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 I'm wasting my time in double parts + Rosie

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HYDRE
Tibérius Yaxley
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Message#Sujet: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeDim 22 Mar - 17:19

Rose & Tibérius
Collaborer n’est pas forcément le fort de Tibérius Yaxley : il aime son travail, mais son travail, c’est juger, ce qui implique une relation verticale avec le prévenu, qu’il domine largement. Pour le reste, sa brutalité franche peut le rendre insupportable dans un travail d’équipe, et on le laisse généralement tranquille. N’ayant absolument pas la moindre envie de faire quoique ce soit pour changer ce trait de caractère, cette attitude consistant à le laisser travailler dans son coin, ou à donner des ordres, lui convient très bien : il peut devenir infect assez vite, si on ne lui donne pas ce qu’il veut.

Forcément, quand on lui a annoncé qu’il allait falloir qu’il s’adjoigne les services d’un expert du département des Mystères pour un cas assez sordide d’empoisonnement pour une histoire d’héritage, Tibérius a tiré la gueule. Puis on lui a dit que c’était Rose Ashford, et il a arrêté de râler. Il faut dire qu’il connait bien Rose, via ses sœurs jumelles, et qu’elle traine dans ses pattes depuis Poudlard : c’est presque comme si elle faisait partie de la famille, et il peut se permettre de laisser un peu tomber le masque avec elle, comme il peut accepter plus de familiarité avec la jeune femme, qui de toute façon, se passe depuis très longtemps de son autorisation pour l’être avec lui. En réalité, il l’aime bien, quand bien même Tibérius a passé des années à râler après toute cette marmaille dans ses pattes.

C’est intéressant de voir comment les gens évoluent. Même s’il la voit souvent, Tibérius n’a pas tous les jours l’occasion de travailler avec Rose. Ca le fait sourire, un peu, lui qui ne sourit pas souvent. Ils sont à la fin du dossier, mais il réalise que ça n’a pas été pénible, au contraire, plutôt agréable, ce qu’il fait remarquer, brisant le silence alors qu’ils finissent les derniers détails. « C’est étrange de se retrouver à travailler avec toi, en fait. » Pensivement, il remarque, sans filtra : « Je me souviens de toi à Poudlard, t’étais vraiment toute petite. Le temps passe à une vitesse… » Bon, c’est un peu maladroit, ce qu’il peut se permettre parce que c’est une amie de la famille, pas une fille qu’il drague. D’habitude, il prend plus de gants, essayant de gommer un peu son côté bourru qui conviendrait plus à un chef d’état-major qu’à un juge bien éduqué du Magenmagot. « Je te paye un verre ? Ca fait longtemps qu’on ne s’est pas vu sans ma horde de frangins, j’y pense. » Bon. Ca, ça ressemble à une invitation. C’est presque plus fort que lui, en réalité, même quand une fille n’est pas son style – et pour de nombreuses raisons, on pourrait dire que Rose n’est pas son style : peut-être trop sérieuse, trop sage, bien que gentille – Tibérius n’a jamais vraiment su résister à l’idée même de plaire, quand bien même, et en fait surtout, quand c’est sans conséquence : il séduit pour s’amuser, passer un bon moment, rien d’autre, ce que son père qualifiait de perte de temps, alors qu’il devrait chercher une épouse. Ici, l’invitation se double d’une certaine curiosité, celle de voir comment réagira Rose - de voir, si finalement, ce côté séducteur marche aussi avec les jeunes filles sérieuses.


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HYDRE
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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeDim 22 Mar - 19:18



I'm waisting my time in double parts
A l’inverse de Tiberius, quand on demande aux Mystères un botaniste pour aider sur un dossier, Rose saute sur l’occasion. Si une majorité de ses collègues n’aiment pas se mélanger au reste du Ministère sous prétexte que les Mystères sont supérieurs au reste, ce n’est pas le cas de la jeune femme. Elle aime rencontrer de nouvelles personnes, relever de nouveaux défis et globalement chambouler son quotidien. Quelle ne fut pas sa surprise de se voir mise en binôme avec Tiberius. Elle connaît bien la famille Yaxley et si elle ne peut pas vraiment dire que le chef de famille est un ami, elle sait en tout cas qu’il ne la méprise pas -quelque chose de plutôt rare chez les sangs purs.

A Poudlard, après le départ d’Agrippine, c’est assez naturellement qu’elle est devenue avec amie avec les jumelles. L’été, elles se sont souvent retrouvée dans la maison familiale pour profiter de l’été. C’est à cette occasion qu’elle a eu l’occasion de faire connaissance des deux aînés. Avec Thaddeus, elle a vite partagé une certaine complicité. Leur passion en commun pour la botanique, les potions en ont vite fait de bons amis. Quant à Tiberius, on lui avait décrit comme terrifiant et intransigeant, mais elle y avait surtout vu un frère aimant qu’il faisait bon de taquiner.

Le travail fut l’occasion de le découvrir rigoureux et passionné, mais pas le bourreau qu’on lui avait décrit. Alors que la fin du travail se profile, Tiberius sort de son silence coutumier surprenant Rose. Il ne l’a pas habitué aux bavardages pendant qu’ils travaillent. Elle sourit. Rose est souvent souriante, qu’elle soit joyeuse ou triste, mais avec Tiberius, il n’y a pas besoin de prétendre.

- C’est inattendu, mais plaisant. Je ne te pensais pas être le genre de personne à aimer les collaborations.

Rose est franche, souvent avec les gens à qui elle fait confiance. Ca peut sembler stupide, après tout, elle ne connaît pas Tiberius aussi bien que le reste de la famille, mais l’avis de Thaddeus et des jumelles lui suffit. La suite de la discussion laisse la laisse un peu perplexe, mais lui tire un sourire un peu moqueur cette fois-ci.

- C’est vrai que j’étais petite quand on venait te déranger dans tes lectures pour que tu joues à la sorcière et au loup avec nous. Est-ce que Gaia ne t’avait pas appelé Tib le Hibou parce que tu fronçais tout le temps les sourcils ?


Il devait avoir une vingtaine d’année à l’époque, et céder de lassitude aux supplications de trois jeunes filles, pas encore tout à fait des adolescentes qui ne demandaient qu’à ce qu’on passe leurs fantaisies.

- On était jeunes,
elle baissa les yeux sur son document cherchant une quelconque erreur et avec un demi sourire ajouta, et tu avais moins de rides.

En réalité, Tiberius était belle homme. Pas une beauté classique, plutôt celle qui sont dues au charisme et il n’en manquait pas. Cela dit, pas une seule fois Rose ne l’avait vu comme ça. Il lui proposa un verre et justement parce que Rose n’y pensa pas, elle y vu une distraction agréable à cette fin de journée studieuse. Elle aurait bien entendu pu lui faire remarquer que c’était une première pour eux et qu’ils n’avaient en réalité jamais passé de temps sans le reste de la fratrie, mais ça lui sembla inutile.

- Avec plaisir, je te laisse choisir ?

Elle aurait pu proposer un endroit, mais d’expérience, elle savait que les hommes aimaient avoir l’impression de faire les choix. Tiberius ne devait probablement pas faire exception à la règle. Elle remit ses gants, tradition un peu désuète, mais qu’elle gardait de son éducation moldue. Elle se leva et rangea son poste de travail et tendit la main, attendant que Tiberius lui propose sa cape et ouvre la porte. Rose était une personne assez douce et peu conflictuelle d’apparence, mais il y avait parfois quelque chose d’impérieux chez elle sans qu’elle s’en rende compte. Dans le fond, bâtarde ou non, elle gardait tout de même le port de tête de la noblesse.


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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeMar 24 Mar - 22:19

Rose & Tibérius
Les gens ne sont pas souvent francs avec Tibérius : à vrai dire, ça lui manque un peu et c’est peut-être ce qu’il déteste le plus chez eux. Plus que le conflit, il déteste les gens mous en tout genre, qui n’ont pas de personnalité, qui bégayent, qui n’essaient pas un minimum de s’imposer. La lenteur et l’hésitation le désespèrent profondément, lui qui aime que les choses avancent. Le conflit ? Il n’a pas peur du conflit, ou de la répartie, ni même qu’on essaye ou qu’on réussisse à le remettre à sa place. Tibérius Yaxley n’aime rien d’autre que la vérité : la franchise, même brutale, lui semble toujours préférable que le reste. La répartie de Rose lui tire donc un haussement de sourcils amusé, peu habitué à ce qu’on lui réponde ou qu'on lui parle aussi directement de sa réputation. “ D’ordinaire, ce sont plutôt les autres qui n’aiment pas travailler avec moi.” L’informe-t-il en retour du même ton amusé. “ Il parait que je suis...comment est-ce qu’ils disent ? particulièrement odieux et tyrannique.” Qu’ils pensent tous ce qu’ils veulent, le juge n’en a cure. Lui, il les trouve particulièrement lents et inutiles, et à ce titre, Rose est vraiment une bonne surprise. “ J’espère que je ne t’ai pas trop traumatisée.” Tibérius ne se refera pas et il assume cette personnalité sans doute brutale avec panache et aplomb. Mais il se connait, et il peut aussi se permettre de rire de son caractère. En privé, il accepte plus facilement la critique, quand bien même il n’a absolument pas l’intention de changer d’un pouce.

Cette ambiance assez sereine continue alors qu’ils approchent de la fin de cette réunion de travail. Et à son discours qui ne s'embarasse pas de formalités, de nouveau, Tibérius a droit à une réponse prompte et efficace. De nouveau, Rose vient de lui arracher un sourire, ce qui reste surprenant lorsqu’on connait le personnage de Yaxley. “ J’ai l’impression qu’on vous apprend un peu trop la répartie, chez les langues-de-plomb, je me trompe ? Ou c’est le reste de ma fratrie qui t’as passé la manie consistant à me répondre à tort et à travers ?” Ca ne lui déplait pas, au contraire. Les gens sont généralement ennuyeux ; sa famille ne l’est pas, tant qu’ils finissent par faire ce qu’ils demandent, et cette conversation, globalement l’amuse. Et parce que ça l’amuse, ça rend aussi Tibérius curieux de savoir comme la petite Rose se comportera en dehors du cadre professionnel et sans Thadd ou les jumelles pour faire tampon. “Et ce n’est pas l’avis de toute la gente féminine…” Bougonne-t-il en plus, s’adressant plus ou moins à lui-même, alors qu’il range ses dossiers. Justement, en parlant de gente féminine, quelle genre de fille Rose peut-elle donc bien être ? Tibérius croit deviner la jeune femme célibataire comme il faut, mais parfois, on a des surprises, après tout, et...c’est amusant. Il ne lui en faut pas plus pour proposer un verre, pour satisfaire sa curiosité, après tout, c’est juste une amie d’enfance de ses frères et soeurs, et il peut se permettre d’être plus naturel aussi.

Ce qui veut dire chez lui, plus proche du gentleman farmer un peu rustre que de l’intellectuel que la bonne société sorcière s’arrache et que les filles tentent de dérider. Il met donc un peu de temps à comprendre ce qu’attend Rose de lui, et se reprend un peu maladroitement, avant de l’aider à enfiler sa cape :  “Oh. Oui, pardon. Excuse moi.” Se saisissant de la sienne, ainsi que de son chapeau, il lui ouvre la porte avec un sourire. “Madame.” Il ne leur faut pas longtemps pour rejoindre le hall, ni pour transplaner sur le Chemin de Traverse. “Alors, j’ai l’initiative, hm ?” Bien, dans ce camp, autant sortir le grand jeu. Discutant de tout et de rien, il offre son bras à la jeune femme pour la conduire sur le chemin de traverse. “ C’est ici.” Le Emerald’s est une boite de jazz à la mode : on y joue, on y danse, on y parle politique, et c’est un repaire de la bonne société. Tibérius y est connu comme le loup blanc, mais qu’importe, il lui faut quand même un certain standing. D’ailleurs, le serveur s’approche immédiatement. “Un Pur-Feu pour moi, Tom. Et pour Madame…?” Il laisse Rose se décider, et attend qu’ils soient seuls pour reprendre la conversation. “J’ai appris pour ta tante, à propos. Mes plus sincères condoléances, je ne pense pas que j’ai eu l’occasion de te les présenter plus tôt.” Comme son esprit, réfractaire aux mondanités, saute aux détails pratique, il continue distraitement. “ J’ai cru voir une question d’héritage...Tu dois avoir une sacrée horde de prétendants, maintenant. Des projets de mariage en vue ?” Il allume une cigarette, la regardant d’un air interrogatif, mais essayant de se souvenir de ses bonnes manières, il lui propose le paquet ouvert : “Cigarette ?”


