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 And the bells were ringing out for Christmas day || Robin

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Rafael O'Riordan
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Message#Sujet: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMer 22 Mar - 17:00

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa

-Non, vraiment, patron, c’est gentil, mais on va y aller…

Un clin d’oeil complice a ponctué cette déclaration de Rafa, et Finn, comprenant le sous-entendu, n’a pas insisté. Pas besoin d’être voyant pour deviner que son second trouve qu’il n’a pas assez de temps à passer avec sa blonde, et Callahan l’est justement un peu, sur les bords. Il se rend bien compte que sa proposition de rester dîner ne fait pas le poids contre une balade sous la neige avec Robin, surtout quand tout le monde se sent déjà un peu alourdi par le copieux déjeuner.

L’ampoule de l’ascenseur a grillé ; à peine aperçoit-on, tandis qu’on descend lentement les étages, les veilleuses de chaque palier. Dans cette pénombre rassurante, les mains des deux jeunes gens se cherchent, et Rafa, se rappelant les conseils du patron
(“mais dis-lui, bordel de tête de mule !”), profite qu’on ne le voie pas pour se pencher à l’oreille de Robin :

-Tu sais quoi ? Je t’aime.

C’était à peine un murmure, le plus faible des souffles, mais Rafael a soudainement affreusement chaud. Pour gagner un peu de temps, il dépose un baiser dans le cou de la sorcière, et s’aventure même à mordiller un instant le lobe de son oreille. Elle te fera faire n’importe quoi, cette fille, si elle veut. Il peut presque voir le patron, sur son palier, tendant l’oreille dans le noir pour surprendre leur conversation. Il les a gentiment couvés du regard toute la journée, comme si la jeune femme qui a apprivoisé Rafa le fascinait. Ou comme si leur bonheur irradiait autour d’eux et pouvait le contaminer. Il n’a pourtant rien à envier à son second, avec Eve dont le ventre commence à s’arrondir. Mais il se sent, il s’est toujours senti responsable de son cadet, alors il le contemple à présent avec la satisfaction d’un tuteur qui peut se dire à bon droit qu’il a mené son pupille à bon port.

La lumière de la rue et la clarté de la neige surprennent les yeux, après l’obscurité de l’ascenseur et du hall qu’ils ont traversé sans allumer. Les flocons continuent de tomber ; il y a du monde dans la rue, mais il règne un silence inhabituel, si bien que Rafa propose en enfonçant sa casquette sur son crâne :


-On pourrait laisser la voiture et partir à pied, non ?

Partir où ? Peu importe. Juste se balader, profiter d’une soirée à eux tout seuls, jouer aux petits amoureux qu’on voit dans ces films américains un peu cucul la praline… Fou qu’un Rafael O’Riordan se sente soudain l’âme au romantisme, au cucul la praline. Eve en crèverait de rire. Le patron aussi, probablement. Machinalement, Rafa lève les yeux vers les fenêtres de l’appartement de Callahan, mais il est trop loin pour voir s’il y a quelqu’un. Sont bien foutus de les regarder partir, les deux chameaux. Et puis il les chasse de son esprit, eux, et tout le reste, pour qu’il n’y ait plus que Robin et lui, sous un réverbère, alors que la neige semble se calmer.

-Robin, attends…

D’une pression douce sur le bras, il l’arrête, pris d’une soudaine inspiration. L’écrin du joaillier est resté dans la poche intérieure de son manteau, et tout à coup, il ne trouve plus ça inconvenant de lui offrir son cadeau en pleine rue.

-Joyeux Noël. J’espère que ça te plaira.

Et de lui voler un baiser, juste comme ça, avant de la laisser ouvrir le petit paquet.


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Robin Hammond
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMer 22 Mar - 22:38

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayComme souvent lorsque l’on est en bonne compagnie, le temps file sans qu’on le voit passer. C’est encore plus vrai quand Rafa est avec elle. Un peu intimidée à l’idée de passer un lendemain de Noël en compagnie du meilleur ami de Rafael et de sa compagne, Robin peut affirmer qu’elle a passé un agréable moment. Sociable, la jeune femme aurait volontiers accepter l’invitation de Callahan de rester dîner si elle n’avait pas eu envie d’avoir un moment d’intimité avec son compagnon. Ils se sont peu vu dernièrement ; ils ne se voient d’ailleurs jamais assez à son goût, si bien qu’elle ne peut pas résister à l’idée d’une promenade nocturne. Emboîtant le pas à son ancien camarade, elle rassemble ses affaires à sa suite, certains cadeaux restant chez Finn pour l’occasion :

- Merci encore pour le repas. Ça ne te dérange pas si je laisse le grand paquet ici. Rafa passera le chercher demain.

Il y a un rire dans sa voix et le regard complice qu’elle échange avec Callahan ne trompe pas. En dépit de leur différence, et de la méfiance de Finn envers les sorciers, ils se sont tout de suite compris et ce sont les prémisses d’une solide amitié qui est en train de se nouer. Nul doute que Nobby serait horrifié mais Robin, qui n’a pas vraiment eu de pensée pour sa famille cet après-midi, se dit que ce que son parrain ne sait pas ne lui fera pas de mal.

Ils s’éclipsent, un sourire aux lèvres, heureux de se retrouver tous les deux, main dans la main, discutant à voix basse de la soirée en attendant l'ascenseur. Une fois dans celui-ci, il profite d’un moment de silence pour la surprendre d’un murmure qu’elle ne se lasse pas d’entendre tant il est rare qu’il se permette de faire ce genre de déclaration. S’il y avait de la lumière, il pourrait voir ses joues rougir et ses yeux s’illuminer. Elle fait partie de ces personnes le visage est un livre ouvert, aucune pudeur chez la jeune femme et ça se traduit dans sa réponse sans hésitation :

- Moi aussi, tu ne sais même pas à quel point.

Pas portée sur la compétition, Robin jurerait pourtant que c’est elle qui aime le plus simplement parce que depuis longtemps. Le sentiment est venu bien plus tard pour Rafa. Difficile de lui reprocher, elle-même aurait trouvé étrange qu’un homme fait s’intéresse à l’enfant qu’elle était encore du temps où elle rêvassait encore sur lui dans son dortoir à Poudlard.

Dehors, la nuit est tombée et la neige s’est permise de venir se rappeler à leur bon souvenir pour le plus grand plaisir de la jeune femme. C’est un tableau absolument parfait et en ce moment, elle se sent plus heureuse qu’elle ne l’a jamais été. Se saisissant du bras de Rafa, elle approuve sa proposition de balade sans un mot et s’étonne de voir le jeune homme changer d’avis - pense-t-elle - en quelques secondes.

- Hmm ?

Elle reçoit la boîte avec curiosité et se doutant bien de ce qu’elle contient, elle la serre contre elle, rose de plaisir devant l’intention.

- Il ne fallait pas, souffle-t-elle, un peu émue alors qu’il l’embrasse.

Curieuse, elle n’attend pas pour l’ouvrir et sourit en voyant les bijoux.

- C’est trop, proteste-t-elle, peut-être plus pour la forme que par scrupule.

D’une main experte, elle enlève ses propres boucles d’oreilles pour mettre les jolies perceuses de Rafa et lui tend le collier :

- Tu peux l’attacher, s’il te plaît ?

Une fois le collier autour de son cou, elle en chipote le pendentif, sa main toujours dans la sienne et une idée lui vient en tête. Un peu intimidante, un peu indécente pour Robin peut-être mais qu’elle formule quand même avec une certaine envie.

- Dis, je me disais. On pourrait peut-être la faire jusque chez toi la ballade ? On s’était dit que je viendrais dormir chez toi à l’occasion et je suis libre jusqu’à demain soir. Tu n’as pas grand-chose non plus à faire demain, si ? Il faudrait juste que l’on passe jusqu’à chez moi pour que je prenne quelques affaires. On transplane et on revient. On fera un transplanage d’accompagnement, comme ça tu vois à quoi ça ressemble si un jour tu avais besoin de venir. Qu’est-ce que tu en penses ?

C’est bien beaucoup d’explications pour quelque chose que Rafa n’hésitera pas à accepter. Le transplanage semble probablement un moindre mal puisqu’ils ont l’opportunité de passer la soirée ensemble. Les rues ne sont pas très peuplées mais ce n’est pas une raison pour ne pas faire attention. L'entraînement dans une allée déserte, elle tient fermement son bras et par égard pour lui, fait un décompte avant de transplaner. L’action est tellement naturelle pour elle que la jeune femme n’est pas du tout ébranlée une fois arrivée à destination. Rafa, lui, même s’il a eu un peu d'entraînement, n'a pas l’air aussi bien.

- Ca va ?, s’inquiète-t-elle

Vomir n’a pas l’air d’être au programme, aussi attend-elle qu’il soit remis de ses émotions pour l’inviter à la suivre. Si l’endroit est illuminé, il n’y pas grand monde sur la place du hameau où ils viennent d’arriver. Ils sont en réalité en pleine campagne, Robin habitant à plusieurs heures de route de Londres. Sans être un village de la taille de Pré-au-Lard, l’endroit où elle habite est réservé aux sorciers et se sont en tout une vingtaine de famille et de petits commerces qui constituent l’endroit.

- Ne t'inquiète pas, il n’y a que des sorciers ici, ce n’est pas grave si on nous voit. C’est par ici, il y a des protections anti-transplanage autour de la maison donc on arrive toujours sur la place.

En réalité, la plupart des sorciers ne permettent pas le transplanage à l’intérieur des limites de leur propriété si bien que quand la fin de la journée arrive, il n’est pas rare de voir une dizaine de personnes arriver sur la place en même temps dans un grand “pop”. La maison est un peu à l’écart au bord d’un chemin qui est généralement fleuri lorsque le printemps arrive. C’est une jolie bâtisse, en brique rouge dans le style des cottages de l’époque de la régence avec un très grand jardin. Quoique grande, elle n’a rien d’ostentaoire, il s’en dégage plutôt une atmosphère chaleureuse qui s’exprime encore mieux en été. Un peu embarrassée, la jeune femme ouvre la porte et allume les lumières d’un coup de baguette laissant apparaître un bel intérieur plein de boiserie, tableau photo de famille. Le hall, rempli de cape en tout genre, de parapluie et d’un grand miroir, laisse apparaître un salon aux airs confortables.

- Voilà, c’est chez moi ! Tu veux que je te fasse visiter.

Elle est tout de suite interrompue par le miroir qui semble sortir d’un long sommeil.

- Oh miss Robin, on ramène de la compagnie ! C’est une tête que je n’ai jamais vue. Quel accoutrement étrange, ça fait plusieurs fois que je voulais vous le dire mais je ne vous encourage pas à suivre les nouvelles modes ! C'est un peu vulgaire !
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Rafael O'Riordan
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeLun 3 Avr - 17:16

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa


Rafa peut presque les voir, les deux concierges, le nez au carreau, à essayer de voir ce qui se trame dans la rue. Il les entend presque, Eve qui ricane et le patron qui marmonne, entre inquiétude et fierté :
“Ben pourquoi tu t’arrêtes, gamin ? Ah, le cadeau, bien, ça ! Tu vois, quand tu veux. Oui, embrasse-la ! Tu lui as dit que tu l’aimais, j’espère, hein ? Sûr ? Redis-lui quand même, je préfère...”

Malheureusement pour eux, s’ils espéraient un peu de spectacle gratis, ils sont de la revue, puisque Rafa a sagement attendu d’avoir tourné le coin pour s’arrêter. Il y a des moments qu’on préfère ne pas partager, fût-ce avec Finn Callahan, qui doit pourtant être l’homme qu’il connaît le mieux sur terre - ou peut-être parce que Callahan, justement, est l’homme qu’il connaît le mieux sur terre, et que c’est encore plus gênant. Pas de méfiance dans tout ça - il s’en voudrait, Rafa, d’oser se méfier du patron - mais une espèce de gêne paralysante, assez incompréhensible lorsqu’on connaît un peu les turpitudes de leur jeunesse. C’est Robin, se répète O’Riordan, c’est pas pareil. Rien à voir avec ces greluches qu’ils emballaient à LA en leur faisant miroiter une carrière de star de cinéma, ou à Vegas, en se faisant passer pour des nababs en tournée des grands-ducs. Ils n’avaient aucune gêne, alors, pour commenter sans retenue les performances de ces dames, ou pour s’afficher à leur bras, en sachant pertinemment qu’ils partiraient le lendemain sans laisser d’adresse, comme deux enfoirés.

Là, c’est pas pareil. C’est Robin. Rafa profite de l’aide qu’elle lui demande pour appliquer une seconde ses doigts gelés sur le cou, juste pour le plaisir du petit cri qu’elle pousse dans le silence de la rue.
“Bien sûr que non, c’est pas trop”, marmonne-t-il en regardant la jeune femme parée des bijoux qu’il a eu tant de peine à choisir. Ils lui vont bien, autant qu’on peut en juger dans la pénombre, et ils ont l’air de lui plaire. Rafa a un sourire discret, qui ne tarde pas à s’effacer lorsqu’il voit la mine un peu embarrassée de la jeune femme. Que se passe-t-il ? Prompt à s’inquiéter, il s’imagine déjà le pire, et la proposition de la blonde de passer la nuit ensemble le désarçonne un peu. Eh bien, c’est pour ça qu’elle avait l’air si déconfite ? Sans réfléchir, il commence à objecter que son domicile est quand même très éloigné, mais elle a pensé à tout ; elle offre de transplaner et de l’emmener avec elle, ce qu’il accepte malgré son peu de goût pour la magie.

-Comment il faut faire ? Juste te tenir le bras, c’est ça ? C’est facile, ça.


Plus que le déplacement en lui-même, qui fait tourner la tête - plus que lorsqu’on transplane soi-même, estime O’Riordan qui a tout de même réussi l’exercice à quelques reprises. Il en fait la remarque à sa compagne :

-Oh, oui, ça va. C’est juste que ça secoue un peu plus quand on est passager. C’est marrant, ça fait pareil en voiture. Moi, quand je conduis pas, je suis facilement malade…

T’es tout le temps malade, rétorquerait Callahan qui charrie volontiers son second sur la fragilité de son estomac. Cette fois, cependant, ça ne dure guère ; faire quelques pas au grand air, dans ce village silencieux sous une nouvelle averse de neige, remet l’estomac d’aplomb assez vite. À moins que ce ne soit la présence de Robin, dont la main n’a pas quitté celle du jeune homme depuis qu’ils ont atterri. Ou la perspective de cette nuit ensemble, qu’il n’imagine même pas crapuleuse - c’est dire s’il est mordu, dirait Florence.

-On est où ?


Pas évident de savoir, dans le noir, si c’est la plaine, des collines ou le bord de mer. Rafa trouve ça un peu angoissant, tout à coup, de débarquer comme ça en pleine nuit dans un bled inconnu. Et plein de sorciers, lui souffle une petite voix. L’ombre d’Avery voudrait-elle planer sur leur soirée ? Essaie voir, raclure. Y a pas de place pour toi ici. Il y serait pourtant à son avantage, face à un Rafa qui n’a même pas pris la précaution d’emporter sa baguette.

La maison de Robin a quelque chose de chaleureux et de rassurant, après ces pensées oppressantes, du moins jusqu’au moment où le miroir juge bon d’interpeller la jeune femme d’une voix haut perchée. Son intervention fait sursauter Rafa, presque autant que son jugement sur la tenue de la blonde.


-Un peu vulgaire ? Il est resté bloqué en 1806 lui ? Moi je te trouve très bien, bien mieux qu’avec ces robes sans forme.

Et, posant ses mains sur les hanches de Robin, sans se soucier des hauts cris du miroir, il attire la jeune femme contre lui pour l’embrasser, encore une fois. C’est drôle comme il a l’impression qu’il ne pourra jamais s’en lasser.

-Tu me fais faire le tour du propriétaire ?


À son tour de regarder autour de lui avec curiosité : il n’a jamais mis les pieds dans une maison sorcière, et voilà presque dix ans qu’il a quitté Poudlard. Les personnages des photographies qui plissent les yeux pour le regarder, les sujets des tableaux qui se regroupent - manifestement pour commenter sa présence - lui font faire les yeux ronds. Et que dire des objets qui tiennent tout seuls en l’air, des éléments de décoration parfaitement inconnus, et des multiples éléments rappelant le Quidditch ? Sans parler d’une chouette, qui dort sur son perchoir, la tête cachée sous l’aile, dans un coin du salon, et se réveille pour saluer les deux nouveaux arrivants d’un hululement sonore.

-Mais je te connais, toi, murmure O’Riordan, pourtant pas grand ami des animaux, en caressant le plumage de l’oiseau du bout de l’index.

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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMar 4 Avr - 15:15

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayLorsqu’ils arrivent sur la place, difficile de se repérer pour qui n’est jamais venu ici. Placé en plein milieu de la campagne, le petit village dont est originaire Robin est bien entendu entouré de protection magique. Aucun moldu ne pourrait venir se perdre ici. La place et sa fontaine ne sont d’ailleurs pas illuminées par de l’électricité, la source d’énergie qu'utilisent les moldus, mais bien par des flammes magiques conservées dans de grandes lanternes. Ca donne à l’endroit un aspect un peu particulier que la jeune femme a toujours trouvé très cosy et déjà ici, on sent que, comme sur le Chemin de Traverse, on a changé d’univers.

Rafa, de son côté, ne semble pas trop secoué par le trajet. Elle en est à la fois fière et amusée si bien qu’elle ne peut pas s’empêcher de le taquiner un peu, simplement pour le plaisir :

- Tu vois, il ne te manque vraiment qu’un peu d’entraînement pour pouvoir le faire toi-même, c’est trop bête !

Cela dit, ce n’est pas le soir pour parler de ses leçons de transplanage et la jeune femme abandonne vite le sujet pour lui donner leur localisation.

- On est près d'Ipswich dans le Suffolk. Ici, ça s’appelle Bourghwich, ils ont repris une partie du nom de la ville moldue ou l’inverse, je n’ai jamais trop su. C’est très joli en été et puis la mer n’est pas trop loin, c’est toujours agréable.

Evidemment, Robin aime bien Londres mais s’il y a bien un avantage au mode de transport sorcier, c’est que l’on est jamais limité dans ses déplacements. Or, si elle aime bien la grande ville, la jeune femme a une préférence pour la campagne où elle a passé son enfance. Quoi de mieux que de pouvoir courir de manière insouciante dans le champ avec son frère et sa sœur et quoi de plus agréable que, plus grand, leur excursion sur la plage pour ramasser des coquillages dès qu’il y avait un rayon de soleil.

Il ne faut pas longtemps pour arriver chez la jeune femme et elle ressent une petite pointe de stress et d’anticipation à l’idée de lui montrer l’endroit où elle vit. Peut-être Rafa a-t-il ressentis la même chose en l’emmenant chez elle. Or la différence entre leur habitation respective est plutôt marquée. C’est fou le nombre d’éléments auxquels Robin ne prêtait pas attention avant que Rafa ne rentre dans sa maison. Pour elle, quoi de plus normal qu’un miroir qui parle et donne son avis sur tout et rien ? Quoi de plus logique que les portraits qui voyagent de cadre en cadre, participant à la vie de la maison. L’horloge magique n’indique pas l’heure mais la position des planètes, autour d’eux, certains objets semblent presque douée d’une vie propre et il n’est pas rare qu’un livre s’agite dans la bibliothèque parce qu’il demande à être lu. C’est un ensemble de bruit, une ambiance, qui semble tellement familière à la jeune femme mais qui doit être plus qu’étrange pour Rafael qui n’a plus pénétré dans une maison sorcière depuis longtemps.

Le miroir le fait presque sursauté et il semble indigné alors que Robin se contente de rire, habituée au discours caustique du miroir. Même son père n’y échappe pas mais tous ont l'habitude de le considérer comme un système de sécurité un peu hautain mais jamais vraiment méchant.

- Evidemment ! Les miroirs de ce genre garde dans l’esprit l’époque de leur création, c’est ce qui les rend amusants. Je crois qu’il appartenait à mes arrières grands-parents donc il est probablement resté coincé au début du siècle dernier. Tu aurais dû entendre ses commentaires quand ma mère a commencé à mettre des robes au-dessus de la cheville.


Son discours est vite interrompu par un baiser impétueux qu’elle retourne avec autant d’enthousiasme, euphorique de la journée qu’ils ont passée ensemble et de la soirée à venir. Le miroir, lui, est scandalisé ce qui ne manque pas de faire rire la jeune femme. D’un coup de baguette, elle allume les lampes et les bougies pour éclairer le reste de la maison tandis qu’elle suit la suggestion de son compagnon de lui faire faire le tour du propriétaire. Réveillée, sa chouette hululle pour les accueillir tout en marquant son contentement quand Rafa vient la caresser. Attiré par le bruit, un chat noir, inhabituellement grand pour un chat fait son apparition et vient ronronner dans les pâtes de sa maîtresse tout en regardant Rafa avec suspicion.

