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| Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} | |
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[†] Olive Hornby ▌ Messages : 3701 Humeur : En couple avec : On passe sa vie à dire adieu à ceux qui partent, jusqu'au jour où l'on dit adieu à ceux qui restent... QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sorbier, 30.75 cm, Crochet de Basilic.Camp: MalAvatar: Natalie Portman
| #Sujet: Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} Sam 12 Juin - 18:27 | |
| Music: What You Waiting For? - Gwen Stefani Tom Jedusor… Il l’avait laissé tranquille presque un mois. Les premiers temps, Olive s’était demandé. S’était inquiété même, parfois. Et toujours avec la même question en suspens. Qu’attendait-il d’elle, exactement… Lorsqu’elle le lui avait demandé, le 16 septembre, elle n’avait eu droit qu’à une réponse évasive. Cela restait un mystère complet pour elle.
Et le pire dans tout ça ? Le fait qu’elle repensait souvent à la dernière clause du contrat qu’il lui avait imposé. Pourquoi lui avait-il imposé cela ? La question tournait en boucle dans sa tête, sans qu’elle ne parvienne à y trouver une réponse… S’engager à verser pour lui le sang de la personne de son choix… Verser le sang de quelqu’un d’autre. Tuer... ? Elle ne s’en sentait pas prête… Et le fait d’y penser assez souvent nuisait à sa santé. Car lorsque Mimi Geignarde ne l’empêchait pas de dormir, il arrivait parfois qu’elle se réveille en sursaut au beau milieu de la nuit, l’image du Tom Jedusor effrayant et qui lui posait cette même question sur un ton qui la faisait paniquer. Non. Elle n’était pas en sueur. Juste effrayée. Et bizarrement, elle retrouvait le sommeil assez facilement par la suite. C’était étrange…
Olive secoua la tête pour cacher ces pensées en montant l’une après l’autre les marches de l’escalier des cachots. Elle venait de sortir de sa salle commune, après une journée de cours plutôt bien remplie. Pas vraiment fatiguée. Lasse. Lasse et un peu inquiète sûrement. Et mine de rien, esquivant un élève de Poufsouffle de quatrième année qui venait de louper une marche et menaçait de la percuter, elle réfléchit aux faits qui l’amenait à sortir de l’antre des Verts et Argents à cette heure-ci. La chaîne invisible qui la liait maintenant au Serpentard de Sixième Année l’entraîna de nouveau, l’amenant à gravir les étages, toujours plus haut.
Lundi premier octobre. A la sortie du cour de potion. Quelques mots glissés, qui auraient pu facilement faire frémir Lou. Mais ce fut Olive qui déglutit en les entendant. « Il faut qu’on se voit ». Rien de plus. Olive s’était contentée d’hocher la tête une fois, et Tom était sorti de la salle de cours. Une dizaine de secondes plus tard, Olive faisait de même, suivant une Serdaigle blonde. Catharina Bolkonski si sa mémoire était bonne. Rendue dans son dortoir, la demoiselle avait cherché un endroit où la « réunion » pouvait s’effectuer. Sans trop de risques accessoirement, puisqu’elle ne savait pas en détail ce qu’il voulait faire…
Le palier du second étage. Olive serra son poing droit pour dissimuler les tremblements nerveux qui l’agitait. Que voulait-il faire ? Ce n’était probablement pas pour parler… Non, car sinon, ils se seraient débrouillés pour se retrouver seuls dans le dortoir de Tom, ce dernier ne pouvant accéder au sien. Alors pour quoi faire ? Recommençant à imaginer les pires horreurs, la verte et argent ferma ses paupières un court instant, reprit son souffle et continua à droite, entama une nouvelle montée de marches.
Elle avait pensé à la Salle qu’Aulne lui avait montré. Si ce qu’elle avait dit s’avérait exact, alors c’était le lieu idéal, quoique Tom veuille y faire. Elle lui avait donc envoyé un bout de papier déchiré à la hâte dans un morceau de parchemin qui, raturé, ne lui servirait plus. Quelques mots écrits dessus : « Mercredi 3, 20h, troisième étage au tableau de Barnabas le Follet. ». Et quelque instant plus tard, le même bout de parchemin était revenu avec écrit « ok. » au dos. Elle l’avait chiffonné, puis brûlé. Le moindre lien qu’il existait entre Tom et elle semblait la dégoûter en ces instants. Comment avait-elle pu accepter ce genre de truc… Et aujourd’hui, on était mercredi. Le mercredi. Et l’heure arrivait rapidement. La dernière marche disparut enfin sous une enjambée un peu crispée tandis qu’elle cherchait des yeux une quelconque présence. Tout au bout du couloir, un Poufsouffle disparut dans un tournant, sans qu’elle ait pu définir s’il s’agissait d’une fille ou d’un garçon. Pas de Tom Jedusor.
Elle y était… Expulsant l’air de ses poumons, la miss se dit que puisqu’elle était là, et qu’elle n’avait pas vraiment le choix, autant y aller. Elle passa trois fois dans le couloir, se sentant cruche, espérant qu’une porte apparaîtrait dans le couloir, et que la salle derrière la porte conviendrait au sixième année qu’était Tom. Et puis, la porte apparut. Ouf. C’était ça de moins. Cela avait marché. Enfin, peut être, restait à voir l’intérieur…
Une expression neutre sur son visage, où pointait néanmoins une légère fatigue, Olive alla s’asseoir sous le tableau. En position d’attente, elle enserra ses genoux de ses bras, et posa sa tête dessus. Ne restait plus qu’à attendre la venue de Tom pour voir si la salle conviendrait.
Dernière édition par olive hornby le Ven 24 Sep - 18:24, édité 1 fois |
| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} Lun 14 Juin - 0:07 | |
| Il avait cette idée en tête depuis un moment, maintenant... A vrai dire, il l'avait eu à l'instant même où il avait entendu pour la première fois parler de legilimancie. Il n'y avait rien d'étonnant à ce que Tom s'intéresse à cette forme de magie. A vrai dire, c'était presque une évidence. Pour Tom, c'en était une, en tous cas, il ne voulait ignorer aucune forme de magie (sauf peut-être, évidemment, cette magie puissante qu'il reniera toute sa vie), et encore moins celles qui pouvaient lui être à ce point utile. Pouvoir s'introduire dans l'esprit d'autrui, en toute impunité... Comment pourrait-il ne pas le vouloir? Plus encore ces derniers temps, avec la venue des six étrangers? La découverte du secret que cachait Oly était tombée à pic. Tom devait trouver le moyen de s'exercer, de préférence sans l'aide d'un de ses larbins actuels (et surtout pas celle de Daniel - pour une raison qui ne lui était pas totalement inconnue, il n'avait jamais voulu savoir exactement ce qui se tramait dans la tête de son fidèle le plus... eh bien, fidèle), et là, Oly était arrivée, l'une des seules personnes susceptibles d'accepter de vendre son âme comme elle l'avait fait. Définitivement. A l'instant où il avait été question de ce pacte, il avait vu en Olive le cobaye parfait pour ses séances de légilimancie. Mais il ne s'était pas précipité pour autant. D'une parce qu'il avait eu beaucoup à faire en un seul mois, de deux, parce qu'il avait préféré être certain d'en connaître le plus possible avant d'accepter de passer de la théorie à la pratique. Il n'appréciait pas vraiment l'idée de se lancer dans une entreprise aussi délicate, et d'être contraint et forcé de le faire en compagnie de quelqu'un, et ce même si ce quelqu'un était forcé de ne jamais rien révéler de tout cela. Mais après plusieurs semaines, il était temps de laisser ces considérations de côté et de conférer à Olive l'un de ses véritables usages. Il avait donc intimé à la jeune fille de bien vouloir (en même temps elle n'avait pas le choix) lui accorder une entrevue (le terme entrevue, certes, n'est peut-être pas le plus approprié, mais on s'en contentera). Et Olive avait accepté, parce qu'elle n'avait pas le choix. Elle avait choisi le lieu et l'heure. Le tableau de Barnabas le follet, cet abruti en tutu... La suggestion d'Olive avait quelque peu surpris Tom, il doutait fort que la privauté soit de mise sous le regard du sorcier téméraire et de ces crétins d'ogres en tutus. Il n'avait pas contesté son choix pour autant. Olive savait ce qu'elle faisait. Sans doute.
