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#Sujet: Le fils du héros [Hyppolite] Jeu 12 Nov - 11:43
Le fils du héros
Silvanus était soucieux. C'était le troisième entretien qu'il acceptait avec des employés du ministère et le deuxième avec des journalistes de deux tribunes différentes. Il n'était pas forcément doué dans les exercices du genre, mais il était inquiet de la tournure que prenait la situation, et puisqu'il entendait dire tout et son contraire au sujet des détraqueurs, il estimait nécessaire de rétablir ce qu'il pouvait de vérité en sa qualité d'expert, si cela pouvait permettre d'endiguer la crise plus facilement.
Bien sûr, il ne s'imaginait pas que cette situation allait se résoudre plus facilement grâce à lui, d'autant que d'autres experts - le grand Norbert Dragonneau en tête - étaient bien plus à même que lui d'apporter leur pierre à l'édifice, mais Silvanus voulait faire sa part. Dans les circonstances terribles qui frappaient les deux mondes, c'était là le seul rôle qu'il s'estimait capable de jouer auprès du gouvernement et d'une population terrifiée à juste titre par le déroulé irrépressible d'événements terribles, alors il prenait sa part du mieux qu'il le pouvait.
Il venait tout juste d'achever une interview qui avait épuisé beaucoup de son énergie et de sa salive, ce qui en disait beaucoup compte tenu des réserves qu'avaient le professeur de soin aux créatures magiques dans ce domaine. Il était plutôt satisfait de cet entretien. Il espérait qu'il ne finirait pas biaisé ou déformé, d'autant que l'un des grands défauts, des plus évidents, de Silvanus, était sa maladresse, et son passif, ponctué de nombreuses mises à pied, n'inspirait pas forcément la confiance de prime abord.
Il pensait avoir bien mérité un en-cas. Et une bonne chope de bièraubeurre (oui, à son déjà grand âge, il continuait d'avoir un faible tout particulier pour cette boisson). Il s'apprêtait donc à prendre place à une table quand il repéra une silhouette familière. Celle du jeune Dragonneau, celui qui devait certainement avoir assez d'entendre celui qui n'était même pas encore son professeur (et ne le serait peut-être jamais) lui faire l'article au sujet de son incroyable paternel et de tous ses exploits. Et cette fois allait contribuer à la coutume, puisque le voyant seul à sa table, Silvanus ne résistait pas à la tentation d'aller lui parler, même si ce dernier n'avait sans doute pas envie de perdre du temps avec un de ses professeurs. "Eh bien, Hyppolite, comment vas-tu ?"
Il n'attendit pas l'assentiment du jaune et noir pour s'installer avec lui. Dans l'art de s'imposer, Silvanus était un maître. Pas dans beaucoup d'autres, malheureusement.
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Lun 16 Nov - 15:12
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J
e n'ai absolument rien à faire là et je le sais. Je commence même un peu à regretter d'avoir pris ce risque alors que je pourrais être tranquillement à l'abri, dans le confort de ma salle commune, mais j'avais besoin... de changer d'air. C'est difficile à expliquer, c'est comme ça tout le temps. Les grands espaces me font peur, maintenant, parce que j'ai l'impression que le danger pourrait venir de partout.
Mais les espaces confinés m'angoissent aussi. Ils me rappellent la chambre sans fenêtre dans laquelle cette tarée de Lestrange m'a enfermé. Y a pas de raison qu'elle s'en prenne à moi de nouveau, on me l'a bien dit, mais ça n'empêche pas la panique. J'ai toujours su que c'était pas un sentiment franchement rationnel, mais là, c'est clair et net. Il me prend à n'importe quel moment et dans des circonstances où ça n'a aucun sens.
Bref, j'ai rien à faire là, parce qu'on n'est pas en sortie officielle, mais j'ai emprunté un des passages secrets dont m'a parlé Rhian, et me voilà installé à une table des Trois-Balais, seul devant une bièraubeurre. C'est presque triste, mais j'ai pas fait le trajet pour rien. J'en ai profité pour faire des emplettes pour le pack express. Le pack express, c'est comme ça que j'appelle le sac sans fond dans lequel j'ajoute tout ce que je peux au fil de mes trouvailles.
C'est pas pour moi. C'est pour Rhian - et pour Cenlyn. J'aime pas trop cette idée de fugue, mais je les en ai pas dissuadés pour autant. Je les comprends. Et je sais qu'ils partiront quoi que j'en pense, donc autant les aider comme je peux. J'ai récupéré deux-trois trucs chez Honeydukes et aussi chez Derviche & Bang. Je suppose que je vais pas tarder à y aller.
Et c'est à ce moment-là qu'on s'installe à ma table. Je comprends pas tout de suite. Puis je réalise que c'est Brulopot qui vient de squatter à ma place. Mince. J'ai rien à faire là, je le répète. Est-ce qu'il va me dénoncer ?
-Euh... ça va. J'hésite. Professeur, je peux vous expliquer...
En fait non, je peux pas, il va falloir que j'improvise. Mais c'est le vide abyssal, dans ma tête, tout de suite.
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Dim 22 Nov - 17:55
Le fils du héros
Silvanus, comme à son habitude, était complètement dans la lune. Alors qu'Hyppolite lui assurait qu'il pouvait tout lui expliquer, le professeur de soin aux créatures magiques, de son côté, était purement incapable de comprendre de quoi il voulait parler exactement. Comment ça, tout lui expliquer ? Il n'avait même pas envisagé de s'interroger sur ce qui faisait que la présence de l'adolescent aux Trois-Balais alors qu'aucune sortie n'avait été organisée par l'école était incongrue. Non, la question ne s'était absolument pas posée dans son esprit. Peut-être parce que lui-même avait tendance à s'absoudre constamment de toute forme de règlement, il se retrouvait dans l'incapacité la plus totale de considérer la situation avec le sérieux qu'imposait normalement son statut de professeur. Autant le dire, ça lui passait dangereusement au-dessus. Ce ne fut qu'après un instant qu'il parvint à comprendre ce que le jeune jaune et noir pouvait bien vouloir entendre par là et en quoi ça pouvait éventuellement le concerner, effectivement. "M'expliquer... ?" Il avait regardé autour de lui, et ce ne fut qu'au moment de constater que cet endroit était quand même particulièrement vide, et absent de tout élève, qu'il réalisa ce qu'il en était. "Merlin, je n'avais même pas réalisé..." Il adressa un sourire à son jeune interlocuteur. "Ce n'est rien. Disons que votre escapade en dehors des murs de Poudlard restera entre nous, qu'est-ce que vous en dites ?"
La question était bien sûr rhétorique, elle n'exigeait pas vraiment de réponse de la part du jeune élève de Poufsouffle qui, dans tous les cas, se retrouvait à présent coincé avec son professeur, sans autre choix que d'écouter ses discours enjoués et ses élucubrations, lui qui était évidemment beaucoup trop heureux de pouvoir passer du temps avec le fils de son idole, qui lui permettrait sans doute d'évoquer un peu ce qui était l'un de ses sujets de conversation préférés, à vrai dire.