- Ah voilà Myrte, c’est un des chats de ma mère. Le deuxième doit se cacher quelque part mais je parie qu’elle a faim et n’aime pas ce qu’on lui a mis à manger. Viens, je vais te montrer la cuisine.

Ils traversent le salon, Myrte dans les bras de Robin pour arriver dans une cuisine digne du début du siècle. Le tout a un côté champêtre avec ses grands comptoirs en bois avec d’un côté la partie cuisine et de l’autre deux grands chaudrons destinés à la préparation de potion. On ne s’y trompe d’ailleurs pas puisque les étagères supérieures sont remplies de pots provenant de chez l’aphoticaire plutôt que de chez l’épicier du coin. Alors qu’elle fouille les placards pour trouver ce que Myrte veut, elle explique :

- Maman a tendance à se servir de la cuisine comme atelier. Elle ne travaille pas mais elle a toujours adoré les potions. C’est elle qui fait nos baumes depuis la naissance, ça l’amuse. Tu veux quelque chose à boire au fait ? Je suis sûre qu’il y a des bouteilles de vin d’elfe à la cave.

Une fois la nourriture dans son bol, le chat se désintéresse de sa maîtresse et du nouveau venu qu’elle n’a manqué d’aller renifler avec intérêt sentant peut-être l’odeur de Shane sur lui. Prenant la main de Rafa, elle l’entraîne à travers les pièces. La maison est grande et l’intérieur ne suit pas exactement le modèle de l’extérieur - comme souvent dans les maisons sorcières.

- Papa a fait refaire l’architecture par un sorcier, il adorait la façade mais il voulait quelque chose de plus grand avec trois enfants.

Et en effet, on trouve quantité de pièces, le bureau et l’atelier de son père, l’ancienne salle de jeux des enfants qui contient un tas de jouet hétéroclites allant du dragon volant au balai de quidditch et un set de balle miniature qui sert maintenant à ses nièces.

- Les cognards font des bulles de mousses quand ils te touchent, c’est trop violent pour les enfants sinon. Il faut attendre un peu avant qu’ils se recomposent mais on a déjà pu faire des parties enflammées avec ça.


La suite est à l’étage et il passe devant une grande chambre ouverte qui semble avoir été figée dans le temps. La jeune femme explique :

- C’est la chambre d’Ashton. Tu ne t’en souviens probablement pas mais j’avais un frère aîné, il avait dix ans de plus que moi donc tu ne l'as probablement pas connu à Poudlard. Il était très populaire, ajoute-t-elle avec un sourire. Il avait toujours un mot gentil pour tout le monde. Il est mort de la dragoncelle, les médicomages n’ont jamais compris ce qui c’était passé. C’est quand il est mort que tout à commencé à aller de travers.

Il y a la chambre de ses parents, le boudoir de sa mère, les salles d’eau et la jolie terasses qui donne une vue plongeante sur la vallée.

- Mon père et celui de Thorn ont fondé l’entreprise ensemble. On était très proches, comme une famille. On faisait tout ensemble en réalité mais l’oncle Mery, le père de Thorn était un très mauvais gestionnaire d’après ce qu’on en a dit. Hawthorn était fiancée à ma sœur, Amy. Quand Ashton est mort, Thorn a eu un accident de Quidditch, il était professionnel, Jeremy est tombé malade et on s’est aperçu qu’il était criblé de dettes. Papa a racheté ses parts dans la société pour l’aider à éponger et il a rompu les fiançailles de Amy et Thorn et puis quand le père de Hawthorn est mort, il l’a engagé chez H&A puisqu’il ne pouvait plus jouer au Quidditch. Il en veut à Papa parce qu’il pense que c’est de notre faute s’il est endetté et ne peut plus hérité de sa part dans la société. Je crois que c’est pour ça qu’il a été aussi violent quand on a rompu, il m’a reproché de faire pareil que mon père.

Elle hausse les épaules, non pas avec indifférence, les propos de Thorn la blesse toujours mais bien parce qu’elle est philosophe et sait qu’elle ne peut rien y faire. Après tout, même Nobby, pourtant prompt à défendre la veuve et l’opprimé avait compris la décision de Setor. Une décision à la fois commerciale mais également pragmatique, Hawthorn n’allait peut-être jamais se remettre et il ne voulait pas risquer l’avenir de sa fille aîné.

- Bon voilà ma chambre, tu m’excuseras, ce n’est vraiment pas aussi rangé que chez toi mais je n’avais pas prévu que tu viennes.


En réalité, si la maison est rangée, il y règne quand même une certaine activité. C’est une maison où les gens vivent et on y voit les traces du temps mais simplement aussi de l’activité des maîtres de lieux avec des objets un peu partout, des miroirs qui s’activent, les tableaux qui murmurent. La chambre de Robin est à son image. De façon surprenante, alors que de l’extérieur elle ressemble à une petite pièce carré, elle est en réalité octogonale. Les trois murs en face sont occupés par de grandes fenêtres qui font office de baie vitrée. Le plafond, sans avoir l’ampleur de celui de Poudlard, est magique et rempli de plantes et d’oiseaux divers qui semblent presque réels. Les murs de la pièce, dans un joli parme, donnent une impression de fraîcheur et de calme. Il y a un grand lit baldaquin qui trône dans un coin de la pièce, deux petits fauteuils individuels et une petite table devant les fenêtres où sont disposés tout un tas de magazines et un bureau qui croule sous un tas de documents que Robin jure qu’elle va ranger. Au sol, le parquet dans des tons de bois dorés est recouvert de tapis divers.

- Mes parents l’ont fait faire quand j’étais jeune, dit-elle en désignant le plafond. J’ai toujours trouvé ça apaisant même si là, tous les oiseaux dorment alors je ne l’ai jamais fait enlever.

Soudainement, elle est un peu gênée. Cette chambre est celle de son enfance et de son adolescence, il y a quelque chose de très intime finalement, alors pour se donner une contenance, elle trie les innombrables robes qu’elle a laissé traîner sur son lit ne sachant que mettre pour aller chez Finn avant de se décider à faire des emplettes.

- Je vais prendre ce que j’ai besoin pour chez toi. Installe-toi fais comme chez toi. J’imagine que tu n’as pas une seconde brosse à dent ? Tu es libre toute la journée demain ?
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeJeu 6 Avr - 15:12

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa


-Mais !

Emportée par son enthousiasme, la chouette a saisi le doigt de Rafa dans son bec, dans ce qu’elle croit sans doute être une preuve d’affection. Pour O’Riordan, sans que cela constitue une déclaration de guerre en bonne et due forme, c’est tout de même une forte incitation à cesser les caresses et à remiser ses mains au fond de ses poches. Le chat noir qui s’approche ne recueillerait aucune grattouille, si tant est qu’il en veuille ; l’étranger semble lui inspirer plus de méfiance que de curiosité, et il le fixe intensément, ses pupilles réduites à une simple fente. Étrangement, ce regard met Rafa un peu mal à l’aise, comme souvent avec les animaux. On ne sait pas ce qu’ils pensent, dit-il pour se justifier lorsqu’on lui demande ce qu’il a contre les bestioles. Il a eu une conversation mémorable avec le patron à ce sujet, au début de la présence de Shane parmi eux, un summum de l’absurde comme il en commet parfois : “Pourquoi t’aimes pas les chiens ? - Ils sont là, ils vous regardent, et on ne sait pas ce qu’ils pensent. - Les gens non plus, tu sais pas ce qu’ils pensent. - Oui, mais les gens, on s’en fout de ce qu’ils pensent, pas vrai ?’ Fait rare, le patron n’avait rien trouvé à objecter à cette conclusion. L’affaire en était restée là, et il avait à peu près admis que son second ne condescendrait jamais à caresser le chien, ou alors juste par politesse.

-Myrte, répète Rafa machinalement en suivant Robin dans la cuisine.

Impossible de dire s’il dit ça parce qu’il aime le nom, ou au contraire parce qu’il le trouve ridicule, ou juste pour dire quelque chose. La maison, si chaleureuse qu’elle soit, l’intimide un peu tant on y sent l’omniprésence de la magie. Si bien qu’avant d’avoir pris le temps de réfléchir, Rafa refuse, par principe, le mystérieux “vin d’elfe” que lui propose Robin. Quelque part dans son imagination, il voit des elfes morts en train de mariner dans des tonneaux pour faire de la liqueur, et ça ne lui dit rien qui vaille.


-Merci, mais je préfère garder le ventre vide si on doit transplaner à nouveau. Simple précaution, hein…

Plus par politesse que par réel intérêt, il considère un instant le nécessaire à potions, qui lui rappelle vaguement les heures passées dans les cachots de Poudlard, sans que la moindre nostalgie s’en dégage. La suite de la visite l’intéresse davantage, essentiellement parce qu’elle s’accompagne d’explications sur la famille de Robin et sur ce loser d’Avery. Comme à son habitude, Rafa ne répond guère, mais il emmagasine les informations pour s’en resservir le moment venu - déformation professionnelle. Tout en écoutant, il observe les alentours, toujours vaguement mal à l’aise dans cet univers magique, jusqu’à ce que Robin pousse la porte d’une chambre qui pourrait être celle d’une petite fille : la sienne. Rafael n’avait jamais imaginé à quoi pouvait ressembler la chambre de la jeune femme, mais s’il l’avait fait, il aurait certainement eu en tête quelque chose de ce genre : chaleureux, lumineux, avec un gentil bazar et une décoration poétique. Tout l’inverse de chez lui, donc. Bizarrement, il se sent un peu ému par ce décor, tandis qu’il répond à mi-voix :

-C’est… très joli.

Il ose à peine s’aventurer dans la pièce, comme s’il craignait de salir quelque chose par sa présence, et c’est du bout des fesses qu’il s’installe dans un des fauteuils en attendant Robin qui rassemble ses affaires. Les yeux toujours perdus sur le plafond décoré, il répond distraitement :

-Alors si, aussi étrange que ça puisse te paraître, j’ai une seconde brosse à dents. J’aime bien avoir quelques trucs d’avance, on sait jamais. Gouverner, c’est prévoir, énonce-t-il sentencieusement.

Ce n’est pas pour rien que Callahan l’appelle, pour rigoler, son Premier ministre, comme l’était Frank Costello pour Lucky Luciano. À une échelle bien plus modeste, c’est effectivement le rôle tenu par Rafael O’Riordan dans le clan ; si bien qu’à force de veiller au grain pour le patron, il a pris le même pli dans sa vie privée, de sorte que son domicile est suffisamment équipé en objets de toutes sortes pour parer à toute éventualité. Des provisions pour plusieurs jours, de la flotte, plusieurs flingues et des munitions, un petit nécessaire de chirurgie de guerre, de quoi se laver ; si un jour on décidait de l’assiéger, on trouverait à qui parler. La précaution est probablement superflue, mais il n’y renoncera pas de sitôt. Quittant du regard le plafond, il regarde Robin qui entasse tout un tas d’affaires dans un minuscule sac, et reprend :


-Demain ? On n’en a pas vraiment parlé, avec le patron, mais je pense que ça posera pas de problème. Il voudra rester avec Eve, lui aussi, et c’est plutôt calme en ce moment. Je lui passerai un coup de fil quand on sera chez moi, comme ça tu verras comment ça marche. Mais il fera pas d’histoire. Il t’aime bien, et puis il nous surveille comme le lait sur le feu, une vraie mère poule, c’est infernal.

Il ne charrie qu’à moitié en disant cela. La curiosité du patron a quelque chose de presque paternel et Rafa, quoi qu’il en dise, se sent flatté de l’intérêt que Callahan lui porte. Il faut bien râler un peu, ne serait-ce que pour le principe, mais l’indifférence le vexerait bien plus que les interrogatoires en bonne et due forme qu’il subit régulièrement. C’est parce que je t’aime bien, gamin, grogne à chaque fois le patron en lui tapant dans le dos, pour désamorcer ses protestations. Tu ferais pareil avec tes frangins, pas vrai ?

Si, c’est vrai. Rafa a un instant de mélancolie en repensant aux trois mômes qui lui servaient de frères, jadis. Dire qu’il ne les reconnaîtrait même pas s’ils s’avisaient de venir boire un coup au Cohan. Curieux, qu’il pense à eux à cet instant précis. Ce doit être à cause de la tendresse avec laquelle Robin a évoqué son propre frère, et qui fait contraste avec l’espèce d’amertume de Rafa. Que sont-ils devenus, ces trois-là ? Des prolos, à n’en pas douter, des pue-la-sueur, surtout une fois que leur aîné n’a plus été là pour leur montrer le mauvais exemple. Grand bien leur fasse, après tout. Il a toujours mis son adresse sur la carte qu’il envoie chaque année à sa mère pour lui souhaiter la bonne année ; et s’il n’a pas cherché à les retrouver, eux non plus n’ont pas mis à profit cette information, ne serait-ce que pour lui répondre. Robin s’avance vers lui juste à temps pour couper court à ces réflexions saumâtres.


-On peut y aller ? Voyons, je suppose qu’on doit ressortir pour transplaner, c’est ça ?

Cinq minutes plus tard, ils marchent à nouveau dans les rues enneigées du village, quand Rafa s’inquiète d’un coup :

-Ça va te sembler très vide, chez moi, non ? C’est pas du tout pareil que chez toi. Tu veux pas rester là, sûr, pas de regrets ?




Dernière édition par Rafael O'Riordan le Jeu 1 Juin - 14:19, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeVen 7 Avr - 11:56

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayRobin se doutait-elle que Rafa serait mal à l’aise en venant chez elle ? Pas vraiment. Ce n’est pas le genre de choses auxquelles elle pense. Ce n’est pas par indifférence envers les autres mais bien parce qu’elle-même ayant toujours été immergée dans un monde magique, elle en oublie que ce n’est pas naturel. Pour elle, si elle trouve le monde moldu exotique et intéressant, ce n’est tout de même pas chez elle pour autant. Or, dès qu’elle remet les pieds dans le monde sorcier, elle a l’impression d’enfiler une paire de chaussettes confortables qu’il faudra tout de même repriser à un moment. Dans sa tête, Rafa reste un sorcier. Un sorcier qui n’assume pas mais un sorcier quand même.

En le faisant venir chez elle, la jeune femme lui offre une part de son intimité et de sa vie familiale. Quelque chose qu’elle n’a jamais fait avec personne d’autres, même pas Hawthorn qui est personna non grata chez elle depuis la mort de son père. Une fois Myrte laissé à son repas, c’est le tour de l’étage et l’angoisse prend un peu la jeune femme à l’idée de lui montrer sa chambre. Et s’il trouvait ça ridicule, songe-t-elle ? Après tout, sa chambre ressemble, à quelques détails près, à celle qu’elle avait quand elle était enfant.

Un compliment, il suffit de ça pour voir le sourire de Robin revenir sur son visage. Elle n’est pas difficile après tout et l’approbation de son compagnon compte beaucoup pour elle, même pour des choses aussi anodines.

- Oh vraiment, déclare-t-elle avec un plaisir évident. Je pensais que tu trouverais ça trop … Tu sais…

Elle ne finit pas sa phrase, amusée par le regard de Rafa qui se perd dans le plafond magique. Quelques lucioles enchantées sont de sortie et entre les feuilles, on aperçoit quelques points qui virevoltent, amenant un peu de lumière.

- Ah bon ? Dans ce cas, tu ne m’en voudras pas si je te la pique ?, s’amuse-t-elle.

La question cache en réalité autre chose. Après tout, si elle a sa brosse à dent attitrée , est-ce que ça ne veut pas dire qu’elle sera régulièrement chez lui ? C’est une forme d’engagement un peu étrange pour un homme qui fuyait, jusqu'à il y a peu, l’idée du couple comme la peste. Pourtant, lorsque l’on connaît Rafael, on sait qu’il n’est pas du genre à revenir sur ses engagements. Si bien que Robin se dit qu’à moins qu’il ne tienne réellement à sa brosse à dent de secours, la réponse risque d’être oui.

Occupée comme elle est à retrouver son pyjama, la jeune femme se tait, laissant à Rafa tout le loisir d’examiner sa chambre. Dans son désordre, elle met la main sur une robe de nuit et, brièvement, elle frissonne en se rappelant celle qu’elle portait lorsqu’elle est allée à la mer avec Hawthorn. Elle n’a pas su garder le vêtement, ça lui rappelait de trop mauvais souvenirs. D’un geste presque rageur, elle roule le vêtement en boule et le rejette dans un coin de la pièce, fouillant de nouveau ses tiroirs pour trouver un pantalon et une chemise de pyjama.

- Une mère poule. Tu n’exagères pas un peu ?

Finn ne lui a pas semblé SI inquisiteur que ça. Néanmoins, ils ne se connaissent pas encore fort bien et peut-être y-a-t-il des choses que la jeune femme ne perçoit pas. Ca ne manque pas de l’amuser et elle en fait part à Rafa :

- C’est amusant l’idée qu’il puisse le surveiller comme le ferait un mère. Je parie que ça n’en finit pas de te faire râler. Toi qui adore qu’on mette le nez dans tes affaires.

C’est un homme discret, il l’était déjà du temps de leur adolescence. La tendance n’a pas eu l’air de changer puisque Robin s’apperçoit qu’il aime leur petite tranquillité et ne demande rien de mieux qu’on les laisse seuls. Pour le moment, ça l’arrange. La soirée chez Callahan fut une réussite mais quoi de mieux que de profiter de Rafa et juste de lui ?

- Ça m'arrangerait pour demain. Je n’aurais probablement pas l’occasion de passer de nouveau une nuit chez toi dans l’immédiat alors autant en profiter.

Cette fois-ci, pas de gêne dans cette façon d’évoquer la chose. La certitude que Rafa a autant envie qu’elle de passer la soirée avec elle est suffisante pour la mettre à l’aise. Contrairement à la première fois où ils ont commencé à se fréquenter, Robin sait désormais où elle met les pieds. Elle n’a plus cette impression constante de “déranger” puisqu’ils se disent désormais tout. Une fois l’ensemble de ses affaires rassemblées, ils ne tardent pas à partir. Il est encore tôt, peut-être vingt heures tout au plus, mais les rues sont toujours vides. La neige a tendance à dissuader même les sorciers de sortir de chez eux et chacun préfère l’observer du coin de la fenêtre, une tasse de thé bien chaude en main.

- Non. C’est simplement différent chez toi. Je ne dis pas que mon intérieur ressemblerait à ça. J’aime les couleurs et je n’ai pas ton sens de l’organisation, c’est évident. Mais, ça te ressemble et ça me suffit. C’est toi qui habite là donc tant que tu t’y sens bien.

Evidemment, Robin étant elle-même, il y a beaucoup de chance pour qu’elle finisse par laisser sa trace dans l’appartement de Rafa. La jeune femme reste néanmoins sincère, l’endroit lui importe peu tant qu’ils sont ensemble.

- Et puis, c’est peut-être mieux qu’on aille chez toi. Mes parents rentrent demain soir, mais ça ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas avancer leur retour. Ça serait vraiment embarrassant s’ils arrivaient pendant qu’on est à la maison. Si un jour je dois te les présenter, je préférerais que ça se fasse de façon moins controversée.

Par bien des aspects, Robin est un produit de son éducation sorcière et donc très traditionaliste. On ne rencontre les parents de l’être aimé que lorsque l’on a l’intention de donner à sa relation un tour plus officiel. Quelque chose qu’elle ne risque pas d’évoquer avec Rafael maintenant tant ça semble improbable. Changeant de sujet, elle demande :

- C’est bon pour toi ? Je vais transplaner pas loin de là où tu as laissé ta voiture. J’ai repéré un coin discret.

Il ne faut pas croire. L’idée de dormir chez Rafa n’est pas venue tout de seule et dès que son compagnon lui a proposé ce dîner chez Finn et Eve, l’idée n’a pas tardé à germer dans son esprit sans trop savoir si elle irait jusqu’à la mettre à excécution. Il suffit d’un instant et les voilà de nouveau à Londres, dans Soho. Avec un sourire, elle commente :

- Tu dois quand même admettre que c’est vraiment pratique ! Viens, dépêchons-nous, je ne me réjouis d’être au chaud.

Heureusement, la maison de Rafa n’est pas fort loin de l’appartement de Finn et vu l’absence de circulation, ils sont rapidement chez le jeune homme. Une fois la porte refermée, Robin laisse tomber sa cape et embrasse Rafa passionnément avant de sortir sa baguette pour allumer un feu ronflant dans la cheminée.

- J’imagine que je fais comme chez moi ?




