QUI SUIS-JE? Baguette: Bois d'if, 32, 21 cm, plume de phénix Camp: Mal Avatar: Jonathan Groff
#Sujet: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Mer 20 Mai - 22:10
Le jeu de l'entretien d'embauche
O
rpheus avait enfilé sa robe de sorcier la plus élégante, et c'était d'un pas décidé qu'il se dirigeait à présent vers le bureau du directeur de Poudlard, avec qui il avait pris rendez-vous quelques jours plus tôt pour convenir avec lui d'un entretien. Orpheus comptait sur l'urgence d'une situation sur laquelle cet homme, en dépit de tout son talent, n'aurait aucun contrôle pour parvenir à ses fins et obtenir le poste qu'il avait entamé de convoiter dès l'instant où il avait découvert les frasques de Carlotta Pinkstone à Halloween, qui lui promettaient un aller direct à Azkaban.
Il le savait, Albus Dumbledore ne serait pas l'homme le plus simple à convaincre. Orpheus avait beau ne pas l'apprécier (pas du tout, même), il n'avait pas la sottise de ne pas l'estimer à sa juste valeur. Albus Dumbledore était un brillant sorcier, un homme d'un grand talent, et qui l'avait prouvé à de nombreuses reprises. Sa défaite sur Grindelwald parlait d'elle-même, et c'était aussi pour cette raison, d'ailleurs, qu'Orpheus estimait nécessaire de disperser quelques pions au sein de Poudlard. Il savait en tout cas que son maître ne lui reprocherait certainement pas cette initiative. Certes, il ne serait pas celle, il savait notamment que la bibliothécaire de l'école portait également la marque des ténèbres, mais il ne lui accordait pas toute sa confiance malgré tout, il n'en savait pas assez sur le parcours de cette jeune femme, et ce qu'il en savait ne le motivait pas forcément.
Alors convaincre Albus Dumbledore de l'embaucher risquait de ne pas être un tâche facile, mais il comptait malgré tout sur l'urgence de la situation pour tirer son épingle du jeu. Il se doutait que ça ne se bousculait pas au portillon, pour ce qui était de remplacer Carlotta Pinkstone au pied levé, et c'est là qu'il pouvait réellement se distinguer. Au moins, le rendez-vous était pris. Peut-être que le fait que l'un de ses ancêtres directs ait été directeur avant Dippet et Dumbledore avait joué en sa faveur, il n'en savait rien, mais il était quoi qu'il en soit prêt à se vendre et à plaider sa cause comme il se doit, et il avait à l'esprit foule d'arguments qui, l'espérait-il, sauraient faire mouche à coup sûr.
A l'heure dite, on l'invita à rentrer dans le bureau du directeur, et ce fut avec assurance qu'Orpheus s'avança vers Dumbledore, lui tendant la main pour qu'il la serre.
-Monsieur Dumbledore, enchanté de vous voir enfin en personne. Je vous remercie de me recevoir.
Toute la déférence du monde, il fallait au moins cela pour atteindre son but, et il comptait bien ne rien lâcher. Il quitterait cette école avec la promesse d'un nouveau poste, il refusait qu'il en soit autrement.
code by Mandy
Albus Dumbledore
▌ Messages : 376 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: La baguette de sureau *itself* Camp: Bien Avatar: Michael Gambon
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Ven 5 Juin - 14:31
Le jeu de l'entretien d'embauche Avec Orpheus Beurk
Le sort de Carlotta Pinkstone était regrettable, mais malheureusement inévitable. Albus avait su, dès l’instant où il avait fait le choix de l’engager, ou plutôt de lui proposer le poste de professeure d’étude des Moldus dans son école, qu’il ne faudrait sans doute pas longtemps pour que son sens particulier de la justice soit remis en question par la justice elle-même. Il en avait eu la certitude, et il avait suivi des près les déboires judiciaires de la jeune femme, prêt à intervenir s’il le fallait pour lui épargner une sentence trop lourde. Celle dont elle écope aura sans doute déjà des séquelles sur la jeune femme, mais elle aurait pu subir bien pire, et Albus, lui, n’aurait pas pu lui permettre moins.