"Dites-moi, Hyppolite, comment va votre père ?"
Il ne lui avait fallu que quelques secondes pour décider de rentrer dans le vif du sujet. Il n'allait pas tourner autour du pot, en même temps. Hyppolite devait s'en douter, puisque c'était une question que Silvanus lui posait plus ou moins systématiquement à chaque fois que l'occasion se présentait (et quand l'occasion ne se présentait pas, eh bien il la créait).
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Ven 27 Nov - 14:51
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J'
aurais dû compter après le fait que Silvanus Brûlopot est très souvent à côté de la plaque. Je m'en veux un peu d'avoir joué les coupables d'entrée de jeu, je me suis mis dedans tout seul alors que j'aurais mieux fait de laisser sagement couler. Je suis pas forcément le plus malin, mais bon, dans tous les cas, ça ne change pas grand chose, je n'ai pas l'impression qu'il en ait quelque chose à faire que j'envoie balader le règlement pour être ici du moment que je daigne lui adresser la parole. Et sur ce point, il a évidemment gagné. Je peux clairement pas me dérober, là. Je sais pas qui est le plus grand faiseur de bourdes entre nous deux, mais en tout cas, je suis coincé, je vois pas trop comment échapper à la conversation, même en essayant de jouer la carte de la politesse.
Et je sais comment elle va tourner, la conversation, parce qu'avec le professeur de soin aux créatures magiques, c'est comme ça. Je ne me sens pas flatté en me disant que je suis le chouchou d'un prof parce qu'il aurait reconnu en moi un grand potentiel ou quelque chose du genre (non, ça c'est plutôt le rôle d'Adrian, qui a toujours su faire comme papa mieux que moi... et même si j'ai un peu dépassé ma jalousie, j'oublie pas). Je sais qu'il veut me parler uniquement parce que je suis le fils de mon père.
Il ne met pas longtemps à me le confirmer, d'ailleurs, à mon grand agacement, que j'ai du mal à dissimuler. Faut pas croire, j'aime mon père et je suis fier d'être son fils, mais être assimilé à lui reste quelque chose de déplaisant quand c'est à ce point systématique. Et avec Silvanus Brûlopot, ça l'est toujours. La preuve : de qui est-ce qu'il finit par me parler ? Je vous le donne en mille. Le paternel.
-Euh, ben, il va bien... Qu'est-ce qu'il veut que je lui réponde, en même temps ? Je vais pas commencer à raconter ma vie non plus, il ne manquerait plus que ça... Puis, je suis pas dans sa tête. Enfin, aux dernières nouvelles. Je marque une pause. Si vous voulez de ses nouvelles, vous avez qu'à lui écrire.
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Silvanus Brûlopot
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Mar 1 Déc - 9:24
Le fils du héros
Hyppolite ne semblait pas très enthousiaste à la perspective de parler de son père. C'était une chose que le professeur de soin aux créatures magiques devrait être capable de comprendre de lui-même. Après tout, lui non plus n'aurait pas forcément aimé à l'âge de l'adolescent (et même encore maintenant) devoir s'engager dans une longue conversation au sujet de ses géniteurs.
Mais même si c'était absolument logique, il n'était pas capable malgré tout de l'entendre de cette oreille, parce que le père du jaune et noir n'était pas n'importe qui, ce n'était pas juste un homme isolé, sans intérêt ou sans histoire : Norbert Dragonneau était un véritable héros dans ce domaine, et il ne pouvait pas imaginer que quand on grandissait auprès d'un homme aussi brillant, talentueux et nécessaire dans le milieu de la magizoologie, on ne puisse pas se considérer comme la personne la plus infiniment chanceuse qui soit. Le professeur, tout biaisé qu'il était, ne réussissait pourtant pas à dépasser ces mêmes biais, il restait avant tout et majoritairement dominé par une impression qui lui venait de sa propre admiration pour celui qu'il considérait comme le maître incontesté de son propre domaine d'expertise. Il ne voulait pas renoncer à la perspective de l'approcher davantage, même par procuration. "Oui, oui, bien sûr", répondit Silvanus, volontairement évasif.
Hyppolite avait évidemment raison. S'il tenait tant que ça à entendre parler de Norbert Dragonneau et de son travail, le plus simple était encore d'aller lui parler directement, et d'ailleurs, Silvanus ne se privait pas de s'adresser à lui pour un rien, pour un oui ou pour un non. Souvent, ses courriers restaient sans réponse, mais Silvanus ne s'en formalisait pas. Norbert Dragonneau était un homme occupé, après tout, et il voyageait souvent. Bien évidemment, le signal était clair. Hyppolite n'avait pas envie de parler de son père et voulait qu'on le laisse tranquille.
Est-ce que, pour autant, Silvanus allait respecter sa volonté ? C'était fort peu probable. Non, maintenant qu'il était lancé, il n'allait pas s'arrêter en si bon chemin, surtout qu'il ne réalisait pas vraiment que le pauvre Hyppolite voulait surtout qu'il lui lâche la grappe. Il y avait, comme ça, des signaux que le professeur avait toujours un peu de mal à assimiler. "Est-ce que tu sais sur quoi il travaille, en ce moment ? Tu sais s'il a planifié un voyage prochainement ?"
Eh oui, il avait décidé de lui tenir la jambe, il ne comptait pas s'arrêter en si bon chemin, il ne fallait pas compter sur lui pour ça.
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Dim 6 Déc - 10:20
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B
ien sûr, bien sûr... Mais en attendant, je sens bien que l'info rentre dans une oreille et ressort par l'autre. Quoi que je puisse dire, je suis coincé, le professeur de soin aux créatures magiques ne voudra pas me lâcher. Franchement, je suis plus que blasé, mais je ne me vois pas protester. J'aimerais mieux ne pas me faire remarquer, si possible. J'essaie de filer un peu droit et de me faire le plus discret possible, ces derniers temps, et j'ai bien compris que pour ce faire, le plus simple reste encore de ne pas trop râler... ou juste en présence des personnes qui sont capables de vous entendre râler sans vous en tenir rigueur. Il semblerait qu'il y en ait quelques-unes. Pas beaucoup mais quelques-unes quand même.
Donc, son "bien sûr" vaut pour du vent, et même si ça lui coûterait sûrement moins de temps et d'énergie de prendre une plume, un morceau de parchemin, et d'aller écrire au principal concerné, à savoir mon paternel, je sens que je vais avoir le droit à la myriade de questions habituelles, et c'est quelque chose que je me sens à peine l'énergie d'endurer, là, maintenant. Mais il vaut sans doute mieux ça que la magistrale retenue qu'il pourrait bien me filer si je décidais de ne pas l'écouter et de ne pas lui répondre. Enfin, je dis ça, je commence quand même à sérieusement me poser la question, faut bien que je le reconnaisse.
