Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald
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Rose Ashford-Selwyn
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#Sujet: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Mer 18 Nov - 22:12
❝Archibald & Rose ❞Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autresIl avait fallu quelques secondes à Tibérius pour passer le feu de chez elle au Manoir Yaxley et il avait fallu des heures à la jeune femme pour retrouver un semblant de contenance. Alors qu’elle lui tourne le dos, lui ordonnant de partir, elle espère encore qu’il fera demi-tour et viendra s’excuser, lui dire que tout ça n’est qu’un malentendu. Evidemment, ses espoirs sont vite déçus et peut-être est-ce mieux ainsi. La jeune femme connaît bien son cousin et elle le sait persuadé d’être dans son bon droit. Or, si de son côté, elle aurait très bien pu arrêter le conflit en s’écrasant et en se rangeant à son avis, Rose n’en avait aucune envie. La suite a rendu la chose impensable. Si elle peut pardonner les mouvements d’humeur, elle refuse de faire la moindre concession concernant les tromperies.
Il faut dire qu’elle ne s’attendait pas à ça. En s’engageant avec Tibérius, la jeune femme savait qu’il y avait une forte probabilité que les choses se terminent à un moment. Elle-même n’a pas vraiment prévu de se marier et Tibérius étant l’héritier de sa famille, Rose a toujours su qu’il devrait un jour se passer la corde au cou. Néanmoins, elle avait imaginé leur séparation d’un commun accord. Quelque chose d’amical qui leur permettrait, entre adultes raisonnables et conscentants de rester amis. Autant dire que cette perspective est partie en fumée beaucoup plus rapidement qu’elle ne l’avait pensé.
La semaine qui suit, Rose est l’ombre d’elle-même. C’est qu’en cette période, elle est particulièrement isolée. D’habitude, elle serait allée chercher du soutien auprès de Gaïa, Marciana ou encore Thaddeus, mais la situation l’empêche de le faire. Peu désireuse de faire subir son malheur et son humeur aux autres, elle se sent soudain timide à l’idée de parler d’elle.
Sans se l’avouer, elle cherche donc un certain réconfort auprès d’Archibald quand elle arrive chez lui. Son petit cousin n’est pas un grand fan de Tibérius et pour le moment, le simple fait de le savoir lui procure une certaine satisfaction. Evidemment, la jeune femme n’a pas l’intention de s’étendre sur ses malheurs parce que dans le fond, pourquoi s’attarder sur ses propres problèmes alors que l’on peut s’occuper de ceux des autres.
Néanmoins, malgré les efforts qu’elle a fait, son visage est tiré, sa mine un peu défaite et même Garrick - qui ne manque jamais une occasion de lui lancer une pique - se contente de la saluer sans la provoquer. Rose passe dans l’arrière boutique et monte à l’étage pour rejoindre l’appartement où habite Archie. Poliment, elle toque avant d’entrer.
- Je ne te dérange pas ?, demande-t-elle en guise de salutation. Je suis passée chez Florian Fortarôme et j’ai pris de la glace, dit-elle en posant un sachet sur la table du salon.
Elle s’assied et adresse un sourire un peu distrait au jeune homme :
- Tu travaillais peut-être ?
Il faut dire que depuis quelques mois, Archibald est encore plus occupé que d’habitude, mais Rose sait qu’il ne l’est jamais trop pour la voir alors elle en profite.
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Mer 18 Nov - 23:04
Se Voiler La Face En S'Occupant Des Problèmes Des Autres
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L’appartement d’Archibald était relativement petit, surtout en comparaison du manoir de son père où il avait grandi, mais le jeune homme s’y sentait bien et, plus important encore, il s’y sentait chez lui. C’était Garrick qui lui avait permis d’investir l’endroit, qui n’était au départ qu’une sorte de débarras où son oncle stockait le surplus de baguette et de bois. Archie en avait fait un petit nid, un endroit rassurant et chaleureux. Il n’y recevait presque jamais personne, pourtant : c’était un peu comme son jardin secret, son antre. Peu y avait accès et, bien évidemment, Rose faisait partie des heureux élus.
Tandis que la jeune femme passait la porte de la boutique un étage plus bas, Archibald avait encore le nez plongé dans l’immense grimoire qui mangeait la moitié de son bureau, actuellement. L’autre moitié était occupé par des parchemins, des plumes, et d’autres livres. Une quantité astronomique de livres, à vrai dire, bien plus que le bureau ne pouvait en supporter. Mais Archie, trop occupé qu’il était à étudier l’usage du sang de Sombral dans ce livre tiré de l’Allée des Embrumes, n’en avait rien à faire. Son bureau aurait bien pu s’écrouler qu’il ne s’en serait pas rendu compte.
C’est pour cela qu’il n’entendit pas tout de suite Rose toquer à sa porte. En réalité, il ne se rendit compte de sa présence que lorsqu’elle ouvrit la porte et que la lumière de l’extérieur se posa directement sur son ouvrage. Il releva alors vivement la tête, refermant brutalement le livre qu’il étudiait une seconde plus tôt. Un sourire étira ses lèvres.
- Rose ! Si je m’attendais à te voir débarquer ! Entre, je t’en prie, tu sais bien que tu ne me déranges jamais, ajouta-t-il en se levant.
D’un mouvement de baguette, le jeune homme remit de l’ordre sur son bureau : la plupart des ouvrages partirent rejoindre sa chambre et le reste s’ordonna, soulageant Archibald. Il n’aurait pas aimé que Rose tombe sur ce qu’il était en train d’étudier. Il savait que, peu importait les excuses qu’il aurait pu se trouver, elle n’aurait pas approuvé. Et puis, de toute évidence, la jeune femme n’avait pas besoin de ça pour le moment.
- Hum… Chocogrenouille, Patacitrouille… Dis-moi, tu as dévalisé le magasin ? demanda-t-il, relevant la tête du sac, un sourire au coin des lèvres. Ne t’y trompe pas hein, j’apprécie ! lança-t-il ensuite en se dirigeant vers la cuisine. J’adore quand on débarque chez moi avec du sucre en pot !
Ce n’était tout de même pas courant, surtout venant de la part de Rose. Oh, ce n’était pas la première faire qu’ils se faisaient ce genre de moment, mais, généralement, c’était davantage Archie qui débarquait avec la glace, pas l’inverse. Et certainement pas pour les mêmes raisons : les peines de cœur, Archibald ne connaissait pas. C’était lui qui brisait le cœur des autres, malheureusement, pas l’inverse.
Il revint vers sa cousine avec deux cuillères, sourire aux lèvres. Il se laissa alors tomber sur le canapé, juste à côté de Rose, les pieds sur la table. Il lui tendit sa cuillère.
- Oh, t’inquiète pas pour ça, balaya-t-il d’un revers de la main. Mes recherches, encore et toujours. Des compositions à base de métal sur lesquelles je travaille depuis quelques temps. Mais, tu sais quoi ? J’avais justement besoin d’une pause…
Il pointa sa cuillère en direction de Rose, soudain plus sérieux.
- Et, de toute évidence, toi aussi. Comment tu te sens ? Tu as l’air très fatiguée… Beaucoup de boulot en ce moment ?
Archie avait rarement vu Rose aussi défaite. Elle qui était si forte, si vibrante, d’habitude… Le jeune homme avait toujours aimé les belles choses et, à son humble avis, Rose avait l’âme la plus belle qu’il ait jamais vu. Alors qu’est-ce qui avait bien pu la ternir à ce point ?
