qu’on ne peut pas avoir confiance dans la police. Encore moins dans la police qu’on peut corrompre, et Billy a montré qu’il était corruptible. Ça veut dire qu’il le vendrait à n’importe qui. Callahan ne lui en veut pas, c’est la loi de l’offre et de la demande et ça n’a rien de personnel. Il faut juste en tenir compte et prendre ses précautions, quand bien même ils semblent avoir un accord.

Mais il ne pense pas non plus proposer un marché malhonnête : illégal, certes, mais les deux termes ne coïncident pas tout à fait dans l’esprit de Callahan. Disons que c’est un marché rémunérateur et fécond pour toutes les parties. Billy y trouve son compte et lui aussi. Bien sûr, c’est risqué, mais tout l’est dans ce monde et il faut apprendre à relativiser et à prendre les choses comme elles viennent. Au pire, si Billy ne lui donne pas satisfaction, il pourra s’en débarrasser. Finn envisage toujours toutes les hypothèses. Celle-ci est juste un peu plus désagréable que d’autre. Mais bon, pour l’instant, il dirait qu’il n’a pas trop à s’en préoccuper et que Billy est plutôt réceptif, puisqu’il accepte. Finn sourit donc avec amabilité, et sortant un portefeuille de luxe de son manteau fourré, il commence à compter les livres sterling. « Bien, je dirais donc que nous avons un accord. Nous disions donc 70. Vous n’avez rien contre le liquide, j’espère, agent Stubbs ? » Il tend presque amicalement la monnaie à l’agent de police, et donne un coup sec contre la vitre du chauffeur pour qu’il s’arrête. La voiture s’arrête doucement le long du trottoir : « On vous arrête ici, si ça vous va. » Finn regarde autour de lui en ouvrant la porte : en réalité, Rafa a tourné en rond, et ils sont revenus à leur point de départ. Il laisse son invité impromptu descendre, lui lançant presque amicalement : « A bientôt, agent Stubbs. On vous tient au courant. Je suis sûr que ce sera fructueux pour tout le monde. »

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