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 Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333]

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Bradley Fitz
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Message#Sujet: Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333]   Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333] Icon_minitimeLun 18 Mai - 18:42


Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous.
B

radley prit une grande inspiration et osa enfin frapper à la porte du bureau d'Aristide Beurk, qu'il considérait jusqu'alors en chien de faïence sans oser pour autant esquisser le moindre mouvement. Il n'en revenait toujours pas de s'être déplacé jusqu'ici. C'était complètement fou, totalement absurde... et pourtant, il était bel et bien là, au beau milieu de nulle part, à quelques mètres seulement d'un amoncellement de cellules où le pire de l'humanité était entassé loin du regard de tous, sous la vigilance angoissante de créatures aspireuses d'âmes. Lui, mettre les pieds à Azkaban ? C'était stupide, ça n'avait aucun sens, mais il était bel et bien là, maintenant, et puisqu'il avait fait le chemin jusqu'ici (ce qui n'était évidemment pas chose aisée, on ne pouvait pas juste transplaner pour se rendre à Azkaban, sans quoi les prisonniers entreraient et sortiraient comme dans un moulin), il ne comptait pas reculer.

Il ne savait pas ce qui serait le pire, au fond, qu'on lui refuse de constater de ses propres yeux le sort qui était réservé à sa fille, qu'il soit confronté au spectacle désolant de la chair de sa chair, dans un état végétatif et absolument incapable de le reconnaître, ou bien qu'on lui refuse de la voir, le laissant à ses doutes et à ses interrogations.

Il le savait, c'était sans doute beaucoup d'efforts pour rien du tout... Il se donnait du mal pour un bête article de journal que tout le monde à part lui (et Esther bien sûr, qu'il n'avait pas informé de sa présence ici - elle aurait demandé à l'accompagner, il en était sûr et certain, et c'était bien là une chose qu'il ne pouvait pas accepter, et qui achèverait de la traumatiser) avait déjà oublié. Mais s'il restait avec ses doutes sans en confirmer ou infirmer aucun, il pourrait dire adieu à la moindre nuit de sommeil avant longtemps. Et dans ces conditions, donner le change face à ses comparses et continuer de prétendre que tout allait bien, et qu'il n'était pas du tout affecté par les événements, devenait tout bonnement impossible. Alors tant pis.

Il avait réussi à obtenir un rendez-vous avec le sous-directeur d'Azkaban, Aristide Beurk. Mais bien évidemment, il avait menti sur les raisons de cet entretien. Il avait prétendu vouloir adresser une visite de courtoisie à un prisonnier qu'il ne connaissait ni d'Eve ni d'Adam, mais face à l'homme qui lui ouvrit la porte, il allait bien falloir qu'il reconnaisse ses vraies raisons... En espérant que son interlocuteur serait capable de les entendre, mais aussi et surtout de ne pas les répéter, ce qui était de toute évidence une autre paire de manches, mais chaque chose en son temps.

L'homme lui ouvrit et Bradley lui serra la main, adoptant une posture qu'il espérait joviale et détendue.

-Bonjour, monsieur Beurk je présume ? Merci de m'accorder du temps.




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Aristide Beurk
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Message#Sujet: Re: Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333]   Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333] Icon_minitimeMar 19 Mai - 14:51

Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous.
Aristide était un homme sérieux dans son travail et il faisait ce travail comme il le fallait, sinon il ne serait plus à ce poste. Mais en même temps, par moment, il devait aussi reconnaître qu’il était un peu déconnecté. On ne le lui reprochait pas, parce que la situation dans cette prison était quand même un peu particulière. Il fallait supporter l’atmosphère quelque peu… sombre de cet endroit. Aristide s’y était fait au fil des années, il se sentait à sa place à Azkaban et l’atmosphère lourde n’était qu’une formalité pour lui maintenant. Le jeune homme ne s’en préoccupait pas, il avait même plus facilement possibilité de se sentir bien quand il se trouvait ici.

