Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft)
Auteur
Message
Hermès Diggory
▌ Messages : 85 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Meurisier, crin de licorne, 27 cm Camp: Bien Avatar: George Clooney
#Sujet: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Jeu 26 Nov - 8:55
Une vérité accommodante est une vérité accommodée.
Toutes les fois où Hermès avait rencontré Wilhelmina depuis que cette dernière avait été promue au rang de ministre de la Magie, ça avait toujours été de manière informelle, dans des circonstances qui ne changeaient rien des habitudes qu'ils avaient eues tous deux quand elle n'occupait pas encore un poste si influent. Et même encore aujourd'hui, Hermès avait parfois du mal, quand il passait du temps avec elle, à se remettre en tête le fait qu'elle était la sorcière la plus influente de Grande-Bretagne, pas parce que ce titre ne lui allait pas, c'était même tout l'inverse, mais parce qu'à ses yeux, elle était et serait toujours cette amie d'enfance avec qui il avait fait quatre cents coups et qui continuait de compter parmi les meilleures amies qu'il ait jamais eu.
Mais aujourd'hui, il ne risquait pas d'oublier à qui il avait affaire, puisque c'était dans un cadre tout à fait formel et professionnel que Wilhelmina avait demandé à le voir. Il avait même eu droit à son courrier officiel du ministère pour le convoquer dans le bureau de la ministre.
Il savait que c'était un privilège malgré tout. S'il n'échappait pas aux questionnements de la police magique et du bureau des Aurors qui ne l'avaient jamais autant sollicité que dernièrement, il savait que si sa parole pouvait être entendue par la ministre en personne, c'était au nom de l'estime que Wilhelmina avait pour lui, sans quoi elle s'épargnerait peut-être un entretien en tête à tête.
Malgré tout, Hermès était assez nerveux à l'idée de rencontrer Wilhelmina dans ces circonstances. Il la mettait dans une position très délicate et il le savait. Des rumeurs circulaient déjà, d'absurdes théories du complot au sujet de l'implication que la ministre aurait dans leurs événements, et leur amitié aurait tendance à confirmer toutes ces absurdes élucubrations, et difficile de mettre un terme aux bruits qui courent. L'une des solutions allait sans doute être la transparence et la sincérité, mais il ne savait pas s'il pouvait vraiment lui dire certaines choses. Il y avait tant d'imbrications, l'affaire était beaucoup trop complexe pour être considérée avec une distance trop insolente.
Hermès prit une grande inspiration devant la porte du bureau de Wilhelmina. Il n'avait aucune idée de comment se passerait cet entretien, et ça le rendait particulièrement nerveux. Mais dans tous les cas, il n'était définitivement plus possible de faire marche arrière. Il frappa, attendit. Le reste dépendait à peine de lui.
QUI SUIS-JE? Baguette: Hêtre, 23 cm, plume de phénix Camp: Neutre Avatar: Lena Headey
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Mar 1 Déc - 12:21
Voilà plusieurs jours que Wilhelmina ne dormait pas, ne dormait plus. Comment le pourrait-elle quand son monde semblait, de toute part, au bord de l'implosion. Si elle avait estimé que le gouvernement dont on lui avait donné la charge était en état de crise violente et profonde, il semblait que ce qu'elle avait enduré jusqu'alors était un partie de plaisir en comparaison de ce qu'il lui fallait affronter à présent.
Le ministère était en ébullition. Il fallait être sur tous les fronts à la fois : des criminels en fuite, des détraqueurs dans la nature, un mage noir en pleine ascension, et une sinistre affaire de mensonge, d'évasion et de complicité de crime contre son prédécesseur... sans oublier, évidemment, les accusations absurdes et complotistes qui se déployaient maintenant de toute part... Parmi les rumeurs les plus inconcevables, elle avait entendu dire qu'on la soupçonnait d'avoir contribuait à cette situation chaotique. Au nom de quels intérêts ? Les complotistes n'avaient jamais besoin d'aller aussi loin.
En attendant, si elle avait eu l'impression de perdre doucement pieds ces derniers temps, c'était bien pire maintenant. Elle était immergée, le niveau de l'eau montait, montait, et elle avait beau se débattre encore et encore, elle n'entrapercevait même plus la surface. Elle se noyait, purement et simplement... et tout allait de mal en pis.
Malgré tout, elle cherchait à garder une posture digne, à ne rien montrer de son angoisse, de sa fatigue, de son désœuvrement. Elle s'était engagé sur l'honneur à défendre les intérêts de la communauté magique britannique, envers et contre tout, et peu importe la violence de l'opposition, peu importe les déchaînements de violence... elle tiendrait bon tant que ses jambes la porteraient.
