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ueenie n'avait rien voulu imposer à son fils. Elle savait très bien qu'elle lui avait imposé déjà beaucoup de choses, et elle n'avait plus envie que ce soit le cas à présent. Quand elle lui avait proposé de les aider à la boulangerie, ce n'était pas pour qu'Adrian considère cela comme une corvée, c'était plutôt pour l'inciter à quitter sa chambre et à se changer les idées. Queenie savait ce qu'était un chagrin d'amour, elle en avait vécu un elle aussi, et qui l'avait terriblement fait souffrir... bon, son histoire à elle finissait bien... ce ne serait pas le cas pour Adrian. Quoi qu'il en soit, elle ne voulait pas qu'Adrian se morfonde, elle voulait qu'il comprennne qu'il lui restait de nombreuses choses à vivre, à aimer, à explorer. Et donc, les aider à la boulangerie, c'était un prétexte comme un autre pour le sortir de la déprime... et le rapprocher de Jacob également.

Et l'air de rien, elle avait le sentiment que ça marchait, que ça marchait vraiment. Dans un premier temps, il n'avait pas été simple de parvenir à établir ne serait-ce qu'un début de conversation banale entre le père et le fils, maintenant, le lien se faisait tout seul. Plus de trouble, plus d'hésitation. Ils prenaient plaisir l'un et l'autre à passer du temps ensemble, tout simplement, et c'était beau à voir. C'était loin de vouloir dire que la situation était, à l'heure actuelle, saine et rassurante, mais au moins, la jeune femme se sentait un peu mieux.

Tout allait bien, oui, exception faite de certains de leurs clients qui, manifestement, n'avaient rien de mieux à faire que d'y aller de commentaires que Queenie refusait d'entendre. Queenie parvenait sans difficulté à envoyer promener ceux qui se montraient trop vifs concernant Jacob sous prétexte qu'il était moldu : de l'avantage de lire dans les esprits de chacun, il ne lui était pas difficile de discerner un point faible dans les pensées de ses interlocuteurs. Alors bon, ce n'était pas une méthode très honnête, certes, mais aux grands maux les grands remèdes, pas vrai. Queenie se refusait à avoir des scrupules pour ce genre de personne. Là où ça lui faisait un peu plus mal, c'est quand un camarade d'Adrian fit une remarque déplaisante sur les parents que le bleu et bronze retrouvait tout à coup. Malgré tout, elle décida de ne pas intervenir. Cela ne ferait qu'envenimer les choses, et elle le savait pertinemment.

Elle attendit un moment d'accalmie pour aller rejoindre son fils et son mari (son mari, elle adorait le répéter) derrière le comptoir après avoir servi plusieurs clients venu s'installer pour boire une tasse de boisson chaude.

-Tout se passe bien ? demanda-t-elle avec un grand sourire.

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ueenie n'avait besoin que d'une chose pour être heureuse, et c'était du bonheur des autres. Il passerait toujours, constamment, avant le sien, et plus encore quand il était question des personnes qui comptaient le plus au monde pour elle. Et elle les avait sous les yeux. Elle ne se lassait pas de les voir parler, elle ne se lassait pas de voir leur complicité grandir de jour en jour. Elle aurait voulu que ce soit toujours ainsi, qu'il n'y ait pas la rupture, la distance, les mensonges, le silence... mais ils avaient traversé vaillamment ce tunnel, maintenant, ils accédaient à un monde baigné de lumière et ils se donnaient le droit d'être heureux, de l'être vraiment.

Elle étaient d'accord, ils étaient un beau duo sous ses yeux, et à trois, ils formaient vraiment un trio d'exception. Elle ne l'aurait pas mieux dit elle-même, et elle avait envie de penser qu'Adrian, même s'il n'accepterait peut-être pas de le formuler en ces termes, pensait également de cette même manière. Oui, ils formaient une bonne équipe. Objectivement au sein de la boulangerie, parce qu'ils n'avaient eu aucun mal à se répartir les tâches, et c'était une affaire qui marchait, sans aucun couac à l'horizon. Et de manière générale, en tant que famille. Ils tenaient la route, ils tenaient vraiment la route, et c'était un vrai plaisir.

