Une vision sans action n'est qu'une hallucination. (Miyria)

Une vision sans action n'est qu'une hallucination.

Bon, il avait intégré officiellement l’Hydre, par Phèdre, mais après ? Après, il devait attendre et se montrer patient avant de pouvoir voire Voldemort tomber, quand bien même, il n’y avait finalement que cela qui parvenait à le faire avancer maintenant. Sans qu’il ne parvienne encore complètement à comprendre comment il avait pu en arriver là. Oh, il savait bien comment, c’était juste… il peinerait encore à se rendre complètement compte de la manière dont sa vie avait complètement changé. Il avait bien vite constaté, quand Pomona était entrée dans sa vie, qu’elle changeait énormément de chose. De même quand elle avait découvert qu’il était un mangemort et que c’était terminé entre eux. Et plus encore maintenant qu’elle n’en faisait définitivement plus partie. La seule chose qui l’intéressait, maintenant, c’était donc de voir Voldemort tomber et de comprendre un peu plus tout cette histoire. S’il avait découvert qu’il y avait des raisons pour que Voldemort fasse tomber Pomona, il ne savait encore pas tout. Il voulait savoir. Peut-être juste pour se rattacher encore un peu à elle. Le fait qu’il ait des choses à découvrir encore à son sujet, ça le rattachait encore un peu à elle. Comme le fait de faire tomber Voldemort, pour se venger, c’était une manière pour lui de ne pas la voir disparaître complètement. Et ensuite ? Il verrait bien.

En tout cas, force était de constater qu’il n’y avait définitivement plus rien qui l’intéressait en dehors de ça maintenant. Son travail au bureau des Aurors ne me passionnait pas toujours, mais c’était de pire en pire. Il n’y avait définitivement aucune affaire qui l’intéressait réellement, qui stimulait son esprit pour qu’il arrête de retourner toute cette histoire dans son esprit (ce demandant par moment ce qu’il aurait pu faire pour éviter ça). Et il n’y avait pas que cela qui ne parvenait pas à l’empêcher de penser à la jeune femme. Même ses pulsions semblaient disparaître, ne plus avoir aucun intérêt à ses yeux. Quand il avait tué la tante de Elena Lestrange, il avait cru un temps que ça lui ferait du bien. Mais ce n’était pas le cas. Il n’y avait rien qui puisse lui faire du bien.

Il se retrouvait donc sur le chemin de traverse, mais c’était simplement histoire de prendre l’air avant de retourner chez lui, dans le but sans doute de passer encore une soirée à noyer tout cela dans quelques bouteilles d’alcool. Pourquoi il prenait l’air ? Il n’en savait rien. Il avait simplement eu envie de marcher, même si la simple présence des personnes qu’il croisait dans la rue sorcière avait le don de l’agacer. Quand soudainement, il vit un visage, un visage qu’il avait déjà vu. Une silhouette qu’il avait déjà vu et il savait parfaitement où. Sur le moment, Seth crut à une simple hallucination. Ce n’était pas forcément rare qu’il ait le sentiment de voir Pomona, notamment dans le bureau des Aurors où il avait souvent l’impression qu’elle allait arriver comme si de rien n’était, ou encore d’entendre sa voix. Mais il ne put que se rendre compte que là, c’était bien réelle. Cette femme, qui se trouvait à quelques pas de lui, était celle qui était apparu devant Pomona pendant la soirée d’halloween. Devait-il aller la voir ? Forcément, ça l’intriguait. Outre le fait qu’il se demandait qui elle était, il se demandait quel lien elle avait eu avec Pomona. Il pourrait l’aborder, il hésita à le faire. Mais au lieu de ça, il se contenta juste de la suivre, dans un premier temps.

Code by Gwenn

~~Paris~~ Seth
&
Miyria

Et je te souhaite de pouvoir vivre en ne ressentant que la nuit

Des livres.
Bien sûr, des livres, quoi d'autre? Ainsi qu'un nécessaire d'écriture et de multiples parchemins. Voilà les seules raisons qui auraient pu te pousser à sortir de ton trou à rat, ces derniers temps. L'absence d'occupation intellectuelle se faisait doucement sentir, bien que l'alcool continuait à faire son office. Cependant, il fallait avouer que les lendemains devenaient de plus en plus difficile, et s'il te fallait trouver un travail, pouvoir se lever le matin devenait nécessaire. Et pour cela, il te fallait plus de livre, au risque de trop penser à ceux qui n'étaient plus là, et qui ne t'aidaient en rien à tenir debout...

Donc, tu en avais acheté sept. Ils étaient vieux et usés, mais c'est tout ce que ta bourse te permettait désormais de convoiter. Avec ceux qui tu possédais déjà dans ton nouveau chez toi, ta collection se résumait désormais à une quinzaine de livres, autant dire une bagatelle par rapport à ce que tu avais dû abandonner au Japon dans ta fuite...
Ah, que tu avais été fière autrefois de cette collection proprement infinis, finissant même par transformer les murs de ta chambre en rayonnage pour mieux les exposer, les rangeant par matière, puis par alphabet. Bien sûr, il y avait aussi eu un côté pratique, un gain de place même, mais tu ne niais - pas avec le recul - qu'il y avait aussi eu une pointe de vanité dans l'histoire. Au fond, n'avais-tu pas cherché à jeter ton savoir au visage de quiconque les voyait, te sentant supérieur ainsi? Tu ne l'avais pas fait par amour de la connaissance, mais bel et bien par amour des apparences.
Maintenant, tu n'avais même plus de bibliothèque, voilà qui réglait le problème pour un temps...

