L'ambition a souvent les mains rouges de sang [pv Sasha <3]

L'ambition a souvent les mains rouges de sang

P

arfois, Gwendall se disait que lui et Sasha auraient dû tenter de faire comme eux, même si leur sort, sous peu, n'aurait pas grand chose d'enviable. Cela aurait été déraisonnable, complètement déraisonnable, mais quand l'étau se resserrait si sûrement autour de soi, on finissait bien souvent par considérer la fuite comme la meilleure des options. Mais il était inutile d'envisager de partir loin, très loin, à l'autre bout de l'Europe, et d'espérer ne pas être retrouvé, comme le couple trouverait ceux qu'on leur avait expressément demandé d'exécuter pour insubordination. Être un neo-grindelwaldien, Gwendall en avait été fier et l'avait décidé, être un mangemort, il savait l'avoir en partie provoqué mais ne l'avait jamais désiré, bien au contraire. Il exécrait cette marque sombre et sinistre sur son avant-bras, il détestait en savoir le symbole, et il se détestait d'avoir prêté allégeance à un homme qui les avait tant fait souffrir, et Sasha pour commencer. Mais ils étaient pris dans l'engrenage, dorénavant, et il leur était impossible de s'en extraire. Alors il fallait jouer le jeu, et s'appliquer à la tâche.

Pourquoi Lord Voldemort (car il n'était plus question de le nommer Tom Jedusor, dorénavant) avait-il décidé qu'ils seraient tous deux en charge de cette mission, l'Auror n'en savait rien, mais il ne pouvait s'empêcher de croire dans un cadeau empoisonné. Ceci dit, il préférait exécuter cette mission avec sa femme qu'avec n'importe qui d'autre, même si les risques, comme toujours, étaient grands. Ils devaient traquer un groupe de cinq Aurors venus se terrer au fin fond de la Bulgarie, opposés à servir un autre maître que Borodine, et décider à fonder un nouvel ordre. Seulement, ils avaient accordé la confiance aux mauvaises personnes. L'un des leurs les avaient trahi, et le groupe de contestataires avait été localisé. Gwendall et Sasha avaient donc pour charge de les faire taire pour toujours. À moins qu'il s'agisse d'une mission destinée à les faire taire, eux ? L'idée avait effleuré l'esprit de Gwendall. Il connaissait ces hommes, il avait combattu à leurs côtés. Alors forcément, il les savait coriaces (mais il connaissait ceci dit leurs points faibles également), il n'était pas certain qu'ils arriveraient à leurs fins à eux deux. Ils avaient transplané à quelques mètres de la cabane isolée où le petit groupe avait, dit-on, établi son QG. Gwendall, une fois ses pieds ayant retrouvé la terre ferme, se tourna vers Sasha.

-Si on les attaque de front, on a peu de chances de s'en tirer. Ils ne nous attendent pas... enfin... normalement. À moins que les termes de leur mission aient été faussés. Il vaut mieux que nous prétendions vouloir nous joindre à eux dans un premier temps. Ces instructions données, il serra brièvement la jeune femme dans ses bras et s'empara de ses lèvres. Pour lui donner du courage. Pour s'en donner aussi. Allons-y.

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Sasha & Gwendall

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Sasha avait décidé de ne pas chercher à comprendre quand elle recevait des ordres d’en haut. Elle savait que de toute façon, elle n’avait pas le choix et elle devait se contenter de suivre les ordres. Elle savait exactement ce qu’elle risquait en cas de refus ou d’échec, alors elle ne cherchait plus à comprendre. Evidemment, on ne pouvait pas vraiment dire que la jeune femme appréciait ça, elle aimait l’indépendance et elle avait toujours essayé d’en avoir le plus possible, mais elle n’avait pas le choix. Elle était marquée, elle devait donc faire ce qu’on lui demandait, quand on lui demandait. Même quand elle n’était pas spécialement emballé par les ordres. Ce jour-là cependant, elle aimait l’idée de pouvoir agir avec son époux. C’était ce qu’elle appréciait le plus, pouvoir être avec Gwendall. Elle n’aimait pas devoir suivre des ordres de son côté ou le laisser suivre des ordres du sien (surtout pour ce genre de mission un peu dangereuse quand même), elle ne pouvait pas s’empêcher d’avoir envie d’être avec lui. Afin de s’assurer que rien ne lui arrive (même si elle n’osait pas comparer ses aptitudes avec celles de l’Auror), qu’elle puisse l’aider et elle se sentait forcément rassurée à ses côtés.

Surtout qu’elle n’appréciait pas tellement l’idée de cette mission. Cela lui donnait simplement le sentiment qu’ils devaient faire cela pour qu’on leur rappel bien que cela ne servait à rien de se rebeller. Parce qu’ils devaient évidemment arrêter un groupe de sorcier qui n’avait aucune envie de se laisser guider par Lord Voldemort, qu’ils considéraient comme un gamin. C’était une manière comme une autre de donner une leçon. Sasha savait parfaitement que cela ne servait à rien de se rebeller, de tenter de s’enfuir au fin fond du monde. Ils seraient toujours retrouvés et ils payeraient les conséquences de leurs actes. Sasha écouta attentivement les directives de Gwendall, avant de profiter de l’étreinte qu’il lui offrir ainsi que le baiser. Elle en profitait pour prendre le plus de courage possible.

« Ça devrait le faire. »

Affirma-t-elle dans un léger sourire, faisant preuve du plus de confiance qu’elle le pouvait avant de s’approcher de la cabane qui servait de quartier général à ces rebelles. Elle ne savait pas vraiment comment les choses allaient tourner, mais ils n’avaient pas le choix de toute façon. Elle frappa donc à la porte de la cabane, qui fut ouverte dans la foulée par l’un de ces sorcier baguettes pointées sur eux. Sasha leva ses mains, en signe de passivité avant de prendre la parole.

« Du calme, on est là parce qu’on veut se joindre à vous. »

Pendant quelques secondes, Sasha ne sut pas vraiment s’ils avaient une chance de ne pas se faire tuer sur le champ. L’homme en face d’eux les observait avec des yeux noirs, tournant son regard sur la jeune femme, puis sur Gwendall. Elle espérait vraiment que le fait qu’ils se connaissent pouvait jouer en leur faveur. Et finalement, il se décala pour les laisser entrer.