Mais en même temps, par moment, il avait un peu de mal à voir le temps qui passait, à se rappeler de certaines choses, il se perdait dans son esprit, il était dans la lune. Rien de grave, rien qui ne l’empêchait de faire son travail. Sans doute parce que quand on se trouvait dans la prison de Azkaban, le temps n’avait pas la même emprise sur nous qu’en dehors de la prison. Les sorciers qui se trouvaient dans cette prison ne devait même pas tous se rendre compte du temps qui s’écoulait, du moins de la façon dont elle s’écoulait réellement. Le temps semblait beaucoup plus lent ici, comme s’il y avait une sorte de faille temporel qui faisait longer les minutes. Aristide était penché sur des dossiers, peinant un peu à se concentrer, quand on frappa à la porte de son bureau. Il ne se rappelait pas avoir rendez-vous avec quelqu’un. Ça arrivait souvent. Mais en même temps, même s’il avait par moment des rendez-vous avec des personnes qui cherchaient à rencontrer des prisonniers, ça n’arrivait quand même pas tous les quatre matins. Ceux qui étaient autorisés à rendre visite à leurs proches enfermés à Azkaban n’avaient plus besoin de passer par lui et ils n’étaient pas nombreux de toute façon. Il n’y avait que Orpheus qui prenait la peine de le voir à chaque fois qu’il décidait, sans vraiment de retour, de rendre visite à son épouse.

Il ouvrit la porte, se retrouva devant un homme à qui il serra la main, qui le connaissait ou en tout cas qui savait qui il était et qui le remerciait de lui accorder du temps. Très bien, soit, d’accord.

« Enchanté. » Dit-il simplement, en n’aillant aucune idée de qui se trouvait sous ses yeux en cet instant précis. « Vous pouvez me rappeler la raison de votre visite ? » Demanda-t-il alors.

Il avait dû le savoir à un moment ou à un autre, on ne venait pas dans son bureau sans rendez-vous, mais clairement ça lui était tout bonnement sorti de l’esprit. Ce qui en soit, il considérait ne pas être trop grave non plus. Et si l’homme sous ses yeux prenait mal sa question, Aristide n’en aurait rien à faire de toute façon. Il se trouvait sur son terrain, c’était lui qui avait les choses en main, il ne se laisserait pas reprocher quoi que ce soit par qui que ce soit.
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Message#Sujet: Re: Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333]   Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333] Icon_minitimeMar 19 Mai - 19:26


Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous.
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radley, en d'autres circonstances, aurait pu prendre ombrage du fait que son interlocuteur semblait n'avoir aucune idée des raisons de sa présence (et ne semblait pas davantage se souvenir de qui il était). Il avait sa fierté, tout de même, et cette dernière - toujours mal placée - lui avait causé du tort plus d'une fois. Mais en l'occurrence, ça l'arrangeait tout de même sérieusement. Car cela signifiait qu'il n'aurait pas à se cacher derrière le faux prétexte qu'il avait inventé afin de mettre un premier pied dans la prison. Il pourrait peut-être se présenter sous d'autres traits ?

C'était risqué, mais après tout... S'il se faisait passer pour un Auror du ministère, par exemple, est-ce qu'on l'autoriserait plus facilement à voir sa fille ? Il n'en savait rien, mais en tout cas, il avait la ferme intention d'abattre toutes les cartes sur la table, toutes celles dont il disposait en tout cas. En réalité, il n'y en avait pas tant que cela, et elles étaient relativement faibles, mais il n'avait pas beaucoup d'autres options. Il devait faire avec ce qu'il avait, et espérer que ça puisse être suffisant, par allez savoir quel miracle...

-Je voudrais voir une de vos résidentes permanentes...,
dit-il alors d'un ton qu'il voulait détaché.

En vérité, ces mots lui arrachaient la gorge et il devait déployer des trésors de self-control pour ne pas laisser ses émotions le dominer et le trahir. L'avantage, c'est qu'il cachait ses sentiments concernant Pomona depuis tellement longtemps qu'il était devenu un expert dans ce domaine, et qu'il n'avait pas grande difficulté à dissimuler son véritable ressenti. Ceci dit, presque face au fait accompli, il devenait tout de même difficile de faire mine de rien. Parler de sa fille comme d'une "résidente permanente" de la prison d'Azkaban, ça voulait dire ce que ça voulait dire... rien de très engageant ni de très heureux, en somme.

