ABRAXAS & WALBURGA ★ Rien n'est permanent, sauf le changement

Rien n'est permanent, sauf le changement

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

-Pas loin. Avoue quand même que le travail, c'est pas le sujet de conversation le plus passionnant de l'histoire de l'humanité, et j'espère quand même qu'il y a autre chose dans ta vie que tes amours et ton travail. Enfin, tu peux toujours me persuader que tu as un tas d'anecdotes croustillantes à partager sur le sujet, libre à toi.

Abraxas ne pouvait pas vraiment en vouloir à Walburga. Elle était une femme, et elle s’intéressait aux sujets de femmes. Cela pouvait sembler réducteur et misogyne, mais Abraxas avait été élevé ainsi, et il n’allait pas s’en cacher. Il reconnaissait qu’il y avait peu de chances pour que sa vie professionnelle intéresse la jeune femme, parce qu’il connaissait son amie, et ce n’était vraiment pas un milieu féminin, dans lequel il travaillait. Mais il n’avait pas que son travail dans la vie, il y avait aussi les Mangemorts, mais il ne pouvait pas vraiment en parler librement avec Walby.

« Je te trouve bien réductrice au sujet de ma vie. En fait, j’ai même l’impression que tu en as une bien piètre opinion, et je ne sais pas trop comment le prendre. »

-Justement ! Pour une fois que tu m'en parles, tu crois que je ne vais pas sauter sur l'occasion de t'entendre m'en parler en long, en large et en travers ? Tu dois bien savoir que ce sont les choses les plus rares et les plus exceptionnelles qui sont les plus intéressantes, pas vrai ?

Si c’était pour qu’il subisse un véritable interrogatoire, il valait mieux qu’il ne lui dise plus rien du tout à ce sujet. Même si c’était un peu peine perdue de vouloir que Walburga lui lâche la grappe. C’était dans sa façon d’être, d’exiger que tout le monde se confie toujours à elle, elle fonctionnait ainsi. Abraxas en avait l’habitude, et même s’il la considérait proche de lui, il y avait tout de même certains sujets sur lesquels il était capable de se braquer si on se montrait trop intrusif. Et se vie personnelle, et surtout sentimentale en faisait partie.

« Pour une fois que je t’en parle, tu pourrais te montrer moins pressante et moins intrusive Walby. »

-Mais vas-y, je suis toute ouïe, prouve-moi que ta vie est intéressante en dehors de tes histoires de cœur.

Il la toisa pendant quelques instants. Au fond, il n’avait rien à prouver à Walby. Ils n’avaient pas les mêmes centres d’intérêts, et les mêmes priorités parce qu’ils étaient de sexes différents. Il se fatiguerait inutilement en tentant de lui faire entendre quoique ce soit d’autre de ce dont elle était déjà convaincue. Et puis, ses insinuations ne lui plaisaient pas réellement en soit. Il avait l’impression qu’elle lui disait qu’il était quelqu’un de totalement ennuyeux, s’il n’était pas là pour lui raconter tous les ragots qu’il y avait dans sa vie.

« Tu dis ça comme si tu savais tout de ma vie. Tu sais, je ne suis pas certain qu’il soit nécessaire que je te prouve quoique ce soit, on n’a juste pas les mêmes priorités. »

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★ Rien n'est permanent, sauf le changement ★

« Je te trouve bien réductrice au sujet de ma vie. En fait, j’ai même l’impression que tu en as une bien piètre opinion, et je ne sais pas trop comment le prendre. »

-Tout faux, mon cher, fit Walburga sans se démonter, car il en fallait beaucoup pour que la jeune femme se laisse démonter. D'ailleurs, on lui avait souvent fait remarquer qu'un peu d'humilité ne lui ferait pas de mal, mais elle n'était vraiment pas prête à ça. Elle ne comptait pas changer ce caractère. Ceux qui n'étaient pas d'accord avec ça s'en mangeait rapidement le revers de la médaille. C'est bien parce que j'estime que ta vie est intéressante que j'insiste pour que tu me dévoiles le plus croustillant.

Et si c'était agaçant, l'essentiel, c'est qu'elle finissait tout de même par obtenir gain de cause, et en l'occurrence, il lui semblait que c'était effectivement le cas, puisque Abraxas acceptait de lui parler davantage. Puisque c'était ce que Walby voulait, elle ne risquait pas de s'en plaindre.

« Pour une fois que je t’en parle, tu pourrais te montrer moins pressante et moins intrusive Walby. »

-Je ne peux pas aller à l'encontre de ma nature, je suis obligée de saisir l'occasion quand elle se présente.