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L'

entreprise était délicate, et l'issue entièrement incertaine, si Gwendall tentait de se montrer le plus pragmatique possible, et également le plus rassurant, car il ne tenait surtout pas à paniquer Sasha, il n'était tout de même pas complètement rassuré par cette mission. Il avait le sentiment qu'un piège pourrait se refermer à n'importe quel instant sur eux, il allait vraiment falloir qu'il la joue fine, pas d'autre choix possible. Et s'il était heureux d'avoir Sasha auprès d'elle, il savait bien que, si elle n'avait pas été là, il aurait eu une appréhension en moins. Il refusait catégoriquement qu'il lui arrive quoi que ce soit. Pour lui, ce serait tout bonnement insupportable. Mais il ne fallait pas voir la coupe à moitié vide. Ils étaient là tous les deux, bien vivants, en pleine disposition de leurs moyens, et ils avaient oublié de ne pas savoir combattre, l'un comme l'autre. Ils avaient un plan pré-établi à l'esprit, il leur suffisait de le suivre, voilà tout, et tout irait pour le mieux. S'ils ne se faisaient pas descendre dans la minute, certes.

Ce fut Sasha qui toqua à la porte, et sitôt que cette dernière s'ouvrit, ils furent accueillis par des baguettes pointées sur eux. La jeune femme prit en premier la parole, respectant le plan, affirmant qu'ils venaient les rejoindre (une fois de plus, ce serait tentant de respecter ce projet-ci, même si leur durée de vie n'en serait que plus limitée aussi). Gwendall avait levé les mains en l'air en même temps que Sasha en signe de "bonne foi". Les sorciers semblèrent hésiter, mais certains connaissaient bien Gwendall, assez pour savoir que sa loyauté véritable n'était pas envers Tom Jedusor, quoi qu'ils ignoraient qu'il avait l'obligation morale malgré tout de le suivre lui et de les trahir, eux. L'un des hommes leur demanda comment ils avaient su qu'ils se trouvaient ici. Gwendall se servit du nom du traitre qui avait tout révélé, prétendant qu'il avait été récupéré par le ministère, et que c'était au bureau des Aurors qu'il l'avait revu. Que les lieux n'étaient donc pas en sécurité. Créer un vent de panique était peut-être le meilleur moyen de ne plus être considérés comme des cibles potentielles et de s'en tirer à bon compte. C'était en tous cas la stratégie de l'Auror. Les hommes décidèrent, dans le doute, de préparer immédiatement leurs affaires. Gwendall adressa un regard en biais à Sasha, il désigna d'un signe de la tête deux des hommes pour lui signaler qu'il lui laissait s'en charger. Puis, se rapprochant d'elle, il déposa un baiser sur sa joue pour mieux pouvoir lui glisser à l'oreille.

-À mon signal.

Il fallait profiter de l'état de confusion générale pour agir, et Gwendall attendit que celle-ci atteigne ce qu'il considérait comme étant son point d'orgue, pour qu'ils puissent espérer avoir l'ascendant sur leurs cinq adversaire. Quand nul ne le vit faire, il tira sa baguette de sa poche. Et au moment qui lui sembla opportun...

-Maintenant !

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Sasha & Gwendall

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Quand ces hommes se décalèrent pour les laisser entrer, Sasha se sentit soulagée de voir que le « plan » marchait plutôt bien. Ils étaient encore suspicieux bien sûr, mais au moins les Mangemorts (puisque c’était bel et bien ce qu’ils étaient maintenant) venaient de mettre un pied dans la bergerie. Gwendall se servit du nom de l’homme qui avait trahit le petit groupe, en affirmant qu’il l’avait vu dans le bureau des Aurors. Sasha ne quittait pas du regard les différents sorciers qui se trouvaient dans la pièce (bien plus nombreux qu’eux), toisant les expressions de leurs visages. Ces sorciers comprenaient que l’endroit n’était plus du tout sûr et qu’ils devaient s’en aller. L’un d’eux sembla montrer énormément de reconnaissance envers Gwendall pour les avoir aidés, s’il savait. La jeune femme tenta de rester le plus stoïque, malgré le fait qu’elle avait bien envie de sourire. L’instant était sombre, puisqu’elle et Gwendall se retrouvaient en infériorité numérique et obligés de suivre les ordres de Voldemort. Mais en même temps, la jeune femme ne connaissait aucun de ces sorciers, elle n’avait aucune raison de regretter de les assassiner (puisque c’était bien ce qu’ils devaient faire). Au contraire, elle devait bien avouer qu’elle avait envie de faire couler le sang et qu’elle manquait cruellement de violence ces derniers temps. La dernière personne qu’elle avait tué c’était cet idiot de directeur de Poudlard, ça commençait à remonter après tout. Elle en avait assez de devoir récolter des informations sur différents sorciers afin de voir s’ils étaient des recrus potentielles, elle aimait bien plus l’action. Même s’il y avait cette part d’angoisse, elle adorait l’adrénaline qu’elle ressentait en cet instant. Gwendall s’approcha d’elle, posant ses lèvres sur sa joue pour lui glisser ses directives à son oreille. Encore une fois, elle se retint de sourire, adressant simplement un regard à son mari pour lui signifier qu’elle avait bien compris. Et en attendant le signale donc, elle ne lâchait pas les deux hommes qu’elle devait se charger des yeux. Doucement, elle sortit sa baguette de sa poche pour la glisser dans son dos, pendant que les sorciers s’agitaient dans tous les sens pour préparer leurs affaires. Elle lançait de temps en temps des regards à Gwendall. Et puis le signal arriva.

Sasha brandit donc sa baguette, lançant déjà un premier sort contre le premier sorcier qu’elle devait neutraliser. Les ordres étaient clairs, ils ne devaient laisser aucun survivant. Ces hommes avaient décidé qu’ils ne seraient pas fidèles à Voldemort, ils en payaient donc le prix. La jeune femme était bien placée pour savoir qu’ils n’avaient pas le choix de toute façon et ce n’était pas pour rien qu’elle et Gwendall se trouvait ici dans le rôle des bourreaux. Ils n’avaient pas le choix, que cela leur plaise ou non. Parce qu’ils tenaient bien trop à la vie. C’était également pour cette raison qu’ils devaient s’en sortir en cet instant, alors qu’ils se trouvaient à deux contre cinq. Cinq Aurors en plus, alors que Sasha était loin d’avoir les capacités d’un Auror. Mais elle avait plus d’un tour dans son sac et elle parvint assez facilement à se débarrasser du premier sorcier qu’elle avait attaqué. Le second, c’était une autre paire de manche.