Evidemment, dans ce contexte, une rencontre "officielle" avec le directeur d'Azkaban était indispensable. Et Wilhelmina songeait qu'il serait plus simple si Hermès Diggory n'était qu'un fonctionnaire comme les autres à ses yeux. Seulement, il était aussi son ami, et c'était là tout le problème. Qui justifiait les bruits de couloir les plus fous et ajoutaient à son inquiétude. Elle ne voulait pas en arriver là, mais...
A l'heure de leur rendez-vous, il frappa à la porte de son bureau, au moins était-il ponctuel.
"Entre, Hermès", dit-elle d'une voix toute ministérielle bien que fatiguée, plus qu'amicale. "Installe-toi", ajouta-t-elle en lui désignant la chaise libre en face de son bureau. "Je vais avoir besoin de ton entière sincérité. Est-ce que tu es capable de m'accorder ça ?"
Hermès Diggory
▌ Messages : 85 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Meurisier, crin de licorne, 27 cm Camp: Bien Avatar: George Clooney
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Sam 12 Déc - 14:13
Une vérité accommodante est une vérité accommodée.
Ce serait un euphémisme de dire qu'Hermès était un peu nerveux. Il l'était complètement. Il n'avait pas la moindre idée de ce qui allait se passer, d'à quel point la ministre allait laisser passer ses mensonges les plus évidents. Hermès connaissait bien Wilhelmina, et l'une des choses qu'il admirait le plus chez elle était son intégrité... et dans ces circonstances, l'intégrité à toute épreuve de la ministre avait peu de chances de l'arranger, il faut quand même le dire. Ils avaient beau être amis, il y avait de bonnes chances pour que ça ne pèse pas un seul instant dans la balance. Il ne voulait pas de traitement de faveur, en même temps... mais il ne voulait pas que cet instant signe la fin de sa carrière, tout comme il redoutait très clairement les répercussions de cette situation sur sa carrière, sur sa réputation, sur sa vie.
Et il n'y avait pas que lui. Il s'était engagé auprès de Christopher à jouer les innocents, à mentir aussi effrontément que possible, mais ça bien sûr, c'était plus facile à dire qu'à faire, surtout quand c'était les yeux dans les yeux avec une de ses meilleures amies. Ils se connaissaient depuis si longtemps tous les deux. Est-ce qu'il était seulement capable de lui mentir effrontément sans que ça se voie immédiatement sur son visage ? Il en doutait un peu. Mais il allait s'en tenir à sa ligne directrice, et il verrait bien ce que ça donnerait, et si ça suffirait à convaincre la ministre.
Installé, anxieux, il attendit que la ministre prenne la parole et... entame les hostilités. Cela n'allait être une conversation agréable ni pour elle, ni pour lui. En cet instant, le directeur d'Azkaban se doutait que la ministre devrait vouloir être n'importe où ailleurs, et faire n'importe quoi d'autre plutôt que de faire face à cette situation particulièrement désastreuse. Elle avait déjà eu beaucoup de pain sur la planche avec tout ce qu'elle devait affronter, mais là, elle était dans aucune situation que ses prédécesseurs, même ceux qui étaient décédés précédemment, lui envieraient.
-Oui, répondit Hermès, déjà mal à l'aise à l'idée de lui mentir aussi effrontément. Non, il ne serait pas sincère en cet instant, mais il se devait d'être convaincant. Lui non plus ne devait pas laisser son amitié pour Wilhelmina influencer son jugement. Pose-moi tes questions, je te promets que je répondrai sans mentir.
QUI SUIS-JE? Baguette: Hêtre, 23 cm, plume de phénix Camp: Neutre Avatar: Lena Headey
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Mar 15 Déc - 12:14
-Oui.
Ne plus savoir dissocier ses amis de ses ennemis, le mensonge de la vérité. Certains l’avaient avertie au moment de sa prise de position : cela lui arriverait tôt ou tard. Quand on prenait part intégrante à l’échiquier politique, et qui plus est à un niveau aussi élevé que Wilhelmina, il ne fallait plus compter que sur soi-même et sur une poignée choisie d’autres personnes qui elles non plus ne vous trahiraient pas… Et même avec ces personnes-là, il faudrait savoir se montrer attentive et vigilante.
Cette pensée déplaisait profondément à la ministre, mais elle était bien forcée de constater que c’est ce qui la guettait à présent. Parmi ceux en qui elle avait choisi d’avoir une confiance aveugle, plusieurs l’avait déjà trahie, ou déçue. Cela avait été le cas de Christopher, et ce semblait devoir être le cas d’Hermès.
Elle espérait, réellement, qu’il soit honnête et ait bel et bien l’intention de lui confier la vérité, sa vérité, sans détours à n’en plus finir, et sans tergiversations pour faire passer la pilule plus facilement. Mais force était pour elle de constater qu’elle n’en était pas tout à fait sûre.
