L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333]
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Queenie Kowalski
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#Sujet: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Lun 9 Avr - 20:12
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
C'
est un fait bien connu, le bonheur d'autrui est plus difficile à supporter quand l'on est soi-même malheureux. C'était un état de fait que Queenie se voyait contrainte de constater à plus d'un titre ces derniers temps. Premièrement, parce que la disparition d'Hyppolite, outre le vide qu'elle laissait en son propre coeur, affectait si sûrement Tina et Norbert, l'empêchait d'éprouver un semblant de bonheur à passer du temps en compagnie de son fils et de Jacob alors que c'étaient des moments qu'elle avait longtemps espéré. De la même manière, elle supportait de plus en plus difficilement l'agitation qui régnait au Chaudron baveur pendant ses heures de travail. La serveuse souriante et amène qu'elle avait si facilement su être dans les premiers mois de ses fonctions avait bien du mal à émerger. Elle avait déjà reçu quelques remarques à ce sujet et avait promis de faire un effort, mais la vérité, c'est qu'elle n'en avait pas forcément envie. Pour quoi faire, de toute façon ? Elle ne travaillerait pas encore bien longtemps ici. D'ailleurs, si les choses s'étaient passé autrement, elle aurait déjà quitté son emploi à l'heure actuelle. Si l'ouverture de la boulangerie était sans cesse retardée, c'était seulement parce que Jacob et elle espéraient toujours que leur famille serait réunie et heureuse au moment où cet épisode fondateur de leurs existences aurait lieu. Mais ce n'était pas encore gagné. Et plus le tems passait, plus il était difficile de retarder l'échéance, et Queenie ne savait même plus si elle devait se sentir heureuse et peinée.
En attendant, elle continuait de faire son travail. D'une part, cela lui permettait de continuer à mettre un peu d'argent de côté (ce qui n'était pas une moindre priorité au vu de l'état de ses finances), d'autre part, ça lui permettait de ne pas ruminer constamment. L'activité et l'agitation lui faisaient du bien, c'était seulement les rires et l'insousiance de certains clients qui était parfois plus difficile à assimiler. Pourtant, elle n'aurait pas été mieux s'ils avaient dû tous être malheureux et noyer elle ne savait quel chagrin en venant ici. Comme ce semblait être le cas de cette femme attablée au comptoir que sa collègue avait servi un peu plus tôt. Queenie ne pouvait s'empêcher de lui jeter des regards à la dérobée. Elle semblait si malheureuse ! Et un petit détour par ses pensées lui apprit qu'elle n'était pas seulement malheureuse, elle était désespérée, d'un désespoir que Queenie identifiait d'autant mieux que sa soeur vivait exactement le même : un enfant disparu, un mari qui vous délaisse... Elle ne put s'empêcher d'aller lui adresser la parole.
-Est-ce que tout va bien ? demanda-t-elle avec douceur.
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Esther Fitz
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Lun 4 Juin - 15:24
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
Le Chaudron Baveur était un endroit bien connu dans le monde magique, un endroit où tous les sorciers avaient sans doute mis au moins une fois les pieds, ne serait-ce que pour se rendre sur le chemin de traverse. Mais même si c’était un endroit connu, ce n’était pas pour autant qu’il était si réputé que cela dans la haute société. En tout cas, Esther n’avait pas l’habitude de s’y rendre pour boire un verre. Ce n’était pas le pire endroit du monde, mais rien que le fait que la sorcière se rende dans un bar pour boire un verre ne ressemblait pas une seule seconde à Esther. Elle était bien plus raffinée que cela après tout, et elle tenait énormément à son apparence, à sa réputation. Sauf que depuis la mort de Pomona, la femme ne pouvait pas nier qu’elle n’en avait plus autant à faire de sa réputation et de son image. Elle ne devrait pas tout abandonner, non, mais elle n’y pouvait rien. Elle avait été en froid avec Pomona avant sa mort, seulement parce qu’elle ne suivait pas le chemin que ses parents avaient décidé pour elle. Elle n’avait pas parlé à sa fille pendant des mois et des mois seulement parce qu’elles ne s’entendaient plus, parce que Pomona n’avait pas fait ce qu’elle attendait d’elle. Et donc, elle ne parlait même pas à sa fille jusqu’avant qu’elle soit envoyé en prison. Elle n’avait pas eu l’occasion de lui dire qu’elle l’aimait, qu’elle tenait à elle. Pomona était partie sans le savoir donc.
Et à côté de ça, elle avait le sentiment que Bradley n’était pas du tout capable de la comprendre. Qu’ils n’étaient plus sur la même longueur d’onde. Et la sorcière se rendait compte que la mort de Pomona était en train de briser leur couple. Avec ce qu’il avait voulu faire en plus, quand il était en train de vider la chambre de leur fille… les mots qu’ils s’étaient échangés, la gifle qu’elle lui avait mise, Esther ne parvenait plus à reconnaître son couple. Reconnaître son mari même. Et au fond, elle ne pouvait pas nier qu’elle le considérait comme beaucoup trop responsable de la mort de sa fille. Plus rien n’était pareil dans sa vie, raison pour laquelle elle buvait ce verre à ce comptoir du Chaudron Baveur. Elle était complètement perdue dans ses pensées quand une des serveuses s’approcha d’elle, lui demandant si tout allait bien.
« Oui. » Répondit-elle dans un fin sourire, plus par habitude qu’autre chose. Parce que quand on lui posait la question d’habitude, elle répondait toujours « oui ». Qu’elle ne se permettait pas de se confier à n’importe qui. C’était une habitude donc, mais qu’elle devrait sans doute perdre un peu. Finalement, elle décida de revenir sur ses propos. « Enfin, non pas vraiment. » Avoua-t-elle finalement, ne se doutant pas que dans tous les cas la serveuse savait déjà tout ce qu’il y avait à savoir sur son état. « Ça se voit tant que ça ? » Demanda-t-elle, dans un fin sourire, plus ironique que réellement amusée.