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L

e plus grand avantage dont disposait Gwendall en cet instant - outre la présence de Sasha et la confiance de leurs "camarades" qui regretteraient bien vite de ne pas avoir su se montre vigilant - c'est qu'il avait combattu aux côtés de tous ces hommes, qu'il connaissait donc leurs méthodes et leurs habitude... L'inconvénient - outre le fait qu'ils étaient des sorciers brillants qui, au demeurant, étaient en surnombre - c'est que eux aussi connaissaient ses failles et ses points forts. Pas sûr, par conséquent, que les combat soit égal. S'il leur avait fallu agir à la régulière, dans les règles de l'art, ils n'auraient sans doute eu aucune chance, tous les deux. Mais ils bénéficiaient de l'effet de surprise, et le jeune homme comptait bien en profiter au maximum. Il ne ménagea, pour la peine, aucun de ses sortilèges. Il n'était pas question de blesser, ni même de torturer ces hommes pour obtenir des informations de leur part. Le but de meur manoeuvre était clair : ils devaient tuer ces sorciers, ni plus ni moins, et ce fut donc d'un "avada kedavra" que Gwendall fit taire son premier ennemi. Malheureusement, il y en avait deux autres, et si le premier, dos tourné, non préparé, avait subi une lâche attaque contre laquelle il n'aurait pas pu se défendre, ses deux autres cibles avaient eu tout le temps, pour leur part, de comprendre le subterfuge. C'était là que les choses se corsaient. À deux contre un, il était bien moins certain de s'en sortir indemne, mais il tentait bien mettre toutes ses compétences à disposition.

L'un des deux hommes lui rendit la monnaie de sa pièce et lui adressa un impardonnable... l'éclair vert, heureusement, fut évité de justesse. Le coeur de Gwendall battait à tout rompre, cognant contre sa poitrine au point de lui heurter la cage thoracique. L'Auror répliqua aussi vite qu'il put, il parvint à stupéfixier son adversaire, c'était toujours mieux que rien, il était tout du moins temporairement hors-circuit, mais le temps qu'il avait consacré à ce traître-ci était un temps qu'il n'avait pas accordé à l'autre, qui lui adressa un sortilège cuisant qu'il ne sut pas éviter. Ce dernier le propulsa en arrière, et il tomba au sol. Dans la foulée, il perdit sa baguette. Il considéra son bras, sur lequel avait atterri le sortilège, du regard. Une trou béant s'était creusé dans sa chemise pour révéler une plaie brûlante et ensanglantée, qui lui fit le plus grand mal quand il tenta de se redresser. Trop lentement, son adversaire le toisait de toute sa hauteur, sa baguette pointée sur lui. Instinctivement, Gwendall tourna les yeux vers Sasha, aux prises avec le rescapé de ses deux adversaires. La situation était bien loin d'être à son avantage, mais il était au moins soulagé de constater que Sasha semblait se porter pour le mieux pour l'heure. Il songea à l'interpeler pour qu'elle lui vienne en aide, mais la déconcentrer pourrait lui faire perdre l'avantage sur son adversaire, un sérieux avantages, même. Alors il réfléchissait à toute vitesse au moyen de s'en sortir. Il était entraîné au combat à mains nues. C'était sa chance.

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Sasha & Gwendall

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Le premier adversaire était tombé, mais ce n’était pas pour autant que la situation était plus agréable. Sasha était loin d’avoir le niveau des Aurors, même si elle pensait se débrouillait suffisamment pour s’en sortir quand même (et surtout parce qu’elle avait Gwendall à ses côtés). Cependant, ce n’était pas la même chose que de combattre un Auror en duel, que d’en combattre deux. Puisqu’elle avait eu affaire à deux adversaires, même si l’un des deux était à terre, elle n’avait pas l’avantage. Les sorts pleuvaient donc, l’ancienne médicomage arrivant tant bien que mal à se protéger des attaques de son adversaire et à attaquer à son tour. Il était évident qu’aucun des deux ne jouait, ils y allaient franco. Sasha avait l’intention de tuer cet homme avec qui elle se battait parce que c’était ce qu’on lui avait demandé de faire, ce dernier avait l’intention de la tuer pour se défendre et peut-être au passage montrer qu’il était capable de s’en sortir contre les assauts des sbires de Voldemort. Il n’y avait aucune porte de sortie, si on ne tuait pas, on se faisait tuer. Et Sasha n’avait vraiment aucune intention de mourir aujourd’hui.

La jeune femme parvint à éviter un sort de la mort, lançant une contre-attaque dans la foulée, désarmant son adversaire. La baguette de l’homme atterrit dans sa propre main, ce qui lui donnait clairement l’avantage. Même si physiquement, elle ne faisait évidemment pas le poids contre l’Auror, elle avait clairement un avantage à être toujours munie de sa baguette et lui non. Elle n’avait qu’à lui lancer un sort, qu’il aurait énormément de mal à contrer évidemment, c’était si simple de le tuer ici et maintenant et d’être enfin débarrassé de lui. Sauf qu’instinctivement, le regard de Sasha se tourna vers Gwendall. Ce dernier avait réussi à tuer l’un de ses adversaires et à immobiliser l’autre, mais il se trouvait à présent sans arme avec le dernier Auror pointant sa baguette sur lui. Le cœur de Sasha s’arrêta net. Elle agit rapidement, leva sa baguette vers l’adversaire de Gwendall pour lui assigner un sort de la mort qu’il ne vit pas venir et se pris de plein fouet. Sauf que ce lapse de temps avait permis à l’adversaire de la jeune femme de se rapprocher vivement d’elle et de lui envoyer son poing (qui lui semblait énorme pour le coup), en plein visage. Sous l’effet du choc et de la surprise, Sasha tomba à la renverse en lâchant les deux baguettes qu’elle tenait dans ses mains. L’Auror ne tarda pas à les récupérer d’ailleurs, alors que la jeune femme se roulait au sol le nez complètement en sang (ça fait un mal de chien). C’était donc à son tour de se retrouver en position de faiblesse et quand Sasha tourna son regard vers son adversaire, elle vit cette lueur de confiance dans son regard. Celle qui témoignait du fait qu’il n’avait aucun doute sur sa réussite à la tuer. La jeune femme avait même le sentiment qu’il y trouvait une certaine satisfaction.

