La fin des faux semblants... (Phèdre <3)

La fin des faux semblants...

Aaron n’avait aucune idée de quel jour on pouvait bien être, il ne savait pas depuis combien de temps il avait… enfin, il ne savait même pas exactement ce qui s’était passé pour tout dire. Il se rappelait évidemment de tout ce qu’on lui avait fait subir, mais il n’avait plus du tout la notion du temps, il ne savait pas quel jour on était, il ne savait pas comment les choses s’étaient vraiment déroulé. Il avait simplement qu’il avait eu mal, très mal, qu’il avait cru mourir à plusieurs reprises et qu’il avait parlé… beaucoup trop parlé sans doute.

Il n’avait aucune idée de comment ça se faisait qu’il soit toujours en vie. Est-ce que quelque chose s’était passé pour qu’on lui laisse la vie sauve ? Il ne pourrait pas le dire, la seule chose qu’il savait c’était que son appartement qui avait été son lieu de torture pendant un temps était à présent vide. Ce qui n’empêchait pas le jeune homme d’entendre encore ses propres cris résonner dans son appartement. Le jeune homme ne savait vraiment pas par quel miracle c’était arrivé, mais il était évident qu’il était seul. La question à présent était surtout de savoir combien de temps ça allait être le cas. Aaron avait tenté de se lever, puisqu’en prime d’être encore envie, Aaron était libre de ses mouvements. Enfin, libre n’était pas forcément le mot exact, puisque même s’il était capable de bouger dans le sens où il n’était attaché à rien, Aaron souffrait bien trop physiquement pour que ça soit réellement possible pour lui de bouger. Il le fit un peu, il rampa sur le sol de son appartement en se disant qu’il devait s’en aller. Parce qu’il n’avait aucune idée de combien de temps il avait devant lui avant que quelqu’un ne revienne, avant qu’on recommence à le torturer.

Même s’il considérait quand même qu’on ne pouvait pas le torturer plus au vu de la situation. Le jeune homme voyait difficilement ce qu’on pouvait lui faire de pire que ce qu’il avait vécu ces dernières… heures ? jours ? semaine ? moi ? Le jeune homme ne savait vraiment pas du tout comment le temps s’était écoulé, bien au contraire. Tout comme il ne savait plus depuis combien de temps il se trouvait sur le sol de son couloir, à tenter de ramper un peu plus afin de rejoindre la sortie, de trouver sa baguette ou il ne savait quoi d’autre, n’importe quoi pouvant lui permettre de faire quelque chose, de prendre la fuite et de trouver quelqu’un. Bon, de trouver Phèdre en réalité, il n’avait pas arrêté de penser à elle tout ce temps, alors qu’il se pensait au bord de la mort et il n’était clairement pas au bout de ses peines… il ne savait pas comment il allait faire pour s’en sortir…

Il entendit la porte de son appartement s’ouvrir, il sentit un frisson douloureux parcourir son corps… il ne voulait pas qu’on revienne s’occuper de lui, le tuer.

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P

hèdre n'aimait pas être comme ça, elle ne voulait pas commencer à se montrer possessive et à reprocher à Aaron de ne pas lui consacrer suffisamment de temps. Elle serait mal placée pour parler alors qu'elle-même avait eu tendance à négliger un peu le jeune homme quand elle avait décidé de prendre soin de Seth. S'il ne donnait pas de nouvelles, s'il ne venait pas la voir, c'est qu'il devait avoir une excellente raison. Mais en attendant, elle s'inquiétait, et elle détestait ça. Elle avait décidé, d'abord, de passer innocemment à la banque dans l'espoir d'y croiser le jeune homme, mais elle ne l'avait pas vu... Alors tant pis. Même s'il n'était pas raisonnable de se voir à l'improviste, elle considérait avoir suffisamment pris son mal en patience. Elle devait au moins le voir, avoir une conversation avec lui, s'assurer que tout allait bien pour lui.

Alors, en faisant preuve tout de même de toute la discrétion adéquate, la jeune femme avait transplaner non loin de chez Aaron et s'était dirigée discrètement jusqu'à son appartement. Plusieurs coups répétés... pas de réponse. A tous les coups, il n'était pas chez lui... Mauvais timing. Malgré tout, elle insista. Elle ne saurait dire pourquoi... elle avait un mauvais pressentiment. Elle appuya sur la poignée, comme ça, juste pour voir. Et elle constata dès lors que la porte était bel et bien ouverte. A ce constat, son coeur battit la chamade. Il s'était passé quelque chose ici, c'était sûr. Le silence de Aaron n'était pas le fruit d'un malheureux concours de circonstances ou d'elle ne savait quel caprice. D'un pas rapide, elle s'avança à l'intérieur, et c'est alors qu'elle le vit.

-Aaron !