-Je sais pas, je m'intéresse pas vraiment à son travail.
C'est vrai, mais même si ça avait été faux j'aurais sûrement répondu ça pour être un peu tranquille. Mais oui, contrairement à l'époque où je l'accompagnais dans son bureau et voulais tout savoir de ce qu'il faisait, là j'ai pas franchement la tête à ça. Même si je sais vaguement qu'il travaille à son registre des loups-garous, mais comme c'est quelque chose de confidentiel, j'aurais pas eu droit au détail de toute manière.
-Et il a pas prévu de voyager avant un moment, je crois.
Pour moi. Ou à cause de moi, surtout. Je sais pas combien de temps il tiendra. à un moment donner, ça va finir par lui peser, j'en suis sûr. Mais j'ai pas envie de l'encourager à repartir... ça me fait du bien de savoir qu'il est pas loin.
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Ven 11 Déc - 8:33
Le fils du héros
Silvanus afficha une petite moue déçue quand Hyppolite apprit au professeur qu'il ne s'intéressait pas vraiment au travail de son père. Bien sûr, ce n'est pas ce qui allait l'arrêter, et il comptait bien insister et lui poser toutes les questions qu'il avait en tête malgré tout, mais il trouvait regrettable d'avoir un père illustre et remarquable comme l'était le grand Norbert Dragonneau et ne pas en profiter ne serait-ce qu'un minimum.
Silvanus imaginait au jaune et noir une vie idéale. Bon, d'accord, ce qu'il avait vécu était évidemment terrible, mais son quotidien, en revanche, devait être merveilleux. Chaque jour de sa vie, il pouvait côtoyer des créatures superbes et exotiques, et il avait à sa disposition le savoir infini et la sagesse du plus grand magizoologiste qui ait jamais existé. Il ne comprenait visiblement pas sa chance, et c'était dommage, car le jour où il s'en rendrait finalement compte, il serait sans doute trop tard, et il aurait perdu parmi les plus belles années de tout ça. Silvanus avait envie de lui dire tout ça. Mais il s'abstint. "Oh dommage, dommage. Enfin, dans la conjoncture actuelle, on peut comprendre, je suppose...", répondit Silvanus, déçu une fois de plus, en entendant que Norbert Dragonneau n'avait prévu aucun voyage de sitôt.
Chaque fois que Norbert partait à la conquête d'un nouveau lieu pour y étudier il ne savait quelle créature exceptionnelle, Silvanus se sentait sincèrement heureux, même si lui-même ne quittait pas la Grande-Bretagne. Quelque part, il vivait la vie de son maître à penser par procuration, avec l'espoir - pas vain il l'espérait, de pouvoir, un de ces jours, l'imiter et marcher dans ses pas. Ce n'est pas qu'il n'aimait pas l'enseignement, loin de là, et il était ravi d'apprendre le soin aux créatures magiques à toutes ces jeunes têtes blondes, mais il ne pouvait pas non plus nier le fait qu'il apprécierait de changer d'air, de découvrir de nouveaux horizons, ce genre de choses. Il en ressortirait sans doute épanoui et très heureux.
"Vous devez au moins savoir de quelles créatures il s'occupe en ce moment, n'est-ce pas ?"
Oui oui, il insistait, il insistait. Et il n'avait aucun scrupule sur la question. Et Hyppolite n'avait pas le choix.
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Ven 18 Déc - 16:10
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M
ais qu'il se mêle de ses affaires, lui ! De prime abord, Silvanus Brûlopot ne m'est pas totalement antipathique, je vous jure. Il m'a toujours mis mal à l'aise, ça je vais pas le mentir, mais c'est tout. Là, on passe à un stade au-dessus. Je commence à le trouver très sérieusement désagréable, à manquer de tact comme il le fait... Parce que c'est bel et bien ça. De la maladresse. C'est beaucoup de maladresse, sans doute, mais moi ben, je le prends mal. C'est lui l'adulte, c'est à lui d'avoir du tact, normalement, non ?
Comment est-ce qu'il peut se permettre de parler de "la conjoncture actuelle" comme s'il en savait quelque chose ? Il n'a pas la moindre idée de ce qui s'est passé dans ma famille, et d'à quel point mon kidnapping a affecté l'ensemble des Dragonneau. Il débarque, là, comme un cheveu sur la soupe et il y va de ses commentaires sur la vie professionnelle de mon père comme s'il en savait quoi que ce soit. Alors d'accord, ça vient du fait qu'il l'admire, et quand il parle de conjoncture, il parle sûrement de la situation politique actuelle.
Et il continue. Il l'a bien compris, je crois, que j'ai ni envie de parler de mon père, ni envie de parler de ses créatures. Mais c'est pas grave, parce que le professeur Brulopot s'en fout. Moi, je suis un moyen, le moyen pour lui de se sentir plus près de son idole. Mais qu'est-ce que j'en sais, moi, exactement ! Ben j'en sais fichtrement rien.
Même si nos relations se sont assagies entre mon père et moi, c'est pas comme si j'en étais revenue au stade où d'un seul coup je passais de nouveau tout mon temps dans le bureau de mon père. Je continue d'admirer son travail, mais son travail, je l'admire de loin. Alors ouais, je sais vraiment pas grand-chose de ce que fait mon père en ce moment, et je ne cherche définitivement pas à en savoir plus. Je le devrais peut-être, pour me rapprocher encore plus de lui, mais ça...
-Non, j'en sais rien, je réponds, un petit peu renfrogné. Je crois les bras. Il s'occupe de plein de créatures en même temps, vous savez. Je marque une pause. Vous devriez vraiment lui poser la question directement.
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Mar 22 Déc - 10:25
Le fils du héros
Silvanus passait complètement à côté de l'agacement d'Hyppolite. Enfin, peut-être qu'il ne passait pas totalement à côté, mais il n'avait pas son pareil pour prétendre ne rien voir. Il n'allait pas passer à côté de l'opportunité qui lui était donnée d'interroger son jeune interlocuteur, et il savait que, étant donné sa qualité de professeur, le jaune et noir ne pouvait pas vraiment le lui refuser. Il savait bien que ce n'était pas une manière de faire, mais Hyppolite restait tout de même plus accessible que son illustre père.
Il arrivait à Silvanus de correspondre avec Norbert, il leur était déjà arrivé d'échanger en tête à tête, mais bien souvent, le professeur de soin aux créatures magiques s'inquiétait de déranger cet homme qui avait forcément mieux à faire que de lui consacrer son temps. Dans le cas d'Hyppolite, il ne se posait pas la question. Non, il ne devait pas avoir mieux à faire, pas vrai ? Non, il en était sûr, il n'avait pas mieux à faire, et il devait être tout disposé à lui répondre, même si c'étaient des réponses évasives et lacunaires. Cela restait des réponses malgré tout, et le professeur acceptait de s'en contenter, si vraiment il fallait cela.
