C’était clair, ces vacances d’été – qui n’étaient en réalité pas vraiment des vacances pour Lexie, puisqu’elle venait de terminer ses études, mais elle avait encore un peu de mal à réaliser qu’elle n’allait jamais retourner à Poudlard en tant qu’élève – commençaient vraiment très mal. C’était même un doux euphémisme d’ailleurs, on ne pouvait pas juste se contenter de dire que ça commençait vraiment très mal. Mais bref, ça n’allait pas fort et Lexie ne savait pas trop comment les choses allaient se passer prochainement. Outre le fait qu’elle n’avait plus ses parents et qu’elle avançait donc dans la vie sans trop de plan, elle avait en prime abandonné les fiançailles à laquelle elle était engagé (mais ça c’était une bonne nouvelle) et elle ne savait pas trop si Melody allait réellement pouvoir surmonter tout ça. Ça n’allait pas fort. Et le pire, c’était que ce n’était même pas réellement à cause de la mort de ses parents, ou plus précisément parce qu’elle l’avait causé, qu’elle se sentait mal. Elle ne pouvait pas nier le fait que son père lui manquait et elle se sentait coupable quand même, mais à côté de ça… il y avait juste toutes les conséquences qui surpassé cette mort.

Dans tous les cas, Lexie avait besoin de sortir de chez elle. Elle aimerait bien pouvoir passer son temps avec sa petite amie, mais ce n’était pas possible. Alors… elle trainait. Elle ne savait pas vraiment quoi faire. Elle pourrait envisager de contacter des « amis » afin de passer du temps avec eux, mais finalement toutes les personnes qu’elle croisait finissaient par lui parler de ses parents. Ou alors de son mariage annulé. Alors bon… elle décida de trainer seule. Et le chemin de traverse était trop bondé, alors elle se dirigea vers Pré-au-Lard. Mine de rien, le village lui rappelait quand même les bons moments qu’elle avait passé pendant ses études. Elle se retrouvait dans une position de nostalgie qu’elle n’avait vraiment pas vu venir. C’était quelque peu perturbant, elle ne pouvait pas le nier. Elle se rendit aux Trois Balais, dans le but de boire une bonne bierraubeurre. Même s’il ne faisait pas froid, ça faisait toujours du bien par où ça passait. Elle s’installa à une table et une serveuse s’approcha… elle la connaissait, pour changer.

« Salut Ombelline. » Dit-elle simplement. « Je peux avoir une bierraubeurre ? » Demanda-t-elle alors, simplement, parce qu’elle avait envie d’en boire une et que Ombelline Greenwood était là pour la lui servir.