Phèdre se précipita dans la direction du jeune homme, les larmes aux yeux. Il était dans un état horrible. Le passage à tabac qu'elle avait elle-même subi passait pour une partie de plaisir si l'on considérait son apparence. Elle s'approcha de lui, l'aida à se redresser du mieux qu'elle put pour l'entraîner jusqu'au canapé.

-Merlin, qu'est-ce qui s'est passé ?

Sa voix était tremblante, ses yeux embués de larmes, elle était perclue d'angoisse. Aaron était dans un tel état. Elle avait vraiment peur pour lui... Elle tira sa baguette de sa poche et avant d'attendre la réponse de son petit ami, elle lui administra tous les sorts de soin qu'elle connaissait, elle n'était pas sûre que ce serait suffisant, mais elle devait au moins tenter. Elle ressentait en cet instant la fragilité de son être, et elle craignait qu'il lui échappe. Elle ne devait pas le perdre, elle ne pouvait pas le perdre. Si elle le perdait, c'était elle-même qu'elle perdait. Elle ne pouvait pas vivre sans lui, il fallait qu'il s'en sorte, il le fallait.

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Il avait tellement mal… physiquement, le jeune homme avait atrocement mal, mais aussi mentalement. Il se sentait faible, il se sentait inutile, il se sentait mal. Il ne savait même pas pourquoi il était encore en vie, même si en un sens c’était une bonne chose. Cela dit, il était arrivé au point de se dire qu’il aurait peut-être mieux valu qu’il meurt sous les coups du mangemort qui s’en était pris à lui. Il ne parvenait pas à se lever, alors qu’il avait conscience qu’il faudrait mieux qu’il s’en aille d’ici, qu’il aille se cacher, si ça en valait encore la peine.

Quand il entendit du bruit, quelqu’un frappant à la porte de son appartement, Aaron sentit son cœur se raidir – et lui faire atrocement mal d’ailleurs, ce qui lui tira plusieurs gémissements de douleur –, en pensant qu’il était peut-être question de ce mangemort qui revenait. Mais en même temps, si c’était lui, il n’aurait évidemment pas pris la peine de frapper… sauf que Aaron était incapable de réfléchir posément. Il avait peur, il avait mal et la seule chose à laquelle il pensait c’était au fait qu’on pouvait encore lui faire énormément de mal.

La porte s’ouvrit finalement, le souffle de Aaron se coupa, il ferma les yeux, dans l’espoir qu’on en finisse rapidement et qu’il ne passe pas de nouveau des heures à le torturer. Mais finalement, ce fut la voix de Phèdre qui arriva à son oreille et le jeune homme ne put s’empêcher de se sentir soulagé. Il ne savait pas s’il était vraiment en compagnie de Phèdre ou s’il était en train de rêver… peut-être qu’il était mort finalement. Mais quand elle s’approcha de lui, quand elle l’aida à se relever, Aaron comprit qu’il n’était pas mort qu’elle était bien là. Et il en était heureux… oui, mais pas seulement.

« Il faut que tu partes. » Dit-il de sa voix roque, avec beaucoup de mal à parler vraiment distinctement. Il n’avait pas spécialement envie qu’elle s’en aille, il n’allait pas mentir, mais il ne fallait quand même pas qu’elle reste ici. C’était beaucoup trop dangereux. « Ils savent tout. »

Il ne réfléchit pas réellement au fait de savoir s’il se montrait suffisamment claire ou non. Ils savaient tous, les mangemorts savaient qu’il était un espion et on avait décidé de le lui faire payer, c’était une chance inouïe qu’il soit encore en vie. Phèdre était en danger si elle décidait de rester ici, parce que le mangemort qui l’avait torturé pourrait très bien décider de revenir. Ce n’était pas pour rien qu’ils se cachaient tous les deux depuis le début de leur relation, qu’ils devaient mentir à tout le monde. Ce n’était pas le moment pour la jeune femme de se faire découvrir, qu’on sache qu’ils étaient ensemble, parce qu’il était évident qu’on allait s’en prendre à elle et c’était la dernière chose qu’il voulait… Il ne fallait surtout pas qu’on s’en prendre à elle… Il ne le supporterait pas.

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A

aron parvint finalement à reprendre la parole, pour articuler d'une voix rauque quelque mots qui eurent le don d'angoisser la jeune femme. Pas pour elle-même, mais pour le sort du jeune homme. Il n'avait pas besoin d'en dire plus pour comprendre de quoi il retournait : Jedusor avait découvert que le jeune homme était un espion... donc il avait sans doute découvert l'existence de l'Hydre. Donc ils étaient en danger, tous autant qu'ils étaient. C'était terrible, c'était alarmant, bien sûr, mais Phèdre avait bien du mal à se focaliser là-dessus pour l'instant. Elle prendrait les dispositions qui s'imposent en temps et en heure, mais en attendant... En attendant, elle voulait surtout s'assurer que l'homme qu'elle aimait allait s'en sortir, et rester à ses côtés. Qu'il soit toujours en vie, s'il avait été découvert, était... une chance... mais très étrange, également, il faudrait qu'ils s'en soucient, sans aucun doute. Chaque chose en son temps. Ce qui était en tout cas certain, c'est que la jeune femme ne répondrait pas par la positive à l'ordre de son petit ami. Elle comprenait qu'il veuille la protéger, elle aurait fait pareil à sa place, mais il était malgré tout hors de question pour elle d'être où que ce soit ailleurs. Quoi qu'il arrive, sa place où était celle d'Aaron. Elle en était plus que certaine en cet instant.

