Rafael O'Riordan ▌ Messages : 259 Humeur : En couple avec : Miss Robin Hammond QUI SUIS-JE?Baguette: Camp: NeutreAvatar:
| #Sujet: Rafael O'Riordan Dim 21 Fév - 0:02 | |
| Londres
Âge : 26 ans Surnom : Rafa Origine : République d'Irlande Dâte de naissance : 20 février 1922 Statut : Né-moldu Travail/année : Homme à tout faire - Callahan Company CARACTERE En se posant sur la tête du jeune O’Riordan, le Choixpeau magique a hésité, et d’une curieuse façon. Poufsouffle ou Serpentard ? Des Verts, Rafa a la roublardise, l’astuce et le dédain des règlements. L’esprit toujours actif, il sait mettre tous les moyens de son côté pour parvenir à ses fins. Le Choixpeau devine toutefois que sa grande gueule pourrait lui valoir quelques ennuis avec ses camarades de maison. Le gamin finit donc à Poufsouffle, dont il possède la droiture morale. Il met un point d’honneur à être un homme de parole, à assumer chacun de ses actes, quelles qu’en soient les conséquences. Rien de plus méprisable, selon lui, que les girouettes dont les loyautés varient au gré des circonstances. Sa loyauté à lui est tout acquise à un seul homme : son patron, Finn Callahan. Pur intérêt ? Même pas. Il éprouve un réel attachement pour lui, même s’il ne l’avouerait pour rien au monde. Il faut bien un peu d’affection, pour ne pas dire de piété filiale, pour se dévouer au mafieux comme il le fait. Certains disent qu’il faut n’avoir aucun amour-propre pour s’effacer ainsi devant un autre ; qu’il ne faut pas être bien fier pour, par exemple, attendre trois heures durant dans la voiture un Finn monté voir une de ses conquêtes… Mais Rafa, bien au contraire, est fier d’avoir la confiance de Callahan, et il trouve normal de se plier en quatre pour lui. S’il a un peu gagné en diplomatie avec les années, Rafa reste une grande gueule, qui dit les choses sans tourner autour du pot et aime provoquer. Avec Finn, il jouit d’une liberté de ton dont aucun de ses collègues n’oserait seulement rêver, et qui, s’il vient à s’oublier, dérive facilement vers l’impertinence. Il est le seul à pouvoir parler franchement au patron - dans certaines limites dictées par la prudence, il est vrai. Avec le commun des mortels, il peut se montrer vachard, la meilleure défense étant souvent l’attaque - et il a tendance à être sur la défensive, vieux souvenir de Poudlard. Et puisqu’on parle de Poudlard… Le portrait de Rafa serait incomplet si l’on ne mentionnait pas son extrême méfiance pour le monde magique. Bien qu’étant un sorcier lui-même, il n’utilise ses pouvoirs qu’en dernier recours. On lui a trop dit qu’il n’était pas de ce monde, on le lui a même fait entrer dans le crâne à coups de poing. Depuis sa sortie de Poudlard, il n’a utilisé la magie que sur ordre de Finn, qui est l’une des rares personnes à ne rien ignorer de son parcours. Mais à chaque fois qu’il a été question de sorciers, il a pris soin de rappeler au patron à quel point il fallait s’en méfier - une certitude qu’ils partagent.
| PHYSIQUE S’il fallait utiliser un seul terme pour décrire Rafa, on pourrait dire qu’il est passe-partout. Un physique commun, ni beau ni laid avec ses yeux bleus et ses cheveux châtains. Une corpulence et une taille moyenne, rien de remarquable, en somme. C’est le gars parfait à envoyer en mission dans la rue, tant il n’a rien de particulier. Il a la tronche de votre laitier, du facteur, de l’employé du gaz. Pas de cicatrice, pas de marque de naissance, rien. Tant qu’il se tait, il passe inaperçu. Lorsqu’il parle, on peut déceler un vieux reste d’accent irlandais ; ça fait quand même maigre pour identifier un bonhomme, d’autant que le fameux accent s’est un peu atténué avec les années. Il ne faut pas compter sur son style vestimentaire pour le distinguer ; il s’habille de la façon la plus banale du monde, en homme parfaitement indifférent à ces considérations. Il porte toujours le même genre de tenue, une sorte de livrée qui correspond à ses multiples fonctions auprès de Callahan (secrétaire, chauffeur, valet de pied, garde du corps…) ; un costume classique assorti d’une cravate sobre, la tenue parfaite pour se fondre dans la masse et ne pas faire d’ombre à son boss. Ce n’est pas lui qu’on doit voir, mais Finn. L’unique fantaisie qu’il se permet, et à laquelle il tient, c’est sa montre. Il s’agit de la montre qu’il a tenté de dérober à Finn lors de leur première rencontre ; de manière incompréhensible, le patron lui en a fait cadeau - un cadeau à plusieurs centaines de dollars - et Rafa ne la quitte jamais, même s’il la porte de la manière la plus discrète possible (étant bien placé pour savoir qu’elle attire l’attention). Autre accessoire indispensable, et tout aussi discret : le chapelet qu’il garde dans la poche de son pantalon, un cadeau de sa mère, fervente catholique, pour sa première communion.