Elle qui aurait pu jurer, il y a seulement quelques semaines de cela, avoir la plus aveugle confiance en lui, voilà qu’elle n’oserait plus présumer de rien. Elle ne savait pas qui il était vraiment, ni ce dont il pouvait réellement être capable, et ça la plongeait dans un véritable état de confusion. Que faire dans ces circonstances ? Elle savait que son devoir de ministre devait passer avant tout. Et que donc il passerait avant tout.
- Pose-moi tes questions, je te promets que je répondrai sans mentir.
Elle hocha la tête. Autant dire qu’elle attendait de voir. Mais elle consentait à laisser le bénéfice du doute à son ami. Même s’il avait fait ce dont on l’accusait, ce qui était hautement probable, il pouvait avoir eu de bonnes, voire très bonnes raisons d’agir ainsi, et elle n’attendait pas de sa part tant la confirmation de ces agissements que la justification de leur motif. En espérant qu’ils seraient convaincants, En espérant qu’elle n’aurait aucun regret.
Elle allait donc poser ses questions, même si elle n’estimait pas forcément nécessaire qu’elle les formule tant leur nature lui apparaissait évidente.
« Eh bien, comme tu t’en doutes, je veux savoir si oui ou non, tu as participé à l’évasion des fugitifs, et si oui, comment et pourquoi. »
Toutes les réponses étaient posées d’un coup. Et Wilhelmina espérait surtout que son interlocuteur (et ami ?) ne s’y déroberait pas.
Hermès Diggory
▌ Messages : 85 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Meurisier, crin de licorne, 27 cm Camp: Bien Avatar: George Clooney
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Mer 23 Déc - 16:43
Une vérité accommodante est une vérité accommodée.
Wilhelmina ne tournait pas autour, et au fond tant mieux. Hermès n'avait pas envie d'être ainsi placé face à ses contradictions. L'idée d'être ainsi mis en difficulté, tout en prenant le risque d'être percé à jour par son amie, lui déplaisait, mais il se doutait bien du fait que, malheureusement, il ne pourrait pas tourner autour du pot ou s'en tirer avec un ou deux tours de passe-passe sémantique. Vu l'ampleur et la complexité de la situation c'était, en réalité, inenvisageable.
Il allait falloir lui mentir en face et consentir à ce que ses mensonges soient passés au crible, analysés, scrutés. Il n'était pas certain d'en sortir indemne, mais il n'avait pas le choix. Quelles que soient les réponses qu'il donnerait, il faudrait qu'il se plie aux règles qu'elle fixerait tout en honorant sa promesse à Christopher. Tout un programme, en gros, un programme peut-être trop chargé pour lui.
Comme après la mort de sa femme, quand il avait accepté de rejoindre les Warden, puis l'Ysbridion, il souffrait de cette nette impression d'avoir consenti à quelque chose de plus grand, de plus fort que lui. Il ne savait pas vraiment comment il serait capable de faire face, mais il le ferait, aussi bravement que faire se pouvait. Parce que ce n'était pas juste nécessaire, c'était essentiel à une situation qui, par bien des aspects, dépassait tout ce qu'ils avaient su envisager jusqu'ici, tout ce en quoi ils avaient cru ou pensé croire.
-Je n'ai pas participé à leur évasion, Wilhelmina, répondit-il en s'employant à se montrer le plus convaincant possible.
Il ne savait pas si le résultat était au rendez-vous mais il faisait, du moins, de son mieux. L'inflexion de sa voix, l'intensité de son regard, tout devait prêter à laisser entendre que cette situation le dépassait autant qu'elle, et qu'il n'était dorénavant que soucieux de lui montrer sa bonne foi. En gros, il mentait comme un arracheur de dents. Définitivement pas de quoi être fier. Et il ne l'était pas. Mais il n'avait pas le choix. A déterminer où devait aller sa loyauté en cet instant précis, il avait tout simplement fait son choix. Etait-ce le bon ? Rien n'était moins sûr, mais il avait été fait avec autant de sagesse et de lucidité que possible, en tout cas.
-Tu as raison de soupçonner la complicité d'un membre du corps pénitentiaire, c'est même évident qu'ils auront dû obtenir la complicité de quelqu'un venu de l'intérieur. Mais je te promets, très sincèrement, qu'il ne s'agit pas de moi.
QUI SUIS-JE? Baguette: Hêtre, 23 cm, plume de phénix Camp: Neutre Avatar: Lena Headey
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Jeu 31 Déc - 12:11
-Je n'ai pas participé à leur évasion, Wilhelmina.
Cette réponse, Hermès l'avait articulée en la regardant dans le blanc des yeux, comme il le ferait dans d'autres circonstances, des circonstances moins accablantes, pour lui montrer sa bonne foi. Et dans des circonstances moins accablantes, elle le croirait sans hésitation. Avant toutes ces histoires, il ne lui serait jamais venu à l'idée de remettre sa parole en question.