-Je ne vais nulle part, d'accord ? dit-elle doucement.

Et comment le pourrait-elle alors qu'elle le voyait si mal... d'autant qu'elle comprenait maintenant qu'il n'était vraiment pas question d'emmener le jeune homme à Sainte-Mangouste. C'était inenvisageable, et surtout beaucoup, beaucoup trop dangereux. Elle continuait donc de lui lancer tous les sorts de soin qu'elle connaissait dans l'espoir que cela le soulage un peu. Est-ce que ce serait assez ? Est-ce que ce serait suffisant ? Rien n'était moins sûr, malheureusement, mais elle tentait le tout pour le tout... Elle ne pouvait que faire en sorte que Aaron s'en sorte... Elle ne tolérait pas un autre scénario.

-Je vais nous protéger, nous mettre à l'abri. Elle déposa doucement, et avec la plus grande prudence, surtout ses lèvres sur celles de son petit ami. Il ne nous arrivera rien, c'est promis.

Encore quelques sorts de guérison. Elle ignorait si elle en abusait, si elle ne devrait pas faire autrement... si au contraire, ce n'était pas assez. Elle devait réussir, elle n'avait tout simplement pas le choix.

-Comment tu te sens ? demanda-t-elle alors.

Elle faisait de son mieux pour ne pas trop montrer son inquiétude, pour que sa voix ne tremble pas trop. Comme toujours, elle voulait donner le sentiment de maîtriser la situation. Malheureusement, dans les faits, c'était loin, bien loin d'être le cas. Au contraire, elle avait bien peur de ne rien maitriser du tout.

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La réponse de Phèdre ne surpris en aucun cas Aaron. Le jeune homme aimerait bien affirmer qu’il croyait sincèrement au fait que Phèdre allait s’en aller, mais en même temps il connaissait sa petite amie et il se doutait qu’à sa place, il refuserait aussi une telle demande. Cela dit, ça n’enlevait pas le fait que la jeune femme devrait sans aucun doute s’en aller. Ils s’étaient montrés prudent pendant très longtemps dans le but d’éviter qu’elle se retrouve dans les ennuis à cause de lui et maintenant, il ne fallait donc pas qu’elle soit là si jamais le mangemort qui l’avait torturé décidait de revenir. Rien ne le garantissait, mais en même temps rien n’avait garantit que Aaron s’en sorte vivant non plus. Le jeune homme préférait largement se montrer trop prudent que pas assez, quand bien même en cet instant précis on ne pouvait pas réellement dire qu’il était capable de faire quoi que ce soit non plus. Il aimerait bien être capable de le faire, mais ce n’était pas le cas…

Il était là, à souffrir, sans pouvoir faire le moindre mouvement. Phèdre tentait de l’aider en lui lançant des sorts de soins et le jeune homme sentait bien que ça lui faisait du bien, mais il se sentait encore si faible. Il avait échoué sur toute la ligne, il avait été incapable de faire ce qu’on lui avait demandé, il n’était qu’une déception… Phèdre pouvait affirmer autant qu’elle voulait qu’elle allait les mettre en protection et qu’il n’allait rien leur arriver, Aaron avait quand même beaucoup de mal à le croire. La jeune femme sera bien plus en sécurité loin de lui, même si… dans tous les cas les mangemorts avaient connaissance de l’Hydre maintenant. Ils savaient pour le groupe, ils étaient tous en danger donc.

« Un peu mieux. » Parvint-il à dire, quand Phèdre lui demanda comment il se sentait. C’était le cas, le jeune homme se sentait un peu mieux grâce au sort de soin de sa petite amie, mais en même temps il avait aussi conscience qu’il allait avoir besoin de temps pour complètement s’y remettre. Il avait encore tellement mal partout… et ce n’était même pas que physiquement d’ailleurs. « J’ai… j’ai merdé sur toute la ligne. »

Parce qu’il s’était fait avoir, parce qu’il n’avait pas été capable d’espionner les mangemorts sans se faire découvrir, parce qu’il n’avait pas pu se défendre quand on s’en était pris à lui, parce qu’il avait donné des informations qu’il n’aurait pas dû donner. Mais il avait été incapable de ne pas parler, on lui avait fait tellement de mal. Clairement, celui qui s’était occupé de lui était sans aucun doute un trait bon tortionnaire. Il avait dit beaucoup trop de chose, il n’aurait pas dû… il aurait dû être plus fort et se montrer digne de la tâche qu’on lui avait confiée mais aussi de son maître. Sauf que maintenant, à cause de lui, les mangemorts pouvaient avoir une longueur d’avance.

