La rentrée. Une plaie pour Morticia depuis déjà quelques années. Et c'était reparti pour un an. Mais c'était une année plutôt tendue. Au bord du revoit et avec des relations entre collègues toujours aussi tendues, c'était encore moins facile qu'avant.

En cette belle matinée, elle pensait que rien ne pouvait gâcher le petit bonheur qu'elle s'accordait en de si rares moments. Alors en attendant son prochain cours, elle s'est mise à déambuler dans les couloirs à la recherche d'une discution constructive ou d'une nouvelle cible. C'est un des passe temps préférés de notre affreuse teigne de professeur Mathews. Et puis un léger son passait sous la porte d'une des salles de cours qui était sur sa droite. Elle ne savait pas du tout qui c'était mais elle devait reconnaître que c'était plutôt joli. Enfin, quand je dit reconnaître, je parle bien sûr de ses pensées, parce que Morticia, reconnaître le talent de quelqu'un en publique? C'est impossible à moins que l'on parle de sa nièce. Et encore,c'est qu'elle a été très bonne. Mais c'est pas la question.

Après quelques secondes qui lui ont permis de rassembler un peu de matière critiquable, Morticia est entrée et a trouvé... vous vous demandez qui elle a trouvé, hein?... Oui bah je sais que le PV est dans le titre! Bande de nazes! On appel ça " le suspense "… Donc elle y a trouvé un de ces multiples profs qu'elle ne pouvait pas sentir, j'ai nommé Herbert Beery. Prétextant avoir un dossier à récupérer, elle est entrée dans la pièce à vive allure, ce qui fit taire Herbert tout aussi rapidement. De faire une immense joie à notre Morty.

Avoir obligé cet homme à s'arrêter par sa simple présence était déjà une belle victoire pour elle. Mais lui faire remarquer pouvait être encore mieux.

« Mais c'est mignon tout plein de chantonner quand vous êtes seuls. On m'avait toujours dit que seul les fous ou les très complexés le faisaient. Dans quelle catégorie vous placeriez-vous très cher? »

Le sourire de Morticia était à la limite du sadisme et le regard persistant. Mettre mal à l'aise les gens avait toujours était sa spécialité et elle adorait ça.

-Oh, Kay! You're O.K. with me! You're a dear!

C'était plus fort que lui. Cela arrivait presque systématiquement. A chaque fois qu'il était seul, en tous cas. C'était peut-être parce qu'il ne supportait pas e silence, ou bien parce que sa passion pour la musique était si dévorante qu'il ne pouvait pas s'empêcher de céder à l'appel de la chanson. Ou alors, peut-être qu'il était tout simplement idiot ou taré... Après tout, c'est ce que beaucoup avaient l'air de croire, ses parents y compris, que la musique était une perte de temps stupide, réservée à quelques cinglés.

-Oh, Kay! You're O.K. with me! Listen here.

Il s'en fichait, il aimait chanter. Cela lui donnait une sensation de liberté et de bonheur qu'il n'arrivait jamais à atteindre autrement. La comédie, le monde de la scène, c'était son oxygène. Et pourtant il n'arrivait pas à en vivre. Le monde était fait d'une foule de contrariété, entre autre celle-ci, qui lui bouffait l'existence. Il n'était vraiment pas sûr de parvenir à s'épanouir dans le rôle du professeur de botanique, qu'il était obligé d'endosser, totalement à contrecoeur.

-Venus couldn't compare, between us, you've her charms and two good arms, and you're like a beautiful pome, it is clear.

Il chantait une chanson extraite de sa comédie musicale préférée : Oh Kay. Les sorciers avaient certes quelques bonnes pièces à leur répertoire, mais les moldus restaient les maîtres du genre, et Herbert rêver de porter une comédie musicale moldue à la scène sorcière pour élargir des esprits trop étriqués.

Il était totalement perdu dans ses vocalises quand il entendit quelqu'un entrer dans la pièce où il s'était terré pour pouvoir s'adonner tranquillement à sa passion. Il s'interrompit net. Il n'appréciait pas qu'on l'entende chanter, pas sans qu'il soit sur une scène, et se soit entraîné avant.