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Queenie Kowalski
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Lun 4 Juin - 18:01
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
E
lle commença par répondre qu'elle allait bien. Queenie savait pertinemment que c'était faux et que cette pauvre femme éprouvait un vif sentiment de détresse (et pouvait-on concevoir pire détresse que celle d'une mère qui n'a pas pu dire adieu à son enfant disparu ?), mais elle comprenait sa réponse. Elle était logique, naturelle. Cette femme ne la connaissait pas, elle n'avait aucune raison de se livrer et de lui confier son avis... Répondre "oui" quand des inconnus vous demandent si vous allez bien, c'était une sorte de convention sociale... mais que l'on pouvait briser quand on ressentait le véritable besoin de parler, de s'exprimer... surtout quand personne ne semblait capable de vous entendre. C'est sûr, Queenie n'était personne pour son interlocutrice, mais ça avait été une raison de plus pour l'aborder. Des fois, parler de ses problèmes à quelqu'un que l'on ne connaît pas est plus simple que de se confier à quelqu'un que l'on connaît par coeur. Queenie éprouvait une véritable empathie, une profonde compassion à l'adresse de cette mère désoeuvrée, elle ne se voyait qu'aller vers elle. Et au final, Esther ne la rejetait pas réellement. Finalement, elle admit qu'elle n'allait pas si bien que ça. Queenie appréciait cet élan de sincérité, parce qu'ainsi, elle serait peut-être en mesure de l'aider, ou en tout cas de l'écouter, ce qui pourrait déjà lui faire du bien, qui sait ?
-Un peu, reconnut Queenie dans un sourire quand son interlocutrice lui demanda si ça se voyait tant que ça.
Oui, la détresse de cette femme était visible, mais Queenie ne l'aurait peut-être pas constatée si elle n'avait pas accès à l'esprit de cette femme. Connaître ses sombres pensées jouaient beaucoup dans sa réaction. Elle pourrait jouer franc jeu et lui apprendre directement qu'elle était une legilimens, mais elle choisit de ne pas le faire de suite. Plus tard, peut-être. Mais d'entrée de jeu, elle craignait que cela braque son interlocutrice, et alors, elle ne serait pas à même de lui apporter toute l'aide et tout le soutien qu'elle méritait.
-Qu'est-ce qui vous arrive ?
Elle avait bien conscience du fait que cette question passerait peut-être pour singulièrement indiscrète, et Queenie donnerait le sentiment d'outrepasser ses fonctions, mais la serveuse décidait de tenter le tout pour le tout, elle voulait réellement être l'oreille attentive dont elle avait le sentiment que son interlocutrice manquait... Elle semblait trop peu entourée pour l'épreuve qu'elle traversait, et ça ne pouvait que la toucher, la toucher profondément. Elle avait envie d'être présente pour cette femme, même si elle ne savait presque rien d'elle, ne serait-ce que son nom, sa fonction, son âge, son histoire... mais elle n'avait pas besoin de ça pour s'identifier à elle.
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Esther Fitz
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Sam 11 Aoû - 0:04
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
Esther ne savait pas si elle appréciait d’apprendre que sa détresse se voyait à ce point, pour que la serveuse vienne lui en parler. Parce que normalement, elle était censée savoir prendre sur elle, elle était censée être capable de garder la tête haute en toutes circonstances. Mais ces derniers temps, ça n’avait rien d’évident en effet, elle avait de plus en plus de mal à se tenir, à garder une image parfaite comme il faudrait qu’elle le fasse, au grand Dame de son époux. La serveuse précisa donc que ça se voyait un peu, Esther poussa un soupire. Ça n’avait rien de bien, mais en même temps ce n’était pas comme si elle pouvait envisager de faire autrement, de réussir à prendre sur elle. Elle tentait, vraiment, de le faire. Elle tentait de s’en sortir, de se relever, mais le fait qu’elle soit ici était bien la preuve qu’elle n’y arrivait pas vraiment.
La jeune femme lui demanda alors ce qui lui arrivait et clairement, Esther n’avait aucune idée de comment répondre. Le mieux était sans doute qu’elle se contente juste de ne rien dire, qu’elle prenne ses clics et ses clacs et rentre chez elle. Ce n’était pas son genre de se confier. Non, et en même temps, elle avait sans doute bien besoin de se confier pour une fois. Pour changer, elle avait besoin de parler à quelqu’un, même si ça n’avait rien d’évident et qu’elle faisait peut-être une erreur. Oh, elle ne pensait pas en faire une si grande que ça non plus, il ne fallait pas exagérer. Mais quand même ce n’était pas des choses qui se faisaient, vraiment pas.
« Eh bien. » Hésita-t-elle donc, quelques secondes. Elle ne savait pas vraiment quoi dire, et même comment le dire. « Je viens de perdre ma fille. » Finit-elle par répondre, la gorge serrée et sa voix se brisant légèrement. « Nous n’étions pas très proches sur la fin… » Pour ne pas dire qu’elle avait été rejeté par sa famille, ce qui avait le don de culpabiliser énormément Esther donc. Elle s’en voulait d’avoir traité sa fille de cette manière, de ne pas avoir essayé de la comprendre un peu. De ne pas avoir été plus proche d’elle, avant que tout ne soit terminé. « Enfin, je crois que nous n’avions jamais été très proches en réalité. »
Même quand Pomona n’était qu’une enfant, même si elle faisait la fierté de sa mère et que celle-ci l’aimait plus que tout… elles n’avaient jamais dû se comprendre réellement. Du moins, Esther n’avait surement jamais compris sa fille. Non par manque de capacité, peut-être plus par manque de volonté. Pour la simple et bonne raison que Pomona était un peu spéciale, qu’elle était un peu trop… hors norme. Esther avait cru qu’elle l’était juste un peu, ce qui la rendrait donc parfaite, mais elle avait dépassé les limites et… et elle l’avait juste abandonnée, alors qu’elle aurait pu faire quelque chose pour elle peut-être. Ou pas, mais elle se sentirait moins coupable.