Eh non, elle n'arrêterait pas de se montrer pressante et intrusive, certainement pas. Elle avait vraiment l'intention de faire ce qu'il en était. Elle était insistante, et sans doute désagréable, mais ça ne la dérangeait pas le moins du monde.

« Tu dis ça comme si tu savais tout de ma vie. Tu sais, je ne suis pas certain qu’il soit nécessaire que je te prouve quoique ce soit, on n’a juste pas les mêmes priorités. »

-Oh t'es pas drôle, vraiment. Je te demandais pas de me prouver quoi que ce soit, juste de me parler de toi, ça va. Tu peux quand même pas m'en vouloir de m'intéresser plus à ta vie sentimentale plutôt que professionnelle. Elle poussa un soupir. Enfin si tu le prends comme ça, j'insiste pas et on va se regarder dans le blanc des yeux écoute, reprit-elle finalement, agacée de ne pas avoir obtenu gain de cause.

Rien n'est permanent, sauf le changement

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Abraxas connaissait assez bien Walburga pour savoir qu’elle n’était pas du genre à lâcher le morceau quand elle avait envie de savoir quelque chose, mais ce n’est pas pour autant qu’il allait répondre à toutes ses envies. D’abord, ce n’était pas à lui de faire, qu’elle demande à son copain de le faire, mais aussi parce qu’il trouvait qu’elle exagérait un peu sur ce coup-là, et qu’il avait l’impression qu’elle était juste à la recherche d’un potin à se mettre sous la dent. C’était un peu ce que cherchaient toutes les femmes, certes, mais Walburga et Abraxas étaient tout de même des amis proches alors… il aurait aimé un peu plus de considération.

-Tout faux, mon cher. C'est bien parce que j'estime que ta vie est intéressante que j'insiste pour que tu me dévoiles le plus croustillant.

Peut-être, mais il estimait tout de même qu’intéressant ou pas, Walburga voulait juste le plus croustillant. Elle agissait comme s’il ne lui disait jamais rien, alors qu’il lui disait beaucoup plus qu’à la plupart des gens. C’était donc déjà faire preuve de faveur envers elle, mais elle en voulait toujours plus. Il allait finir par ne plus rien lui dire, comme ça, elle aurait raison de réclamer et de jouer des pieds et des mains.

-Je ne peux pas aller à l'encontre de ma nature, je suis obligée de saisir l'occasion quand elle se présente.

Oui, sa nature il la connaissait bien à force. Et même si le jeune homme râlait un peu, il savait à quoi s’attendre quand il voyait Walburga, mais c’était comme ça. Si la nature de son amie était de toujours tout savoir, la sienne était de se plaindre de ce trait de caractère. C’était presque devenu une habitude en somme. Cela ne voulait pas dire qu’il finissait par lui donner ce qu’elle voulait pour autant, c’était en fait, assez optionnel.

-Oh t'es pas drôle, vraiment. Je te demandais pas de me prouver quoi que ce soit, juste de me parler de toi, ça va. Tu peux quand même pas m'en vouloir de m'intéresser plus à ta vie sentimentale plutôt que professionnelle. Enfin si tu le prends comme ça, j'insiste pas et on va se regarder dans le blanc des yeux écoute.

Walby qui abdiquait ? Voilà qui était quelque chose de totalement inattendu. Elle le faisait à sa manière, certes, et en montrant bien qu’elle était frustrée, mais elle choisissait tout de même de laisser tomber. Abraxas n’était pas habitué à ce genre de comportement de sa part, et il était donc un peu pris au dépourvu. Il s’attendait à ce qu’elle continue d’insister, encore et encore. Il lui lança un regard amusé, et un sourire victorieux, de quoi l’énerver encore plus sans doute.

« Tu abandonnes ? Quelle surprise. Cela dit, je t’ai déjà parlé de ma vie privée, je ne vois pas trop ce que je peux te dire de plus. Ce n’est même pas de la mauvaise volonté de ma part, c’est juste toi qui pense que j’ai des secrets à révéler. »

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★ Rien n'est permanent, sauf le changement ★

« Tu abandonnes ? Quelle surprise. Cela dit, je t’ai déjà parlé de ma vie privée, je ne vois pas trop ce que je peux te dire de plus. »

Walburga préféra ne même pas relever l'ironie de son interlocuteur. De toute façon, elle préférait le prendre comme un compliment. Peut-être qu'il lui reprochait d'abandonner trop vite, mais dans le cas contraire, eh bien elle était fière d'être à ce point obstinée, vraiment. Et pour le reste, elle estimait que s'il faisait preuve de davantage d'efforts, il pourrait bel et bien lui en dire plus sur sa vie privée.