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Mer 18 Nov - 23:34
❝Archibald & Rose ❞Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autresQuel soulagement de savoir qu’il y a un lieu où l’on est toujours bien accueilli ! C’est qu’au delà de la peine qu’il lui a fait, Tibérius a aussi, à sa façon, rejeté Rose. Certes, c’est Rose elle-même qui a initié la rupture, mais elle l’a fait forcée par son compagnon. C’est que dans le fond, après ce qui c’était dit, il n’y avait pas d’autre option possible. Personne ne resterait en se voyant bafoué de la sorte. En tout cas, Rose, elle ne l'envisage pas un seul instant. Au milieu de sa tristesse, une question la taraude : que lui manque-t-il ? Tibérius lui a dit qu’il n’attendait pas ça d’elle, mais qu’attendait-il dans le fond ? Il n’a pas su ou pas voulu lui répondre et Rose se retrouve dans le flou, chose qu’elle déteste. La jeune femme peu sûre d’elle en amour, ne peut pas s’empêcher de se sentir profondément dévaloriser. Qu'ont les autres de plus qu’elle ? Il doit bien y avoir quelque chose puisque son cousin n’a pas envisagé un seul instant de s’en passer par égard ou par affection pour elle.
Bien entendu, même dans son malheur, la jeune femme a sa fierté. Elle a bien tenté de se convaincre qu’il valait mieux ne pas y penser. Après tout, on ne peut pas revenir en arrière et Rose, bien que irrationnelle par moment, sait que ça ne doit pas être le cas. Néanmoins, ce n’est pas le travail qui arrive à détourner ses pensées de Tibérius. Pire que ça, il semble que tout lui rappelle le chef des Yaxley. Elle a évité le département de la justice magique comme la peste depuis qu’ils se sont séparés de peur de le croiser.
C’est sa faute, songe-t-elle. Elle n’a jamais pensé à lui en ces termes avant. Pourtant, il a insisté et plaidé son cas avec la persuasion qui le caractérise et Rose a fini par céder parce qu’à force son amitié s’est transformée en autre chose. Quelque chose qu’elle ne préfère pas examiner de trop près ou même nommer de peur de ce que ça pourrait représenter.
Alors qu’elle pénètre dans l’antre d’Archie, elle remarque à peine le désordre ambiant. Aucune remarque sur le bureau qui manque de s’écrouler, pas de livre saisi au vol pour voir sur quoi travaille son cousin en ce moment. A la place, elle se contente d’un sourire, aussi sincère qu’elle le peut devant la joie que Archie a à la voir. Ça la nourrit et la soulage un petit peu et c’est déjà ça.
- J’avais envie de quelque chose de réconfortant, commente-t-elle alors qu’elle se laisse tomber dans le divan les jambes repliées nonchalamment sous sa robe de sorcière.
Elle saisit la cuillère que lui tend le jeune homme sans cérémonie et prend le pot de Patacritrouille qu’elle entame d’un coup de cuillère vengeur. Les recherches d’Archibald l’intéressent toujours, ils sont pareil elle et lui, toujours plongé dans leurs livres et leurs expériences, mais aujourd’hui, elle serait bien en peine de lui poser la moindre question pertinente. A la place, elle se contente de hocher la tête tout en commentant :
- Je comprends, moi aussi, je n’arrivais à rien aujourd’hui.
Tellement qu’elle a étonné l’ensemble de ses collègues en prenant son après-midi sur le coup de midi. Soudainement, elle a eu l’impression de suffoquer au Ministère et le besoin de voir quelqu’un qui ne la juge pas et la soutienne s’est fait trop fort que pour y résister. Elle plonge encore une fois sa cuillère dans son pot de glace et aujourd’hui, il n’y a plus grand chose de la réserve habituelle de Rose quand elle répond :
- Pas vraiment beaucoup de boulot, mais ce n’est pas la grande forme cette semaine, sa voix se brise et elle regarde de nouveau le pot de glace. Elle voudrait parler, dire les choses à haute voix, mais elle n’y arrive pas. Pas même devant Archibald, alors discrètement, ce sont les larmes qui commencent à couler.
Dernière édition par Rose Ashford-Selwyn le Ven 20 Nov - 22:18, édité 1 fois
Archibald Ollivander
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Jeu 19 Nov - 0:04
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Archibald se rappelait que, enfant, il avait du mal à se faire des amis. C’était toujours plus ou moins le cas, d’ailleurs, mais disons qu’il avait gagné en sociabilité depuis le temps. Enfant, il était plutôt solitaire, hanté par l’ombre d’une mère qu’il n’avait jamais connu. Et puis, du jour au lendemain, on lui avait présenté Rose et… et ça avait tout changé. Tel un poussin suivant sa maman, Archie s’était pris d’une affection toute puissante pour sa cousine et son admiration était née de là : à partir du moment où elle était entrée dans sa vie, Rose avait été là pour lui. Il lui avait sûrement rendu la pareille en lui fournissant un appui – tout faible qu’il ait pu être quand il n’avait encore que six ans – dans ce monde tout nouveau pour elle. Mais voilà, depuis ces après-midis où il la suivait partout, cherchant son attention et ses sourires, Archibald n’avait jamais perdu une once de l’affection qu’il éprouvait pour elle, au contraire. Rose était plus qu’une sœur pour lui.
Alors, malgré l’acharnement de sa cousine à ne rien laisser paraitre, le jeune homme avait senti que quelque chose n’allait pas. Outre le caractère exceptionnel de la situation, il y avait cette sorte de chape de plomb qui semblait peser sur les épaules de Rose, cette ombre qui semblait l’écraser, elle, d’habitude si forte. Alors, en s’installant à ses côtés sur le canapé, Archie lança la conversation, essayant de comprendre, sachant qu’elle ne dirait rien d’elle-même. En un sens, ça lui faisait chaud au cœur de savoir que c’était vers lui qu’elle se tournait quand elle avait besoin d’une famille prête à l’écouter sans rien en retour. Il le lui avait toujours dit : quoi qu’il lui arrive, il serait là.
- Rien de plus réconfortant qu’un pot de glace, un bon feu et des oreilles attentives, n’est-ce pas ? demanda-t-il gentiment, poussant la jeune femme à se confier d’elle-même avant de devoir, il le savait, entamer lui-même l’interrogatoire.
Il attrapa le pot de Chocogrenouille – son préféré, Rose y avait pensé – et l’entama, écoutant sa cousine.
Mais il n’y eut pas grand-chose à écouter, au final. Si Archibald avait bien senti que Rose n’allait pas bien – pas bien du tout – il ne s’était pas attendu à cette cassure dans sa voix, à cette détresse si inhabituelle chez elle. Le pot qu’il venait de prendre retourna bien vite sur la table et, à la vue des larmes qui se mirent bientôt à rouler le long des joues pâles de Rose, Archibald ne put se retenir : il passa un bras autour de ses épaules et la serra contre lui, une main sur son genou, inquiet.
- Hé, Rose… Qu’est-ce qui t’arrive… ? demanda-t-il de la voix la plus douce qu’il put produire.
Il se laissa tomber du canapé et se plaça devant elle, à genoux, lui prenant les mains. Ça lui faisait mal de la voir comme ça, et il se sentait totalement impuissant face à la détresse de sa cousine. Il aurait aimé qu’elle lui parle, mais il savait comme ça lui était difficile. Alors il ne lui demanda rien, ne la força pas. Au lieu de ça, il porta ses mains à ses lèvres, les embrassa.
