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 To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg

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CRACMOL
Finn Callahan
Finn Callahan
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Message#Sujet: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeSam 2 Jan - 0:39



To the people lost and lonely in the fortress of their mind
Greg & Finn
Il est dans la salle d’attente de chez Benson, et il attend. Finn n’a dit à personne où il était. Il lui semble que ça ne regarde personne. Il n’a pas non plus envie qu’on le regarde comme un dingue. Ce serait mauvais pour les affaires, sa réputation, et son autorité. Personne ne respecte les dingues, et aller voir un psychanalyste lui semble quelque chose de honteux, comme s’il avait un problème, une maladie, qu’il était bizarre. On le pointerait du doigt, on le regarderait avec dégout, et ce sont des choses qu’il hait par-dessus tout. Qu’on se moque de lui. C’est qu’il a de l’orgueil, et finalement moins de confiance en lui qu’il n’y parait. Qu’on le craigne parce qu’il est colérique et qu’il cogne pour un rien ne dérange pas Callahan, au contraire, parce que son monde est régi par la crainte : c’est le plus violent et celui qui inspire le plus de terreur qui gagne à la fin. Mais qu’on le sache traumatisé, qu’on le voit pleurer, fendre l’armure, en somme, c’est une faiblesse et une humiliation. On ne le craindrait plus, il perdrait tout. Et ça, il ne le supporterait pas.

Même à Rafa, il n’a rien dit. Et encore moins à Eve, alors qu’il y aurait bien des choses à dire à Greg à propos d’elle, pour une raison encore différente : c’est déjà tellement compliqué entre eux, est-ce qu’elle voudrait encore fréquenter un malade mental ? Est-ce qu’il lui inspirerait autre chose que du dégout ? La perspective terrifie Finn. Plus qu’il ne veut l’admettre. Et ce qui le terrifie encore plus, c’est bien ce que Benson va pouvoir encore lui dire, ou peut-être même lui faire dire. C’est sans doute pour cela qu’il a longuement hésité à revenir alors même qu’il lui avait donné rendez-vous et qu’il était prêt à revenir. Mais il était plus facile ensuite d’oublier à quel point il était mal et à quel point il était hanté au moment où il parlait à Gregory. Il l’est encore d’ailleurs, le traumatisme est tellement profond qu’il est devenu une partie de lui, mais Finn ne pourrait pas le voir ou l’avouer seul même s’il le voulait. S’illusionner est devenu une partie de lui. Il faut dire qu’affronter chaque blessure nécessite un courage qu’il n’est pas sûr d’avoir.

Pourtant il est là. Malgré la cuite qu’il s’est mise, ou peut-être à cause d’elle, la veille. Histoire de contrôler sa terreur, peut-être. Peut-être qu’il a plus de courage qu’il ne le pense. Peut-être a-t-il essayé de suivre le conseil de Gregory Benson et de ne pas repousser les mains tendues qu’on lui tend. Il ne sait pas. Mais l’acteur est là, dans son coin de la salle d’attente, enfoncé dans son manteau à col de fourrure, mal à l’aise dans son costume bordeaux hors de prix, évitant le regard de la secrétaire. Et quand Benson débarque enfin, c’est toujours aussi mal à l’aise que Callahan/Gallagher se lève pour le saluer : « Bonjour. » Lance-t-il prudemment. Le mafieux ne sait toujours pas trop comment il se sent par rapport au médecin. Gregory avait réussi à l’apaiser, mais il lui a dit beaucoup de choses sans le vouloir et la méfiance reste de mise, le tout se matinant d’une sorte de reconnaissance étrange et inavouée. « Je suis revenu. » Ajoute-t-il en le suivant. Comme s’il guettait une forme d’approbation. Il se rassure en se disant qu’il n’était pas obligé et qu’il peut repartir quand il veut, ou se taire. « Je…euh. Vous avez dit qu’il fallait que je revienne. Je ne sais pas vraiment pourquoi. » Le silence le perturbe, et Finn est méfiant. Parce qu’il a a demandé à Greg s’il pouvait l’aider, et que le médecin n’a pas vraiment répondu, sauf pour lui dire qu’il avait progressé. Mais par rapport à quoi ? Et vers quoi ? S’il a peur, c’est aussi pour ça. Au final, il ne comprend toujours pas plus ce qui lui arrive, même si entre les évenements de ces derniers temps, surtout avec Eve, et son enfance, Benson a sans doute raison : ils en ont pour un moment.
(C) CANTARELLA.


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Moldu
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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeSam 2 Jan - 10:19


To the people lost and lonely in the fortress of their mind
J

amais il ne viendrait à l'esprit de Gregory de remettre en question ses talents pour la psychanalyse. Si certains patients se montraient réticents, agressifs, peu réceptifs et devaient parfois décider de ne pas réitérer l'expérience, il n'estimait en aucun cas y être pour quelque chose. Il considérait plutôt que ses patients étaient tout simplement hermétiques, ou n'étaient pas prêts, et c'était après tout à eux-mêmes qu'ils faisaient du tort en décidant de ne pas revenir dans son cabinet. Qu'en était-il au sujet de Finn Gallagher ? Gregory n'en savait encore trop rien. Il avait été à peu près convaincu qu'il reviendrait, mais n'en avait pas eu la certitude. Même si leurs conversations lui permettaient, doucement mais sûrement, de mieux le cerner, l'acteur restait relativement inconstant, insaisissable, et Gregory ne pouvait rien forcer avec lui. Il le rendait curieux, il regrettait de ne plus le compter dans sa patientèle - parce qu'il voyait en lui un cas intéressant, pas parce qu'avoir un célèbre acteur parmi ses clients pouvait forger sa réputation... il fallait qu'il se garde d'en parler de toute manière, secret professionnel oblige, et c'était une chose qu'il respectait vraiment.

Il n'était donc pas entièrement surpris de le retrouver dans sa salle d'attente mais n'aurait pour autant mis sa main à couper quant à cela. Il le salua avec toute la politesse de rigueur alors que Finn ajoutait que Gregory avait demandé à ce qu'il revienne, même si lui-même ne savait pas vraiment pourquoi. Une parade classique, et qui n'avait plus rien pour surprendre le psychanalyste. Il y avait souvent le droit, et dans le cas de Finn, il était évident que cela faisait partie de son mécanisme naturel et primaire de défense. Ce qui se passait dans ce bureau ne devait pas être de son fait, quelque part c'était positif, cela signifiait que dans cet espace, il acceptait de ne pas être totalement en contrôle, ce qui était plus que nécessaire s'ils escomptaient progresser. D'un autre côté, c'était aussi une manière de se dédouaner en partie de tout ce qui pourrait être dit au sein de son cabinet. En bref, c'était à double tranchant, mais Gregory se focalisait sur ce que cette situation avait de plus encourageante. S'il revenait à lui, c'est que, que cet état de fait soit conscientisé ou non, il admettait la nécessité et l'intérêt de leurs séances. Et en effet, il progressait. Et progresserait encore.

-Si vous êtes ici, c'est que vous devez tout de même en avoir une petite idée
, répondit posément Gregory tout en l'invitant à prendre place dans son bureau et à s'installer sur l'un des fauteuils se trouvant dans la pièce. De quoi voulez-vous me parler, monsieur Gallagher ? reprit-il une fois lui-même installé.



