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#Sujet: Les vielles inimitiés sont tenaces (Charis) Dim 25 Oct - 9:11
Les vielles inimitiés sont tenaces.
Même si par moment, il arrivait à Nozéa d’avoir des passages plus… agréables que d’autres, elle avait le sentiment de constamment être au fond du gouffre. Parce qu’à chaque fois qu’elle se sentait un peu mieux, les jours finissaient par passer et la venue d’une nouvelle pleine lune venait tout gâcher. Dans ces moments-là, comme celui qu’elle vivait maintenant, elle ne pouvait pas s’empêcher de se demander comment elle faisait pour continuer. Comment ça se faisait qu’elle ne pouvait pas tout simplement arrêter…
Nozéa se sentait particulièrement mal. Moralement pour le moment, mais le physique n’allait très clairement pas tarder à suivre. Si ce n’était pas à cause de la pleine lune, ce serait parce que Nozéa aurait tenté de se sentir un peu mieux, de soulager sa peine mentale par une autre peine. Ce fut parce qu’elle se sentait au fond du gouffre, encore une fois, qu’elle avait décidé de sortir de chez elle. Elle n’avait en vérité aucune envie de le faire, mais elle avait besoin de se rendre à l’allée des embrumes dans le but de voir Agrippine, ou tout autre personne pouvant lui permettre de soulager quelque chose. La nuit commençait à tomber, ce qui arrangeait les affaires de Nozéa qui préférait clairement croiser le moins de personne possible. Elle croisa forcément quelques personnes sur le chemin de traverse qu’elle était en train de traverser, mais ça allait… elle pouvait gérer.
Du moins, c’était ce qu’elle se répétait encore et encore alors qu’elle avançait tête baissée dans la rue, en essayant de marcher le plus vite possible. Elle aurait sans doute dû lever la tête, ça lui aurait évité ce qui arriva. Elle percuta quelqu’un, la pire chose possible. Et encore, Nozéa n’avait pas encore levé la tête, elle sentait déjà l’angoisse s’emparer d’elle alors qu’elle n’avait pas vu encore qui elle venait de percuter. Elle leva les yeux et son cœur manqua un battement quand elle reconnu Charis Black. Enfin, Charis Croupton maintenant qu’elle était mariée, mais Nozéa ne se tenait pas trop au fait de ce genre de chose, puisqu’elle n’avait pas sa place dans le beau cercle des grandes familles de sang pur malgré son sang pur et son nom. Raison pour laquelle Charis Black n’avait pas été tendre avec elle pendant leurs études… c’était la dernière personne qu’elle avait envie de voir.
« Dé… désolée. » Dit-elle simplement, d’une manière bien pathétique.
Elle pourrait répondre autre chose, elle pourrait se montrer plus sûr d’elle. Elle pourrait, mais elle en était en vérité parfaitement incapable. Elle ne parvenait pas à avoir plus confiance en elle, et elle n’était de toute façon pas en état de faire quoi que ce soit. Ce qu’elle espérait maintenant, ce serait que Black se contente juste de passer son chemin et qu’elles ne revivent pas des moments qu’elles avaient pu partager pendant leurs études. À l’époque, Nozéa pouvait encore se défendre un peu, elle n’était pas devenue l’épave qu’elle était aujourd’hui.
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Charis Croupton
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#Sujet: Re: Les vielles inimitiés sont tenaces (Charis) Mer 28 Oct - 12:47
Comme à chaque fois qu'elle laissait Barty à sa nourrice, Charis ressentait un profond sentiment de vide et d'angoisse. Depuis qu'il était né, elle se sentait incomplète quand elle ne le savait pas à côté de lui, quand elle ne pouvait pas le bercer, le prendre dans ses bras, le cajoler...
Les Croupton avaient beau avoir nettement les moyens de faire garder Barty (et d'ailleurs il en allait même de leur réputation que Charis sache se présenter sans son fils, afin de prouver à tous qu'elle rester une femme du monde et pas une ménagère agrippée à son foyer), Charis y avait recours le moins possible. C'était plus fort qu'elle. Passer du temps sans Barty, c'était comme retenir sa respiration, et elle ne reprenait son souffle qu'au moment de le retrouver.