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A

lors que son adversaire le toisait de toute sa hauteur, baguette pointée sur lui, Gwendall devait bien reconnaître que, en dépit de toute sa confiance en lui, la potentialité de sa mort prochaine n'avait pas manqué de lui effleurer l'esprit. Son instinct de survie également, fonctionnait à plein régime, mais le moindre de ses gestes aurait certainement été moins rapide qu'un sortilège mortel envoyé vers lui. Il n'eut pas à découvrir le résultat de cette course, finalement. Car si un sortilège mortel fut bel et bien lancé, il ne provint pas de son agresseur, mais de Sasha. L'homme tomba lourdement au sol, sous l'assaut de ce jet de lumière verte. Le coeur battant, il se redressa malgré la douleur de sa blessure, tournant son regard vers Sasha. Elle avait pris un risque inconsidéré en prenant la décision de le sauver, et elle en faisait présentement les frais. L'Auror fut aussi surpris que son épouse quand cette dernière se vit déstabilisée d'un coup de poing en plein visage qui la fit tomber à la renverse.

Le sang de Gwendall ne fit qu'un tour, et tout à coup, il se sentit possédé d'un regain de vitalité. Ignorant la douleur, il se précipita vers le seul ennemi encore vivant, qui avait récupéré les baguettes tombées au sol, et semblait trop satisfait de sa positions de supériorité sur Sasha. L'Auror lui asséna un coup de genou en plein estomac, auquel son ex collègue réagit vivement en lui faisant une clé de bras. Pendant plusieurs minutes, les deux homme jouèrent ainsi des pieds et des poings. Le combat était égal. Du moins jusqu'à ce que Gwendall parvienne à arracher l'une des baguettes des mains de son agresseur. Qu'importe si ce n'était pas très fair-play, il n'attendit pas davantage pour d'abord torturer l'homme (pour Sasha), avant de le tuer pour de bon. Après la tempête, le calme. Un silence soudain régnait dans cette pièce qui était juste avant le lieu d'une agitation sans nom.

Tous leurs ennemis anéantis, tout danger semblait écarté. Si l'entreprise n'avait pas été des plus simples, l'Auror s'était tout de même attendu à ce que leurs ennemis soient plus coriaces que cela. Il n'était néanmoins pas temps de s'en plaindre, au contraire. Ils avaient réussi. Tous les deux amochés, mais bien moins qu'ils auraient pu l'être, et surtout, en vie l'un comme l'autre. Gwendall se tourna vers Sasha et s'agenouilla près d'elle, tirant un mouchoir de sa manche pour essuyer le sang qui s'écoulait de son nez. D'un geste de sa baguette, il tenta d'appliquer le sortilège de guérison le plus efficace possible sur le visage blessé de la jeune femme. Il n'était malheureusement pas le plus doué pour ce genre de sortilège. Il espérait seulement que la blessure était plus impressionnante que grave. C'était une sincère inquiétude qui animait le ton de sa voix quand il l'interrogea.

-Tu vas bien ? Il examina sa blessure tout en la nettoyant du mieux qu'il le pouvait avec les moyens à leur disposition. L'auto-médication était la base, quand on menait une double-vie criminelle et ne voulait pas être repéré. Heureusement, Sasha, elle, était une médicomage de génie.

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Sasha & Gwendall

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Sasha aurait bien aimé ne pas se prendre ce coup en plein sur le visage, et donc dans son nez, mais elle n’avait pas eu d’autre choix à ses yeux. Elle n’avait pas eu d’autre moyen de protéger Gwendall, elle n’aurait pas pu le laisser se faire tuer. Un nez cassé, ce n’était rien comparé à la vie de son époux. Maintenant, la jeune femme ne savait simplement pas comment elle allait parvenir à s’en sortir, puisqu’elle n’avait plus sa baguette avec elle. Mais heureusement, tout comme Gwendall pouvait compter sur elle, l’inverse était vrai aussi. Sasha était vraiment inquiète pour Gwendall, mais elle était quand même soulagée de le voir arriver. Elle retint simplement son souffle pendant toute l’altercation qu’il eut avec son adversaire. Elle ne pouvait pas s’empêcher de se dire qu’elle devait faire quelque chose pour l’aider, mais elle ne savait pas quoi faire et surtout elle n’avait pas envie de causer plus de dommage. Finalement, elle sentit son cœur battre de nouveau quand elle vit son mari attraper l’une des baguettes magiques et s’en servir contre l’Auror. Quand le silence revint, la jeune femme avait le sentiment de pouvoir entendre son cœur battre tellement il tambourinait dans sa poitrine. Mais ils étaient vivant et les Aurors qu’ils venaient d’affronter ne l’était pas. Ils pouvaient respirer de nouveau donc, Sasha ne se retenant pas de le faire.

Elle se redressa doucement, alors que Gwendall s’approchait d’elle. Elle ne put s’empêcher de grimacer quand il déposa, délicatement, un mouchoir pour essuyer le sang qui coulait de son nez. Ce n’était pas des plus agréables, mais ce n’était vraiment pas grand-chose à ses yeux. Ses yeux qui s’étaient instinctivement tournés vers le bras de Gwendall. Elle laissa le jeune homme s’occuper de son nez d’abord, ce qu’il fit très bien. Au vue de la vie qu’ils avaient, c’était important de savoir se servir de quelques sorts de guérissons et la jeune femme ne pouvait qu’appréciait que Gwendall en soit capable (parce qu’elle voulait qu’il puisse se soigner au cas où…).