-Je ne l'aurais pas dit mieux moi-même, décréta-t-elle, rayonnante, en tournant un regard attendri vers les deux hommes de sa vie. Les mots lui manquaient pour exprimer tous l'amour qu'ils lui inspiraient, tout la joie qu'elle ressentait à les avoir à ses côtés. C'était au-delà de ce qui était susceptible de se dire, ça allait bien au-delà des mots. Et si on fermait plus tôt ce soir et qu'on allait dîner ensemble tous les trois, ça vous dirait ? suggéra-t-elle dans la foulée.

Elle le savait bien, elle ne devait pas tirer sur la corde, mais c'était plus fort qu'elle. Elle avait envie de savourer chaque moment. Ils avaient tant de temps à rattraper tous les trois... elle n'avait juste pas envie d'en perdre la moindre miette, même si elle savait bien que quoi qu'il en soit, son fils restait un adolescent, qui avait besoin de son intimité et de solitude. Même si elle était du genre surprotectrice, elle faisait ce qu'elle pouait pour laisser cette marge de manoeuvre à son fils... même si c'était devenu plus dur alors qu'elle savait pertinemment qu'il allait mal, qu'il avait le coeur brisé. Elle avait envie de lui insuffler toujours un peu plus du bonheur qu'elle éprouvait. On disait bien que c'était quelque chose de communicatif, non ? Eh bien, elle avait envie de croire que oui.

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Q

Adrian n’afficha pas un optimisme forcené à la perspective de devoir dîner avec ses parents, mais la jeune femme n’en prenait pas ombrage le moins du monde. Même si elle s’efforçait de ne jamais pénétrer les pensées de son fils afin de laisser ce dernier libre de sa psyché sans avoir à supporter de déplaisantes intrusions, elle n’avait pas besoin d’employer son don de legilimens pour lire entre les lignes, et elle pensait ne pas devoir s’inquiéter de son attitude, au contraire, il y avait plutôt de quoi s’en satisfaire… le jeune homme ne faisait jamais qu’agir comme un adolescent normalement constitué, et c’était tout ce que Queenie voulait pour Adrian, qu’il soit comme n’importe quel adolescent de son âge en dépit des circonstances.

Evidemment que, du haut de ses seize ans, il devait estimer avoir mieux à faire, pour le principe, que d’accorder du temps à ses géniteurs, et il avait l’excuse, le pauvre, d’avoir été malmené par les événements et d’avoir encore peine à guérir son cœur brisé. Ce qui comptait, pour Queenie, c’était que le jeune homme accepte de passer plus de temps avec eux. Sans jamais ressembler à la famille idyllique par excellence, sans doute, elle avait l’impression qu’ils parvenaient à s’en rapprocher, lentement mais sûrement. Et c’était une pensée rassurante. Elle avait déjà hâte de s’installer à une table en compagnie des deux amours de sa vie, même si chaque chose en son temps.

Queenie se sentit troublée quand Adrian commença à dire quelque chose, puis s’abstint finalement. Si elle se retenait de capter les pensées de son fils (et présentement, c’était un exercice très difficile, car elle savait qu’il ne faudrait pas qu’elle fasse grand-chose pour avoir la réponse à toutes les questions qu’elle se posait), celles de Jacob en revanche ne lui échappaient pas un seul instant, et elle sentait combien il était inquiet. Et elle aussi n’était pas très à l’aise. Adrian balayait sa remarque d’un geste de la main, comme si ce n’était finalement rien du tout, mais Queenie avait eu l’intuition qu’il avait voulu dire quelque chose d’important. Elle n’avait pas envie de l’obliger à cracher le morceau, mais elle ne pouvait de toute évidence pas se contenter de s’arrêter là et de ne pas chercher à en apprendre plus. Elle se devait de poser la question, au moins une fois, et s’il décidait de continuer à se taire, alors elle accepterait qu’il n’était pas prêt à parler et le ferait peut-être plus tard.