| L’important, dans la vie, c’est de bien savoir qui a la clé de la boîte à baffes. Cette phrase, l’une des favorites de Jake Fletcher, était immanquablement suivie d’une autre : Mauvaise nouvelle, mon garçon, c’est pas toi. Des dizaines, des centaines de fois, Rafa avait entendu son beau-père lancer cette mauvaise plaisanterie, prélude à une énième correction. Car les enfants, affirmait Fletcher, et surtout les garçons, ça s’éduque à la dure.
Le digne homme, ouvrier imprimeur de son état, avait cueilli à point une Alice Ward tout juste abandonnée par son mari avec son gosse de deux ans, Rafael. Il avait promis de s’occuper du gamin comme de son propre fils, et il avait tenu parole ; Rafa comme les trois demi-frères qui naquirent par la suite eurent droit à la même éducation brutale, aux mêmes corrections agrémentées de “tu me remercieras un jour”. Fletcher, fier de détenir la clé de la boîte à baffes, usait et abusait de son privilège, sous n’importe quel prétexte. Et avec son beau-fils Rafa, gamin bizarre s’il en était, les occasions ne manquaient pas. Les trois autres faisaient des conneries normales, mais le grand se retrouvait souvent dans des histoires invraisemblables - qui croirait qu’un mouflet de neuf ans puisse accrocher à la devanture de sa boutique l’épicier qui venait de le surprendre à voler des bonbons ? Et pourtant, un beau jour, on retrouva le commerçant pendu à son enseigne, agitant pitoyablement jambes et bras et désignant le petit O’Riordan comme le responsable de sa mésaventure. Fletcher eut beau faire siffler son ceinturon, jamais le gamin n’avoua comment il avait fait, et l’épisode resta dans la mémoire collective du quartier comme quelque chose d’un peu légendaire.
À mesure que Rafa grandissait, les manifestations involontaires de ses pouvoirs magiques se faisaient plus fréquentes, au grand déplaisir de son beau-père qui estimait que le gosse “se foutait de lui”. Pour Fletcher, la persistance du gamin à imaginer sans cesse de nouvelles conneries était la manifestation d’une volonté de nuire qu’il jugeait particulièrement dangereuse à cet âge. L’entrée de Rafa à Poudlard fut un soulagement pour tout le monde ; Fletcher, débarrassé de ce beau-fils remuant, put se consacrer à l’éducation de ses trois fils, et Rafa, quant à lui… Pour lui, le soulagement fut de courte durée. Dès les premiers jours, on lui fit comprendre qu’il appartenait à la lie du monde magique. Un sang-de-bourbe. Un moins que rien, en somme. Un petit groupe de sang-pur s’amusait à terroriser les élèves nés-moldus de l’école, assez discrètement pour qu’aucun adulte ne remarque rien. Pas partisan pour deux sous du profil bas, O’Riordan commença par se rebiffer ; aux moqueries, aux coups, aux réflexions humiliantes, il répondit d’abord sans faiblir. Mauvaise idée ; sa combativité le désigna comme une cible de choix, alors que ceux qui courbaient l’échine n’intéressaient guère les bourreaux. Et vint le jour où il n’eut d’autre choix que de s’avouer vaincu, de les supplier de le laisser tranquille, lui qui s’était promis de ne jamais leur faire ce plaisir. La capitulation le rendit malade, mais elle eut le mérite d’espacer les attaques dont il était victime. Il se détestait d’avoir cédé, d’avoir démissionné de l’équipe de Quidditch de Poufsouffle comme ils le lui avaient ordonné, de baisser les yeux à chaque fois qu’il les croisait, mais avait-il le choix ? Il termina tant bien que mal sa scolarité à Poudlard, dont il sortit convaincu de la nécessité d’éviter les sorciers pour le restant de sa vie - après tout, c’était bien ça le message, non ? Il n’était pas digne de vivre parmi eux.
De retour à Dublin, son beau-père lui dégota un apprentissage dans son imprimerie, mais Rafa rêvait d’Amérique, sans oser vraiment se lancer. “Tu crois qu’ils attendent après toi, là-bas ?” répliquait immanquablement Fletcher à chaque fois que le sujet revenait sur le tapis. Jusqu’au jour où la discussion dégénéra encore plus qu’à l’accoutumée ; Fletcher entonna son couplet favori, celui de l’ingratitude de son beau-fils, et lança :
-Ah ça, on était bien content de le trouver, le brave Jake, pour ramasser tout ce petit monde quand ton salopard de père s’est tiré avec une pute !