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CRACMOL
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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeMar 19 Jan - 0:04



To the people lost and lonely in the fortress of their mind
Greg & Finn
Finn garde un regard d’appréhension à Greg. On pourrait se dire qu’il a fait le plus gros en venant ici , mais à vrai dire, la partie est loin d’être gagnée. A force d’adopter différents masques, ils sont devenus une partie de lui. La plupart du temps, il se contente d’être ce que les gens veulent voir et ça suffit à obtenir ce qu’il veut. Parfois au point qu’il est devenu difficile de dire ce qu’il veut lui. Gagner ? Survivre. Le mot clef serait survivre. Ou ne plus jamais avoir faim. Ne jamais être celui qui prend de coups. Même si ça signifie être seul, même si ça signifie que c’est lui qui les donne. Peu importe. La violence fait partie de lui, mais la peur…la peur, il a appris à l’ignorer, mais parfois elle revient, puissante au point de l’immobiliser, autant que la colère, d’ailleurs – celle qu’il ne maitrise pas, celle qui est réelle, pas celle qu’il utilise de façon trop policée pour qu’elle soit autre chose qu’un outil pour mener ses affaires – il ne sait pas trop s’il veut la regarder en face. Quand bien même il ne peut pas rester comme ça. Pourtant, effectivement, c’est bien pour ça qu’il est là. Parce qu’il ne la maitrise pas, qu’il a peur quand même, et un peu honte. Mais comme de la colère et de ce qu’elle lui fait faire.

Son expression passe de l’appréhension à l’étonnement quand Greg lui dit qu’il doit bien avoir une idée de pourquoi il est venu. Et qu’il le laisse choisir. Non qu’il ne sache pas, mais il manque de mots pour dire les choses – quelque part, la colère et la peur sont les seules choses qui lui appartiennent, comme les rôles que Finn s’invente. Surtout, il n’est pas non plus bien sûr de savoir dire les choses. Allumant une cigarette, il lance avec un petit rire amer : « Je ne sais pas par où commencer, vous savez. J’en sais rien. » Puis, pensivement : « C’est drôle. On m’a toujours dit que je parlais trop. Maintenant je ne sais plus quoi dire. » Non, c’est un mensonge. Les gens qui t’aiment bien disent que tu es bavard, Finn ; celui qui disait que tu parlais trop, c’était Rory. Et à chaque fois que quelqu’un le répète ou partage un des jugements de son frère, ça le blesse. Comme si l’acteur ne pouvait que finir par ramené, confronté, à l’idée qu’il n’était tout simplement pas assez. Comme si son frère, et son père par extension, parce que seule l’absence de coups distinguaient Eamon de Rory, il ne faut pas s’y tromper, définissaient tout ce qu’il était. Moins que rien, un échec.

Il n’a pas envie de parler d’eux. D’être juste ça. Mais pourtant, c’est à chaque fois cela qui conditionne son manque de confiance dans le reste du monde, son apparent détachement, et la façon dont il s’accroche férocement aux gens, comme il les abandonne l’instant d’après. Et finalement, c’est une autre conséquence de son enfance qu’il aborde encore lorsque l’acteur finit par parler : « On s’est encore battus. Avec Eve, je veux dire. » Finn soupire. Il a soudain l’air malheureux comme les pierres. Penaud, il maugrée, les yeux baissés : « Enfin…C’est plutôt moi qui l’ai cognée, elle, elle s’est plutôt défendue. » Et puis, avec un sourire lumineux, qui ne retient que le positif qui est advenu après  : « Elle m’en veut pas, vous vous rendez compte ? Enfin, je crois pas. Vous en connaissez beaucoup, des filles comme ça ? » Personne de censé, du moins personne ne connaissant bien Eve, ne parlerait d’elle en la parant d’autant de vertus. Lui, si, mais il n’est sans doute pas objectif, quand bien même Callahan évite soigneusement de penser à la révélation que Greg lui a fait la dernière fois. Cependant, il sait bien qu’il y a un problème quelque part. Alors en désespoir de cause, il finit par ajouter maladroitement : « Je ne veux pas…elle n’est pas comme les autres. Je veux juste qu’elle reste…pas lui faire du mal. Mais je ne sais pas faire autrement qu’essayer de la retenir… »
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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeMar 19 Jan - 18:02


To the people lost and lonely in the fortress of their mind
L'

acteur semble avoir bien du mal à articuler ses pensées en mots, et aux yeux du psychiatre, c'était en vérité bon signe. Si le bavard Finn Gallagher se montrait plus frileux à s'exprimer, c'est qu'il ne comptait pas faire dans le verbiage hasardeux, qui n'aurait vocation qu'à noyer le poisson sans finalement rien dire d'important ou d'éloquent. On pourrait penser que les gens bavards sont du pain bénit pour ceux qui exercent la psychanalyse, ce n'était pas tout à fait vrai. Un long discours, s'il n'était prononcé que dans l'intention superficielle de combler un silence, pouvait vous apprendre beaucoup de choses, mais vous obligeait à isoler de vous-même ce qui pouvait, devait être le plus pertinent, et ce n'était pas toujours si évident à observer. En revanche, dans l'économie de mots, chacun des mots en question avait du sens, de l'importance, et il était plus simple, par conséquent, d'en tirer un bénéfice, ou du moins un sens, quelque chose qui permette au patient de progresser, et au psychiatre, bien sûr, de faire raisonnablement bien son travail.

Il s'était battu avec Eve, lui apprit-il, ou plutôt avait-il levé la main sur elle, et cette dernière avait-elle riposté. Le propos était alarmant sans être surprenant. Il n'y avait pas besoin de creuser en profondeur la psyché de l'acteur pour deviner qu'il portait en lui une violence plus importante que la moyenne, qui devait aller, comme c'est bien souvent le cas, avec une douleur elle aussi plus profonde que celle que la plupart devait expérimenter. Gregory portait un regard très sévère sur ceux qui levaient la main sur le sexe opposé. Il en avait vu des victimes, de ce genre d'hommes, défiler dans son bureau, y compris celle qui était devenue son épouse, d'ailleurs. Mais il gardait son jugement personnel pour lui. Il y avait dans l'évocation qu'il faisait de cette jeune femme, ce quelque chose qui poursuivait de convaincre Gregory que cette jeune femme devait jouer un rôle essentiel dans la thérapie de son interlocuteur. Encore faudrait-il qu'il ne se saborde pas lui-même, ce qui semblait faire partie des spécialités de son interlocuteur.

-Vous en parlez comme si la seule solution pour préserver cette jeune femme était de l'éloigner de vous, pas de faire en sorte d'être une personne qu'elle pourrait garder dans son sillage.
Il laissa passer un temps de silence. Pourquoi avoir levé la main sur elle ? demanda-t-il, toujours en réservant son jugement.

Rien au monde, selon lui, ne pouvait justifier que l'on lève la main sur une femme (mais sur une femme seulement, bien sûr, sur un homme il savait arguer que ça pouvait se justifier), mais il ne fallait jamais pour autant occulter la notion de circonstances atténuantes.



