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 J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin

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SORCIER
Rafael O'Riordan
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Message#Sujet: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeSam 22 Oct - 10:57

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa

Un lion en cage. Rafa est rentré anormalement tôt chez lui, espérant y trouver un hibou, un message quelconque, mais rien ne l’y attendait. Pourtant Robin avait promis de lui donner des nouvelles dès la fin de sa conversation avec Avery. Et si ça s’était mal passé ? Si ce connard lui avait fait du mal ? S’il avait réussi à la retourner contre lui ? S’il lui avait fait du mal ? C’est cette pensée qui revient le plus souvent, jusqu’à en devenir obsédante. Le souvenir brûlant du Doloris lancé par Avery a fini par faire perdre les pédales à Rafa. Et s’il avait fait subir la même chose à Robin ? La pensée est insupportable, pire encore que l’avait été la douleur ce jour-là.

L’estomac noué, Rafa s’est mis à tourner en rond dans tout l’appartement. Y aller ? Il pourrait passer sur le Chemin de Traverse, et… Découragé, il se laisse tomber sur le canapé. C’est trop tard ; même côté sorcier, tout sera fermé à cette heure, y compris la poste pour envoyer un hibou. L’instant d’après, il bondit sur ses pieds ; pourquoi ne pas aller traiter Avery à coups de lance-flammes ? Après tout, le clan dispose d’un matériel tout à fait intéressant, et un Avery grillé serait du meilleur effet dans un bloc de béton. Et puis, à nouveau, le découragement ; ça ne colle pas avec la décision qu’ils ont prise de faire profil bas côté sorcier, et puis Nobby Leach ne manquera pas de faire le lien entre le méchoui sur l’allée des Embrumes et le soupirant de sa nièce.

Bordel, Nobby Leach ! à nouveau surexcité, Rafa se relève d’un bond. Voilà la solution : Nobby Leach ! En tant que flicard, il doit pouvoir lancer une enquête, et… Mais Leach ne sera pas à son bureau à presque minuit, et O’Riordan ne connaît pas plus son adresse que celle de Robin.

Si seulement il savait envoyer un patronus ! Pour une fois, ce stupide bout de bois servirait à quelque chose !

Après une nuit sans sommeil, un Rafa livide finit par trouver refuge au Cohan, avant même l’ouverture. Surpris d’entendre jouer la serrure de la porte de derrière, Liam vient à sa rencontre, inquiet - la soirée de la veille ne s’est pas exactement terminée de manière paisible.


-Rafa ? Y a un problème ? La patronne ?

En quelques mots, Rafael le rassure ; Eve doit être remise de son malaise, à l’heure qu’il est ; il les a déposés, le patron et elle, à Soho, avec la certitude que Matthews arrivait au galop, et puis il en est resté là. Tout à son inquiétude pour Robin, il n’a plus guère pensé à ce malaise, il s’en rend compte soudain avec une pointe de honte. À Cohan qui s’affaire désormais à préparer un robuste petit déjeuner pour deux, il explique qu’il a des trucs personnels à régler et qu’il risque d’être absent pour la journée.

-Si le patron te demande, tu lui dis que je suis parti voir Robin, il comprendra, dacc ?

Habitué à passer des messages sans queue ni tête, Liam promet de transmettre celui-ci ; en silence, Rafa expédie le petit déjeuner servi par son comparse, et puis, après être monté prendre un flingue supplémentaire dans le bureau, le voilà parti en direction de Charing Cross Road. Il a fini par se décider : il va aller surveiller l’entrée des bureaux de la Hammond & Avery ; soit il verra Robin, soit il fera la peau à Avery, et tant pis pour la discrétion.

Mais à sept heures du matin, il n’y a pas grand-monde, devant chez H&A. Ce n’est qu’un peu avant huit heures et demie que des employés commencent à arriver, sans prêter attention au type habillé en moldu qui fume cigarette sur cigarette, appuyé dans l’encadrement de la porte d’en face. Sa casquette enfoncée sur les yeux, il ne bouge que pour allumer une nouvelle clope, et tourner un peu la tête pour surveiller les deux côtés de la rue.

Plusieurs sorciers s’engouffrent dans le bâtiment, pressés d’échapper au crachin, mais pas de Robin. L’inquiétude se fait plus pressante à chaque silhouette de femme qui n’est finalement pas la sienne, et puis enfin, c’est le soulagement. Là-bas, cette jeune femme qui marche, l’air distrait… Ses mèches blondes s’échappent d’un chapeau de sorcière d’hiver, aucune confusion n’est possible, c’est bien elle, les joues rosies par le froid, vêtue d’une cape assortie au chapeau. Elle semble aller bien, autant qu’on peut en juger, du moins.


-Robin !

Rafa se rend compte en quittant son encadrement de porte qu’il est transi de froid, et un peu ankylosé, mais le sourire qu’elle lui adresse en le reconnaissant lui fait tout oublier. Prenant les deux mains de la blonde dans les siennes, il la regarde avec avidité, de haut en bas, comme pour graver à jamais son image dans sa mémoire.

-J’étais tellement inquiet… ça va ?

Les collègues de la jeune femme font un peu trop attention à eux, et il murmure :

-On va prendre un thé ?
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Robin Hammond
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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeSam 22 Oct - 13:36

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amourLa rencontre avec Hawthorn laisse Robin à la fois épuisée et soulagée. Sans surprise, le moment fut déplaisant, encore plus que la jeune femme se l’était imaginé. Thorn, loin d’être au dialogue, s’est contenté de rejeter en bloc chacune de ses paroles et de porter les accusations uniquement sur elle sans jamais se remettre en question. Bien entendu, il est blessé, ça, la jeune femme le comprend et elle n’en attendait pas moins. Après, lui, l’aime, en tout cas, c’est ce qu’il s’est évertué à clamer et la jeune femme n’a aucune raison de douter de sa parole. Néanmoins, son amour est égoïste puisqu’il n’admet pas qu’elle puisse, elle ne pas l’aimer comme elle le devrait. C’est mesquin de penser de la sorte, songe-t-elle. N’est-elle pas en train de se trouver des excuses pour déculpabiliser du mal qu’elle lui fait et se sentir mieux avec elle-même ? Pourtant, Robin n’est pas du genre à fuir les vérités déplaisantes mais au sortir de cette discussion, elle a l’impression d’avoir fait preuve de beaucoup de compréhension et lui pas du tout.

Il lui faut du temps, songe-t-elle. C’est une mauvaise nouvelle qu’il lui faut le temps de digérer et comme il l’a souligné lui-même, sa situation prête peu aux moments de joie et de détente. Or, selon lui, Robin était un peu comme sa bouée et maintenant, elle décide de tout éclater. Pourtant, il serait bien plus cruel de sa part de continuer de faire semblant par pitié. Ça ne serait pas respectueux envers lui et envers elle-même. On ne peut pas sacrifier son propre bonheur pour ne pas hurter les sentiments des autres. Un jour, il aura la maturité de s’en rendre compte. Pour le moment, il ne faut pas espérer de discussion rationnelle. Ca l’attriste bien entendu, même si elle ne se voit pas en couple avec Hawthorn, elle tient à son amitié, le prenant toujours pour un ami sincère et regrette de devoir hurter ses sentiments. Néanmoins, même quelqu’un d’aussi foncièrement gentil que Robin doit parfois se résoudre à faire du mal aux autres. Son bonheur passe avant celui des autres et ça n’a rien d’égoïste que de penser d’abord à elle-même.

Malgré tout, elle se sent soulagée. La voilà libérée d’un poids. Désormais, les choses vont pouvoir aller pour un mieux et elle se réjouit de pouvoir retrouver Rafa pour lui annoncer. Quand, reste la question essentielle, tout à leur déclaration d’amour et au bonheur de se retrouver, aucun des deux n’a pensé à se donner rendez-vous et si Robin a promis de le tenir au courant, elle ne sait pas bien comment. Le hibou va paraître suspect dans le monde moldu et elle ne peut pas envoyer de patronus non plus. Elle irait bien le trouver elle-même mais elle ne sait pas où il habite pas plus qu’elle ne sait où il travaille. Amusée par leur bétises, elle se dit qu’ils n’ont vraiment pas penser aux détails pratiques. Ça la contrarie, elle aurait voulu pouvoir lui parler ce soir mais elle se dit qu’elle envera un hibou demain tôt le matin quand elle est sûr qu’il sera seul chez lui et tant pis pour le délai.

Elle est loin de s’attendre à le voir devant l’entrée de l’entreprise le lendemain quand elle arrive au travail. En réalité, perdue dans ses pensées, elle ne l’avait pas vu mais il suffit d’entendre sa voix pour qu’un sourire s’affiche sur son visage. Heureuse de le voir, elle accourt et s’amuse presque de son inquiétude, ne comprenant pas d’où elle peut bien venir.

- Inquiet ? Mais pourquoi ?, amusée, elle ajoute : Tu pensais que je ne le ferais pas ? Je te l’avais dit pourtant. Tu sais que je tiens mes promesses.

Autour d’eux, on les regarde sans vraiment de doute sur la relation qu’ils entretiennent. Cette fois-ci, contrairement à Rafa, Robin n’en a cure. Son père n’aura qu’à dire ce qu’il veut, elle refuse de lâcher Rafa une nouvelle fois. Toute son attention tournée vers lui, elle ne voit pas Hawthorn qui les regarde, l’œil mauvais, au loin et elle a juste le temps de se tourner vers un de ses collègues pour murmure :

- Jude, tu dis que je serais en retard ?

Se tournant vers Rafa, elle l'entraîne, souriante :

- L’avantage d’être la fille du patron. Viens, on va où tu veux.

En réalité, Robin ne bénéficie pas vraiment d’un traitement de faveur, si son engagement n’est pas passé par les canaux classiques, pour le reste Setor Hammond est plutôt juste et estime que sa fille doit travailler autant qu’un autre. C’est d’ailleurs comme ça qu’il comptait lui en faire passer le goût sans comprendre que Robin déteste rester oisive et que le travail lui convient en réalité très bien.

Non loin de H&A, il y a un petit pub où elle et ses collègues ont leurs habitudes. A cette heure, il n’y a pas grand monde en dehors de quelques vieux sorciers lisant la gazette et d’un couple de sorcières dévissant du mariage de leurs petits-enfants. Une fois le patron salué, la jeune femme s’installe a une petite table dans un coin tranquille et une fois leur boisson commandé Robin n’hésite pas à l’embrasser en murmurant :

- Bonjour toi. Tu sais que je me suis rendue compte de quelque chose hier, je ne sais absolument pas comment je peux te contacter en fait.


Dernière édition par Robin Hammond le Lun 31 Oct - 22:29, édité 3 fois
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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeLun 24 Oct - 15:21

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa

Mais elle est là, en parfaite santé, et Avery n’a pas réussi, de toute évidence, à la retourner contre Rafael. Toutes les craintes du jeune homme s’envolent d’un coup ; il se rend compte, pêle-mêle, qu’il a les épaules douloureuses à force d’être contractées, que des gens les regardent avec une sorte de sourire entendu, et puis surtout, que Robin est superbe sous son chapeau bleu saphir, avec ses mèches qui essaient de s’échapper. Plus rien d’autre ne compte, une minute durant, que ce soulagement, et que ce ravissement. Sans se l’avouer, il craignait presque qu’Avery parvienne à la reconquérir - tout en sachant que ça n’avait aucune chance de se produire, et que ce type risquait beaucoup plus de lui faire du mal pour la punir de le quitter. C’est seulement son incrédulité, sa certitude de ne pas mériter une fille comme Robin qui ont dicté cette peur, plus que son sens pratique. Eh quoi ! Qui aurait parié sur lui, un petit voyou du côté moldu, un gars infréquentable, pas spécialement beau, sans talent particulier hormis pour nager en eaux troubles, pour faire chavirer le cœur de Robin Hammond, jeune et brillante sorcière, croulant probablement sous les soupirants ? Chaque fois qu’il y pense, il se dit que ça ne peut pas être vrai.

Mais elle est là, elle laisse ses deux mains entre les siennes, et même elle se moque gentiment de lui et de ses inquiétudes. Moque-toi, ris autant que tu veux, plus rien n’a d'importance maintenant - et il commence lui-même à trouver son angoisse un peu excessive, tant Robin, elle, semble tranquille. Il serre pourtant un peu plus les mains de la jeune femme pour répondre très sérieusement :


-Non, je savais que tu le ferais. Je sais que t’as pas volé ta place à Poufsouffle et que tu parles pas dans le vent. J’avais… j’avais juste peur de sa réaction à lui. Je pensais que tu m’enverrais un hibou tout de suite, alors comme j’ai rien reçu, je me suis inquiété.

Toutes ses craintes, qui semblaient si rationnelles, lui paraissent tout à coup un peu ridicules. Comme pour clore un chapitre embarrassant, il porte à ses lèvres les deux mains de la blonde, et dépose un baiser sur chacune d’entre elles. Oubliant pour un moment toute idée d’aller travailler, Robin prie un de ses collègues d’annoncer son retard, et les deux jeunes gens se dirigent vers un petit pub, à quelques immeubles de là. Peu importe l’endroit, du moment qu’ils peuvent s’asseoir tranquillement et parler. Pour une fois, Rafael n’a même pas d’objection au fait de rester côté sorcier ; d’ordinaire, il préfère passer de l’autre côté pour éviter de croiser Avery, mais cette fois-ci, il n’en a cure. Qu’il montre son sale museau, celui-là, et il va comprendre sa douleur.

Dans le pub, il n’y a guère de monde à cette heure ; les deux amoureux se trouvent une table un peu à l’écart, et le patron ne tarde pas à leur apporter les deux thés qu’ils ont commandés. Rafa se sent vite mieux, entre le feu de bois qui crépite dans la cheminée, la théière autour de laquelle il plaque ses mains, et surtout, la présence de Robin qui confirme qu’il a eu tort de s’inquiéter. Elle lui explique très calmement qu’elle n’a aucun moyen de le joindre, ce qui - en plus du souhait de ne pas éveiller les soupçons en utilisant la magie - explique son silence.


-Oh mais… c’est vrai, ça… Je n’y pensais pas. J’ai tout de suite pris l’explication la plus glauque, moi. Je me suis dit qu’il l’avait mal pris et qu’il t’avait fait du mal. J’en ai pas dormi de la nuit. Y en a qui disent que je suis un grand pessimiste, ils ont peut-être pas tort…

Tout en parlant, il fouille ses poches à la recherche d’un des carnets qui ne le quittent jamais, et d’un minuscule morceau de crayon à papier, qu’il utilise pour noter soigneusement deux adresses et deux numéros de téléphone.

-Tiens, ça c’est mon adresse, et mon numéro de téléphone. Je te montrerai comment on passe un coup de téléphone. Il faudra que tu gardes quelques pièces sur toi pour payer la communication. Et ça c’est l’adresse d’un pub à côté de chez moi et son numéro de téléphone, le patron peut me transmettre très vite un message si besoin. Pas question que je passe une autre nuit comme ça à me ronger les sangs. Et cesse de me regarder comme ça, hein, ça prouve juste que je tiens à toi.

Toute une déclaration que ces quelques mots, pour qui connaît Rafael. Vaguement gêné de sa franchise, il détourne brièvement les yeux, avant de reprendre :

-Ça ne s’est pas trop mal passé ? J’imagine que ça n’a pas été une partie de plaisir. Tu veux en parler ?

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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeMar 25 Oct - 20:16

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amourCe qu’on ignore ne nous fait pas de mal. De la rencontre entre Rafa et Hawthorn, Robin ignore tout. Un peu comme elle ignore qu’ils ne sont en réalité pas seuls au monde mais bien observés par l’ensemble de ses collègues, Avery compris. Si elle le savait, peut-être épprouverait-elle une pointe de culpabilité quant à son bonheur mais ce n’est même pas sûr. Doit-on vraiment se sentir coupable d’être heureux et d’être aimer en retour. N’est-ce pas des sentiments tout naturels qui ne méritent pas d’être cachés ?

Puisqu’elle ignore ce qu’il s’est joué entre les deux hommes, elle ne comprend donc pas ce qui motive une telle inquiétude chez son ancien camarade. Rafael, peu enclin aux effusions inutiles, ne blague pas : il était vraiment inquiet pour elle quoiqu’elle ne puisse pas vraiment comprendre pourquoi. Ça lui fait plaisir, elle sait que c’est une marque d’affection de sa part. Or, Rafa, contrairement à elle, n’est pas vraiment prompt à en faire la démonstration. Les mots, comme les gestes, elle le sait, ne lui viennent pas aussi naturellement qu’à elle, si bien qu’elle apprend désormais à lire ses sentiments dans les petites choses.

La foi qu’il a en elle la fait sourire aussi. Probablement parce que ce ne fut pas toujours le cas. Désormais, il ne doute plus d’elle et en réalité, rien ne pourrait lui faire plus plaisir. Après tout, ils ne s’étaient revus que deux fois, Robin aurait très bien pu faire des promesses creuses et jouer avec les sentiments des uns et des autres. Ce n’est pas son genre, l’idée ne lui aurait d’ailleurs jamais traversé l’esprit, puisque si Rafa est encore étonné de sa bonne fortune, elle, de son côté, pense exactement la même chose.