Mais il fallait aller jusqu'au bout, et il serait tout de même stupide qu'il se trahisse maintenant alors qu'il avait fait tut ce chemin, alors qu'il lui semblait être si près du but, quand bien même en réalité la situation dépendrait entièrement du bon vouloir de son interlocuteur. Et Bradley n'avait aucune idée de s'il serait conciliant ou pas. Il faut dire qu'il ne le connaissait pas du tout, cet homme, et s'il ne se fiait qu'à sa réputation et uniquement à cette dernière, il n'était pas entièrement convaincu de devoir se sentir rassuré, bien loin s'en faut.

-... Pomona Fitz.


Voilà, il avait réussi à prononcer son nom sans trembler et sans avoir envie de s'enfoncer six pieds sous terre. N'empêche, il se sentirait presque au bord de l'évanouissement en cet instant... Ou bien était-ce la proximité des détraqueurs qui encourageait son état ?




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Aristide Beurk
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Message#Sujet: Re: Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333]   Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333] Icon_minitimeMer 12 Aoû - 20:08

Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous.
Aristide pouvait peut-être donner le sentiment de manquer de sérieux dans son travail, mais il s’en sortait bien dans son poste de sous-directeur de la prison, ce n’était pas pour rien. Le jeune homme faisait très bien son travail, même s’il pouvait donner le sentiment inverse. Ce n’était pas parce qu’il ne se rappelait pas de la raison de la visite de son interlocuteur qu’il ne faisait pas correctement son travail. Cela dit, il pourrait quand même sans aucun doute montrer un peu plus de sérieux. Cela dit, le jeune homme se disait que dans tous les cas, son interlocuteur allait lui rappeler la raison pour laquelle il venait et donc que tout allait bien se passer.

Ce fut ce qu’il fit en tout cas en affirmant qu’il venait donc rendre visite à l’un de leur résidant permanant. Ça arrivait, celui qui venait d’ailleurs le plus rendre visite à un prisonnier, c’était son propre frère. Ce n’était donc clairement pas une situation inédite. Aristide pensait demander à l’homme qui il venait voir, mais ce dernier termina sa phrase en prononçant le nom de la personne qu’il voulait voir. À aucun moment, le sous-directeur de la prison ne put se douter de l’émotion que l’homme qu’il avait sous les yeux pouvait ressentir. Sauf que ça n’arrangeait pas forcément ses affaires dans tous les cas d’entendre ce nom là.

« Ah bah ce n’est pas que je ne veux pas. » Répondit-il. C’était le cas, il n’en avait que faire de faire entrer l’homme ou non dans les cellules de la prison pour pouvoir se rendre auprès de cette Pomona Fitz. Sauf qu’il ne pouvait pas. « Mais je ne peux pas, Pomona Fitz fait parti de ce genre de prisonnier que personne ne peut aller voir. » Ajouta-t-il dans un haussement d’épaule.

Pourquoi ? On s’en foutait de la raison, c’était comme ça. Un ordre de son directeur directement et malgré le fait qu’ils ne s’entendaient pas forcément sur tout, Aristide ne pouvait pas prendre la peine d’aller à l’encontre de certaine de ses règles. Donc l’homme sous ses yeux n’allait pas pouvoir voir cette fameuse Pomona Fitz, sans qu’il ne soit capable de comprendre qu’il était son père et qu’il avait donc de bonne raison d’avoir envie d’aller la voir.