Hyppolite insistait, se répétait, il devrait vraiment poser la question directement à Norbert. En effet, ce serait mieux, mais pour le moment, Norbert Dragonneau était hors de portée, ce qui n'était pas le cas du tout de l'adolescent. Il pourrait partir, admettre qu'il était temps pour lui de s'en aller et de ne plus déranger son jeune interlocuteur plus longtemps, mais il avait le sentiment de ne pas encore avoir suffisamment insisté, et il avait la ferme intention de continuer encore un peu. Hyppolite n'avait pas répondu à sa question, mais il lui avait donné un léger indice, et pour le professeur, c'était quelque chose de suffisant. Il avait un élément sur lequel rebondir, et il allait donc rebondir dessus, c'était l'évidence même. "Oui, oui, bien sûr, je lui écrirais", répondit le professeur comme s'il entendait à peine ce que lui disait son jeune interlocuteur. "Est-ce qu'il vous a parlé de ses progrès concernant le registre des loups-garous ? Je trouve ce sujet passionnant."
Oui oui, il allait encore poursuivre longtemps sur cette droite lignée. Tant qu'Hyppolite ne lui signifierait pas plus concrètement de s'en aller.
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Mer 13 Jan - 15:36
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Q
u'il lui écrive, qu'il lui parle, qu'il fasse ce qu'il veut, ça m'est bien égal, à moi, du moment qu'il comprend qu'il est plus que temps de me lâcher la grappe et de me laisser tranquille. C'est pas que je faisais quoi que ce soit de franchement passionnant, mais c'est certainement pas une raison pour m'interrompre dans ma... non-activité. Sans façon, on repassera. Enfin... si lui peut ne pas repasser, il aura toute ma reconnaissance. Tu m'étonnes que je songe si clairement à arrêter les cours de soin aux créatures magiques. C'est déjà assez lourdingue d'être qualifié de "fils de" constamment, j'aimerais bien m'épargner ce genre de contrariétés quand je rentre chez moi. Mais apparemment, la terre menacerait de s'effondrer qu'il ne me ficherait pas la paix avec mon père.
Oui oui, il va lui écrire, mais en attendant, il ne me lâche pas la grappe pour autant. Alors au final, je commence à me dire que ça va juste rester comme ça jusqu'à ce que lui le décide, sans que j'ai mon mot à dire. Franchement, à ce stade, je commence à me dire qu'il le fait exprès juste parce qu'il aime jouer avec mes nerfs. Si c'est le cas, c'est réussi, hein, parce que oui, il me les brise franchement, et je suis limité. J'ai pas envie que, si je commence à m'emporter, ça finisse par me retomber dessus. Il y a déjà trop d'occasions durant lesquelles je l'ai cherché, j'aimerais bien que ça me retombe pas sur la poire aussi dans les moments où je demande pourtant vraiment rien à personne.
-Moi pas, je réponds, à bout de patience. Vraiment, son travail m'intéresse pas, et comme ça m'intéresse pas, il me dit rien, donc vous pouvez poser toutes les questions que vous voulez, je sais pas quoi vous répondre, moi.
Je sens bien que je m'emporte et que ce n'est pas la chose à faire, mais au bout d'un moment, il me court franchement sur le haricot, l'autre. Je ne demande qu'un peu de sérénité, j'ai pas l'impression que ce soit la mer à boire à première vue, si ?
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Silvanus Brûlopot
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Mer 20 Jan - 11:33
Le fils du héros
La réponse du jeune Dragonneau réussissait à étonner le professeur de soin aux créatures magiques. Il avait toutes les peines du monde à croire que l'on puisse se montrer aussi indifférent quand on avait à sa disposition toutes les merveilles ou presque que le monde magique avait à offrir en matière de magizoologie. Silvanus avait envie de croire que même le sorcier le plus indifférent, même baigné dedans depuis la plus tendre enfance, ne pouvait pas rester indifférent face à ce que devait contenir, sans aucun doute, l'exceptionnel bureau du renommé auteur de Vie et Habitat des animaux fantastiques.
Ce qu'il pensait déceler chez le jaune et noir, ce n'était pas forcément un désintérêt pour les créatures magiques qu'un besoin bien de son âge de se distinguer autant que possible de son paternel. C'était compréhensible par certains aspects, bien sûr, mais il était impossible de cautionner entièrement cette situation non plus. Il s'était passé beaucoup de choses du côté des Dragonneau, Silvanus en avait bien conscience, et lui-même n'avait eu vent que de ce qui avait été relayé par la presse.
"C'est dommage, tu sais", répondit Silvanus sans se laisser démonter.
L'adolescent n'avait de toute évidence pas envie de lui parler ou de lui dire quoi que ce soit, mais il en faudrait bien davantage pour convaincre Silvanus de lâcher l'affaire à ce sujet. Non, le professeur estimait qu'il était de son devoir, même, d'intéresser le gamin à ce dont il se désintéressait. D'une part parce qu'il s'agissait de sa passion, de la matière qu'il enseignait, et qu'il trouvait naturel de la défendre corps et âme, d'autre part parce que le professeur considérait que ce serait rendre service à la fois au fils et au père, ce qui était une chose qu'il ne pouvait pas négliger, bien sûr. Et oui, il y trouvait un intérêt personnel derrière, et alors ? Cela restait son devoir que d'intéresser les jeunes esprits à la matière qu'il enseignait, n'est-ce pas ? Il voyait difficilement comment l'on pourrait lui reprocher une chose pareille. "Pourquoi ça ne t'intéresse pas ? Il n'y a pas de domaines plus vastes et passionnants que la magizoologie, pourtant."
C'était totalement faux, cela va sans dire, mais dans l'esprit de Silvanus, le mensonge, au mieux, était pieux, au pire n'existait pas.
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Ven 12 Fév - 11:04
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ui, c'est peut-être dommage, j'en sais rien, mais c'est comme ça. Faut que je fasse les choses par moi-même, pas parce que la carrière de mes parents m'imposerait de faire autre chose. Je vais pas commencer à me calquer sur leurs passions ou sur leurs choix, et dans le cas de mon père, j'ai de bonnes raisons d'en être revenu. J'aime toujours autant les animaux, et visiter son bureau, c'est... magique, je dois quand même reconnaître ça.
En même temps, la magie est partout, chez nous, mais je pense que vous comprenez ce que je veux dire, n'est-ce pas ? Mais je veux faire les choses par moi-même. Ne pas vivre dans l'ombre de mes parents. Hey, leur passé tumultueux a coûté ma liberté, et j'ai eu peur, même, d'y perdre plus que ma liberté, alors j'ai de bonnes raisons de vouloir me détacher, au-delà, bien sûr, des soucis que j'avais avec mon père avant ça, et qui pour le coup, se sont largement calmés. Ce qui est tant mieux, on en avait autant besoin l'un que l'autre.