Preuve qu’il lui fait tourner la tête, la jeune femme n’hésite pas à resquiller, demandant à un collègue de prétendre qu’ils ne l’ont pas vue ce matin. Qu’importe le travail en cet instant et même si elle ne l’a jamais fait, elle compte, pour une fois, profiter du privilège qu’est être la fille du patron. Sans perdre de temps, ils s’en vont trouver un endroit calme non loin de son boulot. Une fois installé tranquillement, la discussion reprend comme si le monde n’existait plus autour d’eux. C’est généralement le cas quand Rafa est près d’elle et ça a tendance à lui faire oublier tout détails pratiques. Elle prend le papier qu’il lui tend, plus fin que leur parchemin, tellement qu’elle aurait peur de le déchirer.

- Un téléphone ? Tu crois que je saurais me servir de ça ? Tu n’as pas juste une cheminée raccordée au réseau sorcier ? C’est plus facile, je peux voir ton visage comme ça.


Il y a des différences culturelles qui ne s’effacent pas d’un coup et l’utilisation du téléphone - que Rafa lui a déjà montré de loin - semble compliqué à la jeune femme. Néanmoins, elle reste curieuse d’essayer, elle range donc le papier bien précieusement dans sa bourse.

- Ça se trouve loin de Charing Cross, chez toi ?

Son visage se fait un peu rouge et ses yeux évitent ceux de Rafael. Il faut dire que ce n’est pas commun d’aller chez un garçon comme ça. Thorn, c’était différent, ils se connaissent depuis longtemps, c’était un ami. Maintenant, elle se doute que si elle va chez son compagnon, les choses vont changer et c’est une chose à laquelle elle préfère ne pas songer pour le moment.

- Je peux venir te voir dans le monde moldu alors maintenant ?

La question peut sembler stupide mais ne l’est pas tant que ça. Après tout, O’Riordan avait très mal pris sa suggestion de venir le chercher à la fin du boulot. Maintenant qu’il lui a révélé ses occupations, Robin comprend mieux pourquoi, ça ne veut pas dire qu’il a envie de la voir près de l’endroit où il travaille pour autant et elle-même n’est pas encore tout à fait en phase avec cette partie de Rafa.

Prise d’une inspiration, elle lui prend son papier ainsi que son crayon pour griffonner quelque chose à son tour. Ca lui tire un rire lorsqu’elle se rend compte qu’elle est incapable de faire sa calligraphie habituelle avec de tel instrument.

- Merlin, je n’ai pas l’habitude d’écrire avec ça. Je préfère les plumes je crois. Tiens, c’est mon adresse. Enfin chez mes parents. Avec un sourire hésitant, elle ajoute : c’est un peu plus compliqué de te présenter à mes parents sauf si tu veux vraiment. Les présentations, c’est plutôt quelque chose qu’on fait qu’on a prévu un évènement en particulier, murmure-t-elle encore plus rouge qu’elle ne l’était tout à l’heure. Enfin ce que je veux dire c’est que si tu n’arrivais pas à me joindre, tu pourrais toujours aller là. Il faudra passer par poudre de cheminette ou transplaner par contre, c’est plutôt en campagne. Enfin, peut-être que c’est accessible avec ta voiture, c’est ça ?

Etrangement, elle est ravie de le voir aussi gêné qu’elle, sa main se glisse dans la sienne et pendant un moment tout lui semble parfait. Le souvenir sa rencontre avec Avery hier lui tire une grimace et gâche un peu le moment, néanmoins, elle répond avec un sourire désolé :

- Je ne sais pas si tu as vraiment envie d’entendre parler de ça. Ce n’était vraiment pas agréable du tout. Il était furieux, blessé. Il trouve que je me suis servie de lui et que je l’ai utilisé jusqu’à ce que tu reviennes dans le paysage.
Elle s’interrompt un moment et continue d’une voix plus lente : d’ailleurs, j’ai trouvé ça étrange parce qu’il savait que je t’avais revu. Il m’a dit “les gens parlent”, mais je ne sais pas de qui il parlait, alors c’est vrai qu’on s’est croisé au Chaudron Baveur mais ça n’a duré que dix minutes donc je ne sais vraiment pas comment il l’a su …

Elle se tait, songeuse, avant de reprendre :

- Enfin, de toute façon, il n’était pas en état de parler et tout était de ma faute. Rare sont les fois où Robin critique ses amis, mais ici, en l'occurrence, elle trouve qu’elle ne mérite pas tout ce qu’il lui a dit la veille. Il n’était pas comme ça quand on était plus jeune mais il a cette tendance à trouver qu’il n’est responsable de rien et que ce qui lui arrive est automatiquement la faute des autres.

Elle soupire et conclut :

- Enfin, c’est fini et je t’avoue que je suis soulagée que ça soit fait. Je me sens plus légère et maintenant on peut dire que tu es entièrement à moi, non ?


Dernière édition par Robin Hammond le Lun 31 Oct - 22:29, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeSam 29 Oct - 18:26

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa

Un jour, songe vaguement Rafa, il faudra raconter à Robin cette rencontre avec Avery, sur son palier, pour qu’elle comprenne que son inquiétude ne vient pas de nulle part. Oui, sans doute. Probablement. Mais pas maintenant. Ils sont trop bien, là, assis face à face, dans un pub presque silencieux où personne ne fait attention à eux. Il faudrait être fou pour avoir envie de parler de ce type - et encore plus pour se remémorer cet épisode dont le souvenir résonne encore douloureusement dans chaque fibre du corps de Rafael. Il la pensait pourtant disparue, sa peur des sorciers, depuis son départ - définitif, qu’il croyait - du monde magique. Et voilà que comme à quinze ans, il se retrouve terrorisé à l’idée de ce que peuvent faire les gens qui maîtrisent la magie. Robin a beau lui jurer qu’il y a beaucoup plus de braves gens que d’ordures chez les sorciers, que la magie est quelque chose de très beau lorsque c’est bien utilisé, et qu’elle va le réconcilier avec ce monde - son monde, dit-elle - il a du mal à y croire. Le passif est lourd, plus lourd qu’elle ne peut le deviner. Le patron lui a donné quelques informations lorsqu’ils se sont rencontrés, mais il a assuré, et son second le croit sur parole, qu’il n’a rien dit ni du lac, ni du palier d’Avery - les deux plus gros points noirs dans la relation de Rafa avec le monde sorcier.

Tout le monde parle à mi-voix, dans ce pub, chacun vaque calmement à ses affaires, on est loin de l’atmosphère du Cohan. Observant ce petit monde qui ronronne paisiblement, Rafael ne peut s’empêcher de se demander ce que Robin penserait, justement, du Cohan et de sa faune habituelle. C’est mon univers, le seul que je connaisse, le seul où je sois à l’aise. Et si elle trouvait ça… angoissant, vulgaire, trop bruyant, dangereux, sale, ou tout ça à la fois, car c’est un peu de tout cela qu’on trouve au Cohan ? Heureusement, le babillement de la jeune femme l’empêche de suivre le cours sombre de ces pensées. Un observateur extérieur les trouverait drôles (ou mignons, comme le dit ce chameau de Callahan) à les voir aussi perplexes l’un que l’autre lorsqu’il répond fermement :


-Bien sûr que tu saurais. Y a pas plus facile que de passer un coup de téléphone. Je te montrerai. Par contre, ton histoire de cheminée, je suis pas sûr de comprendre, moi. Ça consiste en quoi ?

Mais sa question se perd dans la suite de la conversation. Ce sera pour plus tard. Aucune urgence à aborder un point aussi secondaire, alors que Robin parle de venir chez lui. Après une hésitation, il se décide enfin à lui répondre, la mine soucieuse :

-Si tu veux, oui, tu pourras venir. Mais je voudrais que tu me promettes… Enfin, tu comprends, j’ai toujours vécu là et je sais que c’est pas exactement ce qu’on fait de plus normal, mais c’est chez moi, c’est ma famille. Je voudrais pas que tu juges tout ça, en fait.

Sans laisser à la blonde le temps de répondre - parce qu’elle va dire, avec sa gentillesse habituelle, qu’elle ne juge personne sur sa mine et d’autres choses gênantes - il embraye :

-Il faudra que je t’accompagne, la première fois. C’est assez loin d’ici, il faut prendre le métro ou alors un taxi, et je ne sais pas si toute seule, tu saurais t’y prendre. Je te montrerai, tu verras, c’est pas vraiment compliqué…

La suite le laisse sans voix. Muet de stupeur, il contemple l’adresse des parents de Robin, et l’écoute parler à mots couverts de choses qu’elle ne dit pas tout en les disant mais sans vouloir les dire… il se prend à rougir lui aussi, et ne trouve de réponse plus adaptée que de serrer la main de Robin dans la sienne, longuement, en essayant d’y mettre le plus de choses possible. Finn serait consterné de le voir garder le silence dans de telles circonstances, mais Rafa demeure convaincu que les mots sont parfois - souvent ? - superflus. Surtout lorsque c’est pour parler d’Avery, sujet qui finit par s’inviter dans la conversation et fait froncer les sourcils à O’Riordan.

-”Les gens parlent” ? Qu’est-ce que ça veut dire, ça ? Il ne t’aurait quand même pas fait suivre ?

Incroyable comme le seul fait de parler de ce type donne des envies de meurtre violent et raffiné, de supplice chinois, de découpages au couteau rouillé… Même chez un gars accoutumé à la violence comme Rafa, ça monte à une vitesse redoutable, la pulsion de mort. Si Avery se pointait en face de lui, il pourrait le crever à mains nues, avec les dents, n’importe comment. Heureusement que Robin ne le laisse pas s’égarer dans ces macabres projets. Avec ce mélange de candeur et d’audace qui lui ressemble tant, elle avoue son soulagement, et conclut d’une phrase pleine de sous-entendus qui fait sourire Rafa :

-Entièrement à toi, miss Hammond. Tu n’as même pas idée à quel point.

Et puis tant pis pour les autres clients du pub, tant pis pour la décence du lieu, tant pis pour les moeurs si policées des sorciers ; il faut bien argumenter un peu, alors il change de place, en vitesse, pour venir s’asseoir à côté d’elle, et l’embrasser avec fougue, comme si sa vie en dépendait.

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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeMer 2 Nov - 10:41

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amourDe façon inatendue, une partie de ce qu’elle aime dans sa relation avec Rafael, c’est aussi la découverte constante qu’elle lui apporte. A chaque conversation, elle s’ouvre un peu plus à ce monde qui vit à côté du sien mais qu’elle n’a jamais côtoyé. Ça lui donne également l’occasion de partager un peu le sien et toutes ces choses qui lui semblent évidentes et acquises. Elle constate que l’on peut avoir été éduqué, une partie de sa vie, dans le monde sorcier et ne pas en connaître la moitié pour autant. Ça la force aussi, ce qu’elle trouve rafraîchissant, à regarder son quotidien avec un œil nouveau. Si le téléphone lui semble affreusement compliqué et exotique, apparemment les appels par cheminée sont inconnus de Rafa. Ca amuse Robin, qui lui expliquerait volontiers comment ça marche si ses pensées ne sautaient pas d’une idée à l’autre.

Maintenant qu’ils sont enfin ensemble, il n’y a plus de temps à perdre. La jeune femme a beau savoir que cette fois-ci - c’est dire sa confiance en Rafa - son compagnon ne risque pas de s’en aller en claquant la porte à la moindre contrariété, elle veut tout de même tout savoir, ne rien laisser au hasard. En réalité, avec les moyens dont ils disposent tous les deux, il est ridicule qu’ils ne sachent pas se contacter mutuellement et la première chose à faire est de s’assurer que ça ne se reproduise plus.

Ayant désormais rencontré Finn et le secret autour du travail de Rafa étant levé, il n’a plus de raison de la tenir éloignée de son monde. Cette fois-ci, elle est déterminée à voir ce qu’il tenait tant à lui cacher avant. La jeune femme se doute que les choses ne seront peut-être pas plaisantes. En réalité, elle le redoute. Ce que son oncle lui a raconté et que O’Riordan lui a confirmé lui fait un peu peur. Difficile de ne pas imaginer le pire, or finalement, peut-être que voir les choses par elle-même lui permettra de rationaliser ce qu’elle a finalement du mal à appréhender.

Le sujet semble le stresser aussi, preuve de l’importance de cette rencontre à la fois pour lui mais aussi pour elle. En un sens, sans qu’elle puisse expliquer la logique derrière tout ça, l’angoisse de Rafa la force à enfouir les siennes. Les choses se passeront pour un mieux, il ne peut pas en être autrement.

- Il n’y a pas de raison que ça se passe mal et puis tu seras avec moi. Si ça se trouve, c’est eux qui me trouveront étrange. C’est une question de perspective, conclut-elle conciliante.

De son côté, si elle n’est pas prête à le présenter formellement à sa famille, elle veut tout de même qu’il puisse la joindre. Désormais, c’est chose faite. Tant pis s’il tombe sur son père dans la foulée. Préférant éviter les conflits, Robin s’est toujours arrangée pour ne pas confronter son père tant que ce n’était pas indispensable. Quoiqu’ils ne voient pas son avenir de la même façon, Robbie sait que son père l’aime. Ca ne l’empêche pas d'être certaine qu’il désaprouverait sa relation simplement parce que ce n’est pas lui qui l’a choisie mais Robin est, pour l’occasion, tellement sûre d’elle et de ce qu’elle veut qu’elle n’en a cure. S’il faut avoir une discussion déplaisante avec son père, ainsi soit-il, elle refuse de perdre Rafa une seconde fois.

Il y a d’ailleurs quelque chose de différent dans l’air. Un peu comme si, sans l’avoir dit, mais d’un commun accord, ils rendaient tout plus sérieux, plus définitif. Cette fois-ci, ce n’est pas juste une amourette, ce n’est pas simplement aller boire un verre de temps en temps, c’est plus sans savoir ce que le plus signifie vraiment ni comment les choses vont s’articuler dans leur vie de tous les jours. Il ne sert à rien de trop vouloir planifier aussi la discussion s’orientelle sur quelque chose de bien moins plaisant : sa discussion avec Hawthorn.

- Je ne sais pas. Il n’a pas voulu répondre à ma question. Il a simplement embrayé sur une litanie de reproches. Il savait que je t’avais vu et donc il partait du principe que je le laissais tomber pour toi, mais ce n’est pas le cas. Elle rougit, se rendant compte que ce n’est pas comme ça que sa phrase devait tourner. Enfin, tu comprends ce que je veux dire. Evidemment que je veux être avec toi et il n’avait pas tort mais je l’aurais quitté même si je ne t’avais pas revu et qu’on ne s’était pas remis ensemble. Je n’aurais pas su continuer. Je ne l’aimais juste pas et ça fait toute la différence, pas vrai ?

Robin n’insiste pas sur le sujet. Le souvenir de la discussion d’hier n’a rien de plaisant et comme son compagnon, elle a envie de profiter du moment ce matin. Ca inclus penser à eux et non pas une tierce personne. Tout en se disant qu’il faudrait qu’elle arrête de rougir à tout bout de champ à chaque fois que Rafa lui dit quelque chose qui peut sembler un temps soit peu tendancieux, la jeune femme est ravie de l’entendre confirmer ce qu’elle a audacieusement avancer. Elle sent son cœur s’emballer et met de côté toutes les objections qu’elle aurait pu avoir en temps normal quand il vient se mettre à côté d’elle pour l’embrasser. Alors qu’il s’apprête à regagner sa place, elle le retient par la main et murmure :

- Reste ici !

Elle l’embrasse passionnément à son tour, ses mains restant sagement là où elles doivent être tout en ayant la tentation de les laisser s’aventurer. C’est que Rafa provoque chez elle un enthousiasme qu’elle reconnaît maintenant comme du désir. Ça lui fait peur autant que ça l’excite et elle ne sait pas réellement comment gérer ça. Son expérience avec Hawthorn a été désastreuse, néanmoins elle sait que les choses ne sont pas toujours censé l’être. Or, Rafa est un homme, il a probablement des attentes. La jeune femme se doute bien que son compagnon n’est pas un saint et qu’il a déjà eu toutes sortes d’aventures et bien plus d’expérience qu’elle. Si pour les hommes, ce n’est peut-être rien, en tout cas c’est ce que Hawthorn lui a fait comprendre, pour elle ça signifie quelque chose et ce n’est pas une chose qu’elle veut faire à la légère, surtout considérant ses appréhensions. Timidement, un peu gênée en réalité, ce qui lui arrive peu souvent, elle regarde sa main qu’elle tient dans la sienne et joue distraitement avec ses doigts tandis qu’elle essaie de formuler sa phrase :

- Dis, je ne sais pas vraiment comment te dire ça. J’espère que ça ne te fâchera pas, ajoute-t-elle toujours, mais est-ce que pour ça … On pourrait faire les choses à mon rythme ? Ce n'est pas que je ne veux pas. Ce n’est pas ça, vraiment, et il suffit de voir comment elle le dévore à chaque fois du regard pour le savoir, juste que je … Elle soupire et lui offre un pauvre sourire : qui aurait cru que je serais un jour gênée de parler de quelque chose, hein ?