-Quelque chose ne va pas, trésor ?

En dehors de tout ce qui n’allait effectivement pas, mais dont ils avaient tous connaissance ici. Elle faisait ce qu’elle pouvait pour ne pas se mettre martel en tête, mais c’était une chose véritablement difficile pour elle, car elle voulait qu’Adrian aille bien, par tous les moyens, et être capable de contribuer à son mal-être de toutes les manières quand elle aurait pu, à la place, l’aider, c’était une pensée qu’elle n’avait aucune envie de concevoir et d’accepter, en aucun cas.

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ueenie le sentait bien, ce qu'Adrian avait à dire le préoccupait, et contrairement à ce qu'il prétendait, ce n'était pas rien, et ce n'était pas bête. La boulangère se sentait à deux doigts de craquer et de faire une petite et rapide intrusion dans l'esprit de son fils afin de savoir ce qui se tramait dans sa caboche, mais elle voulait encore croire que le jeune homme parviendrait à s'ouvrir et à finalement dire ce qu'il avait sur le coeur. Et elle appréciait la manière que Jacob avait d'encourager leur fils, lui assurant que son comportement n'était pas stupide du tout. Elle était exactement du même avis. Quoi qu'Adrian ait à dire, il ne serait pas jugé, mais son regard d'adolescent devait l'inviter à penser autrement. Adrian, dans tous les cas, était un jeune homme intelligent, alors ça ne pouvait pas être bête du tout, c'est une évidence.

Maintenant, elle espérait que ce n'était rien de grave, ou rien qui finisse par remettre en question l'équilibre qu'ils étaient parvenus à atteindre, un équilibre auquel Queenie était très attaché. Dans des moments comme celui qu'ils venaient de vivre, elle avait le sentiment que tout allait bien dans le meilleur des mondes. Elle était auprès de l'homme qu'elle aimait depuis toujours, et qui était à présent son époux, et du fils qui était le trésor de sa vie. Forcément, elle était heureuse. Mais pour le rester, il fallait que les deux hommes de sa vie le soient aussi. Et Adrian lui paraissait, pour tout dire, plus préoccupé qu'euphorique.

Et finalement, le jeune homme osa parler de ce qui le tracassait, et le coeur de Queenie manqua un battement. Elle ne s'était absolument pas attendue à cela. Elle se sentait émue... et en même temps un peu inquiète, craignant de mal interpréter les propos de son fils. Positive qu'elle était, elle ne demandait qu'à les entendre sous le meilleur jour possible, celui qui ferait définitivement son ravissement. Mais rien ne garantissait qu'elle ait raison.

-Tu... voudrais changer de nom, mon coeur ?

Elle espérait de tout coeur qu'elle ne se leurrait pas, qu'elle comprenait bien, qu'elle n'était pas dans l'erreur... qu'il parlait du fait de vouloir devenir un Kowalski, et non du fait qu'il lui en voulait de ne plus porter le même nom que lui... ou en souffrait rétrospectivement, ce qui serait compréhensible. C'était le genre de choses auxquelles Queenie n'avait pas du tout pensé au moment d'accepter la demande en mariage de Jacob.

Mais elle avait envie d'être optimiste et d'y croire vraiment, de se dire qu'Adrian voulait devenir Adrian Kowalski... ce qui serait la preuve d'amour et d'acceptation de sa nouvelle famille la plus belle qu'il pourrait leur donner.

