Pour qu'il y ait respect, il faudrait déjà qu'il y ait considération

Geoffrey avait l’impression qu’il ne verrait jamais le bout de ce foutu registre. Oui, il pensait toujours que ce registre était une bonne chose. Mais entre Dragonneau qui se croyait en temps partiel et tous les autres emmerdeurs qui se mêlaient de ce qui ne les regardaient pas, référence ici à l’auror qui lui pompait l’air, il commençait à en avoir sérieusement marre. Il avait bien voulu se montrer un peu plus conciliant quand Norbert avait perdu son gamin, mais maintenant, il était rentré, alors il n’y avait plus aucune excuse à avoir. Certes, il travaillait, mais pas assez vite et efficacement au goût de Geoffrey. Et ce dernier détestait quand les choses n’allaient pas comme il le voulait. Il était plutôt quelqu’un de perfectionniste alors évidemment, ça n’allait pas toujours, même pas souvent, avec Norbert.

Enfin bon, il n’avait pas beaucoup l’impression de progresser ces derniers temps, professionnellement, et c’était un sentiment qu’il ne supportait pas ressentir. C’était dans son caractère. Geoffrey était avide d’ambition alors, la stagnation, ce n’était pas du tout pour lui. Il devait pour le moment, prendre son mal en patience. Et son humeur, déjà peu avenante, en prenait un coup, bien entendu. Ses collègues subissaient, comme d’habitude, et Melissa un peu aussi. Il fallait bien reconnaître qu’il ne faisait pas toujours preuve d’une grande patience, et c’était à peine s’il lui adressait un mot certains soirs. Il n’avait juste pas envie de faire d’efforts ou de tenir une conversation qu’il ne voulait pas. Il était comme ça depuis toujours de toute façon. Même si leur relation s’était dégradée, il était toujours resté fidèle à lui-même. Et d’ailleurs, Melissa savait bien comment agir dans ces cas-là en règle générale.

De toute façon, il n’avait pas le temps de penser à son mariage. Il n’avait pas beaucoup de temps pour grand-chose à part travailler de toute manière.  Ce qu’il aimerait d’ailleurs beaucoup faire, mais en retournant à son bureau, il fut bloqué par deux personnes qui discutaient en plein milieu du couloir. Mais bien sûr, il ne faut pas se gêner. Il reconnut un des deux hommes comme étant Christian Cloudman, l’autre il ne savait pas qui c’était mais il s’en fichait totalement.

« Vous voudriez pas aller vous tourner les pouces ailleurs ? Non seulement vous prenez toute la place mais en plus de ça, y’en a qui aimeraient bosser. Mais ce mot t’es sans doute totalement étranger Cloudman. »

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