Dernière édition par Robin Hammond le Mer 2 Nov - 17:50, édité 2 fois
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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeMer 2 Nov - 18:36

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa


On les regarde. Difficile de ne pas s’en rendre compte, même en étant absorbé par le parfum qui se dégage des mèches blondes de Robin. Les Anglais normaux ne sont déjà pas très portés sur les démonstrations d’affection en public, alors que dire des sorciers ? Arriérés comme ils sont, ils doivent trouver le comportement des deux jeunes gens aussi inconvenant que s’ils s’étaient mis à forniquer en pleine salle du pub en poussant des cris de bêtes. On est pourtant loin du compte, ne peut s’empêcher de songer Rafa alors que Robin le force gentiment à rester à côté d’elle. Ils ne font rien de mal, et ils ne vont pas se gêner parce que quelques vieilles biques les trouvent trop exubérants. Avant même de connaître Finn Callahan, Rafa avait déjà pour maxime : si on ne me donne pas le droit de faire quelque chose, je le prends. Tendance qui n’a fait que s’accentuer sous la tutelle d’un patron aussi convaincu que lui qu’il serait idiot d’aller contre ses envies par égard pour les autres. On s’en fout, des convenances. On aura tout le temps d’être raisonnables quand on sera morts. En attendant, on fait ce qu’on veut.

Rafa reste pourtant sage, tandis que Robin lui rend ses baisers avec les intérêts. Leurs mains ne s’aventurent pas, comme cela pourrait être le cas, à parcourir la peau de l’autre. Elles demeurent tranquillement entrelacées, bien serrées, ne formant plus qu’une seule masse dans laquelle les doigts ne savent plus vraiment à qui ils appartiennent. Par moments, Rafa bouge un peu les siens, juste pour le plaisir de les sentir emprisonnés entre ceux de Robin. On est bien, là. Dire que ça a failli ne jamais arriver. Cette pensée le terrifie a posteriori, et pour se rassurer, il vient se coller à la blonde, son bras autour de son cou, pour sentir sa présence contre lui. Elle semble toute gênée, d’un coup - un phénomène assez rare pour qu’il tourne vers elle un regard surpris. Ne comprenant pas d’emblée de quoi elle parle, il répète un peu bêtement :


-Pour ça ?

Et puis la lumière se fait, d’un coup, et il sourit, un peu piteux, bien conscient d’avoir l’air d’un idiot.

-Ah, je vois. Eh ben, ça va être compliqué… Moi qui comptais te sauter dessus comme un animal à la première occasion…

Sa plaisanterie ne fait pas rire Robin, sans qu’il sache pourquoi, alors il reprend, très sérieusement :

-Me regarde pas comme ça, tu sais bien que c’est pas vrai. Bien sûr qu’on fera à ton rythme. Je suis pas un sauvage, hein.

Maintenant qu’il y pense, elle n’a peut-être jamais connu aucun homme avant lui. C’est la norme, dans les milieux respectables, de veiller sur la virginité des filles comme sur un diamant. Évidemment, dans le monde de Rafa, c’est autre chose et les femmes n’hésitent pas à prendre l’initiative. Robin, elle, est encore toute jeune et on peut comprendre qu’elle éprouve une appréhension. Finalement, elle est la première fille bien à qui Rafa ait affaire. Chacun ses premières fois, songe-t-il, amusé. Sans lâcher la jeune femme, il penche sa tête vers la sienne jusqu’à la toucher, et poursuit :

-Je sais qu’une fille comme il faut est pas censée faire ça, mais je te propose que ce soit toi qui décides quand tu voudras. Et tant que t’es pas prête, je veux que tu me promettes de me le dire si tu me trouves trop collant. Là, par exemple, ça te gêne pas que je te serre contre moi ? N’hésite pas. J’ai tout à apprendre, tu sais. Si, si, c’est vrai. J’ai connu des filles avant toi, mais le genre de fille qui dit toujours oui…

Que des greluches, ouais. Et quelques professionnelles, à commencer par Florence, jamais avare d’une séance de jambes en l’air pour son petit Rafa. Des femmes habituées à céder aux désirs des hommes, sans tenir compte des leurs.

-Un peu comme ces stands “à tous les coups on gagne” qu’on trouve à la fête foraine, tu vois ? Ben non, évidemment, tu vois pas, se reprend-il d’un coup. Faudra que je t’emmène à la fête foraine, tiens, c’est chouette.

Des années qu’il n’a pas foutu les pieds dans une fête foraine, mais d’un coup, la perspective d’y emmener Robin lui semble merveilleuse. Il faudra qu’il en parle au patron, tiens, ils pourraient y aller tous les quatre. Un peu fatigué par sa nuit blanche, il ne s’étonne même pas de ces pensées hautement inhabituelles. L’espace de quelques instants, sa vigilance se relâche et il se retrouve dans un état de tranquillité incroyable, juste à profiter de l’instant sans penser à autre chose. Là-bas, au bout de son bras, ses doigts jouent nonchalamment avec les cheveux de Robin. Incroyable ce que ces mèches blondes peuvent le captiver. Son autre main, elle, est restée prisonnière de celle de la jeune femme. Elle ne l’a pas repoussé et n’a pas desserré son étreinte lorsqu’il a demandé s’il n’était pas trop pressant. Bien la preuve qu’on n’a pas toujours besoin de mots.

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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeJeu 3 Nov - 23:35

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amour Setor Hammond, s’il voyait sa fille, serait probablement mortifié. Tu ne profites pas de la bonne éducation que l’on t’a donnée, lui dirait-il avec cet air de désapprobation qu’il aborde de plus en plus souvent. Se donner en spectacle de la sorte, quelle indignité. Robin entend déjà son père, si cette histoire lui venait aux oreilles. Il faut dire que ce n’est pas très malin d’avoir choisi un endroit près du boulot pour se rencontrer. Pourtant, la jeune femme n’a aucun regrets. Pas le moindre ! Qu’importe ce que pense son père, son oncle, sa sœur ou sa mère. Elle est heureuse comme elle ne l’a pas été depuis des semaines. Le poids qu’elle portait sur ses épaules sans en avoir conscience s’est envolé et elle vit un moment de parfaite félicitée. Ils ne font rien de mal, de toute façon, songe-t-elle. Ils sont tout ce qu’il y a de plus chaste et pour le moment, ce n’est pas une mauvaise chose. Robin ne veut pas plus. Pas maintenant, pas tout de suite en tout cas.

Un sujet un peu désagréable mais que la jeune femme se sent obligée d’aborder au plus vite. C’est dommage, songe-t-elle, en regardant autour d’elle. L’ambiance est cosy. Il fait calme, chaud et assis sur la confortable banquette du pub, Robin se dit qu’elle pourrait y passer toute la journée pour peu que Rafa reste à ses côtés. Sa main toujours dans la sienne, elle se dit qu’ils doivent avoir l’air niais tous les deux. Un peu ivre de bonheur parce qu’elle ne s’y trompe pas, s’il est moins expressif qu’elle, Rafa est au moins aussi amoureux qu’elle, la juriste en est persuadée.

C’est tellement agréable d’être ensemble ! Pouvoir enfin se parler, se toucher et ne plus simplement regarder le ciel en attendant cette lettre qui ne se décidait pas à arriver. Juste respirer son odeur, caresser les lignes de son visage, sentir ses cheveux la chatouiller quand il l’embrasse, son corps pressé contre le sien. Des petites choses, anodines, mais précieuses à ses yeux. Faut-il vraiment gâcher le moment et parler de quelque chose qui risque de le fâcher ? Elle hésite, songe presque à remettre cette discussion à plus tard mais renonce. Elle lui a demandé de ne plus mentir, de tout lui dire, même les choses désagréables. Il l’a fait, sachant très bien que ça aurait pu provoquer un mouvement de fuite chez la jeune femme. Maintenant, c’est à son tour d’avoir assez foi en lui pour lui expliquer ce qui l’angoisse en espérant qu’il comprendra.

Le début est laborieux. D’ailleurs, son compagnon ne voit même pas ce dont elle veut parler. La voilà qui regarde autour d’elle, encore embarrassée, se demandant si elle va vraiment devoir prononcer les mots à haute voix. Heureusement le franc tombe mais la plaisanterie n’est pas au goût de la jeune femme qui proteste faiblement :

- Je suis sérieuse, Rafa.

Oui, elle l’est terriblement et elle a besoin qu’il le comprenne. Heureusement, attentif, il ne tarde pas à voir que quelque chose ne va pas et s’évertue à la rassurer, lui tirant un pauvre sourire. Il faut dire que non seulement le sujet est gênant mais qu’en plus, elle n’assume pas réellement ce qui c’est passé avec Hawthorn. Alors quand il lui dit qu’elle est une fille comme il faut, elle baisse les yeux et de sa main libre, se saisit de sa tasse de thé pour boire une gorgée.

- Non ne peut pas vraiment dire que je suis une fille comme il faut, tu sais.

Si elle l’était, elle aurait su dire non. Elle n’aurait eu cure de créer une dispute avec Hawthorn alors qu’il venait d’organiser ce week-end pour elle. Robin aurait dit non parce que ce n’était pas juste, parce qu’elle n’avait pas envie. Or, elle s’est tue, s’est laissé faire sous la pression alors que rien de tout ça n’était juste pour elle et elle s’en veut terriblement. Un peu distraite, elle ne comprend pas vraiment tout ce que sous-entend Rafa tout de suite et dans un premier temps, elle a même un petit rire amusé avant de le rassurer :

- Bien sûr que non tu ne me gênes pas, tu n’es jamais assez près.

Et c’est vrai, elle le pense. Robin n’a jamais assez de sa présence. Elle l’aime autant pour sa personnalité que son physique et évidemment elle le désire mais au vu de son expérience passée, elle ne se sent pas réellement prête à recommencer tout de suite. Et si ça se passait comme avec Hawthorn ? Elle ne le supporterait pas. On lui a toujours vendu cette expérience comme un moment qui, avec la bonne personne, pouvait être magique, une communion entre deux personnes, un moment de plaisir. Or, son expérience n’a rien été de tout ça et elle ne peut pas s’empêcher de se dire que ça serait terrible si c’était le cas avec Rafa.

Finalement, de son côté, la lumière se fait et elle finit par comprendre les sous-entendus de Rafa. Elle ne peut s’empêcher de le regarder avec des yeux ronds tout en sachant qu’il serait malvenu de lui reprocher quoique ce soit. Pourtant, de façon inattendue, elle ressent les affres de la jalousie comme quand elle l’a vu avec Eve au Chaudron Baveur. Ne voulant pas paraître agressive, elle se contente donc d’un commentaire qui veut pourtant dire beaucoup.

- Oh. Je vois. Tu en fréquentais tant que ça. Je vois.

De son point de vue, elle fait preuve de beaucoup de retenue et quand on connaît Robin, c’est en effet le cas. Pourtant, et même si elle sait qu’il est à elle maintenant, elle ne peut pas s’empêcher d’être jalouse. C’est ridicule, se morigène-t-elle. Tu sais bien qu’il a eu une vie avant toi. C’est normal. A vingt-six ans, ça serait même étrange si ce n’était pas le cas. Rien à faire, les arguments rationnels ne font pas mouche et elle déteste, sans jamais les avoir vue, toutes ses filles avec qui il a pu coucher. Ce n’est pas le sujet et plutôt que de s’attarder sur ses pensées déplaisantes, elle tente de lui expliquer pourquoi elle veut faire les choses à son rythme.

A la fois soulagée et reconnaissante qu’il comprenne instantanément ce que Thorn a refusé de voir, elle tient absolument à ce qu’il comprenne que ce n’est pas lui le problème. Peut-être encore un peu sur ses gardes à cause de l’incident au Chaudron quelques mois plus tôt, il lui semble urgent d’insister là-dessus. Alors, elle explique :

- Tu sais, vraiment, ce n’est pas toi. C’est juste que … C’est affreusement gênant à dire tu sais. Même à toi, en réalité, et on devrait pouvoir tout se dire … Elle n'ose pas le regarder et jouer avec le sucrier sans s’en apercevoir. Mon expérience à moi n’a pas vraiment été … Enfin ce n’était pas un bon moment. Je pense que je n’aurais pas dû … Enfin, je ne voulais pas … J’aurais dû le dire, être plus ferme. Je crois qu’il a cru …

Elle s’embrouille. Ses explications se font confuses et elle n’arrive pas à mettre des mots sur ce qui, finalement, était une expérience traumatisante.

- Alors tu vois, j’ai un peu peur de recommencer. Je ne dis pas que tu me forcerais à quoi que ce soit, ajoute-t-elle précipitamment comme si elle avait peur qu’il pense que c’est ce qu’elle sous-entend. Je voudrais juste vraiment être sûre d’en avoir envie la prochaine fois.
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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeVen 4 Nov - 18:48

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa


La conversation prend un tour sérieux auquel Rafael ne s’attendait pas l’instant d’avant, et lui, tout naturellement, endosse le rôle de l’homme protecteur. Sans être un colosse, il est plus grand et plus costaud que Robin ; par réflexe, il resserre un peu son étreinte, comme pour la garantir, par sa seule présence, contre tout ce qui pourrait lui arriver. Elle a l’air toute frêle, toute fragile, sans doute parce qu’elle ne trouve pas ses mots et qu’elle est à l’opposé de la Robin habituelle, celle qui parle de tout et de rien et qui ressemble à un petit oiseau chanteur. Alors Rafa force un peu le trait, se colle entre elle et le reste du monde, dans une volonté muette de la rassurer. De toute façon, elle a bien dit qu’il n’était jamais assez près… C’est donc qu’elle autorise ce rapprochement, du moment qu’il n’annonce rien de plus. Et comment envisager autre chose avec une jeune femme aussi visiblement bouleversée ? Malgré son peu d’expérience en la matière, Rafa devine qu’elle veut lui parler, et qu’il va falloir faire preuve de patience. Suivant son exemple, il attire à lui sa tasse de thé pour en prendre une gorgée, tandis qu’elle fait une remarque sur ses précédentes conquêtes qui le laisse un peu mal à l’aise. Il se sent obligé de se justifier, en mentant un peu au passage :

-Oh, non, pas tant que ça… quelques-unes…

Tant que ça serait pourtant plus adapté ; O’Riordan a toujours été un cavaleur, et il serait en peine de donner un décompte précis de ses relations. Beaucoup de coups d’un soir, quelques-unes plus régulières,  et des turpitudes qu’il sera plus prudent de passer sous silence, comme ces fois où Finn Callahan et son second se faisaient passer pour deux frères et s’amusaient à ramener deux sœurs… Il faut bien que jeunesse se passe, estime Rafa qui préfère pourtant essayer de minimiser ce passé, par égard pour Robin. Il y a un fossé entre eux sur ce plan-là ; il est un homme, et tout, ou presque, est permis aux hommes. Mais Robin est une femme, une Anglaise, une sorcière, autant de raisons d’avoir vécu sous cloche jusque-là. Il est même étonnant qu’elle ait eu une première expérience avant lui ; l’usage, pour les femmes, pour les sorcières, est d’arriver vierge au mariage. Desserrant un peu son étreinte pour se tourner vers elle, il l’écoute attentivement se justifier et dérouler une histoire déjà trop rebattue. La gorge nouée, il scelle les propos de Robin d’un chaste baiser sur les lèvres, le temps de chercher ses mots pour répondre lentement :  

-Alors si je résume… Un type t’a forcée à… faire ce que tu n’avais pas envie de faire… et du coup tu crois que c’est ta faute et que t’es pas une fille bien parce que t’as pas réussi à l’empêcher. C’est ça ?

Comme Florence, comme Eve. A croire que c’est un passage obligé pour les filles, ce genre de salopard. Bordel, les gars, le monde est plein de filles qui ont envie, pourquoi vous voulez absolument culbuter celles qui ne veulent pas ? Ravalant les mots violents qui lui viennent, Rafa prend Robin par le menton pour la forcer à le regarder dans les yeux :

-Il va falloir t’enlever ça de la tête, tu sais. Si quelqu’un est fautif, c’est ce type et lui seul. Ça ne change rien au fait que tu es une fille bien et que tu n’as rien à te reprocher. Tu crois que lui a des remords ? Je les connais, ces enfoirés, ils sont persuadés d’avoir bien fait.

Un jour, il faudra qu’il lui parle du père de Florence, qu’ils sont allés trouver un soir, avec le patron, et qui ne comprenait pas ce qu’il y avait de mal à se glisser dans le lit de sa fille de dix ans. Après tout, il fallait bien qu’elle apprenne, non ? leur avait-il répliqué avec un sourire entendu. Connard. Rafa l’entend encore supplier, ce vieux porc, alors qu’ils tapaient dessus comme des sourds. Exactement ce que mériterait celui qui a fait du mal à Robin - ce type dont l’identité, curieusement, n’a pas encore sauté aux yeux de Rafa. Doucement, il poursuit :  

-Tu me dois rien, tu sais. T’as pas à te justifier. Moi, j’aurai envie quand tu auras envie. J’ai jamais été pour la contrainte, et dans ce domaine-là non plus. On a le temps. Peut-être même qu’on a toute la vie, qui sait ?

Jamais il n’a été aussi près de dire tout haut qu’il a envie de vieillir auprès de Robin et de devenir l’homme d’une seule femme, mais il prononce ces quelques mots avec un petit sourire, comme si ça ne pouvait pas être sérieux. Enfin, il brise leur étreinte pour prendre la théière et remplir leurs tasses vides, tout en continuant l’air de rien :  

-Tiens, bois un peu plus de thé, ça va te faire du bien, t’as l’air toute… Oh putain, Robin, lance-t-il soudain en suspendant son geste. Ce type, là… Ne me dis pas que… C’est lui ? C’est Avery ?

Elle ne dit ni oui ni non, probablement surprise par le changement qui s’est opéré en une seconde, mais pour lui, il n’y a pas de doute. Il ne peut s’agir que de lui.