- Ça va aller Rose. Je suis là. Si tu veux me dire pourquoi tu pleures, je t’écoute, et sinon, je suis là quand même. Tu peux compter sur moi, d’accord ?
Il tendit une main, effaça ces larmes qui les faisaient souffrir tous les deux et lui fit un maigre sourire.
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Sam 21 Nov - 23:16
❝Archibald & Rose ❞Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autresIl ne faut pas s’y tromper, Rose aime beaucoup son cousin. A sa manière, même si elle est peu démonstrative, elle fait preuve d’affection envers lui et ne manque jamais de le soutenir quand il en a besoin. Elle n’a pas la loyauté des Gryffondor, mais pour elle, la famille a quelque chose de sacré. Néanmoins, aujourd’hui, elle n’est pas là pour le voir. Pas vraiment en tout cas. Egoïstement, elle a besoin de parler. Besoin de ne pas être seule.
On pourrait se demander pourquoi elle n’a pas fait un break avec le monde sorcier pour retrouver la campagne anglaise où vivent ses parents et ses frères et sœurs. Rose y a songé avant d’abandonner le projet. Partir, c’est renoncer, elle y associe un sentiment d’échec qu’elle refuse d’assumer. L’échec de cette relation n’est pas sa faute et elle ne veut pas prendre la responsabilité d’un évènement qui ne dépend pas d’elle.
Sans compter qu’elle ne sait pas très bien quel soutien sa famille pourrait lui apporter. Elle les aime et elle sait qu’ils l’aiment aussi, mais voilà des années qu’ils sont séparés. Rose ne revenant que pendant les vacances pour dire bonjour, peu à peu, leurs vies se sont éloignées. Elle ne voit pas comment elle pourrait leur expliquer ce qui c’est passé. De toute façon, l’étalement sentimental dont elle fait preuve pour le moment ne conviendrait pas à la retenue aristocratique de ses parents, elle se sent bien plus à l’aise ici pour évacuer sa tristesse.
Archibald l’a bien compris puisqu’il fait ce qu’il peut pour essayer de la faire parler. Elle arrive à esquisser un brave sourire entre ses larmes et retenir celles-ci quelques secondes avant de recommencer à pleurer. La jeune femme voudrait parler, en réalité, elle en meurt d’envie, mais rien n’y fait, c’est comme si les mots étaient coincés dans sa gorge. Il faut dire que le dire tout haut rend les choses encore plus réelles qu’elles ne le sont déjà et l’ancienne Serpentard n’est pas certaine de pouvoir l’accepter pour le moment.
- Je, …. Je …., tente-t-elle désespérément avant de finalement se taire pour pleurer en silence, évacuant toute la détresse qu’elle a laissé enfermée depuis qu’elle est revenue d’Azkaban.
Une, deux minutes passent et finalement, une dizaine de minutes plus tard, Rose commence à se calmer.
- Je suis désolée, Archie, je me donne en spectacle comme si j’avais quatorze ans, mais j’en avais besoin je crois.
C’est que Rose n’est pas habituée à se laisser aller comme ça. Maintenant que le plus gros est passé, elle s’en veut un peu d’avoir autant pleuré. Rougissante, elle reprend son pot de glace, comme si elle pouvait se cacher derrière et alors qu’elle plonge une cuillère presque vengeuse dans la Patacitrouille, elle murmure :
- J’ai rompu avec Tibérius.
Elle n’ose pas vraiment regarder le visage de son cousin parce qu’elle sait plus ou moins quelle tête il est en train de faire. Il n’a jamais été fan du juge et pour le moment, Rose ne peut pas lui donner tort.
- Je sais, je sais, je ne t’ai rien dit, mais on voulait garder ça privé, au début au moins, ne pas avoir toute sa famille sur le dos, voir où ça allait mener. Nulle part de toute évidence, conclut-elle amère.
Si ça a mené à quelque chose, c’est bien son humiliation la plus complète. Il faut dire qu’elle a toujours su que son cousin avait ses défauts, mais à ça, elle n’était juste pas préparée.
- Disons que l’honnêteté, n’est pas son point fort, ajoute-t-elle, répondant à une question silencieuse.
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Jeu 31 Déc - 13:07
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Archie avait une drôle de façon d'aborder le monde. Autant il pouvait faire preuve d'une passion à toute épreuve quand il s'agissait de ses baguettes, autant ses sentiments souffraient souvent très vite d'une perte d'intérêt : ses relations avec les autres étaient donc aussi intenses que rapides, et Archie n'en ressentait ni regret ni culpabilité. Pour lui, peu de personnes comptaient véritablement ; Rose en faisait bien évidemment partie.
Le jeune fabricant de baguette se souvenait parfaitement de son enfant auprès de sa cousine, du bonheur d'avoir une grande soeur pour veiller sur lui. Cette sensation durait encore aujourd'hui : alors même qu'il était désormais un adulte, Archie ressentait toujours ce lien, cette sécurité avec sa cousine. Et malgré sa volonté de protéger Rose à son tour, il avait toujours l'impression de ne pouvoir lui rendre la pareille : il se sentait toujours "trop petit". Alors aujourd'hui, enn la voyant si fragile, si... brisée, Archibald avait décidé d'être la meilleure personne pour écouter, soutenir et rassurer Rose.
De toute évidence, ce n'était pas réussi. Archie se sentait particulièrement impuissant.
- Hey, Rose, regarde-moi, demanda doucement le jeune homme. Tu ne fais rien de tel. Il faut savoir lâcher prise parfois, c'est tout. Et si ça t'a fait du bien, c'est l'essentiel.
Respectant l'espace de sa cousine, Archie recula, la laissa se cacher derrière son pot de glace. Archibald pouvait parfois paraître totalement insensible, comme s'il ne comprenait pas les sentiments des autres, mais ce n'était pas le cas : c'était juste que, la plupart du temps, tout cela ne l'intéressait pas. Auourd'hui, si, et il comprenait parfaitement le repli de Rose après ce moment de laisser-aller.
Cependant, ce qu'il ne comprit pas, en revanche, ce fut la bombe que lâcha sa cousine juste après. Archie ne répondit rien, sonné par la nouvelle : il avait laissé cette affaire sur Rose refusant de se mettre avec Tibérius, et voilà qu'ils venaient de rompre.
Maladroitement, le jeune homme garda le silence : il pouvait ouvrir grand sa porte, manger de la glace, effacer des larmes, mais... parler - en bien ?! - de Tibérius ? Archibald avait bien peur de ne pas posséder de telles capacités... Mais il fallait bien dire quelque chose, non ? Même s'il ne portait pas l'aîné Yaxley dans son coeur, il y avait de toute évidence eu quelque chose de... fort entre lui et Rose... et la voilà qui pleurait.
Une colère brûlante commença doucement à naître dans le coeur du fabricant de baguette.
- Je... euh, je... j'imagine que je comprends, commença-t-il prudemment. Les relations, c'est jamais facile pour nous - et j'en sais quelque chose, pour en avoir caché plus d'une moi-même, ajouta-t-il avec un sourire un tantinet crispé.
Après tout, personne n'aurait accepté qu'il sorte avec des hommes, encore moins si l'on tenait compte de son statut d'unique héritier Ollivander. Archie en avait parfaitement conscience.
- C-Comment ça ? Rose, qu'est-ce qu'il t'a fait ? s'inquiéta soudain Archibald, toute tentative de compréhension anéantie.
Une évidence le frappa alors de plein fouet. Tibérius n'avait quand même pas osé... ?
- Il... t'a trompé ?