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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeJeu 13 Avr - 20:23

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa


Rafael n’a pas vraiment prêté attention au geste rageur de Robin lorsqu’elle a envoyé bouler un de ses vêtements, tout occupé qu’il était à contempler le plafond enchanté qui lui rappelle Poudlard. Eût-il remarqué ce geste, d’ailleurs, il n’en aurait probablement pas compris toute la portée ; ce n’est pas plus mal, du reste, puisque cela évite à Robin de se retrouver avec un fauve sanguinaire sur les bras. L’évocation d’Avery lui a toujours plus ou moins fait cet effet, mais depuis qu’il sait comment ce salopard s’est comporté avec Robin, Rafa a encore durci son discours ; désormais, il envisage explicitement de lui monter ses bijoux de famille en pendentif, de la façon la plus artisanale qui soit, au cran d'arrêt, en espérant que le tétanos s’y foute. Mieux vaut pour tout le monde, et surtout pour l’esprit de Noël, qu’il se contente de répondre à la pique de la blonde concernant Callahan :

-Si, si, une mère poule, je maintiens. Vaguement mis en confiance dans cette chambre d’enfant, il explique : En fait je crois qu’il se sent responsable de moi. Un peu comme un grand frère, quoi. Il a toujours été comme ça.

Robin a bien dû se rendre compte que leur relation n’est pas un simple et classique rapport hiérarchique, ne serait-ce que parce qu’ils viennent de fêter Noël chez ce patron, justement. Un jour, peut-être, sans doute, Rafa lui racontera un peu plus en détail comment il s’est retrouvé en travers du chemin de Callahan, et comment il y a récolté trois baffes, une montre en or et le frère aîné qu’il n’a jamais eu. Eve pourrait lui dire dans quel état il était lorsqu’il a ramené un Finn Callahan aux trois quarts morts chez elle, et Liam comment il a veillé sur la convalescence du patron, jour et nuit, dans son fauteuil. Mais elle n’a probablement pas besoin de tout ça pour comprendre l’importance de Callahan dans la vie de son compagnon, et pour savoir qu’elle le rejoint dans la tête du classement, première ex aequo dans les rares - mais solides - affections de Rafa. Ce sont, du point de vue de cette tête de mule d’O’Riordan, des choses qui ne se disent pas, mais qu’une profonde communion d’âme fait comprendre. Et Robin, il en est certain, saisit tout cela, et tous les non-dits de leur toute jeune relation. Il fait des efforts, bien entendu, pour parler davantage (toujours l’influence du patron), mais on ne se refait pas et il y a encore du chemin à parcourir. Ce sera plus facile avec Robin à ses côtés, songe-t-il en se levant lorsqu’elle lui indique qu’elle est prête. Chemin faisant, ils discutent tranquillement, et Rafa se prend à faire des projets pour le lendemain, des projets qui n’incluent ni le travail, ni le Cohan, ni même un Finn Callahan de toute façon trop occupé avec sa propre compagne pour avoir envie de reprendre déjà le collier. Dans un accord tacite, les deux hommes se sont entendus pour se laisser quelques jours ; chacun a du nouveau à digérer, de belles choses toutes neuves à vivre, alors les affaires attendront, sauf déclenchement d’une nouvelle guerre des gangs ou invasion soviétique.

-T’en fais pas, va, je suis à peu près sûr qu’on est tranquilles pour demain. T’as vu comme il est heureux, le futur papa ? Je te garantis qu’il préférera passer sa journée avec Eve plutôt qu’avec moi.

Il y a encore de la lumière chez Callahan, note mentalement Rafa en reprenant la voiture garée au pied de l’immeuble, mais beaucoup moins qu’à leur départ. Ça doit s’être pelotonné sur le canapé, une tasse de thé à la main, avec juste une petite lampe et un gros plaid, un peu le genre de programme que lui-même a en tête pour sa soirée avec Robin. O’Riordan se sent confusément gêné lorsqu’il ouvre la porte de son appartement pour laisser entrer la jeune femme ; après la demeure de Callahan et celle de la famille Hammond, le vide de son propre logement lui saute soudain aux yeux. Robin a eu beau lui assurer que ce n’était pas important, il se sent tout de même mal à l’aise. Cela ne dure guère, heureusement ; le regard rieur de la blonde, le baiser hollywoodien qu’elle lui offre dès leur entrée dissipent rapidement ces nuages.

-Comment ça, comme chez toi ? se récrie Rafa en ôtant son manteau. Tu es chez toi.

C’est l’une de ces rares déclarations, qui revêtent chez lui autant de solennité qu’un serment, et par lesquelles il donne à comprendre à sa compagne le sérieux de ses intentions. Il s’empresse de rejoindre la blonde dans le salon, devant la cheminée, et reprend en présentant ses mains aux flammes :

-Tu t’installes comme tu veux, d’accord ? Regarde dans l’armoire de la chambre, il doit rester de la place pour tes affaires, ça évitera de les laisser dans ton sac.  Ah, bonne idée, le feu, tiens, ça fait du bien. Tu vas vouloir un thé ? Ou autre chose ? Je suppose que tu n’as pas encore faim, vu ce qu’on a mangé ce midi…

Lui, en tout cas, qui a pourtant un solide coup de fourchette, a l’impression qu’il pourrait passer une semaine entière sans rien manger. Dire que le patron craignait qu’ils n’aient pas assez ! Il lui est resté de quoi nourrir une famille nombreuse pendant trois jours. Laissant Robin prendre possession des lieux, Rafa passe à la cuisine pour préparer du thé avant de s’autoriser lui-même à se mettre à l’aise. Point de pyjama, cependant ; il n’entre pas dans ses habitudes d’en porter. Pis encore : il se rend compte seulement à cet instant qu’il n’en possède même pas un, et qu’il n’avait pas pris garde à ce détail ; que va penser Robin de sa tenue de nuit habituelle - caleçon et maillot de corps, rien d’indécent en soi, mais rien de comparable non plus au sage pyjama qu’elle a pris soin d’emporter ?

Le plateau du thé soigneusement déposé sur la table basse, deux gros plaids écossais sortis d’un placard, le feu ronflant dans la cheminée, il ne manque rien pour un agréable moment. Rafa s’installe le premier, offrant sa poitrine et son épaule comme coussins à la jeune femme. Sa main gauche joue machinalement avec les mèches blondes, la droite s’est posée, très naturellement, à plat sur le ventre de Robin. Ce serait l’occasion rêvée de se lancer dans des entreprises déraisonnables, mais une promesse est une promesse et le jeune homme ne se permet pas le moindre geste déplacé. Peu importe l’envie sourde qu’il ne peut ignorer, ce désir à la fois bestial et teinté d’un respect presque religieux, un mélange difficile à décrire. Tu ne résisteras pas toujours, lui souffle une petite voix brûlante à l’oreille.

Une promesse est une promesse, rétorque-t-il en silence, non sans crisper légèrement la main qui repose sur le ventre de sa compagne.



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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMar 16 Mai - 23:00

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayVillanelle, avec un certain mépris, dirait que Robin est une femme simple. Ça sonnerait probablement comme une insulte dans sa bouche mais la Poufsouffle voit ça comme un compliment. Il faut peu de choses pour la rendre heureuse. D’un naturel ouvert et chaleureux, on lui a appris à s’émerveiller de tout. Les petits riens la comblent de bonheur. Il suffit de voir le contentement qu’elle épprouve à marcher main dans la main au côté de Rafael en quittant Ipswich. Ce sont ces petits moments, fait de petits riens, passé à planifier le quotidien qui sont les plus doux. Il y a quelque chose de merveilleux rien qu’à l’idée de pouvoir faire des plans ensembles. Pouvoir prévoir les lendemains et faire comme si les obstacles n’existaient pas. Pourtant ils sont là, Robin n’est pas stupide et sait qu’il y a des réalités auxquelles ils ne pourront pas éternellement échapper. Rafael doit en avoir conscience autant qu’elle. Néanmoins, d’un commun accord, ils ont cette volontée d’essayer de faire marcher leur histoire. Et c’est ce qui continue de l’emmerveiller.

On se lasse rarement du bonheur, songe-t-elle alors qu’ils discutent sur le chemin du retour. Chez Rafa, l’ambiance change radicalement. Il est vrai que par rapport à chez elle, l’appartemment est un peu vide, c’est difficile de le nier. Son compagnon n’est pas homme à s’encombrer de mobiliers et bibelots inutiles, qu’importe, ils sont ensembles. C’est tout ce qui compte, en témoigne le baiser qu’ils échangent sitôt la porte renfermée. Si la journée en compagnie de Finn et Eve a été agréable, impossible, pour un jeune couple, de ne pas préférer un moment à deux. Par habitude Robin se dit qu’elle se mettrait bien à l’aise. Il n’y a, chez elle, aucune affectation inutile et l’idée qu’il lui faudrait rester en tenue de ville pour continuer à plaire à son compagnon ne l’effleure même pas. Avec beaucoup de naturel, la juriste songe simplement qu’ils seront plus à l’aise avec des vêtements d’intérieur.

Rafa, lui, prend les choses au pied de la lettre et la sincérité avec laquelle il s’écrie qu’elle est chez elle la surprend et la touche. La voilà en train de rougir, un peu surprise et sans savoir très bien quoi dire. Soudainement tout ça devient très sérieux, un peu comme s’ils s'installaient ensemble en quelque sorte. Présentant son visage aux flammes pour ne pas qu’il voit son embarras, elle répond :

- Je ne vais pas fouiller tes affaires, Rafa

Dotée d’une imagination bien trop débordante pour son propre bien, la voilà déjà en train de s’imaginer en train de fouiller les tiroirs de la commode et de tomber sur les sous-vêtements du jeune homme. Non, décidément, tout ça lui semble un peu trop rapide pour une première nuit ensemble. D’un autre côté, est-ce que ce n’est pas ridicule de se sentir gêné à l’idée de tomber sur ses sous-vêtements ? Tu dors chez lui, idiote. Tu t’attendais à le voir comment ce soir ? En pantalon et chemise dans le lit ? Etrangement, ça ne lui avait même pas traversé l’esprit. De quoi se sentir un peu bête si bien qu’elle répond un peu distraitement à ses propositions de nourritures supplémentaires :

- Hmm ? Un thé, oui, ça sera parfait. J’ai trop mangé. Tu m'avais prévenue, mais c'est vraiment vrai, Finn n’a aucun sens de la mesure.

Une critique qui provoquerait un torrent de protestation de la part de l’intéressé. Heureusement pour eux, la mère poule est restée à Soho avec Eve qu’il peut couver de toutes ses attentions. Robin de son côté se dirige avec son petit sac vers la chambre et regarde autour d’elle sans trop savoir quoi faire de prime abord. Elle ne se voit pas ouvrir les tiroirs. Pas comme ça, pas tout de suite. Après avoir passé quelques minutes assise sur le lit sans rien faire, elle se décide à enlever sa longue jupe, son pull et ses boucles d’oreilles mais garde le collier que Rafa lui a offert. C’est au moment de sortir son pyjama que la jeune femme se demande s’il ne va pas la trouver ridicule. Aurait-elle dû choisir quelque chose de moins décontracté et de plus suggestif ? Agacée par ses réflexions, elle se morigène tout en enfilant le pyjama parme qu’elle a pris avec elle. Ca ne lui ressemble pas d’être aussi peu sûre d’elle. Ça n'a jamais été son style de jouer les femmes fatales et ce n’est pas maintenant qu’elle va prétendre, même pour O’Riordan qui, d’ailleurs, ne lui a jamais rien demandé.  

Une fois revenue dans le salon, elle pose son petit sac à côté du divan et pose sa baguette, qui ne la quitte jamais, sur l’accoudoir puis s’enfuit sous un plaid au côté de Rafa. En fond, le feu et la radio qui diffuse des chants de Noël. Une ambiance cozy qui correspond bien à l’idée que Robin se fait de l’esprit de Noël mais qu’elle n’imaginait pas vraiment Rafa apprécier. Loin de se douter des affres que souffre son compagnon, elle l’embrasse dans le creux du cou tandis qu’une de ses mains joue avec ses cheveux.

- Je suis curieuse, à quoi ressemblait tes Noël quand tu étais enfant ? J’ai du mal à t’imaginer comme un grand féru des fêtes de fin d’année. J’imagine que tu ne restais pas à Poudlard plus longtemps que nécessaire et sûrement pas pour les fêtes.


Elle-même n’a jamais passé Noël autre part que chez elle. Bien sûr, elle est déjà revenue quelques jours en avance pour profiter de l’ambiance du château avant le retour des cours mais elle a toujours passé les fêtes auprès de sa famille. Pourtant, les rares personnes ayant déjà passé Noël au château lui ont toujours dit que c’était un moment magique qu’ils ne regrettaient pas d’avoir partagé. De son côté, nul doute que le charme des décorations et de l’esprit de Noël était perdu pour cet adolescent un peu allergique à ses propres pouvoirs qu’était O’Riordan. De son côté, ça l’attriste toujours un peu. Le monde sorcier n’est pas sans défaut, loin de là, néanmoins pour les corriger et s’assurer que d’autres ne subissent pas les mêmes discriminations il faut en faire partie et pousser aux changements de moeurs et de comportements. C’est comme ça que l’on peut s’assurer que des évènements comme l’agression de son amie Joan ne se reproduiront plus.

- Tu sais, je pensais à ça mais je comprends que tu sois parti, … du monde sorcier je veux dire. J’espère juste que tu sauras faire avec moi. J’aurais toujours les pieds dedans, même si j’apprécie beaucoup ton monde à toi. Je suis sûre qu’avec un peu d’entrainement, je pourrais presque faire semblant d’être d’ici, conclut-elle avec un clin d'œil.

Il lui faudra probablement plus qu’un peu d'entraînement. Robin est désespérement gaffeuse et il y a des habitudes qu’elle aura bien du mal à perdre mais elle est pleine de bonne volonté, de curiosité et de bienveillance c’est en partie ce qui fait son charme si bien qu’on lui pardonne facilement ce qui passe pour un peu d’excentricité.

Un baiser plus tard, elle finit par remarquer cette petite tension chez son compagnon. Pas un malaise mais peut-être une envie mal dissimulée ou en tout cas bien contenue. Un peu nerveuse mais moins que prévu puisqu’elle ne doute pas une seule seconde que Rafa tiendra sa promesse, elle propose pour détendre un peu les choses :

- Tiens, tu te souviens quand tu me disais que tu étais probablement meilleur tacticien que moi ? J’ai pris mon jeu d'échecs en passant chez moi. Ça te dit une petite partie ? On va voir si tu arrives à ne pas faire décapiter ton roi.

Son sac dans les mains, elle sort la petite boite et déjà, on entend à l’intérieur les pièces s’agiter, pressées d’en découdre.

- Le gagnant obtient un gage ?
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeJeu 25 Mai - 22:11

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa

Dehors, Rafael le voit par un interstice du rideau qui donne droit sur un des réverbères de l’impasse, la neige s’est remise à tomber dru. Un instant, guère plus d’un instant, il lui vient des idées de promenade sous les flocons, de glissades dans les allées d’un parc, de chocolat chaud dans un pub anonyme. Il repousse rapidement ces vaines pensées : n’est-on pas bien, là, blottis l’un contre l’autre devant un feu ronflant, avec du thé, des plaids et l’estomac de toute façon trop lourd pour envisager le moindre pas dehors ? La neige sera toujours là demain, et alors il sera temps d’en profiter ; pour le moment, l’heure est à cet inhabituel farniente et à cette non moins inhabituelle tendresse. Le pauvre canapé râpé de Rafa ne doit pas en croire ses yeux. Robin est la première femme - hormis Eve et Mrs O’Hara - admise à y poser ses fesses ; méfiant par principe, ou pas hygiène de vie,, O’Riordan ne ramène jamais ses conquêtes chez lui. Faut-il que la blonde soit aux antipodes de ces filles-là ! Et le gangster en donne une nouvelle preuve en se laissant aller à évoquer ses Noëls d’enfant, un sujet qu’il ne tient pourtant pas particulièrement à aborder :

-Quand j’étais gosse ? Oh… Effectivement, j’ai jamais passé Noël à l’école.

Il a encore du mal à dire Poudlard, sans vraiment savoir pourquoi.

-Je préférais rentrer. Pourtant, c’était pas beaucoup plus marrant chez moi, tu sais. On n’avait pas beaucoup d’argent, alors c’était pas la grande fête, Noël. Avec juste le salaire de mon beau-père, on avait tout juste de quoi faire un meilleur repas que d’habitude, et puis comme cadeaux, avec mes frères, on avait toujours la même chose. Une barre de chocolat et une clémentine. Mais on était contents avec ça, et puis aucun de nos potes n’avait davantage, c’était normal, en somme. Le truc chiant, c’était la messe de minuit.

Robin le regarde avec des yeux ronds, et il se mord les lèvres, redoutant d’avoir à expliquer de quoi il s’agit.

-T’as entendu parler des religions des moldus ? Ben pour les chrétiens, Noël, c’est la naissance de Jésus. Le fils de Dieu, précise–t-il comme s’il essayait de situer un cousin éloigné. Tu y es ? Bref, ma mère était très croyante…

Il tend son bras libre, avec précaution, pour prendre sa tasse de thé, et reprend d’un air songeur, sans se rendre compte qu’il trahit, par cette phrase, sa rupture totale avec sa famille :

-Enfin, elle doit l’être encore… Alors du coup, on se cognait la messe de minuit. Impossible d’y couper, à moins d’avoir une grippe carabinée ou de gerber tripes et boyaux, se marre-t-il.

Très sérieuse, trop sérieuse, Robin revient sur son départ du monde sorcier, assurant qu’elle le comprend d’avoir coupé les ponts. Il n’est pas difficile de saisir son inquiétude ; elle appartient à ce monde, après tout, alors comment ne pas craindre que Rafa la fuie aussi ? Incapable de parler, il se contente d’adresser un sourire, peut-être un peu plus triste que prévu, à la blonde, pour la remercier d’avoir prononcé ces mots. À l’écouter, il se dit qu’elle a peut-être raison quand elle dit que tous les sorciers ne sont pas des salopards. Peu désireux d'approfondir le sujet, le jeune homme pose un baiser sur le lobe de l’oreille de sa compagne, avant de murmurer :


-Je parie que tu n’arriverais pas à passer dix minutes avant de sortir une énormité sorcière du genre “par Merlin” ou “tel maître, tel niffleur”.

Leur chance, c’est que les gens du quartier, ces chers vieux moldus, n’ont pas la moindre idée de ce que signifient ces propos. Rafa a tendance à s’en remettre à leur ignorance beaucoup plus qu’aux facultés de camouflage de Robin - et de toute façon, ses gaffes le font rire, parce que c’est Robin, et que rien de ce qu’elle fait ou dit ne peut être autre chose que charmant, et que… Hé, doucement, bonhomme. T’es même plus mordu, là, t’es croqué, dévoré, digéré. Rebranche un peu ton cerveau au lieu de la regarder avec cet air béat. Tu vas en avoir besoin, de ta cervelle, pour la partie d’échecs qu’elle te propose.

-J’ai dit ça, moi ? Hmm… ouais, remarque, ça me ressemble bien.

La fausse modestie, ce n’est pas son truc, et il se sait plutôt bon aux échecs. C’est à Poudlard qu’il a appris à jouer, et ensuite, il a eu l’honneur de figurer parmi les adversaires réguliers de Tony Montenza, l’oncle du patron. Un privilège, puisque le vieux chef de clan, joueur redoutable, tenait à affronter des gars capables de lui résister. Gagner en dix coups, ça ne l’intéressait pas. Gagner parce qu’on le laissait gagner, encore moins. Montenza aimait passer des heures entières à son échiquier, méditant bien plus que ses coups durant ces longs moments de silence. Rafa a depuis longtemps oublié le compte exact, mais il lui est arrivé de mettre le grand patron échec et mat, et pas qu’une fois. Quatre fois, cinq peut-être. Et il a perdu vingt, trente, cent fois, mais en vendant chèrement sa peau.

-Par contre… c’est dommage, on était bien, là, grogne Rafa, sans se rendre compte que l’avantage de la version sorcière est la grande autonomie des pièces, qui dispense les joueurs de devoir les manoeuvrer réellement.

Robin sourit, sans quitter la position confortable qu’elle occupe contre lui. Il réalise rapidement qu’il n’y aura pas besoin de bouger, à sa grande joie. L’échiquier ne demande qu’à flotter en l’air devant eux, et les pièces, il s’en souvient soudain, obéissent à la voix - et parfois contestent les directives qu’on leur donne. Quoi qu’il en soit, il ne sera pas nécessaire de rompre ce contact si intime avec la blonde et cette tension presque insupportable, curieux mélange de douleur et de volupté. Amusé par la dernière suggestion de Robin, Rafael se marre :

-Un gage ? Je serais curieux de voir quel genre de gage tu pourrais me donner. Je serais capable de te laisser gagner exprès, juste pour voir. Allez, pari tenu !