Elle avait confiance en Hermès, il faisait normalement partie de ces personnes en qui elle savait pouvoir croire aveuglément. Et c'était bien le problème... La confiance aveugle n'avait aucun effet dans ces circonstances... surtout, elle devait être abandonnée. C'était ainsi. Wilhelmina ne pouvait avoir confiance en personne, un point c'est tout.
Elle voudrait que la seule parole d'Hermès lui suffise, mais dans les circonstances présentes, elle devait bien constater que ce n'était pas le cas. Que fallait-il qu'elle fasse alors ? L'accabler ? Ce n'était pas la bonne solution, bien sûr, mais quoi alors ? Elle ne pouvait pas se contenter de ces seules paroles et les considérer comme des acquis, ça ne pouvait pas marcher ainsi.
Ceci dit, le directeur d'Azkaban n'en avait pas encore fini et reprit la parole, donnant des arguments supplémentaires pour sa défense. Des arguments qui, dans les circonstances présentes, ne pouvaient pas passer pour superflus. Elle avait le plus grand besoin de les entendre. Et une part d'elle avait envie de les entendre.
-Tu as raison de soupçonner la complicité d'un membre du corps pénitentiaire, c'est même évident qu'ils auront dû obtenir la complicité de quelqu'un venu de l'intérieur. Mais je te promets, très sincèrement, qu'il ne s'agit pas de moi.
Là-dessus, elle était convaincue de sa sincérité, pour la simple et bonne raison qu'il était impensable de concevoir toute cette histoire sans admettre qu'une personne au sein même d'Azkaban était intervenu dans cette situation. Les évadés avaient bénéficié d'une complicité extérieure, et si l'on admettait qu'il ne s'agissait pas de celle d'Hermès, alors il fallait escompter sur celle de quelqu'un d'autre.
Et au nom de leur amitié qu'elle voyait se fragiliser à vue d'oeil, la ministre de la Magie espérait de tout coeur pouvoir donner raison au directeur d'Azkaban... mais elle ne comptait pas se laiisser abuser par ses sentiments contradictoires et contrariés.
"Alors de qui s'agit-il selon toi ?"
Elle lui laissait le bénéfice du doute. Temporairement. Mais les soupçons étaient tout sauf évaporés.
Hermès Diggory
▌ Messages : 85 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Meurisier, crin de licorne, 27 cm Camp: Bien Avatar: George Clooney
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Lun 11 Jan - 9:00
Une vérité accommodante est une vérité accommodée.
Hermès sentait bien que Wilhelmina n'était pas totalement convaincue, qu'elle restait sur sa réserve. Il devinait l'état d'esprit dans lequel elle se trouvait, elle devait avoir envie de le croire sur parole, tout en sachant quelle erreur ce serait que de consentir beaucoup trop légèrement à n'importe quel discours qu'il lui tiendrait. La ministre se trouvait bien évidemment et très clairement dans une situation plus que délicate. Il y avait un fossé, un fossé manifeste, entre ce que l'on attendait d'elle, ce qu'elle attendait d'elle-même, ce que les circonstances lui imposaient et ce qu'elle devait avoir elle-même en tête.
Enfin, c'étaient là des choses qu'Hermès ne pouvait que supposer. Mais il connaissait bien son amie, il la connaissait depuis très longtemps, même, suffisamment pour pouvoir se mettre à sa place, même s'il était certainement présomptueux que de croire pouvoir se mettre à la place de la ministre de la Magie en personne, mais à l'époque où ils s'étaient rencontrés, ce n'était pas le cas. Déjà un sacré caractère et beaucoup d'ambitions, mais certainement pas autant de responsabilités.
-Je n'ai pas de preuves concrètes à avancer, mais j'ai beaucoup de doutes en ce qui concerne Aristide Beurk.
Ce n'était pas bien joli de balancer son collègue, et en l'occurrence pour un crime qu'il n'avait pas commis, mais aux grands maux les grands remèdes, il fallait juste qu'il parvienne à détourner l'attention. Et laisser planer un soupçon sur Aristide n'était pas une si mauvaise chose. Certes, il n'avait pas aidé à l'évasion de Pomona et des voyageurs temporels (cela n'aurait vraiment pas été bien stratégique de sa part), mais Orpheus mettrait sa main à couper qu'en revanche, la dernière évasion massive de prisonniers était de son fait, ou en tout cas en partie. Lui et sa fichue obsession des détraqueurs... non, clairement, il était loin, bien loin d'être blanc comme neige.