-Oh putain. Quel enfant de chien, celui-là… Je vais le tuer, parole, je vais le tuer et on retrouvera que ses plombages, marmonne-t-il en terminant enfin de servir le thé. Et il a encore assez de souffle pour te faire des reproches ! Mais quelle saloperie vivante !

Il faut toute la fermeté de la main que Robin pose sur la sienne pour le ramener à la raison et interrompre cette litanie d’insultes et de menaces. Conciliant, il adresse un maigre sourire à la blonde :  

-Pardon, je m’énerve, mais… promets-moi une chose, Robin, tu vas cesser de lui chercher des excuses, d’accord ? D’accord ?

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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeDim 6 Nov - 22:21

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amourEn cet instant, Robin n’est pas très fière d’elle-même. A peine sortie d’une relation, voilà qu’elle ne trouve rien de mieux à faire que d’être jalouse des conquêtes, apparemment nombreuses, de Rafael. Ce n’est pas bien, songe-t-elle, sans pouvoir s’empêcher de ressentir une morsure cruelle à l’idée de l’imaginer en train d’embrasser une autre. Il avait bien le droit, après tout, tu as fait pareil et sa vie avant toi ne regarde que lui. Il n’a pas à se justifier et elle n’a finalement pas à savoir. Néanmoins, il n’y a rien de rationnel en amour. Or Robin a beau savoir que son attitude n’a rien de digne, elle ne peut pas s’en empêcher et fait au mieux pour contenir son désappointement, espérant que celui-ci n’est pas trop visible. Sa culpabilité l’amène bientôt sur un autre chemin. Après tout, si elle se met dans cet état-là, à propos de personnes qu’elle n’a jamais rencontrées, comment doit se sentir Rafa, lui, qui sait qu’elle vient juste de quitter Hawthorn ? Se traitant intérieurement d’égoïste, la voilà toute prête à s’excuser, en particulier lorsqu'elle voit que son compagnon, lui, est un peu embarrassé par sa remarque.  

- Pardon, je ne devrais pas te demander. C’est ridicule, je le sais bien et je n’ai pas le droit. Je crois que je suis juste un peu jalouse. Ce n’est pas très bien de ma part.

Prompte à pardonner - pour peu que ça puisse se faire - elle est également prompte à reconnaître ses propres torts. La jalousie est un sentiment naturel mais elle n’est pas en droit de l’éprouver, en particulier pour le passé. Ce n’est d’ailleurs pas son genre mais il faut dire que Robin n’a jamais été amoureuse de personne comme elle l’est de Rafa. Peut-être est-ce parce que ça fait longtemps et que, même lorsqu’elle pensait les choses impossibles, il est resté dans un coin de sa tête comme cet incarnation de l’homme parfait. C’est presque risible quand on y pense, elle n’était qu’une enfant. Pourtant, à présent qu’il est à côté d’elle, rassurant et compréhensif alors qu’elle tente d’expliquer ce qui est probablement la chose la plus gênante et traumatisante de sa vie, la jeune femme se dit qu’en réalité, elle a toutes les raisons de le penser.

- Je ne peux pas tout remettre sur lui,
proteste-t-elle faiblement alors que pourtant la tentation est grande. J'aurais dû être plus ferme.

Pourtant, dans sa volonté d’être juste, elle oublie qu’elle a été forcée par un homme en qui elle avait confiance. Quelqu’un de plus âgé, plus grand, plus fort, dans une situation où il y avait, pour elle, peu d’échappatoire. Jeune, et peut-être aussi un peu influençable sans le vouloir, on a tenté de la convaincre qu’elle voulait quelque chose que, au fond d’elle-même, elle savait ne pas vouloir. Elle a essayé de dire non, en réalité, elle l’a dit et ses mots n’ont pas été entendus.

Relevant la tête à l’initiative de Rafa, elle a les yeux un peu embués sans avoir versé de larmes pour autant. Il faut dire qu’elle est émue. A l’inverse de Hawthorn, avec qui elle a toujours eu du mal à dialoguer honnêtement depuis qu’ils ont repris contact, il est simple pour elle de parler à Rafa. A part lors d’une exception notable, il écoute et comprend. Or pour Robin, ça n’a pas de prix. Se serrant contre lui un peu plus, elle murmure pour lui seul :

- Tu es probablement l’homme le plus parfait qui existe, tu sais ça ?

C’est probablement niais, exagéré aussi, pourtant, en cet instant, elle le pense avec toute la sincérité dont elle est capable. Sa profession, ses défauts, son passé, son absence d’affinité par la magie, Robin n’en a cure. Il faut être un type bien, pense-t-elle, pour être aussi compréhensif. En particulier à une époque où les hommes estiment toujours que les relations charnelles sont leur dû et que ces dames devraient s’estimer assez heureuses d’être choisie pour aider ces messieurs à prendre du plaisir. Bien entendu, Robin, élevée dans une famille assez traditionnelle, ne voit pas les choses jusque là mais confusément, elle sait que O’Riordan, de par son attitude, fait figure d’exception pour son époque.

Rassurée et réconfortée à l’idée que cette histoire ne change rien pour lui, elle rit avec lui à l’idée qu’ils pourraient avoir toute une vie pour en arriver là. Evidemment, il serait stupide de prendre ça au premier degré, pourtant, confusément, l’idée ne semble pas déplaisante si bien que Robin s’imaginerait bien, finalement, faire toute sa vie avec son compagnon. Décidant de rester sur une touche de légèreté, la voilà qui répond sur le même ton :

- Ça ne devrait pas prendre tout ce temps-là. Ca ne serait pas fort flatteur pour toi sinon.

Tendant la main pour prendre sa tasse de thé, elle arrête son geste en plein chemin, surprise de voir que Rafa ne s’était pas rendu compte de qui il parlait. Un peu soufflée par l’agressivité qu’elle entend dans sa voix et la façon dont sa posture physique change, elle n’ose pas dire oui mais ne veut pas mentir. Rafa ne s’y trompe pas, c’est lui et elle ne peut pas le nier. Il n’en faut pas plus pour qu’une litanie d’insultes se fassent entendre. Heureusement, les autres clients ne sont pas à proximité si bien que si on voit bien que le jeune homme est énervé personne n’entend la teneur de leur conversation pour autant. Elle ne sait pas quoi dire en réalité, elle n’a jamais vu quelqu’un prendre parti pour elle de la sorte, ce ne fut jamais nécessairement au demeurant si bien qu’elle est un peu démunie, tout ce qu’elle peut faire, c’est lui rappeler sa présence et l’endroit où ils sont si bien qu’à la fin, c’est presque elle qui finit par le rassurer :

- Je te le promets, si c’est ce que tu veux.

Pour elle, ce n’est pas si simple, elle ne peut pas s’absoudre aussi facilement mais reste qu’elle sent bien que Rafa a raison et il faudra qu’elle fasse un travail sur elle-même pour y arriver.

- Tu sais quoi ?, dit-elle prise d’une inspiration soudaine. Est-ce que tu dois aller travailler, maintenant ?

En réalité, si elle sait quel est le travail de Rafa, elle n’a aucune idée de comment ça s’organise et quels sont ses horaires, autant de questions auxquelles il lui faudra un jour des réponses.

- Je vais me faire porter pâle, ce n’est pas comme si je n’avais pas déjà une heure de retard de toute façon. Comme ça, on peut passer la journée ensemble. Parce que je n’ai pas du tout envie de te laisser et j’ai peur que si je te laisse maintenant, tu ne manques d’aller essayer de trouver Hawthorn pour lui dire ta façon de penser ou alors je cherche juste une excuse, va savoir.
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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeMer 16 Nov - 16:11

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa

-C’est ça, continue, soupire Rafa. Tu aurais dû être plus ferme. Si on te laisse faire, tout va être de ta faute, bientôt. On a dit que tu arrêtais ça, tu te souviens ?

Il ponctue sa phrase d’une parodie de geste autoritaire, en levant sévèrement un index qui finit par se faire plus tendre pour exercer une brève pression sur le nez de Robin. Il va falloir rabâcher, se dit-il en même temps. Robin s’est persuadée qu’elle a sa part de responsabilité, et il va être difficile de la convaincre du contraire. Et pourtant : même en faisant abstraction de la haine qu’Avery lui inspire, Rafa ne peut pas considérer qu’il n’est pas le seul responsable de ce qui s’est passé. Il doit avoir dix ans de plus que Robin et beaucoup plus d’expérience, il aurait dû savoir attendre. Elle est à peine plus âgée qu’une gamine, comment aurait-elle pu résister ? Impossible, surtout lorsqu’on connaît le désir de Robin de faire plaisir à ses proches. Bien entendu, il ne peut pas lui dire ça, alors il se contente de relever un peu son bras pour lui faire davantage de place contre lui, en la contredisant gentiment :

-L’homme le plus parfait qui existe ? Je connais des tas de gens qui ne seraient pas d’accord avec toi, tu sais.

Et certains ne sont pas loin d’eux, à quelques dizaines de mètres, chez Hammond & Avery, par exemple, ou au siège de la police magique, ou…

-Même mon patron te dirait que je suis imbuvable. Bon, après, il dit ça, mais il est paumé, sans moi. Personne ne le supporte, à part moi, se marre Rafa en pensant à la tête que ferait Finn s’il l’entendait.

Ce n’est pas totalement faux, du reste ; Callahan a trouvé en Rafa le seul gars qui le comprenne sans sous-titrage, un type capable de suivre et même d’anticiper le cours sinueux de ses pensées, et donc l’interprète idéal auprès du reste de la troupe. Le patron constitue un sujet idéal pour vanner, ce qui est d’autant plus nécessaire que Rafael est sincèrement touché par les propos de Robin. Elle a la même capacité à dire sans retenue des choses adorables que lui à balancer des vacheries. Chacun sa franchise, en somme ; Rafa trouverait atrocement gênant - voire déplacé, lui qui n’a aucun sens des convenances - de sortir des choses comme ça sans être bourré à mort. Pourtant, avec Robin, ça vient naturellement et ça passe de même. Il la serre un peu plus contre lui, et continue de plaisanter, pour le plaisir de la faire rougir :


-Bah, je suis pas inquiet. Si tu penses que je suis l'homme le plus parfait du monde, tu dois bien être consciente que je suis aussi un amant parfait…

Et avec un sourire entendu, il ajoute au creux de son oreille :

-Et ce serait dommage d’attendre qu’on soit vieux et impotents.

Il termine son thé, affichant la mine la plus sérieuse du monde, comme s’il n’avait rien proféré de plus scandaleux qu’une remarque sur la météo. Mais Robin, elle, semble avoir, tout à coup, une idée. La voilà qui annonce qu’elle va sécher le travail pour qu’ils puissent passer la journée ensemble. Rafa lui lance un regard stupéfait. C’est si peu Poufsouffle, comme décision ! Mais il ne sera pas dit qu’il manquera l’occasion. Reposant sa tasse vide, il s’empresse de répondre :

-Je suis libre comme l’air, pour ma part. J’ai averti que je serais sans doute absent toute la journée. J’avais imaginé… enfin, n'en parlons plus.

Il n’achève pas et a un sourire timide pour s’excuser de son pessimisme. Ses craintes de la nuit lui semblent ridicules, à présent, et tout le reste est dérisoire. D’ailleurs, il ne lui vient même pas à l’esprit qu’il pourrait passer un coup de fil au Cohan, ou chez le patron, histoire de prendre des nouvelles d’Eve. À vrai dire, le malaise de la rousse lui est totalement sorti de la tête. Quoi, hier soir ? Mais non, il s’est passé beaucoup trop de choses pour que ça date seulement d’hier soir.

-Qu’est-ce que tu veux faire ? Tu veux qu’on passe de l’autre côté ? poursuit Rafa en remettant son manteau et en fouillant machinalement ses poches. Allons bon, je crois que je suis parti sans un Gallion. Tu vas être obligée de m’inviter. Disons que ce sera en dédommagement de l’inquiétude que tu m’as causée.

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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeSam 19 Nov - 23:16

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amourRafa a l’air tellement sûr de lui quand il lui dit qu’elle n’est pas tort que Robin serait presque tentée de le croire. Le problème, c’est que, si elle ne doute pas du jugement de Rafa, elle n’est pas influençable à ce point pour autant et il va falloir un moment avant qu’elle puisse se ranger aux arguments de son compagnon. Néanmoins, parce que c’est Rafael justement et qu’elle lui fait finalement bien plus confiance qu’à d’autre, la jeune femme est prête à réviser son jugement ou en tout cas à envisager de le faire. D’un rire, elle accepte ses reproches et se blottit un peu plus contre lui, heureuse de son contact, sa main jouant distraitement avec ses doigts tandis qu’ils débattent pour le plaisir de se contredire.

- C’est parce qu’ils ne te connaissent pas, sans quoi ils ne diraient pas ça.

Elle ajouterait bien, avec la partialité propre aux amoureux, qu’elle a tout de suite su que c’était quelqu’un de bien. Même au plus fort de leur dispute, elle n’en a jamais douté. Cela dit, Robin, toute amoureuse qu’elle soit, sait qu’elle se basait sur des impressions plus que sur des faits alors qu’ils étaient encore à Poudlard. Finalement, c’est une chance que ses illusions aient été en accord avec la réalité mais il aurait pu en être tout autre.

- Finn, s’exclame-t-elle avec étonnement alors que Rafa prétend que son patron le trouve imbuvable. Pourtant, il n’a eu que des compliments à ton égard. Je ne sais pas si c’était pour me faire plaisir mais ça avait l’air sincère. Joueuse, elle ajoute : il a peut-être évoqué une fois un soi-disant caractère de cochon mais je ne sais vraiment pas où il aurait pu aller chercher ça.

Il faut dire que la jeune femme a pu le constater mais Rafa a son petit caractère. Ça pourrait l’inquiéter, en particulier après son expérience avec Hawthorn. Pourtant, ce n’est pas le cas, à l’inverse de son désormais ex-petit-ami, O’Riordan sait écouter. C’est une de ses qualités et même s’il est parfois prompt à s’emballer, il est capable de voir ses torts, ainsi que de les admettre. Une qualité de leur maison qu’ils partagent tous les deux.

De toute façon, en cet instant, pas besoin d’être aussi sérieux, la discussion va de bon train et chacun titille un peu l’autre et ne cesse de faire des sous-entendu à leur future vie intime. En réalité, si Robin ne se sent pas prête à passer le pas tout de suite, une partie d’elle est impatiente. Cet aspect-là, songe-t-elle, ne peut être que différent avec lui si bien qu’elle oscille entre une certaine envie et une angoisse sourde qu’elle tente de contrôler. Plus rouge de minute en minute, elle garde tout de même assez de répartie pour répliquer :

- Il ne faut pas faire des promesses qu’on ne sait pas tenir. Il va falloir être à la hauteur de ta réputation.

Loin de se démonter, l’idée semble amuser Rafael qui lui murmure des choses dans le creux de l’oreille, sa bouche qui chatouille presque son cou la fait frissonner de plaisir dans une délicieuse anticipation de ce qui pourrait arriver le jour où elle se sentira prête. Sa main vient toucher ses joues désormais écarlate et son rire résonne dans le pub alors qu’elle regarde Rafa, très pince sans rire, boire son thé avec tout le sérieux d’un homme d'affaires qui vient de lui annoncer l’état des comptes de sa société.

D’ailleurs, songe-t-elle en regardant sa montre, la raison voudrait qu’elle ne reste pas plus longtemps. La voilà déjà bien assez en retard et on risque de commencer à se demander quoi. Pourtant, la pensée de quitter Rafa et de mettre un terme à cette matinée si plaisante - en particulier en comparaison des évènements d’hier soir - ne lui dit rien. Pour une fois, elle se dit qu’elle pourrait se soustraire à ses responsabilités et se fendre d’un petit mensonge sans conséquence. Ce n’est pas dans son caractère, ce qui est précisément pour ça que personne ne posera de question. Il ne faut pas plus longtemps pour qu’elle prenne la décision qui s’impose. Elle surprend Rafa, elle le voit à son expression mais puisque l’occasion fait le larron, il saute dessus avec une célérité qui lui fait chaud au cœur.

- Ça ne te réussit pas d’imaginer des choses, tu sais. Tu devrais me laisser ce domaine là je crois. J’imagine toujours des choses plaisantes , elle a un sourire mutin et après un bref moment de silence, elle ajoute :Surtout quand ça t concerne.

Ca n’a rien d’un reproche et elle scelle sa déclaration d’un baiser un peu plus chaste que les précédents. Une fois sa lourde cape remise sur ses épaules, elle s’approche du bar pour payer et déposer les quelques mornilles nécessaires pour régler leur consommation suivis d’un pourboire conséquent faisant savoir qu’elle n’était pas ici ce matin. Il faut dire que l’endroit ne lui est pas inconnu et il lui arrive fréquemment de venir profiter de la cuisine du pub pendant son temps de midi avec quelques collègues. Il lui est parfois arrivé d’y venir avec Thorn mais celui-ci, toujours gêné à l’idée que ce soit elle qui paie, préférait rendre ce genre de visite rare si bien qu’elle sait qu’elle ne risque pas de l’y croiser.