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Dernière édition par Tibérius Yaxley le Jeu 26 Mar - 0:49, édité 1 fois
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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeMer 25 Mar - 22:18



I'm wasting my time in double parts
On parle souvent du Ministère comme d’un superbe écrin dans lequel ses employés ont tant de chance de travailler. Derrière les sourires, les couloirs bien entretenu et les grands discours de collaboration et solidarité, la vérité est tout autre. Le Ministère de la Magie est une arène. Bien entendu, on ne trouve pas que des gens ambitieux au sein du bâtiment, mais ceux-là ne compte pas. Ils ne sont là que pour empocher un salaire et ils auraient tout aussi bien pu travailler dans n’importe quel magasin du chemin de traverse. Il y aeux et les autres. Ces autres qui cherchent à tout prix à gravir les échelons. La lutte pour le pouvoir au Ministère est certes faite de sourire, mais elle est présente. Rose, à sa manière, discrètement, se fait sa place et elle a beau ne pas être aussi proche de Tibérius que de son frère, elle sait qu’il ne restera pas un “simple” juge.

Ambitieux donc, rigoureux ensuite et ayant un caractère qu’elle a parfois entendu qualifié de “peu facile” par ses soeurs, Rose n’est donc pas étonnée quand son collègue lui annonce qu’on aime pas toujours travailler avec lui. De là à le dire odieux et tyrannique, elle trouve ça un peu fort, mais elle sait qu’elle bénéficie aussi d’un traitement de faveur. Ils se connaissent depuis longtemps et elle a droit à son indulgence. Ca ne la dérange pas, bien au contraire. Certains appellent ça de l'opportunisme quand Rose n’y voit que du pragmatisme. Quel intérêt a-t-on à refuser les avantages que la vie nous offre ? Elle n’a jamais compris.

La fin de leur journée de travail continue sur le même ton. A la fois sérieuse, mais émaillée de petites piques amicales qui les font sourire autant l’un que l’autre. Quand Tibérius lui fait une remarque sur sa répartie peut-être un peu trop présente, Rose hausse un sourcil moqueur et répond sans même lever les yeux du parchemin qu’elle est en train d’examiner.

- Tu fais semblant de te plaindre, mais en réalité tu adores ça. Elle prend sa plume et note distraitement quelque chose sur le document avant de lever et de regarder Tibérius avec un sourire. Dans le fond, tu t’ennuierais. Comment est-ce que je pourrais formuler ça ? Je crois que tu n’aimes pas tout ce qui est trop lisse.

Evidemment, elle s’avance un peu, mais ils se connaissent depuis au moins quinze ans et elle a eu l’occasion de l’observer. Certes, principalement dans son milieu familial, mais ça lui donnait quand même quelques pistes sur le personnage. Sans compter qu’elle avait, en la personne de ses frères et soeurs, des informateurs de première main. Il n’était pas rare que ce frère parfois redouter et souvent aimer reviennent dans les conversations avec ses amis. C’est ce qui lui permet un petit ricanement lorsqu’elle entend Tibérius grommeler à propos de la gent féminine. Bien entendu, en femme courtoise, elle aurait pu faire comme si elle n’avait pas entendu la remarque, mais la tentation de titiller le juge est trop fort. Alors l’air de rien, elle lance un :

- Ce n’est pas ce qu’on m’a dit. Apparemment, tu es plutôt populaire, on a pas le temps de retenir leur prénom.

La journée se termine et puisqu’il l’invite, elle accepte avec plaisir. Elle n’a pas grand chose de prévu ce soir, on lui a proposé de venir manger chez son grand oncle. Son cousin Caelum sera présent paraît-il. De deux ans son aîné, ils ne se sont jamais vraiment entendu. Il a toujours détesté son statut de bâtarde et n’a jamais hésité à lui renvoyer à la figure, pourtant, étrangement, depuis la mort de Margaret, elle entend parler de lui plus qu’elle ne le voudrait. Alors au diable la famille, elle préfère aller prendre un verre avec quelqu’un qui l’apprécie, même si ce quelqu’un semble parfois avoir perdu ses bonnes manières. Il y a un côté petit garçon dans son air un peu penaud, alors elle lui sourit. Rose sourit beaucoup, trop lui a-t-on dit. Elle prend son bras puisqu’il est offert et elle découvre que ce n’est pas désagréable de marcher à ses côtés.

L’Emerald, elle connaît de nom en tout cas, mais n’y est jamais rentrée. Au final, c’est un peu étrange de voir Tibérius dans ce contexte, elle n’a pas l’habitude. Elle qui ne l’a jamais trouvé intimidant, le voyant comme un grand frère, lui trouve soudain l’air d’un homme et pendant un moment, elle est un peu ébranlée. Le serveur arrive et lui évite de devoir trop y penser. A présent, elle hésite que boira-t-elle ? La bienséance voudrait qu’elle prenne un Gin ou un verre de vin. C’est ce qu’une dame boirait. Or, Rosie est une dame bien sous tout rapport, mais ce n’est pas ce qui lui fait envie. Dans le fond, tant pis, ce n’est pas comme si elle était ici pour plaire.

- Ca sera une bière, répond-elle au dénommé Tom.

Elle l’accompagne du regard alors qu’il lui semble voir le bout d’un tatouage dépassé, chose curieuse, on n’en voit pas beaucoup des gens comme ça. Il est plutôt beau garçon d’ailleurs se fait-elle la réflexion. Rose n’est pas une mangeuse d’homme, loin de là, mais ça ne l’a jamais empêché de regarder.

Une fois le serveur parti et installé confortablement, la discussion reprend et s’oriente sur un sujet moins plaisant, elle le remercie pour ses condoléances.

- Il n’y a pas de mal, je sais que tu n’es pas un grand amateur de mondanités. Thaddeus et tes soeurs étaient présentes pour représenter les Yaxley à l’enterrement.

Sautant du coq à l’âne, il passe des enterrements aux mariages. Après tout, dans leur monde, c’est un éternel recommencement et elle comprend facilement comment il peut passer de l’un à l’autre. Elle accepte la cigarette tendue, croise les jambes et répond avec franchise. En général, elle tait ses préférences et ses plans. Elle est plutôt secrète, mais ici, ce n’est rien que Tibérius ne pourrait pas savoir s’il interrogeait une de ses soeurs. Elle souffle délicatement sa fumée, elle aime l’effet que ça procure, il a parfois quelque chose de presque sensuel dans le jeu des volutes de fumée.

- Tante Margaret m’a tout laissé. Depuis, j’ai l’autorisation, si pas l’obligation de porter le nom Selwyn.  Pour l’instant, personne ne me court après, officiellement en tout cas. Il y a beaucoup de sous-entendu, mais rien de concret. Pour ce qui est du mariage, je ne suis pas sûre que mon avis compte réellement la dedans, mais à titre personnel, je ne vois rien qui m’attire là dedans pour le moment. J’aime le fait d’avoir une carrière et je ne me vois pas me contenter de ce que j’ai.

Elle lui sourit avec douceur.

- Peu de maris aiment les femmes ambitieuses. Avec humour, elle ajoute, Et moi que veux-tu, je dois être romantique, je ne me vois pas faire un mariage de convenance simplement parce que j’ai soudainement hérité d’un nom.

On les interrompt, c’est le dénommé Tom avec un parchemin replié.

- Miss Selwyn ?
- Elle-même.
- Un courrier pour vous.

Elle saisit le parchemin et le parcours brièvement, son sourire se fait moqueur.

- Il semblerait que les choses prennent un tour plus officiel. J’étais invitée à dîner chez des cousins ce soir, Caelum semble particulièrement triste de ne pas pouvoir profiter de ma compagnie.

Sa cigarette se consume, elle l’écrase avec un peu plus de vigueur que requis dans le cendrier et en profite pour boire une gorgée de bière.

- Et toi ? Je dois avouer que je suis étonnée que tu ne sois pas encore marié.



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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeSam 28 Mar - 21:40

Rose & Tibérius
Avoir une grande famille, ce n’est pas forcément idéal. La preuve, c’est que les amis de ladite famille en savent parfois un peu trop sur vous. Tibérius en fait aujourd’hui l’expérience : même s’il connait Rose depuis longtemps, on ne peut pas vraiment dire qu’ils soient proches, pourtant, elle en sait beaucoup sur son compte. Beaucoup plus que lui n’en sait sur elle, indéniablement. Est-ce désagréable ? Pas vraiment, finalement. D’abord parce que les règles sont établies clairement et qu’il n’a pas besoin de tricher et qu’il peut donc se permettre d’être lui-même. Il n’y a rien de pire que de devoir tricher, même s’il n’a pas à se forcer pour plaire aux femmes et être galant : mais ici, l’avantage de la conversation, c’est qu’elle est moins lisse, comme le dit Rose, que d’habitude, et ça n’est pas pour lui déplaire non plus. En effet, Tibérius n’aime pas les règles, sinon celles, rigides, qu’il se fixe lui-même, ni les mondanités, ni les ronds-de-jambe. Il préfère la franchise, même brutale et parfois blessante, à tout mensonge poli ou à tout compliment ennuyeux.  Il ne déteste pas l’impertinence, bien placée elle le fait même rire, y compris de lui-même, et Rose arrive brillamment à ce résultat. Il sourit à son tour en réponse : “Touché, deux fois. Ca commence à faire beaucoup, miss Selwyn, ne comptez pas sur moi pour me laisser faire.” Il ne dit rien sur les filles qu’il fréquente. Pudeur ? Pas tellement, mais ce n’est pas le moment, ni la personne, surtout vu la manière dont la soirée se déroule.

L’Emerald, c’est l’endroit parfait pour être à son avantage. Là aussi, il triche moins : il n’est pas tout à fait dans le rôle du coureur amateur de bons whiskys et de jazz, mais son côté sévère et autoritaire est clairement atténué. Il n’a pas besoin de donner des ordres ou d’exiger, encore moins d’humilier ou de juger. Rose n’est pas une subalterne ou un condamné, mais elle l’intrigue indubitablement, parce qu’il ne sait pas vraiment où la conversation les mènera. A un rapprochement ? Vu le tour de la soirée, ça c’est certain. Mais Tibérius ne sait pas encore jusqu’à quel point. Loin, peut-être, vu le tour que prend la conversation. “Non, ce n’est pas ça, ce n’est pas une fête stupide où le but est de se moquer de tout le monde, de manger des petits-fours à l’oeil ou de finir ivre mort - même si certains le voient comme ça, tu me diras.” Dit-il avec franchise et un vague air de dégout pour les charognards qui adoptent cette attitude. “C’est juste...après la mort de Père...je n’avais pas envie.” Je n’en étais pas capable. Ce serait une réponse plus exacte. Mais Yaxley n’aime pas parler sentiments, c’est une preuve de faiblesse, selon lui : à vrai dire, c’est sans doute parce qu’il est souvent mal à l’aise avec ses sentiments, ce qui le conduit à les ignorer, et souvent, à aussi les ignorer chez les autres. Parce qu’ils devraient, comme lui, faire abstraction de leurs sentiments au profit de la réussite, de la victoire, de leur nom, de leur famille...etc. Ce manque d’empathie fait aussi de lui un mauvais observateur, si bien qu’il ne remarque guère le regard de Rose pour le serveur.