Faire tomber un mangemort instable psychologiquement pour préserver ses intérêts, ceux de Christopher et ceux de la Résistance, peut-être que ce n'était pas quelque chose de très élégant, mais définitivement le pire qu'ils pourraient faire. Mais il se devait de prendre des pincettes tout de même. Des éléments compromettants à l'encontre d'Aristide, il pouvait en trouver, mais l'inverse aussi. Il fallait éviter de se compromettre en pensant dominer le jeu.
QUI SUIS-JE? Baguette: Hêtre, 23 cm, plume de phénix Camp: Neutre Avatar: Lena Headey
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Mer 13 Jan - 13:37
Wilhelmina était prête à laisser le bénéfice du doute à Hermès. Par faiblesse, parce qu'ils étaient amis de longue date tous les deux ? Il y avait sans doute un peu de cela, mais pas seulement. La ministre de la Magie aurait sans doute écouté ses arguments de la même manière ou presque s'ils ne se connaissaient pas à titre personnel.
Jugement hâtif et accusations fallacieuses les avaient déjà largement desservis par le passé. Alors, dans les circonstances présentes, elle voulait entendre tous les sons de cloche avant que de s'arrêter définitivement sur l'une ou l'autre conclusion. Il ne fallait pas se leurrer, la situation dans laquelle se trouvait son interlocuteur n'avait absolument rien d'idéale, et il était plus que probable qu'il en subisse des conséquences assez lourdes, mais il avait des choses à dire pour sa défense, alors elle l'écoutait.
Et le coupable qu'il lui pointait des doigts n'était pas improbable du tout. D'ailleurs, il était d'ores et déjà dans le collimateur du ministère dans le cadre de cette affaire épineuse qui les concernait à plus d'un titre.
-Je n'ai pas de preuves concrètes à avancer, mais j'ai beaucoup de doutes en ce qui concerne Aristide Beurk.
C'était le nom que la ministre s'était attendue à entendre de la part de son interlocuteur. Ce semblait logique. S'il fallait admettre que les voyageurs temporels et Pomona Fitz avaient bénéficié d'une aide interne, les grands noms d'Azkaban devaient forcément ressurgir.
Elle hocha doucement la tête afin de faire comprendre à son ami que c'était bel et bien une piste qu'ils avaient l'intention de creuser et de ne pas négliger. Vu les circonstances, ce paraissait plutôt nécessaire, en réalité.
"Sa réputation ne plaide pas forcément en sa faveur... mais comme tu le dis toi-même, il n'y a aucune preuve tangible pour confirmer ces suppositions. Et quelles auraient été ses motivations ?" Peut-être aucune, car la réputation d'Aristide, cette réputation qui ne plaidait pas en sa faveur, était bien celle d'un homme instable, qui perdait doucement pied avec la réalité et n'avait pas forcément conscience des torts qu'il pouvait causer, lui qui nourrissait une fascination et un intérêt de plus en plus grand pour les détraqueurs, ce qui ne pouvait qu'en dire long en soi sur le personnage.
Hermès Diggory
▌ Messages : 85 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Meurisier, crin de licorne, 27 cm Camp: Bien Avatar: George Clooney
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Mer 27 Jan - 15:22
Une vérité accommodante est une vérité accommodée.
Hermès ne pouvait pas prétendre ignorer l'état de la réputation d'Aristide Beurk, et il est certain qu'il comptait, ne serait-ce qu'un peu, sur cette dernière pour le décrédibiliser. Il n'était pas un grand amateur de cette méthode, il n'aimait pas devoir en arriver là, vraiment pas, mais que pouvait-il faire ou dire d'autre ? Il fallait qu'il se protège, car ce n'était pas seulement son poste et sa réputation qui étaient en jeu dans l'affaire, mais aussi l'avenir de l'Ysbridion et de la résistance, Christopher le lui avait bien fait comprendre.
Alors pointer du doigt le bouc émissaire idéal n'était pas glorieux, mais Aristide ne pourrait pas non plus prétendre l'avoir volé. Après tout, ce n'était pas comme s'il était accusé gratuitement non plus. Pour Hermès, il ne faisait aucun doute qu'il avait participé, et de très près, à l'évasion des prisonniers d'Azkaban, lui et sa relation de proximité tordue avec les détraqueurs. Il n'aurait certainement pas volé ce qui l'attendrait si sa culpabilité dans l'affaire devait être prouvée. Oui, Hermès se désolidarisait complètement d'Aristide... En même temps, comment croire qu'il pouvait être encore sauvé, à ce stade ?
-Je ne crois pas être capable de présumer d'aucune des motivations d'Aristide... Il est imprévisible, c'est bien le problème.