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Queenie Kowalski
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Sam 11 Aoû - 11:36
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
Q
ueenie afficha un fin sourire quand Esther accepta de se confier, pas au nom de la satisfaction de l'entendre lui raconter sa vie et de se réjouir de son malheur, mais parce qu'elle sentait vraiment qu'Esther avait besoin de se confier sur ses malheurs, et elle était généralement douée pour écouter, sans doute parce qu'elle entendait au-delà des mots prononcés et savait par conséquent cerner l'état d'esprit réel de ses interlocuteurs. Et de toute évidence, le mal dont souffrait son interlocutrice ne se limitait pas un simple coup de blues ou à une anodine peine de coeur. Sa souffrance était réelle et ne pouvait bien évidemment qu'inviter à la plus grande compassion. Queenie afficha une mine contrite quand la femme lui apprit qu'elle avait perdu sa fille... La perte d'un enfant, c'était certainement la pire épreuve qu'une mère pouvait traverser, et Queenie n'avait aucun mal à s'imaginer à la place d'Esther même si elle n'avait jamais vécu quelque chose d'aussi éprouvant. Elle serait bien incapable de se remettre de la disparition d'Adrian si celle-ci devait advenir. D'autant plus que cette disparition avait forcément été brutale et injuste, il ne pouvait en être autrement si l'on estimait l'âge que devait avoir eu la fille d'Esther, qui en soi n'était pas si âgée.
Et comme si la douleur de ne pas avoir sa fille à ses côtés n'était pas une souffrance suffisante, elle ne s'entendait pas avec elle sur la fin, avait le sentiment de ne l'avoir jamais comprise. C'était sans doute normal, en même temps, les parents avaient beau y faire, il y avait toujours un moment où leurs enfants semblaient leur échapper. C'était un sentiment que Queenie éprouvait aussi parfois avec Adrian, ce sentiment qu'il s'éloignait d'elle, qu'il ne lui pardonnerait pas ses erreurs. Et cela venait bien souvent du fait que les enfants grandissaient, tout simplement, et il n'y avait pas à chercher plus loin.
-Je suis tellement désolée pour vous..., répondit doucement Queenie, sincèrement affectée par les propos de son interlocutrice. Elle voudrait pouvoir faire quelque chose pour elle, malheureusement, elle ne pensait pas pouvoir y faire grand-chose. Qu'elle le veuille ou non, la situation était ce qu'elle était, et rien ne ramènerait jamais la fille de la pauvre Esther, dans tous les cas. Je suis sûre qu'elle vous aimait autant que vous teniez à elle, ajouta-t-elle dans l'espoir de consoler ne serait-ce qu'un peu son interlocutrice.
C'était quelque chose qui lui semblait même indispensable. Elle ne pouvait pas continuer comme ça. Même s'il était difficile de ne pas se morfondre dans de telles circonstances, c'était l'attitude la plus humaine au monde.
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Esther Fitz
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Ven 12 Oct - 12:40
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
Esther afficha un léger sourire – qui n’avait rien de joyeux, elle ne pouvait pas le nier –, quand la jeune femme sous ses yeux lui affirma qu’elle était tellement désolée pour elle. Esther se dit qu’elle devait avoir des enfants également, qu’elle devait penser comprendre ce que ça faisait de perdre un enfant. À moins qu’elle en ait perdu un aussi ? En un sens, la sorcière se disait donc qu’elle pouvait peut-être la comprendre, que seule des mères pouvaient la comprendre, parce qu’elles avaient conscience de ce que ça faisait de perdre un enfant. Non pas que les hommes ne soient pas capables de comprendre, mais l’exemple de Bradley avait tendance à lui faire penser qu’il ne comprenait pas ce qu’elle ressentait. Alors qu’une parfaite inconnue semblait en être capable. À moins que ça ne soit qu’une illusion, que Esther se fasse tout simplement des idées.
La femme ne répondit rien donc, parce qu’il n’y avait rien à répondre. La serveuse était désolée pour elle et en soit, Esther appréciait ces propos, mais ce n’était pas pour autant que ça allait changer grand-chose, que la situation allait être différente. Ce n’était pas comme si Pomona allait revenir et qu’elle allait pouvoir se sentir plus heureuse, qu’elle n’aurait plus toute cette peine qui l’envahissait. Qu’elle arrêterait de se laisser déborder par sa tristesse. Cependant, la serveuse ne s’arrêta pas là et affirma qu’elle était certaine que Pomona l’aimait autant qu’elle tenait à elle… si seulement.
« Je n’en suis pas si sûre. » Répondit Esther, dans un soupire. Elle n’avait aucune envie de se faire plaindre (ce n’était pas son genre, ce n’était pas pour rien qu’elle ne parlait que peu de ce qu’elle ressentait depuis la mort de Pomona, même si elle peinait surtout à le cacher), mais elle ne pensait vraiment pas que la femme sous ses yeux puisse avoir raison. Oh, elle appréciait ses efforts et mine de rien, elle avait bien envie de se laisser convaincre, sauf qu’elle n’y parvenait pas. « Nous avions vraiment une… relation compliquée. » C’était un peu simple d’expliquer ça comme ça, mais Esther n’était pas sûre d’avoir envie de se montrer plus explicite. Oh, elle ne pouvait pas nier le fait qu’elle avait sans aucun doute besoin de se confier, qu’elle avait besoin de parler de sa fille, des regrets qu’elle avait. Mais la serveuse, toute sympathique qu’elle était, n’était sans doute pas la bonne personne. Il n’y avait sûrement pas de bonne personne en réalité, en dehors de Bradley peut-être mais même lui n’était sans doute pas la meilleure personne pour se confier. Esther devait garder tout cela pour elle, elle le savait, elle essayait mais c’était particulièrement difficile. Et cette serveuse lui semblait si sympathique, empathique. « Ma fille avait quitté notre domicile parce que nous avons sans aucun doute mal agis envers elle. » Elle ne le pensait pas jusqu’alors, mais plus le temps passait, plus elle se disait qu’elle aurait dû être différente avec Pomona. « Et je ne l’avais pas revu depuis… »
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Ven 12 Oct - 18:21
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Q
ueenie se demandait si face à une telle détresse, une souffrance à ce point profonde, qui que ce soit pouvait demeurer insensible. Certes, ses dons télépathiques jouaient clairement en la faveur de toute la compassion qu'elle lui adressait en cet instant, mais la douleur de cette mère en deuil était si puissante qu'elle n'arrivait pas à croire que qui que ce soit puisse l'ignorer. Pourtant, son besoin de parler était manifeste, et peut-être la serveuse était-elle vraiment la première oreille attentive qui ait croisé le chemin de cette femme désoeuvrée... Pour la peine, Queenie comptait bien soutenir son interlocutrice autant qu'elle le pouvait. Elle ne la connaissait pas, elle ne pouvait pas deviner toute sa vie en un regard, même si elle commençait à en discerner quelques aspects. Mais ce qu'elle savait, en tout cas, c'est qu'elle avait besoin d'aide, qu'on l'écoute, qu'on lui tende la main, qu'on lui fasse comprendre qu'elle n'était pas le monstre qu'on lui soupçonnait d'être, ou plutôt, qu'elle était convaincue d'être.