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CRACMOL
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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeDim 7 Fév - 21:21



To the people lost and lonely in the fortress of their mind
Greg & Finn
L’aveu a couté à Finn, mais il est sûr de ce qu’il dit et la première remarque de Greg le laisse stupéfait. S’amender, changer, lui ? Comme s’il était capable de ça. Du moins, il ne le pense pas. Et il ne sait pas quoi répondre au médecin, par conséquent. Est-ce que Benson pense qu’il y a une autre alternative ? Lui, il n’y croit pas vraiment, mais il serait curieux d’entendre l’alternative. Parce qu’il tient à Eve, et qu’il voudrait bien ne pas croire, au fond de lui-même, à ce qu’elle lui a dit : que ça finira mal. Et encore moins que ça finira mal à cause de lui. Quand ils se sont parlés chez Nikolai, il était optimiste et sûr que non, mais quand Eve n’est pas dans le coin, les choses lui semblent plus sombres. Probablement parce qu’il est plus facile de prendre du recul sur lui-même. Surtout quand il ne va pas très bien. Alors Callahan hausse les épaules : « Bah, comment voulez vous que ça finisse d’autre. Je ne vais pas changer. Je suis souvent en colère. Le reste du temps, ça va, la vie est belle. Et dans une certaine mesure, à force de jouer sur les planches ou au cinéma – ça fait depuis mes quinze ans que je joue vous savez – j’arrive à donner le change quand ce n’est pas le cas. C’est utile, parfois. Mais ça ne marche pas tout le temps. La plupart du temps, je mets juste les choses à distance, et je tourne la page. Mais avec elle, je ne peux pas, je n’y arrive pas. Tout est…vrai. Vous comprenez ? » Lance l’acteur d’un ton insistant. Vrai : laid, amer, et véritable.

Maintenant qu’il est lancé à parler, il n’a toujours pas les mots, mais il voudrait terriblement que Greg sache ce qu’il veut dire, à quoi ça renvoie. Pas sûr. Lui, il comprend ce qu’il veut dire, qu’il sait tricher avec lui-même, mais il n’est pas vraiment objectif sur ce qu’il se passe. Déjà parce que Finn dit colère alors que le mot exact serait plutôt angoisse. Et que contrairement à Greg, il ne sait pas – mais il ne s’est jamais posé la question – que tout ça, autant son attachement obsessionnel que la peur maladive de perdre Eve, ou que le manque d’intérêt et de confiance qu’il a dans les gens, paradoxalement, sont liés à sa peur de l’abandon et au-delà à son enfance et à Rory. De nouveau, il hausse les épaules : « Et le tableau n’est pas beau à voir. Je le sais, mais il n’y a pas grand-chose à faire. C’est moi. Et pour moi, ça me dérange pas, je sais comment ça finira. Vous savez, comme ce que dit Shakespeare. Ces joies violentes ont des fins violentes. Ce genre de choses. » C’est plus facile d’en parler en évoquant Roméo et Juliette qu’en se basant sur sa vie, sans qu’il ne sache pourquoi. Il soupire. « Pour elle…pour elle, j’essaie, mais c’est compliqué. Ça s’est mieux passé, après…j’aimerais bien que ça continue comme ça, mais je suis lucide. Par moment, je suis un problème pour moi-même, comment est-ce que je ne pourrais pas être une source d’emmerdes pour elle ? » Et ça le rend vraiment triste quand il pense à toutes leurs engueulades. Il aime ennuyer Eve, comme un jeu, mais ces moments où ils s’engueulent et où il a l’impression de la hair, bouffent Finn sans qu’il ne sache comment les stopper. Il y aurait presque des larmes dans ses yeux quand il se passe une main sur le visage, avant de murmurer, penaud : « Ça me tue, d’être comme ça, vous savez, mais il faut se connaitre. Il n’y a pas grand-chose à faire. »

Par contre, il est plus que gêné de devoir expliquer à Greg ce qu’il s’est passé. Certes, le psychiatre est là pour l’aider, mais Callahan ne veut pas aller en prison et puis il a honte de ce qu’il s’est passé, ce qui n’est clairement pas à son avantage. Et puis il ne va pas expliquer qu’ils en étaient presque arrivés à coucher ensemble et qu’elle l’a brutalement repoussé et que c’est ça qui l’a agacé, pour quoi il passerait ? Mal à l’aise, l’acteur tire le col de sa chemise, desserre sa cravate qui l'oppresse d'un coup, gêné : « Hem…ça se passait bien et d’un coup elle…elle voulait partir. » Il ne l’aurait pas forcé, il le lui a dit, d’ailleurs, il lui semble que quand elle a refusé il n’était pas en colère, qu’il voulait surtout comprendre…mais qu’est-ce qui la mis en colère, alors ? Fronçant les sourcils, l’acteur fouille dans ses souvenirs, essayant de reconstituer le déroulement chaotique de la soirée : « Non, attendez. Ce n’est pas ça. » Se corrige-t-il abruptement. « Elle m’a dit que je ne lui apportais rien. Je n’ai pas compris, parce que je croyais, vu ce qu’elle m’avait dit, qu’elle tenait un peu à moi. Et…et ça fait mal d’entendre ça. Surtout quand tout allait bien la seconde d’avant. C’est ça qui m’a mis en rogne, vous voyez. » Comme toujours, au final : Chaque coup l’affecte au centuple, alors il rend les attaques, en pire, par réflexe. Son explication est crue et sans fard, sans chercher réellement à minimiser sa responsabilité dans le coups donnés, et sans chercher, cette fois, à éviter ce qui l’a mis en colère – ce qu’il n’a pas été capable de dire à Eve sans violence. « J’ai voulu la retenir, pour qu’elle m’explique, mais elle m’a giflé. Je lui ai dit de ne pas le refaire, sinon je lui en mettrai une. Évidemment, elle m’a renvoyé une baffe, et j’ai vu rouge...je ne me souviens pas de grand-chose après ça. On a du assez se battre pour qu’elle tombe, ça je m’en rappelle.  » Toujours honteux, Finn se passe une main dans les cheveux, le regard baissé : « Mon assistant est passé me voir, ça a calmé le jeu…je me suis occupé d’elle, je suppose que c’est le minimum. Depuis, ça va mieux. On s’est revu, après, comme je vous le disais… » Elle est restée, et maintenant, il ne comprend pas pourquoi, même s’il en est heureux. Fronçant de nouveau les sourcils, il repense à la panique de Eve, à ses cauchemars en pleine nuit, se revoyant en train d’essayer de la rassurer et de la consoler de son mieux : « Je crois qu’elle était effrayée. Qu’elle l’est plus souvent qu’elle ne le dit. Ça je ne l’ai pas compris tout de suite, mais vu ce qu’il s’est passé après... »

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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeLun 8 Fév - 18:38


To the people lost and lonely in the fortress of their mind
C

ombien de fois il l'avait entendue, celle-là ? "Je ne vais pas changer"... Typique de ceux qui se complaisaient dans leurs travers et s'en justifiaient sous prétexte que ce serait dans leur nature... Sauf qu'il était dans la nature humaine d'évoluer, de changer, justement, et si cette propension au changement était réellement impossible, alors le travail de Gregory ne servirait absolument à rien. Bon, d'aucuns argueront sans doute que la psychanalyse ne servait à rien, mais évidemment, jamais Gregory ne se rangerait à cette affirmation, et le cas de Finn, selon lui, le prouvait déjà très largement. Il avait beau prétendre qu'il ne changerait pas, Gregory l'avait déjà vu faire.