Voilà des heures désormais que tu courrais le chemin de traverse à la recherche de bonnes affaires, et après de tels achats, ton budget pour la journée semblait avoir fondu comme neige au soleil. Cependant, et après un calcule rapide, il te sembla en avoir assez pour t'autoriser une petite pause au chaudron baveur... Enfin, d'un point du vue général, cela semblait fort peu judicieux, mais tu avais besoin d'une pause, vraiment... Ou en tout cas de prendre quelque chose à boire, ce qui revenait approximativement à la même chose, non?
Le chemin de traverse était riche en souvenirs dangereux qu'il te pressait de faire disparaître, peut-être pas dans l'alcool, d'accord, mais dans une bonne lecture au moins, or, le chemin baveur regorgeait de petits alcôves tranquilles. Puis un verre, un seul, n'était-ce pas totalement négligeable?

Cependant, alors que tu allais pour ouvrir la porte du pub sorcier, cette dernière s'ouvra à la volée, te faisant perdre l'équilibre, ainsi que tes livres, qui s'étalèrent au sol, te faisant jurer à haute voix, plus encore quand l'auteur des faits, se sentant manifestement très peu responsable de la scène, s'en alla sans demander son reste. N'ayant pas d'autre choix, tu t’accroupis alors avec un profond soupir pour ramasser. Commençons par les parchemins. Tu aurais pu utiliser la magie, c'est vrai, mais après presque un an sans en faire, tu avais perdu certaines habitudes, les troquant pour d'autres plus... Simples, comme celle qui te poussa à épousseter tes livres avec douceur avant d'en vérifier l'état sous toutes leurs coutures. Eux qui étaient déjà en mauvaise forme, ne méritaient pas si peu de considération...

Tandis que ta main se tendait pour attraper le dernier des livres, quelqu'un le ramassa avant toi, te faisant lever alors les yeux vers l'inconnu sans pour autant te relever toi-même, tes affaires, toujours amassées sur tes genoux, t'en empêchant. Tu ne le connaissais pas, et cela suffisait pour que tu ne sois que peu méfiante, n'étant pas encore arrivée à l'étape de la paranoïa complète. Dommage, pour le coup...

- Je peux ? Fais-tu d'une voix légèrement désabusé, tendant la main vers le livre en regardant l'inconnu, désireuse plus que tout autre de récupérer ton bien pour, enfin, aller oublier le reste au fond d'un verre...

CODAGE PAR AMIANTE

Une vision sans action n'est qu'une hallucination.

Seth continuait de suivre cette jeune femme, qu’il avait vu lors de la soirée d’Halloween. Ou presque, puisque ce n’était pas réellement elle, mais une image de cette personne représentant la plus grande peur de Pomona. Au vu de la situation, le jeune homme ne pouvait que se poser des questions. Cela n’allait rien changer sans doute, rien n’allait s’arranger, mais Seth ne pouvait pas s’empêcher de vouloir en savoir plus. La jeune femme avait forcément un rapport avec Pomona et tout ce qui avait un rapport avec elle le touchait. Et en prime, le jeune homme se demandait quel lien il y avait entre elles. Encore une fois, cela n’allait rien changer, Pomona n’allait pas revenir, il n’allait pas la retrouver… mais il voulait savoir. Il devait savoir. Alors, il continua de la suivre sans que celle-ci ne semble remarquer sa présence. En même temps, il avait une formation d’Auror, ça serait un comble pour lui qu’il ne parvienne pas à suivre cette jeune femme sans se faire découvrir.

Il la suivit donc, alors qu’elle faisait ses emplettes, jusqu’à ce qu’elle s’approche du Chaudron Baveur. Seth avait conscience qu’il ne pouvait pas se contenter juste de la suivre et qu’il allait devoir faire quelque chose à un moment donné. D’ailleurs, c’était peut-être le moment justement. Parce que alors que la jeune inconnue – il ne savait rien d’elle après tout – s’approchait de la porte du pub, celle-ci s’ouvrit brusquement et la « connaissance » de Pomona tomba au sol en même temps que ses livres et parchemins. Sans aucune gêne, l’homme s’en alla d’ailleurs sans prêter attention à la jeune femme. Seth n’allait pas le juger, il aurait fait de même. C’était sans doute le moment le plus propice pour aborder une approche quand bien même Seth ne savait pas forcément où ça allait le mener. Mais de toute façon, l’Auror ne savait pas où tout cela allait le mener depuis qu’il avait croisé la route de la jeune femme. Il s’approcha donc, se penchant pour attraper l’un de ses livres qui se trouvaient au sol. Il l’examina un instant, il n’était clairement pas en bon état. Il observa un temps la couverture donc, avant de tourner ses yeux (de les baisser plus précisément) vers la jeune femme qui semblait vouloir récupérer son bien. Il l’observa plus longuement, de près. Elle n’était pas exactement comme il l’avait vu lors de la soirée avec la vision de peur de Pomona. Elle avait sans doute changé, il ne savait pas si c’était parce que son… ex, ne savait pas son nouveau look ou pas. Ans tous les cas, elle était différente, mais Set n’avait pas de doute il s’agissait bien de la même personne. Et maintenant ? Maintenant, le jeune homme n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait bien dire, de ce qu’il pouvait faire. Il y avait de nombreuses questions qui brûlaient ses lèvres. Au final, le jeune homme se contenta d’abord de tendre le livre à l’inconnue.

« Tenez. » Dit-il simplement en tendant le livre à la jeune femme. Finalement, il se lança. « Vous connaissez Pomona Fitz ? » Plus direct, tu meurs.

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