« Mais vous pouvez aller voir quelqu’un d’autre si vous voulez. Ça vous intéresse ? »

Non parce que l’homme ne pouvait pas aller voir Fitz, mais peut-être qu’il pourrait aller voir quelqu’un d’autre, juste pour le plaisir de taper la cosette avec un autre prisonnier. Bon, sans doute que cet homme avait une bonne raison de parler avec cette femme précisément, mais il ne se préoccupait pas de ce genre de détail. Forcément, s’il proposait à Orpheus d’aller voir quelqu’un d’autre que Despina, il le prendrait surement mal. Mais encore une fois, il n’en avait que faire, c’était une proposition comme une autre pour rendre la visite de son interlocuteur un peu utile. Parce qu’il ne pourrait pas voir Fitz.
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Message#Sujet: Re: Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333]   Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333] Icon_minitimeMer 12 Aoû - 20:25


Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous.
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radley n'était malheureusement pas surpris de la réponse de son interlocuteur. S'il avait été possible de voir sa fille si facilement, il l'aurait fait de longue date, mais l'interdit était strict. Pomona avait (disait-on) commis un crime beaucoup trop grave pour que la moindre tolérance ne lui soit adressé. Baiser du détraqueur presque immédiat et presque aucune visite. Bradley n'était pas étonné le moins du monde, non... mais il avait espéré malgré tout une autre réponse. L'espoir demeurait... et il devait soit l'entretenir, soit le réduire à néant. En tout cas, il était allé trop loin pour se contenter simplement de hocher la tête sans rien dire. Ce n'était pas possible, non. Il fallait qu'il tente, d'une façon ou d'une autre, d'obtenir gain de cause. Son interlocuteur semblait étrange, c'est certain, mais ni fermé, ni hostile, alors ce n'était pas impensable non plus, après tout.

-Euh...


Bradley fut complètement pris au dépourvu quand son interlocuteur suggéra qu'il pouvait toujours venir voir quelqu'un d'autre s'il le souhaitait. Hum... Est-ce que c'était supposé être de l'humour ? Il avait pourtant l'air ce qu'il y a de plus sérieux. Et Bradley ne savait pas vraiment de quelle façon réagir à une telle suggestion... Comment réagir en même temps ? Pourquoi s'amuserait-il à aller visiter des prisonniers qu'il ne connaissait pas ? Est-ce que certaines personnes faisaient ça ? Est-ce qu'il y en avaient vraiment pour passer une tête dans l'une ou l'autre cellule dans l'espoir de voir des prisonniers inconnus, anonymes ? Cette pensée était aussi glaçante que la présence persistante des détraqueurs.

-Je préférerais tout de même insister... Vous comprenez, je suis mandaté expressément par le ministère pour m'assurer de la présence de cette prisonnière en particulier. Des rumeurs courent sur son évasion, nous devons seulement de nous assurer qu'elles sont infondées.


Il avait prononcé ces mots d'une traite dans l'espoir de ne pas s'emmêler les pinceaux. La vérité, c'est que cette situation le mettait singulièrement mal à l'aise. Il lui arrivait de mentir, mais jamais dans ces circonstances, et il craignait forcément, évidemment, les éventuelles retombées. En attendant, il n'avait rien de mieux en réserve, pour le coup. Il se disait que ça pouvait le faire, si son interlocuteur n'était pas trop regardant, et le fait qu'Aristide Beurk paraissait suffisamment... perché pour éventuellement ne pas en passer par des procédures trop formelles qui seraient bien évidemment susceptibles de lui porter préjudice.

-Je ne demande pas grand-chose, pas même à lui parler - ce qui serait dans tous les cas impossible, j'en ai bien conscience -, juste de la voir,
insista-t-il avec un filet d'espoir dans la voix.

Il fallait à tout prix qu'il la voit, même si ça devait lui faire plus de mal qu'autre chose.