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P

hèdre esquissa un fin sourire quand son petit ami lui assura qu'il allait un peu mieux. Elle se doutait qu'il ne devait clairement pas être au meilleur de sa forme, loin de là même, et ce n'était pas ses quelques sorts qui allaient véritablement suffir à le faire aller complètement mieux, d'autant qu'elle n'était pas médicomage, elle n'avait que les connaissances de base, et ce n'était pas forcément suffisant. Mais au moins, il semblait être hors de danger... immédiat, du moins. Car le danger était partout, c'est certain. Aaron avait peut-être été gardé en vie pour servir de messager à Ignatius et aux membres de l'Hydre, mais une fois son oeuvre effectuée, on ne voudrait peut-être plus lui laisser l'occasion de parler, jamais... Mais ici et maintenant, il était tiré d'affaire. Et il était à présent sous sa supervision. Phèdre prendrait soin de lui, elle ferait tout ce qui est en son pouvoir pour qu'il ne lui arrive plus rien. Elle arrangerait la situation si elle pouvait l'être. Et elle le pouvait. Même, elle le devait.

-C'est faux, ne dis pas ça, répondit Phèdre d'un ton presque autoritaire quand le jeune homme décréta qu'il avait merdé sur toute la ligne.

Elle comprenait bien qu'il le pense, il devait se sentir au fond du goufre, et forcément coupable de ne pas avoir tenu sa couverture plus longtemps, mais le fait est qu'on l'avait envoyé en mission suicide, un jour ou l'autre, le couperet devait tomber. L'essentiel, c'était qu'il n'en soit pas mort.

-Tu as fait tout ce qui est en ton pouvoir, tu as servi notre cause mieux que personne d'autre. L'Hydre a toujours un espion dans les rangs de Voldemort, tu n'as rien gâché du tout. Elle pensait à la jeune Lou, qui était arrivée plus tard mais dont, de toute évidence, Tom Jedusor ne se méfiait pas une seule seconde, ce qui était évidemment tout à leur avantage. On est découverts, mais ça devait arriver un jour. En attendant, grâce à toi, on a pris l'avantage sur lui, la seule différence, c'est que la guerre sera ouverte, cette fois.

C'était peut-être plus tôt que prévu, mais c'était inévitable dans tous les cas. Phèdre ne pouvait pas parler à la place d'Ignatius, mais dans tous les cas, elle n'avait plus qu'un camp dans cette affaire, et c'était celui de Aaron, rien d'autre ne comptait.

-On ira trouver Ignatius ensemble, lui expliquer ce qui s'est passé. Je plaiderai ta cause, et s'il n'est pas capable de l'entendre... on s'en sortira malgré tout. On va déménager, tous les deux, vivre ensemble, quelque part où on ne nous trouvera pas. Elle caressa doucement les cheveux du jeune homme, elle voulait lui communiquer toute sa confiance, tout son amour, au-delà de la panique. On va s'en sortir, tout va bien se passer.

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Au fond, Aaron ne fut pas surpris d’entendre sa petite amie le contredire quand il affirma qu’il avait merdé sur toute la ligne. Il ne disait pas ça dans le but de se faire choyer, qu’elle prenne la peine de le contredire et qu’il puisse être complimenté. Il pensait sincèrement avoir complètement merdé, mais connaissant sa petite amie, elle penserait le contraire. Parce qu’elle voudrait le soutenir, sauf qu’il n’était pas certain qu’elle doive encore le soutenir.

Elle ne se contenta pas juste de lui dire que c’était faux, elle argumenta ce qu’elle pensait. Aaron appréciait toutes ces paroles, mais il avait du mal à y croire vraiment. Quand elle lui disait qu’il avait fait tout ce qui était en son pouvoir, Aaron était d’avis de croire qu’il n’avait quand même pas été assez fort et que son pouvoir n’avait pas été important. Ils avaient un autre espion oui, mais lui était découvert. C’était évident qu’ils devraient être découverts un jour et connaissant Ignatius, il avait dans l’idée d’affronter en face à face Voldemort un jour, mais Aaron avait dû mal à voir où ils avaient pris l’avantage dans tout ça. Parce qu’il était trop pessimiste et qu’il ne pouvait pas s’empêcher de voir le verre à moitié vide. Il ne pouvait pas s’empêcher de tout voir en noir, parce qu’il avait frôlé la mort et qu’il avait le sentiment d’avoir trahi l’homme qu’il avait juré de servir. En révélant des secrets de l’Hydre aux mangemorts, il l’avait clairement trahi.