Maintenant qu’ils sont dehors, le froid les rattrape. Le vent s’est levé et souffle avec insistance. Le ciel, lui, s'est obscurcit et il fait en réalité sombre malgré l’heure matinale. Si Robin a en effet décidé de ne pas aller travailler aujourd’hui ( et il faut d’ailleurs qu’elle envoie un patronus ou un hibou) elle n’a pas prévu un plan en particulier ce dont elle fait part à son compagnon.

- Il faut juste que j’envoie un hibou pour dire que je ne viendrais pas. On peut passer à la poste rapidement, juste le temps que j’écrive et puis après, je ne sais pas. Elle sourit amusée par elle-même. J’avais juste envie de rester avec toi, ce qu’on fait m’importe peu je crois. Je te proposerai bien qu’on passe de ton côté, je sais que tu n’aimes pas trop ici et puis ça serait plus sage, mais je ne suis vraiment pas accoutrée pour.

Elle désigne sa robe de sorcière et sa lourde cape. Si en été, elle peut encore faire illusion, en hiver, on ne peut définitivement pas passer outre ses vêtements un peu particulier. En pleine réflexion, elle murmure pour elle-même :

- On pourrait peut-être transplaner chez moi pour que je me change mais je ne sais pas si Maman est à la maison. On aurait l’air fin si on tombait sur elle alors que je sèche le travail. Tu as une idée ? Allons déjà à la poste, décide-t-elle en attrapant sa main et en l'entraînant dans la rue.On réfléchira à ça en chemin.
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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeDim 20 Nov - 22:18

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa

-Eh ben, faut croire qu’il voulait le vendre, son produit, se marre Rafa lorsque Robin lui révèle que Finn a été élogieux à son sujet lors de leur rencontre.

Rigoler, c’est la meilleure façon de ne pas montrer qu’il est touché et qu’il se demande même si au fond, tout au fond, ce chameau de patron ne serait pas un brave type. Il faut dire que leur mode de communication habituel est bien éloigné des compliments ; c’est à qui râlera et se plaindra le plus de l’autre, de son sale caractère, de son insolence, de sa tyrannie… On les connaît, à force, et on sait que c’est normal de les entendre se vanner à longueur de journée. À cet égard aussi, ils sont semblables à deux frères, qui ne s’avoueraient pour rien au monde qu’ils s’aiment bien - car il y a des choses qui ne se disent pas, et ils auraient l’air d’une paire d’andouilles s’ils se lançaient dans les déclarations d’amitié. Du reste, la longévité de l’attelage parle d’elle-même ; on ne se supporte pas pendant presque sept ans sans un petit fond d’affection (ou de masochisme, allez savoir). Ça fait d’ailleurs rire Eve, qui les traite régulièrement de vieux couple et se moque de leurs manies. Est-ce que ça fera rire Robin ? Rafa se pose soudain la question, très sérieusement : et si elle désapprouvait tout ça ? Si elle le sommait de rompre avec sa vie d’avant ? Serait-il capable de choisir entre elle et Callahan, entre la femme qu’il aime et ce frangin que le hasard lui a envoyé ? Ce serait un crève-coeur et une trahison, d’un côté comme de l’autre.

Allez, gamin, fais pas cette tête. Elle ne te demande rien de tel. Il paraît même qu’elle aime bien le patron, et elle commence déjà à te vanner sur une prétendue remarque de sa part sur ton foutu caractère. Les pensées trop sérieuses s’envolent comme elles sont venues, et Rafa réplique :


-Il a vraiment dit ça ? Parole, elle est forte de café, celle-là. Si moi j’ai un caractère de cochon, alors lui il a celui de toute la porcherie.

Callahan va hurler quand il entendra ça - car ça lui reviendra forcément aux oreilles, c’est tout l’intérêt de l’opération - et Rafa se poile d’avance. Il est à des lieues de se douter que lorsqu’il croisera à nouveau le patron, il le trouvera sur un petit nuage en forme de berceau, trop heureux pour reprocher quoi que ce soit à un futur parrain tout juste intronisé. Il ne se rend pas compte, évidemment, que lui aussi se pavane sur son petit nuage et qu’il n’aura même pas le tonus de provoquer Finn comme il le fait d’habitude. Moi, je reste égal à moi-même, je ne me laisse pas dominer par mes émotions, estime-t-il. Il se flanque le doigt dans l’oeil jusqu’à l’omoplate, mais il faut bien que l’orgueil masculin s’accroche à quelque chose. S’il était aussi lucide qu’il se flatte de l’être, il verrait le sourire un peu nigaud qui passe sur ses lèvres à chaque fois qu’il regarde Robin, comme lorsqu’elle remarque qu’elle n’est pas vraiment habillée à la moldue.

-C’est vrai que tu risques de détonner un peu de l’autre côté, mais je t’avoue que je serais quand même plus tranquille là-bas. Ici, j’ai l’impression que tout le monde connaît tout le monde, et j’aime pas trop ça.

L’inquiétude, toujours. Robin a raison de lui dire qu’il ne devrait pas imaginer des choses ; si elle savait à quoi il pense à cet instant, elle serait probablement consternée. Heureusement, elle parvient à le dérider, en alternant entre la simplicité enfantine et les sous-entendus osés. Avec un sourire conquérant, il assure :

-T’en fais pas, je ne suis pas du genre à faire des promesses que je suis incapable de tenir. Par contre… (il passe un bras autour de la taille de Robin pour l’attirer vers lui et murmurer à son oreille) j’ai l’impression que vous avez l’imagination féconde, miss… Et je serais curieux de savoir ce que vous imaginez à mon sujet…

Le hibou envoyé, il reste à déterminer comment résoudre le problème de la tenue un peu trop sorcière de la jeune femme. Une rencontre avec sa mère ne semble pas souhaitable à Rafa, qui argumente :

-Il suffira de passer dans une boutique et de te prendre quelque chose de plus discret. Je sais que tu as déjà une tenue, mais mieux vaut en avoir plusieurs. De toute façon, si tu dois venir régulièrement de mon côté, il faudra que tu aies toute une garde-robe moldue, et moi j’espère bien que tu viendras souvent.

Robin ne fait pas plus de difficultés, et il ne faut guère plus d’une demi-heure pour qu’elle soit vêtue à la dernière mode moldue.

-Alors, où allons-nous, maintenant ? demande Rafa en lui prenant délicatement des mains le sac contenant ses vêtements sorciers. On pourrait… Tu veux… euh… voir mon quartier ?

C’est une concession de taille, une preuve de confiance, puisqu’il s’était vertement opposé, naguère, à ce qu’elle le rejoigne dans le secteur. Mais maintenant qu’elle sait, il lui semble qu’il vaut certainement mieux qu’elle voie Kilburn, le Cohan, les gars, de ses propres yeux, pour avoir une idée juste de son monde.

-On peut prendre un taxi, si tu veux. Comme ça tu sauras comment faire si tu dois venir me voir, d’acc ? Tiens, regarde, les grosses voitures noires, là. C’est ça, les taxis. Tu dis au chauffeur à quelle adresse tu vas et il t’y emmène. C’est plus cher que le métro mais c’est beaucoup plus simple.

Cela lui avait manqué, d’expliquer à Robin ces choses qui lui semblent si évidentes. Pour la peine, il lui vole un nouveau baiser, tandis qu’ils s’approchent de la file de taxis.


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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeLun 21 Nov - 21:51

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amour- Je ne peux même pas nier, rigole la jeune femme alors que Rafa s’inquiète de l’absence d’intimité qu’offre la société sorcière. Que veux-tu quand on est cinq à six milles seulement, on finit tous par se connaître.

Ça a ses inconvénients et ses avantages. Contrairement au jeune homme, Robin n’a jamais eu à regarder derrière son épaule, ni à surveiller ses arrières. Elle vit sa vie avec une certaine insouciance sans se préoccuper des autres. Puisque son seul souci pourrait être de croiser son père ou sa mère en compagnie de son désormais petit-ami, on peut affirmer qu’elle a une vie relativement tranquille.

Ils ne leur faut pas longtemps pour s’en aller bras dessous le bras vers la poste tandis qu’ils badinent d’un ton insouciant, Robin flirtant avec les sous-entendus grivois et Rafa prenant un malin plaisir à la faire rougir. Amusée par ce petit jeu, elle ne se laisse pas démonter et répond avec un ton faussement affecté :

- Je n’en dirais pas plus sans quoi ton ego ne te permettra plus de passer la porte du Chaudron. Ce serait dommage que tu ne viennes plus me voir.

Amusant comme ils parlent de leur monde respectif comme d’un pays étranger dont il faudrait traverser la frontière alors qu’il n’y a qu’une rue qui les sépare. C’est dommage, songe Robin, que Rafa déteste autant le monde sorcier. Il y a plein de choses merveilleuses à voir ici. La jeune femme qui y est née et a grandit dans cet environnement y voit évidemment les bons côtés, n’ayant jamais eu à en subir les mauvais. Reste que si elle comprend l’appréhension qu’éprouve son compagnon lorsqu’il est, comme il le dirait, du mauvais côté de la barrière, elle ne renonce tout de même pas à lui faire voir les bons côtés. Il faut juste le temps, se dit-elle. Rien qui ne puisse s’arranger. Si elle est plutôt bonne pâte, il lui arrive d’être un brin têtue et il ne sera pas dit que Rafa échappera à des escapades fréquentes dans le monde sorcier.

En attendant, Robin est tout prête à le suivre dans le monde moldu et puisque l’occasion fait le larron, elle accepte volontiers d’aller chercher une autre tenue avec Rafael. Amusée, alors qu’ils déterminent ensemble ce qu’elle va porter, la jeune femme lui murmure :

- Fais attention à ce rythme-là, je vais à chaque fois oublier mon déguisement juste pour le plaisir de te traîner faire les boutiques et profiter de toi.

De son côté, Rafa a l’air ravi que l’on profite de lui et ne semble pas opposé à ce que Robin vide sa bourse au passage bien que celle-ci promette le rembourser promptement.

- Il va falloir que je prenne l’habitude de me balader avec de l’argent moldu. Il doit être au fond de mon tiroir, je ne l’ai sorti qu’avant-hier pour venir te voir.

La somme indécente que la jeune femme avait retiré avec Rafa la première fois qu’ils étaient allés ensemble dans le monde moldu est loin d’être écoulée si bien que Robin peut encore dévaliser quelques magasins avant d’avoir besoin de passer par Gringott.

- Je peux le faire,
proteste-t-elle avec mollesse quand il lui prend le sac des mains.

Sa main se glisse dans la sienne tandis qu’ils décident où aller. En réalité, peu importe où tant qu’ils sont ensemble. Tout ça est encore trop frais, peut-être, pour que Robin se sentent en sécurité. Elle a l’impression que tout ça n’est qu’un rêve et qu’elle va bientôt devoir se réveiller et affronter la sombre réalité. C’est ridicule, elle le sait mais voilà elle est heureuse comme elle ne l’a pas été depuis longtemps. Or, on se rend rapidement compte à quel point cette bulle et bonheur est précieuse et fragile et Robin redoute de la perdre. La proposition, un peu hésitante, d’aller voir le quartier de Rafa, chose qu’il lui a refusé avec vigueur la seule fois où elle en a parlé, lui vaut une réponse enthousiaste.

-Vraiment ?

Elle sait que ce sont des excuses à retardement mais elle a la bonne grâce de faire comme si de rien n’était.

- Evidemment, j’ai toujours voulu voir le quartier où tu vivais !

Repérant les voitures noires dont ils parlent sur lesquelles il est marqué “taxi”, elle hoche la tête en signe d’approbation :

- Comme le magicobus mais pour une ou deux personnes donc. J’espère qu’ils conduisent plus prudemment. Tu es déjà monté dans le magicobus d’ailleurs ?

La discussion se poursuit tranquillement dans le taxi tandis qu’ils se dirigent vers Kilburn. Robin regarde avec attention le paysage autour d’elle, découvrant un Londres qu’elle ne connaît pas. Le taxi les dépose sur High Road.

- Désolé, mais je vais pas plus loin. Avec le marché, c’est un calvaire pour faire demi-tour.

En effet, la route est bondée de bus et de voitures. Devant eux passe un grand bus rouge à deux étages qui porte le numéro seize et semble se diriger vers Victoria. Sur le trottoir des deux côtés, des fruits, légumes et autres marchandises sont disposés sur des étals et les ménagères, que le mauvais temps n’a pas arrêtées, les évaluent d’un œil sévère, négociant avec le âprement avec le vendeur. Un peu perdue face à tout ce monde, elle marche avec Rafa, sa main dans la sienne et peine à retenir un frisson quand le vent se lève. Il faut dire que la robe qu’elle porte est vraiment plus courte que sa longue robe de sorcière et que son manteau n’a pas l’épaisseur des lourdes capes de sorcier. Ici aussi, tout le monde semble se connaître et les gens ne cessent de se saluer mais également de saluer Rafa, avec une certaine déférence semble-t-elle noté. Elle s’apprête à lui faire la remarque quand on vient les interrompre.

- Ah Rafa, deux heures que je te cherche ! J’avais une affaire urgente à voir avec le patron ce matin mais il a pas pointé le bout de son nez au Cohan et avec la patronne qui se sentait pas bien hier, j’ai pas osé aller jusqu’à chez lui. T’as des nouvelles d’ailleurs ?

Avisant Robin, il la regarde de haut en bas avec curiosité mais sans méchanceté :

- Nouvelle fille ?
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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeMer 23 Nov - 16:29

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa

-Le magicobus ?

Rien qu’à voir la tête de Rafael, Robin comprend instantanément que sa question était superflue ; son compagnon n’a même pas idée de l’existence du Magicobus, inutile de dire qu’il n’y est jamais monté. Les sourcils froncés, il se contente d’un “mouais, peut-être” sans conviction lorsque la jeune femme compare les taxis à cet étrange bus ; à la différence de Robin, il n’éprouve aucune curiosité pour ce moyen de transport dont il apprend soudain l’existence. Dans son esprit, cela ressemble un peu aux bus londoniens, dans lesquels la foule est parfois si dense qu’on se fait marcher dessus. Pas un instant il ne songe qu’il s’agit d’un bus magique, capable de franchir des distances considérables, contrairement à ses homologues moldus.

Dans le taxi, les deux jeunes gens sont obligés de revenir à des sujets de conversation plus neutres pour ne pas affoler le chauffeur, et Rafa s’emploie à désigner les éléments remarquables du décor, comme s’il faisait visiter la ville à une étrangère. Évidemment, Robin est très curieuse de choses aussi variées que les bicyclettes, les feux tricolores ou le véhicule de pompiers que leur taxi doit laisser passer, mais il est difficile de lui donner beaucoup d’explications sans que cela semble suspect. Plus tard. Rafa forme les deux mots sur ses lèvres pour l’exhorter à prendre patience. Il aura tout le temps de lui raconter tout ça quand ils seront seuls, à supposer qu’à ce moment-là, les pompiers et les feux de signalisation occupent la moindre place dans leur esprit.

Le chauffeur les dépose sur Kilburn High Road, refusant prudemment de s’engager dans le marché.
“J’avais oublié que c’était jour de marché,” commente Rafa tandis qu’il paie la course. “C’est pas grave, on va marcher un peu, on a de la chance, la pluie s’est calmée…”

Robin à son bras, le voilà qui se mêle à la foule familière de Kilburn. On le salue, poliment mais sans la déférence qu’on réserve au patron, en l’appelant par son prénom ; seuls quelques originaux lui donnent du “monsieur O’Riordan”, et il répond à chacun, tranquillement, en homme qui connaît son monde.


-On s’occupe de beaucoup de choses, ici, avec le patron, se sent-il obligé de justifier. Tiens, la femme qui vient de me dire bonjour, eh bien on lui a trouvé un appartement quand son propriétaire l’a mise à la porte. On essaie d’aider les gens.

Il est également possible qu’on monnaie la protection au prix fort, mais Robin n’est pas obligée de tout savoir d’emblée. Un type leur fonce d’ailleurs littéralement dessus, coupant court à toute question. Son discours rappelle d’un coup à Rafa la soirée de la veille et le malaise d’Eve, et il se sent soudain coupable d’avoir chassé tout ça de son esprit. La dernière remarque de l’homme est suivie d’un instant de silence pesant, comme si Rafael hésitait à lui en coller une. Finalement, il opte pour une version plus soft, et attire Robin un peu plus près de lui en lâchant simplement un “non, définitivement pas” ferme qui clôt la discussion. L’autre regarde la blonde différemment, ayant bien compris ce que tout cela signifiait ; et lorsque Rafa l’informe qu’il n’a pas de temps à lui consacrer et l’envoie au Cohan raconter sa vie à Sean, il file sans demander son reste.

-Je voulais t’emmener au Cohan, marmonne O’Riordan à sa compagne, mais ça va être l’enfer. La copine du patron… Tu sais, Eve, la rousse que tu as vue au Chaudron Baveur ? eh bien, elle a eu un malaise hier soir. Du coup, le patron est resté avec elle aujourd’hui et quand c’est comme ça, c'est moi que les gens viennent voir pour régler les affaires. Sauf que là, j’ai aucune envie de régler quoi que ce soit, et si on va là-bas, je vais me retrouver avec tous les péquenots du quartier sur le paletot. Viens, on va plutôt aller…

Il l’entraîne, sans savoir précisément où, juste pour s’éloigner de la foule. On les a bien assez reluqués, songe-t-il ; entre le malaise d’Eve et la blonde inconnue au bras du second, les gens ont largement de quoi cancaner sur le compte du gratin du quartier. Sans s’en rendre vraiment compte, Rafa emprunte la direction de son domicile, par habitude, sans avoir forcément l’intention d’y attirer Robin. Lorsqu’il finit par le remarquer, il désigne l'entrée de  la ruelle, de l’autre côté de l’avenue :

-Tiens, c’est dans cette rue que j’habite. J’avais pas fait attention qu’on était déjà là.