C’était sans doute vrai, mais pour Rafa, qui n’avait jamais posé la moindre question au sujet de son père, c’étaient les mots de trop. Il se sentit obligé de défendre l’honneur de ce O’Riordan dont il ne savait rien, hormis qu’il lui avait donné son nom. Il bondit sur son beau-père stupéfait et cogna jusqu’à ce que l’autre ne bouge plus - puis il fila sans savoir si Fletcher était mort ou vivant, et sans même prendre le temps d’embrasser sa mère.
Le départ pour l’Amérique devenait une évidence. À dix-neuf ans, il débarqua donc à New York, où il vivota quelques mois avant de partir pour Los Angeles. Là-bas, lui avait-on dit, tout était plus facile. Go West ! et tu pourras faire fortune. Il n’y a qu’à se baisser pour ramasser les dollars, en Californie. Go West !
Inutile de dire que la réalité ne fut guère à la hauteur de ses espérances. Aucun producteur de cinéma ne tomba sous le charme de son sourire ravageur (comme il en rêvait sans se l’avouer, comme tous les gamins de son espèce en rêvaient en se pointant à Los Angeles), et il enchaîna les petits boulots minables et de moins en moins légaux. Pour arrondir des fins de mois désespérément longues, il imagina de devenir pickpocket, à ses heures perdues. Un exercice dans lequel il se défendait bien, jusqu’au soir où il jeta son dévolu sur un type dont la chaîne de montre lui faisait de l’oeil. Il avait déjà décroché la chaîne du veston et allait procéder à la dernière partie de l’opération - tirer la montre hors de la poche - lorsqu’une beigne solidement appliquée l’envoya faire connaissance avec le sol.
-Faut surtout pas te gêner, gamin, commenta le type d’un ton sévère - et Rafa constata en se redressant qu’un revolver était apparu dans ses mains. La tuile. La gorge nouée, il essaya tout de même de plaider sa cause :
-Vous allez quand même pas me tuer pour ça, hein, monsieur ?
Il lui sembla que le type le regardait avec davantage d’intérêt, sans savoir pourquoi, sans deviner que son accent irlandais avait titillé l’attention de cet inconnu. Comme il se relevait lentement, l’homme rangea son arme en répondant :
-Bien sûr que non. En tout cas, pas tout de suite.
Il y eut un moment de silence, un long moment durant lequel Rafa s’efforça de rassembler les meilleurs arguments en sa faveur, malgré la trouille que lui inspirait le type. Qu’est-ce que ça voulait dire, pas tout de suite ? Lorsqu’enfin il osa reprendre la parole, il ne put prononcer que deux mots.
-Ecoutez, m’sieur…
Nouvelle mandale, un peu moins puissante que la première.
-Tais-toi, je réfléchis. Tu parles beaucoup trop, garçon.
Frottant sa joue endolorie, Rafa attendit donc en silence, bien conscient qu’il n’avait pas vraiment d’autre choix que d’obéir au type. C’était lui, manifestement, qui avait la clé de la boîte à baffes, comme disait l’autre vieux con. Finalement, il avait peut-être raison, songeait Rafa, le front couvert d’une sueur froide. La peur lui tordait le bide, d’une façon qu’il n’avait encore jamais connue. L’autre s’alluma une cigarette et laissa encore durer ce moment de malaise avant de lancer :
-Allez, amène-toi.
Le ton n’était pas trop sec, et c’est ce qui décida Rafa à demander :
-On va où ? -Ben… dîner, cette question, répliqua le type comme si c’était une évidence. Il est temps d’y penser, t’as vu l’heure ? Ah non, juste, t’as pas vu, corrigea-t-il en jetant sa montre, la fameuse montre, dans les mains d’un Rafa interdit.
Ce curieux échange, et le non moins curieux dîner qui suivit, marquèrent le début de la collaboration entre Finn Callahan et Rafael O’Riordan. Sans qu’il ait eu le loisir de donner son avis sur la question, Rafa se retrouvait membre de la fine équipe de Callahan. Le mafieux avait parlé, et il était bien entendu que “non” (ni même “non merci”) ne constituait pas une réponse admise. Pas plus fâché que ça de quitter sa vie de misère, Rafa exécuta d’abord les besognes subalternes qu’on lui confiait, mais il grimpa rapidement dans la hiérarchie de la petite bande. En quelques mois, il devint l’un des hommes de confiance du patron, puis son premier lieutenant - place qu’il occupe encore aujourd’hui, ayant su traverser les tempêtes causées par le caractère imprévisible de Finn.
Prénom/pseudo : Mumu
Âge : too old to rp
Fréquence de connexion : Quotidienne
Comment avez vous connu le forum ? Rose team
Autres comptes ? : Thaddeus Yaxley, Robert Colton
Acteur de votre avatar : Jack Farthing
Un mot pour la fin ? : xx
Dernière édition par Rafael O'Riordan le Dim 21 Fév - 0:16, édité 4 fois |
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