Le simple fait qu'il soit là, en train de se confier à lui, en disait long sur la question, surtout si l'on devait comparer cette séance-ci à leur première rencontre, au cours de laquelle l'acteur s'était montré fermer à ne serait-ce que la possibilité du moindre dialogue. Malgré tout, et en dépit de tous ses arguments, Gregory demeura silencieux, puisque son interlocuteur se montrait particulièrement loquace, il serait de mauvais ton de l'interrompre, et donc de le dissuader de poursuivre. Non, bien au contraire, il fallait le laisser parler tout son content, cela faisait partie intégrante du processus.

-C'est bien ce que je dis, vous devez travailler sur votre colère plutôt que de prétendre qu'elle fait partie de vous et qu'il est impossible pour vous de vous en défaire. Colérique n'est pas une nature ou un caractère en soi, c'est un tempérament que l'on développe et nourrit au fil de nos expériences, et ces expériences nous façonnent sans pour autant nous définir.


Pour peu qu'il soit capable de comprendre cette nuance. Ce sur quoi l'acteur poursuivit en parlant à nouveau de cette fameuse Eve, du fait qu'il tentait de faire un effort pour elle, ce qui confirmait, aux yeux de Gregory, qu'il avait effectivement vu juste. Cette relation pouvait véritablement contribuer à faire de Finn cet autre homme qu'il s'estimait incapable d'être.

Mais, bien évidemment, pour cela, il faudrait que la violence ne réponde pas aux actions qu'il n'était pas toujours capable d'assimiler ou de comprendre. Le psychiatre avait vraiment le sentiment qu'Eve pouvait aider Finn à progresser sur le chemin qu'il empruntait, mais il ne fallait pas que ce soit au prix de sa santé ou de sa sécurité. Qu'elle ait été la première à le gifler ne justifiait rien. D'autant que même si Finn avait l'air d'estimer que cela ne venait de nulle part, Gregory en doutait, lui, plus que fortement.

-Dans quel contexte vous a-t-elle affirmé cela ? Que vous ne lui apportiez rien ?

Il n'allait pas forcément aimer qu'ils reviennent là-dessus, peut-être, mais il allait bien falloir. C'était, à l'évidence, important.



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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeMer 17 Fév - 0:07



To the people lost and lonely in the fortress of their mind
Greg & Finn
« Vous le dites comme si c’était facile. Comme s’il suffisait de vouloir, pour changer. » Réplique Finn à Greg un peu sur la défensive. La colère est là depuis longtemps chez lui, qu’il lui semble qu’elle l’a toujours accompagnée. Parfois il a le dessus, mais elle est toujours là, et il ne la contrôle pas vraiment. A l’image de son monde, il la porte en lui comme la violence et l’angoisse, la peur de l’abandon, et l’indifférence aux autres qui lui sert de bouclier. Rien à voir avec ce qu’il feint et la violence nécessaire pour mener ses affaires : toute choquante qu’elle soit, elle n’est pas un problème, car il la maitrise. Mais dans ses relations avec Eve, c’est différent. Il peut cogner les autres, il s’en fiche, parce que les autres se fichent de lui et l’écraseront s’ils le peuvent. Mais Eve n’est pas les autres. « Et moi, quoique je fasse, j’en reviens à ça. Je n’ai même pas l’impression d’avoir de prise dessus. Ce n’est pas comme le trac avant d’entrer en scène…c’est…je ne sais même pas d’où ça vient, ni comment ça arrive. Comment je suis censé travailler sur ça ? Ce n’est pas faute de vouloir. Je ne veux pas être comme ça avec elle, mais je ne vois pas comment m’en empêcher. » C’est déjà un progrès, Gregory a éveillé sa curiosité, et il est prêt à l’écouter s’il a une solution qu’il n’a pas envisagé, persuadé qu’il ne pouvait y en avoir.

La question de Gregory le met mal à l’aise. Très. Pas seulement parce qu’il n’a pas envie de dévoiler les détails de l’intimité de son couple, mais également parce que Finn n’a absolument idée de comment expliquer le refus de Eve de coucher avec lui sans se mettre à parler de sorcellerie et de résistance, ce qui lui vaudrait un aller simple pour un internement en hopital psychiatrique. « Eve est… » Il s’interrompt, pas très fier du mensonge qu’il s’apprête à débiter pour échapper à la camisole et éviter de révéler des secrets qui ne sont pas les siens, et cherche ses mots. « Les femmes n’ont pas la vie facile, dans le milieu. C’est le showbiz, vous voyez ? » Non, évidemment pas : bon sang, quelle plaie, ces gens qui n'ont pas les codes de Hollywood... « Elle n’a pas eu beaucoup de chance avec les hommes, et qu’aucun d’entre eux ne s’est vraiment intéressé à elle pour ce qu’elle est. Est-ce qu’il faut que je m’étende plus sur le sujet ? Ça ne me concerne ni moi ni vous, à ce stade. » Son refus, farouche peut aisément passer pour une volonté de protéger la jeune femme du jugement de quiconque – ou de se protéger du jugement de Benson sur ses relations. « Bref. Pour être très clair, elle ne voulait pas coucher avec moi. Parce que ce n’était pas…professionnel. » Eve le tuerait probablement si elle savait qu’il sous-entend qu’elle est une prostituée, mais elle n’en aura a priori jamais aucune idée et de toute façon, elle détesterait encore plus que l’acteur dise ce qu’elle fait vraiment.

Se rendant compte de quoi la conversation a l’air, Finn ajoute avec fermeté, regardant avec le défi le médecin :« J’insiste sur le fait que je ne l’aurais pas forcé à le faire. Mon frère le lui a fait. Je ne suis pas ce genre de type. » Ça, par contre, c’est vrai. Ce n’est pas le refus en lui-même qui l’a mis en colère, et il refuse fermement d’être comparé à son frère, qu’il hait plus que tout. « Elle me l’a dit après…je ne suis pas sûr de bien comprendre en quoi ça lui interdit de sortir avec qui que ce soit  - la preuve que non, c’est que ça s’est arrangé après entre nous et qu’on doit pouvoir dire qu’on sort ensemble, elle et moi – mais je pense qu’elle s’est dit que si ce n’était pas absolument nécessaire, elle n’avait pas à s’infliger quelque chose qui s’est mal passé pour elle à chaque fois. » C’est pour ça qu’il dit qu’elle était effrayé, et Finn est bien placé pour le savoir : son cou est resté douloureux, et violacé, portant les marques de la crise de panique de Eve. Il soupire : « Rétrospectivement, en sachant ça, je n’ai pas vraiment d’excuse, mais je voulais qu’elle me dise pourquoi elle me repoussait après m’avoir laissé croire que je comptais pour quelque chose à ses yeux, et je ne voulais pas qu’elle parte.» Il réfléchit un instant, pensif, et ajoute lentement : « Si c’était à refaire, je l’aurais laissée partir, mais je crois que sur le moment, j’avais peur qu’elle ne revienne pas et que j’aurais fait n’importe quoi pour la retenir… » A vrai dire, Finn a toujours peur que Eve disparaisse pour de bon de sa vie, tant elle est imprévisible et farouche. Une peur qui en dit aussi long sur son attachement à la jeune femme que sur sa peur constante de l’abandon. Il soupire profondément de nouveau, et avoue honnêtement, levant les yeux sur le psychiatre : « Mais ça…ça, je me rends bien compte que ce n’est pas possible. Je lui ai promis de ne pas recommencer, elle n'a pas besoin de ça. Vous ne l'avez pas vu après, moi oui, il y a assez de choses qui la terrifient...mais je ne sais pas comment faire. » Et on en revient au même problème, la gestion de la colère.
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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeMer 17 Fév - 20:04


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- C

e n'est pas suffisant, non, concéda le psychiatre quand son interlocuteur observa qu'il donnait le sentiment que vouloir changer suffisait à ce que ce changement opère. Mais c'est une étape indispensable, du moins.