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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeVen 26 Mai - 17:49

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayContrairement à ce que l’on pourrait croire, il n’y a aucune pitié chez Robin quand elle écoute Rafael lui expliquer que Noël n’était pas la meilleure période de l’année pour lui. Ça l'attriste, les fêtes de fin d’année sont une période qui la met en joie. Instinctivement, elle a envie d’en partager avec lui l’esprit qui envahit cette brève période finalement un peu magique. La jeune femme apprécie l’occasion que donne ces fêtes de créer un moment hors du temps; un peu comme celui qu’ils sont en train de vivre maintenant. C’est une excuse pour rassembler les gens que l’on aime, échanger des présents, faire un bon repas et mettre sa vie en pause l’espace de ces quelques jours où l’on peut juste se contenter de rendre heureux les gens que l’on aime. Pour elle, Noël, c’est ça, une excuse au bonheur. Evidemment, c’est idéaliste, ça ne marche que dans les familles où l’on s’entend bien et où chacun partage cette envie du don de soi.

- Ça a dû te changer cette année. De ce que j’ai compris, c’était un peu exceptionnel cette petite sauterie à quatre. A cinq l’an prochain alors ! C’était mignon, Finn avait l’air fier comme un paon et paniqué en même temps.

Probablement une bonne description de l’état d’esprit du mafieux en ce moment qui doit osciller entre tout un tas de sentiments contradictoires. Aussi intéressant que ça soit, Callahan et sa compagne sortent rapidement de l’esprit de la jeune femme alors qu’elle se concentre sur les explications de Rafael. Celles-ci lui tirent un haussement de sourcil interrogateur. Dieu ? Jésus ? Les religions ? Quand il a fallu choisir ses options à Poudlard, Robin a préféré l’Etude des Créatures Magiques à celle des Moldus si bien qu’elle n’a qu’une très vague idée de ce dont son compagnon veut parler.

- C’est un peu obscur, je ne te le cache pas. Mais je crois me souvenir qu’on m’a parlé de la notion de Dieu. Un peu comme un sorcier supérieur c’est ça ? Grindelwald a essayé, ça n’a pas donné grand chose de bien par chez nous.

Sa perplexité ne fait que grandir quand on lui explique le principe de la messe et elle secoue la tête un peu incrédule :

- Merlin que ça devait être barbant ! Pas que je veuille juger ta maman, rougit-elle un peu gênée puisqu’elle serait mal avisée de juger la génitrice de Rafa sans l’avoir rencontré, mais ça semble une bien drôle d’idée de passer sa soirée de Noël à faire ça.

Cela dit, elle le voit d’ici, haut comme trois pommes en compagnie de ses frères à chercher des excuses pour ne pas assister à une cérémonie qu’il juge barbant. C’est bien Rafa ça ! Il ne s’encombre pas de faux semblant. Un trait de caractère que la jeune femme apprécie particulièrement. Au moins, avec lui, on sait toujours où on se situe.

- J’espère que tu auras apprécié le changement de programme alors, je vais peut-être même décorer ton appartement l’an prochain histoire d’être dans le thème. Il paraît que je suis chez moi, le taquine-t-elle.

En réalité, elle a surtout envie qu’il soit heureux. Sans pouvoir vraiment expliquer pourquoi, elle se rend compte qu’elle serait malheureuse de ne pas le savoir serein et épanoui si bien que son bonheur à elle passe en quelque sorte également par le sien. Pendant un moment, elle se demande réellement s’il peut être heureux avec elle. Ce n’est pas dans ses habitudes d’être aussi peu sûre d’elle. C’est même un peu ridicule mais la peur vient par vague. Elle se souvient de la façon dont ils se sont séparés et même si elle en comprend désormais les raisons, Robin ne peut pas s’empêcher de penser qu’un jour, peut-être Rafa voudra quelqu’un de plus “normal” selon ses propres critères. Heureusement, ça ne semble pas être à l’ordre du jour. Tout en se collant un peu contre Rafa ; ils ne sont jamais assez proches de son point de vue, elle rit de l’image qu’il se fait d’elle.

- Homme de peu de foi ! On verra bien ça, déclare-t-elle bien décidée à relever le défi.

Rapidement, la jeune femme propose une activité pour les occuper, s’amusant de Rafa qui proteste déjà à l’idée qu’elle s’éloigne de lui.

- Oh ne te tracasse pas, j’avais l’intention de rester coller contre toi. Regarde.

D’un sort, elle fait léviter le plateau à leur hauteur. C’est un ancien jeu, déjà vieilli par le temps, celui auquel elle jouait enfant. Les pièces sont habituées à elle, sa sœur ainsi que, autrefois, son frère. Voilà longtemps qu’elle ne les a pas sorties pour une partie. Un des fou lui fait d’ailleurs savoir :

- Regardez ça les gars, madame se décide à nous dire bonjour. Est-ce que tu fais encore jouer au moins ?

Loin de se formaliser des commentaires de ses pièces, la jeune femme prend les pions blancs tout en installant les noirs à l’intention de Rafa.

- Ah non, pas de triche. Si je gagne, c’est à la loyale où je serais terrible, s’amuse-t-elle. Hmm, ça devrait être bon, je prends les blancs d’habitude. Ça ne te dérange pas d’avoir les noirs ? Ne fait pas attention, ils ont mauvais caractère. Le jeu appartenait à ma grand-mère et elle était apparemment très bonne joueuse parce qu’ils ont passés notre enfance à dire qu’on était pas à la hauteur.
- Et on avait raison, renchérit le roi noir à qui on avait rien demande. Le nombre de décapitations qu’on aurait pu éviter ! D’ailleurs, qui c’est lui ?
- Lui ?, répond-elle avec un regard tendre. Lui c’est celui que j’aime alors on est coopératif !

La partie commence et Rafa n’a pas menti, il est très bon joueur. La jeune femme n’est pas en reste, elle a toujours aimé les échecs et a de la pratique. Si elle n’était pas si concentrée sur la partie, elle s'amuserait peut-être de voir que le jeune homme utilise ses pouvoirs sans même s’en apercevoir. Néanmoins, elle n’était pas joueuse de Quidditch pour rien et son esprit de compétition n’hésite pas à reprendre le dessus, quitte à être un peu mauvaise joueuse pour l’occasion. Alors qu’une pièce est en train de contester la stratégie de l’irlandais, elle s’amuse à l’embrasser dans le cou pour le distraire ou à glisser ses mains sous son pull pour le chatouiller, curieuse de voir s’il arrivera à rester concentré pour autant.
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeLun 29 Mai - 21:26

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa

Rien de plus sérieux que les échecs, comme se plaisait à le répéter Tony Montenza. C’est chez les sorciers, bien loin de la Californie, que Rafael a appris à jouer. Lassé de devoir sans cesse regarder par-dessus son épaule, il avait pris l’habitude de se passer l’essentiel de son temps libre dans la salle commune de Poufsouffle ; dans ce havre, où aucune mauvaise rencontre n’était à craindre, il fallait bien s’occuper, et un petit groupe de joueurs passionnés l’a accueilli, avec toute la bienveillance propre à leur maison. Rafa a commencé à jouer sans grande conviction, uniquement pour passer le temps ; et puis, comme il ne joue pas pour perdre, quel que soit le jeu (ses partenaires de poker peuvent en témoigner) il est devenu l’un des plus acharnés. Bien avant d’avoir rencontré Tony Montenza, il a appris à apprécier, comme le vieux chef de clan, les longs moments de silence offerts par ce jeu, durant lesquels personne n’ose déranger les deux adversaires, et qui permettent de réfléchir à son aise. L’oncle de Callahan devait d’ailleurs lui avouer, à l’issue d’une de leurs rencontres, qu’il passait une bonne moitié de ses parties à penser à bien d’autres choses qu’au coup à jouer, et que ses affaires les plus juteuses avaient été mises au point devant un échiquier.

La partie contre Robin est la première que Rafa dispute depuis des années, a fortiori avec des pièces magiques, qui ne cessent de donner leur avis. Il a un sourire attendri quand Robin le présente comme “celui qu’elle aime”, mais très vite, l’esprit de compétition reprend le dessus, et il vanne :


-T’en fais pas, je blague, je comptais pas te laisser gagner. Je suis trop mauvais perdant. Même contre toi.

Les réflexes reviennent vite, il faut croire. Sans même s’en rendre compte, Rafa se remet à manoeuvrer ses pièces à distance, comme autrefois. Absorbé par le jeu, il ne réalise pas vraiment ce que cela signifie ; si on venait lui dire qu’il pratique la magie, il rétorquerait qu’avec sa baguette rangée dans le tiroir de sa table de nuit, c’est impossible, et qu’il n’a de toute façon plus fait de magie depuis…

-Tu ne vas quand même pas m’envoyer là-bas ? geint l'une de ses tours. Regarde son cavalier, il m’attend !

Pas le choix, pourtant, songe Rafa qui essaie malgré tout de trouver une autre possibilité, pour essayer de sauver sa tour. Sentant une faiblesse, la pièce continue de récriminer, et c’est l’instant précis que choisit Robin pour se lancer dans une offensive absolument pas académique, à grand renfort de chatouilles. On a beau ne pas être spécialement chatouilleux, il y a des moments où on est obligé de réagir. Sentir les mains de Robin contre sa peau nue fait à Rafael l’effet d’un supplice chinois. Tu ne dois pas céder, se répète-t-il. Parce que là, sa seule envie est d’envoyer quimper l’échiquier et de proposer à la jeune femme un tout autre jeu - mais il a promis. Tant bien que mal, dans son fou rire, il ordonne un mouvement à sa tour et, d’une voix chevrotante, lance :

-Echec.

Voyant que la partie se poursuit, Robin cesse ses chatouilles, et Rafa profite du calme retrouvé pour déclarer ;

-A la loyale, hmm ? Dire que je te croyais sortie de Poufsouffle… C’est digne d’une Serpentard, ce que tu viens de faire, et d’une bien garce, encore !

À son tour de troubler la concentration de la jeune femme. Tandis qu’elle réfléchit à la meilleure façon de déjouer le piège qu’il lui a tendu, le voilà qui se penche pour murmurer à son oreille, après un baiser appuyé sur le lobe :

-Tu crois pas que j’ai déjà assez de mal à garder mes facultés avec la plus jolie femme du monde collée à moi ?

Qu’elle bouge de quelques centimètres seulement, et elle aura la preuve qu’il ne ment pas. Une preuve qu’il essaie, tant bien que mal, de garder secrète, mais qui refuse de s’avouer vaincue tandis qu’ils reprennent, en apparence, le fil de la partie. Il lui rendrait bien la politesse avec quelques chatouilles, s’il ne craignait pas qu’un nouveau contact ne mette en péril la parole donnée. Le patron l’inciterait probablement à ne pas laisser passer l’occasion, mais Rafa estime que ce serait indigne. Robin lui fait confiance, et même si elle joue un peu avec lui, ça ne l’autorise pas à revenir sur leur accord. Néanmoins, presque de sa propre volonté, sa main s’est aventurée sous le haut de pyjama de Robin, juste pour le frisson de ce contact. Rien de répréhensible ; au lieu de monter ou de descendre inconsidérément, elle s’est posée à plat, sur le ventre de la jeune femme, à l’endroit précis où elle se trouvait l’instant d’avant - mais sous le tissu, et non plus dessus. Peau contre peau, le jeune homme sent chaque nuance de la respiration de sa compagne, chaque minuscule tremblement. Comme elle semble fébrile, malgré sa mine sérieuse ! Un instant, il se demande si lui-même a la même peine à sauver les apparences, ou si chaque fibre de son corps le trahit. Un instant qui suffit à lui faire perdre le fil de la partie. Quelque chose bouge sur l’échiquier, une pièce noire roule, mais il ne comprend pas tout de suite. Les protestations de ses pièces le tirent de sa torpeur et il lâche, sur le ton d’un homme qui se réveille en sursaut :

-Comment ? Echec ?


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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMar 30 Mai - 0:31

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayVoilà longtemps que Robin n’a plus eu un adversaire digne de ce nom aux échecs. C’est un jeu qu’elle affectionne particulièrement. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, elle n’y est pas mauvaise et son étourderie habituelle s’efface au profit d’une concentration qu’elle ne montre généralement que dans les sujets où elle sait qu’il lui faut être sérieuse. Avec un esprit de compétition qui peut égaler celui de son compagnon, ils font une belle paire. Néanmoins difficile d’être concentrée quand c’est Rafa a ses côtés. Quoique son esprit soit absorbé par le jeu, elle n’oublie pas la présence du corps chaud à côté du sien et de cette main sagement posée sur son ventre.

Pas aussi innocente qu’elle en a l’air, Robbie comprend la tension que son compagnon éprouve et il y a cette atmosphère presque tendue qui pourrait dériver en autre chose si elle en donnait le signal. Est-elle prête ? Aucune idée. En a-t-elle envie ? Très certainement mais la peur reste dans un coin de son esprit tel un diablotin maléfique venant parfois gâcher le moment.

La partie s’engage et Rafa n’a pas menti, il n’a pas l’intention de la laisser gagner facilement. Qu’importe, Robin peut être mauvaise joueuse aussi si elle le veut et l’occasion de distraire son compagnon de façon déloyale est trop tentante en particulier quand ça lui donne une excuse pour passer ses mains là où elle n’aurait pas osé d’habitude.

C’est probablement ridicule mais Robin se sent plus à l’aise de le faire sous le couvert du jeu que en toute connaissance de cause. Un peu comme si elle cherchait à tester son ancien camarade. Un test un peu inutile si elle connaissait la teneur des pensées d’O’Riordan. Sans se douter du self control que la situation lui demande, elle se concentre de nouveau sur la partie sur la demande pressante de ses pièces qui n’ont que faire de leur petits jeux de séduction.

Pourtant en bonne position, Rafa n’a pas hésité à la mettre en échec ce qui provoque un vent de protestation de la part de son roi, pas ravi à l’idée de perdre encore une fois sa tête.

- On a pas idée de s’embrasser pendant une partie. C’est un jeu sérieux mademoiselle, c’est ma tête que je joue moi !

Sans l’écouter Robin s’amuse des faux reproches de Rafa :

- C’est toi qui m’a appris ça, quand on veut gagner il faut taper où ça fait mal. Je ne fais qu’appliquer tes conseils. Il faut croire que tu es un peu Serpentard aussi quand il s'agit de compétition, conclut-elle d’un sourire mutin.

Sa reine lui intime le silence

- Tais-toi avec tes jérémiades, tu vois bien qu’elle réfléchit. Il n’a pas encore gagné, je vois plusieurs possibilités pour s’en sortir.

Les noirs protestent, provoquant une certaine animation sur le plateau. La jeune femme ne les écoute pas. Il lui faut toute sa concentration pour essayer d’oublier cette main sagement posée sous son pyjama alors qu’elle examine le plateau. Elle sent son estomac s’agiter et des papillons d’anticipation et non pas d’angoisse l'accompagnent alors qu’elle essaie de trouver un moyen de se sortir de cet échec. Pour peu, elle en oublierait presque de respirer.

- Flatteur, tu n’en penses pas un mot
, ronronne-t-elle presque avec plaisir. Si tu crois que ça va m’inciter à te laisser gagner pour autant tu te trompes. Je compte bien avoir mon gage.

Sans pouvoir s’empêcher de faire la comparaison, elle songe à tout ce que ce contact à d’agréable comparé aux mains oppressantes d’Avery. Si elle éprouve une appréhension, elle n’est pas mauvaise pour autant. Finalement, c’est son fou qui finit par bouger, Lui permettant de murmure avec amusement :

- Echec

Bientôt, elle aura gagné la partie, elle en est persuadée. Ses coups suivants, son jeu est plus agressif tant elle veut gagner. Pressée de finir la partie, elle balaie les pions de son adversaire jusqu’à pouvoir déclarer triomphalement :

- Echec et mat, mon amour. Je t’avais dis que je gagnerai. Maintenant, tu me dois un gage.

Loin de garder cette faveur pour plus tard, la jeune femme sait exactement ce qu’elle veut. Préférant ne pas y réfléchir pour ne pas laisser la vision de sa première expérience lui revenir en tête et l’empêcher de franchir le pas qu’elle tient tant à passer, elle repousse la couverture qui les recouvre et se juche sur les genoux de Rafa. Ses lèvres se hurtent aux siennes dans une embrassade qui n’a plus grand chose de sage. S’écartant, le souffle court, elle prend son courage à deux mains pour planter ses grands yeux vert dans les siens et formule sa demande :

- Déshabille-moi.

De son côté, ses mains s’affairent de nouveau sous les vêtements de son compagnon et à la suite d’un nouveau baiser, elle murmure d’une voix rendue rauque par l’envie contenue :

- J’ai très envie que tu le fasses.

L’angoisse est toujours présente, la peur aussi mais elles se font petites face à l’envie de la jeune femme. Du reste, Rafa ne peut pas s’y tromper, la demande est explicite et cette fois-ci, Robin est sûre de ce dont elle a envie.
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMar 30 Mai - 12:29

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa

Dès l’instant où Robin l’a mis à son tour en échec, Rafa a su que c’était perdu. Pas parce qu’elle est revenue au statu quo ; il est très possible de se tirer d’un mauvais pas, mais à condition d’avoir su maintenir toute sa concentration. Et c’est précisément là que le bât blesse : en voyant rouler sa pièce hors du plateau, Rafa a compris qu’il avait laissé vagabonder son esprit. De toute évidence, Robin l’a perçu aussi nettement que lui ; la partie a basculé, même s’il a essayé de s’y remettre, et il ne faut que quelques minutes pour que tombe le verdict : échec et mat. L’un des cavaliers blancs lève son épée pour décapiter le roi noir, sous les hourras de ses coéquipiers, tandis que les pièces blanches restantes se répandent en jérémiades.

-Eh ben, on m’y reprendra à jouer avec une nouvelle tête !
-Plaignez-vous, moi j’ai perdu la mienne, de tête !
-Ca valait bien le coup, toutes ces rodomontades !


Un instant, Rafa parvient à se reprocher de n’avoir pas vu venir le coup final. C’était prévisible, lorsqu’on y réfléchit. Et puis les choses s’emballent, la partie d’échecs lui sort de la tête, tout se  trouble et s’accélère. Même les pièces cessent de commenter la partie, voyant bien que plus personne ne s’intéresse à elles. D’elles-mêmes, elles se rangent dans le coffret, laissant le champ libre aux deux amoureux. Rafael demeure un instant pétrifié, stupéfait de voir Robin prendre de telles initiatives. Il la savait directe, mais de là à la voir s’installer sur ses genoux en réclamant qu’il la déshabille, il y a tout de même un pas. Il lui faut quelques secondes pour se reprendre, et réagir enfin à la demande pressante de sa compagne :


-Sûre ? Dans ce cas… Vos désirs sont des ordres, madame.

Il l’embrasse, ou alors c’est elle qui l’embrasse, ça devient un peu flou, mais c’est bon et c’est tout ce qui compte. Lentement, le jeune homme défait les boutons de la veste de pyjama, les mains un peu tremblantes. Est-ce que ce n’est pas un peu idiot, lorsqu’on a un tableau de chasse aussi fourni que lui ? En tout cas, il lui semble que Robin est la première, la dernière, la seule.

-Toi aussi, déshabille-moi, finit-il par murmurer à son oreille.

Les mains de la jeune femme lui brûlent littéralement la peau, sous la chemise qu’il l’invite à lui retirer. De son côté, il presse un peu le pas pour finir de déboutonner le pyjama, révélant deux petits seins ronds magnifiques qu’il vient courtiser des mains et de la langue. Jamais il n’a connu une telle tension, une anticipation aussi douloureuse. Sous ses caresses, la jeune femme semble réagir favorablement, mais il parvient à se contenir encore un instant pour glisser, ses yeux dans ceux de Robin :


-Je continue ?

Il ne veut pas, surtout pas, la forcer. Il va lui faire oublier Avery, sa brutalité, jusqu’à son existence. Preuve qu’elle veut qu’il continue, elle se soulève un peu pour l’aider à faire glisser le bas du pyjama, juste avant d’envoyer valser sa chemise dans un coin du salon. Elle marque un peu le pas au moment de s’attaquer à son pantalon - une hésitation bien compréhensible, Robin est une jeune fille trop sérieuse pour faire ça naturellement - alors Rafa s’en débarrasse lui-même, révélant ce qu’il tentait de cacher depuis un si long moment.


-Tu es beaucoup trop belle, c’est pas possible,
déclare-t-il absurdement, le souffle court.