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Message#Sujet: Re: Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333]   Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333] Icon_minitimeSam 30 Jan - 15:37

Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous.
L’homme ne semblait pas décidé à se rendre auprès d’un autre prisonnier, dommage pour lui il allait donc devoir faire demi-tour sans n’avoir vu personne. Aristide avait beau être un peu perché et avoir tendance à ne pas tout faire dans la légalité, il y avait quand même des choses qu’il respectait. C’était une chose que de faire entrer son neveu dans la prison pour qu’il se retrouve devant sa mère, c’en était une autre que de trahir un ordre direct de son supérieur. Fitz ne pouvait pas recevoir de visite, ainsi que ses amis qui avaient tué le ministre de la magie c’était comme ça et pas autrement. Il ne pouvait pas aller à l’encontre de cet ordre donc, il n’en avait pas envie non plus d’ailleurs. L’homme sous ses yeux pouvait bien décider d’insister autant qu’il le voudrait, ça ne changerait rien à sa décision qui n’était en soit même pas réellement une décision, il faisait simplement ce qu’il devait faire.

L’homme insista en affirmant qu’il était envoyé par le ministère, parce qu’il y avait des rumeurs sur l’évasion de Pomona Fitz. C’était drôle ça, on ne quittait pas la prison, c’était impossible. En tout cas, ça l’était sans que Aristide ne soit au courant, clairement. Enfin même si le jeune homme voudrait faire évader quelqu’un de la prison, ça ne se ferait pas sans… dégât.

« Bah vous pouvez être la ministre de la magie en personne, ou même Merlin, ça ne changera rien, vous ne pouvez pas la voir. » Répondit-il en levant les épaules. L’homme pouvait insister autant qu’il le voudrait, ça ne changerait rien. Aristide n’avait rien contre lui, mais il ne pouvait vraiment pas lui permettre de voir cette prisonnière. Ce n’était pourtant pas difficile à comprendre, il pouvait voir qui il voulait dans cette prison, mais il ne pourrait pas voir cette personne-là. « Ne vous en faites pas. » Reprit-il en s’approchant de l’homme pour poser sa main sur son épaule. « On ne peut pas s’enfuir de cette prison, c’est tout bonnement impossible ! Cet endroit est le plus sûr du monde, même Poudlard a côté c’est n’importe quoi. »

Et en disant cela, Aristide était sérieux. En théorie, c’était vraiment impossible de s’enfuir de cette prison, à moins éventuellement de se mettre les détraqueurs dans la poche et de faire un énorme trou dans le mur. Mais soyons sérieux dix minutes, qui pouvait réellement envisager de faire une chose pareille ? Il fallait être sacrément timbré et avoir un bon gros égo surdimensionné et avoir envie de prendre le pouvoir sur le monde magique.

« Cette Fitz, elle est bien au chaud dans sa cellule. » Ajouta-t-il sur un ton léger, reprenant rapidement. « Enfin chaud… je ne dirais peut-être pas ça quand même. Ceux qui ont subit le baisé du détraqueur sont… un peu froid. Pas très causant en tout cas, c’est sûr, vu qu’ils… vous savez… » Il se figea, le regard perdu dans le vide, comme pour illustrer ce qu’il voulait expliquer. « Ils n’ont plus d’âme. C’est à peine s’ils peuvent se baver dessus. »
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Message#Sujet: Re: Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333]   Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333] Icon_minitimeSam 30 Jan - 18:28


Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous.
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radley grinça des dents face à l'absence totale de civisme dont fit preuve son interlocuteur pour lui répondre. Il s'agissait de sa fille, de celle qu'il n'avait certes pas toujours considérée comme il l'aurait dû, mais qui comptait tout de même terriblement pour lui. Alors certes, Aristide Beurk ne pouvait pas savoir qu'il était question de sa fille, en revanche, il savait qu'il était question d'un être humain, qui avait subi un sort atroce, innommable. N'était-il donc pas capable de ne serait-ce qu'un semblant de compassion ? Comment pouvait-il prétendre, d'ailleurs, que même la ministre de la magie en personne n'aurait aucune autorisation à voir cette prisonnière ? Il était convaincu que c'était faux. Au fond, c'est ce qu'il aurait dû faire : Esther et Wilhelmina Tuft étaient amies, il aurait peut-être pu obtenir une visite plus officielle par ce biais. Mais bien évidemment, madame la Ministre avait clairement d'autres chats à fouetter que de commencer à satisfaire la curiosité malsaine - pour ne pas dire morbides - de deux parents qui se retrouvaient dans l'incapacité la plus totale de faire leur deuil.