En même temps, la conversation l’absorbe. C’est peu conventionnel. Il apprécie. Car tout attachés aux traditions qu’il soit, Tibérius n’aime pas tant que ça les conventions : ses règles recoupent parfois ces dernières, mais par choix uniquement. Il a un avis tranché sur tout : ce qui n’a pas passé le cap de la vérité scientifique, c’est à dire de la question “est-ce que ça marche ou non ?”, le but étant la grandeur de sa famille et par extension de la sorcellerie, est impitoyablement écarté. A ce titre, il croit assez aux mariages arrangés s’ils sont nécessaires, mais guère au fait que les femmes - en tout cas de sang pur - ne soient que destinées à élever des enfants et à être des épouses aimantes. C’est peut être l’exemple de sa mère, devenue folle parce qu’elle n’avait que ça dans sa vie et qui ne sait pas quoi faire depuis la mort de leur père. Ou de ses soeurs, qui n’ont clairement rien à envier à un homme en terme de compétence et de caractère. “Beaucoup de maris sont des ambitieux ratés, c’est pour ça.” Il sourit derrière sa cigarette. “Il y a convenance et convenance, si tu veux mon point de vue…” Sociales, et personnelles. Qui sont conciliables, si on y réfléchit bien.

Tibérius est cependant interrompu par le serveur, qui revient avec les boissons et un pli pour Rose. Il remarque la bière, qu’on lui met devant le nez, n’en dit rien cependant, là encore trop concentré sur sa conversation. Haussant ensuite les sourcils d’un air interrogateur, il écoute avec attention l’explication. “Tu ne l’aimes pas beaucoup, on dirait.” Affirme-t-il avec la force de l’évidence. “Je suppose que tu es devenue intéressante à partir du moment où tu as eu un nom et une fortune conséquente, ce qui fait de toi une personne respectable, contrairement au statut de bâtarde recueillie par une vieille tante généreuse. J'en déduis que tu ne comptes pas y aller ?” Tibérius ne s’est jamais embarrassé de pincettes et il ne changera pas aujourd’hui : il décrit juste la réalité telle qu’elle est. Ce n’est pas sa faute si elle est moche, il faut en prendre son parti et faire avec. C’est ce qu’il fait lui, après tout, mais ce n’est pas pour ça que la question suivante est facile. “Je pensais que j’avais le temps...la mort de mon père a changé les choses.” Fini l’amusement et les filles, il devrait se trouver une femme. Ses soeurs le lui martèlent. “Disons que...je ne veux pas me marier avec la première venue parce qu’il le faut. Un mariage est une alliance, sur tous les plans, de mon point de vue. Donc il faut que les deux familles y trouvent leurs comptes, et les époux aussi, sinon, Merlin ! Ca ne marche pas, c’est tout.” D’une certaine manière, peut-être est-il aussi un romantique sans espoir comme Rose : il se dit que sa femme devra forcément avoir quelque chose de plus que toutes ses filles avec qui il sort, mais quoi ? Une relation amoureuse, il n’y croit guère, mais ce n’est pas pour ça qu’il détesterait ça. “Si je suis honnête, je ne crois pas que j’irai bien avec quelqu’un qui...comment tu disais ? N’aurait pas un minimum d’ambition. On est censés se soutenir et se comprendre, dans un mariage. Je ne crois pas au romantisme et je sais que j’ai des obligations, mais il faut être pragmatique et essayer de s’entendre. A défaut d’amour, je pense qu’un mariage tient le choc avec de l’amitié.”


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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeDim 29 Mar - 0:24



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Rose n’a pas l’habitude des discussions sentimentales. Par sentimentales, elle n’entend pas amoureuse, mais bien tout ce qui fait référence aux sentiments dans leur globalité. Anglaise jusqu’au bout des ongles, elle a été élevée de façon extrêmement traditionnelle. Si dans la famille on s’aime, on est prié de ne pas le montrer. Les contacts sont rares, les marques d’affections aussi, le savoir suffit. Quant à parler de ses faiblesses, ce n’est pas quelque chose que fait la noblesse. Toujours observée, jamais vraiment seule, elle n’a pas de faiblesse si ce n’est dans l’intimité de sa chambre une fois les serviteurs partis pour la nuit. Alors quand Tibérius évoque son père, Rose est tout de suite un peu gênée. Elle le sait plus réservé que ses soeurs et dans le fond, ce qu’elle sait sur lui, elle le tient d’elles et de Thaddeus. Voir le patriarche de la famille Yaxley se confier à aller à demi mot à quelque chose d’étrange. Pour la seconde fois de la soirée, Rose ne se sent plus comme une enfant face au grand frère de ses amis et c’est perturbant. Cela dit, elle le comprend et ne se voit pas laisser ces confidences sans réponse alors elle surmonte sa gêne.

- Je comprends, vraiment. De toute façon, on se connaît depuis longtemps. Il n’y a pas besoin de justification entre nous.

C’est vrai. Les familles sont amies et ils ont une relation assez confortable qui leur permet de ne pas mal interpréter les actions des uns et des autres. Voulant, alléger un peu l’atmosphère, elle préfère revenir avec humour sur les soirées mondaines.

- Tu sais, c’est parce que tu n’as pas eu mon entrainement pour les soirées. C’est un vivier à information. Je crois que l’on n’y a jamais assister ensemble. Je te montrerai comment faire un rond de jambe proprement si tu veux.

L’idée de voir Tibérius faire des ronds de jambe à qui que ce soit était risible, mais Rose ne refusait jamais un défi et puis, ça la changerait d’assister à une soirée en compagnie d’une personne amicale. La discussion se poursuit et Rosie n’est pas surprise du mépris que son ami peut avoir pour certains membres de son sexe. Il n’est pas tendre avec les imbéciles et elle ne peut pas vraiment lui reprocher. Elle ferait de même si elle pouvait se le permettre, mais ce n’est pas le cas et puis il en faut beaucoup pour briser la patience de la jeune femme. Elle n’est pas du genre à chercher le conflit même si elle ne l’évite pas.

_-Je suis contente de voir que tu penses comme moi, répond-elle avec un sourire. Tes opinions ne doivent pas toujours être populaire auprès de tes collègues.

Il faut dire que, parmi leur collègues au sein du Ministère, règne une belle brochette de conservateurs. Que la mère d’Agrippine aie réussi à devenir Ministre reste une source d’étonnement pour la jeune femme et elle sait que les oppositions sont nombreuses au sein de l’institution. Les femmes, on les préfère à la maison. Elle sourit en y pensant, ça pourrait être le slogan d’une prochaine campagne. Lorsque Tibérius parle de convenances, elle est intriguée. Elle sent que cette soirée change la façon dont leur relation se joue, elle ne sait simplement pas qu’ils n’ont pas la même idée sur la façon dont elle pourrait évoluer. Tant qu’à faire, elle se dit que c’est l’occasion de lui poser des questions qu’elle n’aurait pas oser poser en temps normal.

- Qu’est-ce que tu entends par conventions ? Chaque famille sang pur a un peu son standard. Regarde les Black par exemple, on ne peut pas dire qu’ils soient très souples.


Le serveur, les boissons et la lettre interrompent momentanément leur discussion et Tibérius ne se gênent pas pour commenter les informations que Rose lui donne. Mesurée dans ses propos, elle essaie de parler de son cousin avec le plus d’objectivité possible. Une tâche pas toujours facile.

_ Hmm, tu dois le connaître quand j’y pense. Caelum n’a que quelques années de moins que toi. Il était à Serdaigle aussi même s’il se vantait sans cesse d’avoir simplement refuser d’aller à Serpentard.


Elle réfléchit un moment avant de continuer.

- Pour être honnête, je ne sais pas si je l’aime bien ou non. Je n’ai pas dû le voir depuis cinq ou six ans plus de cinq minutes d’affilée, mais on ne s’entendait pas bien quand on était plus jeune. Il était particulièrement odieux parce que je suis née du mauvais côté du lit.


Elle ne flanche même plus en le disant. Pourtant, Salazar savait combien ça avait été difficile pour l’enfant qu’elle avait été d’accepter passer pour une enfant illégitime. Elle avait détesté (et détestait toujours d’ailleurs) ce statut, mais elle a appris à mettre son ego de côté pour son propre bien.

- Tu me connais, je ne suis pas rancunière, mais même moi je me lasse de l’humour à répétition. Il est venu me trouver après la mort de Margaret en s’excusant pour l’attitude de sa, notre famille. Il s’est aussi excusé pour le passé et il est peut-être honnête, mais je ne sais pas si j’ai envie de m’embarrasser de ça. La vraie question, et tu me trouveras peut-être cynique, c’est quel besoin est-ce que je peux avoir de gens qui n’ont fait que me mépriser pendant dix-huit ans ?


C’est un long discours, probablement un peu enflammé. Rose n’a pas l’habitude de se laisser aller et même si sa contenance n’a pas changé. Ses yeux tiennent un autre discours et sa voix s’altèrent un peu. Si on la regarde, on peut sentir quelque chose qui ressemble à une rancoeur, qui bien dirigée, pourrait se transformer en quelque chose de plus dangereux. Elle pose la lettre et prend son verre à bière avec la même élégance que si c’était un verre à vin avant d’en boire une gorgée. Son sourire retrouvé, elle conclut par un :

- Quoiqu’il en soit, tu as vu juste, je n’irai pas. Je préfère largement ta compagnie si tu supportes la mienne.

Rose n’est pas quelqu’un de très sûre d’elle, mais elle n’a pas trop de doute quand elle demande si Tibérius la supporte. Après tout, il l’a connue bien plus turbulente. Le contraste est amusant, il y a dix ans, on ne les aurait pas imaginé boire un verre ensemble. La discussion s’oriente sur Tibérius lui-même et encore une fois, elle le sent mal à l’aise lorsqu’il parle de son père. Quand elle y pense, elle ne s’est jamais vraiment demandé ce que ça faisait à son âge de porter le destin d’une aussi vieille famille sur ses épaules. Ca et l’ensemble de sa fratrie sur laquelle il doit veiller. Ils n’en parlent pas, mais la jeune femme sait que la mère de ses amis n’est pas vraiment la personne sur laquelle on peut compter. Elle l’écoute parler de sa vision du mariage et si elle comprend ce qu’il lui dit, un point la frappe en particulier.

- Tu sais, je n’y ai jamais pensé, mais dans le fond, je crois que je suis plus libre que toi. Ce qui est ironique compte tenu du fait que je suis une femme. J’ai ma propre fortune, je n’ai pas de parents au premier degré pour me contraindre. Au final, la seule chose qui peut m’influencer c’est le respect que j’ai pour moi-même dans les choix que je ferais. C’est un luxe dont je n’ai pas toujours conscience je crois.

Elle ne disait pas ça pour enfoncer le clou, mais simplement parce qu’elle était pragmatique et que dans le fond ça avait l’air d’être quelque chose que Tibérius partageait avec elle.

- Je comprends ce que tu dis quand tu parles de respect et d’une alliance qui marche, mais qu’est-ce que tu fais quand tu ne peux pas le trouver ? J’ai un statut à part, mais il faut avouer que dans ton cas, les possibilités sont limitées. Il y a une liste de jeunes filles, jeunes femmes potentielles, mais si personne ne convient. Qu’est-ce que tu fais ? Est-ce que tu t’infliges une vie de déplaisir par devoir ? Entendons-nous bien, je me fais l’avocat du diable et je ne dis pas qu’il faudrait se mélanger entre caste, mais est-ce que se mettre à l’agonie pour sauver un nom est toujours la solution ? C’est parce que les sangs purs sont hypocrites, mais toi comme moi, on sait qu’il y a bien plus de bâtards qu’on ne le prétend.