Pour une fois, Olive n'était pas la seule à appréhender, même si Tom et sa fierté légendaire se garderont toujours de l'admettre. Ce n'était pas tant que Tom était conscient de ses limites (à ses yeux, il n'en avait aucune)... mais... mais voilà, et si cet exercice révélait ses limites? S'il ne réussissait pas... Non. Il réussirait forcément. Il réussissait toujours. Il avait plus de capacités que tous les élèves de cette école réunis. Il réussirait forcément. La journée se déroula ainsi, ces préoccupations venaient lui frôler l'esprit, et aussitôt qu'elles avaient touché un peu trop longtemps ses pensées, il se chargeait rapidement de s'auto-contester. La possibilité de l'échec.... Non. Tom était un perfectionniste. Il n'échouait jamais. Il n'échouerait jamais.... Encore fallait-il que l'avenir lui donne raison. Il allait l'apprendre rapidement.
Son retard n'était pas volontaire, il avait été retenu par Lou à la fin de son dernier cours et avait dû trouver une esquive correcte afin de se débarrasser d'elle (nul doute qu'elle n'aurait pas vraiment apprécié d'entendre qu'il avait dans l'intention de passer sa soirée avec Olive). Quand il arriva, Olive attendait déjà, assise sous l'hideux tableau. A côté d'elle, une porte. Une porte que Tom (était-ce vraiment possible?) n'avait jamais remarqué jusqu'ici, lui qui, pourtant, depuis sa première année à Poudlard, s'était appliqué à prendre mentalement en note chaque détail du château.
"Bonjour Olive." fit-il en tendant la main à la jeune fille afin qu'elle puisse se relever (fausse courtoisie oblige).
Pas de "comment tu vas?" ou toute autre chose. Pas nécessaire, c'était Olive. Et elle n'était sans doute pas au meilleur de sa forme. Détournant un instant son attention de la jeune fille, il s'approcha de la porte dont il n'avait jamais remarqué l'existence, frôlant du bout de ses doigts la poignée métallique. Il était impossible qu'il ne l'ait jamais vu. Il n'y avait jamais eu de porte ici... Ou peut-être la porte se dissimulait-elle aux regards une fois que quelqu'un se trouvait à l'intérieur? ... Tom n'avait pas vraiment de temps à perdre avec ce genre de considérations, même si bien sûr, il préférait s'assurer que le lieu était sûr... Mais Olive, de toute manière, n'avait aucune raison de disconvenir à sa requête... Il appuya sur la poignée et ouvrit la porte sur une pièce d'une sobriété totale. Des murs peints en beige, de la moquette de même couleur apposée au sol, et quasiment pas de meubles, ci ce n'étaient de chaises en bois. Bien... L'endroit en lui-même faisait l'affaire. Il invita Olive à le suivre d'un léger signe de tête avant de refermer la porte derrière eux. Il resta un moment sans rien dire, continuant de zyeuter l'endroit où ils se trouvaient, cherchant à comprendre ce que cette salle pouvait bien être exactement.
"Cet endroit est sûr, n'est-ce pas?" l'interrogea Tom en tournant enfin son regard vers la vert et argent.
C'était certes une question qu'il posait là à Olive, mais il s'agissait d'une de ces questions qui ne nécessitent aucune autre réponse que "oui". Parce que si la réponse n'était pas "oui".... eh bien... On ne répond pas "non", à Tom Jedusor. Il enchaîna donc aussitôt, la réponse à cette première question importait peu, il n'avait pas de doutes à avoir sur Olive. Il alla s'asseoir sur une des deux chaises en bois, puis reprit la parole :
"Tu as déjà dû entendre parler de la légilimancie et de l'occlumancie, n'est-ce pas?"
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| | | [†] Olive Hornby ▌ Messages : 3701 Humeur : En couple avec : On passe sa vie à dire adieu à ceux qui partent, jusqu'au jour où l'on dit adieu à ceux qui restent... QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sorbier, 30.75 cm, Crochet de Basilic.Camp: MalAvatar: Natalie Portman
| #Sujet: Re: Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} Lun 14 Juin - 20:34 | |
| Music: Frozen - Within Temptation Un mouvement en provenance de l’escalier attira son attention. Tom ? Ce fut un jeune homme aux cheveux châtain foncés, peut être même bruns qui arriva. Légèrement plus grand qu’elle. Oui, c’est bien Tom. Le visage tourné vers lui, Olive suivit sa progression du regard, jusqu’à ce qu’il arrive à sa hauteur. Il sembla étonné de découvrir ici une porte, ce qui eut le mérite d’arracher un trop léger sourire à notre demoiselle. Au final, le moment redouté arrivait… Et Olive eut la désagréable sensation de se dire que pour le moment, ce n’était pas si effrayant que cela…
- Bonjour Olive.
Les pupilles qu’elle avait baissées durant sa réflexion remontèrent sur son interlocuteur, notant au passage la main qu’il lui tendait. Elle lui répondit par un « Salut. » neutre et attrapa sa main tout en n’abusant pas de sa gentillesse en reportant tout son poids sur leur poignée de main. Un peu de savoir vivre tout de même… Elle ressentit un frisson lorsque sa main s’empara de celle du serpentard… Et dès qu’elle fut debout et qu’il lâcha sa paume, Olive ramena sa main sur sa poitrine, l’enserrant de son autre main. Ce bref contact lui avait rappelé un peu trop fort l’échange qu’il y avait eu entre eux dans la chambre des secrets… Perturbé, la jeune fille secoua la tête pour cacher ses pensées. Peut être était-ce ce geste, quoiqu’il en soit, le résultat fut à peu près à la hauteur de ses espérances…
Reportant son attention sur Jedusor, elle s’aperçut qu’il appuyait sur la poignée de la porte, près à l’ouvrit. Et près à commencer ce qu’ils devaient faire…Le battant de la porte s’ouvrit, dévoilant à Tom son contenu. Neutre, il se contenta de l’observer rapidement, avant de lui faire signe d’entrer avant de pénétrer dans la pièce. Soufflant un coup, Olive regarda rapidement aux alentours, et pénétra à sa suite une fois qu’elle se fut assurée que personne n’était présent aux alentours.
La porte se referma, les dissimulant aux éventuels passants… Et ouf. Un court et bref instant, elle avait eut peur de retomber dans l’univers loufoque qui était sortit tout droit de la tête d’Aulne Quibber. Mais non. Au lieu des plantes bizarres, des murs et une moquette beige toute simple. Au lieu des couleurs fluo, un mobilier constitué uniquement de deux chaises, à l’apparence rustique mais solide. Tom sembla se rassurer aussi de l’endroit.
- Cet endroit est sûr, n'est-ce pas?
Une interrogation légitime, à laquelle Olive répondit par un haussement d’épaule. Sûr…Elle n’avait pas effectué de test auparavant. Mais si on se référait aux paroles d’Aulne, alors cet endroit devait être sûr. Prenant la parole, elle ajouta quelques mots.
- Tant que tu désires que la salle soit sûre, elle le sera.
Alors qu’elle parlait, il s’était mit à bouger, tout en l’écoutant. Se déplaçant, il était parti s’asseoir sur l’une des chaises, et n’avait rien ajouté à sa phrase. Embrayant sur un nouveau sujet, il posa son regard sur elle.
- Tu as déjà dû entendre parler de la légilimancie et de l'occlumancie, n'est-ce pas?
A son ton, elle devina qu’il était passé au sujet qu’il l’intéressait le plus. Ce pour quoi ils se trouvaient tous deux dans cette salle. Olive, qui s’était rapprochée de l’unique chaise restée vacante, fronça légèrement les sourcils. Son bras gauche qui se trouvait sur le dossier de la chaise retomba le long de son corps, alors qu’elle prenait la peine de s’asseoir, et qu’elle remontait ses jambes pour adopter une position en tailleur. D’une voix monotone et neutre qui ne lui ressemblait guère, Olive répondit à la question.
- Oui. Plusieurs ouvrages y sont consacrés à la bibliothèque.