Et clairement, Aaron ne savait pas comment il allait pouvoir affronter le regard de Ignatius, cet homme qu’il considérait comme un modèle et qu’il n’aurait vraiment pas voulu trahir. Le jeune homme appréciait que Phèdre se dévoue pour l’accompagner, même s’il s’en voudrait qu’il lui arrive quelque chose par sa faute. S’il devait la considérer comme une traitre également, le jeune homme ne s’en remettrait pas, il n’avait aucune envie de la faire tomber avec lui. Même si tout le courage qu’elle avait été quelque peu communicatif. Quand elle lui disait tout ça, quand elle lui affirmait que dans tous les cas ils allaient s’en sortir, qu’ils allaient s’installer ensemble dans un endroit où on ne les trouverait pas, il avait juste envie d’y croire. Parce que c’était elle qui le lui disait.

« J’aimerais que ça soit si facile… » Aaron ne devrait pas se montrer si négatif, mais il avait un peu de mal à être plus positif. Aaron ne détourna pas son regard de Phèdre, elle était capable de lui communiquer tellement de chose. Il ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’il serait bien incapable de s’en sortir sans elle et qu’avec elle… ou, peut-être qu’ils pourraient vraiment s’en sortir. « Je serais incapable d’affronter Ignatius, je l’ai trahi… » Parce qu’il avait parlé, au lieu de juste se taire. Il avait tenté de résister, mais c’était bien trop difficile. « Je veux pas qu’il t’arrive quelque chose. »

Elle le lui avait dit, elle le lui avait promis, elle les protègerait, il n’allait rien leur arriver. Mais là, tout de suite, Aaron était juste trop angoissé.

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hèdre s'en voulut de penser ainsi, mais ce fut plus fort qu'elle, la réponse de son petit ami l'agaça. Ce n'était pas après lui qu'elle était en colère, mais après les circonstances, et elle avait besoin qu'il accepte de croire aux issues qu'elle proposait, sans quoi il n'y avait plus qu'à désespérer en guettant son châtiment, et ça elle ne l'acceptait pas. Elle comprenait, bien sûr, que Aaron ne soit pas présentement dans les bonnes dispositions pour prendre des vraies décisions ou pour encore choisir de se montrer optimiste, mais c'était leur seule véritable option. Quand la vie frappait, il fallait rendre les coups. C'était en tout cas ainsi que la jeune femme avait toujours fait, et ainsi qu'elle ferait toujours. Mais comme il n'était pas question d'elle, comme elle ne pouvait rien faire sans l'approbation de Aaron, elle se sentait terriblement frustrée. Elle voudrait juste... qu'il lui fasse aveuglément confiance et approuve sa proposition. Peut-être que ce serait aller droit dans le mur, mais ce serait au moins aller quelque part. Et à ses yeux, àa restait quand même mieux que d'attendre son sort sans rien faire.

-C'est en n'agissant pas que tu me mettras en danger, répliqua frontalement Phèdre.

C'était peut-être un peu trop direct, peut-être un peu trop brutal, mais peu importe. Elle pourrait lui dire ce qu'elle pensait, le fait qu'elle se fichait bien de se mettre en danger, que peu importe les risques, ils les prenaient à deux, que s'il lui arrivait quelque chose à lui, il lui arrivait automatiquement quelque chose à elle, parce que dans tous les cas, elle ne pouvait pas vivre sans lui... Elle pensait tout cela, évidemment qu'elle le pensait, mais quelque chose lui disait que ces arguments-là ne réussiraient pas à le convaincre, ou bien le convaincraient encore davantage de la mettre à l'écart au moment où il était plus important que jamais qu'ils fassent front ensemble.

Oui, affronter Ignatius allait être chose difficile, oui, évidemment qu'il n'allait pas être heureux de la situation, mais ce n'était pas comme s'ils allaient pouvoir le fuir dans tous les cas. Elle ne voulait pas qu'ils commencent à jouer les planqués comme Seth, sans aucune option et encore moins de soutien que Seth, au final, puisque lui au moins avait l'Hydre. Elle savait que la situation était difficile, mais elle n'était pas impossible, et elle avait besoin qu'ils soient deux à y croire.

-Tu proposes quoi d'autre, sinon, hein ?

Ce n'était pas comme si le nombre de leurs options étaient gigantesques quoi qu'il en soit. La seule possibilité semblait d'aller s'enterrer dans un trou de souris, et il n'en était pas question. Aaron en avait bavé, mais Aaron était toujours en vie. C'était ça qui comptait.