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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeVen 3 Avr - 23:04

Rose & Tibérius
Never complain, never explain. Parfois c’est à se demander pourquoi les familles sang pures sorcières détestent autant les moldus,  en tout cas leur noblesse, tant les codes retenus sont similaires. Bien entendu, Tibérius Yaxley n’a aucune idée de cet état de fait et il sait simplement que parler de la mort de son père ne se fait guère en dehors du cercle privé et fermé que constitue le cœur de la famille. Et encore, même devant le reste des Yaxley, il s’abstient d’en parler. Malgré ses airs revêches, il est bien plus tendre et protecteur avec sa fratrie qu’il ne le laisse paraitre au reste du monde. Il ne veut pas ajouter à leur peine. Alors pourquoi Rose ? Ils ne sont pas tellement proches et il n’est pas tellement certain que cela le fasse paraitre à son avantage. Mais d’une part, c’est une conversation honnête, et ça devient rare, ces temps-ci, de pouvoir s’offrir ce luxe. Et Tibérius estime qu’il connait assez bien Rose pour pouvoir se permettre aussi de laisser apparaitre cette faille. Et d’autre part, comme elle sort également d’un deuil, il lui semble qu’elle peut comprendre, au moins un peu. Il n’insiste guère, n’ayant pas cependant pas très envie de s’étendre à ce sujet, et lui adresse un regard plein de gratitude quand elle enchaine sur les mondanités. « Bon, à l’occasion. Mais tu vas le regretter, parce que je pars de très loin, je vais te donner du fil à retordre, je crois. » Tibérius est tout à fait conscient de ses défauts et en réalité d’une assez mauvaise volonté car quitte à devoir supporter les mondanités qu’il trouve odieuse, il trouve plus drôle et agréable d’être décalé et odieux également. Juste pour voir le vernis social s’écailler un peu et remettre à leurs places tous ces sang purs qui profitent du système mais ne font aucun sacrifice alors que lui est sur le front tous les jours. Mais, avec Rose ? Pourquoi pas, ce sera peut-être aussi l’occasion d’aller plus loin, à voir comment ça tourne ce soir. Si c’est comme cette soirée, ce sera plus intéressants que les raouts auxquels il se doit d’être présent.

Il faut dire qu’il n’a jamais fait beaucoup d’efforts pour rentrer dans le sérail. On ne peut pas vraiment dire qu’il soit un progressiste, c’est même tout le contraire, ni un iconoclaste, mais certainement, Tibérius Yaxley, avec sa mentalité et de maitre d’école décidé à pointer toutes les erreurs de ses pairs, est certainement un original. Un curieux mélanges de croyances s’articule chez lui. A peu près convaincu qu’il ne survivrait pas – qui y survivrait ? – à un mariage où sa femme ne serait guère plus qu’un elfe de maison amélioré et qu’une épouse digne de son rang ne peut l’être si elle n’a aucune personnalité, il a pourtant également une idée très précise de ce qu’il attend d’une bonne épouse…Mais il pense sincèrement ce qu’il a dit à Rose sur l’ambition. Il n’a guère d’estime pour les médiocres, et des médiocres il y en a beaucoup, même chez les sang purs. « A vrai dire, je crois que je ne suis pas populaire auprès de mes collègues tout court. » Il sourit par-dessus son verre, pas du tout affecté par ce constat. « Mais être dans le vent est une ambition de feuille morte, donc ce n’est pas très grave. » Tibérius est de ceux qui pensent qu’il vaut mieux faire envie que pitié. Il n’est pas de ceux qui se compromettent ou acceptent de faire des concessions pour le pouvoir : souvent, cet état d’esprit réveille la rancœur. Mais il a toujours fonctionné comme ça. My way or the highway pourrait être une autre devise pour lui. C’est peut-être une habitude sang pure aussi – tout le monde étant un peu une diva dans ce milieu, chacun à sa manière – mais il sourit encore une fois avec affabilité à Rose quand elle l’interroge sur ce qu’il a voulu dire. « Oh, oui, certainement. Disons que les règles ne sont pas forcément une contrainte si tu les maitrises bien. Trouver un équilibre entre ce que l’on veut et ce que les gens et ton nom exige de toi, c’est une question de volonté, principalement. » Ne pas être passif, ne pas subir. Bien sûr, les règles sont les règles, mais Tibérius croit depuis longtemps qu’elles ne servent si on devient acteur du jeu qu’on subit. Qu’on prend son destin en main. Ca vaut pour les mariages, les carrières, la sorcellerie…Il n’est pas spécialement ambitieux. Il a juste une volonté de fer. Et subir n’est pas pour Tibérius Yaxley, clairement.

Il y a en ça une grande différence avec Rose, il a l’impression. Ne sortant que peu de son milieu, Tibérius voit rarement les difficultés des autres. Peut-être parce qu’il apprécie la jeune femme, Yaxley réalise alors l’écart phénoménal qu’il peut y avoir entre leurs deux vies. Il voit aussi une espèce de rage ou de blessure dans le discours de la botaniste. Quelque chose qu’il ne soupçonnait pas chez elle, et il ne sait pas s’il est impressionné ou s’il a un peu de peine pour elle. Peut-être les deux. « Je ne trouve pas ça cynique, non. » Dit-il gentiment, un ton rare, chez lui, peut-être un instant plus proche de celui qu’il emploie avec les plus jeunes de ses cadets. D’un geste naturel, il tapote gentiment la main de Rose, la gardant dans la sienne l’espace d’un instant, pas plus que ce qui est acceptable pour les convenances sociales, mais se rendant déjà compte que c'est bien plus que d'habitude. « Je crois qu’on n’a à rendre de compte qu’aux gens à qui l’on doit quelque chose. Et je ne le dis pas seulement parce que je trouve que ton cousin a toujours été un abominable crâneur. » La pointe d’ironie, fine, qui danse dans ses yeux disparait presque aussi soudainement qu'elle est venue, comme si le masque retombait sur l’humour qu’il peut avoir. « Et ta compagnie est plus que supportable. Tu reprends quelque chose ? »

Il n’a pas trop envie de s’engager sur le terrain de ses propres relations. Ni du mariage. Pourtant il répond honnêtement. Rose, comme lui, fait preuve d’une sincérité brutale, et le rire qu’il a est un peu jaune. « C’est donc ça l’effet que je fais aux gens quand je leur dis les vérités qu’ils ne veulent pas entendre ? » Il finit son whisky, agitant une main pour signaler que ce n’est pas grave et qu’il s’en remettra. « Mon père disait que nous étions les maillons d’une chaine, et que nous n’existions pas pour nous-même mais pour la grandeur de notre nom. » Il hausse les épaules. Cette phrase, Tibérius la connait par cœur à force de l’avoir entendue répéter, mais il ne sait pas réellement si elle est vraie. « Ca fonctionne comme ça. Donc effectivement, on s’y plie. Effectivement, ça ne rend pas tout le monde heureux…j’ai envie de dire que ceux qui se retrouvent avec des amants et des maitresses en étant mariés manquent de sens de l’engagement ou tombent dans la facilité. Ou qu’ils se sont un peu trop laissé faire. Je ne peux pas dire que je leur jette la pierre, je ne sais pas ce que je ferai si on m’avait fiancé à onze ou douze ans…Mais une marge de manœuvre réduite, c’est quand même une marge de manœuvre. » Un sourire revient sur ses lèvres alors que l’orchestre de jazz démarre un autre air, plus entrainant. « En attendant, j’ai encore un peu de liberté, et je m’arrangerai avec ce qui viendra. » Il n’épousera pas n’importe qui, ça c’est sûr, parce que lui n’est pas homme à se laisser faire, justement. « Toi comme moi, on est encore libre de profiter d’une agréable compagnie dans une paix relative… » C’est un peu ambigu. La proposition d’après, beaucoup moins. « Viens danser avec moi, l’orchestre est sacrément bon, ce soir. » Fait étonnant pour l’anti-mondain qu’est Tibérius : il adore le jazz, et ses airs endiablés.



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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeDim 5 Avr - 0:13



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La soirée de Rose est loin de se passer comme elle l’avait prévu et on ne peut pas dire que ça soit une mauvaise chose, loin de là d’ailleurs. A l’origine, elle avait prévu de finir son travail avec Tibérius, rentrer chez elle et passer une soirée tranquille devant un livre, la radio en fond. Elle aurait probablement été dérangé par le hibou de son oncle et elle finit par céder à un dîner familial fastidieux. Une soirée typique et classique autant par sa fréquence que par l’ennui qu’elle finit toujours par provoquer chez la jeune femme. Il faut dire que contrairement aux apparences, Rose n’aime pas la monotonie. Elle est certes calme - sans éclat - selon elle-même, mais elle déborde de l’énergie des gens qui ont survécus à une guerre et veulent désormais vivre.

Il faut bien la connaître pour noter le changement subtil qui s’est opéré en elle en quelques années. Elle n’était pas sur le devant des projecteurs quand elle a décidé de rejoindre les forces armées moldus en milieu de seconde guerre mondiale. Personne n’a vraiment prêté attention à sa disparition et de toute façon personne n’aurait compris. Si Rose a détesté la guerre, elle ne regrette pourtant pas sa décision d’avoir décidé de protéger sa famille tout comme sa patrie. Il ne faut pas chercher chez elle un sentiment patriotique exacerbé, mais elle est parfois stupéfaite de voir le peu de cas que les sorciers ont fait du conflit qui a embrasé une partie du monde. Ont-ils seulement conscience de ce qu’il serait arrivé s’ils avaient perdus ? Elle n’en est pas certaine. Dans leur tour d’argent, ils estiment - à tort selon elle - qu’ils ne craignent rien et sont intouchables. Rose en doute. Les sorciers sont moins nombreux et coincé dans un immobilisme de mauvais goût au nom d’un traditionalisme dépassé. Ils oublient que les moldus, eux, sont nombreux, énergiques, modernes, et que leur technologie évolue bien plus rapidement que la magie.

Apathique voilà comment est leur institution. Rosie a vu son admiration pour le Ministère diminuer à force de travailler pour eux. Aux Mystères, elle est assez bien placée pour savoir qu’elle travaille majoritairement pour et avec des passéistes qui rêvent de leur grandeur passée sans comprendre que c’est le futur qu’il faut surveiller. Dans le fond, rêveuse, elle aimerait voir quelque chose secouer tout cette foule. Elle ne sait simplement pas quoi. A priori, voilà pourquoi elle apprécie Tibérius. Il est franc et quoique conservateur, il pense à l’avenir. Elle le dirait même qu’elle voit comme calculateur à travers ses frères et soeurs, mais elle se garderait bien de lui dire. Et puis, qui est-elle pour lui reprocher alors qu’elle fait de même ?

La conversation se fait sans effort et elle est ravie de voir que comme elle, il peut passer des sujets les plus sérieux au plus futiles avec facilité. Elle aime le taquiner parce qu’il est entre le grand frère et l’ami et puis son air un peu guindé et sévère rend la tentation d’autant plus grande. Elle le prend au mot puisqu’il semble céder à son idée d’assister une torture publique, un gala pardon, en sa compagnie.

- Hmm, je n’aime pas beaucoup les “à l’occasion”, c’est toujours la porte ouverte à un désistement. Ca me semble plus prudent de dire que tu m’accompagneras la prochaine fois qu’on sera de corvée pour le Ministère. Ca m’évitera de devoir trouver un cavalier et tu n’oserais pas refuser de venir en aide à une amie de tes soeurs n’est-ce pas ?, enchaîna-t-elle avec un sourire

Elle connaît Tibérius et sait qu’il est trop vieux jeux et à cheval sur les convenances pour vraiment refuser et Rose peut se faire à la fois fourbe et charmante quand elle le désire. Après tout, elle n’a pas fini à Serpentard pour rien.

- Et puis tu ne me donneras pas plus de fil à retordre que mes collègues. Je suis certaine que tu es très docile quand tu es bien pris, lâche-t-elle l’air de rien avant de prendre une gorgée de sa boisson.

Elle ne s’étonne pas vraiment quand Tibérius lui dit qu’il n’est pas vraiment apprécié de ses collègues. Ca leur fait un point en commun même si ce n’est pas pour les mêmes raisons. Tout comme lui, elle ne juge pas la popularité importante. Ce n’est qu’un détail. Oh bien entendu, ça aide dans certaines situations, elle ne peut pas le nier, mais ce n’est pas l’essentiel. Lorsque des incompétents sont au pouvoir, vient un moment ils atteignent leur seuil d’incompétence et ce sont à d’autres personnes de prendre le relai. Elle se demande simplement quand le Ministère et sa Ministre atteindront le dit seuil.

La discussion se poursuit et la famille vient bien entendu sur le tapis. De par la naissance, ils ne sont pas libres comme n’importe quel sorcier. Ils sont le produit de la tradition, de l’élitisme sang pur et lié à leur famille qu’ils le veuillent ou non. Rose à certes plus de marge de manoeuvre que certains, mais il est inutile de prétendre que sa famille  - qu’elle le veuille ou non - n’est pas une composante dans les décisions qu’elle prend.