Poudlard se retrouvait donc à nouveau sans professeur d’étude des Moldus. Mais ça ne devait pas durer très longtemps, car un prétendant au poste avait sauté sur cette occasion pour demander un entretien d’embauche afin de remplacer la jeune Pinkstone au pied levé. Il s’agissait d’Orpheus Beurk. Albus se souvenait de lui. Il avait été son professeur de métamorphose du temps de la scolarité du jeune homme à Poudlard. Le descendant d’Herbert Beurk, qui avait fait parler de lui après l’emprisonnement de sa femme. Orpheus Beurk était le digne fils de ses parents. Victime, comme beaucoup d’autres sangs purs, de son éducation, des préjugés et des certitudes infondées qu’on leur martelait dès leur plus jeune âge. Orpheus Beurk voulait donc endosser le rôle de professeur d’étude des Moldus. Drôle de choix s’il en est, compte tenu de son passif et de ses convictions antimoldus…
Albus était assez curieux d’entendre l’argumentaire d’Orpheus Beurk, qui lui avait fait parvenir un CV irréprochable, et une lettre de recommandation tamponnée par le ministère, ce qui aux yeux d’Albus n’était pas un gage de qualité. L’accepterait-il ? C’était probable, ne serait-ce que pour pouvoir garder directement un œil sur lui, mais il devait tout de même s’assurer que ses élèves ne risqueraient rien en sa présence.
« Je n’en doute pas », répondit malicieusement Albus quand Orpheus assura être enchanté de le revoir en personne tout en serrant sa main, plutôt que de répondre être enchanté à son tour. Il lui offrit de s’installer sur la chaise face à son bureau avant de reprendre la parole. « Alors, je vous écoute. Je reconnais avoir été relativement… surpris d’apprendre que vous convoitiez le poste de professeur d’étude des Moldus. »
Code bye Joy
Orpheus Beurk
▌ Messages : 405 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois d'if, 32, 21 cm, plume de phénix Camp: Mal Avatar: Jonathan Groff
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Ven 5 Juin - 17:55
Le jeu de l'entretien d'embauche
O
rpheus adressa au directeur un sourire pincé tandis que ce dernier, sans aucune humilité, observa que ce devait sans doute être un honneur en effet que de bénéficier de cet entretien avec lui. C'était une chose qui l'avait toujours prodigieusement agacée chez Albus Dumbledore (entre autres nombreuses autres), certains trouvaient peut-être son assurance et son absence totale de modestie qui passait peut-être pour de l'humour aux yeux de certains absolument agréable et fascinant, mais c'était loin d'être son cas.
Oui, il se tenait face à un très grand sorcier, ça il fallait bien qu'il l'admette, et il faudrait être le dernier des idiots pour ne pas reconnaître son intelligence, admettre sa puissance magique. Mais ça ne faisait certainement pas de lui un homme avec qui il rêvait de prendre le thé ou d'échanger des banalités, et il fallait véritablement qu'il se fasse violence pour accepter de poursuivre cette discussion sur le ton du respect et de la politesse. Cela étant dit, s'il ne fallait que cela pour obtenir le poste qu'il convoitait tant, il pouvait bien, après tout, se donner cette peine. Mais il ne se faisait pas d'inquiétude à ce sujet, peu importe combien illustre et redoutable était son interlocuteur. Il ne quitterait pas ce bueau sans avoir obtenu officiellement le poste qu'il était venu briguer.
Un poste auquel l'ancien professeur de métamorphose s'étonnait de le voir postuler. Il n'était pas le seul. Orpheus avait déjà dû s'en justifier auprès de certains de ses pairs qui considéraient que l'étude des Moldus était une matière dégradante. Pas à ses yeux. Oui, les Moldus étaient une race dégradante car inférieure. Leur étude n'en était pas moins inutile. Pour se débarrasser de la vermine, il faut savoir analyser son mode de fonctionnement. Et tant qu'à faire, le transmettre et éclairer quelques esprits au passage. La surprise du professeur Dumbledore était-elle réelle ou feinte ? Orpheus n'en savait rien. Il était bien possible qu'il ait tout de suite vu clair dans son jeu, en réalité. Cela ne changerait rien au discours qu'il s'apprêtait à prononcer, qu'il avait travaillé depuis plusieurs jours et qu'il était entièrement prêt à lui servir sur son charmant plateau d'argent.