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Aaron se sentait clairement perdu, il ne savait pas du tout ce qu’il devait faire, comment il devait faire les choses, c’était juste… Il avait mal physiquement, il avait mal mentalement parce qu’il avait trahi l’homme qu’il estimait le plus. L’Hydre était découverte et sans doute que ça devait bel et bien arriver un jour. Mais en même temps, même s’il le savait, même s’il en avait conscience, ce n’était vraiment pas facile de l’accepter. Le jeune homme devait affronter Ignatius, mais il ne savait pas s’il allait en avoir la force non plus, que Phèdre ou non soit à ses côtés. Il ne devrait pas se montrer à ce point radicale, il ne devrait pas être à ce point défaitiste non plus, mais en même temps… il n’y pouvait rien malheureusement. Il n’y arrivait pas… il se sentait dépassé par les évènements, il ne parvenait pas à voir le bon côté des choses. Il ne parvenait pas à voir la lumière au fond du tunnel, parce qu’il sombrait depuis qu’il s’était retrouvé en compagnie de ce mangemort.

Phèdre fut quelque peu vive en lui affirmant que c’était en n’agissant pas qu’il allait la mettre en danger. Aaron n’avait aucune envie de la mettre en danger, en faisant quelque chose ou en ne faisait rien, peu importait, c’était clairement la dernière chose qu’il avait envie. Mais très clairement, le jeune homme était vraiment perdu, il ne savait pas du tout ce qu’il devait faire, comment il devait faire les choses, comment il devait aborder tout ça. Phèdre lui demanda alors ce qu’il proposait d’autre, forcément Aaron n’avait pas de réponse concrète à cette question. Il aimerait bien avoir une réponse toute prête, savoir exactement ce qu’il pouvait faire, ce qu’il devait faire même. Il était complètement perdu, il ne savait pas comment… réagir tout simplement. Il agonisait depuis le moment où ce mangemort avait quitté son appartement en se demandant pourquoi il était encore en vie, en se disant qu’il allait revenir pour s’en prendre à lui et terminer le travail. Et maintenant, Phèdre était là, il se disait qu’il pouvait potentiellement faire quelque chose, mais il n’avait aucune idée de ce qu’il devait faire.

« J’en sais rien… » Répondit-il au bout d’un moment. Il ne savait vraiment pas quoi proposer d’autre, donc sans doute qu’il allait se contenter de suivre Phèdre. En même temps, Aaron n’avait pas la force de prendre la moindre décision là tout de suite. Il était incapable de faire quoi que ce soit. « Je… je ne sais pas pourquoi ils m’ont laissé en vie. » Il ne devrait peut-être pas dire ça, mais le jeune homme ne pouvait pas se contenter de garder pour lui ses pensées. Il ne devrait peut-être par les partager, mais il se contentait simplement de dire ce qu’il pensait. « Je devrais être mort… » Il avait parlé, il avait dit tout ce qu’il y avait à dire, il ne devrait pas être vivant maintenant qu’il n’était plus utile pour les mangemorts, ça n’avait pas de sens.

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hèdre s'en rendait bien compte, il était encore trop tôt pour discuter posément de cette situation avec Aaron... La douleur, morale et physique, était encore prégnante, elle empêchait la réflexion froide et mesurée qu'exigeait une situation telle que celle-ci et que la jeune femme avait peine également, en réalité, à poposer à son petit ami en dépit de ses efforts. Elle tentait de raisonner rationnellement, de garder la tête sur les épaules, parce que ça avait toujours été son mécanisme de défense, sa manière bien à elle de tolérer les vicissitudes de l'existence et de ne pas sombrer. Dans une situation comme celle-ci, où elle n'avait que trop conscience du fait qu'elle aurait pu perdre pour de bon l'homme qu'elle aimait, ce mécanisme était d'autant plus puissants. Parce que la seule chose qui comptait, qui comptait vraiment, c'était de mettre Aaron hors de danger et de le sortir de l'impasse, et pour ça, elle était prête à tout, tous les sacrifice, elle n'abandonnerait rien. Il était évident qu'il était trop difficile pour Aaron à l'heure actuelle de raisonner posément au sujet de cette situation difficile et complexe, mais elle raisonnerait pour lui, dans ce cas, jusqu'à ce qu'il soit capable de poser sur la situation un regard moins défaitiste... Ce qui n'était pas chose facile.

-S'ils t'ont gardé en vie, répondit doucement Phèdre qui réfléchissait à la question en même temps qu'elle y répondait si bien qu'elle déroulait difficilement le fil de ses pensées, en quête d'une explication cohérente, c'est qu'ils ont dû estimer que tu serais un messager plus efficace vivant que mort. Ils ont aussi dû se dire qu'Ignatius se chargerait de régler ton compte. Peut-être aussi qu'ils t'ont gardé en vie afin de surveiller tes allées et venues pour démasquer certains d'entre nous... Ce qui signifierait d'autant plus qu'elle était en danger, mais honnêtement, elle s'en fichait. Ce qui touchait profondément Aaron la touchait elle aussi, viscéralement, c'est comme ça que ça fonctionnait et ne pouvait que fonctionner, comme ça et pas autrement. Elle marqua une légère pause. Ce qui compte, ce n'est pas pourquoi tu es en vie, c'est que tu le sois. Et crois-moi, Aaron, sur tout ce que je possède, je ne laisserai rien t'arriver, absolument rien. Je me fiche du danger ou du nombre de nos ennemis. Je veux que tu vives aussi longtemps que possible, alors tu vas le faire, un point c'est tout, c'est bien compris ?