- Je ne dis pas que les règles et la tradition familiale, puisque c’est bien de famille qu’on parle ne sont pas importantes, mais dans une certaine mesure, est-ce qu’il n’y a pas un immobilisme volontaire de la noblesse sorcière ? On pourrait changer des choses sans ternir la dignité et l’honneur de la famille. J’ai l’impression qu’on s’accroche parfois sans fondement au passé simplement parce que les grands chefs de famille sont incapables de faire face ou terrorisé par le futur. De mon point de vue, c’est une façon de se cacher en se prétendant au dessus de tout. Je fais une généralité bien entendu, mais les choses changeront à un moment qu’on le veuille ou non et je suis curieuse de voir qui tombera et qui survivra, elle lui offre un sourire qui n’a rien de chaleureux et ajoute : j’ai bien l’intention d’être du côté des gagnants.

Rosie est joueuse, mais elle n’aime pas perdre. C’est probablement pour ça qu’elle regarde sa propre famille avec beaucoup de suspicion. Ils jouent tous à un jeu dont elle refuse d’être la perdante. Un jeu où ils ont pour le moment une main plus importante que la sienne. Dans le fond, ils l’ont souvent faite danser au son de leur cloche que ça lui plaise ou non. Aujourd’hui n’est pas différente et elle sait que c’est un combat de tous les instants. C’est probablement pour ça que elle, si mesurée d’habitude, laisse paraître un peu d’amertume si bien que Tibérius s’en aperçoit. Elle est surprise par le contact physique inhabituel pour eux et ses joues rosissent joliment même si elle sait que c’est purement amical. Elle rit donc pour cacher son vague embarras.

- Tu n’obtiendras rien de moi en allant dans mon sens tu sais, mais c’est vrai qu’il est crâneur.

Leur verre sont vides et son compagnon propose de continuer sur leur lancée. Rose n’y voit aucun inconvénient, elle doit admettre qu’elle passe une agréable soirée et elle est plus qu’heureuse de la continuer.

- La même chose que toi, lui répond-elle délaissant sa bière.

La soirée avançant, quelque chose de plus fort semble requis pour rester dans l’ambiance. L’alcool et la familiarité aidant, Rose se fait plus franche et elle n’est pas toujours sûre que c’est une bonne idée. Elle débat avec Tibérius de l’engagement dans leur cercle restreint et elle ne peut s’empêcher d’y trouver quelque chose de profondément déprimant.

- Je sais que c’est notre lot à tous, mais honnêtement, il y a quelque chose d’un peu déprimant tout ça, je ne te le cache pas. Elle boit une gorgée de son whisky et ajoute songeuse, presque pour elle-même. Enfin, j’ai encore du temps avant d’être au pied au mur et puis qui sait, je suivrais peut⁻être l’exemple de Margaret, elle ne semble pas avoir été malheureuse pour autant.

La réalité, c’est que Rose ne se voit pas vraiment mariée. Même si elle a tendance à l’oublier elle sait qu’elle n’est pas une réelle sang pur et elle se demande si elle est vraiment prête à passer une vie de mensonge simplement pour garder un statut. Un peu idéaliste par moment, elle se dit que le mariage requiert un minimum d'honnêteté entre les époux. Se marier à un sang mêlé ou un né moldu est bien entendu hors de question puisque ça lui ferait tout perdre. La meilleure option lui semble le célibat autant dire qu’elle est bien la seule  à voir les choses comme ça et elle le sait aussi elle ne le crie pas trop fort.

Heureusement, ce n’est pas encore le moment de se morfondre et sans vraiment lui laisser le choix, Tibérius la prend par surprise en l’entrainant sur la piste de danse. Surprise, certes, mais ravie, elle se laisse entraîner sans opposer de résistance. Rose a reçu une éducation digne d’une fille d’un pair du royaume et les maîtres de danse se sont succédé pendant des années dans la demeure familiale. Elle danse avec la même aisance qu’elle dort et en jeune femme à la mode, Rose aime cette musique tout droit importée de ce qu’on appelle encore “le nouveau continent”.

- Tu sais, lui dit-elle dans un rire. Je vais être obligé de raconter ça à tes soeurs. Tu ne sais pas à quoi tu t’exposes. Je ne t’aurais jamais imaginé danseur à tes heures perdues. Comme quoi, même les vieilles connaissances peuvent encore me surprendre.
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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeDim 5 Avr - 23:40

Rose & Tibérius
Piégé, voilà ce qu’il est. Lui qui espérait mener la danse, voilà qu’il se retrouve embobiné par Rose, il ne sait pas trop comment. Ce n’est pourtant pas son style, d’habitude, c’est plutôt Tibérius lui-même qui retourne les gens à son avantage, une capacité bien pratique quand on négocie comme chef de famille ou lorsqu’on passe une soirée avec une fille. Comme quoi, on aurait tort de prendre à la légère les jeunes femmes célibataires de bonne famille et en apparence bien sous tout rapport. Avec un petit rire léger, il acquiesce. « Ce qui vous fera plaisir, très chère. » C’est mal, de jouer sur les convenances et l’éducation, mais en même temps, c’est fait suffisamment élégamment pour qu’il ne puisse, et ne veuille refuser. Il croit reconnaitre là l’influence de Octavia et Gaia, qui n’hésitent jamais à l’utiliser de cette manière également, et à qui Tibérius ne sait jamais dire non. Fichu caractère Serpentard, cela dit, car c’est sacrément fourbe. Mais charmant, il ne servirait à rien de le nier, car il est assez conquis, à bien y réfléchir. « Je me dois de te prévenir en ami honnête et de décliner toute responsabilité sur toutes les conséquences et sensibilités que je froisserai immanquablement sans le vouloir. » Sans le vouloir, c’est vite dit, car si Tibérius a indubitablement le caractère un peu hautain des Serdaigle, il a failli, lui aussi finir à Serpentard et ne manque jamais d’être brutalement persifleur. Mais il ne s’attendait pas à la réplique suivante de Rose, cependant, quand bien même il est habitué des bons mots. Le double sens est-il volontaire, ou parfaitement innocent ? A voir la manière dont elle baisse la tête, pas tant innocente que ça. Tibérius en est surpris, mais pas déçu.

Ce qui était au départ un jeu amusé et curieux lui plait de plus en plus. Il est assez séduit par la personnalité de Rose, ou en tout cas ce qu’il en voit. C’est assez surprenant qu’il soit passé à côté de cela si longtemps, mais il faut dire que Tibérius n’est pas des plus sociable et que l’observation des caractères n’est pas forcément ce qu’il maitrise le mieux. Quand bien même ils se sont cotoyés de loin pendant des années, il découvre aujourd’hui ce qu’il y a derrière un profil de jeune femme un peu sérieux et convenable. Loin d’être ennuyante, plutôt libre – et surtout vive – d’esprit. Évidemment, le fait d’être de vieilles connaissances aide sans doute à libérer les langues, mais il s’aperçoit qu’ils sont d’accord sur bien des choses. Voilà, au-delà de cette soirée, quelque chose d’intéressant. « C’est le problème de nos traditions…nous sommes persuadés que le passé était grand et qu’en maintenant celles-ci, nous reviendrons à cette gloire perdue. Mais un héritage, ça se conquiert. Ou ça se créé. Effectivement le monde bouge, même si peu veulent le voir…et il y aura du mouvement, bientôt C’est à ce moment-là que s’achètera notre place dans l’Histoire. » A son tour de s’enflammer, d’un ton un peu mystique. Mais il croit à ce qu’il dit, et il sait que c’est la vérité. Qu’ils ont un Destin, c’est ce qu’il a décidé. Mais qu’une guerre vient, peu importe qui en sortira vainqueur, c’est l’évidence. Il écrase sa cigarette, gardant cette lueur sombre au fond du regard, qui fascine certains autant qu’elle en rebute d’autre. « Mais je ne doute pas que nous saurons trouver la notre, ma chère. » Il n’en dit pas plus, et reste très vague. Hors de question de parler de l’Hydre, ici. Et même si l’idée lui vient et qu’il voit Rose d’un autre œil, il compte bien d’abord en savoir plus et s’assurer qu’elle pourrait faire une bonne recrue avant de lui proposer quoique ce soit.

Au mieux, il gagnera une recrue et éventuellement une amante, puisque c’est ça qui se joue également en sous-main. Est-elle tout à fait insensible à ses avance, certes discrètes ? Ou ne les remarque-t-elle pas ? Rose n’est pas n’importe laquelle de ces filles qu’il drague pour une nuit, cela exige un comportement convenable. Tibérius sourit tout de même par-dessus son verre en l’observant rougir par-dessus son verre. « Moi ? Ce n’est pas du tout mon genre, voyons. Je ne fais que rendre compte de mes observations. » Voilà une raison de plus de détester Caelum Selwyn. Si cela peut plaire à Rose…Mais voilà qu’elle douche un peu ses espérances en reparlant de l’exemple de sa tante. Quoique, est-ce une blague ou non, lancée sur le même ton que lui ? « Ma foi, dans le genre riche et dotée de longévité, je suppose que c’est un destin enviable, mais tu as encore un peu de temps avant d’en arriver là. » Il commande ensuite deux whiskies pur-feu, qui les attendront sagement, car pris d’une inspiration soudaine, il décide d’inviter Rose à danser.

« Et amateur de whisky et de cigare, et joueur, tant que nous y sommes. »
Complète-il en riant, avant de la faire tournoyer une fois de plus. « Je suis démasqué, j’avoue mes vices. J’espère que tu ne seras pas trop choquée. » Ajoute-t-il avec un grand sourire. La danse rapproche, indubitablement, et l’air est entrainant et propre à favoriser ledit rapprochement. Oui, Tibérius est indubitablement un bon danseur, et à l’occasion, un bon vivant. Il n’a jamais réussi à abandonner le milieu intellectuel et ses distractions, même après la mort de son père, qui a profondément gommé toute trace de bonne camaraderie et de velléité fêtardes chez lui. Ce n’est pas pour rien qu’il est toujours familier de l’Emerald’s. Il fréquente toujours l’intelligentsia intellectuelle sorcière, où le talent compte parfois plus que le sang. La mélodie change, se fait plus blues que jazz, qu’importe, il offre son bras à sa partenaire pour ce rythme plus lent et quelque peu plus intime. « S’il plait à Madame. » S’amuse-t-il, se décidant à être un peu gentleman. La danse se poursuit, et à l’issue de la chanson, le chef du band se met dans la tête de leur annoncer la chose suivante : « Et en hommage à l’amour, c’est l’occasion d’embrasser vos partenaires. » Ah. Ils ne sont pas concernés, mais c’est l’occasion d’envoyer un message. Tibérius adresse un clin d’œil à Rose. « Bon, je suppose que ça ne nous concerne pas. Mais si tu permets… » Il plante délicatement un baiser sur la joue pale de la blonde, ne se permettant guère d’aller plus loin.



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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeMar 7 Avr - 23:39



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Si Tiberius a l’air d’être un homme calculateur en toute occasion, ce n’est pas le cas de Rose. Elle l’est à ses heures perdues - on ne finit pas à Serpentard pour rien - mais ses relations avec les gens qu’elle apprécie sont généralement empreinte de franchise. Alors quand elle propose - ou force, selon votre point de vue - Tibérius à l’accompagner au prochain évènement social qui aura lieu au Ministère, elle ne voit pas plus loin que l’occasion d’embêter un vieil ami. Pas un seul instant elle n’envisage l’idée que lui ne puisse pas voir les choses de la même façon qu’elle. Après tout, n’est-elle pas l’égale d’une petite soeur tant elle a passé du temps dans ses pattes au même titre que Gaia ou Marciana. Quant à la presse à scandale, Rose se demandait toujours qui avait du temps à perdre avec ça et surtout qui croyait un traître mot de ce qui était dit dedans. La voyante du coin avait plus de chance de tomber juste. Sans compter qu’elle ne s’imagine pas un seul instant que ça puisse intéresser qui que ce soit. Parfois d’une naïveté déconcertante sur certains sujets, elle oublie que les gens n’aiment rien tant que de se raconter des histoires. Leur véracité est accessoire. Quoiqu’il en soit, voilà une affaire rondement menée et Rose est particulièrement fière d’elle. Il n’est pas donné à tout le monde de contraindre l’effrayant Tibérius Yaxley, surtout en gardant le sourire.