-J'ai bien conscience de ne pas appartenir à un milieu très... ouvert sur la question, mais si vous avez suivi de près mon parcours scolaire et professionnel, vous devez savoir que je me suis toujours intéressé de très près à ... cette catégorie spécifique d'individus. J'ai toutes les connaissances adéquates, des compétences en tant que formateur qui, je pense, sauront me servir en tant que professeur, et aussi, je pense qu'il était grand temps pour moi d'opérer quelques changements dans ma vie. Et il était convaincu qu'Albus, comme à peu près tout le monde dans le monde des sorciers, avait suivi Despina. D'autant que, comme vous le savez très certainement, mon fils sera prochainement scolarisé dans votre école, et je veux pouvoir rester proche de lui.
Et il réussissait à prononcer ces mots en y croyant vraiment.
code by Mandy
Albus Dumbledore
▌ Messages : 376 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: La baguette de sureau *itself* Camp: Bien Avatar: Michael Gambon
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Jeu 18 Juin - 11:01
Le jeu de l'entretien d'embauche Avec Orpheus Beurk
Albus devinait, à entendre la réponse de son interlocuteur, que ce dernier avait bien potassé la question et déjà largement anticipé les questionnements et réserves du directeur de Poudlard avant que de venir plaider en sa propre faveur afin de réclamer un poste qui techniquement devrait lui convenir bien mal. Albus était bien placé pour savoir combien il était nécessaire de faire fi des préjugés.
Il ne pouvait pas se fonder sur le seul nom d’Orpheus et sur sa seule extraction sociale pour se faire une opinion du personnage, alors que lui-même, certains le savaient, d’autres avaient fini par l’oublier, revenaient de très loin lui aussi. Mais Albus (disons cela en toute humilité) estimait se tromper rarement quand il devait être question de sonder l’âme humaine, et celle du jeune Beurk lui apparaissait bien sombre. Pourrie jusqu’à la moelle, en vérité.
Oui, Albus avait pu constater en effet que le parcours d’Orpheus témoignait d’un intérêt appuyé pour les Moldus, et si l’on ne s’intéressait scrupuleusement qu’à son curriculum qu’il avait dû préparer avec le plus grand soin et toute la méticulosité qui paraissaient le définir, alors on devait en déduire qu’il était parfait pour le poste. Mais le directeur de Poudlard se targuait de savoir lire entre les lignes. Et ce qu’il y lisait ne lui plaisait guère, bien au contraire, même.
« Je sais surtout que votre fils n’a toujours pas manifesté le moindre signe de magie », répondit posément Albus en ancrant son regard bleu électrique dans celui de son interlocuteur, un fin sourire malicieux venant ourler ses lèvres.
Il ne se réjouissait pas outre mesure de ce que son interlocuteur devait considérer comme un coup du sort, mais il constatait l’obstination certaine de son interlocuteur à se mentir à lui-même, au point que ses pensées elles-mêmes laissaient suggérer que le jeune Amos finirait bel et bien à Poudlard, ce qui dans les circonstances présentes tenait réellement de la plus absurde hypothèse. Il pouvait certainement tromper son monde et les moins informés, mais en sa qualité de directeur, Albus gardait un œil sur tous les futures premières années qui franchiraient tôt ou tard le seuil de Poudlard. Et le fils Beurk n’en faisait résolument pas partie.
« Si votre intention – tout à fait louable, j’en conviens – est de rester aux côtés de votre fils, alors je vous conseillerais vivement de renoncer à votre candidature ici. »
Code bye Joy
Orpheus Beurk
▌ Messages : 405 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois d'if, 32, 21 cm, plume de phénix Camp: Mal Avatar: Jonathan Groff
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Jeu 18 Juin - 18:01
Le jeu de l'entretien d'embauche
L
e sourire d'Orpheus eut tout à coup bien plus de mal à demeurer collé à ses lèvres quand le directeur de Poudlard aborda frontalement un sujet que le futur professeur (en tout cas l'espérait-il) ne souhaitait évoquer qu'en présence d'un nombre très limité de personnes, et certainement pas en présence du directeur de Poudlard. Le tact et la décence auraient voulu, aux yeux du mangemort, qu'Albus Dumbledore, tout conscient qu'il était des lacunes d'Amos ne les mette pas de la sorte en évidence, mais de toute évidence, la déférence était un luxe qu'il offrait parcimonieusement.