Ce pourrait même devenir problématique si elle n'y prêtait pas garde, mais Charis refusait d'y voir le moindre problème. Allait-on vraiment la blâmer de trop aimer son fils ? Il était sa chair, son sang, sa raison de vivre. Il était normal, après tout, qu'elle se dévoue à lui corps et âme.
C'était donc plus qu'à contrecoeur que Charis avait daigné à laisser son fils aux bras de sa nourrice tandis qu'elle-même se rendait sur le chemin de traverse. Elle avait quelques courses personnelles à faire, une tâche qu'elle ne pouvait pas confier à son elfe de maison. Comme pour déculpabiliser, elle comptait en profiter pour acheter un petit quelque chose à son fils qui était déjà beaucoup trop gâté.
Elle avait fait quelque pas quand elle fut percutée par une passante. Cela aurait pu s'arrêter là si la passante en question n'était pas Nozéa Lestrange. Leurs années étudiantes étaient loin derrière elle, mais la réputation de Nozéa n'aidant pas, Charis n'avait pas changé d'opinion au sujet de son ancienne "camarade" à qui elle avait mené la vie dure du temps de Poudlard. Nozéa était une honte à son statut et à son sang.
« Dé… désolée. »
"Lestrange... Toujours aussi empotée, à ce que je vois. Visiblement, certaines choses ne changent pas." Et donc, Charis se montrerait aussi désagréable qu'elle l'était envers elle à l'époque. On ne change pas une équipe qui gagne, pas vrai.
"Tu as une tête à faire peur, tu ne t'améliores vraiment pas."
Elle n'exagérait rien ou à peine. Nozéa était pâle comme la mort, cernée, malade... et ça se voyait comme le nez au milieu de la figure.
Nozéa Lestrange
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#Sujet: Re: Les vielles inimitiés sont tenaces (Charis) Dim 20 Juin - 12:05
Les vielles inimitiés sont tenaces.
À peine Charis prit la parole que Nozéa eut le sentiment de retourner dans ses jeunes années à Poudlard, où on ne pouvait pas dire qu’elle avait passé les meilleures années de sa vie, même si au final ça n’avait pas non plus été les pires puisque les pires semblaient avoir lieu maintenant. Peut-être que les choses se seraient mieux passées si elle n’était pas celle qu’elle était, si sa famille ne l’avait pas rejeté parce que ses parents faisaient mauvais genres. Il y avait toujours des casseroles dans les familles de sang pur, des personnes qu’on préférait ignorer et oublier qu’ils partageaient une branche de l’arbre, et Nozéa en était une de la sienne (parmi d’autres, les Lestrange n’étaient clairement pas les plus ouverts, ça se voyait avec leur capacité à constamment se marier entre eux d’ailleurs…).
Nozéa aurait apprécié d’être capable de se montrer plus… sûr d’elle, plus droite dans ses bottes, plus forte tout simplement, mais elle en était incapable. Alors que Charis ne manquait pas de cracher son venin comme une bonne Black qu’elle était, elle était incapable de soutenir son regard et se contentait de fixer le sol, en l’entendant lui dire que les choses n’avaient pas changé et qu’elle était toujours aussi empotée. Nozéa aurait pu tomber sur n’importe qui, ça aurait été parfait, mais pas Charis Black…
Mais qu’avait-elle à perdre aujourd’hui ? Au vu de la situation, Nozéa ne pouvait pas vraiment tomber plus bas et pourtant, les paroles de la sorcière la touchaient énormément. Elle avait une tête à faire peur… et encore, elle n’avait pas vu une nuit de pleine l’une, elle ne s’améliorait pas… non, ça empirait même.
« Les choses ne changement pas non… » Répondit-elle d’une petite voix, toujours en éviter le regard de Charis. « T’es toujours là pour jeter ton venin Black. »
Elle pensait cette période loin d’elle, mais au final rien que de se retrouver devant son ancienne « camarade » d’école, Nozéa avait l’impression de redevenir l’adolescente qu’elle était à l’époque. En soit, ça ne serait pas une si mauvaise chose, elle n’avait pas spécialement aimé cette période de sa vie, mais elle était loin de se douter à l’époque qu’elle ne serait pas la pire. Si elle avait su, peut-être qu’elle aurait vécu els choses d’une autre façon. Nozéa releva finalement enfin son regard vers Black, elle n’avait pas beaucoup changé. Les années étaient passées bien sûr, mais pas au point de l’avoir tant touché que ça.