Il se retourna pour voir qui l'avait interrompu. Il s'agissait du professeur Mathews, qui se traînait une réputation de sadique et de folle, qui se confirma dès qu'elle ouvrit la bouche.

-Mais c'est mignon tout plein de chantonner quand vous êtes seuls. Ont m'avait toujours dit que seul les fous ou les très complexés le faisaient. Dans quelle catégorie vous placeriez-vous très cher?

-Vous n'entendez pas grand chose à la fibre artistique, n'est-ce pas? Il marqua une légère pause. Il avait peut-être moins de répartie que certaines autres personnes, ais il pouvait faire des efforts si besoin. Je n'ai pas à vous demander à quelle catégorie vous appartenez, votre réputation de sociopathe vous précède, et de loin.

Outre le fait qu'il savait chanter *Mais pas choisir ses titres* , Morty se disait qu'il ferait une bonne victime pour ses jours d'ennuis. Mis à part les créatures de Serya ou même carrément leur propriétaire, il lui fallait recruter au plus vite. En clair c'était une bonne journée. Je ne vais pas non plus dire qu'elle n'en fichait pas une dans sa journée. Mais il lui arrivait de ne pas être surbookée. Dans ce cas, il est bon de trouver quelque chose à faire. Et bien le passe temps de Morty c'était tout simplement d'être la femme la plus chieuse de Poudlard. La seule limite était d'éviter de se faire renvoyer...

« Vous n'entendez pas grand chose à la fibre artistique, n'est-ce pas? »

*Mouai, m'enfin appeler ça de l'art c'est peut-être un peu gros quand même. Il faut lui remettre les pieds sur Terre à celui-là...*

« -Je n'ai pas à vous demander à quelle catégorie vous appartenez, votre réputation de sociopathe vous précède, et de loin.
-Ah, touchée. Mais je vais également retenir que vous semblez être inapte à répondre aux questions. Je n'ose même pas imaginer ce qui doit se passer en cours. »

Et toc. C'était une petite victoire mais une victoire quand même. Dans la vie, il faut savoir faire des choix. Reconnaître ses tord peut parfois renvoyer autre chose. Et puis au point où elle en était, ça ne lui coûtait plus tant que cela. Et elle pouvait enchaîner sur un truc du genre...

« Finalement, peut-être ne suis-je pas la pire enseignante de cette école. Mais ravie de voir que j'ai un sérieux adversaire. »

Et Morticia se dit que ce type ne la connaissait pas. Elle décida de lui poser une simple question. Elle se posait la même lorsqu'elle rêvait qu'elle pouvait se le permettre financièrement.

« Mais dites-moi quand même. Puisque vous n'êtes pas si idiot que cela. J'hésite encore entre un elaphe prasina et un Rhabdophis subminiatus pour mon prochain achat. Qu'en pensez-vous? »

-Ah, touchée. Mais je vais également retenir que vous semblez être inapte à répondre aux questions. Je n'ose même pas imaginer ce qui doit se passer en cours.

S'il y avait eu un vague espoir pour que le professeur Mathews soit en vérité une femme très sympathique et incomprise, le coeur sur la main et toujours prête à venir en aide aux autres, cet espoir venait de s'éteindre. Non, elle n'était pas sympathique. Elle était l'une des personnes les plus désagréables qu'Herbert ait jamais rencontré, même. Qui, franchement, sans même connaître son interlocuteur, s'amusait, comme ça, à lui balancer des insanités en plein visage juste pour le plaisir? Cette femme était folle, folle à lier. Je vous jure... Et en plus, elle mettait le doigt où ça faisait mal. Elle avait dû entendre que les cours du jeune premier ne se passaient pas comme il l'aurait souhaité. Ben voyons. D'un autre côté, il en avait entendu des belles aussi sur les siens à elle, de cours. Apparemment, ce n'était pas bien joyeux non plus. Et il avait eu vent d'une histoire de cours dans la forêt interdite... c'était légal, ça? Pourquoi laissait-on des personnes, que dis-je, des sociopathes, comme elle et Sparkley avoir la charge d'élèves innocents et influençables?