Archibald n'était pas un exemple en termes de relations. Pourtant, il avait toujours mis un point d'honneur à ne jamais tromper ses partenaires : s'il se désintéressait, il partait. Ou alors, la personne acceptait la pluralité de ses relations. Mais tromper dans l'exclusivité, c'était trahir.
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Ven 1 Jan - 21:19
❝Archibald & Rose ❞Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autresElle n’est probablement pas la seule, mais Rose déteste être vulnérable. Son éducation ne l’a pas préparée à ça. Tout l’inverse. Ses parents avaient beau être aimant, ils étaient un produit de leur classe et de leur éducation qu’ils ont transmis à leur enfant. La noblesse ne laisse pas transparaître ses émotions. Les éclats et l’étalage des sentiments sont le propre d’une classe à laquelle elle n’appartient pas. Plus tard, alors qu’elle met pour la première fois les pieds dans le monde sorcier, les mêmes principes lui sont répétés. Néanmoins, elle a quelque chose à cacher. Elle n’est pas comme les autres, aussi doit-elle être meilleure. Ce qui est toléré chez les autres, ne peut être accepté chez elle. Vingt ans plus tard, ces principes sont tellement ancrés en elle qu’elle se sent coupable d’y déroger alors même qu’elle est en pleine détresse.
Archibald ne le comprendrait pas, lui qui est aux antipodes de sa cousine quand il s’agit de conformisme, mais la jeune femme se sent coupable de savoir qu’elle, l’aînée, a perdu sa contenance au point de se faire consoler par son cadet. Pourtant, qui mieux que Archie pour prêter son épaule et écouter sans juger. Intimement, elle est persuadée qu’il n’y avait personne, pas même Thaddeus pour l’écouter aujourd’hui.
Si elle était en état de prêter vraiment attention à ce qui se passe autour d’elle, Rose verrait l’effort que son cousin fait pour ne pas dire tout le mal qu’il pense de l’aîné des Yaxley. Il faut dire que le jeune homme ne porte pas le juge dans son cœur. Rose le sait même si elle n’a jamais compris pourquoi Tibérius inspirait un tel effroi à son cousin quand elle-même l’a toujours trouvé sympathique. C’est que même les plus clairvoyant sont parfois muni d’œillère et Rose n’a jamais vu à quel point son cousin donnait un traitement de faveur à l’amie intime de ses sœurs lui accordant les mêmes latitudes qu’à celles-ci. Préférant se raccrocher à tout ce qui n’est pas Tibérius, l’ancienne vert et argent s’intéresse instantanément à ce qui ne parle pas de lui, sans compter que même au milieu de son chagrin, elle reste assez vive pour saisir une information intéressante quand elle en entend une :
- Tu caches des relations, même à moi ? Pourquoi enfin ! Tu sais que je ne te jugerai pas.
C’est probablement vite dit. Si Rose est relativement ouverte d’esprit pour sa génération, elle ne s’imagine probablement pas que son cousin a de très bonnes raisons de cacher certaines de ces relations.
- Je ne suis pas marieuse tu sais, même si j’aime te le faire croire de temps à autre.
Encore moins aujourd’hui que les autres jours. Si elle est triste, elle est aussi furieuse de ne pas s’être écoutée. Agacée de sa propre bêtise. La jeune femme savait que ça allait mal finir qu’ils n’étaient pas fait pour être ensemble et elle ne doit la situation actuelle qu’à sa propre faiblesse. Peu importe à quel point Tibérius est persuasif, elle aurait dû avoir assez de caractère que pour ne pas l’écouter. A ce moment précis, rien ne lui semble moins attirant qu’un couple ou qu’une relation si bien qu’elle ne se voit encourager son cousin à en avoir une. Néanmoins, elle préférait encore parler de ça que de revenir sur l’humiliation qu’elle a subie. Cela dit, c’est elle qui est venue chercher du soutien auprès d’Archibald aussi ne peut-elle pas éviter la question :
- Apparemment. Je n’en sais pas beaucoup plus et je n’ai pas voulu savoir, mais il m’a fait comprendre que certains de ses besoins étaient satisfaits par d’autres. Je l’ai mis à la porte juste après.
Parce que de toute façon, qu’y-avait-il de plus à dire ?
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Mar 5 Jan - 22:15
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Si Archibald devait désigner le plus grand avantage du fait de n’avoir pas véritablement eu de parents, c’était qu’il n’avait pas hérité de leur étroitesse d’esprit. Il ne savait rien de sa mère, bien sûr, mais il connaissait suffisamment son père pour souhaite du plus profond de son cœur ne jamais lui ressembler. Garrick l’avait élevé et éduqué, et c’était à lui qu’Archibald désirait le plus ressembler. Certes, avec peut-être un peu plus de volonté et d’ambition, mais tout de même : si Archibald pouvait atteindre le quart de la sagesse de son oncle, il serait satisfait. En un sens, il l’était déjà : oui, le jeune fabricant avait des défauts, et ils étaient nombreux, mais il n’était ni intolérant ni mauvais, ni plein de haine. Et, surtout, il n’était pas limité par une étiquette datée et réfractaire au changement. Il se pensait comme un électron libre, et voilà sûrement la différence fondamentale qui existait entre lui et Rose : Archibald ne boulait rendre de compte à personne, au diable les convenances et les attaches sociétales ; Rose, elle, n’avait pas le choix, bien qu’elle ait son indépendance, elle était victime de son milieu. C’était du moins le point de vue du jeune homme.
Et ce point de vue tendait à se confirmer de plus en plus au fil du temps, surtout dans des moments comme celui-ci où Rose semblait au plus mal et où, même là, elle semblait incapable de hurler un grand coup pour se débarrasser de sa colère et de sa tristesse. Archibald aurait adoré la voir hurler, la voir recracher tout ce qu’elle tentait d’étouffer en elle. Il n’était jamais sain de tout garder pour soi. Alors Archibald essayait, peut-être un peu maladroitement, de lui apporter son soutien, de l’aider à aller mieux, voire à se changer les idées.
Cependant, il n’avait pas pensé faire cela à ses dépens… La question de Rose le prit de court et, un instant, il bégaya, avant de laisser échapper un petit rire un tantinet nerveux, comme un enfant pris en faute. Comment lui expliquer ? Malgré tout l’amour qu’elle pouvait avoir pour lui, Archibald n’était pas sûr que Rose puisse tolérer ce qu’il était, ou, plutôt, ce qu’il aimait… C’était compliqué. Comprendrait-elle ? D’un côté, Archie avait envie de tout lui dire, de tout lui raconter, tout ce qu’il n’avait jamais pu dire à personne, parce que c’était Rose et qu’il lui avait toujours tout dit – du moins en grande partie. Et d’un autre côté… il avait peur. Et si ça détruisait tout ? Et si… et si elle ne voulait plus jamais le revoir après ça ?
- Oh non, c’est pas ça le problème, ricana le jeune homme quand sa cousine mentionna le mariage. Non, je sais bien que t’es pas comme ça… C’est plus… compliqué.
Désormais assis en tailleur à côté de Rose, Archie regardait ses mains, cherchant ses mots. Il sentait son cœur battre à mille à l’heure dans sa poitrine et il était presque certain que Rose pouvait l’entendre aussi. C’était si étrange… Il pouvait être si à l’aise avec ses partenaires et, pourtant, voilà que parler de tout ça le rendait nerveux, comme un débutant… Quelle galère.
- Je sais pas si tu pourrais… comprendre. Enfin, si, tu pourrais, bien sûr, mais… C’est compliqué, résuma-t-il finalement avec un sourire.