-Je suis sûre qu'il y a des dizaines de domaines tout aussi intéressants. Vous dites ça juste parce que c'est votre boulot, je soupire.
J'essaie de rester poli, mais j'ai de plus en plus de mal. La manière dont le professeur de soin aux créatures magiques évoque la situation, la façon dont il me tient la jambe, tout ça me court particulièrement sur le système, et j'ai de plus en plus de mal à passer outre.
-J'ai pas envie d'être totalement je sais pas où dans le monde, d'être jamais chez moi, j'ajoute, peut-être plus amer que je ne l'aurais jamais voulu. Donc la magizoologie, c'est pas pour moi, j'ajoute d'un ton catégorique. Et puis j'ai que treize ans, j'ai le temps de penser à ce que je veux faire.
J'ai parlé sincèrement en espérant que ça le poussera à me lâcher la grappe, mais oui, je n'y crois pas vraiment, bien sûr. Je n'y crois même pas du tout. C'est que Brûlopot a l'air particulièrement tenace : pour mon plus grand malheur, pour le coup.
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Silvanus Brûlopot
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Jeu 18 Fév - 10:40
Le fils du héros
Silvanus était très clairement de parti pris, est-ce qu’il valait seulement la peine de ne serait-ce que le signaler ? C’était de l’ordre de l’évidence la plus pure et totale à ce stade. Oui, évidemment que s’il parlait avec autant d’emphase de son domaine de prédilection comme s’il s’agissait de la huitième merveille du monde, c’est parce qu’il n’avait jamais été capable de se passionner à ce point pour quoi que ce soit d’autre. Le soin aux créatures magiques était pour lui quelque chose qui tenait de la vocation la plus pure, et il avait beau chercher, creuser, il ne voyait aucun domaine que l’on puisse considérer comme aussi vaste et passionnant. Tous faisaient résolument pâle figure en comparaison de tout ce que pouvait apporter le champ infini que représentait pour lui l’étude des animaux fantastiques. Hyppolite, qui avait été baigné dedans depuis sa plus tendre enfance devrait être plus disposé que quiconque à le réaliser, mais à l’évidence…
Hyppolite poursuivit ses arguments, laissant jaillir de vieilles rancoeurs, visiblement pas tout à fait résolues. De ce que Silvanus savait, Norbert Dragonneau avait pris son parti des circonstances et se montrait plus présent qu’à l’époque. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas planifié le moindre voyage, et Silvanus le premier guettait le moment où il repartirait, avec impatience. Il y en avait trop peu des comme lui, dévoués suffisamment au métier pour permettre la percée de nouvelles découvertes plus étonnantes et remarquables les unes que les autres. Et le jour où il devrait prendre définitivement sa retraite, ce serait à l’évidence une perte immense pour le milieu de la magizoologie qui perdrait par la même l’un de ses représentants les plus éminents.
"Techniquement, oui, c’est vrai", répondit Silvanus d’un ton mesuré quand Hyppolite fit remarquer que, du haut de ses treize ans, il avait largement le temps de réfléchir à ce qu’il voudrait faire plus tard.
Oui, les vocations naissaient parfois tardivement, mais pour certaines, elles tenaient lieu d’évidence très naturellement et très directement. La magizoologie, pour lui, c’était ça, on avait ça dans le sang, un point c’est tout. Et Hyppolite devrait avoir ça dans le sang… il était un Dragonneau, après tout, n’est-ce pas ?
"Mais le temps passe souvent bien plus vite que ce que l’on aurait présumé. Il est préférable d’y réfléchir le plus tôt possible, histoire de ne pas être pris au dépourvu, vous voyez ?"
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Lun 8 Mar - 15:00
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Hyppolite & Silvanus
“ Rien ne sépare jamais deux vrais amis. ”
L
a dernière chose dont je puisse avoir envie, là, tout de suite, et encore moins en présence de mon interlocuteur, c'est d'un long et interminable débat au sujet de mon avenir, comme si j'avais pas le temps d'y penser du haut de mes treize ans. Personnellement, je me satisfais très bien de la chance d'être en vie pour l'instant, surtout que mon expérience récente m'a bien prouvé que c'est pas forcément un acquis si évident.
Sur le principe, on peut avoir le sentiment que c'est le cas, mais quand on y regarde de plus près, c'est pas ça du tout, et j'ai vraiment pas envie de débattre de tout ça. C'est encore compliqué pour moi, tout ça, je reste éprouvé par ce que j'ai vécu et par tout ce que j'ai traversé. Je veux pas recevoir de leçons là-dessus, si possible. Merci mais non merci, sans façon. Mais il insiste.
J'ai l'impression qu'il a vraiment rien de mieux à faire de sa vie. Il a pas des créatures à observer, plutôt ? Il connaît l'adresse de mon père, pas vrai ? Il pourrait aller le harceler, à la place ? C'est pas si souvent qu'il est en Angleterre pour aussi longtemps, alors il devrait en profiter, pour le coup... même si même à papa je souhaite pas le harcèlement constant du professeur Brulopot. C'est qu'il peut vraiment être lourd, mais lourd quand il s'y met, c'est à peine incroyable. Et il a pas l'air de réaliser à quel point ça peut être incommodant. Pourtant j'ai envie de dire que ça saute aux yeux (et aux oreilles), personnellement... Mais on en revient toujours à la même chose. Je commence à me dire que le plus simple, ça reste quand même d'attendre patiemment en serrant les dents. A un moment ou à un autre, il va bien finir par se lasser, pas vrai ?
Voilà qu'il me fait un pitch sur le passage du temps. Bon, ça va hein, c'est un discours de croulant, ça, moi je pense que j'ai encore du temps devant moi. J'ai peut-être tort de le penser, mais à mon humble avis, j'ai pas de bile à me faire non plus.
-Pour ce qui est d'être pris au dépourvu ces derniers temps, je crois que j'ai eu ma dose, j'ironise. Là j'ai juste besoin... d'un peu d'air... vous comprenez.
Dégage, c'est ça que j'essaie de lui dire, mais quel effort ça demande, il est pire qu'une sangsue du lac noir.
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Silvanus Brûlopot
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Ven 12 Mar - 9:01
Le fils du héros
Silvanus afficha une grimace désolée en entendant la réponse du jeune jaune et noir. Il pouvait être particulièrement maladroit et insistant, mais il ne manquait pas de coeur pour autant. Silvanus Brûlopot avait de la sympathie et de la considération pour son jeune élève. Et il était loin de prendre à la légère ce qui lui était arrivé. Il estimait que ce n'était pas son rôle que d'en parler en long, en large et en travers à l'adolescent, que s'il voulait se confier, c'était à lui de faire le premier pas, mais il devait bien admettre être souvent maladroit dans sa démarche, et c'était une chose dont il faisait largement la preuve là, alors qu'il insistait sur ce qui passait pour des détails pour le moment.