Le voilà qui hésite sur ce qu’il va faire, à présent qu’ils sont nus tous les deux, agréablement caressés par la chaleur du feu. D’ordinaire, il ne se pose pas de questions. Il a l’habitude de mener les opérations, un peu à la hussarde, et personne ne s’en est jamais plaint. Mais avec Robin, il veut que ce soit exceptionnel. La solution s’impose d’elle-même : se contenir encore, oublier son bas-ventre douloureux, et ne penser qu’à elle. La jeune femme repose sur le canapé, allongée sur le dos, les mains explorant avec frénésie le corps de son amant. Rafa pose à nouveau sa bouche sur les lèvres de Robin, puis sur son menton, puis dans son cou - puis, avec une lenteur presque sadique, il entreprend une descente le long de son corps, en marquant une pause sur ses seins, puis sur son nombril, jouissant de chaque soubresaut qui agite le corps de sa compagne. Et c’est, paradoxalement, l’image de ce gros con d’Avery qui lui vient lorsqu’il dépose enfin un premier baiser sur son sexe brûlant, sûr qu’il est, désormais, de l’approbation de la jeune femme. Regarde comment on fait, connard, quand on n’est pas un sauvage. La satisfaction de la revanche est immense, presque autant que le plaisir de posséder enfin ce corps à la peau claire qui s’accorde si bien au sien.


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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMar 30 Mai - 17:04

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayOn se fait toujours l’idée d’une Robin très innocente. Ce n’est pas faux. La jeune femme n’a guère d’expérience et le peu qu’elle en a est loin de lui avoir laissé un souvenir impérissable. Avec espoir, elle espère que le moment qu’elle a vécu avec Thornn’est pas représentatif de ce que devrait être la vie intime d’un couple. Les relations charnelles entre deux personnes consentantes doivent ressembler à autre chose. Elle y croit fermément. Le sexe ne peut pas juste se résumer à cette gêne qu’elle a ressenti, cet inconfort, cette envie de fermer les yeux et que tout s’arrête. Il doit y avoir autre chose, elle en est convaincue.

Un peu de courage, un peu de folie, l’euphorie de cette journée et soirée passée ensemble et la voilà qui, très audacieusement, exige qu’il la déshabille. Assise sur ses genoux, elle sent toute la tension qui l’habite et les quelques secondes où il la dévisage, pas certaine qu’elle est sérieuse, lui semble interminable. Est-ce qu’elle est sûre ? Oui ? Non ? Oui. Avec lui, oui ! Incapable de parler, elle se contente de hôcher la tête.

Rapidement tout s’emballe. Elle a le souffle court, le cœur qui bat tellement fort qu’il pourrait exploser pourtant elle constate avec plaisir qu’elle ne se sent pas mal à l’aise. Impossible d’arrêter de l’embrasser ou de le toucher. Un peu comme si elle attendait son approbation ou son autorisation, il lui faut son signal pour qu’elle s’autorise à enlever la couche de vêtement qui les sépare. Elle veut sentir sa peau contre la sienne, la goûter et se laisser aller à leur étreinte.

Les caresses de son amant lui tirent des gémissements de contentement. Toujours incapacable de parler, elle ne peut qu’acquieser quand il demande son consentement pour aller plus loin. La peur est toujours un peu là, l’ancipitation aussi. Aura-t-elle mal cette fois-ci ? Est-ce que ça sera agréable ? Ses pensées s’éparpillent alors qu’elle aide Rafa à la déshabiller. Ses mains marquent un moment d'hésitation. Soudainement gênée, elle ne sait pas exactement quoi faire. Son compagnon, peut-être conscient de son embarras, lui épargne la gêne de faire les choses elle-même et bientôt les voilà nus, l’un contre l’autre, échevelés, elle un peu rouge à la fois de gêne, d’envie et d’excitation mêlées. Elle sent son sexe pressé contre le sien et délicatement, tandis qu’elle rougit à son compliment, ses mains s’attardent pour découvrir ce qui lui a tant fait peur la première fois.

- Je t’aime, tu sais ?

Elle ne sait pas pourquoi, mais ça lui semble absolument essentiel de lui dire en cet instant. Le moment qu’ils vivent ne ressemble absolument pas à sa première fois. Rien n’est prévu, rien n’a été calculé, ils se sont pas dans un lit mais elle sent pourtant tellement mieux. Cette fois-ci, c’est sa décision avec quelqu’un qu’elle aime et qui l’aime assez que pour respecter ses envies et ça change beaucoup.

La suite est une torture à laquelle elle conscend avec joie. Il lui tire un cri de surprise qui se transforme en plaisir quand il s’aventure là où elle n’ose pas toujours aller elle-même. Une partie d’elle est incroyablement embarrassée tandis que l’autre n’en a cure et se laisse aller au plaisir qu’elle est en train de découvrir. Quand Thorn pensait surtout se satisfaire lui-même ; Rafa, attentif, prend le temps et semble d’abord songer aux besoins de sa compagne. Ses mains se perdent dans les cheveux de son amant tandis qu’elle retient presque son souffle pour ne pas crier alors que la sensation de chaleur se fait de plus en plus forte et qu’elle tremble sous ses doigts.

Refusant d’être encore une fois passive dans ce qui devrait être un échange, elle se relève, croisant les yeux de Rafa. Il semble aussi fiévreux qu’elle. Elle vient se coller contre lui et murmure :

- Montre-moi ce que je peux faire.

Elle aussi, a envie de voir son compagnon prendre du plaisir mais sans savoir par où commencer. Guidée par l’irlandais, elle s’aventure timidement en zone inconnue, probablement un peu maladroitement mais ne demandant qu’à bien faire. La jeune femme ne saurait pas dire combien de temps passe mais finalement ils s’unissent d’abord un peu douloureusement pour elle mais par la suite avec un plaisir grandissant dans un concert de gémissements et de râles jusqu’à l’extase.

Lovée dans ses bras dans le divan, Robin a tout juste la force de saisir sa baguette qui n’est jamais bien loin pour faire léviter un plaid jusqu’à eux. Elle est bien contre lui, un peu fourbue, fatiguée, mais surtout heureuse. Sa main s’attarde sur le torse de Rafa qu’elle caresse distraitement tandis qu’elle murmure :

- Ça va être dur de partir demain, je resterai bien comme ça sans jamais bouger.

Ils s’embrassent de nouveau, plus doucement, un peu fatigué tout les deux et pour une fois les mots manquent simplement à la jeune femme. Pourtant, elle jurerait que Rafa sait parfaitement bien ce qu’elle ressent si bien que pour une fois, elle risquerait d’être d’accord avec lui quand il lui dit que, parfois, les mots ne sont pas nécessaires.
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMer 31 Mai - 11:04

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa

C’est une première, pour Rafa, une grande première. Finn se poilerait en entendant ça, lui qui sait à peu près quel genre de type est son second : cavaleur, collectionneur de filles, et volontiers égoïste au lit, comme peuvent l’être les hommes. S’il a toujours mis un point d’honneur à satisfaire ses partenaires, c’est essentiellement par orgueil masculin, pour qu’aucune ne puisse dire qu’il l’avait déçue. Alors là, c’est comme s’il découvrait un autre monde. Pour la première fois, il s’applique à donner à sa compagne le maximum de plaisir, gratuitement, juste pour les petits spasmes qu’elle ne peut réfréner et pour entendre ses gémissements. Pour la première fois, il guide patiemment, sachant que Robin, contrairement aux grues qu’il a connues jusque-là, a tout à apprendre. Pour la première fois, il prend le temps, retardant à dessein l’épilogue, entre fougue et douceur, le plus longtemps possible.

Ils demeurent quelques instants haletants, frissonnants, serrés l’un contre l’autre, le temps de reprendre leurs esprits, mais ils n’en ont pas encore assez. Ils n’en auront jamais assez, leur semble-t-il, alors ils continuent d’échanger des baisers, des caresses un peu lasses, juste pour ne pas briser le contact. C’est une mèche de cheveux que l’on déplace du bout d’un doigt, un téton que l’on cerne d’un index presque distrait, des lèvres qui se posent au hasard sur la peau de l’autre sans qu’on y ait seulement pris garde. L'habitude, déjà ? On ne peut pas avoir d’habitudes lorsqu’on est un si jeune couple et que l’on vient de se faire l’amour pour la première fois. Ce doit être une forme de destin, songe Rafa en jouant machinalement avec les cheveux de Robin. Le corps qui se trouve pour la première fois face à ce qu’il a toujours attendu sans le savoir, et qui plonge, d’instinct, vers ce bonheur. Peu à peu, sous le plaid, ils redeviennent plus sages, leurs doigts s’entrecroisent, et ils restent simplement là à contempler le feu. Avec un temps de retard, Rafa répond enfin à la remarque de sa compagne :


-On a encore du temps à passer ensemble. Pas la peine de penser déjà à demain. On est trop bien là pour y penser.


Leurs voix ont quelque chose d’un peu incongru par-dessus les craquements du feu et les chants de Noël en sourdine, signe indubitable, selon Rafael, que l’heure n’est pas aux discours. Il ne peut cependant s’empêcher de murmurer, avec un sourire entendu :

-De toute façon, mon gage n’est pas terminé, pas vrai ?


L’envie va très vite revenir, à rester comme ça, nu contre la peau nue de Robin. Rafael a beau être amoureux, il n’en demeure pas moins un homme, et les semaines de chasteté qu’il vient de s’imposer demandent une réparation éclatante. Pas tout de suite, on peut encore profiter de cette chaleur partagée et de cette curieuse sensation de froid lorsque l’un des deux fait un petit mouvement. On peut juste rester là à respirer en même temps, comme si on avait toujours attendu de pouvoir calquer sa respiration sur celle de l’autre. C’est curieux comme c’est venu tout seul, cela aussi.

Mais Rafael n’est pas fait pour rester sage bien longtemps, et, comme prévu, au bout d’un moment - un quart d’heure ? une heure ? le temps file curieusement sous ce plaid - il se sent à nouveau d’attaque. Ses baisers se font plus pressants, plus rapprochés, ses mains reprennent leur exploration de la peau douce de Robin. Du regard, il cherche l’approbation de la jeune femme, craignant toujours de lui imposer quelque chose qu’elle ne voudrait pas ; mais elle est d’accord, et elle prend même des initiatives, sous le plaid, guidant la main de Rafa où elle la veut avant de laisser les siennes aller à l’aventure. C’est moins fiévreux que la première fois, il n’y a plus cette espèce d’urgence qui les habitait un moment avant ; Robin s’autorise beaucoup plus vite à aimer ce qu’elle éprouve, et Rafa remarque avec plaisir que son appréhension semble, sinon disparue, du moins très atténuée. Il faudra encore un peu de temps, mais elle sait déjà qu’elle n’a rien à craindre de lui.


-Je crois que je n’en aurai jamais assez, murmure Rafa alors qu’ils retombent, en nage, un peu étourdis, sur les coussins du canapé.

Jamais, avec aucune, fût-elle une experte, ça n’a été aussi bon qu’avec Robin. Il en a pourtant connu, des qui savaient exactement quoi faire pour rendre un homme fou. Mais sa jolie sorcière blonde, avec ses petites maladresses et ses hésitations, les surclasse toutes. Signe que ce n’est pas une aventure ordinaire, pas un instant il ne songe à ce qu’il pourrait raconter à Finn - et Dieu sait pourtant qu’ils en ont partagé, des commentaires salaces, du temps où ils s’amusaient à draguer ensemble. Le
s “alors, la vôtre ?” du lendemain matin, les “tu m’avais bien dit” lorsqu’ils s’avisaient de se passer le relais (pour la science, uniquement pour la science), les mille blagues machistes qui les faisaient ricaner, le sexe bestial et sans âme... Pas de ça ici. Rafa a presque l’impression que c’est un autre type, ce dragueur sans scrupules qui jouait avec les filles sans le moindre respect. Et le patron aussi était un autre mec. Il faut croire qu’elles ont des pouvoirs, leurs sorcières, pour les civiliser de la sorte. Au bout de ces réflexions, il finit par lâcher, dans un souffle, au creux de l’oreille de Robin :

-Je veux plus jamais connaître une autre femme, tu sais.
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMer 31 Mai - 22:44

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayLovée dans les bras de son amant, Robin baigne dans une douce euphorie. En cet instant, rien ne compte plus que le corps de Rafa collé contre le sien, la douceur de ses mains, la sensation de ses lèvres contre sa peau. Elle voudrait qu’ils ne se quittent jamais. Paradoxalement, une angoisse la prend à l’idée de devoir partir demain. Ce moment est une parenthèse, un instant volé au carcan dans lequel elle évolue et jamais la jeune femme ne l’a trouvé aussi pesant. Si Rafa refuse de penser au lendemain, il n’en va pas de même pour elle. Autrefois, elle aurait eu peur qu’il la trouve collante, trop passionnée, trop amoureuse et elle aurait retenu ses déclarations, dissimulé ses propos pour ne pas le faire fuir. Désormais persuadée qu’il l’aime autant qu’elle l’aime, elle a laissé tombé le peu de filtre qu’elle avait. Sa tête enfouie dans sa poitrine, elle murmure :

- C’est toujours trop court le temps avec toi. Si ça ne tenait qu’à moi, je serais tout le temps avec toi. Juste pour t’avoir sous les yeux, s’amuse-t-elle. En particulier quand tu es nu, ajoute-t-elle avec audace. Je t’ai déjà dit que je te trouvais très beau ? Encore plus comme ça.

Se collant un peu plus contre lui, elle lui arrache un baiser langoureux alors que ses mains carressent distraitement la chute de ses reins. Alors qu’il suggère qu’une suite à leurs ébats seraient envisageable, elle peut répondre avec sincérité :

- J’espère, tu t’en tirerais à bon compte sinon. Et puis je me rappelle quelque chose à propos de mes désirs qui sont des ordres …

Si on lui demandait, Robin serait incapable de certifier qu’elle a eut un orgasme. Par contre, elle peut attester que l’expérience était en tout point différente de celle qu’elle a plutôt vécu comme un viol. Attentif, il a tout fait pour qu’elle se sente à l’aise et l’appréhension c’est mêlé à une certaine peur, celles-ci ont vite reflué pour faire place à un plaisir qu’elle n’avait jamais ressenti. Ces pratiques qui la faisaient rougir rien qu’à leur évocation lui semblent désormais bien naturelles et la honte qu’elle pensait ressentir n’a pas sa place dans ce moment de parfaite communion qu’ils vivent. Le silence reprend sa place. Bercée par le craquement du bois et le bruit des battements du cœur de Rafa, elle somnole dans ce doux cocon de bien-être.

Ce sont les baisers de son compagnon qui la tire doucement de sa torpeur et elle finit par lui rendre avec un égal enthousiasme. A-t-elle envie de plus ? Rapidement, son assentiment est donné. L’envie de retrouver cette sensation de plénitude la pousse à chercher son contact. Sans qu’elle puisse se l’expliquer, elle ressent un besoin viscéral de le sentir en elle si bien que l’idée qu’ils puissent réveiller la voisine à cause de leurs ébats lui sort de l’esprit.

Elle non plus n’aurait jamais assez de lui. C’est presque surprenant d’aimer autant. On ne lui avait pas dit qu’on pouvait. C’est peut-être ce qui provoque ce sentiment d’angoisse alors qu’il évoque l’idée d’une autre femme. L’urgence dans sa voix n’est pas feinte quand elle lui répond :

- Jamais. Tu es à moi, je veux que tu le reste.

Qui eut cru que la juriste pourrait être si possessive ? Pas elle. Ça ne lui ressemble pas. Pourtant, l’idée que d’autres mains puissent se promener sur son corps, que quelqu’un d’autre puisse l’embrasser lui est odieuse. Persuadée qu’il en est probablement de même pour O’Riordan, elle murmure :

- Juste toi et moi.

La fatigue finit probablement par les terrasser et ils s’endorment dans le divan. Heureux et repus - au moins pour un temps - de l’autre. Après quelques heures sans avoir été entretenu, le feu finit par s’eteindre, laissant le froid de décembre s’installer dans le salon où le plaid n’est plus suffisant pour leur tenir chaud. A moitié endormie, elle se laisse porter jusqu’à la chambre où ils se glissent dans les couvertures avec délice, la jeune femme se collant avec autorité pres de son amant, à la récherche de son contact et de sa chaleur. C’est probablement l’environnement peu familier qui finit par la réveiller toujours est-il qu’elle apperçoit le soleil qui se lève doucement à travers les rideux tirés. A côté d’elle, l’irlandais dort toujours, l’air tranquille et détendu. Pendant un bref moment, elle envisage de le laisser dormir puis son côté joueur prend le dessus. Se juchant sur lui, elle l’embrasse avec délicatesse pour le réveiller en douceur, tout en s’amusant de l’enthousiasme qu’il semble avoir dès le réveil. Alors qu’elle mordille son oreille, elle lui glisse :

- Bonjour, toi. Dis moi, est-ce que tu ne me devais pas encore quelque chose ?

Avec l’enthousiasme d’un jeune couple qui ne sait pas se passer de l’autre, ils remettent le couvert. Désormais parfaitement réveillée, il lui faut un moment avant d’envisager sortir du lit mais elle finit par repousser les couvertures devant les protestations de son estomac. Même le repas, pourtant pantagruélique, de Callahan n’aura pas suffit au vu de leur nuit de folie. Alors qu’elle sort du lit, encore nue, elle frissonne et se rend compte qu’elle est toute courbaturée.

- Je crois qu’un bain ou une douche risque d’être nécessaire, je peux ?

C’est une question rhétorique puisqu’après la nuit qu’ils viennent de passer, il semblerait incongrus de se faire des politesses. Dans la salle d’eau, la jeune femme découvre une baignoire des plus classiques. L’eau ne tarde pas à couler, passant la tête dans la chambre ou Rafa se prélasse toujours, elle demande :

- Tu n’as pas vu ma baguette ?


Pour la jeune femme impossible de s’en séparer mais celle-ci est restée dans le salon avec le reste de leurs effets. Il ouvre sa table de nuit et lui lance négligemment la sienne. Robin la rattrape in extremis et gronde :

- Attention, elle va s'abîmer ! Tu es sûr ? Ca ne te dérange pas ?

C’est très intime, pour un sorcier, d’utiliser la baguette de quelqu’un d'autre. Ça fait un drôle d’effet. On ne le fait qu’en famille ou entre gens très proches. Ça n'a probablement pas la même signification pour son compagnon mais pour Robin ça en a beaucoup. Un peu gênée, elle retourne dans la salle d’eau où elle remplit la baignoire plus rapidement et augmente la température de l’eau instantanément. Le sort ne se fait pas aussi intuitivement qu’avec la sienne et elle doit s’y reprendre à deux fois mais globalement, la compatibilité n’est étonnamment pas mauvaise. Alors qu’elle s’immerge dans l’eau, on pousse la porte et elle ne tarde pas à être rejointe. Précautionneusement, elle reprend la baguette de Rafa et lui dit :

- Attends, voilà, ça sera plus agréable comme ça.


A présent, c’est deux personnes que peut accueillir la baignoire.

- Je la remettrais dans son état normal tout à l’heure parce que si je continue, je vais finir par faire des modifications dans tout ton appartement sans le vouloir. J’ai tendance à prendre mes aises, s’amuse-t-elle.

Leurs ablutions faites, c’est à la chasse au pyjama que repart la jeune femme et les voilà dans la cuisine, elle s’interrogeant sur la façon dont les moldus font du thé. Désormais c’est son estomac qui crie famine. Alors qu’elle fouille dans les placards, elle demande :

- Alors qu’est-ce que tu veux faire aujourd’hui ?
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeJeu 1 Juin - 14:21

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa

-Juste toi et moi, répète Rafa d’une voix rendue faible par la fatigue et l’excitation, mais avec toute la conviction possible.

Lui, ça lui va. Il signe tout de suite, des deux mains. Tout comme il était parfaitement sincère en disant à Robin que ses désirs étaient des ordres. Ça lui convient totalement de se plier à tous les caprices de la jeune femme, d’autant plus qu’il ne craint pas qu’elle soit tyrannique. Ça vous change un homme, d’être amoureux. Jusqu’à présent, il y a peu de gens à qui Rafael ait accepté d’obéir sans barguigner. Le patron, essentiellement, et avant lui Tony Montenza, et c’est tout. Les filles ? Il était simplement mieux disposé envers certaines, plus enclin à faire des efforts, comme avec Florence par exemple, mais rien d’inconditionnel. Avec Robin, c’est différent. Il se sent prêt à faire fi de sa propre volonté pour elle, comme pour Callahan - essentiellement parce qu’il sait que ni l’un ni l’autre n’abuseront de sa complaisance.

Juste eux deux, et le reste du monde peut bien aller se faire foutre, songe O’Riordan en s’endormant tout contre Robin, sous le plaid. C’est tout ce qu’il demande : maintenant qu’il a goûté à ça, il ne veut plus s’en passer, mais il ne veut rien de plus. Ce n’est quand même pas une exigence extravagante ; quand d’autres veulent la richesse, la célébrité, le pouvoir, lui demande juste au ciel de lui laisser sa jolie sorcière blonde, pour toujours, et qu’elle continue de le trouver très beau, peut-être même autant que lui la trouve belle.