- Ce qui me fait plaisir ? Ne t’avance tout de même pas trop. Je risquerai de te prendre au mot, mais pour l’instant, je suis satisfaite.

Il ne peut s’empêcher de ronchonner un peu en la prévenant d’avance du terrible destin qui attend l’impudent qui se dressera sur son chemin en quête d’une conversation mondaine lors dudit évènement. Ca fait hausser les épaules à Rose qui n’est pas à ça près.

- Tibérius, à d’autre veux-tu. On se connaît depuis assez longtemps pour savoir toi comme moi que tu es d’une correction sans faille quand la situation l’exige, ce qui n’est pas toujours le cas de Thaddeus. La grande différence, c’est que lui ne le fait pas exprès, toi bien.

Elle hausse les épaules avec une certaine indifférence. Dans le fond, sa réputation n’en sera pas plus ternie pour autant et elle n’est pas associé à Tibérius autrement qu’en tant qu’amie.

- Quoiqu’il en soit, fais-toi plaisir. Je ne manquerai pas de m’amuser aux dépends de tes victimes.

Dans le fond, tant qu’elle n’en était pas la cible, la mauvaise humeur de Tibérius l’amusait. Elle enviait parfois aux hommes et aux femmes tellement sûr de leur position dans le monde cette assurance matinée d’une certaine arrogance qui leur permettaient de traiter le monde comme s’il leur appartenait. Elle ne pouvait pas se le permettre ici. Elle n’en avait pas le statut ou le pedigree et dans un monde où tout n’était que combat interne pour savoir qui dominerait l’autre, il faisait bon d’être du côté des dominants plutôt que des dominés. Et peu importe si les dominés sont pétrifiés dans leurs vieilles certitudes, elle sait que les choses changeront et elle est flexible quant à ses allégeances. Elle d’abord.

Elle ne s’y attendait pas, mais Tibérius semble la rejoindre sur beaucoup de point et il semble même aller plus loin que ce qu’elle veut bien dire tout haut. Il faut avouer qu’il est charismatique quand il parle. Il s’anime et tel un prédicateur moldu venu dans le nouveau monde pour remettre les agneaux de dieu sur le droit chemin. Il a le même air un peu févrieux et certain de son fait.

- Du mouvement ?, demande-t-elle d’un air badin. Tu as l’air bien sûr de ton fait.

Elle veut en savoir plus, intriguée, elle est sûre qu’il ne dit pas ça simplement pour le plaisir de parler. Il n’est pas du genre à parler pour ne rien dire, mais elle ne le sent pas spécialement prêt à donner plus d’informations. Il reste énigmatique et elle ne veut pas avoir l’impression d’insister. Alors lorsque la conversation prend un autre tour, elle laisse le sujet filer se disant qu’elle aura largement l’occasion d’y revenir plus tard. Il badine avec elle et ça elle se rend compte, mais elle met ça sur le compte de l’ambiance et de l’alcool.

La musique est entrainante et personne ne fait attention à eux. Dans le club, seule la musique compte pour le moment. Évoluant dans la foule de danseur, ils sont aussi invisibles que s’ils portaient une cape d’invisibilité. C’est l’occasion de découvrir un autre Tibérius, assez éloigné de celui qui est désormais le chef de famille des Yaxley et bien loin de l’image du grand frère aimant, mais sévère qu’elle a connu quand elle était jeune.

- Si c’est le moindre de tes vices, je pense que je peux faire avec et puis ce n’est pas comme si je devais y faire face au quotidien. Essaie de te vendre un peu mieux à ta future promise.

Elle l’ennuie à son tour parce qu’elle sait que, comme elle, il se voit pas coincé dans un mariage dans l’immédiat. Pour être honnête, elle a un peu de peine pour la pauvre fille qui risque de lui être attribuée un peu de force. Il a beau dire, le temps passe et Thaddeus ne semble pas être près à s’engager non plus ce qui soulagerait son frère de la corvée d’avoir un héritier rapidement. La musique change et devient plus intime. Prise dans le moment, Rose ne s’en aperçoit pas tout de suite, mais quand le chef de bande propose d’embrasser son partenaire, elle ne peut s’empêcher de remarquer que quelque chose à changé même si Tibérius semble toujours rieur. Il l’embrasse sur la joue et soudainement, Rose ne se sent plus si à l’aise. Ne voulant pas être grossière, elle laisse la chanson se terminer et puis quitte la piste pour se diriger vers la table où ils ont laissé leurs affaires. Elle boit son verre d’un seul coup et le pur feu lui brûle la gorge de façon salutaire. Enfilant sa cape, elle laisse à peine à Tibérius le temps de parler.

-Je suis absolument désolé, mais je dois te laisser, je n’avais pas vu l’heure J’ai passé une excellente soirée, on remet ça ?

Un pauvre échappatoire, Rose n’a rien d’autre à faire ce soir et il le sait puisqu’elle lui a spécifiquement dit qu’elle n’irait pas chez ses cousins ce soir. Néanmoins, elle l’espère assez subtil pour ne pas poser de questions et laisser les choses comme elles sont. Elle ne veut pas paraître grossière, après tout, elle a passé une bonne soirée, mais la tournure que prend les évènements à quelque chose qui la gêne et elle préfère partir que de casser le fragile équilibre qui s’est établit. Sa cape en main, elle sort du bar prête à transplaner. Oui, décidément, il vaut mieux que la soirée se termine.
» Sherlock

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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeLun 13 Avr - 22:59

Rose & Tibérius
Difficile de dire qui est Tibérius Yaxley en réalité. L’intellectuel un peu bohème, séducteur, ayant toujours un bon mot ? Le juge rigide ? Le chef de famille protecteur ? Ou le prêcheur un peu illuminé ? C’est difficile à dire. Les gens sont rarement monobloc, et il n’échappe pas à la règle non plus. Il serait sans doute juste de dire qu’il est tout cela à la fois et d’autres choses encore. Rose non plus n’échappe pas à la règle. Yaxley la découvre au-delà de ce qu’il a toujours vu, l’amie plutôt discrète et pleine de correction de ses frères et sœurs. Un peu directive, peut-être, mais ne manquant pas d’un humour féroce et d’un esprit désarmant. Tibérius n’est pas souvent pris de court et il est globalement peu manipulable. Il en faut beaucoup pour lui faire céder sur quoi que ce soit, mais il manque un peu de volonté pour dire non à Rose, quand bien même il n’a pas totalement cessé d’être lui-même. Au contraire, parce qu’ils se connaissent déjà, le juge peut justement se permettre d’être un peu plus lui-même – Rose sachant déjà, de toute façon, passer outre les masques qu’il essaye de se donner. «Un peu de vérité et de franchise brutale en ce bas monde ne fait de mal à personne, surtout pas aux mondains. » Abonde-t-il, ne cherchant même pas à nier qu’il le fait en réalité volontairement. Yaxley est indéniablement un agitateur et un provocateur. « Tu sais comment je suis. On ne se refait pas. » Ajoute-t-il en souriant.

La perspective de recroiser Rose en dehors de ces occasions familiales où ils ne sont pas seuls n’est pas pour lui déplaire, même si cela inclut subir un autre diner mondain assommant plein de orgueilleux bouffis d’eux-mêmes et de leur propre médiocrité. Le fait qu’il y ait une guerre sous-jacente ne les frappe pas. Tibérius a souvent envie de les secouer comme des poupées, de les obliger à regarder, à bouger, à prendre partie. Il ne peut guère le faire, alors il se contente de discours brutaux et moralistes, ou totalement illuminés comme là. Cependant, si la pensée d’aller plus loin et d’évoquer le sujet avec Rose lui traverse l’esprit, il n’en dit guère plus, conscient qu’il peut les mettre en danger ou se mettre en danger si jamais il se trompait sur elle. Plus calmement, il ajoute donc : « C’est évident, avec tout ce qu’on vit en ce moment. » C’est assez vague pour faire référence à tout et n’importe quoi, et c’est très bien comme ça.

Après tout le but de la soirée n’était pas de parler politique, juste de voir jusqu’où il pourrait aller avec Rose. Les heures et la conversation passant, l’objectif a un peu changé sans que Tibérius ne s’en aperçoivent vraiment, au fur et à mesure qu’il allait de surprise en surprise, agréablement surpris par la personnalité de l&a jeune femme. « Et qui te dit que j’ai envie de me vendre, d’abord ! » Il sourit largement, continue à rire et à danser. Et il tente sa chance. Oh, cela reste très gentleman, l’approche est réelle et univoque, mais de bon ton, il ne se permettrait d’aller plus loin. Ce n’est pas comme d’habitude : non que cela soit plus sérieux que le reste de ses conquêtes, mais Rose est une amie de la famille, pas une des filles qu’il fréquente dans les cercles intellectuels huppés et qui cherche une relation pour un soir. Cependant, il ne semble pas à Tibérius qu’elle a manifesté une quelconque hostilité à son égard, et il lui semble que le courant passe assez bien pour tenter sa chance.

Mal lui en a pris, manifestement. Même lui est assez subtil pour comprendre que l’excuse polie de Rose en est une, qui vaut clairement un non, puisqu’elle lui a dit clairement qu’elle ne comptait rien faire de plus, ce soir. Cependant, elle semble plus gênée que réprobatrice, ce qu’il ne comprend pas. A vrai dire, Tibérius en est presque désolé, et il aimerait avoir l’occasion de s’expliquer, voire de s’excuser, en tout cas d’obtenir une explication. « Rose…att… » Il fait quelques pas pour la rejoindre, mais c’est trop tard, elle a déjà mis les voiles, et le temps qu’il passe à payer la lui fait perdre de vue. Chapeau et pardessus en main, il se précipite à sa suite dans la rue. « Rose ! Mais… » Trop tard, elle n’est nulle part, ayant déjà du transplaner, et Tibérius se retrouve seul, les bras ballant, un peu perdu et assez vexé. « C’est pas croyable, ça…qu’est-ce que j’ai bien pu faire, quand même… » Marmonne-t-il, s’allumant une cigarette, avant de faire quelques pas pour s’éclaircir les idées. Vrai, pour une fois, il a été parfaitement gentleman, poli et courtois, sans être spécialement insistant ni lourd. Sans réponse et d’assez mauvaise humeur, il se décide à transplaner pour rentrer.

N’ayant pas cessé de ruminer dans la nuit, cette mauvaise humeur persiste le matin suivant, et cela ne s’arrange pas en franchissant la porte de son bureau, impeccable dans son costume sombre, dès lors que Rose s’y trouve déjà. Tibérius marque un temps d’arrêt en la voyant, hésite à tourner les talons, mais décide finalement d’entrer et de s’assoir en face d’elle. Il ne comprend pas, mais il va comprendre. « Dois-je en déduire que ce matin je suis plus supportable que hier soir ? Ou c’est simplement que tu aimes le travail bien fait et que tu culpabilises de me laisser finir tout seul ? » Le ton est indubitablement vexé. Car c’est ce qu’il est, en réalité, vexé, et peut-être aussi qu’il se sent un peu coupable, même s’il ne s’avouera pas. Ce serait trop bête de s’aliéner une amie juste pour ça – à tout prendre, il préférerait un non franc dans la figure, et qu’ils passent à autre chose. Et c’est aussi pour ça qu’il met les pieds dans le plats. Tibérius est d’avis qu’entre amis, on peut tout se dire, même et surtout les choses déplaisantes, d’où le fait qu’il ne prenne guère de gant. Mais parce qu’il a assez d’estime pour Rose pour ne pas la traiter comme n’importe qui, il se rend compte qu’il faut qu’il nuance, et qu’il va peut-être trop vite, trop froidement. Secouant la tête, il détourne les yeux. « Je ne voulais pas être désobligeant, hier…et ça m’ennuie par ce que j’ai l’impression d’avoir eu cet effet là sans m’en rendre compte. » Indubitablement, il ressemble à un petit garçon un peu boudeur qui essaye de s’excuser sans en avoir l’air. Et ça lui coute indéniablement, aussi. « Donc je suis navré si je l’ai été, vraiment. Mais j’aimerai bien comprendre…si tu veux bien m’expliquer, en tout cas. »



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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeMer 15 Avr - 22:35



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L’hiver n’est pas encore officiellement présent, mais Rose sent le froid mordant lorsqu’elle sort de l’Emerald’s. Elle sent le rouge sur ses joues se retirent doucement et elle retrouve un semblant de calme tandis qu’elle transplane chez elle sans demander son reste. On ne peut pas dire qu’elle soit fière d’elle. C’est stupide de partir comme ça. Elle le sait bien, mais la fuite reste sa meilleure option quand elle est mal à l’aise. La jeune femme préfère largement éviter le conflit pour revenir après lorsqu’elle se sent plus maîtresse de la situation. Seul problème ? Elle n’a que peu de temps de répit. Demain, elle retourne au travail et elle sera de nouveau avec Tibérius. Elle sait qu’il risque de lui demander des explications et honnêtement, elle ne sait pas vraiment quoi lui dire. Pourquoi est-ce qu’elle est partie ? Probablement parce qu’il est sortit de son rôle et qu’elle n’est pas sûre qu’elle apprécie ça. Ils sont bons amis. Elle préfère qu’il n’y ait pas d'ambiguïté.