La vérité, c’était que son ton masquait une réflexion anxieuse. Legilimancie… Rien que le mot n’inspirait pas confiance. Alors ce qu’il impliquait… Olive s’était toujours sentie en sécurité dans ses pensées. C’était là où elle se ressourçait, où elle se rassurait, où elle se protégeait. Et Tom… Tom avait dans la tête l’idée de fouiller la sienne. Crispée sur sa chaise, telle une statue à laquelle on aurait de surplus enfoncé un manche à balai dans les fesses, Olive attendait la suite des évènements, priant sans grande conviction pour que ce qu’elle pensait ne se produise pas… |
| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} Ven 18 Juin - 23:19 | |
| "Tant que tu désire que la salle soit sûre, elle le sera"... C'était un raisonnement un peu étrange, mais Tom ne remit pas une seule seconde en cause les propos d'Olive, il regrettait plutôt de ne jamais avoir lui-même découvert l'existence de cet endroit. à en juger par les propos de la jeune fille, il devait s'agir d'une pièce qui se conformait aux désir de la personne qui souhaitait y pénétrer. Bref, une pièce qui aurait déjà pu lui servir à de nombreuses reprises auparavant. Décidément, même après toutes ces années, Poudlard ne manquait toujours pas de le surprendre, et il était fort à parier que lorsqu'il serait contraint de quitter les lieux, il n'aurait pas découvert ne serait-ce que le tiers des possibilités que ce château aurait pu lui offrir. Si ça n'avait tenu qu'à lui, il y aurait passé son existence (entre deux tentatives de conquête et de destruction de l'univers), mais non. D'ici deux ans, ce serait fini. Bref. L'heure n'était pas à ce genre de considérations, et ce fut l'une des raisons pour laquelle Tom n'insista pas auprès d'Olive pour en savoir plus au sujet de cette pièce.
Ils allaient pouvoir rapidement aller à l'essentiel. Olive devait avoir une idée très claire des intentions de Tom, et ce dernier ne chercha de fait pas un seul instant à expliciter la situation... Olive devait commencer à plus ou moins comprendre quel genre d'individu était Tom (quoi que comprendre véritablement Tom relevait très certainement de l'exploit), assez en tous cas pour le savoir capable d'obliger une jeune fille en fin de vie à faire un serment inviolable, histoire de disposer d'elle dans des entreprises aussi louches que l'apprentissage de la légilimancie... Il n'avait rien à lui expliquer, et il n'avait pas envie de perdre du temps en explications et autres conversations qui l'éloigneraient du but initial de leur réunion... singulière. Oui, Tom était impatient, impatient... et anxieux en même temps. Il était assez rare qu'il le soit. En fait, est-ce que ça lui arrivait vraiment? Pour lui, tout était résolument simple et à portée de mains, il élaborait ses petits projets (majoritairement accès sur une prochaine domination du monde), et il les exécutait tranquillement, sans appréhension ou quoi que ce soit d'autre. ça avait été le cas, quand il avait décidé, l'année précédente, d'ouvrir la chambre des secrets... L'anxiété n'était arrivée qu'un peu plus tard, lorsqu'il avait appris de la bouche de Dippet que l'école risquait de fermer définitivement... Mais cette anxiété avait été rapidement remplacée par un nouveau plan, et il avait fonctionné à la perfection...
Cette fois-ci, avoir un plan ne suffisait pas. Il y avait deux choses qui distinguaient Tom, sa très haute estime de soi (inébranlable), et son intelligence... et si Tom était certain d'être capable de devenir un legilimens accompli (estime de soi), il était tout de même assez intelligent pour savoir que ces choses ne se font pas du jour au lendemain, et même pour quelqu'un comme lui... et cette idée ne lui plaisait pas beaucoup. La légilimancie était un exercice très particulier. Il n'était pas question de baguettes, de formules, ou de ce genre de choses protocolaires qui peuvent s'apprendre rapidement. Non, il s'agissait avant tout d'un exercice de concentration. Tom avait bien essayé de s'entraîner à la va-vite au cours des quelques conversations qu'il avait pu avoir, mais il n'était pas évident de se concentrer face à une personne gigotante, dont vous perdez le regard à peine vous avez réussi à le capter. Avec Olive, qu'il aurait immobile en face d'elle, ce serait sans doute plus simple.
"Ne détourne pas ton regard." Ordre sans appel. Il n'avait pas besoin de voir l'exercice être compliqué. Pas pour le moment, du moins, il faudrait déjà qu'il puisse parvenir à un semblant de résultat.
Et encore... Olive savait qu'à l'instant même où ses yeux croiseraient les siens, ce serait afin de pénétrer dans son esprit, et elle risquait, de ce fait, de ne pas lui faciliter la tâche. Enfin... Il fallait bien commencer, d'une façon ou d'une autre. Il attendit donc qu'Olive soit installée, avant de planter son regard dans le sien, lui lançant au passage un regard qui signifiait "évite de me compliquer la tâche"... Et la tâche n'était pas aisée, en effet... Il était assez complexe de ne focaliser son attention que sur l'unique volonté d'obtenir les pensées de l'autre, plus encore quand la personne concernée s'y attendait... Et... et rien... ça ne marchait pas. Et la situation devait avoir quelque chose de profondément ridicule. Bien sûr, il aurait pu prétendre avoir réussi, mais ce n'était pas dans son intérêt... et puis, c'était Oly, il n'avait pas le droit de tricher avec Olive. Il ferma les yeux quelques secondes et les rouvrit quelques secondes plus tard, prêt à réessayer, hors de question que l'un d'entre eux quitte cette pièce tant qu'il n'aurait pas eu un semblant de résultat.
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| | | [†] Olive Hornby ▌ Messages : 3701 Humeur : En couple avec : On passe sa vie à dire adieu à ceux qui partent, jusqu'au jour où l'on dit adieu à ceux qui restent... QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sorbier, 30.75 cm, Crochet de Basilic.Camp: MalAvatar: Natalie Portman
| #Sujet: Re: Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} Ven 25 Juin - 10:55 | |
| Music: Windows of the Past - Lyambiko Il y avait eu un moment de silence entre eux… Mais pas un silence pesant. Plutôt une sorte de silence au cours duquel chacun prend le temps qui lui convient pour réfléchir. Olive ne chercha pas le moins du monde à tenter de trouver ce à quoi Tom pouvait penser. Non. Et pour être franche, ça ne l’intéressait pas. Sauf à la limite si ça concernait son propre sort. Mais il devait plutôt s’agir des moyens de ne pas échouer à cet entraînement qu’il s’imposait lui-même. Olive n’avait pas vraiment peur, au fond… Car Tom était obligé de la secourir si cela tournait mal. Et la demoiselle ne doutait pas de lui. La raison ? Pour la seule et très bonne raison que Tom mourrait s’il ne remplissait pas les termes du contrat. Et la mort semblait le répulser au plus haut point… Un bon contrat assurance en quelque sorte.
La peur n’était pas présente, mais l’anxiété, si. Et on ne peu plus. Une extrême anxiété. Olive ne savait pas à quoi s’en tenir. Et même si elle avait lu les livres de la bibliothèque qui parlaient du sujet, cela ne l’aidait pas vraiment… Mais bon. Elle n’eut pas le loisir de poursuivre ses stupides réflexions, puisque Tom se mit à parler, décidant pour eux deux que le temps de la réflexion était dépassé.
- Ne détourne pas ton regard.
Ces quelques mots sonnèrent comme un ordre, et Olive déglutit. Elle avait reçu un ordre de sa part. Un ordre auquel désobéir ferait raccourcir considérablement sa vie. Chouette... Elle se redressa légèrement sur sa chaise, conservant la position bizarre qu’elle avait adopter en s’asseyant, et planta son regard noisette droit vers Tom. Quitte à souffrir, autant que ce soit bien fait… Et il leva les yeux à son tour. Ce qu’elle y lut la l’ébranla un peu. Une sorte de menace… Non. Pas exactement. Un avertissement.