Et une étape bien souvent négligée de ceux qui auraient le plus besoin de changement. Il y avait la volonté de changer, l'acceptation de cette volonté, et par la suite, la détermination à tout mettre en oeuvre pour parvenir à ses fins. Paradoxalement, c'était bien souvent ceux qui étaient les plus bornés qui étaient pourtant les plus aptes à cette métamorphose, parce que justement, ils étaient bornés, il fallait seulement qu'ils sachent employer cette détermination à bon escient.

Dans le cas de Finn Gallagher il y avait, à l'évidence, du travail, mais Gregory était plutôt confiant dans son aptitude à progresser. Parce qu'il ne faisait que cela à chacune de leurs rencontres, en réalité, toujours plus ouvert, toujours plus... conscient de ses failles, et surtout apte à les partager, et c'est une chose qui pouvait sembler anodine, mais qui avait en réalité son importance. Celui qui s'adressait aujourd'hui à lui n'avait pas grand-chose à voir avec celui qui s'était pointé à son adresse par obligation et sans la moindre intention de faire preuve de ne serait-ce qu'un semblant de bonne volonté.

Alors qu'il lui parlait plus longuement de cette fameuse Eve, qu'il avait définitivement dans la peau, certains points d'ombre commençaient à s'éclaircir, d'autres révélaient malheureusement une noirceur plus insoutenable encore, comme quand, par exemple, Finn évoqua son frère et les actes odieux qu'il avait commis. Définitivement, cet homme devrait faire face à la justice, il n'y avait pas d'autre option valable. L'affaire était complexe, et elle l'était d'autant plus que le psychiatre sentait bien que son interlocuteur continuait de lui cacher des choses. Il se montrait chaque fois plus bavard, plus concret dans ses explications, mais il était certain qu'il ne lui révélait pas l'entièreté de la situation. Il laissait deviner, il suggérait, pas davantage. Mais il était encore trop tôt pour envisager d'exiger de lui qu'il joue franc jeu une bonne fois pour toutes. Il était assez certain qu'il ne le ferait pas.

-Il semblerait que vous n'êtes pas le seul à devoir faire un travail sur vous-même, Eve en a tout autant besoin que vous. Malheureusement, c'est une chose à laquelle nul ne pourra la contraindre, il faudrait qu'elle consente à opérer ce travail de sa propre initiative. Quant à vous... vous vous en doutez déjà, je présume, si vous voulez espérer gérer cette colère qui vous contrôle et vous étouffe, il nous faut en revenir à ses origines...
Il marqua une légère pause plus longuement. Il faut que nous parlions plus longuement de votre frère.



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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeLun 1 Mar - 21:07



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Greg & Finn
Pourquoi Finn parle-t-il ? Bonne question. Quoique le psychananalyste le secoue fortement et le pousse dans ses retranchements, même s’il a l’impression de devoir se justifier, au moins Gregory écoute quand il se met à parler et l’irlandais n’a pas l’impression que le médecin le juge. Peut-être a-t-il vu pire. Peut-être est-il simplement bon acteur, il ne sait pas trop, mais il écoute et au fond, ce n’est pas si mal, même si Finn a parfois l’impression de se justifier face à lui, comme lorsqu’il évoque les fois où ils se sont battus avec Eve, mais ça, finalement, ce n’est pas la faute de Gregory Benson, ou du moins directement. C’est simplement qu’en lui posant des questions et à parler, il oblige l’irlandais à affronter des sentiments qu’il réussit d’ordinaire très bien à éviter et qui dorment au fond de lui, verrouillés à double tour, soit parce que c’est plus facile de les ignorer, soit parce qu’il est trop douloureux de les regarder en face : personne n’aime souffrir à cause des échos d’une enfance qui vous détruit et de l’onde de choc qu’elle laisse des années après. Personne n’aime non plus se voir comme le salaud de service, pas même les mafieux les plus endurcis et les plus détachés comme Finn Callahan, surtout concernant Eve.

Pas un mot sur le métier de Eve, d’ailleurs. ni sur ce qu’il a insinué. Tant mieux. Finn aurait détesté que Greg porte un quelconque jugement sur la jeune femme, tout autant qu’il aurait détesté devoir répondre à plus de questions sur elle, parce qu’il estime que ça ne regarde pas le médecin du tout. C’est lui, pas elle, qui est concerné ici, et ce serait mal d’en venir à parler d’elle et d’exposer ses problèmes, ce qui le pousse à mentir, tout comme il ne dit pas l’intégralité de la vérité sur son origine ou sur ses rapports avec la jeune femme parce que parler de la sorcellerie ou de la mafia n’aiderait en rien son cas.

Pourtant, le soulagement de Finn quant au fait de ne pas devoir livrer plus d’explications sur Eve, leur passif, ou les parties de sa vie liées au monde est de très courte durée. Greg le sèche en parlant de Rory et Callahan est soudainement encore plus mal à l’aise que lorsqu’ils ont évoqué le fait qu’ils se soient battus, elle et lui. Sans le vouloir, et sans vraiment s’en rendre compte, il se braque. Alors que jusqu’à là, même si ça a été un peu compliqué, en cherchant ses mots et en bataillant un peu, il a parlé de plutôt bonne grâce, il n’en a plus envie. « Je…Est-ce que c’est obligé ? » La gorge sèche, Finn se renfonce dans son siège, comme s’il cherchait à se protéger. « Je ne vois pas le rapport. »  Ajoute-t-il, soudain tendu. Pourtant, tout dans son changement d’attitude dit qu’il y en a un. Lui-même ne le sait pas et il ne le comprend pas, pourtant, Gregory l’a bien cerné qu’il ne l’a jamais fait lui-même. Bien sûr que sa colère et sa peur de l’abandon viennent de son rapport à son ainé, tant il n’a jamais réussi à décider ce qu’il ressentait pour lui : tristesse d’avoir été abandonné ? douleur pure du fait de l’humiliation et des violences ? colère et révolte face à l’injustice ? Un peu des trois, sans doute. Quoiqu’il ne veuille pas se l’avouer, Finn, à ce titre, n’est jamais qu’un gamin perdu et blessé ayant vécu une enfance malheureuse, qui laisse des traces, l’a façonné, et le fait encore souffrir. « Je ne veux pas. » Répète-t-il, crispé, et dans l'incompréhension, avant que le ton ne monte, un peu affolé : « Qu’est-ce que vous voulez que je vous dise de Rory ? Moins j’en parle, mieux je me porte. » Il hausse les épaules, comme si ça ne l’affectait pas et qu’il trouvait vraiment qu’il n’y a rien à dire de Rory, dont il a du dire la première fois le prénom devant Gregory sans s’en rendre compte : « Il n’y a rien à dire de lui de toute façon. C’est un connard, c’est tout. A chaque fois qu’il réapparait dans ma vie, ça va mal. Chaque fois que j’y pense, même. » Mieux vaut ne pas en parler, donc, tout simplement, avant de finir par lâcher, la tête baissée : « Ce…ce type est terrifiant, c’est tout. » Ses mains tremblent tellement en le disant qu’il peine à allumer une cigarette pour calmer ses nerfs. Ça non plus, il ne l’a sans doute jamais dit à qui que ce soit. Un moment, le temps de calmer les tremblements de ses mains, il fume en silence. Et puis, vient une question, qui le surprend lui-même : « Qu’est-ce que vous voulez savoir ? Je ne suis pas sûr d’aller au bout de la conversation, mais je peux essayer. »
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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeMar 2 Mar - 17:31