L'histoire d'Esther Fitz, pour ce que Queenie était capable d'en distinguer, était un vrai crève-coeur. Elle aimait sa fille, de toutes les fibres de son être, cela se ressentait immédiatement, c'était l'évidence même. Elle s'était laissée happer par les apparences et des exigences sociales qu'elle regrettait dorénavant d'avoir suivi à la lettre, trop tard. Est-ce que sa fille l'avait vraiment détestée ? Queenie espérait de tout coeur que ce n'était pas le cas, mais rien ne pouvait vraiment le garantir, malheureusement, et il n'y avait plus rien dans la tête de Pomona, à présent, aucune pensée rassurante qui puisse réellement aider Esther à se remettre. Que faire et que lui dire, alors ? Esther avait besoin d'être rassurée, c'était évident, elle avait besoin qu'on lui prouve qu'elle n'avait pas été une si horrible mère, que sa fille ne l'avait pas détestée dans ses derniers instants (mais rien n'était moins sûr, c'était bien le problème). En attendant, elle était désarmée. Que dire à cette femme. En cet instant, elle souffrait pour elle, et la douleur était si intenable qu'il était tout naturel de vouloir la soutenir.
-Vous l'aimez tellement, dit-elle avec une immense douceur. Cela, c'était une certitude, il faudrait être aveugle pour ne pas s'en rendre compte, même si Esther essayait peut-être de le cacher à la face du monde.
Elle devait forcément le savoir. Il était impossible que tout cet amour, ne se soit pas répercuté, ne serait-ce qu'un peu, sur cette enfant, peu importe les choix qu'elle avait décidé de faire malgré tout, peu importe si elle avait quitté le cocon familial.
Et c'était une pensée à laquelle Esther devait se raccrocher : Esther aimait sa fille, et sa fille l'avait su.
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Lun 17 Déc - 14:30
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
Esther avait le sentiment d’avoir toujours eu beaucoup de mal à comprendre Pomona, et pas seulement sur la fin de sa vie, ça datait depuis longtemps. Esther n’avait pas manqué d’être fière de la jeune femme, pour beaucoup de chose, même si elle n’avait pas pris la peine de le lui dire, de le lui faire comprendre même. Il y avait clairement beaucoup de chose que Esther aurait aimé faire comprendre à sa fille, tellement de chose qu’elle aurait eu envie de lui dire, mais qu’elle ne pouvait plus faire maintenant. Parce que Pomona avait définitivement perdu la vie, qu’elles ne pourraient plus se parler maintenant, que Esther ne pourrait plus réparer ce qui s’était passé avec elle. Alors qu’elle aurait vraiment envie de pouvoir lui dire qu’elle l’aimait… parce que oui, elle l’aimait et elle doutait que Pomona l’ait réellement compris.
Au contraire de la femme sous ses yeux le comprenait bien apparemment, puisqu’elle lui affirma qu’elle aimait tellement sa fille. Ce n’était pas une question, ce n’était pas une interrogation, la serveuse l’affirmait vraiment haut et fort comme si elle était persuadée que c’était bel et bien le cas. Et ça l’était, Esther n’avait aucune raison de lui donner tort, bien au contraire. Elle aimait tellement Pomona. Maintenant, est-ce que la jeune femme le savait forcément ? C’était la grande inconnue.
« Peut-être. » Répondit-elle, ne parvenant pas à s’empêcher de se monter quand même quelque peu défaitiste au final. Ce n’était pas son genre, au contraire, la sorcière prenait toujours énormément sur elle. Elle se donnait une image, qu’elle n’avait pas l’intention de voir se ternir. Et en même temps… ça devenait de plus en plus difficile de tenir à présent. Surtout en une telle circonstance, avec une femme qui semblait vraiment voir clair dans son jeu. C’était comme si elle ne pouvait rien cacher à la femme sous ses yeux, qu’elle ne connaissait pas du tout. Et c’était justement parce qu’elles ne se connaissait pas, parce que Queenie ne faisait pas partie de son monde, qu’elle pouvait peut-être se permettre de se montrer plus honnête. « Mais dans tous les cas, je ne le saurais jamais. »
Et c’était évident. Pomona était morte maintenant et jamais Esther ne pourrait avoir la confirmation de si sa fille savait, ou non, qu’elle l’aimait. Que malgré leurs différences, elle tenait à elle. Que si elle pouvait refaire l’histoire, que si elle pouvait revenir en arrière, elle ferait les choses différemment, elle aimerait lui dire certaine chose, essayer de ne pas complètement couper les ponts avec elle. Même si, forcément, il y avait des choses qui ne devaient pas changer. Mais Esther devait peut-être changer de son côté, elle devrait peut-être prendre plus sur elle. Enfin… dans tous les cas, il n’y avait rien à faire, puisque Pomona n’était plus là, qu’elle était morte et que ce n’était pas possible de revenir en arrière.