-Finalement, peut-être ne suis-je pas la pire enseignante de cette école. Mais ravie de voir que j'ai un sérieux adversaire.

Bon, au moins, elle était lucide quant à sa manifeste incompétence, incompétence dont Herbert avait eu l'occasion d'entendre plus d'une fois en peu de temps passé dans cette école, pourtant. Ceci dit, s'il pouvait éviter de se disputer la place de pire enseignant de Poudlard avec Mathews, Herbert ne serait pas contre. Il ne trouvait pas franchement d'intérêt à vouloir rivaliser d'idiotie avec une collègue qu'il n'estimait définitivement pas.

-Mais dites-moi quand même. Puisque vous n'êtes pas si idiot que cela. J'hésite encore entre un elaphe prasina et un Rhabdophis subminiatus pour mon prochain achat. Qu'en pensez-vous?

Magnifique, et maintenant, il remettait en cause ses connaissances. Parce que c'était forcément le but, hein? Le placer face à l'évidence : il n'avait fichtrement pas la moindre idée de ce que ces mots pouvaient bien signifier. Tout ce dont il était certain, c'est que ce n'étaient pas des plantes. Dans le domaine, il était blindé. Bon, si elle voulait le ridiculiser... Il allait au moins jouer les incultes le moins possible.

-Dépensez vos gallions comme vous l'entendez, mettez en de côté pour vous acheter une conduite, et les hypogriffes seront bien gardé. Vous êtes une grande fille, j'ose espérer que vous savez prendre vos décisions par vous même.

-Dépensez vos gallions comme vous l'entendez, mettez en de côté pour vous acheter une conduite, et les hypogriffes seront bien gardé. Vous êtes une grande fille, j'ose espérer que vous savez prendre vos décisions par vous même.

De toute évidence elle l'avait eu avec ces noms scientifiques. Elle était contente. Il essayait de se défendre comme il le pouvait le pauvre mais ça l'avait motivé plus qu'autre chose la Morty. Si il avait compris, sa réponse aurait certainement été toute autre. Qui accepte de répondre à ce genre de question sans hurler sur son interlocuteur. Ou alors il fallait être aussi fou que lui...

-Oh, je vous remercie de vous soucier de mes capacités mais c'est pour vous que j'ai posé la question, pour votre confort personnel. Je ne suis pas si sadique que l'on semble le dire.

Morticia n'en pensait pas un mot, et son regard le disait bien d'ailleurs... Elle préparait déjà son ultimatum. Il fallait qu'elle le mette au pied du mur. Et puis de voir sa réaction quand il apprendrait à quoi il avait répondu et ce que Morty voulait réellement.

-Cependant, je vais me permettre de vous exposer deux ou trois petites choses, histoire de ne pas vous laisser dans une totale ignorance.

Il était visiblement irrité par sa réflexion mais elle enchaînait sans prendre le temps de le relever. Elle trouverait bien autre chose plus tard.

- Un elaphe prasina est un serpent de la race des couleuvres d'une agréable couleur verte parfois tirant sur le bleu et d'une taille pouvant aller jusqu'à 130cm. Personnellement j'apprécie leur finesse. Quand au rhabdophis subminiatus et également de la famille des couleuvres mais aux couleurs plus chaudes. Cependant, comme l'indique la partie rougeâtre un peu derrière la tête, elle possède un venin pouvant s'avérer mortel. C'est une complication mais qui reste très gérable pour une main habituée. Bon, il peut atteindre un mètre de longueur mais j'ai déjà pire...

Là, si il n'avait pas compris qu'elle pouvait être dangereuse, c'est qu'il avait un problème. Le pire, c'est que même si elle insistait sur les mauvais points de ces créatures, elle n'avait rien inventé. Morticia rêvait vraiment d'avoir un de ces reptiles. Mais ceux qu'elle possédait déjà lui demandaient déjà certaines dépenses et en avoir un de plus n'était peut-être pas une bonne chose pour le moment.