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S

ans lire pour autant dans l'esprit de son fils, même s'il était plus que tentant de le faire en cet instant précis, Queenie pensait deviner quelles pensées se bousculaient dans l'esprit de l'adolescent. Elle-même n'avait pas été totalement capable de tirer un trait sur le nom de Goldstein. Puisque elle et Jacob étaient mariés, elle trouvait tout à fait naturel de porter son nom, et elle adorait se faire appeler madame Kowalski, mais une part d'elle restait profondément attachée à son nom de naissance et le demeurerait toujours. Et pour cause. C'était le nom de ses parents. En en portant un autre, comme Tina avant elle, c'était un peu comme si elles effaçaient une partie de leur mémoire familiale. Sans que ce soit si dramatique, en réalité, Queenie était certaine que ses parents seraient infiniment fiers de ce qu'elle était devenue, de ce qu'elles étaient devenues. Grâce à Adrian, le nom avait persisté, mais peut-être plus pour longtemps.

Elle ne lui en aurait jamais voulu de vouloir garder son nom de famille initial. Après tout, c'était ainsi qu'il avait grandi et construit son identité, sans oublier que justement, c'était lui qui continuait à faire le lien avec ses aïeux. Mais elle pouvait aussi comprendre qu'il se sente exclu, mis à l'écart. Pas que ce soit le cas, bien au contraire. Adrian était et demeurerait toujours sa priorité, même avant Jacob, et elle savait que Jacob aimait profondément son fils, même s'il avait fait sa connaissance très tardivement. Mais il est vrai que ce nom était comme une piqûre de rappel de la situation présente. Le changer ne métamorphoserait pas d'un coup leur schéma familial actuel, mais ce choix serait malgré tout fort et admirable, et une sincère source d'émotion pour Queenie qui voyait dans l'idée qu'Adrian accepte de porter le nom de son père une forme d'acceptation totale au-delà de tout ce qu'elle avait pu imaginer.

Queenie se rapprocha d'Adrian et le serra doucement dans ses bras dans une brève étreinte. Elle ressentait son hésitation, et elle la comprenait. Et elle devinait qu'il n'avait encore rien décidé, qu'il n'y avait rien de définitif dans ce qu'il suggérait. Mais elle était là pour lui, prête à l'accompagner et à le soutenir quoi qu'il décide de faire.

-Si c'est ce que tu veux, alors je t'accompagnerai, on fera les démarches ensemble. Elle lui adressa un sourire confiant, qui se veut rassurer. Tu as le temps d'y réfléchir, rien ne presse. Si tu finis par être sûre de toi, alors ce sera d'accord, et si ce n'est pas le cas, ce n'est pas grave, tu sais. Être unique ne veut pas dire être en marge.

Elle, elle le soutiendrait inconditionnellement quoi qu'il advienne.

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ueenie pourrait difficilement être plus heureuse qu'en cet instant. Quand bien même Adrian devait décider de rebrousser chemin et de finalement décider de conserver le nom de sa mère, ce n'était pas si grave, ce qui importait, c'est qu'il soit capable d'envisager de porter le nom de Kowalski, le nom de son père. Le simple fait qu'il ait cet idée, qu'elle ait pris suffisamment d'importance dans son esprit pour qu'il ose prendre son courage à deux mains et en parler à ses parents, ça signifiait tout pour elle. Les jours passaient et une véritable complicité voyait se rapprocher les deux hommes de sa vie, et elle se sentait si heureuse ! Elle avait éprouvé une culpabilité immense, qui n'aurait jamais trouvé de consolation si le père et le fils avaient dû ne jamais s'entendre, mais à présent, elle savait que tout pouvait aller pour le mieux.

Leur relation était encore en cours de construction, mais elle se construisait pour le meilleur, et c'était... parfait. Elle voyait difficilement comment elle pourrait se sentir moins invincible, moins irréductible quand elle avait auprès d'elle les deux personnes qui donnaient une raison à son existence. Ils étaient le sens, l'essence de sa vie. Et sans eux, nul doute qu'elle aurait pris un mauvais tournant, et sa sensibilité à fleur de peau aurait eu clairement raison d'elle.