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Lun 17 Déc - 14:54
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Q
ueenie compatissait plus que sincèrement au sort de son interlocutrice. Elle se sentait attachée à cette femme qu'elle découvrait à peine, parce qu'elle n'avait aucun mal à se mettre à sa place. Elle savait ce que c'était que d'être mère, de craindre de ne pas mériter l'affection de son enfant, d'avoir peur de le perdre. Elle ne pouvait qu'imaginer ce qu'Esther avait ressenti quand le sort de sa fille avait été scellé, et elle souffrait sincèrement pour elle... Elle ne pouvait pas être sûre que la fille avait aimé sa mère comme il était évident que la mère avait aimé tendrement sa fille... mais elle avait envie qu'Esther sache s'en convaincre. Elle ne retrouverait plus jamais sa fille, elle ne devait pas vivre son recueillement dans les regrets, sans quoi elle ne saurait jamais faire convenablement le deuil de son enfant. Le deuil de son enfant... On ne faisait sans doute pas pire que ça... C'était ce qui lui manquait, des réponses à ses questions. La serveuse aurait voulu être capable de les lui apporter, mais de toute évidence, ce n'était pas le cas... la seule chose qui était en son pouvoir, de fait, c'était au moins de soulager un peu la douleur de cette femme qui endurerait la pire épreuve qu'une mère pourrait affronter, véritablement.
-Il n'est pas possible de revenir en arrière, vous pouvez seulement aller de l'avant, dit-elle avec douceur.
Elle savait que ça devait passer pour des lieux communs, et qu'elle ne serait pas forcément crue, mais cela ne l'empêchait pas de le penser, sincèrement, de tout son être... Des erreurs, tout le monde en faisait, et Queenie n'avait pas été la dernière à en faire de son côté non plus, d'ailleurs. Il fallait savoir dépasser ces erreurs, faute de pouvoir les rattraper parfois... Bien sûr, ce n'était pas simple à ce point là... Mais elle ne pouvait pas donner de conseils plus précis à son interlocutrice... malgré tout, elle tenait à ce qu'elle aille mieux, elle n'aimait pas voir des personnes en détresse.... Elle avait envie d'apporter à Esther le soutien qu'elle méritait sans aucun doute, et que son interlocutrice n'obtenait peut-être pas assez de ceux qui seraient les mieux placés pour lui en apporter.
-Elle ne voudrait pas que vous vous morfondiez.
Et elle voulait le croire. Une fois encore, elle ne connaissait pas sa fille, elle ne savait pas ce qu'elle aurait pu vouloir ou non, mais dans tous les cas, elle devait réussir à reprendre sa vie en main, en se lamentant sur son sort, elle ne rendrait absolument service à personne, bien au contraire, même. Queenie n'était peut-être pas la mieux placée pour lui donner des conseils, mais il fallait tout de même que quelqu'un le fasse, car elle lui paraissait bien seule.
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Mer 20 Fév - 13:08
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
Esther ne pouvait pas être certaine que Pomona l’ait aimé de son vivant, la sorcière avait envie de se dire que ça pouvait être le cas, mais elle doutait quand même énormément. Pour la simple et bonne raison qu’elles étaient en froid avant la disparition totale de Pomona. Il était évident que Esther ne pouvait pas le savoir donc, elle ne pouvait pas revenir en arrière pour en être sûre. En un sens, Esther n’avait pas forcément besoin de le savoir non plus, ça n’allait malheureusement pas changer grand chose de toute façon. À quoi bon ? Que Pomona l’aime ou non, dans tous les cas sa fille était morte et Esther allait continuer de souffrir, qu’elle l’ait aimé ou non. Même si, forcément, Esther ne pouvait pas nier le fait que ça serait agréable de se dire qu’elle l’avait aimé.
Elle ne pouvait donc pas faire marche arrière et réparer ses erreurs, elle ne pouvait aller que de l’avant. Mais en même temps, Esther trouvait ça particulièrement difficile d’aller de l’avant, c’était bel et bien le souci. Elle ne parvenait pas à aller de l’avant, elle n’arrivait pas à avancer, elle n’arrivait pas à passer au dessus de ce qui s’était passé. La serveuse précisa que Pomona ne voudrait pas qu’elle se morfonde. Encore une fois, Esther n’était pas certaine que Queenie ait raison, elle ne pouvait pas nier le fait qu’elle aimerait que ça soit le cas, mais elle ne pouvait pas non plus trop compter là-dessus. Comment pourrait-elle être certaine que Pomona souhaiterait qu’elle aille de l’avant ? Encore une fois, Esther ne connaissait pas du tout sa fille au final, elle ignorait tant de chose d’elle. Et encore, la sorcière ne se doutait pas de tout ce qu’elle ignorait au sujet de sa fille et du fait qu’elle était loin d’être morte.
« Je n’en sais rien. » Les propos de Queenie n’étaient pas une question, évidemment, mais la sorcière ne pouvait pas s’empêcher de douter des propos de la serveuse. Ce n’était pas contre elle, bien au contraire, il était juste évident qu’elle ne parvenait pas à se dire que Pomona l’aimait, qu’elle n’avait aucune envie qu’elle soit triste. « Ce n’est pas... évident. » Esther ne devrait pas se dévoiler à ce point, mais elle avait de toute façon le sentiment que son interlocutrice savait lire énormément en elle, comme si elle n’était qu’un livre ouvert. Sans se douter que Queenie avait la capacité de vraiment entrer dans son esprit. « Vous avez des enfants ? » Demanda-t-elle finalement.
Depuis le début, elles ne parlaient que d’elle et Esther devait bien avouer qu’elle n’en avait pas réellement l’habitude. Elle se disait qu’il était donc temps qu’elles arrêtent de parler de tout cela, même si elle pouvait quand même réellement en parler pendant des heures.