-Oh, je vous remercie de vous soucier de mes capacités mais c'est pour vous que j'ai posé la question, pour votre confort personnel. Je ne suis pas si sadique que l'on semble le dire.

Non c'est vrai, elle n'était pas aussi sadique que ce que les rumeurs disaient, elle était encore pire. Très franchement, quand on avait dit à Herbert de se méfier de Mathews, qu'elle était cinglée et encore plus désagréable, il avait pensé qu'on lui peignait là un portrait quand même très exagéré. Maintenant, il revenait sur sa position : il avait l'impression qu'on avait enrobé sa description d'elle dans une bonne dose de sucre. Ce genre de dose de sucre qui finit par vous rendre épileptique. Oui, mademoiselle Mathews était une sadique. Pas de ce sadisme qui se révélait de temps à autres même chez les gens bien, mais un sadisme bien malsain et totalement gratuit. Après tout, quel besoin avait-elle de le mettre plus bas de terre et à se moquer de lui sans même le connaître si ce n'était parce qu'elle était profondément mauvaise. Que des gens comme lui puissent exister le dégoûtait. ça lui ferait presque perdre confiance dans la nature humaine, lui qui avait tendance à en accorder trop aveuglément, c'est vous dire! Cette femme était le mal incarné.

-Cependant, je vais me permettre de vous exposer deux ou trois petites choses, histoire de ne pas vous laisser dans une totale ignorance.

Et vas-y quelle recommençait! Est-ce qu'il lui demandait, lui, de lui citer par coeur ce qui pouvait se trouver à la page 23 de l'encyclopédie universalis? A chacun ses connaissances. Herbert avait tendance à penser qu'il n'était pas une mauvaise chose de ne pas tout savoir. Après tout, même aux plus grands, il y avait forcément des choses qui échappaient, c'était comme ça. Herbert préférait bien maîtriser les sujets qu'il connaissait et ne pas en maîtriser d'autres plutôt que d'effleurer la surface à chaque fois.

- Un elaphe prasina est un serpent de la race des couleuvres d'une agréable couleur verte parfois tirant sur le bleu et d'une taille pouvant aller jusqu'à 130cm. Personnellement j'apprécie leur finesse. Quand au rhabdophis subminiatus et également de la famille des couleuvres mais aux couleurs plus chaudes. Cependant, comme l'indique la partie rougeâtre un peu derrière la tête, elle possède un venin pouvant s'avérer mortel. C'est une complication mais qui reste très gérable pour une main habituée. Bon, il peut atteindre un mètre de longueur mais j'ai déjà pire...

Euh... Euh... on nageait en plein délire ou bien? Son interlocutrice s'achetait vraiment des serpents domestiques, comme ça, pour le plaisir? Pourquoi personne n'avait jamais fini par l'interner (il supposait qu'un tas de personnes y avaient déjà songé)? Si ça se trouve, y'avait une flopée de serpents de compagnie qui rampaient partout dans le château... brrrr.. Herbert, comme beaucoup, avait la phobie des serpents (surtout, ne lui parlez pas du basilic de plusieurs mètres de long qui se balade dans l'école).

-Merci, grâce à vous, je me sens hautement plus cultivé. Sur ce, je vais vous laisser, j'ai des Origanum dictamnus et des Sisymbrium officinale qui m'attendent.

Bah oui, lui aussi il pouvait déblatérer des mots latins savants s'il le voulait, tant que c'était dans son domaine de compétence. Et si au passage, ils lui donnaient un prétexte pour s'éloigner de cette folle furieuse, il n'allait pas dire non.