Il s’endort sur cette pensée, une espèce de petit sourire aux lèvres ; le froid qui le saisit au cœur de la nuit le trouve exactement dans la même position, la tête de Robin reposant contre son torse. Le feu s’est éteint, et Rafa, ne se sentant pas le courage de le ranimer, préfère prendre délicatement la jeune femme dans ses bras pour la porter jusqu’au lit. Leur lit, pense-t-il, et l’expression le refait sourire. Incapables de se séparer, ils se rendorment collés l’un à l’autre, le bras du jeune homme passé par-dessus le corps de Robin dans un geste instinctif de protection.

Dès le réveil, Robin sollicite à nouveau son compagnon, qui accueille sa demande avec d’autant plus de plaisir que l’initiative vient d’elle. Cela signifie qu’elle a apprécié leurs précédents ébats, et qu’elle n’a plus peur de ce qui pourrait se passer.


-C’est un gage de longue durée, apparemment, se marre Rafa en la faisant patienter un peu, ses mains explorant sans vergogne le corps frissonnant qu’elle lui offre. Ça va durer combien ? Toute la vie ? Moi j’accepte, tu sais.

Il s’emploie à la satisfaire avec application, attentif à ses réactions, à ses demandes, aux gestes qu’elle fait pour le guider. Petit à petit, il apprendra à connaître ses goûts, et elle les siens, et tout deviendra instinctif, mais pour le moment, ils ont encore besoin de se consulter. “Tu aimes bien, là ?” Oui, elle aime. Et lui aussi, lorsqu’elle vient, non sans curiosité, jouer avec son sexe et en observer les réactions. C’est drôle, de se retrouver comme ça, comme un jouet entre ses mains. Drôle et pas désagréable. L’audace qu’elle déploie, si rapidement, prouve qu’elle se sent bien.

Une fois satisfaite du tribut payé par son amant, elle quitte le lit pour rassembler ses affaires et prendre une douche. Lui, bien au chaud sous les couvertures, la regarde vaquer, surpris de trouver si charmante cette ébauche de vie en ménage. Jamais une femme ne s’est ainsi approprié les lieux - Robin est d’ailleurs la première qui ait dormi dans ce lit. La voir virevolter de la sorte, toujours nue, a quelque chose de profondément rassurant, comme si cela scellait leur avenir
.

-Ta baguette ? marmonne-t-il, à demi-somnolent lorsqu’elle lui demande s’il ne l’a pas vue. Non, j’sais pas. Tiens, prends la mienne… Après tout, t’as bien dit que j’étais tout à toi, et je suppose que c’est baguette comprise, pas vrai ?

Il a un sourire entendu en lui lançant l’objet, et il s’étire, sourd à ses remontrances concernant la baguette. Très vite, la tentation de la rejoindre dans le bain vainc son envie de rester couché au chaud ; la jeune femme ne semble pas hostile à cette idée, et elle s’empresse de jeter un sort pour que la baignoire devienne une sorte de piscine miniature. Les deux amoureux demeurent incroyablement sages durant leur toilette, s’appliquant seulement à se savonner l’un l’autre, en laissant peut-être leurs mains vagabonder un peu, mais guère plus. Une fois lavés, il est temps de préparer le petit déjeuner. Pieds nus, vêtu d’un jean rapporté des States et d’une chemise un peu passée, Rafa s’affaire à allumer la cuisinière à bois pour faire chauffer de l’eau, tandis que Robin explore les placards. Elle y déniche de la confiture, des oeufs, des sachets de thé, mais pas de pain ou de toasts. Se rendant compte du manque, Rafa propose :

-Je vais aller vite fait chez le boulanger, OK ?

Il a à peine quitté la pièce pour aller se chausser que la sonnette retentit. C’est Mrs O’Hara, chargée d’un grand plateau recouvert d’un torchon, qui lui adresse un sourire complice :

-Ah, Rafael, je me suis dit que ça te ferait plaisir… Regarde, j’ai fait des scones, beaucoup trop pour moi toute seule. Tu en veux ? Je ne savais pas si tu aurais de la crème, alors j’en ai mis un bol avec. Oh… mais je dérange peut-être? tu n’es pas tout seul ?


Elle feint la surprise en entendant un bruit en provenance de la cuisine, mais il est évident qu’elle est montée uniquement pour essayer de voir l’invitée de Rafa. Elle a dû les apercevoir quand ils sont rentrés, la veille, et elle a mis sur pied son histoire de scones pour aller faire la curieuse, ou alors pour féliciter, à sa manière, le tout jeune couple. Elle sert un peu de grand-mère de substitution pour O’Riordan, alors elle veut savoir, et c’est bien naturel.

-Je suis avec mon amie. Ma petite amie, chuchote Rafa avant d’appeler à haute voix : Robin ? Regarde, Mrs O’Hara nous a apporté le petit déjeuner. Tu sais, je t’en ai parlé, elle habite l’appartement du rez-de-chaussée… C’est vraiment gentil, madame O’Hara. Justement, on allait se mettre à table, et on mourait de faim.
-Oui, c’est ce que je me suis dit, lance la vieille dame d’un air coquin en donnant le plateau à Rafa pour serrer la main de Robin. Enchantée, miss. Bonne journée, les enfants, je ne vous dérange pas plus longtemps.
-Je me demande si on n’a pas été un peu bruyants, mon amour, lâche Rafa, partagé entre rire et confusion, tandis que sa voisine redescend l’escalier.
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeJeu 1 Juin - 22:51

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayToute une vie ? Une idée séduisante qui fait son petit bonhomme de chemin quoiqu’elle ne réponde pas à la question posée. C’est d’ailleurs probablement une question rhétorique plus qu’une réelle proposition. N’empêche que son cœur fait un petit bon dans sa poitrine et ce n’est pas uniquement dû à l’excitation de ce qui va suivre. L’heure étant loin d’être aux projets futurs et le contact de ses mains l’emmenant vite sur de toutes autres considérations, la jeune femme relègue le sujet aux oubliettes, plus pressée de continuer à se découvrir que de parler du lendemain.

Quand elle sort de la salle de bain, juste enroulée dans son drap, les cheveux encore humide, elle s’assied sur le lit pour observer Rafa s’habiller. C’est un drôle de pantalon qu’il porte, comme une toile, accompagnée d’une chemise qui a l’air d’avoir vu un peu de route. Somme toute un ensemble décontracté pour un lendemain de soirée. De son côté, elle jure dans sa robe de sorcière, choisie exprès pour sa coupe très près du corps. Les moldus, a-t-elle vite compris, portent des vêtements bien plus ajustés et bien plus courts que les sorciers. Si elle ne peut pas, se permettre de porter des vêtements plus courts, elle s’est tout de même amusé, sous le regard désapprobateur de la coutière, a faire altérer plusieurs de ses robes.

C’est dans un joli bleu glacier qu’elle rejoint le maître des lieux dans la cuisine, explorant les placards, regardant avec intérêt ces aliments si proches et à la fois si différents. Pour leur plus grand malheur, pas de pain, ni même de quoi faire un pauvre toast. Et ce n’est pas Robin, avec ses maigres compétences en cuisine, qui va trouver une solution. Rafa se propose d’aller dehors et elle s’apprête à lui assurer qu’ils n’ont besoin de rien quand la sonnette la fait sursauter.

Ne sachant pas quelle attitude adopter, elle reste dans la cuisine tout en essayant de tendre l’oreille. Finalement, Rafa l’appelle et elle sort, un peu embarrassée, se demandant si on ne va pas trouver son accoutrement étrange. Madame O’Hara lui présente-t-on. Une petite dame sympathique, probablement la soixantaine passée, accompagnée d’un plateau à l’odeur alléchante.

Robin, toujours souriante et bien éduquée, sert la main de la vieille dame. S’exclame que Rafael lui a en effet parlé d’elle et la remercie de s’être dérangé pour eux puisque l’odeur leur met l’eau à la bouche. Avec une naïveté un peu charmante, ne comprend pas tout de suite que la locataire de O’Riordan n’est pas venue uniquement par bontée d’âme. Il faut la remarque de son amant pour qu’elle devienne rouge. Elle étouffe un petit cris du plat de la main et lève les yeux, mortifiée vers lui :

- Non !, s’exclame-t-elle.

Elle en begaie presque.

- Tu crois …

Elle n’arrive même pas à finir sa phrase.

- Par Merlin, tu crois qu’elle nous a entendu ? Nom d’un sombral ! J’ai fait tant de bruit que ça ?


Une fois la porte fermée et le plateau dûment apporté sur la table de la cuisine, elle marmone :

- J’aurais dû lancer un sort pour insonoriser mais comment voulais-tu que j’ai la moindre pensées cohérentes avec toi juste à côté de moi !

C’est un regard plein d’amour qu’elle lui lance, alors qu’elle fait semblant de lui reprocher d’avoir perdu la tête. Finalement, elle éclate de rire, à la fois gênée et amusée par la situation.

- Il faut toujours que je me fasse remarquer. Tu avais raison chez Finn, je ne passerai définitivement pas inaperçue. Avec un peu de chance, elle n’aura même pas fait attention à la robe.

Sagement, ou peut-être parce qu’il se sait chez lui, Rafa décide de cuisiner les œufs. La jeune femme lui laisse bien volontier cet exercice périlleux déclarant que son expertise à elle, c’est de les manger. A peine sont-ils servis dans l’assiette et le thé versé dans les tasses que la sonnette retentit une nouvelle fois. Robin regarde son compagnon avec étonnement. Madame O’Hara ne l’aurait-elle pas vue d’assez près la première fois. Elle le suit dans l’entrée et cette fois-ci, c’est Santina sur le pas de la porte.

- Joyeux Noël, mon petit. J’ai vu Finnegan ce matin et quand je lui ai dit que j'allais venir lui présenter mes vœux à Madame O’Hara, il m’a dit que je risquais de te trouver chez toi aussi. Non, non, je ne suis pas venue à pied, il a insisté pour qu’on me conduise en voiture à cause de la neige. C’était bien inutile mais comme ça, j’en ai profité pour prendre quelques provisions.

Sur le ton de la confidence, elle continue :

- Finnegan m’a dit que tu risquais de ne rien avoir chez toi, je ne pouvais quand même pas venir les mains vides.

De sa voix normale, elle reprend :

- J’ai amené un panier pour Madame O'Hara, en voilà un pour toi.

Se tournant vers Robin, elle lui saisit les mains et l’embrasse sur les deux joues dans la pure tradition italienne :

- Et vous, vous êtes Robin, j’imagine. Finnegan m’a dit le plus grand bien de vous. Et je vois que vous savez vous nourrir vous au moins. Pas comme Eve, je jure que cette fille … Têtue comme une mule ... Enfin une ouaille en moins sur qui veiller. Non, non pas de thé, c’est gentil mon petit. Je vais prendre mon café avec Madame O'Hara, nous avons à discuter. Joyeux Noël encore.

Une fois la porte refermée, Robin éclate de rire à la fois surprise par le débit de parole de la vieille dame, son autorité sournoise et sa bienveillance.

- Dis-moi, tu attends d’autres invités ou tu crois qu’on peut se risquer à manger.

Elle soulève le panier que l’italienne a déposé à terre et se trouve surprise par son poids.

- Merlin, elle a cru que tu avais un harem avec toi ou Finn lui a survendu mon coup de fourchette. D’ailleurs qu’est-ce qu’elle voulait dire par “vous savez vous nourrir vous au moins “ ?
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeLun 5 Juin - 18:02

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa

-Si tu voyais ta tête…

Rafa se marre, attendri - une émotion plutôt inhabituelle, chez ce type qu’on qualifierait plus volontiers de sale con que de grand romantique, mais que Robin parvient à révéler avec sa mine déconfite.


-Il est possible qu’on n’ait pas été très discrets. Et en plus, c’est une vieille maison, l’insonorisation n’est pas terrible.


Ses explications semblent ajouter au désarroi de la jeune femme. Il s’en rend compte une fois que le mal est fait, et vient déposer un baiser furtif sur le bout du nez de Robin :


-Allez, c’est pas grave, elle s’en remettra, Mrs O’Hara. Elle s’en est déjà remise, si tu veux mon avis.


Et moi, ça fait bien longtemps que j’ai pas été aussi heureux, alors qu’est-ce qu’on s’en fout, d’avoir fait un peu de bruit ? Surtout quand tu me dis que tu es incapable d’avoir une pensée cohérente lorsque je suis à tes côtés… c’est drôle, ça me fait un peu le même effet. Je pourrais rester des heures comme ça, juste à te regarder.

Mais dis-lui tout ça, bordel, au lieu de le penser tout en préparant tes oeufs brouillés… Si le patron était là, il gueulerait quelque chose, et il aurait pas tort. Tu crois qu’elle va deviner ce que tu penses, le nez dans ta poêle, le dos tourné ? Dis-lui tout ça. C’est pas plus compliqué que de bouffer avec Lucky Luciano, ou que de te trimballer dans Londres avec ton pote agonisant sur les bras sans savoir si tu vas le récupérer. T’as déjà fait tout ça, alors pourquoi tu te crois incapable de dire un mot gentil à ta copine ? Il ne faut ni plus de courage, ni moins de fierté. Juste te laisser aller un peu. Allez, tu lui dis ?

La sonnette coupe court à cet intense débat interne. Rafa se tourne vers Robin, aussi intrigué qu’elle, avant d’aller ouvrir. On ne s’est jamais autant bousculé que ce matin sur son paillasson. Cette fois, c’est Santina, venue rendre visite à Mrs O’Hara avec qui elle a fini par sympathiser en dépit d’irrémédiables désaccords culinaires (“de la viande bouillie ? Mais comment un chrétien peut-il manger ça ?”) qui souhaite à Rafa un joyeux Noël. Elle lui tend un panier qu’il devine plein à ras bord de provisions, avant de s’intéresser à Robin, qui vient de les rejoindre.


-Oui, c’est Robin,
reprend Rafa, pas peu fier. Robin, c’est Santina, je t’en ai déjà parlé, tu sais…

La vieille dame pérore encore quelques instants, finit par envoyer Rafa dans la cuisine avec ordre de vérifier que les lasagnes sont restées bien enveloppées dans leur torchon, et refuse le thé que Robin lui propose gentiment. Elle l’a vraiment pris au mot lorsqu’il lui a dit qu’elle était chez elle, songe Rafa, rigolard, en déballant le stock d’aliments apporté par Santina. La voilà qui se conduit en maîtresse de maison.

-Encore merci, Santina, crie-t-il depuis la cuisine quand elle prend congé. Et joyeux Noël à vous !

Elle a prévu de quoi nourrir une famille nombreuse, ce qui n’est pas un problème quand on sait quelle cuisinière elle est. Tout en rangeant les différents produits - les uns sur la table, les autres dans le garde-manger - Rafa reprend :


-Mange tes oeufs tant qu’ils sont chauds, Robin. Regarde, elle a apporté des petits pains. Ils sont encore tièdes. Elle les fait elle-même. Elle fait tout elle-même, d’ailleurs. Elle nous a mis des lasagnes, on va se régaler, et on n’aura pas besoin de faire quoi que ce soit, juste les réchauffer. Et du jambon italien. Tiens, ça va nous remplacer le bacon, ça tombe bien.


L’inventaire se poursuit quelques instants encore, jusqu’à ce qu’un éclat de rire traverse le plancher et vienne leur démontrer que les deux vieilles dames sont en pleine conversation. Rafa s’assoit enfin face à sa compagne et prend sa fourchette avec un soupir :


-Tiens, qu’est-ce que je disais au sujet de l’insonorisation… Bon, je t’annonce que d’ici ce soir… qu’est-ce que je dis, midi, à tout casser… tout le monde saura que tu as passé la nuit chez moi et qu’on ne s’est pas contenté de jouer aux échecs. Mrs O’Hara va informer le quartier, et Santina le patron. Il va être intenable, tiens.

Il a un sourire en pensant à Callahan, qui est effectivement curieux comme un chat - et qui sera sans doute aux aguets, précisément, quand Rafa ira récupérer le sien, de chat. Tout en coupant soigneusement des tranches de jambon, il poursuit :

-Au moins, tu as l’approbation de Santina. Elle est désespérée parce que Eve ne mange pas assez à son idée. Toi, elle a juste voulu dire que… y a tout ce qu’il faut où il faut, quoi. Que c’est juste parfait.


Le jambon coupé, les scones à disposition, les deux amoureux n’ont plus qu’à prendre ce petit déjeuner bien mérité, tout en parlant de leur programme de la journée.

-Tu me demandais ce que je voulais faire… Alors la bonne nouvelle c’est que le déjeuner est tout prêt, et même le dîner si tu veux rester, on n’a qu’à se mettre les pieds sous la table. On peut rester là, je te propose pas de faire la revanche aux échecs parce que j’ai un peu peur du nouveau gage que je pourrais me prendre si je perds… Sinon je me disais qu’il faut peut-être que je fasse quelques courses pour le chat, non ? Qu’est-ce que ça mange, un chaton ? Des sardines, peut-être ? Et puis on pourrait en profiter pour faire un tour dans Londres, c’est pas mal, sous la neige. Ou alors…


Il s’interrompt un instant, termine ses oeufs, songeur. Doit-il oser le dire ? Finalement, il se lance, d’une voix sourde comme s’il proposait quelque chose d’absolument indécent :


-Peut-être qu’on pourrait… tu sais… aller faire un tour à Pré-au-Lard. Ça fait au moins dix ans que j’y suis pas allé. C’était joli, dans mon souvenir.

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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMar 6 Juin - 11:50

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayMieux vaut qu’elle ne voit pas sa tête justement. La jeune femme est mortifiée. Comme pour renforcer la délicieuse teinte rouge qu’elle est en train de prendre, les souvenirs de la nuit passée lui reviennent. Un bref moment de gêne la prend. Comment a-t-elle pu être aussi audacieuse ? Pourtant, il n’y a pas une once de regret chez elle puisqu’il n’y a rien qui lui a semblé plus juste que de se réveiller avec Rafael à ses côtés ce matin.

Quoiqu’elle se jure de lancer un sort la prochaine fois qu’ils recommenceront leurs ébats, sa gêne prend bientôt une autre direction. Son regard s’attarde sur Rafa, qui a repris la préparation du petit-déjeuner, se plaisant à rêver que ce genre de scène puisse se reproduire plus souvent.

Preuve s’il en est qu’il lui fait perdre la tête, la jeune femme en oublie presque qu’elle a une famille à qui elle doit rendre des comptes. Nul doute que celle-ci verrait d’un très mauvais œil l’idée que leur cadette découche chez un homme. Ils seraient probablement déçus, elle en a la certitude, ce qui l’incite d’autant moins à faire les choses autrement que dans le secret. Un jeu dangereux quand on sait que ceux-ci ne durent jamais bien longtemps, comme le prouve la sonnette qui retentit une seconde fois.

La petite dame qui se présente sur le pas de la porte à l’assurance de celle qui sera reçue avec le sourire ; un pari audacieux quand on connaît Rafa. Néanmoins, comme celui-ci lui a expliqué lorsqu’il lui a parlé du personnage, ils se connaissent depuis des années et la vieille dame fait office de grand-mère de substitution auprès de lui et Finn.

S’ensuit un dialogue qui ressemble en réalité plutôt à un monologue, Santina connaissant déjà les réponses à ses questions. Si elle évalue Robin, c’est en effet pour se dire qu’elle a plutôt l’air d’être une jolie fille. Et puis ce gredin de O’Riordan sourit et c’est quelque chose, songe l’italienne. Des deux, il a toujours été moins le moins prompt à montrer ses émotions et à s’ouvrir aux autres. Un drame pour la matrone qui, en bonne italienne, estime que rien ne se fait sans parler, de préférence très fort et avec beaucoup de gestes.

Ne s’attardant pas, elle laisse rapidement les amoureux avec le panier rempli et descend rejoindre son amie pour une tasse de thé accompagnée d’une séance d’échange de potins comme il sied à ces deux infatigables commères. Au milieu de toute cette agitation, Rafa a tout de même eu le temps de finir leur repas. Ils ont désormais tout ce qu’il leur faut - Santina ayant apporté de quoi nourrir un régiment - pour commencer cette journée du bon pied. Accompagné des rires des deux dames, la jeune femme commence à manger, son estomac lui rappelant que sa nuit passée à faire des folies à eu des conséquences sur son appétit. Ça ne l’empêche pas de poser sa fourchette avec inquiétude quand son compagnon lui annonce sans y penser que, bientôt, tout le quartier sera au courant de leurs ébats.

- Merlin. Heureusement que je ne vis pas ici, répond-elle d’une voix un peu plus faible qu’à l’accoutumée. Ne sachant pas vraiment comment formuler sa question, elle lui demande : Mais, est-ce que tout le monde ne va pas penser que je suis une fille de mauvaise vie ?