Cependant, la douleur qu’elle redoutait de subir, en plus de revoir défiler ses souvenirs dont la majorité n’était pas vraiment roses, ne venait pas. Et ce regard qui la fixait… Mal à l’aise au début, Olive se surprit un instant à essayer de dissocier la quantité de marron de la quantité de noir dans les yeux de Tom. Ses prunelles étaient d’un beau brun, mais elles contenaient tout de même des nuances subtiles… Combien de pourcentage ? Peut-être 40% de noir et 60% de noisette ? Plus ? Moins ? Olive n’avait jamais été très bonne dans les approximations mathématiques… A son grand soulagement, son père n’avait pas jugé bon que ses options contiennent l’Arithmancie… Car bon, peut être qu’elle aurait autant excellé dans cette matière qu’en Métamorphose… Et là, ça aurait été le drame familial… Au final, Olive se rendit compte qu’elle essayait de passer le temps, et aussi d’empêcher son esprit de se focaliser sur le fait que le préfet de Serpentard essayait depuis… une minute ? Plus ? De pénétrer dans sa tête pour lui soutirer ses souvenirs.
Alors qu’elle reportait son attention sur les yeux de Tom, bien que son regard n’ait pas dévié d’un pouce, celui-ci ferma ses paupières. Zut. Plus de possibilités de déterminer les pourcentages. Légèrement inquiète, Olive fronça les sourcils, se demandant à quoi s’attendre. Au final, il venait de les rouvrir. Rien n’avait changé, aucune parole ne sortait de ses lèvres soudées. Bon… Cela devenait quelque peu… Monotone, et pour le moment, olive avait plutôt l’impression de perdre son temps, et celui de Tom. Mais elle n’avait pas son mot à dire, de toute manière. Son devoir de Botanique sur les propriétés des crottes de Veaudelune attendrait visiblement le week-end… A cours d’inspiration, Olive laissa ses pensées de côté, et son regard perdit un peu de son acuité habituelle. Le regard dans le vague comme disait ses profs lorsqu’elle manquait de s’endormir en cours… Désintéressée totalement, Olive se contentait seulement de regarder Tom. Sans doute aurait-elle du être plus vigilante à ce moment là… Après il n’aurait fallut que d’une déviation du regard pour…
Sa phrase mentale ne se finit jamais. L’espèce de pression qu’elle ressentait au niveau de sa tête s’accentua fortement, et ses iris se contractèrent violement lorsque ses souvenirs remontèrent et défilèrent, comme si elle les revivait.
Et pendant qu’un gémissement plaintif emplit la salle, sans parvenir aux oreilles d’Olive, celle-ci revit une Olive plus jeune, âgée d’environ onze ans. Elle titube un instant, puis retrouve son équilibre. Son regard se pose sur un homme d’une quarantaine d’année, portant des lunettes. Transplanage d’escorte. La première fois pour la petite Olive. Cette année, elle fait sa rentrée à Poudlard. Le crépuscule s’installe paisiblement, lui permettant d’apercevoir une voiture rouge cabossée, qui est rentrée dans un mur de pierre, et le quai de la gare où le Poudlard Express déversera un flot d’élèves ordinaires. Un pincement au cœur surgit. Elle ne peut voyager de jour. Son père y a trouvé une solution. Une solution qui la sépare des autres. En parlant de son père, il vient de faire un geste, désignant la grille métallique de l’enceinte du château. Une ombre se détache et avance vers eux. Un professeur, sans nul doute. Son père dépose la valise aux pieds de sa fille, l’embrasse furtivement sur la joue comme s’il avait peur de se faire contaminer, et sans un mot, transplane de nouveau. Un cliquetis et un grincement. La porte est ouverte. Arrivée bien avant tout le monde, Olive va devoir patienter…
Soudainement, la pression disparaît. Les paupières d’Olive se ferment tandis que courbée, elle porte les mains à sa tête… Un souvenir. Un de trop. Mais un qui passera inaperçu dans la multitude que Jedusor va lui voler… Lentement, Olive rouvre les paupières et se redresse, un plissement parcourant toujours son front, signe de la souffrance qui est encore présente chez elle. Un regard inquisiteur se pose alors sur son compagnon d’expérience. Qu’a-t-il vu ? - Spoiler:
Tu auras des petites images à chaque souvenir arraché J'éditerais ce post à la fin du topic, pour mettre le nom de l'auteur des n'images... Il ne manquerais plus que tu ailles trouver les autres souvenirs avant qu'on ait fait les posts xD N'joy!
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| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} Lun 5 Juil - 21:06 | |
| Inutile, profondément inutile... Y'avait-il une situation plus stupide et pénible que celle-ci? Tom n'était en tous cas pas certain d'en avoir connu beaucoup. Il avait l'habitude de tout contrôler, tout planifier au millimètre près, s'adonner à un tel exercice, dont il ne pouvait en aucun cas s'assurer du résultat, c'était plutôt pour lui déplaire, et ce même si le jeu en valait la chandelle. Par instants, les pensées de Tom se détachaient de leur but initial, il ne pouvait s'empêcher d'imaginer qu'Olive devait le trouver passablement ridicule, à l'obliger à le fixer comme ça pour finalement aucun résultat. Et Tom, qui avait le soucis de préserver les apparences, et ce même auprès d'Olive, à qui pourtant, il cachait bien moins de choses qu'à beaucoup d''autres, ne pouvait que ne pas apprécier la situation. Il envisagea même d'arrêter ça (et pourtant il détestait abandonner), songeant qu'il n'arriverait définitivement à rien, que cet exercice était vraiment ridicule... mais non, il avait obligé son cobaye à venir jusqu'ici, ce n'était certainement par pour l'utiliser seulement l'espace de quelques minutes infructueuses. Il était hors de question qu'il quitte cet endroit sur un échec. Alors il se reconcentra et, même si c'était à peine perceptible, il pouvait sentir l'attention d'Olive faiblir, lui facilitant l'accès à ses pensées.
...et ça fonctionna. Ce n'était presque rien. Même pas une seconde d'image, une image qu'il dût assimiler sj rapidement qu'il n'eut pas véritablement le temps de saisir tous les détails., il ne put que voir rapidement les protagonistes de la scène à laquelle il avait réussi à accéder par la force. Olive était là, mais elle était plus jeune que maintenant, bien que Tom n'eut pas trop de mal à la reconnaître, elle devait bien avoir plusieurs années de moins qu'aujourd'hui. à côté d'elle, il y avait un homme qui devait dépasser Olive d'au moins une tête, un chapeau melon posé sur sa chevelure sombre, affublé d'une paire de lunettes à la monture rectangulaire, ses yeux semblaient fixer un point que Tom ne pouvait voir, la version d'Olive en plus jeune regardait aussi dans cette même direction. Derrière eux, une voiture moldue, sa teinte rougeâtre obscurcie par l'obscurité ambiante, il devait faire nuit depuis un moment, déjà. Voilà, c'était tout, une image furtive qui vint s'imprimer quelques instants dans son esprit pour disparaître presque aussitôt. Il était évident qu'il ne pouvait pas tirer grand chose de cette simple image, il ne pouvait savoir à quoi ce souvenir se référait exactement, quelle importance il pouvait avoir aux yeux d'Olive, qui était l'homme qui l'accompagnait... mais à vrai dire, ce n'était pas vraiment ce qui l'intéressait pour le moment (la vie d'Olive ne le fascinait pas particulièrement, il faut dire ce qui est). - Cependant, il savait que plus tard, l'étape serait de directement savoir répondre à ces questions, ne pas seulement obtenir quelques images obscures et indécryptables.
Mais chaque chose en son temps, il était fort à parier qu'aucun legilimens n'ait jamais réussi spontanément et du premier coup à obtenir les bribes d'esprits d'autrui qui pouvaient l'intéresser, et le fait qu'il soit parvenu, assez rapidement finalement, à obtenir ne serait-ce que ce semblant d'image le satisfaisait dors et déjà, et lui redonnait confiance, d'autant plus qu'Olive, en face de lui, n'avait plus l'air vraiment très à l'aise. Tom esquissa un très léger sourire, à peine perceptible si l'on ne prêtait pas attention aux comissures de ses lèvres, qui s'étaient très légèrement redressées. La réaction d'Olive lui permettait de gagner en assurance, elle savait qu'il avait réussi - évidemment, l'une des étapes à venir serait également qu'elle ne puisse rien remarquer. Peu importe, ce n'était pas encore suffisant. Il n'obtiendrait sans doute rien de plus que ce genre de bribes d'images, à peine consistantes, aujourd'hui, mais plus il arriverait à y accéder facilement, plus il serait simple pour lui d'accéder aux étapes plus complexes de la légilimencie. Il fallait donc continuer, et sans se soucier un instant des états d'âme d'Olive et de ce que la remontée de ces souvenirs avait pu provoquer en elle, il réentreprit le même exercice, si Olive était ne serait-ce qu'un peu ébranlée, il serait plus simple pour lui d'obtenir de nouveaux fragments de souvenir. Ses yeux se plantèrent donc une nouvelle fois dans ceux de la serpentard.