Dans le fond, Orpheus n'en était pas surpris. C'était la première fois qu'il était confronté à cet homme dans une position d'égal à égal, où l'un n'était pas le professeur de l'autre, mais il avait été prévenu... Il n'aimait ni le discours de cet homme ni le sourire empreint de malice qu'il lui faisait l'affront de lui adresser. Mais il regretterait très vite la légèreté de ses paroles et de son comportement. On n'évoquait pas si inconsidérément ce qui n'avait pas même le droit d'être suggéré sans qu'il en résulte quelque conséquence de son cru. Pour le moment, Orpheus savait qu'il devait prendre sur lui, envers et contre tout. Mais c'était une attitude qu'il n'adopterait pas forcément très longtemps si cet homme devait insister, dans l'irrespect le plus total.
-Vous ne savez rien de mon fils, répondit Orpheus en tentant de garder le ton le plus courtois possible, ce qui lui était bien sûr de plus en plus difficile. Mais je me ferai un plaisir de vous donner tort en temps et en heure.
Et si jamais il avait raison ? Non. C'était une option qu'Orpheus n'était pas en droit d'envisager, pas après tant de sacrifices, et donc il ne l'envisagerait pas, sous aucun prétexte. Et si jamais Amos devait le décevoir pour de bon et ne jamais rejoindre les rangs de Poudlard, eh bien l'affaire serait réglé. Orpheus n'aurait plus guère besoin de demeurer auprès de son fils puisqu'il n'aurait définitivement plus de fils, tout simplement. Mais ils n'en étaient pas là. Pas encore.
-Si c'est là votre seule réserve, j'en déduis que vous être autrement convaincu par ma candidature ? suggéra-t-il avec tout le culot et tout l'aplomb qu'exigeait une telle suggestion qui ne reposait sur évidemment rien de concret si ce n'est le désir du sorcier d'obtenir gain de cause.
C'était bien simple. Orpheus avait décidé qu'il enseignerait l'étude des Moldus à Poudlard, alors il étudierait l'étude des Moldus à Poudlard, un point c'est tout, et rien ni personne ne l'empêcherait d'agir et de penser ainsi qu'il l'avait décidé.
code by Mandy
Albus Dumbledore
▌ Messages : 376 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: La baguette de sureau *itself* Camp: Bien Avatar: Michael Gambon
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Mar 30 Juin - 10:20
Le jeu de l'entretien d'embauche Avec Orpheus Beurk
Albus ne pouvait pas prétendre en savoir beaucoup sur Amos Beurk, c'est un fait. Mais il estimait, avec le peu d'information qu'il possédait, en savoir plus au sujet de ce jeune garçon que son propre père, qui projetait sur lui une image romancée, idéalisée, et qui n'avait pas grand rapport avec qui était réellement son fils. Au fond, Albus aurait voulu lui aussi qu'Amos puisse se rendre à Poudlard, ainsi, il aurait pu bénéficier de la protection de l'école. Encore que, puisque Orpheus Beurk tenait si terriblement à son poste au sein de cette école. Ce que le père comptait faire de son fils avait définitivement de quoi inquiéter. Et puisqu'Orpheus était venu à lui, Albus estimait qu'il était son rôle et son devoir de venir mettre son nez dans cette ô combien sinistre histoire de famille dont il ne connaissait pas tous les tenants et aboutissants.
« Convaincu n'est pas vraiment le mot exact. Mais je ne peux pas me permettre de me montrer exigeant, dans les circonstances actuelles. » Surtout, cet homme le rendait curieux. Et il estimait préférable, tant qu'à faire, de l'avoir dans son sillage. Il serait plus simple de le garder à l'oeil, de cette manière. « Je peux consentir à vous prendre l'essai. » Et il allait le faire. Il devait songer au bien-être de ses élèves, bien sûr, mais s'il devait les sentir en danger, il serait toujours temps de changer d'avis. « Mais bien sûr, si vos méthodes d'enseignement devaient ne pas être conformes à mes attentes, vous n'aurez pas de deuxième chance. »
Là-dessus, il comptait bien se montrer tout à fait intransigeant. Il n'aurait pas de scrupule. Cet homme n'était pas son ami... et ne risquait certainement pas de le devenir un jour, au demeurant. Mais être proche de ses ennemis était souvent la meilleure des méthodes. Pour ce qui était d'être proche de ses ennemis... Albus en savait quelque chose.
« Vous avez bien conscience que ce n'est que temporaire, n'est-ce pas ? Jusqu'au retour de Miss Pinkstone. »
Que le ministère lui-même s'y oppose, il s'en moquait, il comptait bien réintégrer Carlotta dans son équipe aussitôt qu'elle aurait purgé sa peine. Il avait fait le choix de la soutenir, et il continuerait de le faire.