Là au moins, elle était sûre du résultat. Un jour, il fallait qu'elle se ramène avec un de ses serpents. Le cobra c'était un peu facile quand même. Et puis c'était un peu trop petit pour faire un bel effet. Par contre, le boa était un peu plus gros. 2m50 ça commençait ça faire un beau bébé. Et puis il était beau son boa. En pleine forme et bien énergique. Si elle arrivait avec ça serait quelque chose. Mais en même temps, le python blanc faisait 8m et semblait plus impressionnant. C'était un constatation de Morticia avec les élèves. Elle se voyait déjà arriver dans la serre de botanique avec le python sur les épaules. La chaleur de la serre, il allait adorer le petit chéri.

-Merci, grâce à vous, je me sens hautement plus cultivé. Sur ce, je vais vous laisser, j'ai des Origanum dictamnus et des Sisymbrium officinale qui m'attendent.

Il était mignon. Morticia laissa échapper un rire très honnête pour une fois. Elle avait fait très mauvaise impression... et c'était bien son but. Elle voulait qu'il la prenne en grippe. Elle voulait pimenter leur relations. Cela mettait un peu d'ambiance au château quoi!

-C'est ça, allez voir vos plantes. Et à bientôt?

Oui, elle supposait que c'était des noms de plantes mais c'était sans très grande conviction. Et puis Morticia n'allait pas chercher pour ses beaux yeux. Faut pas trop en demander non plus.
Mais au moins, si il ne la trouvait pas des plus exécrables après cette discution, Morticia aurait du mal à faire mieux comme première rencontre...

-C'est ça, allez voir vos plantes. Et à bientôt?

C'est avec le plus grand des soulagements qu'Herbert entendit Morticia ne pas insister. Vraiment, chaque seconde passée en compagnie de cette femme vous donnait l'impression de vous faire administrer un poison que vous sentiriez s'écouler dans vos veines tout au long de la conversation. Le professeur de défense contre les forces du mal était définitivement une femme malsaine en plus d'être désagréable. Une bonne séance (voir plusieurs dizaines de séances, car Herbert doutait fort qu'une seule soit suffisante) au département de psychiatrie de Sainte-Mangouste lui aurait fait le plus grand bien... Mais visiblement, les gens avaient trop peur de ce qui se passerait si on l'obligeait à porter une camisole de force. ça, Herbert ne pouvait que le comprendre. Ce n'était pas lui qui s'y serait risqué, en tous cas, il tenait bien trop à la vie pour cela.

Herbert se trompait peut-être, mais il traduisait quand même le "à bientôt" de son interlocutrice comme une très sérieuse menace, et dire que ça lui déplaisait était un doux euphémisme. S'il avait eu le choix, il aurait répondu "à jamais", et son voeu aurait été exaucé. Mais non. au moins pour cette année, et sûrement durant celle qui suivraient (malheureusement), il aurait à supporter le déplorable caractère de sa collègue, qui ne manquerait sûrement pas la moindre occasion de le mettre plus bas que terre. Il sentait qu'il allait l'éviter le plus possible. Mais même en ne le voulait pas, il serait malheureusement forcé de la croiser, ne serait-ce que lors des repas pris dans la grande salle, où ils devraient (horreur) partager la même table.

-C'est ça, au plaisir! répliqua rapidement Herbert sans en penser un mot.

Ce après quoi il s'empressa le plus vite possible de quitter cette salle maudite. Il avait vraiment eu une idée absurde. Quel besoin, franchement, de s'isoler dans cette pièce pour pousser la chansonnette? Il n'avait même pas pensé à fermer à clé derrière lui, ou à insonoriser les lieux, c'est comme s'il avait lui-même tendu le bâton afin qu'on le batte. Vraiment, il détestait son moque de jugeote, parfois. Mais bon, il pouvait toujours se consoler en se disant que, même s'il avait été irréprochable, Mathews aurait trouvé un moyen de se foutre de lui et de le fouler au pied. Donc qu'il se console en se disant qu'il pouvait au moins prendre congé du détestable professeur, c'était déjà ça. Il attendit d'avoir refermé la porte derrière lui avant de pousser un soupir de soulagement. S'il se faisait aussi chaleureusement accueillir par tous ses collègues, il allait vite finir dépressif. Son optimisme béat de jeune premier ne s'en remettrait pas.