Il va pour continuer la balade, avec la vague idée de montrer à Robin l’église du quartier, mais elle ne bouge pas et continue de fixer l’entrée de l’impasse. Sentant sa résistance, il se tourne vers elle pour demander doucement :

-Oui ?

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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeJeu 24 Nov - 14:34

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amourChez Robin, point de cachoterie. Franche au point d’en être parfois blessante, peut-être un peu étourdie, voilà qu’elle continue de poser des questions en bonne sorcière à l’étranger qu’elle est. Le chauffeur de taxi ? La jeune femme n’y fait presque pas attention tant elle est absorbée par Rafa. Toute son attention est tournée vers lui et il faut le rappel discret de celui-ci pour qu’elle s'aperçoive qu’il faudrait qu’elle fasse preuve de patience ainsi que d’un peu plus de discrétion. Loin d’être vexée, elle s’amuse de sa bêtise et garde, pour le reste du trajet, une conversation plus neutre, tentant de moins avoir l’air étrangère au monde qui l'entoure.

Ca viendra, nul doute à ce propos. Si Rafa espère qu’elle viendra souvent le voir, la réciproque est vraie ; quand bien même elle ne se résigne pas à traîner Rafael dans le monde sorcier pour autant. Jeune, curieuse et enthousiaste à l’idée de la nouveauté, Robin fait partie de ces gens qui s’adaptent facilement. Au fur et à mesure, elle sait qu’elle finira par prendre ce qu’elle juge bon dans le monde de son compagnon et l’ajouter au sien, faisant une synthèse de ce qu’il y a de mieux d’un côté comme de l’autre.

Lorsqu’ils sortent du taxi, Robin est accueillie par une foule de gens et d’étals. Les cris et les conversations animées remplissent l’espace et rapidement les deux jeunes gens se frayent un chemin, discutant et admirant ce qui se présente sous leurs yeux. Rafael, en bon guide touristique, salue les uns et les autres et lui pointe du doigt ce qui lui semble digne d’intérêt.

- Tout le monde a vraiment l’air de te connaître ici. Ce n’est pas toi qui trouvais qu’on se connaissait tous un peu trop de mon côté ?

Elle a tout juste le temps de se moquer de lui qu’ils sont interrompus presque grossièrement, quoique sans agressivité, par un homme au physique imposant. Silencieuse, elle sent son compagnon se tendre. Il suffit de lever les yeux pour voir que son sourire a disparu et qu’il semble hésiter sur la marche à suivre. Quoique se demandant s’il n’y a pas un problème, Robin, peut-être un peu intimidée, pour une fois, par le regard curieux que l’on pose sur elle, préfère ne pas dire un mot. Se rapprochant instinctivement de Rafa en même temps qu’il l’attire vers lui, elle regarde l’homme s’éloigner avec curiosité. A voix basse, tout en le suivant, elle chuchote :

- Le Cohan ? C’est là où vous vous réunissez ?

Maintenant qu’elle sait que Eve est loin d’être une menace, la jeune femme se sent bien plus charitable à son égard. Avec sa gentillesse habituelle, elle s’inquiète :

- Rien de grave ? Tu n’as pas pris de nouvelles depuis ?

Ils continuent à marcher, main dans la main, sous l'œil attentif des passants et arrivent rapidement devant la rue qui mène à chez Rafa. Un peu sombre, un peu triste, comme les allées des quartiers populaires anglais peuvent l’être, il semble étrange que O’Riordan y vive. Perdue dans ses pensées, elle ne s'aperçoit pas tout de suite qu’il tente de l’entraîner ailleurs.

- Humm, rien, je ne me disais qu’on avait jamais vraiment parlé de tout ça. Comment tu vis, je veux dire. Tu vis seul non ? Je crois que Finn l’a mentionné. Il n’était pas très élogieux. Je me rappelle que quand on était à Poudlard, tu m’as dit que tu avais des petits frères. Ils sont totalement moldus ,eux. Ils ne vivent pas avec toi j’imagine. Enfin ils doivent être grands maintenant.

Il y a encore un moment de silence avant qu’elle n’ajoute ce qui la turlupine un peu :

- A propos, qu’est-ce qu’il voulait dire par “une nouvelle fille” ?

Bien entendu, elle ne devrait pas être jalouse et elle ne l’est pas, simplement curieuse. C’est normal, non ? Voilà un monde qu’elle ne connaît pas et la réaction de Rafa semblait tellement crispée qu’elle ne peut pas s’empêcher de s’interroger.
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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeVen 25 Nov - 11:29

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa

-Bien sûr que tout le monde me connaît ici, réplique Rafa, presque sur un ton de défi, aux taquineries de Robin. Mais la différence avec chez toi, c’est que je peux me contrefoutre de ce que pensent les gens. Tiens, regarde.

Et sans cérémonie, sans se soucier des regards - parmi lesquels celui du dénommé Walt Leach, qui vient de les interpeller si cavalièrement - il se lance dans un baiser hollywoodien que Finn Gallagher lui-même ne renierait pas. Robin ne semble pas s’en plaindre, et l’espace d’un instant, il n’existe plus rien qu’eux deux. Tant pis pour les badauds qui doivent se détourner pour les éviter, tant pis pour les mioches du quartier qui auraient bien tapé quelques piécettes à Rafa et doivent y renoncer, et tant pis, surtout, pour les mille paires d’yeux qui observent le second et sa jolie blonde. Ici aussi, comme l’a dit Avery, les gens parlent, mais Rafa a raison : lui n’a rien à craindre de ces bavardages, contrairement à Robin. Personne n’ira raconter à ses parents - diable ! il faudrait déjà savoir où ils sont ! - avec qui il fricote, et de toute façon, il n’a de compte à rendre à personne.

Tranquillement, tandis qu’ils poursuivent leur balade,  Rafa explique à Robin ce que c’est que le Cohan - le meilleur quartier général du monde, assez approvisionné pour soutenir un siège- et donne des nouvelles d’Eve :


-Je pense pas que ce soit trop grave. Elle est un peu du genre à oublier de manger quand elle a un truc en tête, et là je pense que c’est ce qu’elle a fait, alors forcément, ça finit par se payer. Je passerai un coup de fil tout à l’heure pour avoir des nouvelles. Un coup de téléphone, je veux dire.

Pas facile de se faire comprendre de Robin, tout comme elle, lorsqu’elle parle très naturellement de patronus ou de poudre de cheminette, ne s’attend pas à laisser Rafa perplexe. Il faudra du temps, et de la patience, pour que chacun s’adapte au monde de l’autre. En attendant, il y aura ces petites incompréhensions, somme toute assez amusantes. La pluie recommence à tomber faiblement, mais les deux jeunes gens restent vissés sur place, en face de l’impasse où se trouve la maison de Rafael. Vaguement révolté, il commence par se récrier :

-Comment ça, pas très élogieux ? Faut toujours qu’il ait un truc à redire, c’est infernal. Il fait la tronche chaque fois qu’il vient chez moi, de toute façon.

Le patron ne digère pas l’absence totale de décoration, ou même simplement de personnalisation, du logement de son second. On dirait que tu vis à l’hôtel, grogne-t-il régulièrement. Pas un cadre aux murs, pas une photo, pas de fantaisie, et le strict minimum de meubles. La pluie se fait plus insistante, et Rafa, avec une spontanéité qui l’étonne lui-même, propose :

-On pourrait aller chez moi, non ? C’est un peu con d’être là à se tremper alors qu’on est à cent mètres.

Ils traversent en courant, filent jusqu’à la porte d’entrée, et gagnent l’étage où se trouve l’appartement de Rafael.

-Tiens, entre. Tu peux suspendre ton manteau là, si tu veux.

Tout est propre, indéniablement, parfaitement rangé, mais sans doute un peu tristounet au goût de Robin qui observe l’endroit. Habitué à cet intérieur qu’il ne juge pas pire qu’un autre, Rafa poursuit :

-De quoi on parlait, déjà ? Ah oui, ma famille… Assieds-toi, si tu veux, fais comme chez toi. Alors j’ai trois frères, moldus, et aux dernières nouvelles ils habitaient à Dublin, et ma mère aussi. En fait, ça fait longtemps que je les ai pas vus, tous. Et mon paternel… Je l’ai jamais connu, lui. C’est le deuxième mari de ma mère qui m’a élevé. Le père de mes frangins. Voilà, tu sais tout. Tu…tu veux visiter, peut-être ?

Elle semble curieuse de voir le reste de l’appartement, mais trop polie pour s’aventurer d’elle-même hors du salon. Il lui montre la cuisine, la salle de bains, la chambre qui lui sert de bureau ou de remise selon les cas, et après une hésitation, sa chambre à lui. Soucieux de ne pas lui donner de motifs d’inquiétude, il reste sagement sur le pas de la porte, pour ne laisser aucun doute sur la pureté de ses intentions. Peu inquiet, d’ordinaire, de l’opinion des autres, il ne peut cependant s’empêcher de remarquer l’expression un peu crispée de Robin, et demande :

-Tu… ça te plaît pas ?

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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeLun 5 Déc - 23:21

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amourRobin, qui n’a pas l’histoire de Rafa avec le monde sorcier, ne saisit pas tout à fait la différence qu’il y a à être connus d’un côté ou l’autre de la barrière. Néanmoins, elle s’abstient de tout commentaire dans la veine des “tu devrais t’en foutre aussi de ce qu’ils pensent côté sorcier” sachant que c’est bien plus facile à dire qu’à faire. Compréhensive, elle préfère se dire qu’il y a des choses qu’elle ne peut pas comprendre. Elle ne désespère pas de le faire revenir à de meilleurs sentiments mais chaque chose en son temps. Pour le moment, ils nagent en plein bonheur et c’est un combat qu’elle n’a absolument pas l’intention de mener. De toute façon, parler de combat est inapproprié. Robin, n’a jamais tenté de forcer qui que ce soit à faire quoi que ce soit et ce n’est pas avec Rafa qu’elle commencera. Si les choses doivent se faire, il faut qu’il soit volontaire puisqu’elle ne tirerait aucun plaisir à le forcer pour son bonheur personnel.

Ses pensées s’évaporent avec le baiser plein de fougue qu’il entreprend et la jeune femme, loin d’être une spectatrice passive, lui rend avec autant d’ardeur qu’il est donné, faisant fi des passants. Ca ne l’empêche pas d’être d’un joli rouge pivoine lorsqu’ils relâchent leur étreinte. Main dans la main, elle évite soigneusement le regard des passants qui, eux, ne se gênent pas pour les dévisager, mais écoute avec attention les explications de Rafa et s’intéresse avec une curiosité presque candide à tous les aspects de son quartier.

- Oh ça ne doit pas être bien grave si ce n’est que ça. Avec amusement, elle ajoute : Comment est-ce qu’on peut oublier de manger ? Tu peux être sûr que ce n’est quelque chose qui risque de m’arriver, conclut-elle en se moquant de sa propre gourmandise.

Eve et son malaise disparaissent vite de son esprit à la mention de l’appartement de Rafa. Il faut dire que si l’endroit excite sa curiosité, elle n’ose pas vraiment demander. Après tout, Hawthorn était un cas à part. Ils se connaissent depuis sa naissance et étant - elle le pensait - comme frère et soeur, elle songeait naïvement qu’il n’y avait pas grand mal à aller chez lui. Rafa, c’est différent. Depuis toujours, les pensées de la jeune femme ont été orienté vers une direction qui n’avait rien d’amical quand elle pensait à lui et les choses n’ont pas changé, tout le contraire. Préférant ne pas exprimer cette pensée qu’elle a du mal à formuler de façon cohérente, elle se contente de le titiller en répétant ce que Finn lui a dit. Evidemment, son compagnon mort à l’hameçon de bonne grâce et le voilà qu’il s’indigne, provoquant l’amusement de la jeune femme qui ne peut pas s’empêcher de rire de lui.

- Ça a l’air d’être de bonne guerre si tu veux mon avis et tu ne vas pas me dire qu’il n’y avait pas un tout petit peu de vérité là-dedans ?

L’occasion d’en dire plus se perd sous l’averse et bientôt, elle court, sa main toujours dans la sienne jusqu’à la porte d’entrée. Elle a à peine le temps de se dire que ce n’est tout de même pas très approprié d’aller chez lui comme ça qu’ils sont déjà en train de monter l’escalier. Brièvement, la jeune femme se demande si, comme Avery, il n’a pas préparé tout ça pour la forcer dans son lit mais cette pensée s’en va aussi vite qu’elle est venue. Rien de tout ça n’était préparé, après tout, il l'attendait anxieusement devant H&A ce matin. De toute façon, Rafa n’est pas comme ça. Elle sait qu’il pensait ce qu’il lui a dit ce matin et jamais il ne la forcerait à faire quoique ce soit.

Rassurée, la voilà qui passe la porte, suspend sa veste sur le porte-manteau dans le hall avant de pénétrer dans le salon tandis qu’ils continuent de parler.

- Ce sont des adultes maintenant, non ? Je me souviens qu’ils étaient moins âgés que moi, où alors il y en avait un qui avait tout juste mon âge.

Dans le salon, tout comme dans le hall, pas grand chose. Les murs sont blancs, il y a deux fauteuils de bonne facture dépareillés qui ne semblent pas avoir beaucoup servi. Tout est minimaliste et finalement très Rafa. Un cendrier sur la table basse, pas de photos aux murs, simplement quelques objets que Robin regarde avec curiosité, ne sachant pas à quoi ils servent. Visiter ? Oui, bien sûr, elle meurt de curiosité, il n’en faut pas plus pour qu’elle accepte se contentant juste de sortir sa baguette et déclarer avec naturel :

- Evidemment. J’allume juste le feu, il fait un peu frisquet. Incendio.


Et il n’en faut pas plus pour que les flammes s’embrassent dans la cheminée sous le regard stupéfait de Rafael. Il lui faut un moment pour comprendre et elle rit, un peu embarrassée :

- Désolé, c’est juste tellement naturel pour moi tu sais … Viens montre-moi le reste !

Il lui fait faire le tour de l’appartement et Robin, sagement, s’abstient de tout commentaire, s’étonnant tout de même du dénuement de celui-ci. Sans vraiment savoir pourquoi, il y a quelque chose qui la rend triste dans tout ça et une fois de retour dans le salon, elle se rend compte qu’il attend un avis de sa part. Or si Robin ne veut pas mentir, elle ne veut pas le blesser non plus.

- On s’assied ?, propose-t-elle.

Elle l'entraîne dans le fauteuil à côté d’elle, sa main toujours dans la sienne. A travers la fenêtre, elle peut voir la pluie qui continue de tomber mais ici le feu ronflant réchauffe la pièce et donne un aspect un peu plus chaleureux aux murs dénudés. Elle regarde Rafa et pousse comme un soupir de contentement tandis qu’un sourire grignote son visage.

- Non, disons que ça ne me ressemble pas, mais c’est très toi je pense. Tu ne t’embarrasses pas du superflus. C’est juste que ça fait un peu vide, un peu comme si tu n’y étais pas souvent. Il n’y a pas de photos ou beaucoup d’objets personnels un peu comme si tu étais de passage.

Elle ne croit pas si bien dire, Rafa vivant parfois plus au Cohan que chez lui.

- Mais ce n’est pas pour ça que je ne m’y sens pas bien si c’est ta question. Tant que tu es là tout me va.

C’est dit avec une telle sincérité qu’on ne peut que la croire. C’est d’ailleurs tout ce qu’il y a de plus vrai. Quoiqu’ayant grandi avec tout, Robin n’est pas attachée aux objets matériels et les gens comptent plus que l’argent ou les apparences.

- On pourrait prendre une photo tiens ! J’apporterai mon appareil la prochaine fois. Comme ça je t’aurais avec moi même quand tu n’es pas là. J’ai entendu dire que les photos moldues ne bougeaient pas ! Je suis curieuse de te voir sur une photo sorcière, je parie que tu essaieras de sortir du cadre, le taquine-t-elle avant de l’embrasser.

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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeMer 14 Déc - 22:57

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa

Vaguement anxieux, tout à coup, Rafael se met à considérer les murs de son appartement comme s’il les voyait vraiment pour la première fois. Il n’y a pourtant pas de quoi avoir honte, songe-t-il. Tout est propre, bien rangé, tenu avec un soin peu commun pour un homme seul. Pas une chaussette sale au pied du lit, pas de boîte de ravioli à moitié mangée en train de moisir sur le coin de la table. Seuls deux éléments trahissent la nuit d’angoisse que Rafa a passée ; le cendrier plein sur la table basse, et une tasse sale abandonnée dans l’évier. Deux trucs qui n’auraient pas droit de cité dans cet appartement en temps normal. Le lit n’a pas été défait, ou alors il a été refait sans le moindre pli. Et pour le reste… Mais quel reste ? Les quelques livres de la bibliothèque, quelques bouteilles qui forment un mini-bar, un poste de radio, peu d’objets, et surtout aucun de ceux que Callahan appelle “des bibelots”. Rien que le nom fait poiler Rafa. Vous croyez que j’ai besoin de trucs comme ça, moi ? Des bibelots ? On est sérieux, là ? Evidemment, le patron est de l’école adverse. Chez lui, il y a des photos, des tableaux, des machins non identifiés dont la seule fonction est de faire joli, et puis des plantes, et puis… Alors forcément, quand il se pointe chez son second, il balance une fois sur deux que l’endroit est à peine moins chaleureux qu’Alcatraz. Des conneries, attendu que m’sieur Callahan n’a jamais posé un de ses derbies en croco à Alcatraz. Mais il a dû raconter un tas de sornettes à Robin, de sorte que la blonde a l’air un peu inquiète, elle aussi, en faisant le tour de l’appartement. Rafa n’a pas assez de détails pour faire le lien avec ce qui s’est passé avec Avery, avec cette crainte d’être manipulée, prise au piège, trahie en somme.