Dans tous les cas, le refus d'Aristide paraissait ce qu'il y a de plus catégorique, et Bradley ne savait pas vraiment comment s'y prendre pour le faire changer d'avis. C'était bien facile de dire qu'on ne pouvait pas s'enfuir de cette prison, en attendant, il y avait eu des témoins... alors, ce n'étaient peut-être pas des témoins fiables, mais cela suffisait à Bradley pour avoir besoin d'en avoir le coeur net. Et si Pomona ne s'était pas échappée ? Et si elle n'avait jamais été emprisonnée en premier lieu ? C'était aussi pour cela qu'il tenait à la voir. Pour s'assurer qu'il s'agissait bien d'elle, pas juste de quelqu'un qui lui ressemblerait. Mais la reconnaîtrait-il seulement ? Il avait envie d'affirmer que oui, la vérité, c'est qu'il n'en savait absolument rien. Rien du tout.

-Vous pourriez faire preuve d'un peu plus de décence à l'égard de vos détenus,
grinça Bradley entre ses dents. Ce sont des être humains en plus d'être des criminelles, il serait préférable pour vous de ne pas l'oublier.

Il devait clairement prendre sur lui pour ne pas exploser et envoyer son poing dans la figure de son interlocuteur. Heureusement qu'il était passé maître dans l'art de faire illusion, de ce point de vue, car il lui était plus que difficile de garder son calme dans ces circonstances.

-Notre théorie n'est pas que Miss Fitz s'est enfuie, mais qu'elle n'a jamais été faite prisonnière pour commencer. Et votre absence de coopération pourrait vous coûter cher, sachez-le
, ajouta-t-il en espérant réussir à avoir l'air menaçant. La rage qui l'animait aidait un peu, c'est déjà ça.




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Message#Sujet: Re: Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333]   Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333] Icon_minitimeDim 14 Nov - 11:28

Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous.
Aristide ne fut pas spécialement touché par les paroles de son interlocuteur, quand ce dernier lui demanda de se montrer plus décent envers les prisonniers qui, selon ses dires, étaient peut-être des criminels mais surtout des êtres humains. Il ne voyait pas en quoi il s’était montré désagréable vis-à-vis de ces personnes, alors qu’il se contentait simplement d’exposer des faits. Ce n’était pas de sa faute, après tout, si certaines personnes comme Pomona Fitz se retrouvait sans âme dans une cellule bien froide de la prison. Il n’y était pour rien lui s’ils étaient des criminels arrêtés. En tout cas, le jeune homme devait bien avouer que même s’il n’était pas touché par les paroles de son interlocuteur, mais il était quand même surpris par la manière dont il lui faisait la morale.

Il ne prit pas la peine de répondre, cela dit. Pas parce qu’il n’avait rien à dire – même si en soit, le jeune homme n’avait pas spécialement envie de rentrer dans un débat pour savoir s’il se comportait bien avec les prisonniers –, mais parce que son interlocuteur avait de toute façon déjà reprit la parole. Ce dernier se pencha sur le fait que Fitz ne soit pas dans la prison justement. Et la théorie n’était pas que la femme se soit enfuit de la prison, ce qui était impossible, mais qu’elle n’ait jamais mis les pieds ici. Aristide rejetterait bien cette théorie de but en blanc, mais en soit… il n’avait effectivement jamais vu la jeune femme et ces gamins arriver à la prison, c’était son patron qui s’était occupé de tout ça. Mais le directeur de la prison était tellement droit dans ses bottes, pas dit qu’il fasse quelque chose de ce genre.