« T’as vraiment pas changé, toujours l’adolescente insupportable de Poudlard. »
Elle tentait tant bien que mal de jeter elle-même du venin. Qu’est-ce qu’elle avait à perdre maintenant en même temps ? Bah, rien.
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Charis Croupton
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#Sujet: Re: Les vielles inimitiés sont tenaces (Charis) Lun 21 Juin - 12:45
« Les choses ne changement pas non… T’es toujours là pour jeter ton venin Black. »
En effet, c'était le cas, et ce n'était pas une chose dont Charis avait la moindre intention de s'excuser. Il est vrai que la jeune femme pouvait se montrer sympathique et compatissante quand elle le voulait, mais elle choisissait toujours soigneusement ses interlocuteurs en ce sens, et il ne fallait pas forcément s'attendre à ce qu'elle fasse preuve d'autant de largesses envers tout le monde.
Uniquement à l'adresse de ceux qui le méritaient vraiment, et selon elle, Nozéa Lestrange avait, de longue date, prouvé qu'elle ne méritait aucune sympathie, aucune déférence, et certainement pas qu'elle fasse des efforts à son adresse.
Les choses ne changeaient pas, et c'était pour le mieux dans ce cas précis. Et si son venin, en plus d'être jeté sans le moindre scrupule, pouvait bel et bien atteindre sa cible, Charis estimait qu'elle n'aurait pas perdu complètement son temps en acceptant de l'accorder à son interlocutrice.
« T’as vraiment pas changé, toujours l’adolescente insupportable de Poudlard. »
Est-ce que Charis se sentait touchée ou affectée par les propos de son interlocutrice ? Certainement pas. Comment le pourrait-elle alors qu'elle avait le sentiment de dominer son interlocutrice sur absolument tous les points.
Qu'elle l'ait trouvée insupportable du temps de Poudlard ou qu'elle la trouve insupportable maintenant n'était certainement pas pour déranger ou heurter Charis, bien au contraire. Elle tenait à être insupportable, elle voulait être insupportable, envers elle du moins, et donc avoir la confirmation d'y être parvenue lui convenait tout à fait.
"Alors, raconte-moi, qu'est-ce que tu deviens ? Aux dire de beaucoup pas grand-chose, mais j'adorerais l'entendre de ta propre bouche."
Nozéa Lestrange était, aux yeux de Charis, une ratée, et rien ne lui ferait plus plaisir que de l'entendre admettre que oui, en effet, c'est ce qu'elle était, ni plus ni moins qu'une ratée. Selon les standards des sangs purs, du moins.
Difficile de penser le contraire, ne serait-ce que parce que Nozéa était sur la liste noire de beaucoup trop de sorciers biens sous tout rapport pour espérer avoir une bonne situation : pauvre, négligée, destinée à demeurer éternellement célibataire et à ne pas avoir d'enfant. Oui, une vraie ratée aux yeux de Charis.
Nozéa Lestrange
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#Sujet: Re: Les vielles inimitiés sont tenaces (Charis) Dim 21 Aoû - 14:09
Les vielles inimitiés sont tenaces.
Nozéa se doutait parfaitement que ce n’était pas avec quelques paroles qu’elle allait pouvoir rembarrer Charis. Même si elles ne s’étaient pas croisées depuis de nombreuses années (au plus grand bonheur de la jeune femme d’ailleurs), elle se doutait que l’ancienne adolescente insupportable de Poudlard n’avait pas suffisamment changé pour qu’elle puisse prendre le dessus sur elle en quelques mots. Et de son côté, au contraire, on pouvait clairement dire que Nozéa avait changé et pas dans le sens qu’elle puisse clairement avoir le dessus sur une Black. À choisir, la jeune femme aimerait vraiment que son interlocutrice se désintéresse d’elle au point de simplement se détourner de son chemin et l’abandonner à son sort. Mais ce ne fut pas le cas, puisqu’elle poursuivit leur échange en lui demandant des nouvelles, non sans en profiter au passage par lui lancer une pique douloureuse.
« Je ne vois pas ce que tu gagnes à m’entendre le dire ? » Répondit-elle en croisant les bras, serrant les dents et détournant son regard.