Il faut qu’elle sorte sa baguette, sans la moindre hostilité pourtant, pour que le doute le rattrape. Son sursaut n’échappe pas à Robin, qui se hâte d’expliquer son geste, mais Rafael a besoin de quelques secondes pour se détendre complètement et accepter qu’elle ne voulait pas se défendre contre lui, qui n’a par ailleurs aucune mauvaise intention. Après un coup d’oeil au reste de l’appartement, ils regagnent le salon, où le feu ronflant leur fait rapidement oublier les quelques gouttes reçues en traversant la rue, et s’installent côte à côte, sur le canapé. Pas vraiment surpris par les commentaires de Robin sur son intérieur, Rafa ne peut cependant s’empêcher de répéter, en parcourant le salon du regard :


-Un peu vide ?

Son incompréhension est sincère, du reste. Qu’est-ce qu’ils ont tous à prétendre qu’il faut charger ses murs de photos et ses étagères de bidules en tout genre, tout juste bons à prendre la poussière ? Et des photos de qui, d’abord ? De sa mère, de ses frères, Rafa n’en a aucune. De Callahan ? Il voit sa tronche tous les jours. De Florence ? Même chose. De Robin, oui, là il ferait bien une exception, mais avant elle, il n’y a simplement eu personne dont il ait eu besoin d’afficher la photographie. Il se serre un peu contre la blonde pour la remercier de la suite de ses propos, et s’empresse d’accepter sa proposition :

-Oh, c’est une bonne idée, ça ! ça me ferait plaisir d'avoir une photo de tous les deux. Tu sais que Finn aussi est un amateur de photo. Il est même infernal, avec ça. Il a un appareil normal, et puis y a pas longtemps, il a acheté un nouveau modèle, un truc révolutionnaire, ça te sort ta photo tout de suite. Sinon, ça prend du temps pour développer, et puis ici, les photos bougent pas. Il sera content de te montrer, je pense. Tiens, attends…

Il se lève et, sans penser à emprunter la baguette de Robin pour lancer un accio, va prendre un livre dans la bibliothèque. Un volume consacré à l’Irlande, illustré de nombreux documents parmi lesquels quelques photos en noir et blanc, parfaitement immobiles.

-Regarde, lance-t-il en ouvrant le bouquin à une double page présentant plusieurs vues de Dublin.

Les gens, sur les photos, demeurent obstinément à leur place, le match de rugby est en pause, et l’eau des fontaines ne coule pas. Cela semble intriguer Robin, qui observe les photos avec beaucoup d’intérêt. Rafael la contemple en souriant tandis qu’elle se met à feuilleter le livre, et puis il demande, un peu au hasard :


-Tu… tu veux boire quelque chose ? Un thé ? Ou peut-être que ça va être l’heure de manger, attends, je sais plus…

Sa montre - celle du patron, plus précisément, qu’il porte toujours, attachée à son gilet - l’informe qu’en effet, on s’approche de midi.

-Tu as faim ? Moi… c’est bizarre, mais pour le moment, j’ai pas faim. J’ai juste envie de rester là sans bouger. Mais si tu veux, on peut aller manger un truc…

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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeVen 30 Déc - 21:50

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amourRafael ne se soucie pas de l’opinion des autres. En tout cas, il essaie. Les sorciers, c’est un cas à part et Robin, un peu tard, a fini par comprendre à quel point le sujet était sensible. Néanmoins, en dehors des quelques personnes qu’il tient en haute estime, Rafa ne se soucie pas de ce que l’on pense de lui. Or, alors qu’ils font ensemble le tour de son appartement aux murs dénudés, la jeune femme se rend compte qu’elle fait partie de ceux qui comptent. Il y a, dans son regard, dans ses gestes, son silence et la façon qu’il a d’attendre anxieusement qu’elle ait fini sa visite, une angoisse et une envie de bien faire qui sont la preuve que son avis compte vraiment.

Elle ne devrait pas s’en étonner. Après tout, il lui a dit, très vocalement, qu’il l’aimait. Sa présence, ce matin, devant H&A en était une autre preuve tout comme le soulagement dont il a fait preuve en la voyant. Ça ne devrait pas l’étonner et pourtant elle ne cesse de l’être. Pour elle, c’est encore un peu comme un rêve dont elle craint de se réveiller. Amusant et effrayant à quel point l’amour peut vous changer puisqu’ils en viennent à perdre leur confiance en eux dès qu’il s’agit de l’être désiré. En attendant, ça ne fait que renforcer le bonheur de la jeune femme.

Le feu allumé rend la pièce tout de suite un peu plus chaleureuse et assise dans le fauteuil au côté de Rafael, une main posée familièrement sur son genou, elle se plaît à imaginer ce que ça pourrait donner avec un peu de transformation. La jeune femme a toujours eu une imagination féconde et il n’en faut pas beaucoup pour qu’elle s’imagine investir les lieux. Ça la fait un peu rougir de honte puisqu’il n’est absolument pas question de ça.

Préférant ne pas révéler qu’elle se serait déjà presque imaginée vivant avec lui, la voilà partie sur l’idée d’une photo. Il faut dire qu’elle adorerait en avoir une de Rafa à garder avec elle. Un instant, elle se dit qu’il va trouver ça ridicule mais il semble enthousiaste à son tour ce qui lui tire un sourire.

- Oh vraiment ?, s’entend-elle répondre à la mention de Finn. Il faudra que je lui demande. J’ai déjà entendu parler des photos moldues, mais je n’en ai jamais vues !

Il revient rapidement avec un livre sur l’Irlande. Robin le regarde avec curiosité, il y a quelque chose de résolument moderne dedans. Il est plus souple et plus léger que les grimoires auxquels elle est habituée et Rafael a raison, les photos, en noir et blancn ne bougent pas. Robin les touche du bout du doigt, curieuse. De sa baguette, elle les tapote, comme pour voir si celles-ci ne vont pas se mettre à bouger mais non les personnages restent parfaitement immobiles.

- Ils ne s’ennuient pas ?, demande-t-elle en fronçant les sourcils. Ça doit être affreusement long de rester comme ça. Mais du coup, c’est pareil pour les peintures ? Les portraits et les personnages ne parlent pas ? Merlin, les maisons doivent être silencieuses sans tout ça.

Dans une maison sorcière, il y a toujours du bruit. Certains objets ont une vie propre, les tableaux et les miroirs parlent, la cheminée reçoit des messages, etc. C’est un concentré de vie qui contraste avec l’appartement vide de Rafa.

- Faim ? Hmm, non, non,
répond-elle avec distraction, le livre toujours en main. Je préfère rester ici avec toi. Par contre, je prendrais bien un thé si tu en as.

Distraite par le livre, il lui faut quelques minutes pour comprendre que O’Riordan est allé chauffer l’eau. Délaissant le livre sur la table du salon, elle se glisse dans la pièce d’à côté où il a mis une bouilloire à chauffer. Sa tête se pose contre son dos et elle l’entoure de ses bras :

- J’en profite tant que tu es juste à moi, explique-t-elle quémandant un baiser.

Pendant qu’ils attendent que l’eau chauffe, elle demande :

- Comment est-ce qu’on va faire pour se voir ? J’imagine que tu es plutôt occupé et tu ne peux pas toujours prendre ta journée comme ça. Moi non plus d’ailleurs. Enfin j’ai des horaires c’est plus facile mais j’imagine que tu n’as pas vraiment un travail à horaire.

Ils ont beau en avoir parlé il y a quelques jours, Robin n’est pas encore vraiment à l’aise avec le sujet et elle a peur de faire un impair si bien qu’elle en parle en prenant des pincettes, ne sachant pas vraiment comment formuler ce qu’elle veut. En réalité, elle se demande déjà quand est-ce qu’elle reverra Rafa, l’idée de devoir peut-être attendre une semaine avant qu’ils en aient l’occasion lui semblant désormais incroyablement long. Un sifflement se fait entendre, interrompant leur réflexion. Ouvrant un placard au hasard pour chercher des tasses, la jeune femme les trouve presque tous vide. Trouvant enfin ce qu’elle cherche, elle doit se mettre sur la pointe des pieds pour pouvoir atteindre les tasses :

- J’imagine que tu ne reçois pas beaucoup ici. Je dois faire figure d’exception, s’amuse-t-elle.





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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeLun 9 Jan - 17:24

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa

Avec un petit sourire, Rafa observe Robin tandis qu’elle s’abîme dans sa découverte des photos moldues. Elle a l’air toute perplexe, la blonde, de voir ces personnages immobiles, qui ne répondent même pas à sa baguette. Elle est belle, songe-t-il, quand elle est perplexe. Et aussi quand elle ne l’est pas. Et tout le temps, en fait. Lui ne doit pas l’être autant, et pourtant il est largement aussi confus qu’elle quand il répond :

-Mais comment tu veux qu’ils s’ennuient ? C’est juste une image dans un livre, hein. C’est pas comme… les tableaux à Poudlard, par exemple…

Il est rare qu’il évoque aussi spontanément leur ancienne école, en l’appelant par son nom et sans chercher à éluder. Les portraits présents dans les couloirs restent un souvenir vif, une première impression de petit garçon dont il se rend compte qu’elle n’a pas faibli. Comme si c’était hier, il se revoit à onze piges, tout droit venu du monde moldu où même les photographies les plus immobiles ne couraient pas les rues, pour rencontrer le Moine Gras et se faire interpeller par les sujets des tableaux. Toujours un plaisir de les regarder vaquer, ceux-là, même plus tard, lorsque tout s’était gâté - et ils avaient leur utilité, lorsqu’on était dans leurs petits papiers ; plusieurs fois, Rafael se rappelle avoir pu éviter des indésirables grâce aux avertissements des tableaux. Rien à voir avec les photos de son bouquin, ou celle de son permis de conduire. On aurait l’air malin, si on gesticulait sur son permis de conduire. Sa photo à lui serait foutue de faire un bras d’honneur au policeman qui voudrait le contrôler. Non, c’est très bien comme ça.

Laissant Robin feuilleter le livre, Rafa se dirige vers la cuisine pour faire du thé, avec des mouvements inhabituellement lents, nonchalants. On est bien, là. Il voudrait que le temps s’arrête, alors il ne se presse pas, comme si ça suffisait. Machinalement, pendant que l’eau chauffe, il fait un peu l’inventaire de son garde-manger. Il n’y a pas grand-chose, comme d’habitude, juste de quoi préparer un repas sur le pouce ou un petit déjeuner. Robin a dit qu’elle n’avait pas faim, mais la connaissant, il est à peu près sûr qu’elle pourrait se faire violence si on lui mettait un plat tout prêt sous le nez. Alors qu’il hésite à faire cuire des oeufs et du bacon, juste pour le plaisir de cuisiner pour deux, Robin l’interrompt en venant l’enlacer. Par réflexe, Rafa se cambre un peu pour que leurs joues puissent se frôler, mais il ne parvient qu’à déposer un minuscule baiser quelque part entre le bout du nez de la blonde et le vide. Qu’à cela ne tienne, il se retourne, joue un peu avec ses mèches blondes, inhabituellement silencieux. Qu’est-ce qu’il faut dire, dans ces moments-là ? Les mots semblent si dérisoires, si vides, si vains… Et on peut largement se comprendre sans mots. Sans se préoccuper de l’eau qui bout désespérément, il attire Robin contre le mur de la cuisine, et là, à nouveau, l’embrasse comme s’il ne devait plus jamais la revoir. Et puis il pose son menton sur l’épaule de la jeune femme, pour ne pas devoir la regarder tandis qu’il murmure (et de toute façon, il garde les yeux fermés, pour faire bonne mesure et ne pas risquer de croiser son regard) :


-Je sais pas ce qui me prend, Robin… j’ai jamais été comme ça… avec aucune fille… j’ai pas envie que tu partes…

On n’a jamais été aussi près d’un je t’aime en bonne et due forme, mais cela semble trop difficile à prononcer, alors il se détourne, l’air affairé :


-Eh, mais ça bout… Tu vas prendre du sucre ? du lait ?


Dans le fond, on s’en fout, du thé, du sucre, du lait. Mais ça occupe les mains, et ça donne une contenance, de remplir la théière et de préparer les tasses. Robin doit comprendre puisqu’elle le laisse faire, en suivant chacun de ses gestes du regard, et en essayant même de plaisanter.

-Non, en général personne ne vient ici. Juste le patron, des fois, et Mrs O’Hara, la dame du rez-de-chaussée quand elle vient me porter des trucs à manger, mais sinon je suis pire qu’un chat errant, j’aime pas vraiment que des étrangers viennent sur mon territoire.


Ils sont bien différents, encore une fois, sur ce point ; lui n’accorde aucune confiance au reste du genre humain quand Robin est sociable et noue facilement des contacts. Disposant théière, tasses et pot au lait sur une assiette en guise de plateau, il donne le signal du retour au salon et ce n’est qu’une fois confortablement assis qu’il se décide enfin à répondre sérieusement aux questions de Robin :


-C’est vrai que ça va pas être possible de m’absenter comme ça tous les quatre matins. Après, y a des moments où c’est plus calme et où je pourrai passer te voir. Les après-midis, par exemple, c’est tranquille, jusqu’à six ou sept heures du soir. Ou alors la nuit, après les deux ou trois heures. Mais ça veut dire dormir ensemble, et je sais pas si c’est… euh… très convenable, enfin… je veux dire… de ton côté on pourra jamais passer la nuit ensemble, même si on bronche pas, tes parents crieraient au scandale, non ? Ici, par contre, y a pas de problème, si tu veux venir dormir. Et même dîner, si j’avertis en avance, je peux prendre une soirée, tu sais.

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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeDim 15 Jan - 21:33

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amour- Tu n’as pas assez fréquenté la bibliothèque, si tu veux mon avis, commente Robin avec un sourire tout en tournant les pages du livre que Rafa lui a donné. Il y a des livres où les protagonistes en sortent pour te raconter leur histoire.

Tu n’as effleuré qu’une petite partie de ton monde a-t-elle envie de lui dire mais elle connaît Rafael, ça ne servirait qu’à le braquer. La réalité est qu’il fait partie des deux mondes et plus du moldu que du sorcier par choix. Il n’empêche qu’elle reste ferme dans ses convictions, il ne peut pas faire comme si ça n’existait pas, comme s’il n’avait pas de pouvoir. Ce n’est pas bon pour lui, ni pour les autres. Néanmoins, c’est un combat qui ne se mène pas par la discussion et que la jeune femme n’a pas l’intention de commencer aujourd’hui. Cette journée se déroule tellement bien que, malgré le temps, elle veut qu’aucun nuage ne viennent assombrir le moment qu’ils passent ensemble. Au diable les conséquences, elle y fera face plus tard ; elle le fait toujours, incapable qu’elle est de se défaire de ses responsabilités mais pour le moment elle entend bien profiter simplement de lui.

Laissée seule pendant qu’il part faire le temps, elle feuillette encore un moment le livre, curieuse de cette histoire moldue qu’elle ne connaît pas. Tout semble tellement différent et identique à la fois. Ce qui la surprend le plus, c’est le calme. Aucune surprise dans le livre, aucune interaction. Un peu comme si l’objet était mort. On peut d’ailleurs dire ça puisqu’il n’y a aucune magie dedans. C’est pareil pour l’appartement. Dans la cuisine, on entend le bruit du robinet qui se tourne, de l’eau qui coule, le bruit des placards qui s’ouvrent et se ferment mais en réalité, il n’y a que le crépitement du feu qui vient troubler le silence de la pièce. Refermant le livre, elle se promène dans le salon, touchant des objets au hasard mais il n’y a pas grand chose à voir. Sur un bahut, une radio, presque identique aux leurs. Par réflexe, elle sort sa baguette et tapote l’appareil, mais aucun son n’en sort. Curieuse, elle tourne un bouton puis l’autre, un grésillement se fait entendre et soudain du son :

- Et dans quelques instants “Music in the air”. Mark Lubbock et son orchestre interpréteront pour vous des chansons de Nora Gruhn, Henry Wendon et le soliste Rudy Lewis en direct du théâtre Dominion à Tottenham Court Road. Le programme sera suivis de “Merry-Go-Round” à quatorze heures trente.

L’annonce du programme est suivie par quelques notes de musique. Robin baisse le son, range sa baguette et part rejoindre Rafa dans la cuisine qu’elle enlace tendrement. S’il semble surpris, il n’a pas l’air contrarié, bien au contraire. Ils restent quelques instants enlacés, sans un mot jusqu’à ce qu’il l’attire contre le mur. Robin l’embrasse avec au moins autant d’envie et d’intensité, le baiser la laisse d’ailleurs le souffle court. Elle-même est à court de mots et ne sait pas très bien quoi répondre. Évidemment qu’elle doit partir et c’est bien tout le problème. En jeunes amoureux qu’ils sont, ils n’ont pas encore eu le temps d’être dégouté de la présence de l’autre et Robin estime volontiers que le temps passé sans O’Riordan ressemble à une pénitence.

