Tarben est le fils aîné de Torquil Travers, et d’Astoria Avery. Quelques années plus tard, naquit un petit frère pour Tarben, Tyrden. Si leurs noms sonnent avec une consonnance un peu étrange, et pas vraiment britannique, c’est parce que les Travers ont des ancêtres venant de Suède, et qu’il était coutume de donner aux enfants des prénoms qui s’apparentaient aux dieux scandinaves. Si Torquil et Tarben sont des dérivés de Thor, Tyrden vient de Tyr. Mais ils n’en tirent aucune fierté particulière, c’était juste une tradition, comme avaient toutes les filles. Cela aurait pu être manger de la dinde tous les jeudis entre 12h et 12h30.

Enfin, quoiqu’il en soit, Tarben serait de l’avis de dire qu’il a reçu une bonne éducation de la part de ses parents, même si son père a été peu présent, étant donné qu’il se concentrait surtout sur sa carrière puisqu’il a été jusqu’à être à la tête du département de la justice magique, dans les années trente et un peu avant. Mais Tarben n’a pas ressenti de manquer paternel pour autant. Il était occupé avec son petit frère, et sa mère s’occupait d’eux de la meilleure des façons. Il arrivait également à profiter de son père, lorsque ce dernier était présent à la maison, et il avait toujours accordé le plus de temps possible à ses fils.

Quand il eut onze ans, Tarben fit son entrée à Poudlard, et il fut réparti chez les Serdaigle. Sa scolarité se passa sans encombre, même si lorsque son frère arriva lui aussi à Poudlard, les choses se corsèrent un peu, puisque son cadet trouva cela drôle de n’en faire qu’à sa tête. Mais le plus important, fut que Tarben eut une scolarité irréprochable, et d’excellents réusltats aux examens. Peu de temps après sa sortie de l’école, et son entrée dans la vie active, Tarben fut fiancé à Euphemia Fawley, et ils se marièrent peu de temps après. Ce n’était pas un mariage d’amour, mais les deux époux s’entendirent très bien et une réelle affection naquit entre eux. Ils eurent d’abord une fille, Edda, puis un fils, Loke. Pendant ce temps, Tarben gravit peu à peu les échelons professionnels, mettant l’accent sur sa carrière, sans pour autant négliger sa famille. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, jusqu’au drame. Le couple Travers accueillit un troisième enfant, un autre garçon. Mais le bambin, affecté par une maladie cardiaque due à une malformation pendant la grossesse, n’alla pas au-delà de son troisième anniversaire. Tarben fut touché par la mort de son fils, et son épouse encore plus. Elle devint dès lors très fragile mentalement, si bien qu’il lui arrivait parfois de faire comme si leur fils était encore en vie, et de lui parler, de s’occuper de lui. Tarben l’emmène fréquemment à Sainte-Mangouste pour des examens, et même si le personnel médical insiste pour qu’elle se fasse interner, Tarben refuse toujours, refusant d’abandonner sa femme, qui sait tout de même avoir des moments de lucidité.

Récemment, Tarben a obtenu une belle promotion, et si cela lui apporte un peu de joie et de fierté, il n’oublie cependant pas la mort de son dernier enfant, et craint toujours que les choses ne s’empirent pour Euphemia. Mais il feint que tout va bien dans le meilleur des mondes, puisque c’est ce qu’on lui a appris.