Pas parce que c'en était, mais parce qu'Hyppolite n'était pas capable pour le moment de réfléchir à ses passions et à son avenir. Il fallait lui laisser un peu de temps... Beaucoup de temps, certainement, et Silvanus était certainement le moins bien placé pour discuter de tout ça.
D'ailleurs, il aurait tendance à se sentir particulièrement mal à l'aise en cet instant. Il faisait de son mieux pour garder contenance, mais autant dire qu'il avait du mal... Il se laissait déstabiliser par un gamin de treize ans, oui, mais Hyppolite, avec son épreuve récente, semblait avoir gagné en caractère, et ça se sentait. C'était une bonne chose, il en aurait besoin pour dépasser l'épreuve, à coup sûr. Puisque ce n'était pas les tentatives foirées et foireuses de le réconforter auxquelles s'essayait le professeur de soin aux créatures magiques qui aideraient en quoi que ce soit.
"Oh, oui, bien sûr... Mais tu sais, il n'est pas bon de rester seul, quand..." Quand on allait mal, quand on surmontait le traumatisme d'un kidnapping, ce genre de choses. Ce n'était pas simple de parler de tout ça et d'avancer un propos cohérent sur la question, surtout. Le professeur de Poudlard faisait vraiment du mieux qu'il le pouvait en la matière. "Si tu as besoin d'en parler, je... enfin, je ne suis pas forcément l'interlocuteur le plus adapté, mais tu ne dois pas hésiter."
Mais il ne prendrait certainement pas ses conseils pour argent comptant, vu les circonstances.
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Mar 30 Mar - 9:52
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B
rulopot a beau être un trop, trop grand bavard, il a au moins su s'arrêter à temps, et tant mieux, parce que je n'aurais définitivement pas encaissé une autre réaction de sa part qui soit un tant soit peu déplacé. Il ne finit pas sa phrase mais je ressens qu'il a quand même intégré l'info (qui franchement n'était pas difficile à intégrer, il fallait un peu sortir de ses petites considérations habituelles et c'était bon) : oui, je vais pas bien. J'aime pas dire que j'ai été traumatisé, parce que c'est accorder à Lestrange un crédit que j'ai aucune envie de lui donner, mais il y a quand même de ça.
Je suis très affecté par ce que j'ai vécu, et oui, on va le dire de but en blanc, j'en ai souffert, sérieusement souffert, et j'en souffre encore, surtout que les répercussions ont été nombreuses, et pas seulement sur moi. Alors d'accord, le temps a passé, de l'eau a coulé sous les ponts, mais y a des blessures qui se referment clairement pas si facilement, loin de là. D'autres qui resteront éternellement ouvertes, quoi qu'on puisse faire ou choisir. Et là, pour le coup, même s'il n'est peut-être pas bon de rester seul, je préfère être seul que mal accompagné. Je me retiens de lui balancer ça en pleine tête, mais pensez bien que le coeur y est. Je me retiens mais ma mauvaise humeur se ressent et je n'ai pas l'intention de la dissimuler non plus. Au bout d'un moment, il l'a bien cherché.
-Non, c'est vrai, je dis plus pour le piquer qu'autre chose, je le reconnais, et même si ce n'est pas spécialement une bonne manière de réagir, chose dont j'ai pertinemment conscience. Vous n'êtes pas l'interlocuteur le plus adapté.
Et quoi ? D'accord, c'est pas très sympa de ma part, mais en attendant, j'y peux rien, moi, si c'est la plus stricte vérité. Oui, il est pas l'interlocuteur le plus adapté, et c'est clairement pas à lui que j'ai envie de rapporter la moindre de mes émotions. Je pense pas qu'il y sera le plus attentif, et j'ai vraiment pas envie de commencer à m'embarquer dans je sais pas quel déballage d'états d'âme. Qu'on soit d'accord, il l'a pas mérité.
-Mais j'ai déjà des gens avec qui parler, vous en faites pas. Je suis pas seul.
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Silvanus Brûlopot
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Ven 2 Avr - 11:22
Le fils du héros
Le jeune jaune et noir ne mâchait pas ses mots et ne cherchait pas à ménager ses sentiments. Silvanus n'allait pas le lui reprocher. Il devait tenir cela de son père, cet espèce de franc-parler qui frôlait par moment l'irrespect et flirtait avec les limites de la provocation, mais sans forcément dans l'intention de blesser, plus par maladresse sociale. Et il était aussi possible que Silvanus cherche des excuses à Hyppolite parce que ce dernier portait le nom de Dragonneau, va savoir.
S'il avait avancé cette observation, c'est qu'elle avait effectivement un fondement bien précis, et qui se devait de ne pas être négligé ni mis de côté. Il n'était pas l'interlocuteur le plus adapté. Il fallait qu'Hyppolite se sente en confiance. Et à l'évidence, comme l'adolescent n'avait de cesse de le répéter depuis les débuts de leur conversation, il ne comptait pas lui laisser ne serait-ce que le bénéfice du doute. C'était dommage. Mais c'est vrai, ils ne se connaissaient sans doute pas assez, et c'était le genre de traumas sur lesquels il était compliqué de se confier. Il savait très bien qu'il n'était pas l'interlocuteur le plus adapté, même s'il était un adulte, et qu'il avait peut-être la distance émotionnelle nécessaire pour cela.
"Et c'est tant mieux, il ne faut surtout pas que tu restes seul."
Même si, en l'occurrence, il l'était, pas vrai ? Quand Silvanus l'avait trouvé ici, il n'était avec aucun de ses camarades. Alors oui, on était en dehors des dates de sortie à Pré-au-Lard habituelles, mais ça ne voulait pas dire qu'il devait forcément se trouver là seul. Il avait fait le choix de s'isoler dans un endroit normalement réservé à la convivialité, autant dire que ce n'était pas vraiment ce qui devait convaincre le professeur de soin aux créatures magiques que son interlocuteur était bien entouré. Et même si Silvanus pouvait être lourd et insistant, il n'en était pas moins soucieux de l'équilibre d'un jeune élève qu'il devinait en détresse.
"Peut-être que tu devrais envisager d'en discuter... avec un spécialiste ?"
Pas subtil et pas son rôle que de le suggérer, mais Silvanus n'était pas à l'aise avec ce genre de choses. Ce qui ne l'empêchait pas de vouloir aider son interlocuteur du mieux qu'il le pouvait.
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Sam 1 Mai - 17:15
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Hyppolite & Silvanus
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M
ême si Brulopot est maladroit et m'agace très souvent, je reconnais quand même qu'il n'est pas malintentionné. Il est par moments un peu égoïste, c'est vrai, mais quand même, il se souciait malgré tout de son bien-être. Il avait raison de dire qu'il ne fallait pas que le jaune et noir reste tout seul. En effet, il ne le fallait pas, mais ce n'était pas si simple.