- Hmm, juste un nuage de lait, si tu as.

Toujours accolée au mur, elle le regarde faire et s’amuse des comparaisons de son compagnon.

- Il n’y a que moi qui ait le droit de te caresser et d’accéder à ta tanière alors maintenant ?

La fidélité ? Robin et lui n’en ont pas parlé mais ça semble tomber sous le sens et Rafa a beau avoir eu pas mal d’aventures, elle sait qu’il n’est pas du genre à faire quelque chose dans son dos. Elle lui a toujours fait confiance et ce n’est pas maintenant que les choses vont changer. Elle le suit dans le salon où elle s’installe à ses côtés, se glissant contre lui, sa tasse à la main.

- Hmmm, je finis vers cinq, six heures du soir selon les jours. Ça va demander un peu d’organisation mais on fera avec. Tu es fort occupé les week-ends aussi ?

La suite la prend par surprise et la voilà qui rougit furieusement, sans savoir où poser ses yeux. Elle pose sa tasse sur la table et répond sans vraiment savoir le regarder.

- Chez moi ? Merlin, non. Tu sais comment sont les sorciers. Pas avant le mariage, je ne dis pas, plein de gens le font avant mais comment dire, jamais chez nos parents. Ça ne serait pas convenable.

Elle baisse les yeux sur ses mains qu’elle triture sans s’en rendre compte. Après tout, est-ce que dormir, ça ne veut pas dire autre chose ? L’idée l’angoisse, tout est encore bien trop frais dans sa mémoire pour qu’elle puisse envisager ça, même avec Rafa. Ne s'inquiète-t-elle pas pour rien ? Après tout, il lui a assuré qu’il ne ferait rien qu’elle ne veuille pas. Or, il ne le forcerait jamais, c’est simplement la peur de ce qui s’est passé avec Hawthorn qui revient la hanter.

- Ce serait ridicule de prétendre que je n’ai jamais découcher mais disons que ça ne pourrait pas être très fréquent. Il faudrait que je trouve de bonnes excuses. Je ne peux pas vraiment compter sur ma sœur ou mon parrain pour me couvrir, ajoute-t-elle avec un sourire d’excuse.

Si elle sait avec certitude que sa sœur désapprouverait, autant dire que la réaction de Nobby, voir de Jill serait bien pire. Non, il faudra faire preuve d’un peu de roublardise. Elle n’aime pas l’idée de mentir mais elle sait que ses parents ne comprendraient pas. Plus elle y pense, plus l’idée fait son chemin. Après tout, ce n’est si grave que ça, elle a simplement envie de passer du temps avec Rafa et ce qu’ils ne savent pas ne peuvent pas leur faire de mal.

- Je pourrais peut-être transplaner, qu’est-ce que tu en penses ? Un peu plus tard le soir. Ça m'éviterait de prendre les transports moldus. Je parie que tu n’as pas mis de protection anti-transplanage chez toi !

Connaissant Rafa, il n’y a que des protections moldues dans son appartement. Pour une fois, ça serait à leur avantage. Sa décision prise, elle se sent plus sereine tout en se demandant comment elle va vraiment pouvoir mettre ça en application. Elle reprend sa tasse, retrouvant toute sa bonne humeur, elle plaisante :

- Donc comme ça tu veux que je dorme avec toi ? Juste pour me dévergonder j’imagine ? Tu sais que si ça se trouve, je ronfle affreusement, j’ai les pieds froids et je prends toute la place dans le lit. Tu es prêt à ça ?

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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeLun 16 Jan - 17:22

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa

Un chat errant. Finn dirait sûrement que la comparaison est bien choisie. Rafa est aussi méfiant qu’un matou des rues, aussi peu sociable en apparence, mais lorsqu’il finit par s’abandonner, il se découvre presque câlin. Il s’étonne lui-même de rechercher à ce point le contact avec Robin, tout en sachant pertinemment qu’il ne se passera rien de plus pour le moment. Il veut laisser la jeune femme décider du moment, sans lui imposer sa volonté, et, étrangement, cette attente ne lui pèse pas. Curieux, pour un homme qui n’a jamais été habitué à l’abstinence, mais c’est la réalité : pour le moment, la présence de Robin, le parfum de ses cheveux, tout cela lui suffit amplement. Filant la métaphore, il répond en riant :

-Je suis le chat d’une seule femme, apparemment. Et si tu me caresses dans le sens du poil, peut-être que tu arriveras à me faire ronronner… Le patron te dirait que tu serais la première à réaliser cet exploit, d’ailleurs.


Vrai que Rafael n’est pas vraiment du genre sentimental, d’ordinaire. Au Cohan, sa mauvaise humeur constante et ses remarques cinglantes sont devenues proverbiales. Bien sûr, on pourrait dire, à sa décharge, qu’il n’a pas davantage d’indulgence pour lui-même que pour les autres ; ça ne rend pas les engueulades plus agréables, rétorqueraient en chœur tous les gars à qui il a passé un soufflon. S’ils le voyaient, ces mêmes gars, paisiblement installé sur le canapé avec Robin, tête contre tête, à deviser gentiment comme n’importe quel tourtereau… Il est loin de se douter que Walt Leach est à cet instant même l’objet de toutes les curiosités au Cohan, alors qu’il raconte avec force détails (et mimes) sa rencontre avec le couple. Peu importe, d’ailleurs. Il est bien conscient que Robin ne va pas pouvoir rester aussi longtemps qu’ils le voudraient, alors l’important est de profiter de chaque minute passée en sa compagnie. Il ne peut se retenir de sourire en la voyant si gênée à la simple mention d’une nuit passée ensemble, sans le moindre geste déplacé - que dirait-elle s’il se permettait des propos plus grivois, la malheureuse ! Le sourire devient rire quand elle évoque son parrain en tant qu’éventuel complice de leurs amours.

-Ton parrain ? Tu veux dire Nobby Leach ? Je vois d’ici sa tête si tu lui demandes ça, tiens. Il serait tellement ravi de te voir avec moi…

En fait, ça vaudrait le coup de le solliciter, juste pour voir sa tête. Ou pas. Rafa n’est pas du tout impatient de faire la connaissance de Tonton Poulet. Quoi qu’en disent Eve et Robin, et même si Leach, sur le papier, a l’air d’un brave type, il n’en reste pas moins un flic, le genre de bonhomme qui pense que mettre en prison les gars comme Rafa est une finalité honorable de l’existence. Là aussi, il faudra s’organiser, et commencer par le croiser le moins possible. Pour vivre heureux, vivons cachés. Rafa redevient sérieux un bref instant :

-Des protections magiques ? ça existe ? Qu’est-ce que tu appelles des protections magiques ? Enfin, en tout cas, tu pourrais transplaner directement ici. Ça éviterait que des gens te voient, je suppose que le ministère ne serait pas charmé qu’une sorcière… une charmante sorcière, pourtant… transplane en plein Londres moldu.

Ça l’intrigue, cette histoire de protections magiques. Il faudra peut-être qu’il s’y intéresse, histoire qu’Avery ne puisse pas se pointer dans le secteur. Mais avant qu’il ait pu réfléchir plus avant au problème, Robin a repris la parole, en riant, comme partagée entre l’envie de dormir avec lui et la peur de ce qui pourrait se produire.

-Arrête, lance Rafa d’un air béat, tu dis ça pour m’aguicher. Tu ronfles, tu as les pieds froids, tu prends toute la place. Mais c’est mon rêve, une femme comme ça. Si en prime tu bouges constamment et que tu pètes sous les draps, ce sera parfait. La femme idéale. Je ferai bien des envieux.

Et puis, sentant le besoin de clarifier les choses, il se penche pour murmurer à son oreill, sa main posée sur la jambe de Robin :


-Faut pas être inquiète. Quand je dis dormir, c’est dormir. Je sais que les filles bien ne savent pas faire ça normalement, mais je veux que ce soit toi qui dises quand tu auras envie d’autre chose. D’ici là, j’attendrai.

Et peu importe à quel point j’ai envie de toi, brûle-t-il d’ajouter.


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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeMar 31 Jan - 21:46

❝ Rafa et Robin ❞J'avoue, j'en ai bavé pas vous mon amour- Oh, c’est peut-être ton patronus alors. Un gros chat patibulaire, qu’est-ce que tu en penses ? Ne me regarde pas comme ça, rit-elle, c’est Finn qui m’a dit que tu tirais la tête et que tu avais été particulièrement désagréable avec les autres pendant qu’on était pas ensemble.

En bonne pipelette, mais également pour la rassurer, Finn ne s’est pas montré avare en détails quand il lui a expliqué à quel point son second était malheureux sans elle. De façon un peu mesquine, Robin s’en est trouvée réconfortée, presque heureuse de savoir qu’elle n’était pas la seule à être malheureuse. Lovée contre Rafa, soufflant sur son thé pour le faire refroidir, elle l’interroge :

- Tu as déjà vu ton patronus ? J’imagine que non, tu étais tellement surpris par le mien. Je serais curieuse de le voir. Tu sais qu’on dit que ça représente une partie de la personnalité d’un sorcier ou quelque chose de lié à leur passé …

Comme tous les sorciers, Robin a été bercée par les prophéties, la divination et sans avoir elle-même le troisième œil, elle regarde les signes, lit parfois entre les lignes. Pour elle, le patronus en dit autant d’un sorcier que sa baguette. Quoi de plus naturel qu’elle veuille connaître celui de Rafa ?

La question est vite reléguée au second plan, la logistique de leur couple prenant plus de place dans la discussion. Si Robin est heureuse d’avoir retrouvé Rafa, elle a bien l’intention de le voir le plus possible et pas simplement au petit bonheur la chance. Il faut dire que leur relation a pris un tournant inattendu. Soudainement, même si on badine, il y a quelque chose de plus sérieux derrière. Sans qu’aucun des deux n’aient rien dit, on sent une volonté de faire marcher les choses, les rendre pérennes.

L’idée, si elle n’est pas très claire dans la tête de Robin mais elle fait son petit bonhomme de chemin. Sans vraiment s’aventurer sur le chemin du mariage, des enfants et de la jolie petite famille sorcière, elle imagine qu’il serait tellement agréable de rentrer chez elle et d’y voir Rafa. Entre deux gorgées, un sourire un peu rêveur, elle se plaît à imaginer cette réalité alternative fantaisiste. Distraitement, elle répond à la question de son compagnon :

- Hmm, hmm. Comme à Poudlard tu sais. Il y a plein de protections différentes. Par exemple pour les moldus, quand ils approchaient du domaine, il y a un sort qui leur fait voir des ruines et leur fait croire qu’ils ont quelque chose d’important à faire. C’est impossible de transplaner à Poudlard d’ailleurs. Il y a quelques feux reliés au réseau de cheminette et on peut y accéder en bateau ou à pied mais c’est tout. C’est pareil pour les maisons sorcières. Il y a des tonnes de protection qui existent tu sais. Une des plus fiables, mais des plus dangereuses aussi, c’est le gardien du secret. Tu donnes à une seule personne l’adresse de ta maison et tant qu’il n’a pas divulgué le secret, personne ne peut y avoir accès. Enfin, c’est très théorique, il n’y aucun sorcier qui fait ça, c’est trop contraignant.

Elle pose sa tasse, presque vide, sur la table et jouant avec la main de Rafael, elle lui donne une tape amicale en riant :

- Moque-toi mais tu auras l’air bête quand ça arrivera. On verra si tu me trouves toujours aussi charmante !

Ils ont bien le temps d’en arriver là, elle tourne un peu autour du sujet, sans vraiment savoir comment l’aborder. Pourtant, ils ne discutent de rien qu’elle n’ait pas déjà fait et rien qui ne soit pas naturel.

- Je ne m’inquiète pas. Je sais que quand tu dis quelque chose, tu tiens parole. Je crois que c’est pour ça que je me sens toujours bien avec toi. Je sais bien que tu ne me forcerais pas à faire quelque chose que je ne veux pas.

Elle lui sourit :

- Quand je serai prête, je sais que tu seras plus qu’heureux de me rendre service et d’effacer mes mauvais souvenirs.

Il y a un moment de silence, seulement troublé par le son de la radio en fond, suivis d’un soupir de Robin :

- Je pourrais rester ici toute la journée, voir la soirée, j’imagine que tu ne dirais pas non mais puisque je me suis faite portée pâle, j’imagine qu’il va falloir que je pense à rentrer à un moment. On va se demander où je suis passée sinon.

L’idée est loin de provoquer un quelconque enthousiasme chez la jeune femme mais il faut bien être raisonnable. Sans le regarder, elle suggère d’une voix timide :

- Tu penses que tu aurais du temps ce week-end ? Si je voulais rester la nuit par exemple ou la semaine prochaine ?



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Message#Sujet: Re: J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin   J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amour || Robin Icon_minitimeMar 7 Fév - 11:36

J'avoue j'en ai bavé pas vous mon amourRobin & Rafa

-Un gros chat patibulaire ? Merci bien pour la comparaison, hein…

Rafa râle pour le principe en pensant à ce gros matou aux oreilles déchirées qui fait sa vie dans l’impasse - Mrs O’Hara l’appelle Winston, inexplicablement - mais s’il est honnête, il doit admettre que ce n’est pas tout à fait faux. Avec Winston, il a en commun la méfiance, le goût de la solitude, la castagne comme seul moyen de survivre. Et surtout, comme le gros chat gris, il se livre sans retenue, presque en ronronnant, lorsqu’il trouve enfin la personne dont il appréciera les caresses. Winston n’accepte d’être touché que par Mrs O’Hara. Il se roule à ses pieds avec délices tandis que la vieille dame lui grattouille le menton. Avec n’importe qui d’autre, y compris Rafa qui ne lui a pourtant jamais fait de mal, il est sur le qui-vive, prêt à mordre et à fuir. Peut-être y a-t-il des similitudes, finalement, entre O’Riordan et son voisin félin. Pour l’heure, Rafa ne pousse pas la réflexion plus loin. Quelque chose, dans les propos de Robin, l’a fait tiquer.

-Il t’a vraiment dit ça ? Qu’est-ce qu’il t’a raconté, au juste ?

Il essaie d’avoir l’air dégagé, mais ne peut s’empêcher de s’inquiéter un peu. Que penserait Robin de son esclandre au Red Lion, du fait qu’il en est presque venu aux mains avec un mec aussi brave que Liam, de ces quelques jours de perdition ? Est-ce que ce n’est pas quelque chose d’un peu honteux, quelque chose comme un aveu, comme  la trahison de ce secret de polichinelle qu’il s’obstine à taire ? Il y a bien sûr son inconduite et son mauvais caractère dans cette histoire, mais il y a surtout le vide laissé par Robin et cette impression de fin du monde. Ce n’est pas bien difficile, ensuite, de tirer les conclusions qui s’imposent, et la blonde ne s’y trompe pas. Sa tête appuyée contre la poitrine de Rafa, elle semble chercher comment accroître encore leur proximité, tout en bavardant comme elle sait si bien le faire.

-Mon patronus ? J’en ai pas, moi. Je sais pas en quelle année on apprend ça, mais j’ai complètement arrêté de travailler en quatre ou cinquième année, tu sais. J’étais juste là, mais sans plus.

Ce n’était pourtant pas faute d’avoir essayé de convaincre sa mère de le laisser quitter l’école. Il avait décidé que ce monde n’était pas le sien, et rien ne le retenait là-bas. Si bien que quand Robin évoque Poudlard, il a presque l’impression qu’elle lui parle d’un monde disparu, qu’il aurait connu dans une autre vie. Il s’est passé tellement de choses, depuis… Il n’a que vingt-six ans, pourtant, mais l’école de magie lui semble appartenir à la préhistoire. La possibilité de défendre magiquement la maison l’intéresse - déformation professionnelle - mais il se sait incapable de mettre en oeuvre le moindre sort, alors il se contente d’un “hmmm” qui n’engage à rien.

Encore quelques instants, quelques taquineries, et puis Robin finit par annoncer qu’elle va devoir partir. Elle est restée longtemps, en effet, surtout si on considère qu’elle est censée être souffrante, et donc au fond de son lit puisqu’elle n’avait pas la force de travailler. Ce n’est pas son genre, d’inventer une pareille histoire, et Rafa se rend bien compte du privilège que cela constitue. Il la comprend ; ils se ressemblent, sur ce point. Il y a peu de gens pour lesquels il condescendrait à mentir, et il sait que comme lui, elle préfère la franchise et l’honnêteté tant que c’est possible. Reconnaissant pour ce mensonge, il dépose un baiser sur son front, en essayant encore une fois de graver dans sa mémoire le parfum de la jeune femme, et il répond :


-Ce week-end ? Oui, certainement. Je verrai le patron aujourd’hui je pense, je lui en parlerai, mais ça m'étonnerait qu’il ait besoin de moi non stop. Envoie-moi un hibou quand tu seras décidée, comme ça je pourrai l’utiliser pour te répondre. Plutôt le soir, que tout le monde ne le voie pas. Je vais laisser une fenêtre ouverte, ce sera plus discret…

Et ça lui évitera, en prime, de se faire croquer par Winston - ce qui serait un bien fâcheux présage.

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