Il n'allait pas y aller de main morte, mais s'il fallait ça pour éventuellement convaincre son interlocutrice, après tout... Ce n'est pas comme s'il disait quoi que ce soit qui puisse être considéré comme erronné en soi. Oui, "imprévisible" était un adjectif qui convenait plus que parfaitement à Aristide Beurk. Vouloir présumer de ses pensées et de ses actes revenait à accepter d'examiner de près un esprit pour le moins dérangé, et l'exercice n'était agréable pour personne.
-La compagnie assidue des détraqueurs fait beaucoup de mal à certains. Dans le cas d'Aristide, j'ai bien peur qu'elle n'ait fini par le rendre fou.
Est-ce qu'on pouvait justifier l'entièreté de son comportement sur le seul postulat d'une fragilité psychologique confinant presque à la folie ? Sans doute pas. Ce n'était pas chose à faire. Mais c'était sa peau qu'il défendait là, et s'il devait livrer celle d'Aristide pour épargner la sienne, qu'il en soit ainsi, non ?
QUI SUIS-JE? Baguette: Hêtre, 23 cm, plume de phénix Camp: Neutre Avatar: Lena Headey
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Lun 1 Fév - 13:43
-Je ne crois pas être capable de présumer d'aucune des motivations d'Aristide... Il est imprévisible, c'est bien le problème.
Wilhelmina était portée à le croire, en effet. Elle ne connaissait pas vraiment Aristide Beurk. Elle connaissait sa réputation, et c'était bien assez. Bon, il ne fallait pas forcément se fier à des on-dit du genre. Si la ministre décidait de s'en formaliser, il faudrait aussi qu'elle se formalise de toutes les rumeurs qui couraient à son sujet, et beaucoup ne la mettaient pas franchement en valeur.
Malgré tout, ce n'était pas non plus une information sur laquelle Wilhelmina pouvait faire l'impasse, et oui, évidemment Aristide était dans le viseur du ministère. Il faudrait qu'une enquête approfondie soit menée le concernant également.
Si Wilhelmina avait voulu voir Hermès en particulier et en tête à tête, c'était non seulement parce qu'il dirigeait la prison sorcière, mais pas uniquement, ils étaient amis, c'était une chose qu'elle n'oubliait pas. Et c'était une raison pour laquelle la ministre voulait l'entendre lui donner ses explications, ses excuses. Elle attendait de lui une preuve, la preuve qu'il n'avait pas volé la confiance qu'elle lui avait accordée jusqu'ici.
Il n'empêche que la réponse d'Hermès desservait en partie ce dernier. Si Aristide était si imprévisible, il aurait dû prévoir le coup avant, pas attendre qu'il soit trop tard pour finalement intervenir.
-La compagnie assidue des détraqueurs fait beaucoup de mal à certains. Dans le cas d'Aristide, j'ai bien peur qu'elle n'ait fini par le rendre fou.
Cela, c'était un autre problème, en effet. Wilhelmina n'était pas vraiment favorable à la présence des détraqueurs à Azkaban, pas plus qu'elle n'approuvait entièrement le concept de baiser du détraqueur. Mais si des générations de ministres avant elle n'avaient pas su déloger les détraqueurs, elle se voyait mal y réussir. Et en l'occurrence, elle avait des priorités beaucoup plus urgentes à traiter.
"C'est un constat que tu auras déjà fait avant les récents événements, n'est-ce pas ? Tu ne penses pas que si tu estimais qu'Aristide Beurk pouvait représenter le moindre danger, tu aurais dû prendre les mesures qui s'imposent avant que la situation ne dégénère ?"
Wilhelmina, contrairement à ce que les apparences suggéraient peut-être, ne tenait pas à accabler Hermès, mais elle avait besoin d'entendre la réponse à ses questions.
Hermès Diggory
▌ Messages : 85 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Meurisier, crin de licorne, 27 cm Camp: Bien Avatar: George Clooney
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Mar 16 Fév - 15:55
Une vérité accommodante est une vérité accommodée.
Hermès s'y était bien sûr attendu, mais la réponse de Wilhelmina le lui confirmait : elle n'avait pas l'intention de lui faire le moindre cadeau sous le prétexte de leur amitié ou de leur connivence. Elle comptait bien mettre le doigt et l'accent sur tout ce qu'elle estimait digne d'être souligné, et ce qu'importe les éventuelles conséquences sur leurs relations. En bref, une part de la confiance qu'elle avait jusqu'ici toujours placée en lui s'était évaporée.
C'était normal, c'était de bonne guerre, puisque ce n'était pas pour rien et qu'elle avait les meilleures raisons du monde de se comporter de la sorte, mais il n'en était pas moins éprouvant pour Hermès de constater qu'il risquait fort, en plus de voir sa réputation et sa crédibilité compromise, de perdre une amitié vieille de plus de trente ans. A quoi ce genre de choses tenaient... A rien, à peau de chagrin, et lui allait devoir le supporter, l'accepter, et faire face aux insinuations et accusations de son interlocutrice avec le plus de sang froid et de self control possibles.