« Ça va, je crois que j’ai le nez cassé, mais c’est rien. » Lui dit-elle d’un ton se voulant le plus rassurant possible, même si elle ne pouvait pas s’empêcher à son tour de s’inquiéter pour lui, ce qu’elle fut parfaitement incapable de cacher. « Et toi ? »

Elle n’attendit pas plus longtemps pour attraper le bras de Gwendall pour observer plus attentivement la plaie qui s’y trouvait et qui n’avait rien de très jolie. Sasha en avait vu d’autre (et subit d’autre aussi), mais elle n’aimait vraiment pas voir ça sur Gwendall. La jeune femme attrapa la baguette qui se trouvait dans les mains de son mari pour appliquer un sort de soin sur la plaie encore fumante. Ce n’était pas aussi bien que si elle avait eu les potions adéquates sous la main (mais elle ne prenait pas la peine de se promener avec une pharmacie dans ses poches – quoi qu’elle devrait peut-être l’envisager au final – elle ne pouvait donc faire qu’avec les moyens du bord), mais c’était le mieux qu’elle pouvait. Au moins, ça ne saignait plus.

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L

a tâche de neo-grindelwaldien (ou plutôt de mangemort, puisque c'était visiblement ce qu'ils étaient, à présent), avait au moins un mérite, qui était celui de pouvoir tout relativiser. Un nez cassé devenait quelque chose d'anodin, rien dont il faille se formaliser, tout comme l'Auror ne s'inquiétait pas outre mesure de sa blessure au bras, même si elle l'élançait désagréablement. Il esquissa un doux sourire quand elle s'occupa de son bras, cicatrisant la plaie du mieux qu'elle le pouvait avec les moyens du bord. Il faudrait soigner cette blessure plus sérieusement, mais en attendant, ce premier sortilège prodigué lui faisait dors et déjà le plus grand bien. Le sang avait cessé de couler, et il pouvait bouger les bras de façon plus ample. Ils n'étaient pas en excellent état, l'un comme l'autre, il est vrai, mais ils s'en tiraient définitivement à bon compte. Gwendall hocha la tête quand son épouse lui retourna sa question en lui demandant s'il allait bien, lui aussi. Ce n'était pas juste pour la réconforter, il le pensait bel et bien. Passée la violence du combat et l'angoisse qu'il avait ressenti en craignant la perdre, il se sentait de toute façon bien mieux. Tant qu'il était remis de ses maux psychologiques, les maux physiques n'avaient pas la moindre importance.

-Je vais bien, articula-t-il pour mieux la rassurer. Merci. ajouta-t-il, puisqu'il le devait en grande partie à son sortilège de soin qui avait été particulièrement efficace. Un vrai soulagement. Gwendall s'approcha encore de Sasha, se retenant de s'emparer de ses lèvres pour ne pas lui faire plus mal encore, il se contenta de déposer un doux baiser sur son front. Elle était là, en face de lui, ils avaient surmonté cette nouvelle épreuve ensemble, ils avaient prouvé leur valeur. C'était tout ce qui importait. Il ne vaut mieux pas traîner ici. ajouta-t-il en se relevant et en regardant autour d'eux.

Il récupéra sa propre baguette et examina attentivement les lieux, s'appliquant à nettoyer la scène de crime pour qu'il ne subsiste plus la moindre trace de leur passage. Faire disparaître l'endroit par le feu aurait peut-être été plus efficace, mais moins prudent, en définitive, on ne sait jamais ce que peut révéler un tas de cendres. Il faudrait sans doute longtemps avant que cette planque isolée ne soit trouvée, mais dans tous les cas, il ne fallait absolument pas que l'on puisse remonter jusqu'à eux. Quand il fut certain que plus rien ne saurait les incriminer, il se tourna vers Sasha, serra sa main dans la sienne. Il l'entraîna alors en dehors de la planque sur quelques pas, le temps d'échapper au sortilège anti-transplanage qui cerclait la cabane.

-Tu te sens de transplaner ?

Ils n'étaient pas dans les conditions idéales pour éviter les accidents et les risques de désartibulations, c'est certain, mais ils n'avaient pas beaucoup d'autres choix de toute façon, et moins longtemps ils resteraient sur ce lieu de carnage, mieux ce serait. Et puis, Gwendall avait hâte de s'éloigner un peu de tout cela, pour se retrouver seule avec son épouse et se remettre avec elle de leurs émotions.

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Sasha & Gwendall

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Gwendall semblait aller bien oui, mais ça n’empêchait pas vraiment la jeune femme de s’inquiéter pour lui. Même si Sasha l’avait vu déjà dans un bien triste état (comme lors de leurs rencontres), elle n’aimait vraiment pas quand il se retrouvait blessé. Mais il allait bien, ils allaient bien tous les deux au vu des circonstances. Ils n’avaient pas été certains de vraiment s’en sortir quand même, au vu de la mission qu’ils avaient eu. Ce n’était pas rien d’affronter cinq Aurors confirmés, mais ils l’avaient fait. Au moins, ils avaient prouvé de quoi ils étaient capables. Et par les temps qui courraient, c’était bien mieux qu’ils prouvent qu’ils étaient capables de faire ce qu’on leur demandait de faire. Sasha ferma une seconde les yeux quand Gwendall déposa ses lèvres sur son front, avant de les rouvrir sur le massacre qu’ils avaient commis. Il était évident qu’ils devaient se débarrasser des preuves de leurs passages. Depuis son petit tour en prison, Sasha se montrait plus que prudente à chaque fois, afin d’éviter qu’on découvre de nouvelle trace d’elle sur des scènes de crimes. Il était hors de question pour elle qu’elle songe un seul instant retourner en prison, ces instants avaient été bien pires que ce qu’elle avait pu vivre autrement. Une fois que l’endroit fut propre de tout indice pouvant mener à eux, Gwendall attrapa sa main pour l’entraîner avec lui à l’extérieur.

« Oui, pas de souci. »

Elle n’était pas au meilleur de sa forme, lui non plus, mais ils pouvaient transplaner sans souci. Les risques étaient présents, comme toujours, mais cela pourrait être pire. Sasha serra plus fermement la main de son époux, lui adressa un sourire (légèrement douloureux) avant de transplaner vers chez eux. Quand ils arrivèrent dans le salon, sans que Sasha ne lâche la main de son époux, elle l’entraîna vers la salle de bain. Avant toute chose, ils valaient mieux qu’ils s’occupent de ces blessures qu’ils avaient et ils allaient voir tout ce qu’il fallait dans cette pièce.