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Mer 20 Fév - 18:00
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
L
a situation dans laquelle se trouvait Esther était atrocement douloureuse, et Queenie y aurait sans doute compati, peu importe qu’elle soit capable ou non de lire dans les pensées de son interlocutrice. Mais, en l’occurrence, elle y parvenait bel et bien, et ça lui tordait le cœur de douleur que de voir à quel point cette femme souffrait. Autant de la perte de sa fille que de l’angoisse qu’elle l’ait haïe avant de disparaître, et qu’elle ait pensé être haïe en retour. C’était terrible que de douter de la tendresse que pouvait nous porter notre propre progéniture, même si c’était peut-être le propre de tout parent au bout du compte… Et à ce sujet, Queenie ne pouvait rien dire qui puisse rassurer son interlocutrice pour de bon. Elle ne voulait pas croire qu’un enfant puisse réellement abandonner tout amour pour ses parents, surtout si, en retour, ces derniers l’avaient réellement aimée, mais elle ne pouvait pas savoir ce qu’avait été la vie de Pomona, ce qu’elle pensait, ce qu’avait été son appréciation de la situation. Elle devait se contenter de la version attristée et pessimiste d’une mère éplorée… qui avait bien raison de dire que la situation n’avait rien d’évidente. Queenie donnerait tout ce qui était en son pouvoir pour la rendre plus simple, malheureusement, elle n’était qu’un témoin malencontreux de la situation…
Et même si, dans la mesure du possible, elle cherchait à adresser son soutien à Esther, elle savait qu’elle ne possédait dans le fond pas un tel pouvoir. Ce qu’elle pouvait faire, en revanche, c’était discuter avec cette femme, lui prêter l’oreille attentive dont elle avait tant besoin, et répondre à sa curiosité quand elle lui posait des questions. Surtout qu’il n’était pas difficile pour elle de discuter de sa propre famille. Même elle espérait tout de même ne pas commettre de maladresse en parlant à Esther de sa propre situation. Certes, c’était elle qui le demandait, mais Queenie n’avait pas envie de se montrer indélicate en parlant de son fils bien vivant quand son interlocutrice, elle, n’aurait selon toute vraisemblance jamais l’occasion de revoir sa fille… ou bien seulement une enveloppe charnelle qui n’aurait qu’un maigre rapport avec sa fille. Elle hocha donc doucement la tête.
-Oui, j’ai un fils de seize ans, Adrian, répondit-elle dans un sourire. Il est toute ma vie.
C’étaient des mots qu’elle ne devrait peut-être pas prononcer, ou pas de cette manière, mais à ses yeux, c’était surtout une manière de faire comprendre à son interlocutrice qu’elle pouvait tout de même réussir à la comprendre, car quand bien même elle n’avait pas subi une perte aussi tragique que celle qu’avait vécu Esther, elle savait ce que c’était d’avoir un enfant unique, d’y tenir comme à la prunelle de ses yeux. S’il devait arriver quoi que ce soit à son fils, si elle devait le perdre, peu importe dans quelles circonstances, Queenie serait proprement dévastée. Et même si elle avait retrouvé Jacob, même si elle avait Tina, elle ne savait pas si elle serait capable de survivre à la perte d’Adrian.
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Esther Fitz
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Sam 4 Mai - 22:14
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
Esther avait parfaitement conscience que la femme qui discutait avec elle en cet instant précis ne pouvait rien faire pour l’aider. En même temps, personne ne pouvait rien faire pour l’aider, dans une telle situation. Enfin, elle pouvait peut-être parvenir à remonter la pente, tout de même, mais ça ne voulait pas pour autant dire que ça allait arranger réellement la situation. La seule chose qui pourrait faire quelque chose, ça serait qu’on lui rende Pomona et Esther savait parfaitement que c’était impossible. Sans se douter une seule seconde que sa fille était bel et bien vivante et qu’elle se faisait simplement passer pour morte.
Queenie semblait être une femme adorable, à l’écoute, mais ça n’allait pas changer grand-chose pour Esther de lui parler. Cela dit, elle devait bien avouer que… en un sens, ça lui faisait un peu de bien. C’était un peu comme si la femme pouvait lire dans son esprit, comme si elle savait exactement ce qu’elle était en train de vivre. Et dans le monde où Esther passait son temps à cacher ce qu’elle pensait réellement à éviter de dire ce qu’elle ressentait vraiment, c’était plaisant de simplement pouvoir laisser ses sentiments transparaitre, même si ce n’était pas forcément une bonne chose non plus. Ce n’était pas pour rien que dans leur monde, on cachait le plus souvent ce qu’on pensait réellement, afin d’avoir une belle image comme il le fallait. En attendant, Esther appréciait donc pleinement de parler avec cette femme, même si elles ne se connaissaient pas vraiment et la jeune femme ne put s’empêcher de lui poser des questions sur elle, de vouloir continuer la conversation. La serveuse avait donc un fils, qui était toute sa vie. Esther senti son cœur se serrer à ces propos, mais elle ne regrettait pas d’avoir posé cette question et d’entendre Queenie lui dire une telle chose. Ça expliquait quand même un peu pourquoi son interlocutrice pouvait à ce point la comprendre, comment elle faisait pour se mettre aussi facilement à sa place. Parce qu’elle comprenait… elle avait un fils, qu’elle ne supporterait pas de perdre. Esther espérait vraiment que Queenie n’aurait pas de raison de se retrouver dans la même position qu’elle.
« Seize ans, c’est un jeune homme maintenant. Il est à Poudlard ? » Demanda-t-elle alors, s’intéressant sincèrement à la vie de Queenie.
Parce qu’en un sens, elle se disait qu’en se concentrant sur la vie de Queenie, elle allait moins penser à la sienne. Ce qui n’était pas forcément le cas, puisque rien ne pouvait l’empêcher de penser à Pomona et au fait que sa fille lui manquait atrocement, mais en même temps c’était quand même agréable de discuter d’autre chose. Et au fond elle ne pouvait pas s’empêcher d’être curieuse également. Il n’y avait pas forcément de raison qu’il ne soit pas à Poudlard au final, mais ça permettait dans tous les cas de continuer cette conversation. Seize ans… Pomona était déjà quelque peu distante vis-à-vis de ses parents, mais en même temps ça avait été plus ou moins le cas depuis toujours.