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| | | [†] Olive Hornby ▌ Messages : 3701 Humeur : En couple avec : On passe sa vie à dire adieu à ceux qui partent, jusqu'au jour où l'on dit adieu à ceux qui restent... QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sorbier, 30.75 cm, Crochet de Basilic.Camp: MalAvatar: Natalie Portman
| #Sujet: Re: Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} Lun 12 Juil - 19:46 | |
| Music: La Leçon de Piano (The Piano) - Michael Nyman Une douleur lancinante, dont les élancements persistants et répétés avaient fini par devenir familiers. Olive n’y prêtait attention que lorsqu’ils variaient légèrement d’amplitude, son front se plissant quelque peu. A vrai dire, c’était sûrement le choc qui faisait qu’elle ne réagissait pas plus que ça au mal de tête qui était venu l’habité. La demoiselle s’était attendue au pire en attendant Jedusor. Mais ça, elle n’y avait pas pensé. Et même lorsqu’elle a compris ce qu’on attendait d’elle, la serpentard ne pensait pas avoir à subir ce genre de sensations… Il faut dire que les livres ne donnent pas une interprétation très fidèle de la douleur ressentie. Surtout lorsque le leggilimens en question débute…
Elle s’était redressée, avait rouvert les paupières. Et lorsque son regard s’était posé sur Tom, alors elle avait vraiment commencé à avoir peur. Auparavant quelque peu hésitant bien qu’il essaya de ne pas le montrer, Tom avait gagné en assurance, et un maigre sourire ornait à présent son visage, étirant de manière presque imperceptible ses lèvres. Un court instant, anxieuse de savoir ce qu’il avait réussit à voir, elle voulu lui poser la question, mais si ses lèvres hésitèrent à s’ouvrir, aucun son ne s’en échappa. La raison ? Tom venait de replonger ses prunelles dans les yeux noisette d’Olive. Et à ce moment là, Olive eut vraiment l’impression d’être un cobaye. Pas une collaboratrice, mais bel et bien un pantin, dont il ne se souciait que lorsque sa vie à lui, Tom Jedusor, était menacée, ou lorsqu’il avait besoin qu’elle l’ « aide ». Du moins, c’était les pensées de la miss en cet instant.
Elle se raidit de nouveau sur sa chaise… Et le processus recommença. Le temps qu’il avait fallut à ce que ses souvenirs refassent surface s’était considérablement raccourci. Pourquoi ? Sans doute parce qu’elle n’était plus aussi concentrée qu’au début. Peut être parce qu’à cet instant précis, elle était effrayée. Peut être bien…
Quoiqu’il en soit, une grimace révélant la souffrance qui s’était de nouveau manifestée fit son apparition. La pression au niveau de sa tête s’était grandement accentuée, et le décor de Tom Jedusor la fixant avidement s’estompa.
Une chevelure blonde, qui passait rapidement devant les yeux d’une Olive de 10 ans mi-amusée, mi-inquiète. Petite, affublée de pupilles sombres mais malicieuse, sa cousine se tient devant elle, et l’entraîne par la manche. Dehors, le ciel est gris. Couvert. Neigeux. Les gros flocons tombent lourdement sur la terre glacée de Russie. Car cet endroit, olive l’a reconnu instantanément. Ses arbres morts, ses rues de terre que la neige recouvre, gelant toute l’eau qui s’y trouve sans aucune pitié, ses façades aux fenêtres embuées. Le petit village de Iakoutsk, pendant les vacances de Noël. En pleine Sibérie. Drôle d’endroit pour vivre… Mais c’est pourtant là qu’à élu domicile Esfir, sa cousine, et ses parents. Esfir, c’est la joie de vivre incarnée. Et elle avait tentée sans succès jusqu’alors de traîner Olive dehors, pour lui faire découvrir sa ville, s’amuser, et d’autres choses. Olive avait refusé. Mais lorsque le temps le lui avait enfin permit, elle avait accepté. Soudain, Esfir freine brutalement et Olive s’arrête net, manquant de glisser sur une plaque de verglas. La blonde se colle à elle, sort un appareil photo et appuie sur le déclencheur. La photo, développée, sur trouve sur la table de chevet d’olive à présent. Chez elle, à Glasgow. Mais les quelques moments passés avec Esfir s’effacent rapidement, tandis que d’autres, appelés par une force impérieuse se précipitent devant ses yeux…
Elle avait parlé de chez elle… Et bien la voici maintenant dans son séjour, âgée d’une douzaine d’année. La mélodie s’élève dans le calme de la pièce, apaisante, entraînante, sous les doigts de la jeune pianiste. Le chat siamois saute sur le rebord du siège, et s’aventure peu à peu sur les genoux d’Olive. Le piano, c’est ce qu’à trouvé Olive pour contenter sa mère… Enervée de la voir se morfondre, elle lui avait imposé de trouver une activité d’intérieur… Et pour échapper à la broderie, la gamine s’était tournée vers la musique. Et le piano lui avait plu. Enormément…
Une nouvelle scène s’affiche, interrompant la musique. Et Olive se voit apparaître telle qu’elle était à 14 ans. Enfin, bientôt quinze. La raison ? Elle est née à la fin d’août, et ce souvenir se déroule pendant les grandes vacances… Heureuse, Olive profitait d’Inès, et de Lou, ses deux meilleures amies. Inès avait accompli le miracle de traîner Daniel avec eux. Et pourtant, même si il ne la détestait pas autant que maintenant, ils n’avaient jamais vraiment été amis… Lassés de parcourir Londres de nuit, ils avaient trouvé refuge dans une galerie marchande, et par la même occasion de quoi substanter les estomacs gargouillant. Et pendant que Inès et Daniel s’étaient retrouvés à l’écart de manière un peu voulue, Olive et Lou s’étaient décidées mollement à finir leurs devoirs pour la rentrée, qui arriverait beaucoup trop vite…
Et soudain, tout disparu. La pression décrue, pour revenir à l’espèce d’élancement continu qui était maintenant supportable. Libérée, Olive inspira un grand coup, comme si elle sortait d’un cauchemar éveillé. Prenant sur elle, et devançant une nouvelle tentative de Tom, elle demanda.
- Tu arrives à aller jusqu’où ? Qu’est-ce que tu vois ?
Inutile de demander de faire une pause… Il ne la lui accorderait sûrement pas… Dommage. Elle en aurait peut être eut besoin. Parler lui en procurerait une…
- Spoiler:
Musique Piano Jouée dans le Souvenir d'Olivette
Dernière édition par Olive Hornby le Dim 25 Juil - 19:13, édité 2 fois |
| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} Jeu 15 Juil - 17:17 | |
| ça y est, ça commençait à venir... Plus le temps passait, plus il était capable de capter d’informations, quoi que leur interprétation était quelque fois brouillées par le point douloureux qu’il avait au niveau du crâne. Il ignorait si cette douleur subite, qui apparaissait et disparaissait avec rapidité était le simple effet du trop-plein de concentration qu’il était obligé de fournir, ou si c’était la douleur d’Olive que la légilimencie lui faisait ressentir. Peu importe, la douleur était supportable, et trop avide de nouvelles informations, d’une progression rapide, il passait outre. Les images qu’il put percevoir cette fois-ci allèrent s’imprimer plus longuement dans son cerveau, lui laissant le temps de les analyser plus longuement. Pas assez longtemps encore pour qu’aucun détail ne puisse lui échapper, mais en tous cas assez pour que les visages puissent être vus plus distinctements. Il cernait davantage les expressions de chacun; et ce qu’elles pouvaient bien signifier. Ainsi, quand la première image à laquelle il parvint à acceder lui arriva, il pu tout de suite reconnaître Olive, quand bien même celle ci était, une fois de plus, beaucoup plus jeune qu’aujourd’hui. Les bras croisés, peut-être par simple réflexe, ou à cause de la neige, qui cela dit ne semblait faire trembler aucun de ses membres, elle fixait seulement du coin de l’oeil l’objectif de l’appareil qui était braqué sur elle. Sa mine un brin maussade contrastait avec le large sourire que sa voisine semblait vouloir adresser à la fois à Olive et à l’objectif, penchant la tête du côté d’Olive. La jeune fille avait de longs cheveux blonds, il ne la connaissait pas, c’est tout ce que Tom eut le temps d’en voir, car aussitôt, un nouveau souvenir remplaça le précédent.