Code bye Joy
Orpheus Beurk
▌ Messages : 405 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois d'if, 32, 21 cm, plume de phénix Camp: Mal Avatar: Jonathan Groff
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Mar 30 Juin - 18:16
Le jeu de l'entretien d'embauche
O
rpheus aurait, de toute évidence, préféré que le directeur de Poudlard fasse son éloge plutôt que de lui faire remarquer qu'il allait en effet accepter de l'embaucher faute de mieux, et faute sans doute d'autre candidat disponible à ce poste (au fond, Orpheus ne devait pas réellement s'en plaindre, il avait compté sur le fait que la concurrence serait soit maigre soit absente pour que son interlocuteur ne puisse en effet pas se permettre de l'éconduire), mais il allait falloir qu'il s'en contente. Il savait que les actes valaient mieux que les mots, même s'il mesurait toujours la portée de ses paroles. Il avait la ferme intention d'enseigner l'étude des Moldus à sa manière, qui était la meilleure des manières, et même Albus Dumbledore en personne devrait finir par en être convaincu. Tout comme les arguments lui manqueraient sans doute au moment de devoir intégrer bel et bien Amos à Poudlard, alors même qu'il faisait partie de cette indigne masse ignorante qui se permettait de porter un jugement arrêté sur sa progéniture alors que c'était lui qui vivait en sa compagnie au quotidien.
Le directeur acceptait de le prendre, et c'était tout ce qui comptait. D'accord, il ne le prenait qu'à l'essai, mais Orpheus considérait que l'essai ne pourrait de toute manière qu'être concluant. Pour lui, c'était gagné, et l'affaire était classée une bonne fois pour toutes, il n'y avait aucun besoin d'aller chercher plus loin. Même si son interlocuteur s'obstinait dans l'erreur en voulant semble-t-il réintégrer Carlotta Pinkstone dans son équipe enseignante quand cette dernière serait sortie de prison.
Orpheus afficha un sourire pincé qui ressemblait davantage à un rictus, comme si la réflexion de Dumbledore ne pouvait qu'être interprétée comme une sinistre farce et rien d'autre. Cet homme ne méritait vraiment pas le poste qu'on lui avait attribué. D'accord, il était un sorcier puissant, oui, il avait vaincu Grindelwald (mais fallait-il vraiment lui attribuer le moindre honneur pour cela, au passage ?), mais ses décisions restaient douteuses à tout point de vue, et ce n'était pas la première fois qu'il en donnait la preuve. Il avait certainement atteint le fond du gouffre durant l'affaire de la chambre des secrets, où il avait alors plaidé en faveur du demi-géant Hagrid, mais à cette époque-là, du moins pouvait-il prétendre n'être qu'enseignant. A l'heure actuelle, il n'avait pas la moindre excuse.
-J'ai conscience de votre obstination à vouloir accorder à toute âme existante une seconde chance - encore que je ne suis pas certain que l'on puisse parler de seconde chance quand il est question de Carlotta Pinkstone -, mais sauf votre respect, vous dirigez une école, pas une entreprise de réinsertion pour des criminels notoires.
Déjà que la réputation de Poudlard prenait du plomb dans l'aile... D'accord, Orpheus devrait peut-être se taire et acquiescer. Mais autant dire que ce n'était pas vraiment son genre.
code by Mandy
Albus Dumbledore
▌ Messages : 376 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: La baguette de sureau *itself* Camp: Bien Avatar: Michael Gambon
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Ven 10 Juil - 14:00
Le jeu de l'entretien d'embauche Avec Orpheus Beurk
L'on taxera trop souvent de naïveté celui ou celle à qui l'on tendra trop souvent, constamment la main, pour n'essuyer en retour qu'un revers déplaisant. Les secondes chances ne sont pas faites pour tout le monde, affirmera-t-on, et l'on aura sans doute. Il n'empêche que les secondes chances restent faites pour certains, et c'était là une certitude à laquelle Albus ne contreviendrait jamais. Et pour cause, comment le pourrait-il seulement ? Il savait quelle valeur accorder aux secondes chances, il avait eu droit à la sienne, et sans celle-ci, qui sait ce qu'il serait devenu. Il pouvait non pas se mettre à la place des plus corrompus, mais comprendre les mécanismes de cette corruptions. Et certains, plus que d'autres, méritaient qu'on leur accorde une seconde chance.