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Sam 4 Mai - 22:29
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
Q
ueenie comprenait qu'en évoquant Adrian, elle avait donné à son interlocutrice une porte de sortie idéale. Elle pourrait décider de recentrer le sujet, mais elle ne le ferait pas. Elle ignorait de quelle manière il était préférable de gérer le deuil d'un enfant... y avait-il seulement une bonne manière ? Non, bien sûr que non, ce genre de situation ne devrait tout simplement pas exister, c'est tout. Si elle avait voulu en parler plus en détails, s'exprimer au sujet de Pomona, Queenie aurait évidemment été là pour prêter à Esther l'oreille attentive qu'elle méritait, mais si elle ne voulait pas initier le sujet, Queenie se garderait de le faire à sa place, elle savait pertinemment que ce n'était pas la bonne façon de procéder, et ce peu importe les circonstances. Si parler d'autre chose, en l'occurrence d'Adrian, parvenait à lui libérer un peu l'esprit, eh bien soit, Queenie parlerait donc d'Adrian. Ce n'était pas comme si cela pouvait vraiment la déranger. Quand il était question de son fils, Queenie était parfaitement intarrissable. Autant dire que ça ne lui demanderait pas un effort phénoménal.
Oui, Adrian avait seize ans, l'âge de sa majorité approchait à grand pas, et on ne pouvait plus franchement dire qu'il soit un enfant, loin de là même. Adrian avait de toute façon toujours été plus mâture que son âge. Les circonstances, peut-être aussi l'absence de figure paternelle dans les environs (exceptions faite de Norbert, mais il n'avait pas été dans les parages si souvent), faisaient qu'il avait grandi plus vite que la moyenne... malgré tout, aux yeux de Queenie, Adrian resterait toujours son petit garçon. Un oisillon qui aurait quitté le nid avant même qu'elle ait eu le temps de s'en rendre compte. C'était une étape que devait accepter n'importe quel parent, fut-il fusionnel ou non avec son enfant. Esther devait en savoir quelque chose, à sa propre échelle.
-Oui, à Serdaigle, répondit-elle avec un fin sourire. Forcément, elle se demandait si Adrian avait eu l'occasion de rencontrer la fille d'Esther, mais la différence d'âge était sans doute trop grande, d'autant plus que le bleu et bronze n'était à Poudlard que depuis un peu plus d'un an. Ce qu'elle décida d'apprendre à son interlocutrice, peut-être pour lui éviter de se poser une question qui la torturerait pour rien. Mais depuis l'an dernier seulement, nous vivions à New York, avant.
Elle s'épargna le chapitre sur leur séparation, elle aux Etats-Unis, lui en Angleterre... elle n'estimait pas nécessaire d'entrer dans ce genre de détails qui ne mèneraient nulle part, et d'ailleurs elle-même n'aimait pas particulièrement s'en souvenir en vérité. C'était un épisode qu'elle acceptait d'effacer sans soucis, celui qui s'était ouvert depuis était bien plus intéressant.
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Lun 29 Juil - 19:02
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
Ce ne fut pas spécialement une surprise pour Esther d’apprendre que le fils de la serveuse était à Poudlard – elle lui précisa cependant qu’elle se trouvait dans la maison des Serdaigle –, ça semblait logique et au fond, la sorcière aurait pu se contenter de ne pas poser cette question. Mais en réalité, Esther avait besoin de parler (et surtout de penser) à autre chose que sa fille. Ça n’allait pas durer longtemps, en fait ça ne durait même pas du tout parce que Pomona ne quittait jamais réellement son esprit, mais ça pouvait lui faire un peu de bien quand même. Esther préférait largement se concentrer sur le fils de Queenie Goldstein donc, même si forcément elle ne pouvait pas s’empêcher de se demander si son fils Adrian avait eu l’occasion de croiser Pomona. Elle ne devrait sans doute pas se poser de telles questions, mais elle ne pouvait pas s’en empêcher.
Cela dit, la serveuse lui affirma que son fils ne se trouvait à Poudlard que depuis l’année dernière, puisqu’avant ils vivaient à New-York. Sa question obtenait donc sa réponse, très clairement, c’était impossible pour le fils de la serveuse d’avoir connu Pomona. En soit, ce n’était pas plus mal, comme ça Esther ne se posait plus la question. Elle s’en posait donc, qui ne concernait pas Pomona, même s’il n’était pas forcément de bon ton qu’elle les pose. Le courant passait bien en compagnie de Queenie, mais Esther n’était pas certaine qu’elle pouvait réellement se permettre de se montrer plus curieuse. Cela dit, puisque la femme ne s’était pas retenue de le faire de son côté, concernant sa propre histoire. Alors… Esther se lança finalement.
« Pardonnez-moi ma curiosité, mais pour quelle raison avez-vous décidé de déménager ? » Non pas que ça ne soit pas une bonne chose, la sorcière ne faisait preuve d’aucun jugement, elle se contentait simplement de se poser des questions. « Ça a dû faire un sacré changement pour votre fils. »
Encore une fois, elle se contentait simplement de faire une constatation. Esther ne connaissait pas vraiment la vie des sorciers aux États-Unis, comme elle ne savait pas comment ça se passait dans leurs écoles, mais dans tous les cas un tel changement avait dû quand même être important pour un jeune homme comme lui. Un changement d’école n’était pas anodin, même si en tant qu’anglaise pure souche, Esther considérait que Poudlard était la meilleure école de magie, alors cet Adrian avait forcément tout gagné à continuer ses études à Poudlard.
En tout cas, Esther espérait que son interlocutrice n’allait pas mal prendre sa curiosité, même si au final elle n’aurait de toute façon aucune obligation de réponse. Si Queenie considérait qu’elle lui posait des questions trop indiscrètes, elle n’aurait qu’à ne pas répondre, Esther ne lui en voudrait pas. Après tout, elle savait ce que c’était que de garder pour soi les « changements » dans sa vie.
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Lun 29 Juil - 19:17
L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console.