... Ce souvenir là était plus étrange que celui d’avant. Non pas par son contenu, bien au contraire, on ne pouvait imaginer souvenir plus inutile d’une bribe de vie quotidienne. Une Olive de quelques années de plus que dans le souvenir précédent laissait ses doigts défiler sur les touches d’un piano tandis qu’un matou tâcheté, les pattes posées sur ses jambes, semblait chercher désespérément à détourner la jeune fille de son activité. Sans succès. Non, ce n’était pas le souvenir en soi qui était intriguant, c’était que jusqu’ici, Tom s’était contenté de voir sans rien entendre, comme s’il observait une série de diapositives, dans un calme digne des grandes abbayes. Mais là, à présent, il entendait, très distinctement une mélodie s’élever au creux de ses tympans, si intensément que Tom crut un moment qu’il y avait bien quelqu’un qui jouait effectivement du piano, quelque part, juste à côté. Tom ne voulut pas détacher son attention d’Olive, histoire de vérifier, de peur que ses efforts soient réduits à néant... De toute manière, il était quasiment certain que cette musique, étrangement familière, provenait bel et bien du souvenir d’Olive, la musique était en totale adéquation avec le mouvement des doigts d’Olive sur son clavier. Tout aussi étrangement, si l’image quitta vite l’esprit de Tom, ce ne fut pas le cas de la musique, qui resta encore un moment dans son esprit, bien après que la dernière bribe d’image d’Olive et de son piano ait disparu, au point que quand le dernier souvenir arriva, la musique n’avait pas encore complètement disparu de son crâne.
Cette dernière image lui donna une impression plus familière, sans doute parce qu’Olive n’y était pas le seul élément connu. Elle n’était pas seule en effet, mais accompagnée de son larbin favori (enfin, façon de parler), de sa petite amie inutile et de la petite amie inutile de son larbin favori (enfin, façon de parler). Il eut plus de mal à discerner tous les détails de cette dernière image, sans doute parce qu’il n’avait pas grand chose à y trouver qu’il ne connaisse pas déjà. Peut-être aussi parce que les éléments à observer étaient trop nombreux pour qu’il puisse parvenir à fixer assez longtemps son attention sur chacun d’entre eux. Il ne put qu’observer l’image en gros, Olive, assise tout devant, son sac posé sur une table, Lou, à côté d’elle, qui tournait distraitement les pages d’un bouquin quelconque, et derrière eux, de gauche à droite, Ines, le regard perdu vers un point que Tom ne pouvait voir, et Daniel, qui paraissait regarder dans la même direction. Et c’était tout. Pas le temps d’en saisir plus, un nuage sombre et épais s’occupait déjà de faire disparaître cette image des pensées du serpentard.
Tom se tenait prêt à continuer, en dépit du mal de crâne persistant qui à présent ne le quittait plus un seul instant, quand la voix d’Olive vint briser le silence. Tom pencha sa tête en arrière... elle allait rendre les choses plus difficiles, à présent. Il fut un temps décidé à l’ignorer mais ne le fit pas, se rappelant aux devoirs qu’il s’était duement et librement imposé. Il devait répondre aux questions d’Olive, et y répondre sincèrement. Dommage, Tom aurait bien aimé laissé planer un doute quant à ce qu’il voyait... Peu importe.
“C’est vague, comme question.” Il sentait son mal de tête diminuer quelque peu, cette “pause” improvisée lui ferait sans doute du bien à lui aussi. Même s’il ne l’admettrait évidemment pas. “Je vois... des images. Des instants. Ce n’est jamais vraiment très long,..”
Il n’en dit pas beaucoup plus, il ne voyait pas vraiment comme il aurait pu en dire plus, d’ailleurs, à moins de détailler chaque image qu’il avait pu observer jusqu’alors, et elles n’en valaient surement pas la peine.
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| | | [†] Olive Hornby ▌ Messages : 3701 Humeur : En couple avec : On passe sa vie à dire adieu à ceux qui partent, jusqu'au jour où l'on dit adieu à ceux qui restent... QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sorbier, 30.75 cm, Crochet de Basilic.Camp: MalAvatar: Natalie Portman
| #Sujet: Re: Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} Dim 15 Aoû - 19:43 | |
| Music: Sweet Dreams - Eurythmics Le silence… L’absence totale de souvenirs que l’on forçait à remonter à la surface… Et cela lui faisait… du bien, incontestablement. Comme si elle avait avaler une potion Anti-Douleur, Olive sentait les élancements au niveau de son crâne refluer doucement, perdant peu à peu en intensité. Cependant, nul doute n’était permit. Ce reos ne serait que de courte durée. Car ses prunelles regardant le préfet des Serpentards lui montraient clairement l’agacement qu’elle venait de procurer chez lui. Comme légèrement irrité, il avait laissé sa tête partir en arrière, laissant comme une impression de solitude à Olive. Comme s’il aurait bien donné quelque chose, pas de trop important néanmoins, pour se passer de répondre à ses questions… Et pourtant, la voix du grand brun s’éleva, rompant le menu silence qui s’était installé.
- C’est vague, comme question. Je vois... des images. Des instants. Ce n’est jamais vraiment très long.
Olive sentit poindre un sourire en elle, et la jeune fille s’efforça de n’en laisser rien paraître. Ainsi, ses secrets demeuraient en tant soit peu gardés… Mais Olive ne s’illusionnait pas. Tôt ou tard, Tom saurait presque tout de sa vie… Et ce dans les moindres détails. Sauf si elle s’entraînait à lui fermer son esprit. Certes, pas totalement… Sinon, il le saurait, et n’aurait qu’à ordonner. Et de plus, cela détériorerait leurs relations plutôt amicales. Et cela, il ne fallait pas que ça arrive. Car le rapport dominant / dominé était bien trop clairement établi entre eux pour qu’elle, le pantin, se permette cela.
Mais si elle arrivait à lui fermer certaines parties de ses souvenirs, de ses sentiments… Et ce sans qu’il s’en rende compte…
Lui laisser entrevoir les choses les moins importantes, et lui cacher celles qui en avaient… Morgan, Aulne, Lena… Ses conversations avec Lou peut-être… Et tant d’autres choses qui ne manqueraient pas d’arriver… Oui, peut être. Et elle pensait être assez douée à ce jeu là pour le tenter. Après tout, depuis qu’elle était arrivée à Poudlard, elle avait souvent fait attention à ce qu’elle laissait paraître, aux expressions qu’elle laissait s’afficher sur son visage, aux paroles qu’elle prononçait pour ne pas mettre en péril son secret… Et mine de rien, avoir ce contrôle sur elle, ce devait être à peu près la même chose pour l’occlumencie. Elle se renseignerait à la bibliothèque, relirait certains ouvrages.
Il n’en dit pas beaucoup plus, il ne voyait pas vraiment comme il aurait pu en dire plus, d’ailleurs, à moins de détailler chaque image qu’il avait pu observer jusqu’alors, et elles n’en valaient sûrement pas la peine. Elle avait gardé un regard neutre, se contentant d'hocher la tête lentement une fois que Tom eut fini de parler... Oui. Il faudrait vraiment qu'elle aille faire un petit saut à la bibliothèque bientôt... Et si possible avant que ses espèces de séances de torture ne lui donnent une migraine incontrôlable.
Elle ferma les yeux rapidement, cherchant à les reposer un peu. Car malheureusement, les garder ouvert au début n'était pas une mince affaire pour elle, qui était habituée à les cligner dès qu'une minuscule poussière s'y infiltrait. Elle avait 'ailleurs lu qu'en cours de SACM, les élèves pouvaient se retrouver face à des créatures, les hippogriffes, qui n'appréciait pas que l'on cille... Et dans ces moments là, Olive était bien contente d'être dispensée de cette matière parce qu'elle se déroulait à l'extérieur des murs protecteurs de l'école. Un grincement de chaise déclencha le processus curiosité, la faisant rouvrit les paupières. Quelle erreur... Sitôt que son regard fut posé dans celui de Jedusor, l' « épopée souvenir » recommençât de plus belle.