Dans le cas de Pinkstone, il ne rejetterait jamais ses intentions, qu'il trouvait louables, et le panache du geste l'amusait beaucoup. La soutenir et vouloir la réintégrer dans son équipe professorale, c'était très évidemment un geste en partie politique, mais qu'il assumait. Plus facilement encore en présence de celui qui souhaiterait qu'il s'en excuse ou en rougisse. Et pour ce qui était de Rubeus, car Albus ne doutait pas qu'il ne soit pas pour rien dans le discours de celui qui lui reprochait d'accueillir tous les repris de justice au sein de Poudlard, sans distinction aucune, quand la justice faisait grand tort à la liberté des plus innocents, il estimait qu'il était de son devoir d'intervenir, et il ne s'en privait pas, tout simplement. Il n'avait pas tous les pouvoirs, et c'était tant mieux, c'était une chose qu'il se retenait d'avoir, conscient des conséquences que cela pourrait avoir pour lui-même. Mais il savait quoi faire du pouvoir qu'il s'autorisait à posséder.
« Sauf votre respect », répondit Albus, le regard pétillant, prenant un malin plaisir à répéter les exactes paroles que son interlocuteur venait de formuler. « De nous deux, ce n'est pas moi qui ai une faveur à demander à l'autre. » Et quelle faveur ! Un emploi dans son école, rien que ça. Là encore, Albus redoutait que sa stratégie ne paye pas, en rentrant dans le jeu de son interlocuteur. « J'accepte de vous engager à titre de remplaçant, il vous faudra vous en contenter », ajouta-t-il posément.
Code bye Joy
Orpheus Beurk
▌ Messages : 405 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois d'if, 32, 21 cm, plume de phénix Camp: Mal Avatar: Jonathan Groff
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Ven 10 Juil - 18:33
Le jeu de l'entretien d'embauche
D
e toute évidence, le "respect" n'était pas de circonstance à l'heure actuelle. Et si ni l'un ni l'autre ne haussait le ton, si la conversation restait sujette aux codes d'une assez stricte déférence, il était assez évident que le directeur de Poudlard n'avait pas davantage plaisir à le recevoir et à accéder à sa requête qu'Orpheus d'avoir à le convaincre, voire à se plier à ses directives pour obtenir gain de cause. Mais malheureusement, il était bien contraint et forcé de donner raison à son interlocuteur sur ce point spécifique. Si Albus Dumbledore le décidait, et même si Orpheus estimait que ce serait là une erreur particulièrement stupide, il pourrait bien devoir renoncer à ses perspectives d'avenir, et il avait tout misé sur ce coup de poker, sur la possibilité d'enseigner au sein de l'école de magie une matière à laquelle on ne s'attendrait pas qu'il s'intéresse.
Alors il était bien contraint, oui, de ranger, du moins un peu, sa langue dans sa poche et d'accepter, à son corps défendant, les remarques, si déplaisantes étaient-elles, du vieillard. Oui, c'était lui qui avait une faveur à demander à son interlocuteur... mais il ne comptait pas non plus s'écraser. Il restait fort de ses certitudes et de ses opinions, et n'appréciait vraiment pas d'être ainsi cantonné au rôle d'enseignant remplaçant. Se présenter comme le remplaçant de la criminelle notoire qu'était Carlotta Pinkstone, c'était dévalorisant, c'était presque une insulte. En fait, il estimait même complètement que c'en était une. Mais il allait devoir faire avec. Parfois, pour obtenir ce que l'on veut, il faut savoir faire quelques concessions. Il avait mis un premier pied dans la bergerie, il y prendrait ses marques avant de montrer les crocs.
-Comme vous voudrez. Vous me regretterez si vous deviez ne pas changer d'avis dans le futur.
Il se rendrait indispensable, il se montrerait bien plus efficace que ne l'avait jamais été cette incapable de Pinkstone. Selon lui, ça n'aurait pas grand-chose de franchement difficile. Orpheus considérait sans pourtant avoir jamais endossé le costume d'enseignant qu'il pouvait coiffer au poteau n'importe lequel de ses collègues (humilité, quand tu nous tiens). En tous les cas, l'essentiel était d'être établi à son poste. Pour ce qui était d'y demeurer ensuite, il y travaillerait aussi assidûment que nécessaire. Le travail acharné, après tout, ne lui avait jamais fait peur.