Une fois encore, impossible de lui donner tort. Au-delà de ce qui allait de sa propre responsabilité, si l'on en venait au cas seul d'Aristide, il voulait bien consentir à reconnaître qu'il aurait dû agir bien et mieux depuis un moment déjà. Il aurait été préférable, et nettement préférable, qu'il prenne son parti de la situation et fasse le choix d'intervenir dès l'instant où il avait constaté l'influence néfaste et évidente que les détraqueurs avaient sur celui qui sous-dirigeait la prison. Il avait fermé les yeux, peut-être en partie parce qu'il avait voulu croire en une deuxième chance pour lui. C'est qu'à la base, il affectionnait plutôt Aristide Beurk. C'était par la suite que la situation s'était envenimée jusqu'à devenir résolument incontrôlable. Mais il ne pouvait pas lui ôter le fait qu'elle avait raison : il aurait dû intervenir plus tôt. Il ne l'avait pas fait.
-Tu as raison, j'aurais dû intervenir tant qu'il était temps. Mais je voulais lui laisser le bénéfice du doute. Je voulais croire qu'il était possible pour lui de se reprendre... C'était une erreur, je le reconnais.
QUI SUIS-JE? Baguette: Hêtre, 23 cm, plume de phénix Camp: Neutre Avatar: Lena Headey
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Lun 22 Fév - 13:19
-Tu as raison, j'aurais dû intervenir tant qu'il était temps.
Il consentait à le reconnaître, au moins. Ce n'était pas assez, bien sûr, et ça ne changeait pas grand-chose aux faits tels qu'ils étaient à présent. Mais il allait bien falloir qu'Hermès se remette en question, et sur de nombreux points.
Il aurait dû intervenir, il ne l'avait pas fait, c'était un manquement à son devoir, et c'était un manquement envers elle, aussi. Et maintenant, ils en étaient là tous les deux, et elle se retrouvait dans une position particulièrement inconfortable. Elle se doutait que celle d'Hermès n'était pas plus simple non plus. Dans tous les cas, il allait falloir démêler toute cette situation, et le seul témoignage d'Hermès, qu'il soit de bonne foi ou non, ne suffirait évidemment pas. Ne suffirait évidemment plus.
- Mais je voulais lui laisser le bénéfice du doute. Je voulais croire qu'il était possible pour lui de se reprendre... C'était une erreur, je le reconnais.
Laisser aux gens le bénéfice du doute, être prêt à leur accorder une seconde chance... Wilhelmina devrait apprécier ce genre de comportement, mais en sa qualité de ministre et au regard des circonstances, qui devaient la pousser à prendre des décisions strictes et immédiates, elle ne pouvait définitivement plus se permettre de passer du temps à tergiverser.
Elle devait agir directement, en fonction de ce qu'elle observait, de ce qu'elle constatait de plus certain et de plus tangible. Malgré tout, il était difficile parfois d'agir en tout détachement. La situation particulière dans laquelle elle se trouvait en compagnie d'Hermès en donnait la preuve la plus manifeste. Elle devait prendre des décisions qui lui déplaisaient, mais qui était malheureusement nécessaires.
"Tu le reconnais un peu tard", le reprit la ministre avec un soupir. "Une enquête va être ouverte. Sur toi et sur lui. Je ne couvrirai pas tes arrières, Hermès, tu devras assumer les conséquences de tes actes, s'il doit s'avérer que tu as fait quoi que ce soit." Elle baissa les yeux. Elle n'était pas à l'aise avec cette situation, mais elle devait se montrer inflexible malgré tout. "Je suis désolée..." Elle l'était, mais les choses ne changeraient pas dans tous les cas. Elle avait voulu entendre les explications de son interlocuteur, de son ami. Mais elle demeurerait intransigeante.
"J'espère pour toi que tu ne m'as pas menti."
Hermès Diggory
▌ Messages : 85 Humeur :
QUI SUIS-JE? Baguette: Meurisier, crin de licorne, 27 cm Camp: Bien Avatar: George Clooney
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Ven 5 Mar - 14:31
Une vérité accommodante est une vérité accommodée.
Hermès avait vraiment l'impression d'être un gamin pris en faute, difficile d'imaginer pire sentiment. Il voulait bien admettre qu'il ne l'avait pas volé, sincèrement, mais cela n'en rendait pas moins désagréable cette situation qui l'obligeait à affronter la colère - non, la colère irait encore, ce n'était pas le pire - ou plutôt la déception de son ami. Il n'y avait aucune de ses paroles qu'il pouvait contredire. En effet, s'il avait des soupçons quant à Aristide, et c'était le cas, il aurait dû agir auparavant.