Vite, changer de sujet. Parler de Tibérius, c’était pas si mal, finalement.
- Quel… con ! siffla alors le jeune homme, passant de nerveux à haineux. Oui, tu peux me regarder comme tu veux Rose, je n’en pense pas moins ! S’il a besoin d’aller faire expertiser sa baguette par d’autres, c’est qu’il est tout simplement incapable de la garder dans son étui, ajouta le jeune homme avec un aplomb presque comique. Tu as bien fait de le virer. Ça lui fera les pieds, à cette tête de lard.
Archibald fulminait. La prochaine fois qu’il tomberait sur Tibérius… Il allait lui montrer, lui, ce que ça coûtait de sortir sa baguette à tout bout de champ.
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Ven 8 Jan - 22:57
❝Archibald & Rose ❞Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autresS’il y a bien une chose que Rose déteste, c’est se donner en spectacle. Archie a beau être un membre de sa famille et un cousin proche, un ami en réalité, même devant lui, Rose a des scrupules à l’idée de fondre en larmes. Il faut dire que depuis sa rupture avec Tibérius, elle est dans un état lamentable et il lui faut toute son énergie pour maintenir sa façade même en dehors de chez elle. Alors quand elle se sent en confiance dans un endroit où elle sait que personne ne la jugera, les vannes s’ouvrent. C’est toute une tristesse contenue qui se déverse sans qu’elle arrive à faire quoique ce soit pour se contrôler.
Opportuniste, comme à son habitude, elle saisit la moindre allusion pour se concentrer sur autre chose. C’est qu’en parler d’Archibald, elle n’a pas l’occasion de parler d’elle et dans le fond, c’est peut-être ce qu’elle recherche. Paradoxalement, elle veut partager sa tristesse, mais elle a bien trop honte de ce qui c’est passé ( quand bien même ce n’était pas sa faute) pour vraiment aller au fond du problème. Il ne faut pas croire que ce que Archibald lui raconte ne l’intéresse pas pour autant. Loin de là justement. Il est lui-même très discret sur sa vie privée et s’il plaisante beaucoup avec elle, Rose ne sait pas réellement ce qui se passe dans la vie du jeune homme.
- C’est toujours compliqué, Archie. Je suis bien placée pour le savoir, lui répond-elle d’une voix douce.
Après tout, dès qu’on parle de relations, rien n’est simple. Ce n’est pas pour rien que les relations entre sang pur ou la noblesse anglaise sont autant codifiées. C’est un moyen de passer outre la susceptibilité des uns et des autres tout en gardant de “bonnes relations”, au moins de façade. Un expédient que Archibald - elle le sait - trouve méprisable, mais qui sert en toute occasion. Quoiqu’il en soit, ils ne sont pas là pour parler de leur famille, mais bien de son cousin. En tout cas, c’est ce que Rose s'est mis en tête de faire.
- Ca fait deux fois que tu me dis que c’est compliqué sur cinq minutes. Je vais finir par croire que tu cherches surtout un échappatoire. Essaie toujours, tu serais surprise de savoir ce que je peux encaisser.
Beaucoup de choses, à commencer par les mensonges de Tibérius songe-t-elle. Ou pas vraiment puisque c’est à cause de ça qu’elle est en train d’attaquer de nouveau presque rageusement son pot de glace. Finalement, ce sont les commentaires d’Archie qui la font éclater de rire. On ne peut pas vraiment parler d’un rire joyeux, il est même un peu nerveux, mais pendant un moment, elle n’arrive pas à s’arrêter. Et finalement, elle a un sourire qui est peut-être le premier qu’elle affiche depuis qu’elle est rentrée dans la pièce. Elle posa sa main sur la joue du jeune homme comme s’il était toujours un petit garçon et murmure :
- Tu es adorable, Archibald.
Avec un haussement d’épaule, elle continue :
- C’est un imbécile, même moi je ne peux pas le nier, mais ça reste un membre de notre famille alors il faudra composer avec.
Parce qu’on le veuille ou non, il y a des règles auxquelles, peu importe ce qui se passe, Tibérius, Rose et même Archibald doivent se plier. On échappe pas si facilement à son statut peu importe à quel point on voudrait le faire.
- Cela dit, ne crois pas que tu vas réussir à me faire oublier ce dont on parlait. Je crois qu’on a consacré bien plus de temps à Tibérius qu’il ne le mérite et je préférerais qu’on parle de toi. C’est bien plus intéressant.
Même en pleine rupture, on peut compter sur Rose pour ne jamais perdre de vue son objectif.
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Mar 19 Jan - 22:58
Se Voiler la Face en s'Occupant des Problèmes des Autres
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Si Rose avait du mal à se confier à cause de certains problèmes d’éducation et de retenue qu’Archibald ne comprenait que très peu, ce qui retenait la langue du jeune homme était d’une toute autre catégorie. Archibald n’avait jamais craint de vivre en marginal puisqu’il avait toujours plus ou moins vécu seul – qui pouvait-il donc bien décevoir ou offusquer ? Seulement, il lui avait bien fallu comprendre, à un moment donné de sa vie, qu’on ne pouvait pas totalement se défaire du regard des autres et que cet œil, perpétuellement ouvert, pouvait blesser toute autant qu’une lame parfaitement aiguisée. Alors Archie avait été prudent. Il avait toujours pris grand soin de vivre ses idylles dans le plus grand secret, sauf quand elles correspondaient parfaitement aux standards attendus de la société. Ça n’avait jamais été bien compliqué, de toute façon, puisque les personnes avec qui il partageait ces aventures recherchaient eux-mêmes la discrétion. Alors, en quelque sorte, Archibald avait toujours vécu dans le secret, sans que ça ne lui pose jamais problème.
Aujourd’hui, pourtant, ça devenait gênant.
Rose ne s’était jamais véritablement intéressée à sa vie amoureuse – toujours mieux à penser, sûrement, et puis elle était si sérieuse quand elle s’y mettait… - mais voilà qu’aujourd’hui, perdue dans son chagrin, elle se raccrochait aux branches de sa vie sentimentale et Archibald se retrouvait confronté sur ses choix et ses secrets. Alors il bégayait, il se reprenait et, bien évidemment, tout cela ne manquait pas de mettre la puce à l’oreille de sa cousine.
Gêné, il passa ses mains dans ses cheveux, les ébouriffant encore plus, hésitant sur la marche à suivre.
- C’est peut-être ça, avoua-t-il à mi-voix. Un échappatoire… Tu sais Rose, il y a des… choses qui… Enfin, tu sais bien que je ne suis pas très orthodoxe dans ma façon d’être : les carcans de la société, c’est pas vraiment mon… truc ?
Bon sang, comment expliquer qu’il aimait les autres, qu’il pouvait trouver des êtres beaux indépendamment de leur sexe ou des étiquettes qu’on leur collait, qu’il aimait juste aimer et qu’il se fichait bien de ce que les gens avaient entre les jambes ? Rose allait finir par le prendre pour une bête de foire, non ?
Mais pour l’instant, il parvenait toujours à la faire rire, avec ses comparaisons à deux mornilles – héritage Ollivander oblige – alors c’était l’essentiel. Quand Rose posa sa main sur sa joue, il sentit un poids le quitter et il profita de cette affection, fermant les yeux, attrapant la main de Rose pour la serrer dans la sienne. Est-ce qu’une telle relation pouvait vraiment être brisée par les secrets qu’il gardait ? Par ce qu’il était ?