Assise dans son fauteuil au coin du feu, elle se morigène pour ce qui lui reste de la soirée. Est-ce qu’elle n’aurait pas dû rester. Après tout, il ne faisait rien de mal. Est-ce qu’elle devrait mettre sa réaction sur le compte de l’alcool ? Hmm, certes, elle était à Serpentard, mais ça ne justifie pas toutes les excuses non plus, puis il n’est pas idiot, il a vu ce qu’elle a bu. Non, elle a pris une décision et Merlin elle n’a qu’à l’assumer. Elle ne sera pas la première aristocrate à faire un caprice l’histoire d’un soir. Certaines font bien pire après tout.

Fermement résolue à faire preuve d’autant de dignité que sa sortie d’hier le lui permet, elle se rend au bureau en avance pour préparer les documents dont elle a besoin pour continuer son travail avec Tibérius. Elle espère être la première, ça lui donne l’impression qu’elle maîtrisera mieux la situation que si elle arrive après lui. Ca ne l’empêche pas d’avoir son rythme cardiaque qui s’accélère lorsqu’elle entend la porte s’ouvrir. A voir son air, elle se sentirait presque redevenue une petite fille, celle qui se faisait gronder avec les jumelles par l’ancien patriarche parce qu’elles avaient fait ce qu’il ne fallait pas. Cela dit, Rose avait vingt-huit ans et refusait de se laisser intimider par Tibérius peu importe à quel point il avait l’air furieux.

Elle ne dit rien pendant qu’il lui fait des reproches, c’est tout juste si elle ne le fusille pas du regard à son tour. Ce n’est pas habituel, elle n’a jamais eu de raison de le faire. Pince sans rire, elle fait mine de rassembler ses documents et se contente d’un :

- Non, vu la situation, j’ai jugé plus prudent de demander à un autre collaborateur de prendre le relais. Je suis juste venue mettre tout en ordre et t’en informer.

C’est qu’elle l’aurait presque envisagé au vu de sa tête, mais l’ego de Rose n’est pas assez grand que pour vraiment s’offusquer de tout ça et puis il faut bien admettre que c’est elle qui est partie un peu grossièrement hier soir.

- Je plaisante, détends-toi. Peu de personnes ont mes qualifications et je ne suis pas immature à ce point.

C’est une manière polie de sous-entendre qu’elle aurait pu faire autre chose que de partir en trombe hier soir. Nul doute qu’elle ne s’excusera pas vraiment. Ce n’est pas leur genre. Enfin c’est ce qu’elle pense jusqu’à ce qu’elle entende son ami lui proposer des excuses. Elle est surprise, mais aussi reconnaissante, elle sait qu’il n’est pas vraiment un homme à faire grand cas de la sensibilité d’autrui et ça la touche de savoir qu’elle fait partie de ce petit groupe ayant droit à cette considération.

- Tu n’étais pas insupportable, loin de là, j’ai passé une très bonne soirée. Je ne voudrais pas que tu mettes mon départ un peu précipité, je te l’accorde, sur tes capacités à être charmant en compagnie du sexe faible.

Rose ou l’art de complimenter en se moquant à moitié. Cela dit, la vérité était qu’elle avait passé une très agréable soirée. Elle met momentanément ses documents de côté. Elle sait qu’ils ne sont pas près de travaillé tout de suite. Autant mettre les choses au clair pour le moment.

- Je ne pense pas que tu ais été désobligeant. Ce n’est pas ton genre. Cela dit, on a toujours été bons amis et même si j’ai probablement réagis un peu excessivement, j’ai eu la sensation qu’on tombait dans quelque chose de plus … inconvenant, dirons-nous.

Elle sourit et s’imagine bien que pour lui, ça ne veut rien dire. Difficile de lui expliquer que malgré son statut de bâtarde ici, ce n’est pas comme ça qu’elle a été élevée et qu’on ne badine pas avec le frère d’ami. Ce n’est pas le genre de chose qui se fait, mais pour lui, ça n’a probablement aucune valeur. Pourtant, dans le fond, de sa part, c’est un signe d’estime. En réalité, elle déteste cette situation où elle tente de justifier quelque chose qui n’a de la valeur que pour elle-même. Pourtant, elle voudrait bien qu’il comprenne. Elle n’a pas envie de voir les choses se tenir pour si peu.
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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeSam 25 Avr - 22:01

Rose & Tibérius
Voilà quelque chose d’inhabituel : les femmes disent rarement non à Tibérius Yaxley. Il ne cherche pas le grand amour, elles non plus, et les choses se passent bien. L’optique de la soirée n’était pas autre, avec Rose, du moins il le pensait au départ. Mais maintenant ? Il ne sait pas très bien. Les rares ruptures qu’il a vécu, les rares refus qu’il a essuyé, il les a balayé et il est allé de l’avant. Il n’y a pas prêté attention, ce n’est pas son genre : après tout, tout ça ce n’est pas sérieux, c’est juste pour s’amuser et passer un bon moment, et après, il peut l’oublier et passer à autre chose. Mais ce qu’il s’est passé à cette soirée l’a retourné et le contrarie. Non, c’est plus que de la contrariété. Sinon, il n’y aurait pas pensé la nuit entière, passant celle-ci à ressasser et a cherché une explication au comportement de Rose. Il ne veut pas que cette histoire dure, non plus, il ne veut pas non plus qu’ils se fassent la gueule pour ce qu’il considère être une broutille. Peut-être qu’il n’aurait pas du, objectivement, mais il suffisait de le lui dire, et il n’y avait pas de raison de…surréagir ? Oui, voilà le mot, comme ça. Il aimerait que ça n’aille pas plus loin, et comprendre, car vraiment, de son point de vue, il n’a rien fait de mal. C’est peut-être pour cela qu’il est aussi vexé, voire peut-être même un peu frustré (à ce compte là, à quoi bon prendre des gants, il aurait pu directement passer à la vitesse supérieure…), de cette réaction. C’est ce qui dicte sa première réaction, et un ton un peu froid. Il ne s’attendait certainement pas à une telle réaction de Rose, cela dit, ce qui le calme un peu, et il la regarde d’un air totalement interloqué : « Quoi ? Mais…pourquoi ? Tu aurais quand même pu me demander avant. Je…» Mine de rien, malgré tout, il n’est pas seulement en colère. Il ne veut pas non plus avoir tout gâché. Même s’il ne sait pas vraiment ce qu’est ce tout, à vrai dire, Tibérius doit bien l’admettre. Rose et lui ne sont pas si proches que ça. Pourtant…pourtant. Voilà peut-être le mot clé. Peut-être qu’il voit ce qu’il veut bien voir, aussi, mais cette soirée lui a plu. Il aimerait bien renouveler l’expérience. Il aimerait bien aussi que Rose conserve son estime. Voilà pourquoi il se calme, et qu’il se surprend à sourire lorsqu’elle lui annonce que ce n’est qu’une plaisanterie.

« C’est hilarant, dis-moi. » Même si le résultat est médiocre, l’humour revient peu à peu, signe d’apaisement Le reste du discours le surprend un peu plus. Cela ressemble aussi à des excuses. Elles sont distantes et subtiles, mais même si l’art des ronds de jambe reste étrangers à Tibérius, cela ressemble tout de même à un aveu et à une marque de contrition. « Ou c’est une tactique subtile pour m’obliger à me calmer. » Il secoue la tête, un peu blasé, se rendant compte qu’effectivement, maintenant, bouder et conserver son ton froid le ferait passer lui pour immature et rancunier. Encore une fois, le voilà piégé par Rose, sans qu’il ne s’en rende compte. « Foutus Serpentards, va. Vous êtes vraiment tous les mêmes. » Il sourit dans sa barbe, pourtant, quand même touché par les excuses que Rose lui présente à demi-mots.

Du coup, les siennes semblent un peu moins incongrues dans le décor. A vrai dire, il s’en veut aussi de l’avoir mise mal à l’aise. C’est idiot, de mal comprendre les signes à ce point là, comme elle le lui confirme par ailleurs. D’habitude, ça ne lui arrive jamais. Et quand bien même elle lui signale qu’elle a passé une excellente soirée, il ne peut pas ignorer la moquerie à peine dissimulée par le compliment qu’elle lui sert. Tibérius hausse donc légèrement les sourcils pour répliquer : « Chose, que, manifestement, toi, tu ne trouves pas charmante. » Il n’y a pas d’animosité particulière dans le constat que fait le juge : cette attitude plait d’habitude, elle n’a pas plu à Rose. Il ne comprend pas spécialement pourquoi la réaction a été aussi excessive, comme la jeune femme le dit elle-même si bien, et se dit avec un brin d’amusement que ça aurait été bien pire s’il s’était comporté comme à son habitude dans ce genre de soirée, c’est-à-dire de façon bien plus osée. Pour le reste, il comprend mal ce qu’elle veut lui dire. En quoi a-t-il été inconvenant ? Entre deux personnes adultes sang pures, il ne voit absolument pas le problème, ce qu’il ne peut s’empêcher de remarquer : « Je ne suis pas sûr de te suivre, tu sais. Si je n’ai pas été désobligeant, pourquoi est-ce que c’est inconvenant ? » A vrai dire, de façon plus large, il n’y a pas grand-chose qui semble inconvenant à Tibérius, tant qu’il n’y a pas mariage et pas de conséquences. Et il lui semble que Rose se fait, surtout dans leur cas, des montagnes d’une chose presque…Banale ? C’est ce qu’il essaie d’expliquer, mais l’argument ne semble pas passer. « Je veux dire, je ne sais pas…si je t’avais embrassée, ou quoique ce soit, je comprendrais. Mais on ne peut pas vraiment dire que j’ai eu le temps ou l’occasion pour un tel projet…si jamais j’y avais pensé. » Il soupire, ayant l’impression de s’enfoncer, et se corrige doucement. « Tu sais qu’il suffisait de me dire que c’était non, hein ? Je suis un grand garçon, je peux l’entendre. » Ils ne se convaincront pas mutuellement, mais il préfère avoir mis les choses au clair. Il a compris le message, bien sûr. Est-ce qu’il est déçu, oui sans doute. Est-ce qu’il voudrait quand même bien sauver les meubles, et qu’au moins ils restent amis ? Oui, ce sera bête de perdre Rose pour si peu. « Mais bon, soit. J’accepte les choses comme elles sont. Est-ce qu’on… » Il hésite. « Est-ce qu’on oublie cette histoire ? Et on passe à autre chose ? »




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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeDim 26 Avr - 19:33



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En arrivant au bureau ce matin, Rose savait que les choses n’allaient pas être facile. Si elle devait être honnête, il fallait avouer qu’elle avait redouté cette journée. A choisir, elle serait probablement restée chez elle en attendant que les choses se calment. Une solution très Serpentard qui lui convenait plus que jamais. Si elle n’a jamais eu à subir le mauvais caractère de Tibérius, elle sait qu’il n’est pas l’homme le plus agréable à fréquenter quand il est de mauvaise humeur. Et de la mauvaise humeur, elle se doute que c’est ce qu’il lui réserve ce matin.