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regory savait pertinemment qu'en abordant le sujet ô combien sensible du frère de Finn, il prenait un grand risque, celui de braquer définitivement son interlocuteur. Mais le sujet était indispensable, incontournable. Tous les progrès auxquels ils étaient parvenus jusqu'ici n'auraient plus de sens s'il ne consentait pas à aborder ce sujet qui, justement parce qu'il était le plus délicat, était celui qu'il était nécessaire de creuser plus en profondeur.

Tout n'était certainement pas à imputer à cet homme, mais beaucoup de ce contre quoi luttait Finn à ce jour, de ces démons desquels il ne parvenait pas à se dépêtrer, devaient leur origine à ce frère que mettre au coeur de la conversation était délicat, mais nécessaire. Il ne pourrait pas aider durablement Finn en le ménageant, et ce n'était pas dans ses méthodes.

Le psychiatre, attentif, avait donc joué ce coup de poker en espérant qu'il ne se retournerait pas contre lui. A première vue, ça n'avait pas l'air d'être une réussite. Tout, depuis la posture de l'acteur jusqu'au ton de sa voix laissaient comprendre qu'il était en train de se braquer. Mais d'autres signes, plus encourageants, laissaient soupçonner à Gregory que même si parler devait tenir de l'épreuve la plus pure pour son patient, il le ferait tout de même. Il pouvait prétendre ne pas voir le rapport, mais le psychiatre ne pensait pas devoir faire à son interlocuteur l'affront de le lui expliquer. En vérité, il savait où le rapport se situait, même s'il avait sans doute besoin qu'on le lui rappelle.

Finn était en train de batailler contre lui-même. Oui, il ne voulait pas en parler, et cela se voyait, malheureusement, le métier de Gregory reposait bien souvent sur ces conversation que ses patients ne voulaient pas avoir mais se devaient d'avoir, pour déterrer leurs traumas refoulés et enfin y faire face. Car ce n'est pas en occultant un sujet qu'on parvient à vivre en paix avec lui. Que Finn tente ou non de ne pas penser à son frère, qu'il s'efforce ou non de l'évoquer le moins possible, cela n'y changeait rien. Sa présence, la menace qu'il représentait à ses yeux, demeurait bien réelle, à l'évidence insupportable. L'acteur n'était pas dans les meilleures dispositions, mais Gregory fut tout de même satisfait de constater qu'en lieu et place de se fermer totalement, de se braquer définitivement, il prenait la décision la plus saine pour lui - même si elle ne lui apparaîtrait pas forcément comme telle sur le moment : en consentant à lui en dire davantage.

-Je vous suggère de procéder à un exercice qui se révèle souvent efficace
, commence Gregory sans répondre directement à son interlocuteur. Mettons que je sois votre frère. Je suis face à vous, désarmé, immobile, et vous êtes en droit de me dire absolument tout ce que voulez. Je veux que vous exprimiez - verbalement uniquement, je précise, et je n'insisterai que trop là-dessus - tout ce que l'existence même de Rory vous inspire, comme s'il était en face de vous.



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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeDim 7 Mar - 21:46



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Greg & Finn
Affronter Rory, c’est affronter ses peurs de gosses. Admettre que quelque chose ou quelqu’un le terrifie, pour Finn, ce n’est pas possible, par fierté, et parce qu’il ne peut pas se permettre d’être effrayé dans le monde où il vit, ou il ne survivrait pas. Et puis, ce serait admettre que Rory lui manque, et que tout ce qu’il est construit par rapport à lui, à ce rapport initial à ce frère ambivalent et tordu.  Plus prosaïquement, l’exercice le rend mal à l’aise. Il voudrait lui cogner dessus jusqu’à ce que mort s’ensuive, à Rory, lui, et Callahan serre déjà les poings et la mâchoire quand Gregory l’arrête. Au départ, Finn hésite donc. « J’ai… » Il ne sait pas comment commencer. Et puis, les mots viennent, l’un après l’autre, lentement. « Je n’étais qu’un gosse. Un gosse, putain, je t’adorais. Je te suivais pas partout pour rien ! » Pour lui, Rory, c’est le frère qui lui a appris à boxer et à pêcher, qui le faisait grimper sur les chevaux. Ça n’aurait jamais rien du être d’autre. Et au fond, Finn n’a jamais compris ce qui avait changé, pourquoi ça avait changé, quand toute la famille a découvert qu’il n’avait pas de pouvoir. Pour lui, ça ne changeait rien, Rory était toujours son frère : n’était-il pas le même, avec ou sans pouvoir magique ? Ne pouvait-il pas l’égaler de même, en élevant des chevaux et en devenant un aussi grand bandit de grand chemin que lui ? « Tout ce que je voulais, c’était faire comme papa et toi. » Il y a une barrière qui tombe en même temps que la première larme. Soudainement, l’acteur se sent submergé par une vague de tristesse immense. « Te ressembler. Je voulais juste te ressembler. » Murmure-t-il. « Tout ce que t’as fait, c’est te foutre de ma gueule parce que je pouvais pas. On aurait dit que t’amusais, de me terroriser. »

La peur du rejet, elle vient de là. La peur de prendre des coups aussi. Et surtout la colère et la révolte face à l’injustice de cet abandon, de cette torture constant qu’il n’avait pas mérité : « T’aurais pu me tuer, bordel, à force de me cogner dessus. » L’envie de vengeance et le gout du sang, il l’a appris là : parce que pour survivre, il fallait être plus fort. L’envie de revanche lui fait ajouter d’un ton sourd : « J’aurais voulu que tu sois mort, je te jure que si j’avais pu je t’aurais tué, et j’aurais peut-être du, parce qu’à chaque fois, putain, tu réapparais et tu bousilles tout, et t’as même pas l’air de te rendre compte à quel point je t’en veux. On dirait que tu t’en fous. » Il a complètement oublié la présence de Benson. Il parle dans le vide, en boucle, pour un Rory invisible qu’il ne verra jamais. Maintenant qu’il est lancé, il ne s’arrête plus. Pas difficile non plus de comprendre pourquoi il ne s’attache pas quand il a accumulé les pires vacheries : il craint toujours qu’elles ne se reproduisent, au-delà de la simple méfiance pragmatique qui régit son monde. C’est pire que ça, presque pathologique tant Finn est affecté. « T’as même pas voulu me dire pour papa et maman, même pas ça…je mérite même pas ça, pour toi, c’est tout ce que je vaux, moins que rien. Mais j’étais ton frère, bordel, ton frère ! » Il explose, de nouveau, et entre les larmes, ajoute d’un ton rageur : « Oh je sais bien ce que tu pensais de moi, que j’étais faible, et ça se trouve tu le penses encore, mais j’étais juste un môme, et maintenant, je te jure que c’est moi qui gagnerais à la fin.  J’ai déjà survécu, tu vois ? J’ai pas besoin de toi, et je m’en suis bien sorti ? Y a plus personne, là, bien sûr ! Mais tu seras bien forcé de le reconnaitre, au bout d’un moment, même s’il faut que je te l’arrache du fond de la gorge. » Et puis les larmes, de nouveau :  « Je voulais juste que tu me dises que j’étais ton frère, bordel, ça aurait suffi. » Prostré sur lui-même, Finn alterne les phases de fureur et de tristesse à une vitesse déconcertante. A présent, il n’y a plus que le môme traumatisé et il répète en boucle :« Ça aurait suffi…mais j’étais pas assez bien, jamais, jamais, jamais assez bien… » Et mieux vaut être seul, si c’est ça, non ? Il ne mérite rien d’autre, puisqu’il ne vaut rien et que personne ne reste et ne le trouve assez bien. Et quand bien même il voudrait se trouver une famille, maladivement, mais si les gens le blessent, autant les repousser dès le début…et il souffre, et il est colère, et ça ne s’arrête pas.