- Tu vaux bien mieux que lui, Rose, murmura-t-il enfin, un léger sourire aux lèvres.
Ce simple instant, ce simple contact redonna un peu de confiance au jeune homme. Il sourit face à la détermination de Rose, la regarda un moment, puis soupira. D’accord, très bien.
- Sans me vanter, j’ai eu pas mal de relations dans ma vie, et beaucoup dont tu n’as pas connaissance, commença-t-il, hésitant sur les mots, évitant légèrement le regard de Rose. Parce que c’est plus facile comme ça, tu comprends. Tout le monde n’accepterait pas de voir l’héritier Ollivander quitter une femme pour… eh bien… aller avec un homme, tu sais… Ce que j’ai fait à de nombreuses reprises, l'inverse étant très vrai aussi… avoua-t-il alors, baissant la tête.
Il attendait la sentence. Archie n’avait pas honte de ce qu’il était, des personnes qu’il aimait, et il voulait tellement faire confiance à Rose… Mais il avait bien conscience du cadre dans lequel elle avait grandi, de la vision qu’elle pouvait avoir du monde, et il ne savait pas si elle l’aimait assez pour accepter cette part de lui…
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Lun 1 Fév - 15:16
❝Archibald & Rose ❞Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autresLes minutes passent et progressivement, Rose se sent mieux. Évidemment, si elle prenait la peine de se pencher sur elle-même et le chaos qu’il y a dans son esprit, elle retrouverait l’état pathétique dans lequel elle était une demi-heure auparavant. Archibald lui offre une distraction bienvenue et la botaniste est plus qu’heureuse de plonger dans les soucis des autres pour oublier les siens. C’est peu charitable de sa part puisqu’il est évident que la discussion gêne quelque peu son cousin, mais Rose n’est pas charitable. C’est d’ailleurs étonnant, de mémoire, la jeune femme n’arrive pas à se rappeler un moment où les deux amis n’ont pas pu discuter d’un sujet. Il n’y a jamais eu de tabous entre eux, du moins l’a-t-elle toujours pensé. Oubliant sa délicatesse et mesure habituelle, Rose refuse de renoncer et quoique gentiment, sur le ton de l’humour et profitant de la faiblesse du jeune homme qui ne sait rien lui refuser, elle presse le fabricant de baguette pour qu’il lui livre ses secrets.
Bien entendu, Archibald hésite. Il tourne autour du pot, un peu comme s’il espérait noyer le poisson. Rose, généralement discrète, ne s’est jamais intéressée à sa vie sentimentale. Pas tant par manque d’intérêt que par délicatesse, estimant que si son cousin souhaitait lui raconter quelque chose il était libre de le faire de lui-même sans qu’elle ait à forcer la confidence. Surpris, le jeune homme se dit peut-être que sa cousine se lassera, le laissant tranquille s’il est assez vague et qu’il trouve un autre point d’accroche. Ça pourrait être le cas en temps normal. Après tout, Rose n’est pas femme à insister là où on ne veut pas d’elle, mais pour le moment, son seul point d’intérêt est Tibérius et elle veut tout faire pour éviter d’y penser.
Ce n’est pas faute d’avoir tenté de se le sortir de la tête. La botaniste croule sous le travail et il y a des projets personnels urgents, comme Amos, qui demandent toute son attention. Pourtant, rien n’y fait, elle a beau savoir qu’elle ne peut pas passer son temps à se morfondre sur ce qui s’est passé, sa volonté ne fait pas le poids face à sa tristesse. Alors loin de laisser Archie tranquille, elle continue d’insister jusqu’à obtenir satisfaction.
Il tire un bref sourire à la jeune femme lorsqu’il souligne qu’il n’aime guère les carcans. Elle en rirait presque, si elle en avait la force, tant la chose semble évidente à qui connaît un peu le jeune homme. Elle refuse de commenter sa valeur face à celle du juge. C’est que pour le moment, elle n’est pas certaine de rien et surtout pas de ce qu’elle vaut. Rose délaisse la question pour tenter de capter le regard fuyant d’Archie et finalement, quand la révélation vint, elle aurait presque pu répondre “ ce n’est que ça”. C'eût été injuste pour la confiance dont il fait preuve en se confiant à elle. Doucement, elle lui prend la main et à l’aide de l’autre relève son menton doucement pour qu’il la regarde.
- Merlin Archie, je finissais par croire que tu allais m’annoncer que tu avais une préférence pour les enfants, dit-elle pour détendre l’atmosphère.
En étant réaliste, elle comprend l’hésitation du jeune homme. La société sorcière n’est pas tendre à l’égard de ceux qui s'éloignent du sacro saint chemin de la perpétuation de la lignée. En particulier lorsqu’on est un sang pur. Rose sait que si elle n’avait pas eu un ascendant moldu, elle aurait probablement été choquée des propos de son cousin. Néanmoins, elle vient de la haute société sorcière et l’homosexualité est une chose courante même si on en parle pas et que chacun fait comme si ça n’existait pas. Avec prudence et pragmatisme, elle se contente donc d’un :
- Ce que chacun fait en dehors de la façade qu’il se doit de montrer au public n’a pas à être jugé. Tant que les choses sont faites en connaissance de cause de toutes les parties concernées, elle s’arrête un instant, repensant à Tibérius et son expression se fait sombre un instant puis elle reprend, je ne vois pas où est le problème.
La jeune femme le prend brièvement dans ses bras et pendant ce temps, un cheminement se fait dans son esprit. Un peu tordu, mais pas impossible, elle s’écarte et demande sur le ton de la confidence :
- Archie, tu penses que tu pourrais me rendre un service ? Parce que, justement, je crois que ce que tu viens de me dire … Enfin, j’ai dans l’idée … elle hésite, pas certaine que ça soit une bonne idée, mais finalement cède. Je me demande si ça ne pourrait pas aider quelqu’un.
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Ven 12 Fév - 11:27
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Ce fut comme un énorme ballon qu’on faisait soudain éclater, ou qu’on lâchait dans les airs et qui s’envolait, haut, haut, libéré de toute tension. Toute l’anxiété qui avait pu gagner Archibald le quitta aussitôt que les mains de Rose le relevèrent, aussitôt que sa cousine planta ses yeux dans les siens. Alors elle ne lui en voulait pas ? Elle ne le regardait pas avec mépris, voire avec dégoût ? Par Viviane, quel soulagement… Il s’était attendu à tout et voilà le meilleur scénario qu’il ait pu envisager. Rassuré, il serra la main de Rose dans la sienne et laissa sa tête tomber sur son épaule, un rire lui échappant.
- Par Merlin, non, tu n’as pas à t’inquiéter de ça. C’est plutôt l’inverse, à vrai dire...
Ce qui expliquait très certainement son crush pour Mister Sexy Briseur de Sort International… Mais Archie ne tapait pas non plus dans le vieillard – et, sans savoir trop pourquoi, il sentait déjà la pique venir de la part de sa cousine… Et il acceptait volontiers de se faire charrier, tant que Rose ne changeait pas de comportement envers lui. Tant que tout restait comme ça, tant qu’ils restaient toujours aussi proche, tout allait bien, tout était parfait.
- Désolé d’en avoir fait une affaire d’état, Rose… Mais… Je ne voulais pas que ça change quoi que ce soit.