Et le même processus s'enclencha. Elle se revit, plus jeune. Comme si tout ses mauvais souvenirs, ceux qui remontaient le plus facilement elle avait l'impression, se déroulaient toujours en dehors de l'école, lorsqu'elle revenait chez elle. Elle était dans le couloir, au rez-de-chaussée, hésitant à rentrer dans la cuisine. Et pour avoir cauchemarder plusieurs fois de cet instant par la suite, Olive savait parfaitement que la version plus jeune d'elle n'y mettrais pas les pieds. L'air triste s'était à présent affiché sur son visage, tout comme l'était ses sentiments. Une triste mélancolie, mélangée à un soupçon de honte. Des éclats de voix lui parvinrent, des voix adultes, qui sonnait familièrement à ses oreilles. Son père. Puis sa mère, et son père qui la coupait en élevant la voix. Elle connaissait presque par cœur l'échange verbal qui s'était lors déroulé.
- Alors, qu'est-ce que tu comptes faire?
- Je ne sais pas... Ecoute, elle ne peux pas venir avec nous en Egypte! C'est tout bonnement impossible, et on le sais très bien tout les deux... Si seulement elle n'avait pas eu cette
- Je t'avais dit de l'abandonner! Mais tu n'écoutes jamais rien de ce que je te dit!!! C'est pourtant la chose la plus raisonnable à faire! Quand je pense à cette ignominie qui coule dans ses veine et qui pourrit à petit feu toute la réputation de notre illustre famille! C'st une honte, pour nous, que d'avoir cette tare en notre sein! Les Hornby ont toujours été une famille respectée et respectable avant que je ne t'épouse et que ta fille vienne au monde nous pourrit l'existence!
- Craig, je... Il n'en sera rien, je te le jure... Personne... Après tout, personne n'est au courant, et personne ne le saura jamais... Cette maladie et tout ce qu'elle entraine resteront un des secrets les mieux gardés, je te le promet! Je te le promet...
- Et bien tâche de tenir parole! Car je te tiendrais personnellement responsable si une quelconque fuite venait à détruire mon honneur et celui de cette famille. Ou du moins, ce qu'il en reste...
- On... On n'aura qu'à la laisser aux voisins. Ils feront bien ça.
- Les Hitchens? Ces sales moldus... Fais comme bon te semble, après tout, leur masure est à l'image de ce qu'est Olive...
Des pas retentirent en direction de la sortie, et Olive s'enfuit en courant vers l'escalier qui montait à l'étage, en se promettant que rien ne fuirait de sa maladie... Un voile passa rapidement devant la scène, et s'évapora alors qu'une autre refaisait surface.
Chez les Hitchens... Elle y était, maintenant. Ils n'étaient pas particulièrement méchant. Plutôt vieux, ridés, sourds comme des pots et atteints d'un début d'Alzheimer, mais pas méchants. Olive aurait peut-être même pu appréciée ces vacances loin de sa famille si la tristesse n'avait pas inondé son cœur d'adolescente. Une rebut. Car c'était tout ce qu'elle était, en gros. Elle avait trouvé un vieux piano, tout défoncé. Inutilisable. Pas accordé du tout, certaines notes qui se détachaient complètement du clavier... Juste beau à regarder, avec son ancien bois, et ce qui avait dû être de fines gravures. Étonnant que des moldus aient u se procurer un tel objet. Mais il lui rappelait de bons souvenirs. Alors Olive l'avait adopté. Elle avait enlevé la poussière qui menaçait d'étouffer l'instrument, avait replacé les notes blanches qui étaient tombées, et avait joué. Le son avait été horrible. Désaccordé vous avais-je dis. Heureusement que les vieux étaient sourds. Et elle avait renoncé à le remettre en état, se contenant de rester dans le coin à le regarder, à laisser ses doigts glisser dessus sans appuyer.
L'image disparut au profil d'une autre. Le soir. Elle s'était réveillé en sursaut, et n'avait pas eu le courage de se rendormir. Elle était descendue à la cave, où elle s'était installé un petit coin. Quelques photos qu'avait avait emmenée ici pour les vacances, quelques babioles. C'était son endroit, sa cachette, là où elle venait quand elle en ressentait le besoin. El là où les souris grouillaient parfois. Surprise et effrayée au début, elle s'était habituée aux rongeurs, et laissait quelques miettes du pain du soir dans ses poches pour leur en faire offrande. Après tout, rats et souris appartenaient plus à son monde qu'aux moldus, chez qui ils n'étaient que nuisibles...
Et cela cessa. Aussi rapidement que cela avait commencé, laissant une Olive essoufflée et haletante. Laissant une Olive dont a douleur lui vrillait le cerveau... Si elle s'était calmée pendant la pause, elle avait redoublé d'intensité lorsque l'exercice avait repris, au grand malheur de cette dernière... Reprenant péniblement sa respiration qui était saccadée, elle implora le préfet.
- On... On ne pourrait pas reprendre un autre jour? Je suis pas sûre d'en... D'en supporter davantage. - Spoiler:
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| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} Mer 18 Aoû - 9:53 | |
| Tom sentait la fatigue poindre et croître au creux de son cerveau tandis que le périlleux exercice qu'il entreprenait depuis un moment à présent suivait son cours. S'il ne voulait laisser apparaître aucun signe de faiblesse, il avait cependant de plus en plus de mal à faire abstraction de la fatigue qu'il commençait à ressentir, car s'il avait pris pour habitude de tromper son propre sommeil, il n'était de loin pas accoutumé à des expériences aussi épuisantes. Pour autant, il ne voulait pas s'arrêter encore. Pas maintenant, alors que les souvenirs se faisaient plus longs, moins anodins, que le souvenir se laissait voir, et enfin entendre, presque sentir, le plus distinctement possible. Une chose était certaine, il avait fait un pas de géant depuis qu'ils avaient débuté cet "entraînement", et lui qui aimait par dessus tout tendre à la perfection ne pouvait pas supporter l'idée de s'arrêter en si bon chemin, même si son crâne était en train de lui hurler d'arrêter pour le moment.
Les souvenirs d'Olive auxquels il avait pu avoir accès, cette fois, étaient plus long et plus précis. L'image n'était plus fugitive, mais demeurait longtemps dans son esprit. Et cette fois, oui, il pouvait distinguer tous les détails, l'attitude d'Olive, une Olive plus jeune une fois de plus, qui affichait un air triste, presque affectée, appuyée sur le cadran d'une porte qu'elle semblait ne pas être prête à franchir.. Puis il y eut ces voix, des voix bien distinctes, celles d'une femme et d'un homme, certainement les parents d'Olive, qu'il ne pouvait pas voir, seulement entendre. Il était évident que ce souvenir était un souvenir douloureux... un souvenir important, aussi, à en juger par le contenu de ce dialogue, qui aurait pu ne serait-ce qu'un peu soulever le coeur du serpentard si celui-ci n'avait pas été entièrement de pierre... pas le temps de s'apitoyer, de toute manière, l'image d'une Olive fuyant en courant s'évaporait peu à peu pour laisser place à un nouveau souvenir... Ce dernier ne devait pas être beaucoup moins ancien que le précédent... L'Olive qui venait de s'évaporer et celle qui lui apparaissait à présent se ressemblaient à s'y méprendre, comme si pas même une année séparait ces deux souvenirs. La jeune fille était assise dans ce qui ressemblait à une cave complètement délabrée, installée face à un vieux piano, dont elle frôlait à peine les touches. Cette image fut plus fugitive que ne l'avait été la précédente, et une nouvelle image lui succéda... et à nouveau, Olive semblait être dans la même tranche d'âge... Elle déversait quelques miettes de pain sur le sol qu'une souris de toute évidence peu farouche venait grignoter. Puis tout s'arrêta. Sauf son mal de crâne persistant.
