La fin de l'année scolaire approchait. Gidéon avait hâte de profiter de sa famille lorsque lui même serait en congés. Mary terminait sa seconde année à Poudlard et à la rentrée, ce serait le tous de Susan de la rejoindre. Ses petits rayons de lumière grandissaient tellement vite.
Il sourit, imaginant sa mère, stressée, au bord de la crise de nerfs lorsqu'elle devrait laisser ses deux filles aller à l'école, Surtout pour Susan qu'elle n'avait encore jamais quitté. Et elle se retournerait, comme à son habitude, vers son fils, les larmes aux yeux, le suppliant de veiller sur elles et d'aller les voir dès que possible, s'assurant qu'il ne leur arrive aucun mal.
Décidément la famille, c'était une valeur très importante chez les Leminy.

Pour l'heure, il venait déjà de passe une journée très agréable avec Mary, la couvrant comme toujours de cadeaux lorsqu'ils flânèrent dans les rues de pré au Lard. Maintenant il se faisait tard pour une étudiante de seconde année, et elle était donc retournée au château, remontée à bloc, pleine de courage pour terminer son année en toute sérénité.

Lui décida d'aller boire un verre avant de rentrer. Il alla donc aux trois balais. L'atmosphère était toujours la même. Il fut pris de nostalgie. A chaque fois qu'il revenait ici, c'était avec des anciens amis de Poudlard. Il se souvint la bonne époque. Bien-sur, pour lui toutes les époques étaient bonnes, mais celle ci était plutôt mouvementée de bêtises, de joie, de souvenirs marquants.

Il alla s'installer au bar, sur un siège...oh mais il est confortable, se dit-il. Son tabouret au chaudron baveur avait tellement souffert de supporter aussi régulièrement son fessier, que personne n'en voulait. Mais celui-ci, n'avait pas encore eu la douleur de la rencontre avec le robuste postérieur d'un home aussi grand et costaud que Gidéon.

à peine installé, il entendit des verres s'entrechoquer. Il tourna la tête et vit une jeune serveuse, de toute évidence nouvelle, qui tenait fébrilement son plateau plein de verres vides qui menaçaient à chaque instant de tomber en éclat.

Il la regarda, le sourire aux lèvres, lui souhaitant d'y arriver. C'est avec l’expérience qu'on devient adroit dans ce milieu.

Il n'allait que rarement aux trois balais. Lui qui habitait à Londres préférait de loin le chaudron baveur et le belle serveuse avec qui il aimait parler. Mais passant le week end à pré au lard, il devait bien aller dans ce fameux bar où il avait découvert la bièreaubeurre. il sourit, nostalgique, se souvenant de sa sensation lorsqu'il porta à ses lèvres sa première goûte d'alcool. Lui qui maintenant était devenu un fin amateur de bière et whisky, avait vécu cette première bieraubeurre comme un baptême.

C'était surement parce qu'il ne venait que rarement et que le passage surélevé du sol avait fait tinter les verres, que l'homme avait pensé que Ombelline était nouvelle, ça et son jeune âge. Mais il s'en amusait.
Elle ne se laissa pas destabiliser par sa grande taille, ni par son regard lorsqu'elle sauva ce verre suicidaire. Gidéon salua intérieurement ce professionnalisme et savisa son jugement trop hatif.

Se replaçant discrètement sur son tabouret, il eut une légère expression de satisfaction. Alors la jeune serveuse avait eu le temps de faire le tour du bar, de poser ses verres vides sur son comptoir et s'était même adressée à lui.

Il renouvela son sourire amical et amusé.

"Oh il n'y a pas de mal, je m'amusais de deviner si ce verre réussirait son suicide, mais je me vois heureux de constater qu'il est en vie et en bonne santé.

Il marqua une pause après avoir prononcé ces mots. Gidéon ne se décrivait pas comme quelqu'un de drole. Il espérait simplement détendre l'atmosphère et se montrer sympathique.

"Je vais vous prendre un whisky pur feu s'il vous plait"

Ajouta-t-il honteux de cette entrée en matière d'un jeune de quinze ans. décidément il retombait en enfance ici. Cette pensé atténua sa honte intérieure et il laissa son esprit vagabonder en souhaitant se faire plus petit. Mais difficile pour un home de près de deux mètres.