« Enlève ta chemise. »

Ordonna-t-elle à Gwendall avant de s’approcher d’un placard et d’y sortir plusieurs fioles de potion qu’elle avait récupéré lors de ses nombreuses visites à Sainte Mangouste. On n’était jamais assez prudent, la preuve. La jeune femme s’approcha ensuite du miroir, constatant les dégâts sur son visage. En serrant les dents, elle pointa sa baguette sur son nez et lança un sortilège pour le réparer qui lui tira un gémissement de douleur. Une bonne chose de faite. Quand elle se retourna vers Gwendall, elle ne put s’empêcher de venir coller ses lèvres aux siennes.

« Je trouve qu’on fait quand même une bonne époque tous les deux. » Dit-elle en attrapant une fiole de potion qu’elle ouvrit pour en déposer quelques gouttes sur la blessure de Gwendall et ainsi la refermer mieux que ce qu’elle avait pu faire dans un premier temps. « C’est juste dommage qu’on puisse pas être… plus indépendant. » Elle ne put s’empêcher de lancer un regard en biais aux marques des ténèbres qui ornaient leurs avant-bras.

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L

e couple transplana à proximité de sa maison. Si ni l'un, ni l'autre n'étaient vraiment dans les meilleures conditions physiques, le voyage se déroula malgré tout sans le moindre dommage, et il purent retourner en un morceau chacun (écorchés, certes, mais ça...) chez eux. Ils s'en tiraient vraiment à bon compte, au final. Surtout quand on tenait compte des adversaires qu'ils avaient dû affronter. La lutte avait été serrée, mais ils n'auraient pu mieux prouver qu'ils étaient largement à la hauteur... Même si c'était au nom d'une cause en laquelle ils croyaient, certes, mais érigée en valeur générale par un homme qu'ils avaient toutes les raisons de haïr. Gwendall laissa Sasha le guider jusqu'à la salle de bain. Il ne put s'empêcher d'esquisser un léger sourire quand la jeune femme lui demanda d'enlever sa chemise.

-Comment refuser un tel ordre ? demanda-t-il d'un ton qui ne dissimulait pas un sous-entendu manifeste.

Néanmoins, il pavoisa beaucoup moins quand il ôta bel et bien sa chemise. Ce geste qui aurait dû être simple lui arracha une grimace parfaitement douloureuse et désagréable. D'autant plus désagréable qu'elle lui appuyait directement sur sa blessure, mais bon, ce serait un mal pour un bien. Et puis, il n'était pas à plaindre, le sortilège que Sasha utilisa sur elle-même pour réparer son nez semblait également très douloureux, il arracha d'ailleurs une grimace à l'Auror lorsqu'il entendit le gémissement qu'elle poussa. Mais le sourire revint quand elle se rapprocha de lui et déposa un baiser sur ses lèvres. Il se laissa soigner sans broncher. Ces quelques gouttes de potion lui firent immédiatement du bien. Il n'y avait pas à dire, Sasha était définitivement une infirmière plus que douée. Il était d'accord, ils formaient une équipe de choc. Malheureusement, ils étaient pieds et poings liés, et comme toujours, semble-t-il.

-Ce serait tentant. répondit-il avant d'approcher de nouveau ses lèvres des siennes. Faire équipe, sillonner les routes, juste toi et moi, complètement libres...

Mais bien évidemment, s'ils pouvaient y penser et trouver cette idée plaisante, elle ne serait pas réalisable. Pas tant que Tom Jedusor serait vivant, du moins, et si Gwendall n'aurait jamais cru cela d'un simple gamin de dix-sept ans, il s'avérait pourtant qu'ils ne pouvaient rien contre lui sous peine de se brûler les ailes. Ils avaient bien trop à perdre, l'un comme l'autre. Ils étaient parfaitement bien placés pour savoir de quoi le seigneur des ténèbres autoproclamé était capable. L'un comme l'autre, chacun à sa manière, en avaient malheureusement fait les frais. Des frais douloureux. Il ne voulait pas se battre contre ce nouveau maître, mieux valait faire profil bas. Mais souvent, bien souvent, l'attrait de la fuite, de l'évasion, se voulait plus fort que tout le reste. Ils auraient formé un couple de criminels mythique, à eux deux, de vrais Bonnie et Clyde (les vrais, bien sûr, pas les Hornby). Mais c'était le genre de rêves auquel il fallait renoncer... C'était malheureux, mais Gwendall pouvait s'en satisfaire tant qu'il savait Sasha à ses côtés, comme maintenant, en somme.

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Sasha & Gwendall

L'ambition a souvent les mains rouges de sang.

Sasha n’avait pas pu s’empêcher de sourire à la remarque de Gwendall, quand elle lui avait ordonné de retirer sa chemise. Bien sûr, elle entendait à merveille le ton qu’il avait utilisé en disant ces quelques mots, mais elle ne manqua pas non plus les grimaces quand il tenta de retirer la dite chemise. Pour le moment, la jeune femme avait surtout sa casquette d’infirmière, même si elle ne pouvait pas nier qu’il y avait des patients bien plus agréables que d’autre. Heureusement, ils s’en sortaient quand même bien. Même si Sasha n’avait pas trouvé agréable de remettre son nez en place, elle n’avait plus mal maintenant. Les seules marques qui restaient de cette blessure étaient les traces de sang séché sur son visage et sur ses habits. Gwendall était plus gravement blessé, mais ça restait encore peu comparé à ce qu’ils auraient pu subir. Ils avaient quand même combattu cinq Aurors sur entrainé, alors qu’ils n’étaient que deux et qu’il n’y avait qu’un des deux qui était Auror. Ils avaient eu sans doute énormément de chance aussi, mais Sasha préférait se dire qu’elle formait une bonne équipe avec Gwendall. Ce qu’elle ne manqua pas d’exprimer à haute voix. Mais comme elle n’avait pas manqué de le faire remarquer aussi, ils n’étaient pas du tout indépendants.