C'est une vraie contradiction qui se passe en moi, constamment, depuis que j'ai retrouvé ma liberté. Je n'ai pas envie d'être seul, parce que j'ai besoin de savoir qu'il y a du monde autour de moi, et en même temps, je me sens très vite oppressé si je dois être trop sollicité, et alors je ressens le besoin de m'isoler. Je n'ai pas de manière de l'expliquer ou de m'en justifier, c'est juste... ce qui est, et je ne sais pas vraiment faire autrement que de l'affronter même si cela doit profondément me déplaire. Non, je ne dois pas être seul, ce serait une mauvaise chose, mais toute cette situation est compliquée... et je dois bien reconnaître qu'elle me dépasse. Elle me dépasse plus que de raison.
-Un spécialiste ?
Je ne comprends pas, tout d'abord, ou plutôt, je ne veux pas comprendre, mais je devine très vite qu'il veut parler d'un psychomage. Et c'est vrai que papa et maman en ont déjà parlé avec moi et que j'ai refusé. Je me suis contenté d'entretiens psychologiques à Sainte-Mangouste, et j'ai affirmé à la suite de ça que c'était suffisant pour moi. Sauf que ce n'est pas vrai. Je ne suis toujours pas remis de mon expérience. Je fais toujours des cauchemars, j'ai toujours peur, une peur panique de ce que l'avenir peut bien me réserver, et l'ombre de Leta Lestrange continue de planer sur ma vie. Mais je n'ai pas envie de partager ça, ni avec un psychomage ni avec qui que ce soit d'ailleurs. C'est beaucoup trop intime, beaucoup trop douloureux. Je sais que c'est à ça que ça sert mais bon...
-C'est pas moi qui ai besoin de consulter, c'est l'autre folle qui m'a enlevé, je réplique avec une bonne couche de mauvaise foi.
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Silvanus Brûlopot
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Mer 5 Mai - 15:20
Le fils du héros
Silvanus sentait bien qu'il avait heurté son jeune interlocuteur par ses mots, qu'il n'avait pas mâché, comme d'habitude, mais pour le coup, il ne pensait pas à mal. Il ne pensait jamais à mal, mais disons plutôt que sa remarque n'était pas égoïste, il ne s'adressait plus à lui sous le prétexte de s'attirer les faveurs de son père mais par considération à l'égard de cet enfant brisé, qui avait vécu des choses terribles et qui aurait tout intérêt de se tourner vers un ou une spécialiste, pour ne pas voir ses plus vils démons affleurer à la surface. Il avait été heurté à l'idée qu'on lui suggère de voir un psychologue, mais Silvanus considérait que ce pourrait être une solution. Hyppolite gardait en lui un profond malaise, et il était important qu'il le corrige.
"A l'évidence, et si j'ai bien compris, elle est prise en charge à Sainte-Mangouste."
Ses informations n'étaient peut-être pas à jour sur la question, mais en tout cas, c'était ce qu'il avait retenu : Leta Lestrange avait été interpellée, interpellée et prise en charge par des psychomages de Sainte-Mangouste. Alors même s'il était évident qu'elle avait besoin d'un suivi psychologique très sérieux pour qu'elle ne réitère par de telles horreurs, elle n'était pas la seule à avoir été affectée mentalement par tout cet épisode. Leta Lestrange était de ces personnes que Silvanus considérerait, très sincèrement, comme des cas désespérés, concernant lesquels il n'y a tout bonnement plus rien à faire.
"Ce n'est pas un reproche ni un mal d'être suivi, de parler à quelqu'un. Je pense que ça pourrait vraiment te faire du bien. Bien sûr, ce n'est que mon opinion, ce n'est pas mon rôle de te dire quoi faire mais... Tu as déjà parlé de ça avec tes parents, je suppose ?"
Il en était revenu à ses parents, oui, mais pour cette fois, ce n'est pas du tout dans le but de reporter l'attention sur le célébrissime et estimé Norbert Dragonneau. Non, il voulait juste s'assurer de ne pas assister à la déchéance d'un gamin démuni. Il ne voulait pas s'entendre reprocher de n'avoir rien, fait, c'était important pour lui.
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Mar 18 Mai - 16:28
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Hyppolite & Silvanus
“ Rien ne sépare jamais deux vrais amis. ”
J'
adresse un haussement d'épaules agacé et peu convaincu à mon interlocuteur quand il me fait remarquer que Leta Lestrange est à Sainte-Mangouste, et que donc elle est prise en charge. C'est occulter le fait qu'elle s'en est échappée, mais je ne suis pas au courant de ça. Je pense que certaines personnes se seront bien abstenues de m'apprendre la nouvelle, et ce n'est sans doute pas plus mal. Mais pour moi, c'est maigre comme argument, parce que Sainte-Mangouste ou pas, Lestrange reste la même tarée quoi qu'il en soit. Rien n'a l'air d'avoir bougé en ce qui la concerne, rien de rien.
-Pour ce que ça a l'air de servir, je rétorque, agacé. C'est à Azkaban qu'elle devrait être.
Mon discours est très sévère, mais je m'en fiche. Oui, Lestrange est folle, mais au bout d'un moment, son état mental a bon dos. Elle mérite un sort bien moins doux que celui qu'on lui réserve dans sa chambre capitonnée de Sainte-Mangouste. Et selon toute vraisemblance, elle est pas spécialement guérie de ce qu'on lui fait subir pour autant, alors au bout d'un moment, faut sans doute admettre que y a juste rien à faire pour elle, en fait. Donc non, elle a pas payé pour ce qu'elle m'a fait, pour ce qu'elle a fait à ma famille, à d'autres, et fera peut-être à d'autres. Non, ça ne peut pas marcher comme ça. Mais je me doute qu'il ne peut pas comprendre. J'ai l'impression que personne ne comprend vraiment. C'est devenu habituel. Il faut vivre ce que j'ai vécu pour réussir à se mettre complètement à ma place, je suppose. Autrement, c'est peine perdue.
Peut-être qu'être suivi, c'est pas un mal, et peut-être que j'en ai besoin, mais j'ai pas envie de devoir en passer par là, honnêtement. C'est même la dernière de mes envies, pour être honnête. J'ai envie d'effacer tout ça et de ne plus le penser. Sauf que, comment est-ce que je le pourrais si on doit me demander constamment de ressasser le passé. Non, ça ne peut juste pas marcher.
-Oui, et c'est pas la peine de les ramener constamment sur le tapis. Je croise les bras. Vous seriez aussi pot-de-colle avec moi si mon père n'était pas le grand Norbert Dragonneau ?
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Silvanus Brûlopot
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Mer 26 Mai - 8:38
Le fils du héros
Loin de lui l'idée de se lancer dans des débats de fond sur la question de la santé mentale et de la manière dont la Justice devrait la considérer. En effet, si l'on n'observait que le crime, elle méritait cent fois sa place à Azkaban, où on était certain qu'elle ne ferait plus de mal à personne. Mais il était aussi évident que Leta Lestrange avait un vrai problème. Elle n'était pas en pleine disposition de ses moyens de manière générale, et à partir de là, difficile de savoir à quelle facette d'elle imputer ses crimes.