-T'as rien dit du tout, tu m'as parlé comme tu le ferais avec n'importe quel vieil oncle à qui tu cacherais tes états d'âme en bon Malefoy que tu es, mais moi je suis ton amie, donc éventuellement, tu pourrais me parler autrement qu'en surface.

Elle croisa les bras. Quand elle était comme ça, elle était beaucoup trop bornée. C'était un des très, très nombreux défauts de la jeune femme. Elle savait pertinemment qu'elle devrait prendre sur elle. Elle avait envie de passer un bon moment, pas de se prendre la tête, mais Walburga avait le sentiment de ne faire qu'agacer son ami, et forcément, elle ne pouvait s'empêcher de trouver ça un peu vexant. Tout ce qu'il lui a dit, c'est qu'il était en couple avec Lou Hamilton, c'était clairement insuffisant aux yeux de Walburga.

« Ce n’est même pas de la mauvaise volonté de ma part, c’est juste toi qui pense que j’ai des secrets à révéler. »

-Je n'ai pas parlé de secrets..., ajouta-t-elle en faisant la moue. Juste... Tu aurais pu avoir envie de me parler de votre quotidien, de votre rencontre, de comment tu te sens, ce genre de choses, tu vois... Mais j'ai dit que je n'insistais pas, alors je n'insiste pas.

Elle dit ça, mais elle n'a pas du tout envie d'insister le moins du monde. Elle avait envie de faire entendre son point de vue, mais c'était une chose vraiment compliquée. Walburga avait preuve qu'Abraxas lui en veuille. Ce n'était pas du tout le but de la manoeuvre, mais ce n'était pas simple du tout, parce qu'elle avait l'impression de ne rien savoir faire à part agacer son ami.

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Abraxas connaissait Walburga pour être vraiment très intrusive et têtue. On pouvait dire que cela ressemblait à toutes les femmes, d’une certaine manière, elles étaient toutes capables d’être des véritables commères fouineuses, en plus de taper sur le système. Mais bon, il faut croire que les hommes réussissaient tout de même à développer une certaine résistance, tolérance… C’était peut-être une analyse totalement machiste mais il n’en avait strictement rien à faire. Le fait est qu’il avait l’habitude que Walburga insiste encore et encore et encore…

-T'as rien dit du tout, tu m'as parlé comme tu le ferais avec n'importe quel vieil oncle à qui tu cacherais tes états d'âme en bon Malefoy que tu es, mais moi je suis ton amie, donc éventuellement, tu pourrais me parler autrement qu'en surface.

Aux yeux du jeune homme, Walby abusait tout de même un peu. Il lui racontait beaucoup plus de choses qu’à un vieil oncle à qui il cacherait ses états d’âmes. Walburga connaissait beaucoup plus de choses sur lui que n’importe qui d’autre, exception faite peut-être de Cal et Dan. Encore que, il n’abordait pas les choses sous le même angle avec Walburga et avec ses amis masculins. Parce que les femmes étaient beaucoup plus axées sur les sentiments.

« Tu exagères Walby, tu connais bien plus de choses sur moi que la plupart des gens. Il y a certaines informations que tu as dont les autres au courant se tiennent sur les doigts d’une main. »

Ce qui était le cas, toute l’histoire avec Elena, il ne l’avait pas criée sur tous les toits, et Walburga était une des rares à qui il avait parlé de cette histoire.

-Je n'ai pas parlé de secrets... Juste... Tu aurais pu avoir envie de me parler de votre quotidien, de votre rencontre, de comment tu te sens, ce genre de choses, tu vois... Mais j'ai dit que je n'insistais pas, alors je n'insiste pas.

Oui, ce qu’elle voulait c’étaient des histoires de filles, ni plus ni moins. C’était bien ce qu’il disait depuis le début, même si Walburga tentait de tourner les choses dans un autre sens. Et elle pouvait bien dire qu’elle n’insistait pas, Abraxas trouvait tout de même qu’elle insistait beaucoup. Quand bien même, il n’était pas spécialement à l’aise pour parler de ce qu’il ressentait, ce n’était pas quelque chose qu’il avait l’habitude de faire.

« Ce genre de choses dont je ne parle jamais… oui je vois très bien. On n’a pas encore vraiment de quotidien tu sais. Elle vient de quitter Poudlard, on se voit quand on peut, quand on veut, mais il n’y a pas vraiment de routine. »

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