Bien évidemment, ce n'était pas à elle de décider de ce genre de choses, mais Phèdre était d'un naturel directif, et surtout, elle ne supportait pas que quoi que ce soit ou qui que ce soit prenne les rennes de sa vie. Et en l'occurrence, Aaron était toute sa vie.

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Aaron avait conscience qu’il ne devrait pas se montrer si sombre, mais il avait bien dû mal à ne pas laisser ses sombres pensées prendre le dessus. Le jeune homme avait conscience qu’il ne devrait pas être vivant. En fait, il s’était cru mort, quand il s’était retrouvé seul à seul avec ce mangemort, qu’il avait subi toutes ces tortures pour qu’on le force à parler. Il avait cru mourir, il avait cru ne jamais revoir Phèdre. Forcément, il était heureux de ne pas être mort, mais ça n’enlevait pas le fait qu’il était quand même quelque peu… perturbé. La douleur n’aidait vraiment pas son jugement, il avait beaucoup de mal à faire le point sur la situation.

Par chance, si Aaron manquait en cet instant précis de force de caractère, ce n’était pas le cas de Phèdre. C’était tout bonnement ce dont il avait besoin, que quelqu’un d’autre prenne les rênes, que quelqu’un d’autre s’occupe de gérer et diriger la situation. Phèdre lui affirma que s’ils l’avaient gardé en vie, c’était surement parce qu’ils avaient estimé qu’il ferait un messager plus efficace vivant que mort, que Ignatius s’occuperait surement de son sort (ce qui ne rassurait clairement pas le jeune homme), mais aussi peut-être pour démasquer certains d’entre eux. Aaron sentit son corps se remplir de frisson à cette idée, peut-être qu’en venant, Phèdre avait juste signé son arrêt de mort. Mais il avait conscience qu’elle était assez forte pour se défendre, qu’elle ne se laisserait pas faire et sans doute même qu’elle ne se préoccupait pas réellement du danger. Dans tous les cas, Aaron avait de toute façon beaucoup trop besoin de sa petite amie, en cet instant précis. Sans elle, clairement, le jeune homme ne pourrait pas du tout s’en sortir.

La jeune femme précisa que ce qui comptait, c’était qu’elle soit en vie, pas la raison pour laquelle il était en vie. Oui, c’était sur ce point que Aaron devait s’accrocher, il était en vie et peut-être qu’il pouvait prendre une revanche sur ce qui s’était passé. Phèdre lui affirma qu’elle s’enfichait du danger, du nombre de leurs ennemis, elle voulait simplement qu’il vive aussi longtemps que possible. Et que c’était quelque chose qu’il allait faire tout court.

« C’est… bien compris. » Dit-il en hochant de la tête. Phèdre prenait clairement les directives, mais c’était tout ce dont Aaron avait besoin en cet instant précis. Il avait besoin qu’on le guide, qu’on le soulève, qu’on le fasse avancer. Et il devait simplement surmonter tout ça, accepter le fait que même s’il était tombé très bas, il pouvait se relever. « C’est bien compris. » Dit-il avec un peu plus de conviction que précédemment. Clairement, sans Phèdre le jeune homme serait bien incapable de s’en sortir. Mais par chance, il l’avait à ses côtés. « Il faut… il faut qu’on parte d’ici. »

Pour le moment, ils devaient partir, ensemble, de cet endroit. Phèdre n’en avait peut-être que faire du danger, mais il ne supporterait pas qu’il lui arrive quelque chose. Cependant, il avait bien compris qu’elle ne partira pas sans lui.

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La fin des faux semblants...

L'

intention de Phèdre, contrairement à ce que son comportement laissait peut-être suggérer, n'était pas le moins du monde de brusquer Aaron après la terrible épreuve qu'il avait subie, mais elle ne supportait pas qu'on se lamente et qu'on se laisse abattre. Tout comme elle n'avait pas hésité à prendre le taureau par les cornes quand Seth s'était retrouvé au trente-sixième dessous, elle le faisait avec Aaron, parce qu'elle espérait qu'il reprendrait du poil de la bête.