L'opinion d'Hyppolite était pour autant compréhensible. Il avait souffert directement de cette situation, et il ne devait pas se sentir en sécurité en sachant que cette femme n'avait pas été envoyée en prison. C'était autant de sujets que Silvanus estimait nécessaire d'aborder avec ses parents. Il se doutait que les Dragonneau avaient déjà abordé le sujet, mais les mots qu'il prononçait, Norbert et Tina ne les avaient peut-être jamais entendus encore, et il était par conséquent grand temps d'y remédier, une bonne fois pour toutes.
Hyppolite lui assurait qu'il en avait parlé avec ses parents, et il se doutait que c'était le genre de conversations qu'ils avaient et auraient en long, en large et en travers, pour encore un moment, mais il y avait des moments où obtenir un point de vue extérieur ne pouvait qu'être une bonne, une excellente chose. Le jaune et noir ne voulait pas ramener ça constamment sur le tapis. Sauf que si, il ne pouvait pas se contenter d'oublier et d'attendre que ça passe, cacher ça sous le tapis, justement, et ne plus y penser. Non, ça ne marchait pas comme ça. "Pot-de-colle, moi ?" répondit Silvanus, désarmé. Forcément, il avait raison. Oui, le fait qu'il soit le fils de Norbert avait changé la donne, c'était la plus pure et stricte vérité. "Non... tu es mon élève, c'est tout, c'est ma responsabilité en tant que professeur de veiller au bien-être de mes élèves. J'agirais de la même manière avec n'importe quel autre de tes camarades."
C'était vrai et faux en même temps. Car il n'aurait sans doute pas abordé l'adolescent en d'autres circonstances, il l'aurait laissé seul à sa table sans spécialement s'en soucier, il devait bien reconnaître ça.
Hyppolite Dragonneau
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Jeu 3 Juin - 10:28
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Hyppolite & Silvanus
“ Rien ne sépare jamais deux vrais amis. ”
J
e n'envisage même pas de m'excuser d'avoir traité mon professeur de pot-de-colle. Je sais bien que ce genre de choses ne se font pas, et que je dois un certain respect à mes aînés, mais en même temps... même s'il s'est un peu calmé, il m'a tapé sur les nerfs, et avec l'insistance dont il fait preuve à mon égard, il ne faut pas s'étonner, oui, que je le considère comme un pot-de-colle, c'est bien comme ça que je le vois, même s'il n'est pas glué à la même personne, car au bout du compte, c'est pas tant à mes basques qu'il voudrait être collé qu'à celles de mon père. Pas de chances pour lui, j'ai pas spécialement l'intention de le rancarder. Qu'ils gèrent leurs histoires d'adultes entre eux, moi, je demande juste à avoir un semblant de paix. Je n'ai pas l'impression que c'est trop demandé, si ?
Brûlopot cherche encore à se justifier. Au moins, il ne me réprimande pas pour les termes que j'ai employés. En même temps, je pense qu'il a lui-même conscience des limites qu'il a dépassées. Il doit bien se rendre compte du fait qu'il n'a pas vraiment eu le comportement le plus sain avec moi. C'est un mot que j'aime pas, mais c'est un mot qui convient quand même bien à ma situation : je suis traumatisée. Et parce que je suis traumatisée, j'ai besoin d'autre choses que d'interrogations un peu trop appuyées, surtout elles doivent revenir invariablement à mon père.
Il se raccroche aux branches. Si on veut. Il me dit que c'est sa responsabilité, en tant que professeur, de veiller au bien-être de ses élèves. J'ai honnêtement du mal à être d'accord avec ce qu'il affirme. Enfin si, je suis d'accord avec le fait que les professeurs devraient veiller au bien-être de leurs élèves, mais je continue de penser que ce n'est pas ce qui a motivé chez lui le fait de venir me voir. De ce point de vue-là, je n'en démords définitivement pas.
-Si vous le dites, je dis d'un ton peu convaincu. Je pousse un léger soupir. Si vous voulez faire quelque chose pour moi... j'aimerais bien qu'on me laisse un peu seul.
C'est pas très sympa de ma part de le rembarrer avec autant d'insistance, mais d'un autre côté, j'ai pas été franchement sympa depuis le début de notre conversation, et si en effet, il veut faire quelque chose pour moi, débarrasser le plancher et me laisser respirer me paraît, en ce qui me concerne, être une option de choix, et c'est une volonté que j'espère qu'il respectera.
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Silvanus Brûlopot
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#Sujet: Re: Le fils du héros [Hyppolite] Sam 12 Juin - 11:41
Le fils du héros
Silvanus sent bien que son jeune élève n'est pas du tout convaincu par les propos qu'il vient de tenir, mais il n'a malheureusement pas grand-chose à ajouter sur la question. Que le jaune et noir accepte de le croire ou non, ça ne change tout de même pas grand-chose, il a besoin d'aide, et le professeur de soin aux créatures magiques lui a tendu la main. Il ne peut pas obliger Hyppolite à accepter cette main tendue, il espère par contre qu'il acceptera celle de quelqu'un, à un moment ou à un autre, sans quoi cette situation n'a pas la moindre chance de s'améliorer, bien au contraire.
Il est jeune, il est bouleversé, on pourrait même avancer qu'il est traumatisé. Il mérite un soutient solide, il a besoin d'un soutien solide, et c'est donc ce qu'il obtiendra... tôt ou tard. Il faudra que Silvanus ait une conversation avec son père, en tous les cas, il a le clair et net sentiment que c'est bel et bien la chose à faire. Tout comme il sent bien que la chose à faire, pour le moment, est surtout de laisser l'adolescent tranquille.
Il n'aime pas l'idée de le laisser seul, mais il a bien compris que sa présence n'allait lui faire aucun bien dans tous les cas, il est fermé, et même si s'enfermer la solitude n'est pas la solution, sa présence n'est pas la solution non plus, c'est une chose admise. Silvanus a un don pour s'imposer quand absolument personne n'attend cela de lui, mais là, il a suffisamment insisté, et s'est suffisamment fait envoyer sur les roses pour ne pas en rajouter une couche supplémentaire. Non, ça suffira comme ça. "Très bien, je te laisse tranquille", répond le professeur.
Il ne lui reproche pas ce qui peut passer pour de l'insolence à l'adresse d'un professeur, il pense deviner ce qui traverse l'esprit de son jeune interlocuteur, alors il ne peut pas vraiment le lui reprocher. Il décide d'être coulant, en tout cas pour le moment, qui sait si cela durera. "Mais pense bien à ce que je t'ai dit, d'accord ?" Il y a tout de même une ou deux choses qu'il pourra retirer de cette conversation s'il en fait l'effort. "A bientôt, Hyppolite."
Cette fois, il se lève de sa place et consent à s'en aller. Il était temps.