« Et vous feriez quoi hein ? » Demanda-t-il quand l’homme affirma que son absence de coopération pourrait bien lui coûter cher. Évidemment, Aristide n’avait aucune envie de perdre sa place pour une fichue criminel, mais il ne pensait pas pour autant que son interlocuteur pouvait vraiment faire quelque chose. « Me reprocher de faire mon travail et suivre les ordres qui me sont donnés ? » Aristide n’était pas forcément le plus sérieux toujours quand il était question des consignes, mais il ne voyait pas pourquoi il enfreindrait celles concernant ces prisonniers. Pas de visite, c’était un ordre, pour quiconque. « Pas de visite, ce n’est pas de visite, peu importe qui vous êtes et par qui vous êtes mandatés. » Même lui n’avait jamais Fitz et les autres dans la prison. Peut-être qu’il devrait se poser les bonnes questions, mais il ne le faisait pas. Il avait beaucoup trop de chose à gérer pour ça. « Après si vous y tenez… » Commença-t-il, prenant une seconde pour réfléchir à comment formuler les choses. « On peut aller voir les détraqueurs pour leur demander comment c’était de l’embrasser, quel goût elle avait, ce genre de chose. Comme ça vous serez rassuré sur sa présence. »

D’accord, ils ne l’embrassaient pas réellement… mais Aristide trouvait ça drôle. Même si sa proposition était vraiment sérieuse. Ils pouvaient demander aux détraqueurs comment elle était.
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Message#Sujet: Re: Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333]   Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous. [pv Aristide :333] Icon_minitimeDim 14 Nov - 12:09


Si vous voulez savoir la vérité, écoutez les fous.
E

n vérité, bien sûr, Bradley ne pouvait absolument rien contre son interlocuteur, il n'avait absolument pas la légitimité de demander à voir Pomona : il y allait au bluff, au culot, en espérant que cela passe... et ça ne passait pas. Les petits airs satisfaits de son interlocuteur alors qu'il traitait si légèrement de la vie de détenus déjà si malmenés l'agaçait à un point inimaginable, mais il n'y avait rien qu'il puisse faire à ce sujet, en réalité... Il se sentait frustré à un point terrible, il avait le sentiment que cette situation lui échappait. Et c'est vrai qu'il était hypocrite en diable, parce qu'avant Pomona, le sort des prisonniers ne l'intéressait pas le moins du monde, mais peu importe. Il était venu ici avec l'idée de voir sa fille, et il verrait sa fille, fin de l'histoire.

-Je suis au regret de vous apprendre que mes ordres viennent de plus haut,
répliqua Bradley pour commencer, qui essayait surtout de garder contenance dans une situation qui ne lui donnait aucunement avantage.

A l'évidence, il mentait. Aristide Beurk ne faisait sans doute qu'obéir à des directives officielles quand lui-même jouait les arracheurs de dents de bas étage. Mais en même temps, s'il n'essayait pas, s'il ne donnait pas tout ce qu'il avait, il n'aboutirait à aucune forme de résultat. Il fallait, impérativement, qu'il donne tout ce qu'il avait pour obtenir ce qu'il souhaitait.

Le problème, c'est que pour cela, il devait ne pas se laisser destabiliser et garder son calme, et c'était devenu impossible pour Bradley à partir du moment où son interlocuteur le provoquait si directement en parlant de discuter avec les détraqueurs du goût qu'avait eu le baiser qu'ils avaient adressé à sa fille. Les poings de Bradley se fermèrent sans même qu'il s'en rende compte. La colère qui l'anima en cet instant était telle qu'elle se révélait tout bonnement irrépressible.

Alors il ne se vit pas vraiment faire au moment d'agir, mais Merlin, que cela lui fit du bien, il envoya valser son poing directement dans la figure d'Aristide sans l'ombre d'une hésitation. Il voulait faire disparaître ses airs odieusement satisfait de son visage, il voulait évacuer sa colère, il voulait qu'il souffre lui aussi. Alors certes, Bradley était en train de se tirer une balle dans le pied, mais au moins, pendant ce temps, il se défoulait.

-Espèce de connard ! Vous allez vous excuser, et tout de suite !

Il frappait, encore et encore, il ne contrôlait plus rien. Il était tout bonnement hors de lui, au sens strict du terme. Il y avait trop de rage et de détresse en lui. Et il avait besoin de l'exprimer, peu importe à quel point cela devait lui causer du tort.


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