S'il ne l'avait pas fait, c'était évidemment pour se préserver lui-même, mais pas seulement, il avait aussi voulu s'éviter de faire face à une réalité déplaisante et pourtant bien concrète : celle qui concernait ses propres erreurs. Mis sur la sellette, il ne l'était pas pour rien. Il ne pouvait plaider qu'une innocence relative dans l'affaire, et pourtant, il mentait comme un arracheur de dents à Wilhelmina, son amie, la ministre de la magie, avec un aplomb nécessaire mais dont il n'était franchement pas fier. Il ne pouvait pas l'être, pas dans ces circonstances, certainement pas alors qu'il avait l'impression que quelque chose avait été brisé, quelque chose de l'ordre de la confiance. Ce genre de choses qu'il serait ensuite impossible de réparer, même avec tous les efforts du monde.
Elle lui parla ouvertement de l'enquête qui allait être ouverte à son sujet. Ce n'était pas une surprise pour Hermès. Normalement, il avait tout fait pour qu'aucune preuve ne puisse être accablante pour lui, il en allait de sa sécurité mais surtout de celle des résistants ainsi que de celle des membres de l'Ysbridion, sans oublier les voyageurs temporels. Il n'appréciait pas le discours, ça c'est sûr, mais il appréciait en revanche la considération dont faisait preuve Wilhelmina avec lui. Il voyait bien que ce n'était pas de gaieté de coeur qu'elle lui apprenait tout ça, mais elle ne faisait jamais que son devoir. Quant au fait qu'elle ne couvrirait pas ses arrières, il le savait. Il connaissait son intégrité. Il appréciait son intégrité.
-Ne t'excuse pas, je ne t'aurais jamais demandé de me couvrir. J'ai confiance en toi et dans ton jugement.
Il aurait presque préféré qu'elle soit moins intègre, mais jamais il n'aurait attendu cela de sa part, définitivement pas.
-Tu réaliseras que j'ai toujours été honnête avec toi.
QUI SUIS-JE? Baguette: Hêtre, 23 cm, plume de phénix Camp: Neutre Avatar: Lena Headey
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft) Mar 16 Mar - 12:43
-Ne t'excuse pas, je ne t'aurais jamais demandé de me couvrir.
Wilhelmina voulait croire que c'était le cas, mais comme pour tout le reste, elle n'avait plus aucune forme de certitude. C'était la déformation nécessaire à laquelle il fallait inévitablement s'attendre quand on faisait le métier qui était le sien. A un moment ou à un autre, que cela nous plaise ou pas, il fallait accepter, quand on accaparait une position de pouvoir, à ne plus savoir dissocier ses amis de ses ennemis.
C'était quelque part une certaine forme d'autopréservation... une nécessité absolue, si l'on ne voulait pas prendre des risques inutiles. C'était un travail solitaire, et qui vous isolait bien malgré vous. Wilhelmina avait dû s'en rendre compte au-delà de ce qu'elle aurait voulu... elle avait même perdu la seule personne qu'elle pensait toujours garder avec elle : Ignatius ne voulait plus lui parler, et ses amis se détournaient un à un... ce qui ne se détournaient pas se révélaient être menteurs, et ne pas forcément mériter la confiance qu'elle avait placée en eux... pas simple à accepter, mais c'était la vérité malgré tout, une vérité qu'il fallait... supporter.
-J'ai confiance en toi et dans ton jugement.
Là encore, incapable de savoir si c'était vrai ou non... il était tout à fait possible qu'il envisage seulement d'endormir sa confiance, rien de plus, et c'était une chose qu'elle avait bien du mal à supporter. Même si dans l'épreuve et dans l'adversité, elle savait qu'elle devait se forger le caractère de leader que certains lui reprochaient de ne pas posséder assez.
Elle n'était pas de cet avis, certes, mais il était sans doute temps de le prouver. Savoir se montrer ferme et intransigeante dans des circonstances comme celle-ci n'était pas forcément une mauvaise manière de procéder, tout au contraire.
-Tu réaliseras que j'ai toujours été honnête avec toi.
"Je te le souhaite", répliqua fermement Wilhelmina.
Elle se le souhaitait à elle aussi au passage, mais elle n'avait qu'un maigre espoir que ce soit le cas... Elle ne savait pas comment les choses allaient se terminer, mais elle peinait à envisager une conclusion qu'elle soit capable de trouver satisfaisante. Cela n'avait pas du tout l'air parti pour, en tout cas, et même si cela la désolait, elle ne pouvait en aucun cas y échapper.
"Tu peux disposer, tu auras vite de mes nouvelles." Et elles avaient peu de chances d'être bonnes, malheureusement.
Contenu sponsorisé
#Sujet: Re: Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft)
Une vérité accommodante est une vérité accommodée. (Wilhelmina Tuft)