Difficile d’avoir deux mondes plus opposés que celui de Robin et Rafael. Pour la première, la réputation est tout. Bien entendu, il n’est pas anodin que certains couples aient des relations prémaritales mais, d’un commun accord, tout le monde reste discret, sachant que la finalité reste le mariage. Dans celui de Rafa, on ne se soucie pas à ce point des conventions. Lui comme Finn étant issus d’un milieu prolétaire, on comprend et on admet mieux la réalité derrière les relations entre un homme et une femme. Or tant que chacun prend ses responsabilités lorsqu' un événement inattendu arrive on n’y voit rien à redire.

N’étant pas du genre à s’encombrer la tête avec des choses sur lesquelles elle n’a aucune prise, Robin tente d’accepter que l’on parlera d’eux quoiqu’elle fasse. A la place, elle se concentre sur des choses plus agréables comme la journée qu’ils ont prévu de passer ensemble. A contrecoeur, elle doit admettre qu’elle ne pourra pas passer la soirée en sa compagnie.

- Il faudra que je sois rentrée pour le dîner. On m’attend à la maison.

Sa main cherche celle de son compagnon qu’elle caresse distraitement, un peu triste à l’idée de devoir mettre un terme à cette petite bulle de félicité. Ce petit élan de tristesse passe aussi vite qu’il est venu tandis qu’elle éclate de rire, faussement indignée par les sous-entend de l’irlandais.

- Comment ? On fuit ? Ça ne te ressemble pas. Et puis, je ne t’ai certainement pas entendu te plaindre de mes exigences hier.

Ni ce matin, serait-elle d’ailleurs tentée de lui dire. Elle le soupçonne d’ailleurs de céder sans trop de difficultée si la jeune femme lui faisait savoir qu’elle préférait passer la journée au lit plutôt que de sortir. Une option qui n’est pas au programme pour le moment puisque si elle s’est adonnée aux jeux de l’amour avec enthousiasme, son corps ressent une fatigue, certes pas désagréable, mais qui l’empêcherait de retenter l’expérience dans l’immédiat.

- Félix ? Hmm, c’est vrai qu’il est un peu petit pour chasser. A priori, il mangera la même nourriture que tu donnerais à un animal classique. Il préféra probablement du poisson, je dirais que tu ne peux pas te tromper avec des sardines ou du thon en boite.

De tous les animaux magiques, les chats sont les moins contraignants avec les chouettes et les hiboux. Rapidement, ils se débrouillent seul et il suffit d’une gamelle d’eau fraîche pour faire leur bonheur. Un animal peu contraignant pour son compagnon qui n’a pas l’habitude de s’en occuper.

Puisqu’il faut sortir, autant réfléchir au programme de la journée. La jeune femme n’a rien contre une exploration du Londres moldu où il y a toujours tant à faire et à voir. Et puis, tant qu’il passe du temps ensemble, c’est tout ce qui compte. Peu importe l’activité, elle est partante, si bien que sa proposition d’aller à Pré au Lard la laisse un instant sans voix. D’une voix prudente, elle répond :

 - Tu es sûr ? Tu n’as pas besoin de te forcer si tu n’as pas envie. Je comprendrais que tu n’ais pas envie d’y remettre les pieds.

De son côté, Robin adore Pré au Lard. Elle y a passé de très bon moment étant adolescente mais surtout, il y a dans le village écossais, une ambiance que l’on ne retrouve nulle part en Angleterre. Le proposition semble sincère, si bien qu’elle accepte avec enthousiasme.

- Faisons ça alors, ça sera l’occasion de se balader autre part qu’en ville. Tu n’es jamais allé au-delà du centre de Pré au Lard, j’imagine ?

Le village s’étend en réalité bien au-delà des boutiques et si le chemin menant à Poudlard est charmant, il y en a bien d’autres dans lesquels on peut se perdre si tant est que l’on aime marcher dans la nature. Le déjeuner est rapidement terminé et la vaisselle promptement expédiée d’un sort par Robin.

- C’est un des rares sorts ménagers que je maîtrise. J’ai toujours détesté faire la vaisselle.

Maintenant débarrassés de tâches ménagères, ils ne leur restent plus qu’à se préparer. Rafa, de son côté, n’a que des vêtements moldus et Robin n’ose pas lui proposer de transformer sa veste en cape pour couper le froid mordant de l’hiver Ecossais. Ils transplanent de nouveau ensemble et arrivent à la lisière du village. Sur le chemin, un petit groupe d'élèves de Poudlard, probablement ceux qui reviennent juste après les fêtes pour profiter du château vide et de l’ambiance détendue, discutent avec animation et passe à côté d’eux sans même leur prêter attention. Au loin, se dresse Poudlard, le vieux château majestueux lui tire toujours une bouffée de nostalgie quand elle pense aux années passées en ses murs. Néanmoins, le souvenir que Rafa en garde ne doit pas en être aussi agréable, si bien qu’elle l’entraîne à sa suite dans le village. Ils remontent la longue allée remplie de boutique qui les mène sur la place, s’attardant devant la devanture des magasins, en particulier celui de Quidditch. Le vent est froid, la neige crisse sous leurs pas, mais la promenade n’est pas désagréable. L’endroit n’est pas bondé et avec les décorations de Noël, l’endroit ressemble à un village enchanté.

- On peut passer chez “Bec et Crête” si tu veux. Ils auront sûrement de quoi t’occuper de Félix. Ca t’évitera de courir les boutiques moldues.

Ils se mettent en route tout en discutant quand Rafa s’arrête devant un couple de sorciers dont Robin pense reconnaître l’homme. Eux en tout cas, semble connaître son compagnon même si elle jurerait que la femme est embarrassée.

- Rafa ? Ben si je m’attendais à te voir ici.  

De son côté, la jeune femme lance un regard interrogateur à son compagnon, un peu surprise. Comment Merlin se fait-il qu’il connaisse un Shafiq ?
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMer 28 Juin - 14:36

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa

Une fille de mauvaise vie.

Le nez dans son assiette, Rafa se marre en entendant Robin formuler ses craintes, non par méchanceté ou parce qu’il minimise son inquiétude, mais parce que d’après lui, c’est tout l’inverse. Il en a fréquenté des tas, de filles de mauvaise vie, mais il n’en a jamais ramené aucune chez lui. Il n’a jamais laissé aucune de ses prétendues idylles assez longtemps pour se retrouver à prendre le petit déjeuner avec la demoiselle. Ne jamais s’engager, quoi qu’il advienne. Cela a été sa politique des années durant. On le connaît assez, à Kilburn, pour ne pas se tromper, justement, au sujet de Robin, quand bien même elle aurait ameuté tout le quartier. Le second est mordu, comme disait Florence, et sévèrement. Tout le monde, de Callahan à Mrs O’Hara en passant par ce lourdingue de Walt Leach, tout le monde a compris qu’avec la petite blonde, on changeait de dimension. Ça a fait marrer les gars, d’ailleurs, de voir Rafa, leur Rafa, ferré comme un poisson au bout d’une ligne. Le patron les reprend mollement quand ils ricanent trop, mais on sent qu’il a bien envie de ricaner avec eux. Et le mieux, dans tout ça, c’est que cette bourrique d’O’Riordan ne s’en formalise même pas. C’est un signe, le plus éminent de tous les signes. Alors qui pourrait penser que Robin n’est qu’une énième morue au tableau de chasse du second ?


-T’en fais pas, va, fait Rafa nonchalamment. Le patron a assez répété à tout le monde qu’on allait finir mariés et avec plein de gosses, toi et moi, pour que personne ne te prenne pour une poule.

C’est pourtant vrai que Callahan s’est fendu d’un simulacre de prédiction, sous les rires des quelques gars présents ce soir-là au Cohan
. “J’te vois bien père de famille, Rafa… Une palanquée de gosses, tous aussi insolents que toi, ça te ferait drôlement les pieds !” Tout le monde s’est marré, à commencer par O’Riordan lui-même, parce que c’est pour rigoler et que même s’il dit qu’il est un peu voyant, c’est juste du flan. Rafa sourit encore en partageant la prédiction avec Robin, qui semble l’accepter comme garantie de sa réputation dans le quartier. La voilà de nouveau gaie, suffisamment pour plaisanter sur leur folle soirée de la veille.

-Moi, fuir ? Tu veux me vexer, sans doute…


Ils restent sages, cependant, malgré tous leurs sous-entendus. On ne peut pas toujours froisser les draps, après tout. Rafa se contente de prendre la main de la jeune femme pour déposer presque négligemment un baiser sur chaque doigt, tandis qu’elle continue de réfléchir au programme de la journée. Bien entendu, elle demeure stupéfaite d’entendre son compagnon proposer d’aller à Pré-au-Lard ; lui-même ne sait pas trop comment c’est venu, et il suspend son opération baisers, la main de Robin à quelques centimètres de sa bouche, pour murmurer sans oser regarder la jeune femme :


-Je me force pas. Je voudrais juste… voir.


Voir quoi ? Il n’explicite pas, et elle ne demande rien. Confusément, il se dit que c’est une sorte de thérapie, pour essayer, non pas d’oublier, mais de classer certains dossiers. Il garde un silence un peu pesant tandis qu’ils achèvent de se préparer, la tête débordant de souvenirs, et ce n’est qu’au moment de transplaner, alors que leurs mains se joignent à nouveau, qu’il annonce sans préambule :

-J’ai réfléchi, je crois que j’y suis allé deux fois, pendant ma troisième année. Après je restais au château.


Il y a comme toujours beaucoup de non-dits dans ses propos, mais Robin a la délicatesse de ne pas questionner. Ça viendra un jour, peut-être. Rafa lui adresse un sourire pour la tranquilliser, et il s’abandonne au transplanage, non sans songer que c’est quand même un moyen un peu barbare de se déplacer.

Leurs pieds s’enfoncent dans une épaisse couche de neige lorsqu’ils réapparaissent à quelques dizaines de mètres du village. Les mains dans les poches, Rafa reste un instant immobile, à confronter ce qu’il a sous les yeux et ce qu’il gardait en mémoire. Dans ses souvenirs, le village était plus grand. Le château, au loin, semble le défier, et il préfère détourner le regard pour se concentrer sur les boutiques qu’il aperçoit. Pour Poudlard, c’est un peu tôt. C’est déjà un pas immense, pour lui, d’être à Pré-au-Lard, à quelques mètres seulement de cette embrasure de porte où…
“Tu ne mérites même pas que je te jette un sort, sale sang-de-bourbe”, avait déclaré le meneur de la bande en lui crachant dessus. Pire que tous les coups, ce mépris. Un frisson parcourt l’échine de Rafael, qui décide de l’attribuer au vent glacial, et emboîte doucement le pas de Robin en songeant que désormais, plus personne ne lui crachera dessus. Avec elle, il ne risque rien, même au milieu des sorciers. D’ailleurs, les grappes de gamins qui les entourent se fichent d’eux comme de leur première chocogrenouille. Lui de son côté se sent nerveux, tout particulièrement lorsqu’un groupe de grands adolescents, dont certains portent des écharpes vertes, arrive vers eux d’un pas décidé. Mais aucun de ces mômes ne semble voir ces deux adultes qui flânent, et ils passent leur chemin en riant aux éclats.

-Bec et Crête ? C’est où ?

Robin prend tout naturellement la direction des opérations, guidant son compagnon dans les rues du village qu’elle connaît manifestement bien. Rafa se laisse peu à peu
aller à la curiosité ; il ralentit la marche pour observer les objets exposés en vitrine (“c’est quoi, ça ?” revient à peu près toutes les deux minutes dans la conversation) jusqu’au moment où une voix masculine l’interpelle. D’abord inquiet, il ne tarde pas à afficher un grand sourire en reconnaissant le sorcier qui se tient à quelques mètres.

-Hari ? Ben ça alors, ça fait plaisir de voir une tête connue… Et vous, ma sœur, qu’est-ce que vous glandez là ?


Le regard de Robin exprime une absolue confusion, si bien que Rafa se sent tenu d’expliquer :


-J’vous présente ? Alors sœur Sa-Ri… enfin Miss Sa-Ri, c’est vrai qu’elle est plus sœur, et puis c’est pas ma vraie sœur, hein, j’ai pas de soeur… Hari Shafiq, un ami… Et puis Robin Hammond, ma… euh… mon amie.


De telles explications ne doivent aider personne, surtout pas celui qui les profère et se sent rougir furieusement au moment de trouver le mot juste pour qualifier Robin. Soucieux de détourner l'attention, il reprend :


-Toujours sur vos recherches, ma soeur ? Je vous reconnaissais pas, dans cette tenue.

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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeLun 3 Juil - 22:16

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayQuand Robin évoque les filles de mauvaise vie, on ne peut que rire de la naïveté de Robin qui, non seulement n’en a jamais rencontré mais en plus, en est aussi éloigné que faire se peut. Elle apprendra, avec le temps, que les choses ne sont pas si simples et qu’être de mauvaise vie n’a finalement rien à voir avec une sexualité libérée. Si la jeune femme n’a pas pour habitude de juger son prochain, elle reste victime des principes avec lesquels on l’a éduquée. Difficile de faire plus puritain que les sorciers pour qui la virginité de ses femmes restent sacrés. Un point commun qu’ils partagent avec les moldus, quand bien même ceux-ci ont évolué plus rapidement que leurs frères sorciers. Si les uns parlent de libération des moeurs, les autres évoquent la dégénérescence d’une société ; prouvant une fois de plus que tout est une affaire de point de vue.

Cet aspect philosophique du débat n’est évidemment pas ce qui préoccupe nos deux tourteraux et la parole de Rafa faisant office de maître mot pour Robin, elle se fie à ce qu’il dit, rassurée qu’on ne puisse pas avoir une mauvaise opinion d’elle. Il faut dire que, chez les sorciers, la réputation fait beaucoup. Par extension, la juriste imagine qu’il en est de même chez les moldus. Or, l’idée qu’elle puisse être une source d’embarras pour Rafa la dérange plus qu’elle ne veut l’avouer. Une idée un peu stupide quand on sait - et l’intéresser lui-même ne cesse de lui répéter - à quel point il est mordu de la petite blonde aux yeux vert.

Comme à chaque fois que Rafa mentionne l’avenir, l’estomac de la jeune femme se crispe à la fois d’excitation, d’anticipation mais aussi d’une certaine angoisse. Lorsqu’ils ont mis les choses à plat, l’un comme l’autre ont admis que la différence entre leurs deux mondes rendait l' avenir difficile. Ce n’est pas tant une question de magie que de choix de carrière, de choix de vie. Pourtant, Robin ne se voit pas se lancer dans quelque chose sans lendemain et si le ton de Rafa est volontairement blagueur ça ne l’empêche pas d’y réfléchir un peu.

- Tu sais, je me demandais …

Elle commence sa phrase mais ne la termine pas, changeant d’avis en un instant.

- Hmm, non, j’ai perdu ce que je voulais te dire.


Plus tard. Ils en parleront plus tard. En attendant, elle préfère continuer cette journée parfaite et pleine d’insouciance qu’ils sont en train de partager. La visite à Pré au Lard la surprend mais la ravit également. Une fois qu’elle s’est assurée que son compagnon est bien partant. Il n’en faut pas beaucoup plus pour qu’ils se mettent en route et arrivent rapidement à destination.

Une fois arrivé, elle sent un moment de crispation, peut-être même d’hésitation, chez son compagnon. Sagement, elle opte pour le silence et se contente de le laisser prendre possession du paysage. Le village, Poudlard au loin, l’ensemble ne doit pas éveiller que des souvenirs plaisants. En particulier s’il est venu aussi peu souvent, signe que le Rafael de l'époque n'était guère intégré à la vie de l’école. Après tout, pour les élèves de Poudlard, toutes les excuses étaient bonnes pour descendre aux villages et passer un peu de bon temps en dehors du château.

Alors qu’ils se dirigent chez Bec et Crête, ils font des arrêts devant presque toutes les boutiques pour regarder les produits en vitrine. Sans surprise, ils font un détour pour aller voir la devanture de chez Bobalais. En vitrine, un de leur dernier balai, tout juste sorti des ateliers de chez H&A. Robin le pointe du doigt avec fierté.

- Ah regarde, c’est notre nouveau modèle ! J’ai fais des essais avec la capitaine des Harpies, Gwendolyn Morgan, tu t’en souviens peut-être, elle était à Gryffondor, elle doit avoir trois ou quatre ans de moins que toi. Elles auront toutes nos balais pour la prochaine saison !

Se rappelant que Finn a signalé son intérêt pour un match de Quidditch, elle lui demande :

- Tu penses qu’il disait ça pour me faire plaisir ou qu’il était vraiment intéressé ? Je pourrais prendre des places pour le dernier match de la saison. Les Harpies sont en finale justement. Je ne m’entends pas très bien avec Gwendolyn mais par contre, Glynnis, leur attrapeuse, est une amie proche. Tu t’en souviens peut-être, elle faisait partie des remplaçantes comme moi dans l’équipe de notre maison.

En réalité, elle n’est pas certaine que Rafa s’en souvienne. Glynnis est probablement l’inverse de Robin. D’une nature douce et extrêmement gentille, elle est aussi timide et effacée que Robin est lumineuse et extravertie.

Pendant un moment, elle hésite à demander à Rafa s’il veut les accompagner. Néanmoins, il n’en a pas manifesté l’envie lorsqu’ils étaient chez Finn et elle perçoit que sa venue ici est déjà un pas en avant. Un peu comme s’il tentait une réconciliation avec un monde qu’il n’aime pas. Chaque chose en son temps, un pas à la fois, songe-t-elle sagement. A la place, c’est la question qui lui trotte dans la tête depuis l’appartement qui finit par venir sur le tapis :

- Dis, par curiosité, je me demandais … Enfin, je repensais à ce que tu disais tantôt …

Il y a un silence, un peu embarrassé de sa part. Sa main est toujours dans la sienne et ils continuent de marcher, la neige crissant sous leurs pas.

- Tu te voyais toi, dans le futur, avoir une femme et des enfants ? Ne va pas croire que c’est une demande de ma part, sourit-elle, j’étais juste curieuse de voir si tu avais déjà pensé à quoi ressemblerait ta vie plus tard et ce que tu imaginais.

Avant qu’il ne puisse répondre, une voix se fait entendre. Surprise, elle se retourne, se demandant comment ça se fait que quelqu’un reconnaisse son compagnon, vu le peu de temps qu’il passe dans le monde sorcier. Sa surprise va crescendo en voyant leur interlocuteur. Un Shafiq, a ne pas en douter, Robin le reconnaît, sans savoir dire à qui ils ont affaire. Rafa, lui, semble très bien connaître l’homme ainsi que la femme qui l’accompagne. Celle-ci est d’ailleurs, maintenant qu’elle prend le temps de la regarder, à couper le souffle. Grande, très mince, elle est richement vétue, presque autant que son compagnon. Elle a un port altier et la jeune femme s’étonne de ne pas connaître cette femme qui semble faire partie des sang pur. C’est dire si les présentations la surprennent et elle regarde Rafa, sans prendre la peine de cacher son étonnement. Elle répète même, un peu bêtement :

- Ta sœur ?

En quelques secondes, tous les scénarios lui passent par la tête et c’est la surprise qui l’empêche de poser toutes les questions qui sont sur le bout de sa langue. Rafa a une sœur ? Qui ne lui ressemble pas le moins du monde qui plus est. Cette rencontre est de plus en plus étrange.

- Plus une sœur ? Quand est-ce qu’elle a été ta sœur ? Je ne comprends absolument rien à ce que tu dis, commente-t-elle, un peu frustrée.

Néanmoins, ça ne l’empêche pas d’être polie et elle tend la main à Hari et ensuite à Sa-Ri.

- Sa-Ri comment ? Je n’ai pas saisi votre nom de famille.

Le monde sorcier est petit. Tout le monde connaît tout le monde où en tout cas les grandes famlles sorcières. La jeune femme semble inconnue à Robin, elle jurerait ne jamais l’avoir vue à Londre. Or, avec son physique, elle est loin de passer inaperçue et la jeune femme s’étonne de ne jamais l’avoir remarquer.

- Et moi qui pensait que j’étais la seule sorcière que tu connaissais, soupire-t-elle d’un ton faussement dramatique.