Olive n'était pas dans un meilleur état que lui... A vrai dire, elle était dans un pire état encore. Elle semblait à bout de force... Il était évident que cette faiblesse croissante représentait une opportunité pour Tom, s'il voulait aller plus loin, mais s'en sentait-il encore capable? Mais oui, évidemment, qu'il le pouvait. S'arrêter en si bon chemin, c'était comme céder à la facilité, céder à sa propre faiblesse. Il n'était pas faible. Il ne pouvait tout simplement pas s'arrêter là, il avait fait des progrès, c'est vrai, mais le résultat était loin d'être suffisant. Il ne le serait pas tant qu'Olive aurait conscience des souvenirs, des pensées qu'il extrayait d'elle. Ce n'était pas assez. Pas assez..
"Non!" répliqua-t-il, froid et catégorique, avant de réaliser son erreur.
Ce n'était pas un élan soudain de compassion qui le faisait douter et changer d'avis, c'était seulement que, interrompu dans son exercice, il avait pris la peine de regarder la jeune fille plus attentivement, et l'état d'épuisement extrême dont son visage témoignait le rappelait à ses obligations. Il avait promis de la protéger. Poursuivre cet exercice jusqu'au bout... jusqu'à épuiser les forces d'Olive... Ce n'était pas la protéger. Il ne voulait pas revenir sur leur contrat. Evidemment. Les risques étaient réels, alors autant s'arrêter là. Il leva les yeux au ciel et se rattrapa dans un soupir.
"Oui... on reprendra une autre fois."
Il détestait l'idée de s'arrêter en si bon chemin... mais avait-il le choix? Il avait le choix de réessayer encore une fois, oui, et sans rien lui dire... mais c'était moins encore la protéger que d'y aller franchement. Un très court instant, il chercha à sonder une nouvelle fois l'esprit d'Olive, sans même la consulter, mais ou sa promesse, ou son mal de crâne avaient freiné et réduit à néant son entreprise. Tant pis... Il n'y avait plus rien à espérer de cette entrevue. Olive serait forcément sur ses gardes après ce qui s'était passé... Il n'aurait qu'à tenter l'expérience auprès de quelqu'un d'autre... et si ça ne fonctionnait pas... Il pourrait toujours arrêter net et renouveler l'expérience avec la jeune fille au cours de leur prochaine séance, car une chose était certaine, ce n'était ni la première, ni la dernière fois qu'ils se retrouveraient dans ce genre de conditions.
Tom se leva donc de sa chaise, invitant Olive à en faire de même, ils n'avaient plus rien à faire ici...
"Il faudra aussi qu'on échange les rôles." Il fallait bien qu'il s'entraîne aussi à l'occlumancie. "Et il faudra que tu apprennes à... protéger tes souvenirs. Des autres. Il ne faudrait pas qu'ils tombent entre de mauvaises mains."
Y'avait-il plus ironique que cette dernière réflexion? Existait-il seulement des mains plus mauvaises que les siennes? Qu'importe. Si quelqu'un d'autres s'amusait à fouiller les souvenirs d'Olive, il serait amené à y trouver des éléments bien trop compromettants à son sujet pour qu'il puisse permettre que ça arrive. Olive finirait certainement par disposer des mêmes armes que lui. ça ne pouvait qu'être donnant-donnant, mais qu'importe. Elle ne saurait ni n'aurait le temps d'en faire l'usage que lui en ferait.
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| | | [†] Olive Hornby ▌ Messages : 3701 Humeur : En couple avec : On passe sa vie à dire adieu à ceux qui partent, jusqu'au jour où l'on dit adieu à ceux qui restent... QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sorbier, 30.75 cm, Crochet de Basilic.Camp: MalAvatar: Natalie Portman
| #Sujet: Re: Entrevue douloureuse et Souvenirs refoulés. {Achevé} Jeu 19 Aoû - 17:10 | |
| Music: The Great Escape - We Are Scientists Le court instant de doute qui s'était aventuré dans l'esprit de la jeune fille s'évapora aussi rapidement qu'il avait été créé. La réponse, nette, précise, et froide de Tom venait de la faire disparaître aussi sûrement qu'il lui avait lancé un sortilège de Disparition.
- Non!
Ce simple mot qui sonnait comme une décision irrévocable... Retenant un gémissement plaintif, Olive baissa lentement le regard. L'attitude de Tom la mettait mal à l'aise... Elle ne se sentait pas bien à côté de cette envie de tout contrôler, de cette envie d'arriver à ses fins, même s'il devait éliminer toute personne qui se mettait en travers de sa route. Olive avait deviner, plus ou moins, qu'il était ainsi depuis qu'elle le fréquentait plus souvent. Mais c'était un fait de deviner, et un autre de se retrouver confrontée à cette situation... Et puis, sans qu'elle ne s'y attende, il changea la donne. - Oui... on reprendra une autre fois.
Cette phrase, dite en soupirant comme si cela l'agaçait tout de même. Mais derrière elle, Olive avait l'impression qu'il n'agissait pas avec elle comme il le faisait avec les autres... Avec elle, il était « normal » en quelque sorte. Elle avait l chance (ou le malheur) de pouvoir observer Tom dans un état qui s'approchait sûrement le plus ce ce qu'il était réellement. Et même avec ça, il prenait en considération ce qu'elle éprouvait. Avec une once de soulagement, elle se dit que cela avait peut être un lien avec les clauses du Serment qu'elle avait formulées. Cela donnait une explication logique à son comportement, dans un sens...
Elle venait de lever les yeux, pour découvrir son regard qui redescendait vers la terre ferme. Apparemment, il avait levé les yeux au ciel. L'énervait-elle? La question passa rapidement. Elle n'y pouvait rien, Olive se contentait d'être elle même. Arès tout, elle n'allait pas changer pour une autre personne... A moins qu'on le lui ordonne, et que la personne l'ordonnant se prénomme Tom Jedusor. Elle se rappela sa promesse de s'entraîner en cachette, légèrement apeurée par l'idée qu'il aurait pu continuer jusqu'à son épuisement le plus total. Un frisson la parcourait alors que Tom se levait de sa chaise. Après un court instant, la septième année fit de même, se rendant compte à l'occasion que ses jambes semblaient être en coton... Oui, cette nuit, elle dormirait bien, et ce même si Mimi Geignarde faisait irruption dans son dortoir.. Elle dormirait d'un sommeil de plomb, une fois que son mal de crâne e serait assez estompé pour qu'elle puisse plonger dans ses rêves...
- Il faudra aussi qu'on échange les rôles. Et il faudra que tu apprennes à... protéger tes souvenirs. Des autres. Il ne faudrait pas qu'ils tombent entre de mauvaises mains.
Lorsqu'il avait pris la parole, Olive avait relevé la tête vers lui, se focalisant sur ses paroles. Echanger les rôles avait quelque chose de perturbant... Et quelque chose qui la rendait curieuse aussi, sans avoir trop envie de pénétrer dans les souvenirs du préfet. Comment s'était passé son enfance? Une question bizarre, mais qui l'intéressait un peu, il fallait bien se l'avouer. Pour la protection, elle eut un léger sourire mauvais, qu'elle dissimula bien rapidement. S'il savait... Bien sûr qu'elle protègerait ses pensées, et elle n'avait même pas besoin de lui pour y avoir penser. Le fait qu'il l'avait formulé à voix haute donnait juste une crédibilité à ce qu'elle allait entreprendre... Néanmoins, elle ne put s'empêcher de noter qu'ils n'avaient pas le même objectif ce faisant... Elle se contenta d'hocher brièvement la tête à la fin de ses paroles. Après tout, il n'était pas nécessaire de s'épancher sur le sujet. Encore un peu inquiète de retomber sous les assauts du Serpentard, Olive ne se fit pas prier, et sortit rapidement, le Serpentard sur ses pas.
- Bon et bien... Passe une bonne nuit Tom.
Et sur ces mots, elle partit sur la gauche. Ce n'était certes pas le chemin pour repartir le plus rapidement vers les dortoirs mais... Mais Olive avait surtout envie de s'éloigner de lui au plus vite. Et nul doute que le préfet rentrerait rapidement aux cachots des Verts et Argents. Alors, live déambulerait un moment avant de rentrer à son tour. Après tout, même si le couvre feu approchait, elle avait encore un peu de temps devant elle... |
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