-Quand puis-je commencer ?
Le plus tôt serait le mieux. Même si pour le moment Amos n'était pas encore à Poudlard et qu'il devait concentrer toute son attention, il ne disposait que d'un temps limité pour faire ses preuves (à sa manière), et il ne devait donc surtout pas manquer le coche.
code by Mandy
Albus Dumbledore
▌ Messages : 376 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: La baguette de sureau *itself* Camp: Bien Avatar: Michael Gambon
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Mer 22 Juil - 8:30
Le jeu de l'entretien d'embauche Avec Orpheus Beurk
Albus afficha un sourire qui ne dissimulait pas le moins du monde son manque total de conviction quand son interlocuteur affirma que s'il devait décider de se passer de ses services au retour de Carlotta (s'il n'était pas renvoyé d'ici-là, ce qui était une possibilité), il regretterait son choix. Albus, en toute humilité, comme toujours, estimait savoir faire les choix les plus pertinents. Il n'était pas à l'abri de certaines erreurs, il l'avait nettement prouvé par le passé et saurait difficilement s'en cacher, car ces erreurs lui pesaient encore et toujours sur la conscience et le coeur, plus que jamais depuis le décès de Gellert. Mais il apprenait de ses erreurs de jugement passées, et justement, il estimait être imparable, et il pouvait l'être d'autant plus présentement qu'il disposait d'un accès tout à fait libre aux pensées de son interlocuteur, même s'il en usait malgré tout avec parcimonie, un minimum en tout cas.
Orpheus restait un cas assez particulier de ce point de vue, d'ailleurs. Le jeune homme mentait beaucoup, mais il était convaincu d'une écrasante majorité de ses mensonges. Ce qui le rendait d'autant plus dangereux, ce qui méritait d'autant plus de garder sur lui l’œil le plus attentif possible, et j'en ai la plus ferme des intentions.
« Oh, j'en doute fort », affirma le directeur de Poudlard avec un sourire aux lèvres.
Il ne comptait pas s'épargner de rappeler à Orpheus ce qu'il pensait de lui. L'accepter au sein du corps enseignant de Poudlard, ce n'était pas un passe-droit à ses bonnes grâces, c'était simplement une stratégie et une mise à l'épreuve, et même si Orpheus pourrait se reposer sur ses lauriers et baisser sa vigilance, Albus préférait tout de même qu'il ait conscience de l'opinion que le directeur de Poudlard avait sur lui. Elle aurait, c'est certain, un impact sur le reste de leur situation.
« Rendez-vous disponible dès la semaine prochaine. » Albus lui adressa un sourire qui n'avait rien de motivant ou encore d'encourageant. « Si j'étais vous, je ne m'encombrerais pas de trop d'affaires. Je gage que vous ne resterez pas parmi nous bien longtemps. »
Code bye Joy
Orpheus Beurk
▌ Messages : 405 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Bois d'if, 32, 21 cm, plume de phénix Camp: Mal Avatar: Jonathan Groff
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Mer 22 Juil - 17:42
Le jeu de l'entretien d'embauche
A
lbus Dumbledore avait un don, véritablement, pour vous cracher son fiel en pleine figure et le faire passer pour le miel le plus doux et le plus sucré que vous aurez jamais goûté. Il le regardait droit dans les yeux, et avec le regard le plus avenant du monde, il osait lui affirmer qu'il ne manquerait pas à Poudlard après son départ, départ déjà planifié sans lui donner la moindre occasion de faire ses preuves, et de prouver, aussi bien à son interlocuteur qu'aux élèves de l'école de magie qu'il était un excellent professeur. Certes, il n'avait jamais enseigné jusqu'alors, mais il était convaincu de ses compétences.
Tout comme il était convaincu de l'incompétence de Carlotta Pinkstone, même s'il n'avait aucune preuve sur laquelle fonder son jugement. Mais il ne pensait pas que Dumbledore lui ait tenu le même discours à l'époque où il l'avait engagée, alors que sauf erreur de sa part, et il était certain de ne pas se tromper le moins du monde, elle non plus n'avait jamais été professeure. Et vu ses convictions bas de plafond... Elle ne devait pas franchement être efficace. Orpheus, lui, au moins, ne laisserait pas tomber ses élèves parce qu'on l'enverrait tutoyer les détraqueurs (enfin, tout le monde dans sa famille ne serait pas de cet avis, mais ça, c'était autre chose.