Les paroles de Gwendall ne manquaient pas de rendre la situation encore plus tentante. S’ils pouvaient être libres, s’ils n’avaient pas ces comptes à rendre à qui que ce soit, ça serait tellement mieux. Sasha se sentait vraiment elle-même depuis que Gwendall était entré dans sa vie, elle se sentait tellement plus heureuse à ses côtés. Malgré tout ce qu’il y avait à côté, elle se sentait vraiment heureuse. Alors sans ces tracas, il était évident que tout serait bien plus agréable pour elle. Malheureusement, ils savaient l’un comme l’autre qu’ils ne pouvaient pas espérer d’être libre un jour. Ils savaient parfaitement qu’on ne les laisserait pas faire. Leur liberté était simplement de servir convenablement celui qui les avait marqués, afin de ne pas finir dans de beaux draps. Sasha n’avait aucune envie de se retrouver de nouveau la cible des foudres de Voldemort.

« A nous deux, on pourrait régner sur le monde. » Dit-elle dans un sourire, tout en bandant le bras de Gwendall afin de permettre à la blessure de guerre entièrement. Elle pensait vraiment ce qu’elle disait, elle ne mentait pas. Et ce n’était pas simplement de la fierté mal placée. Ils auraient été parfaits en couple de criminel et l’idée était tellement excitante. « Juste toi et moi, ça aurait été parfait. » Dit-elle en levant son regard malicieux vers Gwendall. En toute honnêteté, la jeune femme savait qu’elle pouvait simplement n’avoir que Gwendall à ses côtés, elle serait heureuse. Depuis qu’il était entré dans sa vie, elle avait vraiment le sentiment de vivre. Ce qui n’était pas forcément très gentil pour Angus, mais elle ne pouvait pas nier les sentiments qu’elle ressentait. « Et si un jour… on n’était plus que toi et moi ? »

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L

eurs rêves ne resteraient jamais que des rêves, mais il était quand même agréable de les envisager, de s'imaginer sillonner les routes, libres comme l'air, sans autres attaches que celles qui les liaient l'un à l'autre, pouvait aller n'importe où et faire tout ce qu'ils voulaient tant qu'ils étaient ensemble, tant qu'ils n'étaient que tous les deux. Sans compte à rendre à qui que ce soit. Si tous leurs désirs pouvaient si rapidement se réaliser. Ce serait un réel bonheur, vraiment, mais un bonheur inaccessible, sans aucun doute, comme l'étaient les plus grands rêves, ou bien réalisables sur une très très courte durée, avant d'être fauchés en plein vol. Tant pis pour ces grands rêves d'évasion, ils pouvaient en réaliser d'autres, bien plus simple. Le seul fait d'être là, d'être en vie, d'être ensemble, mariés et unis pour la vie, c'était déjà beaucoup, et il fallait qu'ils savourent cette chance, et pour cela, il leur suffisait de rester ensemble, et de cueillir la vie aux lèvres l'un de l'autre, c'était aussi simple et délicieux que cela. Gwendall considéra du regard son bras bandé. Il ne ressentait plus la moindre douleur, une véritable perfection. Oui, juste elle et lui, c'était parfait. Et au final, ce souhait-là n'était pas difficile à atteindre, ils le réalisaient ne serait-ce qu'en cet instant précis. Quand Gwendall était avec Sasha, le reste du monde avait tendance à disparaître de son esprit, et c'était le sentiment le plus agréable que l'on puisse connaître. Gwendall mit quelques secondes à réagir à la question de Sasha, parce qu'il voulait être certain de l'avoir bien comprise, de l'avoir interprétée comme il se doit. Oui, ils étaient parfaits tous les deux ensemble, mais...

-Tu en aurais envie ? demanda-t-il d'un ton très sérieux en plantant son regard dans le sien.

Parce qu'elle parlait bien d'avoir un enfant, non ? C'était un sujet qu'ils n'avaient jamais abordé, tous les deux, même si ce semblait être la suite logique des choses (après tout, ils étaient mariés, maintenant), mais les circonstances, leur situation, faisait que ce n'était pas vraiment le sujet qu'ils avaient pu aborder. Pouvaient-ils vraiment se permettre d'avoir un enfant, d'ailleurs, avec leurs vies dangereuses et dissolues ? Gwendall n'en savait fichtrement rien, mais fonder une famille avec la jeune femme était tout ce qu'il pouvait désirer. Il voulait devenir père, un jour, et il ne voyait pas d'autre mère pour son enfant, alors... Mais il aurait compris que ce genre d'envies n'effleure pas encore son interlocutrice, après tout, elle était bien plus jeune que lui (même s'il évitait de trop s'appesantir sur ce point précis). Le fait qu'elle en parle devait forcément avoir un sens, et Gwendall leur donnait bien évidemment le sens qu'il avait envie d'entendre. Oui, il lui posait la question avant toute autre chose, il se fourvoyait peut-être complètement, il n'avait pas envie de la brusquer de quelque manière que ce soit. Mais forcément, ces mots étaient troublants, et ils auraient bien du mal à cesser de raisonner en lui à présent qu'ils y étaient si fermement ancrés.

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Sasha & Gwendall

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Ils n’en avaient jamais parlé et cela malgré que ça soit plus ou moins la suite logique de ce qu’ils vivaient. Ils s’étaient rencontrés, avaient commencé à se fréquenter (un peu trop en profondeur selon les bonnes mœurs mais ça…) et ils s’étaient mariés. En toute logique, les enfants étaient censés venir après ça en effet et pourtant, ce sujet n’était jamais venu sur la table. Sasha devait bien avouer qu’elle n’avait pas cherché à l’aborder avant maintenant, parce que c’était compliqué. Ils n’avaient vraiment pas des vies stables et surtout, jusqu’à présent, Sasha n’était pas vraiment dans l’optique de fonder une famille. Et maintenant, elle abordait vraiment le sujet et peut-être comme un cheveu sur la soupe. Elle n’en savait trop rien, elle avait juste suivit le mouvement de cette conversation qu’ils avaient, de ces désirs qu’ils avaient. Elle n’avait pas vraiment réfléchit et apparemment, Gwendall mit quelques secondes avant de comprendre ce qu’elle entendait par là. Mais quand il lui demandait si elle en aurait envie, ça prouvait bien qu’il avait compris. Sasha inspira longuement avant de reprendre la parole.