Et puis plus rien. Il pleure en silence un long moment, ressentant un vide étrange, plein de fatigue et de lassitude, qui l’empêche de se trouver ridicule. Et lorsqu’il relève enfin les yeux vers Gregory, Finn se trouve incapable de parler, comme si tout ce qu’il avait jamais eu à dire était sorti, rejeté de lui en torrent de mots vomis, littéralement, comme ils lui venaient. « Je…je… » Et puis, avec horreur : « Qui fait ça à un gosse ? Quel genre de monstre…ce n’est pas juste. » Et pas ta faute, Finn, quoique tu en dises, même s’il t’a convaincu du contraire, ce que tu réalises enfin, lui souffle sa conscience. Etrangement, ça va presque un peu mieux.

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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeLun 8 Mar - 18:15


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A

dire vrai, le psychiatre n'était vraiment pas certain que son patient accepterait de se livrer à l'exercice. Il s'attendait, du moins, à ce qu'il y oppose une certaine résistance, voire à ce qu'il fasse fi de ses recommandations et décide que les mots ne suffiraient pas et qu'un bon coup de poing en plein visage fasse office de meilleur défouloir afin de faire passer tout le ressentiment qu'il éprouvait à l'égard de son frère. Bref, c'était un risque, mais un risque payant, et qui prouvait une fois encore qu'un certain climat de confiance était parvenu à s'instaurer entre eux en dépit du tempérament de Finn et de toutes les réticences qu'il avait manifestées jusqu'ici... et continuerait sans doute de manifester ensuite, car ce serait sans doute un effort d'apprivoisement perpétuel pour parvenir à obtenir de son interlocuteur ce qu'il attendait précisément.

Donc, Gregory s'effaçait au profit du grand absent qui, sans être là physiquement, n'était jamais très loin quand il était question de Finn Gallagher, le véritable démon que ce dernier devait parvenir, par tous les moyens, à exorciser s'il voulait réussir à progresser dans la vie, à se débarrasser de l'instinct profond de violence qui l'animait.. Il en faudrait plus, ce genre d'exercices somme toute enfantins ne faisaient pas tout, mais ils avaient le mérite de permettre à Finn d'extérioriser un discours qu'il contenait sans doute un peu trop souvent, et au vu des propos qu'il parvint à tenir, tout compte fait assez facilement, sous le regard - impassible pour l'exercice, mais il l'était bien souvent quand le psychiatre travaillait - de Gregory, il était vraiment temps que ça sorte, peu importe sous quelle forme et en présence de qui.

Tout passait dans ce discours : l'admiration que Finn avait ressenti pour son frère étant enfant, sa recherche d'approbation, de la colère, oui, mais surtout la tristesse, celle d'une humiliation injustifiée et insupportable, qui faisait monter les larmes aux yeux de l'acteur, qui se montrait certainement sous son jour le plus honnête depuis qu'ils avaient commencé cette thérapie en dents de scie. Finalement, les larmes prirent la place du discours, et Gregory laissa à son patient le temps d'évacuer toute cette rage, toute cette détresse... Il n'intervint pas, ne fit rien pour le consoler, laissa Finn apprivoiser ses émotions, qu'il avait certainement eu besoin de ne pas contenir, pour changer, de ne pas métamorphoser en autre chose pour ne pas faire face à ces émotions vives et brutes, forcément douloureuses et inconfortables, mais évidemment nécessaires pour aller de l'avant.

-Oui, ce qui vous est arrivé est profondément injuste
, répondit posément Gregory. Et vous n'êtes en rien responsable de cela.

Des choses injustes arrivaient sans arrêt, à tout le monde, et c'était une souffrance à laquelle devaient faire face bon nombre de ceux qui venaient le trouver dans ce bureau, d'ailleurs... Constater l'injustice, ce n'était pas se déresponsabiliser, c'était admettre que toutes les cartes n'étaient pas entre nos mains, et pour ceux qui avaient tant besoin de tout contrôler à l'instar de Finn, ce pouvait être un constat au moins déplaisant, si ce n'est vertigineux.

-Comment vous sentez-vous ?




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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeMer 10 Mar - 23:40



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Greg & Finn
Finn n’a jamais raconté l’histoire en entier. Ou plutôt si, mais jamais sans entrer dans les détails, toujours en laissant sous-entendre ce qu’il en pensait et en laissant les gens en tirer leurs propres conclusions, quand il ne laisse pas deviner tout court ce qu’il s’est produit. A l’heure actuelle, plus personne, à part lui et Rory, ne sait vraiment ce qu’il s’est passé, maintenant que l’oncle Tony est mort. Il s’est un peu confié à ceux qu’il aime – Rafa, Xena, Eve – mais c’est à peu près tout, et encore, de façon très partielle et souvent à demi-mots, puisqu'il n'a jamais vraiment expliqué à quel point les choses avaient mal tourné avec Rory à Eve, sinon concernant la mort de leurs parents. Rafa doit être celui qui en sait le plus – c’est qu’en six ans, il est aussi son plus vieil ami, au-delà de son rôle de second, et qu’ils partagent à la fois la même appréhension du monde sorcier et le même passé de violences et de maltraitances. Ce qui au fond, est aussi le cas de Eve et Xena : si Greg savait pour le monde sorcier, il y aurait un intéressant aspect à creuser sur cette manie de se reconstruire une famille en ne recherchant que la compagnie de ceux qui ont plus ou moins vécu la même chose. Mais Benson ne sait pas, comme ses amis du cinéma, comme Isabel qui, peu importe l’affection qui lui porte, est une petite fille de bourgeois moldue innocente et qui n’a pas besoin de savoir ça.