Dans tous les cas, il n'était pas là pour se faire l'ami du directeur de Poudlard. Il n'était pas là pour se faire l'ami de qui que ce soit, d'ailleurs. Il estimait sa mission bien plus importante, bien plus élevée. On lui reprocherait peut-être son message et ses méthodes d'enseignement, en attendant, il avait bel et bien l'intention d'inculquer un vrai savoir, un vrai savoir aux charmantes petites têtes blondes qui peuplaient les couloirs de l'école de magie.
Le directeur lui proposait de commencer la semaine suivante, et Orpheus allait donc saisir cette opportunité et en tirer le meilleur profit, comme il tirait par ailleurs le meilleur de n'importe quelle opportunité. En même temps, sans surprise, c'était là l'apanage des opportunistes.
-D'ici quelques mois, vous vous demanderez comment vous avez seulement pu envisager de vous passer de mes services, répondit Orpheus sans se laisser démonter quand son interlocuteur affirma qu'il devrait rassembler le minimum d'affaires, car il ne ferait pas long feu.
Il avait la ferme intention de donner tort au directeur dans tous les cas, mais là d'autant plus. Viendrait le moment où il le supplierait de rester, et il s'en réjouissait évidemment par avance.
-Je suppose que je n'ai plus qu'à vous dire à la semaine prochain ? ajouta-t-il en lui tendant la main pour que son interlocuteur la serre.
code by Mandy
Albus Dumbledore
▌ Messages : 376 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: La baguette de sureau *itself* Camp: Bien Avatar: Michael Gambon
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby] Mer 29 Juil - 9:44
Le jeu de l'entretien d'embauche Avec Orpheus Beurk
Albus n'était encore sûr de rien concernant la nomination d'Orpheus Beurk et ce à quoi elle allait aboutir, mais s'il y avait bien une certitude qui ne pouvait pas lui échapper, c'était celle-ci : les défauts les plus apparents d'un individu étaient rarement ceux dont il fallait se méfier le plus, mais dans le cas du jeune homme, le directeur de Poudlard était tout de même tenté de penser que oui. Et ce défaut était le péché par excellence de la grande majorité de ses détracteurs, défaut dont il souffrait lui-même, même s'il se corrigeait constamment en admettant ses failles en même temps qu'il reconnaissait ses (nombreuses) forces : l'orgueil, bien sûr, cet ennemi redoutable du bien. Orpheus Beurk en débordait complètement, et en s'en cachant à peine. C'était remarquable par de nombreux aspects.
Il ne cessait de répéter qu'il serait le meilleur dans son rôle, quoi qu'il advienne, il était convaincu de révolutionner l'enseignement de l'étude des Moldus. En fait, il était convaincu de beaucoup de choses. Y compris de l'impossible. Notamment en ce qui concernait son fils. C'était un trait de caractère qu'Albus serait presque capable d'admirer s'il n'était pas aussi nocif. Aussi bien pour celui qui l'adoptait que pour ceux qui le subissaient.
« Ce sera pour moi un plaisir de mettre fin à cette conversation déplaisante, en effet. », répondit Albus, estimant lui aussi qu'ils s'étaient en effet tout dit.
C'était bel et bien le cas. Il y avait des contrats à signer, bien sûr, de la paperasse administrative dont Albus n'avait jamais été franchement friand mais qu'il fallait bien accepter de remplir, que cela nous plaise ou non. Mais tout cela pourrait passer par hibou. Albus n'aimait pas Orpheus Beurk, et il savait bien que c'était réciproque. L'embaucher n'était pas jouer son jeu ou lui rendre service, il avait autre chose à l'esprit. Pour ce qui était d'afficher ostensiblement l'animosité qu'il lui inspirait, il ne comptait pas se priver de le faire sans s'en cacher ne serait-ce qu'une seule seconde, ce serait mal lui ressembler, vraiment.
« A la semaine prochaine, monsieur Beurk, je suis curieux de vous voir à l'oeuvre. »
Sa curiosité, elle, n'était pas feinte. Et serait certainement satisfaite bien trop tôt.
Code bye Joy
Contenu sponsorisé
#Sujet: Re: Le jeu de l'entretien d'embauche [pv Dumby]