Elle voulait absolument qu'il ressorte grandi de toute cette histoire, qu'il reprenne confiance en lui. Il était hors de question qu'il vive dans l'angoisse et dans la peur, et elle, si elle pouvait être celle qui l'empêcherait, elle en serait très franchement heureuse. Elle n'avait que son bonheur en tête pour le moment, et elle était heureuse qu'il accepte qu'il l'entende, qu'il accepte de la suivre. C'était bien compris, et tant mieux. Elle l'aimait tellement, elle avait tellement peur pour lui. Elle avait envie de fondre en larmes, elle avait envie de le prendre dans ses bras et de se dissoudre dans le vide, un vide où il n'y aurait qu'eux deux. En attendant, il avait raison, quoi qu'ils décident, ils ne pouvaient pas rester là. Même si elle ne pensait pas que les agresseurs du jeune homme reviendrait, il ne servait bien évidemment à rien de prendre des risques inutiles, et c'était tout sauf l'intention de la jeune femme.

Elle réfléchit à toute vitesse, l'endroit le plus sûr où ils pourraient aller, ce n'était pas chez elle. Même s'ils avaient fait un secret de leur relation, elle s'était peut-être compromise en allant retrouver Aaron, rien ne lui garantissait qu'on ne l'ait pas vu rentrer, il serait inutile de le mettre en danger de cette manière. En fait, en matière de lieu sûr, du moins pour cette nuit, le temps qu'ils estiment un plan sur le long terme, le plus simple était de se rendre où Seth se cachait pour le moment. Elle se doutait que la proposition n'allait pas plaire à Aaron, mais elle ne voyait pas d'autre solution.

-Je pense savoir où on peut aller, dit-elle prudemment. Elle songeait que Aaron comprendrait peut-être immédiatement où elle voulait en venir, ce qui était sûr et certain dans tous les cas, c'est que c'était sa sécurité qu'elle privilégierait avant tout. Est-ce que tu penses que tu auras la force de transplaner ? demanda-t-elle avec douceur.

Elle se doutait qu'il devait être particulièrement faible, et elle ne voulait surtout pas que la situation s'aggrave d'une façon ou d'une autre, mais la situation était urgente, et les mesures qu'ils devaient prendre en conséquence étaient, de même, tout aussi urgentes en vérité.

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La fin des faux semblants...

Aaron ne devait pas se laisser abattre, ce qui n’avait rien d’évident au vu de la situation, mais il ne devait vraiment pas se laisser abattre. Il était encore en vie et même si c’était seulement dans le but de servir de messager pour son maître, il ne devait pas rater l’occasion d’être en vie tout simplement. Il aurait possiblement un moyen de se racheter. Alors, il ne devait en aucun cas se laisser abattre et heureusement qu’il pouvait compter sur Phèdre pour le soutenir. C’était elle qui lui donnait la possibilité de s’en sortir, de tenir debout. Rien n’était fait encore bien sûr, il était loin d’être au meilleur de sa forme, mais il allait se relever. Difficilement, mais il allait le faire, grâce au soutien de sa petite amie.

Ils allaient s’en sortir tous les deux tout simplement. C’était aussi simple que ça. Ce n’était pas simple du tout en réalité, mais le fait de parler de cette façon avec Phèdre ça ne pouvait que lui donner le sentiment que c’était facile. Ils allaient réellement réussir à s’en sortir, mais pour ça il fallait qu’ils s’en aillent. Aaron ne savait pas si l’un des mangemorts n’allait pas venir terminer le travail. Il n’avait aucune idée des intentions des mages noirs, donc il ne pouvait présumer de rien. Phèdre lui affirma qu’elle savait où ils pouvaient se rendre. Aaron n’était pas sûr de bien comprendre où elle souhaitait les conduire. Il se doutait que ce n’était pas chez elle ce ne serait pas du tout prudent, mais en même temps, il ne voyait pas vraiment où ils pourraient aller. À moins que… une idée lui traversa l’esprit, peut-être justement où se cachait quelqu’un d’autre. Aaron n’était pas sûr et certain que tout ça lui plaise vraiment, mais en même temps ce n’était pas comme s’il avait beaucoup de solution non plus. Aaron ne pouvait donc pas vraiment contredire sa petite amie, de toute façon il n’avait pas d’autre choix là que de se reposer entièrement sur elle.

« Je… » Il marqua une pause, prenant la peine de réfléchir. Est-ce qu’il était vraiment capable de transplaner ? « Je pense que oui. » Dit-il alors.

Ce n’était pas dit qu’il allait vraiment apprécier ce moment, sans doute qu’il allait même sacrément douiller, mais en même temps ils n’avaient pas le choix. Ils devaient s’en aller et c’était bien plus sécurisé qu’ils prennent la peine de transplaner et ça sera plus discret donc. Donc, oui, ils devaient transplaner et Aaron n’avait aucune envie de rester plus là. Ils devaient s’en aller. Alors il prit la décision de se relever et il prit grandement sur lui pour se maintenir debout et parvenir à transplaner. Il laissait cependant à Phèdre le soin de les guider. Il se doutait un peu de l’endroit où elle allait les emmener, même si ce n’était pas forcément une si bonne chose que ça pour lui… mais ils n’avaient pas le choix tout simplement.

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