Q
ueenie n'était pas du genre secrète ou honteuse. Elle assumait généralement ses choix et son passé, même les épisodes de ce dernier dont elle n'était pas forcément fière, pourtant. Ces événements l'avaient forgée et avaient fait d'elle qui elle était à ce jour. Alors ça ne la dérangeait pas d'en parler, même avec une personne avec qui elle venait tout juste de faire connaissance. Quelque part, elle se disait que c'était justice, en quelque sorte.
En un regard et quelques secondes de conversation, bien souvent, la serveuse était capable de lire dans l'esprit de ses pairs des informations excessivement personnelles, et qu'elles n'auraient probablement pas partagé avec elle autrement. Esther n'avait pas échappé à la règle, d'ailleurs. Alors quand on se montrait curieux à son adresse, elle n'en prenait pas ombrage un seul instant. Elle ne s'en offusquait pas non pplus. De manière générale, elle se contentait, au final, de répondre, avec la plus entière honnêteté.
C'était, qui plus est, une question à laquelle elle avait souvent le droit quand on l'interrogeait sur les raisons de son déménagement, et c'était normal, après tout. Elle arrivait de très loin, et quand on la voyait, mère célibataire, faisant un travail que beaucoup qualifieraient d'ingrat, on pouvait se demander ce qu'elle était venue chercher en Angleterre. Sa réponse à ce jour serait clairement : plus que tout ce qu'elle aurait pensé trouver, mais elle allait tout de même donner à Esther une réponse un peu plus pragmatique... qui ne la mettrait pas forcément en valeur. ais une fois de plus, ce n'était pas son but quoi qu'il en soit.
-J'étais dépassée, avoua-t-elle pour commencer. Je vivais seule avec mon fils, j'essayais de joindre les deux bouts, je n'y arrivais pas. Ma soeur et mon beau-frère vivent à Londres, ils ont accepté d'accueillir mon fils chez eux le temps que je parvienne à remettre de l'ordre dans mes affaires.
Mais elle n'y était pas parvenue. Elle ne s'était pas laissé le temps d'y parvenir non plus, c'est vrai. La jeune femme se laissait aisément submerger. Elle était trop émotive, trop empathique. Parfois, c'était une véritable qualité. A d'autres moments, cela lui portait très clairement préjudice. Comme ça avait été le cas avant son arrivée en Angleterre.
-Mon fils me manquait trop, et plus rien ne me retenait vraiment en Amérique, alors finalement, je suis venue ici. Elle afficha un large sourire. Et je n'ai vraiment aucun regret. Elle marqua une légère pause. Le changement a été compliqué pour Adrian, au début, mais maintenant, je pense qu'il n'a plus aucune envie de retourner à New York.
Et elle non plus. Leur place était ici, à présent. Pour elle, ça ne faisait pas le moindre doute.
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333] Mer 13 Nov - 19:18
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Esther se montrait sans doute trop curieuse, mais elle ne pouvait pas s'en empêcher. Elle était de nature curieuse de base, parce que c'était quand même dans son monde ce genre de chose, on se renseignant sur les ragots, mais ce n'était pas malsain pour autant. Du moins ce n'était pas dans ce sens qu'elle avait posé cette question. Elle était curieuse oui, parce qu'elle se demandait ce qui avait poussé la femme à tout quitter en Amérique pour venir ici. Ce n'était pas le genre de chose qu'elle aurait pu faire. Mais en même temps ce n'était pas comme si elle avait eu besoin de le faire aussi. Dans tous les cas, Esther avait envie d'en savoir plus, en partie aussi parce qu'elle préférait largement se concentrer sur l'histoire de la femme que sur la sienne. Elle avait suffisamment parlé de Pomona, elle l'avait même sans doute beaucoup trop fait.
La serveuse lui apprit alors qu'elle avait été dépassée, qu'elle cherchait à joindre les deux bouts, mais qu'elle n'y a arrivait pas. Ça aussi c'était quelque chose que Esther ne pouvait pas réellement comprendre, parce qu'elle ne s'était jamais trouvé dans le besoin, qu'elle avait toujours vécu dans l'aisance que ça soit auprès de ses parents dans sa jeunesse qu'après de son époux quand elle s'était mariée. Mais en même temps Esther ne s'était pas non plus retrouvée seule avec sa fille. La sorcière ne jugeait pas son interlocutrice, elle se sentait surtout incapable de se mettre à sa place. Ce fut la sœur de la serveuse qui accueilli son fils le temps qu'elle parvienne à arranger ses affaires et finalement Queenie avait décidé de venir directement ici.
Et finalement ça semblait être pour le mieux. La femme avait décidé de tout quitter de sa vie la bas pour en commencer une autre ici. Il n'y avait plus rien qui la retenait en Amérique, ceci expliquait cela. Esther se disait qu'au fond, il n'y avait plus grand chose qui la retenait ici. Son mari bien sur, mais en soit peut être qu'il faudrait qu'ils décident de partir eux aussi, pour mettre tout ça derrière eux. Sauf qu'elle le savait, ce n'était pas quelque chose qu'ils pouvaient faire.
« C'est une bonne chose que vous aillez trouvé un nouvel équilibre ici. Ça doit vous faire du bien de retrouver votre sœur. »
Esther était fille unique, elle n'avait aucune idée de ce que cela faisait d'avoir une sœur, mais elle se doutait qu'à si on avait une bonne relation avec sa sœur c'était important de retrouver sa famille. En tout cas ça avait semble faire du bien à la femme sous ses yeux, ainsi qu'à son fils. Esther ne connaissait pas tellement Queenie, mais elle lui espérait le meilleur quand même. Parce qu'elle lui avait donné une très bonne impression.
« Merci pour cette… conversation. » Esther était encore un peu perturbée par la manière dont elle avait su si facilement lire en elle, mais ça lui avait fait du bien. « Je devrais déjà être rentrée. » Ajouta-t-elle, se levant.
En fait, elle n'aurait même pas dû déjà venir ici.
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#Sujet: Re: L’esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l’amitié le console. [pv Esther :333]
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