Alors que Shafiq échange quelques mots avec sa compagnon, Robin se tourne vers Rafa et murmure avec une foue moue indignée :

- Ton amie hein ? J’ai connu des disputes qui ont démarrée pour aussi peu que ça moi, s’amuse-t-elle en faisant référence à leur première rupture, signe qu’elle est loin de lui en vouloir.
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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMer 5 Juil - 18:06

And the bells were ringing out for Christmas dayRobin & Rafa

Est-ce qu’il se voit marié, chargé de famille ? Rafa a un sourire fataliste en entendant la question de Robin. Dans sa branche, on ne se marie pas, songe-t-il avant de se rendre compte qu’il a tort. Tony Montenza était marié et père de famille, de même qu’Al Capone, deux hommes qu’on peut difficilement qualifier d’enfants de chœur. Et même si d’autres célèbres gangsters, comme Costello à qui Finn aime à comparer son second, n’avaient pas d’enfants, tous aspiraient à une honnête vie de famille en compagnie d’une épouse aimante. C’est une attitude très personnelle que ce refus de Rafael de fonder une famille, finalement, dans la droite ligne de ce qu’il a expliqué au patron voici quelques semaines : il est conscient de vivre une existence précaire et d’être à la merci du premier règlement de comptes venu ; il ne veut pas laisser une veuve et des orphelins qui le pleureraient. Il l’oublie un peu en se promenant bras dessus, bras dessous avec Robin, mais une petite voix désagréable se charge de le lui rappeler. Une veuve, ce serait déjà affreux, mais Robin veuve ? Tu la vois, vêtue de noir, au bord de ta tombe ? Tu serais le dernier des salopards de lui infliger ça. Tu n’as pas le droit de t’embarquer dans une histoire avec elle en sachant ce que tu sais - que tu risques fort de crever jeune, violemment, et de la laisser seule avec son chagrin. La solution serait de la quitter, de lui faire un peu de peine maintenant pour ne pas lui en faire beaucoup plus tard, mais il faut encore avoir le courage de se l’avouer.

Et le patron, hein ? Il le fait bien, lui. Il a pourtant largement autant de risques d’y passer dans la fleur de l’âge, et il a d’ailleurs failli y rester une première fois. Ça ne l’empêche pas de fonder une famille avec Eve, en se marrant que si on commence à penser comme ça, on ne fait plus rien, et qu’on peut crever demain en se faisant écraser par un bus, et que Rafa est vraiment trop pessimiste… Tony Montenza n’est pas mort de mort violente, Al Capone non plus, et Costello se porte vraisemblablement comme un charme. Il n’y a pas de fatalité. On vivra peut-être cent ans, gamin, lance-t-il parfois sans qu’on sache vraiment s’il l’espère ou pas.

L’apparition de Hari et de Sa-Ri crée une heureuse diversion qui permet à Rafa de ne pas répondre à la question de Robin, hormis par ce sourire un peu amer qui en dit déjà trop long. Soulagé de s’épargner une conversation pénible, O’Riordan accueille son ami avec une vigoureuse poignée de mains, et l’ancienne religieuse avec un peu plus de délicatesse, histoire de ne pas lui arracher un bras. Ses présentations, comme prévu, ne font qu’embrouiller Robin, et il tâche de se rattraper :


-Non, c’est pas ma soeur… J’ai pas de soeur, tu le sais, juste trois frangins. Ma soeur, c’est juste une façon de parler, c’est…


Le regard impérieux de Hari le réduit au silence. Il y a un énorme “boucle-la tout de suite et pour de bon” dans cette oeillade noire, et Rafa, habitué aux consignes non verbalisées, saisit celle-ci au vol. Son silence soudain manque sans doute un peu de naturel, mais chacun a le bon goût de ne pas épiloguer ; Hari glisse quelques mots à Sa-Ri, et Robin en profite pour taquiner Rafa sur le terme qu’il a utilisé pour la présenter. Piqué, il rétorque :


-”Mon” amie, ça ne veut pas du tout dire la même chose que “un” ami, hein… Et puis qu’est-ce que tu veux que je dise ? Ma concubine ?


La conversation privée entre Shafiq et Sa-Ri semble terminée, aussi Rafa en profite-t-il pour lancer :

-Bon, apparemment Robin est déçue que je dise mon amie en parlant d’elle, alors je la refais : Robin Hammond, ma petite amie. C’est mieux, là ? Je peux pas me résoudre à la contrarier,
explique-t-il avec un sourire à l’intention des deux autres.

Hari, qui connaît suffisamment l’engeance pour savoir à quel point il peut être mauvais coucheur, semble apprécier l’ironie de la situation. Nul doute qu’ils sauront commenter pareille nouvelle, Callahan et lui ; Rafa, cette sale bête de Rafa, s’est couché aux pieds d’une petite blonde… “J’étais chien méchant, elle me fait manger dans sa menotte” - une chanson qui pourrait avoir été écrite pour eux, des années après. Même Sa-Ri, plus réservée et moins familière du clan, doit comprendre l’importance du changement qui s’est opéré chez le second. Elle n’a jamais eu à se plaindre de lui personnellement, mais sa réputation de grincheux n’est plus à faire à Kilburn. Les miracles sont toujours possibles, pensera-t-elle certainement.


-Je disais à Robin que ça faisait bien dix ans que j’étais pas venu ici, poursuit Rafa en désignant le village d’un geste vague. J’ai du mal à m’y reconnaître. On cherchait la boutique d’articles pour animaux, mais je serais bien en peine de dire où elle est. Et vous, alors… vous êtes venus faire des achats ?

Du regard, il quête l’approbation de son ami, espérant n’avoir pas proféré une énormité cette fois-ci. Pas évident de garder une contenance avec la mine sévère de Hari en point de mire. Il y a des fois, comme ça, où on se rappelle tout à coup qu’on a affaire à un sang-pur, habitué à en imposer même s’il a pris soin de se défaire de ces manières - mais les réflexes reviennent au galop, et le coup d’oeil autoritaire avec. Le patron est presque pâle en comparaison, à vrai dire, et même Tony Montenza, Al Capone ou Costello.


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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeDim 23 Juil - 21:52



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La journée passe, mine de rien, entre explications et promenade. Force est de reconnaitre qu’elle est plutôt agréable, d’ailleurs, cette journée. Hari n’y penserait sans doute pas comme ça et il serait bien en peine de dire qu’il s’est amusé si on lui demandait ce qu’il en a pensé. Mais c’est ce que c’était : amusant. A tout le moins, il a pensé à autre chose et finalement, ça lui fait du bien de se concentrer sur quelqu’un d’autre et d’autres projets que sa routine quotidienne. Ca le sort de l’ordinaire. Ca lui donne un but ; peut-être est-ce qui lui manque, depuis que Marianne est morte. Evidemment, ce n’est pas vraiment le sien, de but, c’est celui de Sa-Ri, de retrouver ce sorcier mystérieux. Lui, dans tout ça, il n’est qu’un accompagnateur qui lui évite de se perdre dans un monde sorcier qui pourrait sembler terrifiant au premier abord. L’idée d’être un guide plait bien à Shafiq, en soi. Rendre le choses moins pesantes et moins obscures en les expliquant, ça lui parle, même s’il prétend souvent qu’il n’est pas fait pour être professeur. Et en soi, il est content lorsqu’elle parait plus émerveillée qu’effrayée par ce qu’il se passe. Il faut dire que ce n’est pas si mal, Pré-au-Lard, pour une première découverte. Le briseur de sort est content de son effet, donc, mais il réalise aussi qu’il ne faut pas trop charger la barque et qu’ils sont là depuis un moment. Si elle a l’air plus à l’aise, Hari n’arrive pas véritablement à jauger les limites de Sa-Ri – à partir de quel moment cela fait-il beaucoup, voire trop, pour une première fois ? – si bien que comme la journée avance et qu’ils sont tout de même là depuis un moment, il finit par lancer : « Tu veux qu’on rentre ? Il commence à se faire tard. On peut encore aller voir… »

« Oh, attends. Est-ce que ce n’est pas Rafa ? » Ils n’ont guère croisé de monde jusqu’à là et le second de Callahan est bien la dernière personne que le briseur de sort s’attendait à voir à Pré-au-Lard. Lui et son patron ont été assez clairs là-dessus, ce qui est assez paradoxal quand on connait leur lien avec le monde sorcier : pas de ça pour nous. Sa-Ri est presque, de ce point de vue, plus courageuse et curieuse qu’eux – ils doivent se valoir, en quelque sorte, tous, car Callahan et O’Riordan se sont plus vite fait à l’idée de le fréquenter même s’il était un sorcier. Dans tous les cas, la curiosité de Hari s’en trouve attisée – qu’est-ce qui a bien pu pousser Rafa à déroger à cette règle stricte – si bien qu’il lève une main pour le héler : « Mais oui, c’est lui. Rafa ? Si je m’attendais… »

Mal lui en prend cependant. Car Rafa n’est pas à Pré-au-Lard seul. Voilà bien leur veine ! S’il avait su, Hari aurait peut être laissé le couple à leurs histoires, car avec tout le naturel du monde, mais sans l’intelligibilité qu’il faudrait, que O’Riordan commence les présentations, comme s’il n’était pas conscient de l’enjeu. C’est sans doute le signe qu’il connait bien la jeune femme qui les accompagne, comme il le confirme ensuite. Ce n'est pas le cas de Hari, qui glisse à l'ancienne religieuse à voix basse : « Je ne la connais pas. Enfin, pas bien. » Assez pour la situer et savoir comment elle s'appelle, car le monde sorcier est petit. Pas assez pour savoir s’il doit faire confiance à Robin, ni qui elle est pour Rafa, en tout cas, et lui servir autre chose que le mensonge et les explications dont ils ont convenu. Hari aurait préféré en parler à Rafa avant, l’idée de mentir à la jeune femme ou de mettre O’Riordan en porte-à-faux vis-à-vis d’elle aussi, car ces deux là ont l’air d’être des plus proches, mais c’est un mal nécessaire. Hari est pragmatique de ce point de vue et il juge qu’ils pourront toujours s’expliquer plus tard si besoin. Une fois qu’ils seront sûrs que les oubliators ne seront pas informés ou impliqués d’une manière ou d’une autre, notamment par Robin. Si bien qu’il glisse tout bas à l’intention de Sa-Ri, profitant du fait que les deux autres, perdus dans leur taquineries, ne leur prêtent plus attention : « Je pense que c’est mieux si on s’en tient au plan. Je vais te présenter et on ne va pas épiloguer, d’accord ? Je m’expliquerai avec Rafa plus tard. »

De toute façon, au vu de la confusion des explications confuses de Rafa, le briseur de sort pense que la jeune femme n’aura pas compris grand-chose et qu’il est encore temps de rattraper le coup. Pour cette fois, le fait que Robin soit sorcière est bien leur veine. Comme Hari au départ, elle n’a aucune idée claire de ce qu’est la religion catholique et encore moins du clergé qui la représente, et comme elle parait bien plus préoccupée de taquiner Rafa que de comprendre exactement ce qu’il a dit, il se dit qu’il n’aura pas de mal à corriger. Saisissant l’occasion au vol avant que Rafa ne recommence à expliquer quoi que ce soit, l’archéologue coupe court en répondant à la place de Sa-Ri, qu’il devine globalement mal à l’aise : « Shafiq. Sa-Ri Shafiq. Une de mes cousines éloignées, en visite chez nous. »  Le coup d’œil en coin qu’il jette à Rafa lui permet de deviner une expression vaguement interrogatrice, mais cette fois O’Riordan ne fait pas de vagues et accepte sans broncher l’explication, au grand soulagement de Hari, qui lui rend la pareille d’un signe voulant dire « plus tard ». Plus tard pour d’éventuelles questions et explications. Au moins, on peut compter sur l’habitué de l’illégalité qu’est Rafa pour savoir quand se taire. C’est qu’il y a des questions auxquelles il vaut mieux ne pas avoir la réponse. Celle-ci en est peut-être une, ou en tout cas, c’est plus simple ainsi.

Le sujet du couple de Rafa est moins périlleux. Hari est un peu surpris, mais plutôt amusé, de le voir ainsi manger dans la main de Robin. L’amour, ça vous change un homme et lui n’a pas oublié cela de son mariage. Il se fend donc d’un sourire face à la plaisanterie de son ami, qui s’est corrigé pour faire plaisir à Robin : « J’ai cru voir ça, oui. Ton patron est au courant de ça ? Il va râler qu'on t'as échangé contre quelqu'un d'autre, je peux le parier. » Et à celle-ci, faussement boudeuse : « Moi je découvre que Rafa est rangé, c’est la journée des surprises, miss Hammond. Promis, personne ne sera jaloux et nous vous le laissons volontiers. Enchanté, d’ailleurs, je ne crois pas m’être présenté. Hari Shafiq. Je pense que nous nous sommes déjà croisés à l’occasion…et je crois que j’étais à Poudlard avec une de vos sœurs. Amy Hammond, peut-être ? » La question qui reste en suspens : était-ce elle, la sorcière dont Rafa lui a parlé, la première fois qu’ils se sont vus, celle sur qui le cousin Thorn avait des vues ? Possible, après tout. Shafiq voit mal O’Riordan fréquenter beaucoup de sorcières, alors avoir des vues et/ou sortir avec deux d’entre elles à la suite. Ce serait aussi crédible, vu l’histoire qui unit les Avery et les Hammond, quoique la blonde semble bien jeune pour Hawthorn et qu’il soit un peu inconvenant de sortir avec la cadette de son ex-fiancée. Enfin, d’expérience et d’après les récits de Reha, ce n’est pas tellement la rationalité qui caractérise Thorn, alors…

Laissant là provisoirement ce sujet et se promettant d’interroger Rafa en retour, Hari entreprend d’expliquer ce qu’ils font là : « Oui, à peu près la même chose que vous, en fait. Je faisais visiter à Sa-Ri, qui n’est jamais venue. Elle vient pour affaire, mais comme elle ne connaissait pas, je me suis dit que c’était l’occasion. » Voilà qui se rapproche déjà plus de la vérité, pour qui sait lire entre les lignes. « Mais on est sur le départ, nous, C’est à deux magasins sur votre droite, d’ailleurs, la boutique pour animaux. » Il désigne celle-ci, loin derrière, avant de se tourner vers Rafa : « Je ne viens pas souvent non plus. Ca nous fait un point commun à tous les trois. Qu'est-ce que vous en pensez, alors ? Il faut partager ça, avant qu'on ne parte. » Une autre fois, peut-être, ils discuteront de façon plus organisée – une fois où ils auront eu le temps de prévoir les choses correctement.  

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Message#Sujet: Re: And the bells were ringing out for Christmas day || Robin   And the bells were ringing out for Christmas day || Robin Icon_minitimeMar 25 Juil - 0:27

❝ Rafa et Robin ❞And the bells were ringing out for Christmas DayLorsque Hari apperçoit Rafa et son amie au village, elle ne peut pas s’empêcher d’avoir un mouvement de recul. Pourtant, ce n’est que O’Riordan. Sans aller jusqu’à dire que l’ancienne religieuse le connaît bien, elle dirait qu’ils ont noué une relation basée sur une certaine confiance ; chose rare chez un homme comme Rafa. C’est peut-être précisément parce qu’elle le connaît que la jeune femme préférait ne pas aller à leur rencontre. Qu’importe, elle n’a pas le temps de protester que le sorcier passe son bras dans le sien et l'entraîne interpeller le mafieux. De son côté, Sa-Ri ne sait pas bien où se mettre. Devant des inconnus, elle aurait bien pu donner le change mais devant O’Riordan, elle se sent comme un imposteur dans cette robe trop riche pour elle et qui ne correspond pas à ce qu’elle est.

Néanmoins, ils ne sont pas seuls et toutes remarques est donc à reserver pour l’intimiter du Cohan. Avec lui, une femme, le visage souriant et l’air avenant. Elle est assez jeune, elle ne peut pas avoir plus du début de la  vingtaine. Avec une certaine assurance, elle sert sa main et celle de Hari tandis que son compagnon fait les présentations. De toute évidence, ils sont proches, assez pour que Rafael la présente comme une moldue. Sa-Ri,  ne sachant pas comment réagir, tourne un regard presque paniqué à Shafiq mais celui-ci, peut-être plus habitué aux mensonges qu’elle ne pense, semble avoir la situation bien en main.

- Je suis en visite pour quelques semaines. Hari a eu la gentillesse de m’emmener voir les coins les plus pittoresques. Il a été désigné comme ambassadeur par ses frères, le voilà donc condamné à me servir de guides touristiques à mes côtés, assure-t-elle avec un sourire doux.

On pourrait presque croire qu’elle parle réellement de ces cousins et la petite tape amicale qu’elle donne sur le bras de l’intéressé donne une impression de familiarité qui est pourtant loin d’exister entre eux.

De son côté, Rafa s’est fait reprendre par Robin et présente donc à nouveau celle qui est bien sa petite amie. L’ancienne religieuse, pourtant pas adepte de ragôts en avait entendu parler. Lorsqu’elle va voir Florence et ses filles, les histoires vont bon train. Si elle n’y prend généralement pas part, ça ne l’empêche pas d’écouter. Or, jamais la jeune femme n’aurait imaginé que l’élue de son coeur, pour peu qu’il y en ait réellement eu une, serait une sorcière. Heureusement pour eux, elle laisse rapidement tomber cette histoire de sœur, distraite par le reste de la conversation.

- Oh oui, c’est fort probable. Elle est devenue Amy Zabini il y a quelques années. Vous étiez dans la même année, il me semble. A Serpentard de son côté.

Sa-Ri ne peut pas le savoir ou plutôt, elle ne peut pas comprendre à quel point ces détails ont de l’importance. Maison, nom de famille, ce sont pour les sorciers des cartes de visite qui permettent à tout un chacun de situer facilement l’autre sur l’échelle sociale et dans l’espèce de toile d’araignée que sont les familles sorcières. D’une façon ou d’une autre, de très près ou de très loin, ils sont tous liés. Des sang pur aux nez moldus puisque, même eux, dans la plupart des cas, finissent par épouser des sorciers et donc rejoindre la grande toile.

Bien plus à l’aise qu’elle, c’est le sorcier qui mène la conversation. Il n’a pas besoin d’encouragement. Le second de Callahan est connu pour être un taiseux. On ne peut pas dire que ça soit le cas de sa compagne qui alimente poliment la conversation en posant des question et en oubliant pas d’intégrer Sa-Ri dans la conversation. Celle-ci serait d’ailleurs gré de sa considération s’ils étaient dans un autre contexte. Pour le moment, elle doit surtout faire attention à ne pas se trahir si bien qu’elle décide d’imiter Hari, qui semble décidément être très à l’aise avec les mensonges, et se contente de modifier la vérité :

- Oui, c’est ma première fois à Pré au Lard, répond-elle à la question de la jeune femme. Le village est vraiment enchanteur. Je ne m’attendais pas à ça. Tout est assez différent chez moi.

Difficile de vraiment décrire ses impressions. Elle voudrait utiliser les mots féériques, magiques, contes de fée mais nul doute qu’elle se trahirait dans la foulée aussi se contente-t-elle d’évoquer les différences avec ce fameux chez elle qui n’existe pas.

- Ô c’est l’architecture qui fait beaucoup j’imagine. Les produits également, chaque région à ses spécifiés. Je dois avouer que j’ai été surprise par le froid. En général, il fait encore une vingtaine de degrés à Guangzhou.

Avec Hari, ils se sont mis d’accord. Il faut qu’elle vienne d’une métropole sorcière. Quelque chose d’assez grand pour qu’il ne soit pas possible qu’elle soit nécessairement connue d’un sorcier venant de la même région. Guangzhou dans le sud de la Chine, pays dont elle est probablement véritablement issue, a semblé la meilleure candidate aussi la jeune femme a-t-elle étudié avec attention toutes les informations disponible sur la ville et la communauté sorcière située là-bas pour rendre son récit crédible.

La discussion se fait sans trop de mal, chacun joue le jeu et la jeune femme ne semble se rendre compte de rien. Pourtant, Sa-Ri n’est définitivement pas à l’aise et elle ne souhaite pas prolonger celle-ci plus longtemps que nécessaire. Est-ce pareil pour les deux tourteraux en face d’eux où Robin fait-elle simplement preuve de tact en tout cas, c’est elle qui lance le départ :

- Avec plaisir ! On ne va pas vous retenir puisque vous étiez sur le départ mais on aura peut-être l’occasion de boire un verre ensemble et de discuter autre part qu’en rue.

Se tournant vers Sa-Ri, elle demande avec un sourire qui lui indique que ce n’est pas juste par politesse qu’elle le propose :

- J’imagine que vous serez à Londres la plupart du temps, on pourra s’y retrouver. Le Chemin de Traverse est toujours plus animé que Pré au Lard.

Les au revoir sont échangés de chaque côté et lorsqu’elle est certaine qu’ils ne sont plus à portée de voix, Sa-Ri son bras toujours accroché à celui d’Hari ferme les yeux et pousse un soupir de soulagement :

- Mon dieu, dis-moi que j’ai réussi à faire illusion.

Elle n’a pas à s’inquiéter puisque Robin, bien loin de se douter qu’elle n’a pas eu affaire à une sorcière tire les vers du nez à Rafa :

- Shafiq, hein. Je pensais vraiment que j’étais la seule sorcière de ton entourage. D’abord Eve, maintenant lui, je me sens de moins en moins exceptionnelle à mesure que le temps passe. Enfin, ils font un joli couple donc je ne serais pas jalouse, s’amuse-t-elle alors qu’ils continuent leur chemin vers Bec et Crête.
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