Elle était incapable de tenir le regard de son interlocutrice, alors qu’en prime elle lui rappelait bien à quel point elle n’était devenue personne. Elle n’était pas déjà grand monde avant, mais forcément depuis quelques années, c’était pire que tout. Elle n’était personne, personne en dehors d’un monstre, d’une créature qui ne pourrait jamais avoir une vie normale.
« Tu l’as dit toi-même, je ne deviens pas grand-chose. » Pour ne pas dire tout simplement rien. En tout cas, ce qui était évident, c’était que ce n’était rien d’un point de vue d’une personne comme Charis Croupton qui vivait dans la perfection de sa belle famille de sang pur. Nozéa n’avait pas attendu de devenir ce qu’elle était à présent pour être la risée de ces familles, pour que les autres Lestrange aient honte d’elle, alors qu’elle n’avait tout simplement rien demandé du tout. « Et tu vas faire quoi maintenant ? Me raconter à quel point ta vie est merveilleusement parfaite de tout au tout ? »
Lui rappeler encore et encore à quel point elle valait mieux qu’elle, à quel point elle était vraiment une sorcière digne de ce nom, qu’elle faisait partie de l’illustre famille Black et que contrairement à Nozéa, elle n’était pas une moins que rien ? Elle en avait déjà entendu tellement pendant sa scolarité, elle ne serait pas spécialement étonnée que son interlocutrice n’ait pas changé à ce point. Et c’était ce qu’il y avait de plus dur au final, parce que même si Nozéa détestait foncièrement tous ces sorciers imbu de leur personne, au fond… elle ne pouvait pas s’empêcher de les jalouser et de parfois se dire qu’elle aurait aimé avoir leur vie.
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#Sujet: Re: Les vielles inimitiés sont tenaces (Charis) Mer 10 Mai - 9:21
« Je ne vois pas ce que tu gagnes à m’entendre le dire ? »
"A me gargariser de tes multiples échecs, voyons, Nozéa ! Quoi d'autre ?" répliqua Charis sans aucune forme de distinction.
Quand elle se trouvait en présence de Nozéa, c'était comme si elle régressait. Charis Croupton avait beaucoup changé et évolué, mais elle savait encore se montrer ô combien déplaisante avec certains, et elle ne cachait en rien l'ampleur de son animosité, une animosité qu'elle affichait et exprimait au centuple quand elle se trouvait en compagnie de son interlocutrice. Elle n'était pas la seule à subir de telles réminiscences, mais elle devait en effet accuser le coup brutalement.
Charis pouvait parfois se montrer cruelle, et plus encore quand elle se sentait de sale humeur... Et en l'occurrence, c'était bel et bien le cas. Oui, elle se sentait d'une humeur massacrante, et il était hors de question d'y faire quoi que ce soit.
« Tu l’as dit toi-même, je ne deviens pas grand-chose. »
Charis rit avec cynisme. Elle était ravie d'entendre son interlocutrice abonder dans son sens, elle aimait pouvoir afficher une certaine supériorité en présence de son interlocutrice. Ce n'était vraiment pas juste et c'était encore moins judicieux, mais comment y résister ? Charis aimait beaucoup trop se donner l'occasion de se sentir supérieure. Et oui, ça lui faisait du bien, c'était une manière pour elle de gonfler sa confiance en elle, et elle en était absolument ravie.
« Et tu vas faire quoi maintenant ? Me raconter à quel point ta vie est merveilleusement parfaite de tout au tout ? »
"Et pourquoi pas ? Peut-être que cela pourra te servir d'inspiration... Ou te rendre encore plus misérables." Ses lèvres s'étirèrent en un rictus méprisant. "Ma vie est probablement ce que tu pourras connaître de plus inspirant dans ta vie absurde et médiocre à laquelle tu t'accroches étonnamment sans que je ne m'explique pourquoi." Elle y allait fort, clairement. Et sans regret. Elle n'avait pas honte de ses dires. C'était même tout l'inverse. Elle les assumait totalement. C'était de la méchanceté pure, mais ça lui était égal : ça lui détendait les nerfs, ça lui faisait du bien... et ça lui convenait parfaitement bien comme ça.
"Je vis le mariage parfait, j'ai une famille exemplaire, j'ai la beauté, la richesse et la fortune. Tout ce que tu n'auras jamais."
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