La société n’était pas tendre envers les « déviants » comme lui. Car c’était bien comme ça qu’ils étaient considérés : des déviants. Des détraqués, des malades, des personnes qui n’étaient pas totalement complètes, pas totalement et socialement formés. Et c’était navrant… Les gens refusaient de regarder la vérité en face, une vérité qui existait depuis la nuit des temps… Et encore : on pouvait envisager l’homosexualité, mais comprendre la bisexualité, c’était encore autre chose, surtout quand cela venait d’un homme… Mais l’essentiel, maintenant, c’était que Rose comprenne et ne le juge pas. Décidément… Archibald avait de la chance d’avoir une cousine comme elle.
- Ah, la façade, hein ? ricana Archibald. Oui, c’est sûr que tant qu’on montre patte blanche, on peut bien faire ce qu’on veut en dehors. En tout cas, tout le monde ne pense pas comme toi pour ce qui est de la vie privée… Si mon père apprenait ça, par exemple… Par Merlin, je crois qu’il m’aurait déjà enterré dans le jardin, ricana le jeune homme.
Un peu perdu dans ses pensées, le jeune homme ne se rendit pas compte du cheminement qui se produisait dans la tête de Rose, et il fut surpris quand elle lui demanda un service. Il voulait bien l’aider, oui, mais, en l’occurrence, il voyait mal en quoi…
- Aider quelqu’un ? Euh… Si tu veux ? Mais qu’est-ce que tu entends par « aider quelqu’un » ? Tu veux que je donne des cours d'éducation sexuelle ? demanda-t-il sur le ton de l'humour.
Ah, ce gentil Archibald, prêt à tout pour sa cousine, qui acceptait avant même de savoir dans quoi il s’embarquait… S'il savait.
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Sam 13 Fév - 19:09
❝Archibald & Rose ❞Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autresIl n’est pas difficile pour Rose de comprendre le soulagement qu’elle provoque chez son cousin. Elle-même comprend sa position et en un sens, l’envie de pouvoir faire de même. Si elle a tendance à l’oublier, elle a elle-même son propre secret et la botaniste connaît d’avance la réaction de ses proches si d’aventure elle venait à leur expliquer qu’elle est sang mêlée. Il n’y a que Archibald, pense-t-elle pour ne pas s’en formaliser. Son cousin est probablement une des personnes les plus gentilles qu’elle connaisse et elle n’a jamais eu peur de ce qu’il pourrait penser d’elle. Si elle comprend, ça n’empêche pas que le constat soit un peu douloureux. Il est triste de se rendre compte que sa famille, ses amis proches peuvent avoir peur de dévoiler à ce point qui ils sont. Néanmoins, on ne peut pas tout avoir dans la vie et pour jouir des privilèges qu’ils ont, il faut abandonner une partie de leur liberté. Nul besoin de discuter des évidences aussi Rose préfère-t-elle rire avec le jeune homme et tenter de rendre les choses moins dramatiques.
- Plus vieux ? Par Salazar, j’espère que ce n’est pas pour ça que tu n’aimes pas Tibérius. Tu peux me le dire si c’était sur lui que tu avais des vues, je ne serais pas vexée.
Preuve qu’elle va mieux, elle arrive à rire et surtout à rire de lui. Ca ne veut pas dire que les choses vont bien pour autant, ni que la peine est partie, mais au moins, Rose sourit et ça, c’est déjà une victoire. Elle lui ébouriffe les cheveux gentiment et reprend sa cuillère qu’elle plonge dans le pot de glace.
- Ne te tracasse pas, je comprends. J’aurai sûrement hésité à le dire si les rôles avaient été inversés.
Elle ne l’aurait en réalité tout simplement pas dit. Pas si elle veut garder le secret. On dit souvent qu’un secret est quelque chose qui se dit à une personne à la fois et c’est on ne peut plus vrai. La confiance n’a rien à voir la dedans, le risque zéro n’existe pas et mieux vaut garder les choses que l’on ne veut pas que le monde sache pour soi. Néanmoins, ce n’est le débat et Rose se fait presque sévère devant le dédain qu’affiche son cousin pour les convenances. Elle comprend d’où lui vient ce manque d’engouement, mais il n’est hélas plus un enfant, mais bien un jeune adulte qui ne peut pas se permettre d’en faire à sa tête.
- Tu ne devrais pas te moquer comme ça. Les moldus ne sont pas plus ouverts sur la question. Tu as la chance de pouvoir faire ce que tu veux dans ta vie privée, beaucoup ne peuvent pas en faire autant. Pour ton père, il n’a pas besoin de l’apprendre. Ce qu’il ne sait pas ne peut pas lui faire de mal et c’est très bien comme ça.
Rose n’a jamais vraiment apprécié son oncle. Il faut dire que les Ollivander et elle ce n’est pas une grande histoire d’amour. Archibald mis à part, elle ne s’entend pas très bien avec les autres membres de ce côté de la famille. Diplomate, elle préfère ne pas émettre de critique négative devant son cousin et se concentrer sur le service qu’elle veut lui demander.
- J’imagine que tu vas trouver ça ridicule, mais ce n’est pas vraiment loin de ce que je te demande. J’ai un ami proche, une connaissance commune en réalité qui, je pense, serait épanouie au côté d’une personne du même sexe. Il a, comme toi et moi, reçu une éducation qui lui interdit même de penser à cette possibilité. Il est en âge de se marier ou du moins d’avoir une compagne, mais on ne le voit jamais avec personne et son attitude face au sexe opposé est de plus en plus suspecte. Les gens commencent à en parler et je crois que lui-même ne sait pas quoi faire. Je te le demande parce que j’ai entièrement confiance en toi, mais je ne voudrais pas te forcer. Il y a un moment de silence et finalement elle ajoute, presque gênée : Oh, je suppose que tu veux savoir de qui je parle ? Enfin tu l’auras peut-être deviné, c’est Thaddeus et avant que tu ne protestes à grand cris que tu ne veux plus entendre parler des Yaxley, pense à la tête que ferait Tibérius s’il savait, mais ne t’inquiète pas, ajoute-t-elle presque féroce lui j’en fais mon affaire.
Que Tibérius ose protester et il comprendra que le temps où elle lui cédait tout est fini. Quant à Thaddeus, ce n’est pas comme s’il avait son mot à dire, après tout, c’est pour son bien ! :copyright: 2981 12289 0
Archibald Ollivander
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Mar 16 Fév - 18:16
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Archibald, enfin soulagé du poids de l’inquiétude, avait repris en main son pot de glace et ce fut ce dernier qui faillit mettre un terme à sa trop courte vie quand Rose sous-entendit une potentielle attirance envers Tibérius. Archie toussa un grand coup, ayant avalé de travers, puis lança un regard mi-outré mi-affolé à sa cousine.
- Tibérius ?! Rose, que tu ais de la pitié pour lui, je veux bien, mais j’ai un certain standing tout de même !
A vrai dire, bon, il n’y avait pas grand-chose à reprocher à Tibérius, du moins physiquement. Il était bel homme quand même, mais très certainement pas au goût d’Archibald. Et ce n’était très certainement pas la raison de l’inimitié qui régnait entre eux – si tant est que Tibérius ait suffisamment conscience de la présence d’Archibald pour partager une inimitié…
Enfin bon, blague à part, voir Rose sourire avec lui lui faisait chaud au cœur, d’une part parce que ça signifiait que rien n’avait changé entre et, d’autre part, car elle avait désormais cessé de pleurer et Archibald préférait la voir ainsi.
- Ah… C’est toujours effrayant d’en parler, avoua le jeune homme. Tu sais, la tolérance dont tu fais preuve n’est pas commune. Je dirais même que c’est une exception, quelque chose de très rare. Mais je n’en attendais pas moins de toi, ajouta-t-il avec un clin d’œil.