Jacob sut avoir la réaction la plus parfaitement appropriée. Il ne lui força pas la main, il ne chercha pas à l'obliger à quoi que ce soit, il se contenta d'appuyer son propos en confirmant qu'Adrian était tout à fait libre de faire comme bon lui semblait. Malgré tout, il ne manqua pas de remarquer que ce serait pour lui un honneur de voir son fils porter son nom. Queenie savait que c'était plus que véridique, elle ne pouvait s'empêcher de se faire un petit bout de chemin dans les pensées de son mari, et elle voyait bien qu'il était ému, et sincèrement flatté de la tournure que prenait cette conversation... Rien ne se déciderait ici et maintenant, bien sûr, mais en attendant, c'était un premier pas, et qui avait son importance. Une importance tout à fait primordiale, même.

-Tu sais que dans tous les cas, tu es un membre à part entière de cette famille, et c'est une chose qui ne changera jamais.

Elle sourit. Elle était si fière de lui, et elle espérait ne pas braquer son fils en en faisant trop, mais l'ai de rien, c'était une situation qui lui tenait à coeur à elle aussi. La famille était plus importante que tout le reste à ses yeux. Et resterait à jamais la chose la plus importante, quoi qu'il puisse advenir exactement. Le véritable honneur, c'était de l'avoir pour fils, tout simplement.

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C

ertains mots n'avaient pas toujours la nécessité de'être prononcés, mais Queenie ressentait malgré tout le besoin de les dire, parce qu'elle estimait nécessaire de les dire. Elle était bien placée pour savoir à quel point la communication était une chose importante, elle en avait conscience pour toutes les dois où elle recueillait les pensées des autres et que ces pensées trahissaient tout ce qui aurait besoin d'être dit et ne savait pas l'être, menant à des quiproquos sans fin quand il serait pourtant si simple de mettre son coeur à nu, tout simplement.

Alors sans doute que oui, Adrian savait qu'il était un membre à part entière de la famille, et que c'était une chose qui ne changerait jamais, sous aucune forme de prétexte (Queenie l'espérait de tout son coeur, d'ailleurs, car c'était une chose beaucoup trop importante pour qu'elle redoute de renvoyer à son fils un message totalement contraire), mais elle estimait bon de le verbaliser tout de même. Ils étaient très au clair avec cela, c'était nécessaire qu'ils le soient.

Adrian se serra dans les bras de sa mère et cette dernière resserra cette étreinte aussi fort qu'elle le pouvait. Ces gestes affectueux, Queenie serait bien incapable de s'en priver. Tout ce temps durant lequel un océan les avait séparés, ces gestes, tendres et agréables lui avaient terriblement manqués. C'était ainsi, ils avaient toujours été fusionnels, et ils avaient besoin de ces gestes, de ces marques d'affection, pour se rappeler qu'ils étaient là pour s'aider et se soutenir peu importe ce qui pouvait bien arriver, peu importe les épreuves, ou seulement les événements qu'ils pourraient rencontrer. Ces événements pouvaient être heureux ou malheureux, dans tous les cas, ils nécessitaient que l'on s'y focalise.

-Alors on va tout mettre en œuvre pour ça, répondit Queenie, rayonnante.

Elle tourna son regard vers Jacob, heureuse comme elle l'avait rarement été. Elle avait le sentiment de n'avoir jamais à ce point été bien... Tout était en ordre. Sa famille, toute sa famille était là, bien présente, avec elle. Et elle ne pouvait que vouloir que toute cette situation ne change jamais, peu importe les aléas, peu importe les circonstances. Queenie serra un peu plus fort son fils dans ses bras.

-Je t'aime, mon coeur.

Bon, ça sortait peut-être de nulle part, vu comme ça, mais le témoignage de son affection n'avait aucun besoin de sortir d'où que ce soit, en réalité, elle le disait quand ça lui prenait, comme ça lui venait, parce que c'était ce qu'elle ressentait. Et une fois de plus, elle estimait important de le verbaliser autant qu'elle le pouvait.

-Et si nous trinquions à la famille Kowalski ? Je suis sûre que tu ne dirais pas non à une coupe de champagne, pas vrai ? ajouta-t-elle en adressant un clin d'oeil à son fils.

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