Néanmoins, concernant Benson, si Finn n’a pas craqué au point de se mettre à parler du monde sorcier et qu’il ne lui donnera sans doute jamais sa vraie identité (ce qui n’est pas inédit, puisqu’il jongle en permanence entre Callahan et Gallagher, au point d’avoir deux jeux de documents d’identité, maintenant que tout le monde croit mort le terroriste de l’IRA du nom de Callahan), il a assez progressé pour se livrer. Pour dire qu’il a tu toute sa vie ou presque, ou qu’il n’a su exprimé que par la colère, le cris, la violence, ou l’angoisse, qui le bouffent et le minent, et sont à la source de ses sautes d’humeur si violentes. Lui-même en est étonné. Finn a en effet l’impression de voler en des millions d’éclats, comme si la vérité sortait de lui-même par fragments, aussi douloureuse et amer que s’il expulsait des éclats de shrapnels de sa poitrine. Et puis à la fin, il ne reste plus rien, juste la terreur, la colère et la peine d’un gamin, jamais guéri, et jamais protégé d’un traumatisme vivace, n’ayant appris à le gérer qu’avec des moyens de fortune que sont ses techniques d’évitements bancales et son déni.

Un long moment, l’acteur reste prostré sur lui-même, incapable de faire autre chose que de pleurer ou de penser à autre chose que sa peine. Quand il finit par reprendre la parole, les mots de Benson lui font un peu de bien. Pour la première fois, il est prêt à entendre et à croire que ce n’est pas sa faute.  Parce que extérioriser lui a fait réaliser cela, de façon très brutale. Alors forcément, quant à comment il se sent, Finn dirait : mal. Du moins en premier lieu. Parce que c’est injuste, évidemment, et que ça n’en devient pas plus facile. Mais dans un même temps, il se sent libéré d’une sorte de poids qu’il n’avait même pas conscience de ressentir, comme si la culpabilité de n’avoir pas avoir été à la hauteur s’était envolée. « Je…je n’en sais rien du tout. » Hésite-t-il donc. Ça ne règle rien, tout reste à faire, mais il regarde avec une sorte de distance son ancien désespoir pour l’affection de Rory et sa tristesse. Et c’est ce que Finn essaye de traduire lorsqu’il murmure pensivement : « Vidé, je crois. » Épuisé, de fait, mais pas seulement. Par vidé, il voudrait aussi dire « vidé de tout ce qui l’empoisonne », comme si brutalement, tout cela ne l’affectait plus. Bien sûr l’impression est trompeuse, mais il a, pour la première fois, l’impression d’avoir un peu avancé.  Callahan essuie donc ses larmes et ajoute : « Je…j’ai besoin d’y réfléchir, je crois. Je ne sais pas quoi vous dire. » Fronçant les sourcils, il se redresse un peu et reprend : « Au fond, je crois que j’ai toujours su…mais c’est dur. Et si…si tout le monde fait pareil que lui, ça l’est encore plus. » C’était plus facile de ne pas voir, de ne pas affronter directement ce gouffre de douleur, parce qu’il avait l’impression qu’il tomberait dans l’abyme pour ne plus en sortir. Mais malgré tout, la vie de Finn s’en trouve toujours empoisonné : inconsciemment, c’est pour cela qu’il s’est mis à rejeter les autres, à vivre cette vie solitaire, tout en cherchant avec passion à combler ce déficit d’affection, terrorisé qu’à l’idée que s’il lâchait le moindre mot, les gens feraient comme Rory, ou qu’il s’écroulerait. Au final, ça ne s’est pas produit quand Callahan en a parlé à Benson, à l’instant. Alors il ne sait pas, mais il veut comprendre : « Qu’est-ce je suis censé faire ? Pour les autres, je veux dire ? Je vois bien, là, à l’instant que je vous parle, que c’est un réflexe, à cause de lui, de me protéger en m’isolant ou de me mettre à gueuler pour que les gens restent, mais…je suis censé éviter ça comment ? Vous pouvez m’aider pour ça ? » Peut-être la prochaine fois, pas maintenant. Ça lui fait beaucoup d’émotion. L'irlandais se sent épuisé, et d’un coup, il n’a qu’une seule envie, aller chercher Eve comme ils en ont convenu et oublier tout ça dans les bras de la jeune femme. Il  lui faut juste le temps de prendre du recul. Lentement, mais sûrement, Finn progresse, et comprendre ce qui lui arrive est déjà une bonne étape, surtout qu’en procédant ainsi, Greg a conduit Callahan à y parvenir de lui-même. Mais partager ses doutes et gérer le conflit, c’est un chemin complexe, et ça ne se réglera en un jour.

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Message#Sujet: Re: To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg   To the people lost and lonely in the fortress of their mind + Greg Icon_minitimeJeu 11 Mar - 18:41


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regory voulait bien croire que son patient se sente épuisé, en effet, au regard de l'exercice qu'il l'avait invité à faire. Cela aurait pu être anodin si l'acteur n'avait pas entièrement joué le jeu (sans mauvais jeu de mot), mais il n'avait pas prétendu faire l'exercice, il l'avait pleinement accepté pour ce qu'il était, avec les conséquences qui devaient inévitablement en résulter. La prise de conscience qui s'opérait chez son interlocuteur était, à l'évidence, une très bonne chose. Ce n'était pas assez, ses problèmes ne s'étaient pas résolus comme par miracle, il ne devenait pas tout à coup plus prompt à contrôler sa colère, mais en accepter la source, discerner très distinctement l'origine de son mal-être, c'était la base de n'importe quelle thérapie réussie.

Le résultat auquel ils avaient abouti au cours de cette séance allait au-delà de toute espérance. Encore fallait-il, à présent, qu'il sache en tirer le meilleur parti et ne se réfugie pas derrière ses pires travers, ce qui était, très souvent la tentation de ceux qui se retrouvaient si frontalement confronté à leurs démons. Mais si Gallagher avait eu le courage de regarder cette vérité en face, il pouvait aussi avoir la force d'affronter les démons en question. Ce n'était définitivement pas le caractère qui manquait à Gallagher, et ce tempérament bien trempé pouvait être un atout autant qu'une faiblesse, tout dépendait de la manière dont il saurait être exploité, et ça c'était une autre affaire, bien sûr.

En ce sens, le psychiatre pouvait conseiller, aiguiller l'acteur, mais il ne pouvait pas, en revanche, décider pour lui de ce qu'il conviendrait ou non de faire dans les temps à venir. Il pouvait dégager le chemin pour lui, c'était son métier, mais c'était à Finn de l'arpenter, Gregory n'était pas là pour tenir la main de tous ceux qui se retrouvaient à devoir affronter ces voies sinueuses qu'ils auraient peut-être voulu, parfois, contourner, en empruntant des chemins de traverse autrement plus séduisant, mais à la promesse de destination forcément trompeuse.

-Pour le moment, vous devez déjà réfléchir posément à tout ceci. Les progrès que vous avez faits aujourd'hui sont immenses. Vous avez su décortiquer les mécanismes inconscients qui influençaient vos actions... Vous serez plus à même de vous dominer et de changer, vous vous en rendrez très vite compte. Je pense que vous avez pour le moment besoin d'être un peu seul avec vous-même et de repenser à tout ceci, mais nous en reparlerons la prochaine fois, n'est-ce pas ?

Ils n'en avaient pas fini, ça non, loin de là, même, mais ils avaient fait un pas de géant, en l'occurrence, dont ils pouvaient se féliciter autant l'un que l'autre, en la circonstance. Il faudrait, tout de même, qu'ils ne tardent pas à planifier le rendez-vous suivant, question de précaution.



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