Oui, il avait eu peur, mais, au fond, il n’y avait vraiment que Rose pour l’accepter tel qu’il était et c’était très bien comme ça. Il avait de la chance d’avoir une personne comme elle à ses côtés, qui pouvait l’écouter et le comprendre. Enfin, elle avait bien entendu certaines limites dues à son éducation, mais ça, c’était justement ce qui faisait sa cousine et Archie se contenta d’hausser les épaules fasse à ses remontrances.
- Tu as sûrement raison. Et, sincèrement, je plains ces gens. Je me rends bien compte que j’ai de la chance, oui… Et je suis tout à fait d’accord, ajouta-t-il en riant. Qu’Harry s’occupe de ses affaires, c’est ce qu’il sait faire de mieux de toute façon…
Il y avait une pointe d’amertume dans sa voix, mais qui passait presque totalement inaperçue. Depuis le temps, Archie s’était fait à la relation qu’il entretenait avec son père et tant pis. Il avait autre chose à penser que ça, ce n’était qu’une perte de temps, au fond.
Et, de toute évidence, il avait clairement un autre problème sur lequel désormais porter son attention. En entendant Rose confirmer sa blague, Archibald afficha un air perplexe et écouta sans rien dire. Il ne voyait pas bien où Rose voulait en venir. Il voulait bien aider mais… comment faire prendre conscience à quelqu’un de son attirance ? Enfin, c’était tout de même compliqué, et il avait un peu l’impression que la personne dont elle parlait était un peu un objet dans les propos de Rose.
Et cette personne n’était autre que…
- Thaddeus ?! s’exclama Archie, au comble de la surprise. Thaddeus Yaxley ? Attends, attends… Tu penses qu’il est attiré par les hommes ?!
Archie resta un instant silencieux, plus que surpris par la nouvelle. Thaddeus, homosexuel ? Par Merlin… Mais qu’est-ce qui pouvait bien faire penser ça à Rose ? Bon, certes, à la différence de son frère – de toute évidence… - il avait peu de conquêtes, voire pas, mais ça, Archibald n’en savait rien. C’était un personnage doux pourtant… Archibald se souvint alors de l’article dont lui avait parlé Rose, celui qui questionnait justement la sexualité de Thaddeus. Peut-être avaient-ils tapé dans le mille, finalement ?
- Alors ça, si je m’y attendais… Et, concrètement, demanda Archie, toujours un peu sonné, tu veux que je fasse quoi pour l’aider ?
Archibald n’était pas contre l’idée. Lui-même aurait adoré recevoir un coup de main lorsqu’il tâtonnait à la recherche de sa sexualité…
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#Sujet: Re: Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autres - Archibald Mar 16 Fév - 19:39
❝Archibald & Rose ❞Se voiler la face en s'occupant des problèmes des autresLe soulagement de son cousin est perceptible. Rose se garde bien de faire un commentaire, mais elle sent dans l’attitude du jeune homme un relâchement qui indique à quel point l’opinion de son aîné comptait pour lui. Elle en est touchée tout en se disant que c’est une faiblesse d’être autant sensible à ce que pense autrui. Evidemment, elle n’est pas n’importe qui. Elle est sa famille, mais également son amie et à ce titre, elle comprend qu’il se soucie de ce qu’elle pense, mais à la fin de la journée, ce qui compte c’est ce que l’on pense de soit.
Ironiquement, cette pensée aide Rose à reprendre un peu du poil de la bête. Si on enlève la peine que lui a faite Tibérius, elle a du mal à se remettre de l’humiliation qu’elle ressent. Par Merlin, il ne manquerait plus que celle-ci soit publique pour parfaire son malheur. Voilà des jours qu’elle se définit par rapport aux actions du juge alors qu’elle-même n’a rien à se reprocher. Elle a été claire depuis le début et n’a jamais joué double jeu. Toute la faute est pour son cousin et dans le fond qu’importe l’humiliation. Archibald a raison, elle sait qui elle est et, surtout, elle sait qu’elle vaut mieux que ça alors Tibérius peut bien aller au diable et y emmener toutes les catins qu’il traîne dans son sillage avec lui. Forte de cette résolution, elle blague comme elle peut et sourit aux compliments d’Archibald tout en commentant :
- Tu sais, je crois que tu me mets trop souvent sur un piédestal, tu ne devrais pas ou tu finiras par être déçu.
C’est la déception et l’amertume qui pointe quand son ami évoque son père ce qui ne manque pas d’attrister la jeune femme. Elle-même a toujours entretenu de bonnes relations avec ses parents, mais depuis qu’elle est dans le monde sorcier, elle sait ce que c’est d’avoir une famille qui ne vous estime pas comme il le devrait, aussi comprend-elle la position du jeune homme. Néanmoins, parce qu’elle sait que celui-ci n’aime guère en parler, elle préfère ne pas commenter et se contenter d’un signe de tête approuvant par là les propos qu’il tient.
Il y a de toute façon un sujet plus urgent dont elle désire l’entretenir et décidant de ne pas passer par quatre chemins, la jeune femme lui confie ses doutes à propos de la sexualité de Thaddeus. Contrairement à ce qu’elle pensait, le jeune homme semble tomber des nues, ce qui ne manque pas de la surprendre. Pour la botaniste, c’est visible comme le nez au milieu de la figure et elle est sûre que Gaïa, comme elle doit soupçonner ce qui se passe, mais ne lui parlant plus, la jeune femme ne saurait en être sûre.
- S’il n’est pas attiré par les hommes, il n’est en tout cas certainement pas attiré par les femmes. Merlin Archie, il ne savait même pas ce qu’était un suçon et si on lui a prêté une relation avec Cedrella, je sais de source sûre que ce n’était qu’une façade. Je connais Thaddeus depuis toujours ou presque et même à Poudlard je ne l’ai jamais vu regarder ne serait-ce qu’une fille d’un air intéressé. Pourtant par Salazar, des filles qui ne demandaient que ça, ce n’était pas ce qui manquait. Je pensais juste que c’était une question de maturité à l’époque et que ça viendrait avec le temps. C’est parce que Augustus n’est plus, mais à son âge, c’est étrange qu’il ne soit pas encore marié et je pense que lui-même espère y échapper. Tibérius a tenté de la fiancer il y a quelques mois, autant te dire que ce ne fut pas un grand succès, conclut-elle en se souvenant de ce repas de famille pour le moins tendu.
Silencieux pendant un moment, Rose se demande si son cousin ne va pas refuser sa proposition. Elle se sent presque mal à l’aise, se demandant l’espace d’un instant si sa démarche est vraiment pertinente. Finalement, Archie ne refuse pas ce qui veut dire qu’il accepte, ou presque. Désormais souriante, Rose se lève pour l’embrasser et s’explique :
- Oh, je ne te demande pas grand-chose, mais comme tu babysittes Pulrcha tu as tes entrées. Ta présence ne paraîtra pas suspecte ! Tu pourrais peut-être tenter une approche comme si tu étais intéressé ou discuter avec lui ? Je sais que tu feras au mieux. Se levant, elle prend sa cape avant qu’il ne change d’avis, elle le serre dans ses bras et l’embrasse à nouveau. Merci, j’en avais besoin ! Je compte sur toi en tout cas, fais-moi savoir comment ça se passe.
Et telle une tornade, quelques instants plus tard, elle disparaît laissant le jeune homme face à ses pensées.