Elle ne s’y trompe pas lorsqu’il arrive. Sous ses dehors encore poli, il est d’une humeur de sombral. Alors elle tente un peu d’humour pour détendre l’atmosphère parce que honnêtement, elle n’a pas l’intention de subir les foudres de Tibérius même si elle en est en partie responsable. Heureusement pour elle, l’humour fait son office et elle arrive tout de même à arracher un sourire à celui qui fait trembler les secrétaires de son département.

- Si même toi tu souris, c’est que ça l’était. J’imagine que j’ai raté une carrière.

Elle n’aime pas les moments trop sérieux si la situation ne l’exige pas, elle préfère toujours partir sur quelque chose de léger. Elle ne voudrait pas que ce qui c’est passé hier soit le point de départ d’une relation pleine d’embarras qui ne conviendra à aucun des deux. Elle est par contre un peu agacée de voir que Tibérius - comme beaucoup d’anciens élèves de Poudlard - à parfois tendance à tout ramener à la maison dans laquelle ils ont été.

- Tu sais, ce n’est pas parce que j’ai fait mes classes à Serpentard que tout ce que je dis et fait à forcément pour but de manipuler les autres. J’espère que tu as un peu plus d’estime pour moi que ça quand même.


Parce que dans le fond, tout est là. En dehors d’un ego froissé, celui de Tibérius en l'occurrence, il y a aussi une question d’estime. Ils se connaissent depuis longtemps, s’apprécient, mais même si ce n’était pas le cas, ils se fréquentent bien trop pour qu’il soit agréable qu’un des deux perde l’estime qu’il a pour l’autre. Ca serait introduire un déséquilibre dans une relation qui a toujours bien fonctionner. Peuvent-ils régler la question aujourd’hui et repartir sur de bonne base ? C’est tout l’enjeu de cette discussion qui a des airs de négociations.

Parce que son ami est franc, Rose sent qu’elle doit lui accorder la même courtoisie. C’est un exercice difficile pour elle. Très anglaise, voir même victorienne dans son expression des sentiments et de ses émotions, elle n’a jamais appris à en parler frontalement. Elle sait faire des sous-entendu, détourner une conversation avec élégance, mais étaler ses émotions clairement est exercice périlleux pour elle. C’est peut-être le seul moment où faire preuve de franchise est compliqué pour elle. Tibérius, de son côté, semble vouloir aller au fond du problème et la jeune femme sait quand une cause est perdue d’avance. Elle a d’ailleurs mis ses documents de travail de côté, bien consciente qu’ils ne s’y remettront pas tant que l’homme en face d’elle ne sera pas satisfait et il semble plus têtu que prévu.

- Ecoute, ce n’est pas mon genre de parler de ce genre de chose, mais je vois bien que tu ne seras satisfait que si on va au fond de la question donc je vais essayer d’être plus claire.

Elle ferme les yeux brièvement et inspire discrètement, elle n’aime pas du tout la position dans laquelle elle est mise. Globalement, elle n’aime pas ce genre de relation qui semble aller vers des eaux un peu troubles et ce n’est pas du tout ce qu’elle s’attendait à trouver en allant prendre un verre hier soir.

- Tu étais charmant, je ne sais pas si j’ai besoin de le préciser ou si je dois juste lisser ton ego quoiqu’il en soit, ce n’est pas pour ça que je suis partie. Je ne suis pas douée pour interpréter les signaux qu’on m’envoie. Ca fait partie de mes nombreux défauts, j’ai peut-être mal compris ceux que j’ai vu hier, mais il m’a semblé qu’un rapide baisé sur la joue était une invitation à devenir autre chose plus tard et ça m’a semblé incongrus et probablement une mauvaise idée pour beaucoup de raisons.

Salazar, Rose déteste réellement devoir énoncer ce genre de chose aussi frontalement. Elle se sent maladroite dans ses propos, voir un peu trop dramatique. Si c’est comme ça que fonctionne les français et les américains, elle comprend aisément leur guerre interne et révolution. On s'étripent pour moins.

- Je n’ai pas l’aisance de certaines pour exprimer ce genre de chose et je n’ai pas vu comment t’expliquer ça sans gâcher la soirée ou te vexer. Il semble que j’ai réussi à faire les deux en partant, mais passons ce détail pour le moment si tu veux bien. Quoiqu’il en soit, même si je me suis trompée sur tes intentions, à ce moment là, il m’a semblé logique de partir. Tu me diras que nous sommes deux adultes responsables tout les deux et que de toute façon, quand bien même c’était en effet ton intention, ça ne portait pas à conséquence, mais c’est probablement là que l’on est pas d’accord. J’imagine que tu trouveras ça vieu jeu de ma part, mais je ne fais pas dans la relation d’un soir ou même de deux si tu préfères. J’ai probablement eu une éducation un peu plus stricte que certaines et je ne juge pas ce que font les autres, il n’empêche que ce n’est pas mon mode de fonctionnement. Sans compter que contrairement à beaucoup, parce que mon statut n’est pas exactement l’égal de celui de tes soeurs pour dire les choses poliment, je dois faire encore plus attention à ma réputation.

L’exercice n’est pas aisé, mais elle a essayé d’être claire, autant qu’elle le pouvait sans être vexante. Un exercice dont elle n’est pas certaine de s’être tirer avec brio. Tibérius est un peu confus lui-même dans ses propos si bien qu’elle est un peu perdue ne sachant pas s’il avait réellement des intentions autres que amicales hier ou si c’est elle qui a mal lu les signes comme à son habitude, faisant d’une histoire banale quelque chose de beaucoup plus gros que nécessaire.

- Je ne vois pas quoi te dire de plus si ce n’est que si je me suis trompée, j’en suis navrée.

Elle est soulagée de la proposition de Tibérius de mettre tout ça derrière eux, même si elle se demande s’ils seront capable de ne plus en reparler. Elle approuve sans réserve avec un sourire un peu soulagé.

- Bien entendu,
approuve-t-elle en serrant brièvement sa main. Je serais désolé que tu sois fâché contre moi à cause d’hier.

Une façon de dire, qu’elle, elle ne lui en tient pas rigueur. Le reste dépend donc de lui.
» Sherlock
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Message#Sujet: Re: I'm wasting my time in double parts + Rosie   I'm wasting my time in double parts + Rosie Icon_minitimeMer 29 Avr - 1:43

Rose & Tibérius
Le problème de Tibérius, c’est sans doute qu’il gère un peu moins bien ses émotions que le reste. Sinon, il arriverait à remettre ça à ce que c’est et à passer à autre chose. Le fait est, cependant, qu’il n’y arrive pas du tout et que c’est un problème. Face à cela, il a toujours deux attitudes. La franchise brutale, et le silence boudeur. En bref, tout dire, ou s’emmurer dans une réserve indignée. Rose a au départ droit à un mélange des deux qui peut être assez déstabilisant, mais au final, c’est Tibérius lui-même qui flanche et qui est déstabilisé à son tour.

Parce que malgré tout, il réalise, ce qu’il garde pour lui parce qu’il ne sait pas quoi faire du tout de cette information, qu’il lui en veut moins que ce qu’il n’y paraît. La colère qu’il affiche est plutôt un moyen peu subtil de masquer une forme de tristesse face au rejet clair et net que lui a opposé Rose. Si bien qu’il suffit qu’elle se moque gentiment de lui, lui faisant comprendre qu’il ne faut pas y accorder trop d’importance, il se retrouve malgré lui à sourire. Il lui passe peut-être un peu trop de choses. C’est ce qu’il voulait dire à son tour, tentant de le prendre sur le ton de l’humour, mais il semble que ça ne passe pas très bien, alors voilà qu’il se retrouve à son tour à se justifier, presque mal à l’aise : « Ce n’était pas vraiment une critique. C’est juste que tu me fais penser à Gaia et Marciana quand tu fais ça. » Or le point commun entre ses sœurs et Rose est bien d’avoir été à Serpentard, l’autre étant de le connaître depuis assez longtemps pour pouvoir se permettre une certaine familiarité avec lui, peu courante à l’ordinaire. « Ca n’est pas donné à tout le monde de parvenir à me faire changer d’avis sans que je m’en rende compte. » Chez ses sœurs, ce trait amuse Tibérius. Chez Rose…ah voilà le hic, certes ça l’amuse, mais il trouve ça plutôt séduisant. Presque irrésistible, ce qu’il ne peut s’empêcher de faire remarquer, quoique de façon plus sobre : « Mais je ne dirais pas que c’est un trait de caractère que je déteste. » Bien au contraire. Mais ce n’est peut-être pas vraiment le moment pour faire ce genre de compliments, mais on ne se refait pas, et il a du mal à s’en empêcher.

La vérité, c’est qu’ils le veuillent ou non, la soirée d’hier change la donne. Tibérius n'y voyait pas autre chose qu'une occasion de s'amuser. Mais le problème, c'est qu'il s'est sans doute fait fait prendre, plus que Rose, à son propre piège. Paradoxal, s'il en est. Ce qui explique peut-être pourquoi il est aussi perdu, confus, et qu'il met autant de coeur à essayer de comprendre ce qu'il s'est passé.

Le moins qu'on puisse dire c'est que les explications de Rose ont de quoi le mortifier sur place. Ce n'est pas à quoi Tibérius s'attendait. Mais ce n'est pas illogique. C'est simplement qu'il a été égoïste, comme à son habitude, en voyant simplement le côté distrayant de tout cela. Il n'a pas pensé du tout qu'il pourrait blesser ou paniquer Rose : ayant une assez haute opinion de lui même, il a tendance à se croire irrésistible et donc que toutes les femmes ne peuvent qu'être flattées de son intérêt. C'est une leçon d'humilité de ce point de vue.  « Non, ne t’en fais pas, ce n'est pas à toi d'être désolée. » Il baisse d'ailleurs les yeux, de nouveau un peu honteux, mais sincère. Une manière de lui confirmer ses excuses. Il tient à être honnête sur ce point - peut-être pour se rattraper du reste - alors, un peu hésitant, il complète ses propres explications :  «  Tu ne te trompais pas. Et tu es plus douée pour lire les signes que tu ne le crois. » Il lui adresse un sourire timide, et il espère que Rose ne lui en tiendra pas rigueur. Il aurait sans doute été plus facile de dire qu'il n'avait aucune intention autre que amicale. Mais Tibérius n'aime pas mentir, et il estime que le manque de clarté a déjà été assez préjudiciable comme ça. « Mais ça n’a pas beaucoup d’importance, maintenant. Comme je le disais, j’ai compris le message. D’une certaine manière, c’était désobligeant, et tu es encore gentille de me dire que non. J’aurais du être…je ne sais pas. Plus prévenant. Je n’avais simplement pas pensé à tout ça. J’aurais dû. Et donc je suis d’autant plus désolé. » Rose a reconnu les brutalité de sa réaction, elle a été honnête avec lui, et lui porte assez d'affection, peut être même plus depuis la soirée d'hier pour lui offrir la réciproque, mais aussi pour respecter son souhait que ça n'aille pas plus loin. « Mais je peux l’entendre, encore une fois, comme je te le disais. Je le retiendrai pour l’avenir. » Manière de dire qu'il ne recommencera pas.

Même si curieusement, cela provoque une certaine frustration, inexplicable, chez lui, il est soulagé du message que Rose lui envoie. Il se contentera de son amitié et de son humour. « Non, non, bien sûr que non. Je ne suis pas sûr d’être celui qui a le plus de raison d’être fâché, de nous deux, d’ailleurs.  » Un peu penaud, il font d'ailleurs par conclure, un peu hésitant - mais peut-être est-ce la main de Rose sur la sienne ? « Je te remercie de ton indulgence. » Désireux ensuite de passer à autre chose, Tibérius ajoute sans réelle transition :  « Un café ? Il va falloir qu’on s’y mette, sinon, on va être en retard. »






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