« Eh bien, avant non. » Elle n’allait pas mentir, autrefois elle se pensait incapable de pouvoir désirer de fonder une famille. Elle avait tué ses parents avec son frère, comment elle pourrait avoir envie d’avoir des enfants après ça ? Et pourtant, il fallait bien qu’elle reconnaisse avoir changé d’avis. Et ça c’était simplement parce qu’elle était avec Gwendall et qu’elle s’était révélé à elle-même. « Mais maintenant, ça m’arrive d’y penser. »

Elle était jeune encore (plus jeune de Gwendall, mais ce n’était pas non plus le genre de sujet qu’ils abordaient constamment), elle pouvait encore considérer qu’elle avait le temps. Même si dans leur époque, la plupart des femmes ne tardaient pas à tomber enceinte après leurs mariages, elle avait une « carrière » à gérer normalement. Carrière qui ne ressemblait à rien, mais ce n’était qu’un détail. Elle pouvait donc se dire qu’elle avait le temps et réfléchir à tout cela plus tard. Sauf qu’elle savait que la vie n’était pas aussi longue qu’on pouvait le croire. Ce qui n’était pas forcément un argument à prendre en compte dans leurs situations, leur vie était un chaos sans nom. Ils avaient des vies dangereuses, la preuve avec ce qu’ils venaient d’accomplir. Comment est-ce que ça pourrait être compatible avec un enfant ? Elle n’en savait rien, elle ne réfléchissait pas vraiment en fait. C’était quelque chose au fond d’elle.

« Je crois bien que j’en ai envie oui. » Reprit-elle alors, le cœur battant plus rapidement que d’ordinaire. « Je sais pas du tout ce que je pourrais donner en tant que mère mais… tu es ma famille Gwendall. » Sasha planta son regard dans les yeux de son époux. « Et je crois que j’ai vraiment envie de fonder cette famille avec toi. »

Elle n’en revenait pas elle-même de prononcer ces mots et pourtant, elle devait bien avouer que ça lui faisait un bien fou. Depuis qu’ils s’étaient mariés et qu’ils s’étaient installés dans cette maison « parfaite pour y installer une famille », elle ne pouvait pas s’empêcher d’y penser. C’était peut-être un rêve idiot, mais elle n’y pouvait rien.

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C'

était la première fois qu'ils abordaient le sujet si directement, et surtout si sérieusement, tous les deux. Ils avaient pu l'évoquer une ou deux fois, en passant, mais toujours sur le ton de la plaisanterie et jamais en se projetant dans l'avenir. Mais maintenant... Maintenant, tout était bien plus concret, et cette conversation avait quelque chose d'effrayant et d'enthousiasmant en même temps. Elle ne s'imaginait pas vouloir d'enfants, mais à présent ci. Gwendall, lui, avait toujours espérer fonder une famille en bonne et due forme. Il avait beau avoir rompu tout lien et tout contact avec le reste de sa famille, il lui restait d'eux ces relents traditionalistes qui voulaient que la vie s'accomplisse de la sorte : un bon travail, une situation financière stable, une épouse, et des enfants. Il avait, quelque part, respecté ce schéma, même s'il n'était pas certain que pour quelques clauses largement baffouées, on se montre vraiment fier du chemin qu'il avait accompli. Certes, il avait une situation enviable, son métier d'Auror lui apportait des revenus réguliers et honorables, mais les soupçons qui pesaient sur lui à son travail finissaient par être invivables et la double vie qu'il menait l'entretenait sur des voies chaque jour un peu plus dangereux. Certes, il était marié, et il vivait avec la plus superbe des épouses, il ne saurait en être plus heureux, mais on ne pouvait pas dire que leur mariage ait correspondu au protocole. Alors, quid des enfants ?

Gwendall savait qu'il voulait devenir père, et il en avait l'âge. Fonder une famille avec celle pour qui son coeur battait, difficile d'espérer mieux que cela. Sauf qu'il avait le net sentiment que cette situation ne dépendait pas que d'eux. Gwendall avait rejoint la cause des neo-grindelwaldiens avec foi et orgueil, convaincu du bien-fondé de la nouvelle tâche qui lui incombait et ravi d'apporter sa pierre à un édifice qu'il considérait devoir le mener vers les plus glorieux sommet. Mais ce à quoi il s'était engagé auprès de Declan, puis auprès de Dimitri, ne lui semblait plus avoir grand chose à voir avec ce qu'il vivait à présent. Il croyait toujours dans la cause défendue, qu'elle soit celle de Grindelwald où d'un adolescent psychopathe, mais l'adolescent psychopathe en question restreignait tant et si bien leurs frontières et leurs possibilités que la perspective d'avoir un enfant devenait tout à coup folle, voir suicidaire, dangereuse aussi bien pour eux-mêmes que pour cet enfant hypothétique que Gwendall était tout à coup moins prompt à vouloir voir être hypothétique, justement. D'ailleurs, il ne manqua pas de le faire savoir.

-Si ça ne tenait qu'à moi, je te supplierai de fonder cette famille, là, maintenant, tout de suite. Il marqua une pause. Mais j'ignore ce qui arriverait, si tu tombais enceinte, le mal qu'on pourrait te faire, ou vous faire.

Cet enfant risquerait d'appartenir par la force des choses à une cause pour laquelle il n'avait rien demandé. Et que dire de Sasha ? Enceinte, ne serait-elle pas considérée comme inutile ? Leurs destins ne résidaient même plus au creux de leurs propres mains. Triste constat.

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Sasha & Gwendall

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Sasha n’y pouvait rien, elle devait bien avouer que ces derniers temps, elle pensait de plus en plus à l’hypothèse de tomber enceinte. Ce n’était pas une idée qui avait spécialement traversé son esprit dans le passé, quoi que cela semble être la « norme » d’une vie « normale ». Par moment, quand elle n’était qu’une enfant, elle se disait qu’elle trouverait un beau jeune homme pour l’épouser et lui faire des enfants. Et puis tellement de chose avait changé, elle en premier lieu. Depuis qu’elle avait rencontré Gwendall, Sasha devait bien se rendre compte qu’elle avait énormément changé. Elle s’était bien plus ouverte à elle-même, à ce qu’elle était réellement depuis des années mais qu’elle tentait de cacher. Elle était heureuse de l’avoir épousé, sans pour autant avoir imaginé le désirer un jour. Et maintenant, ils étaient en train de parler sérieusement de l’hypothèse d’avoir un enfant. Oui, Sasha devait bien avouer qu’elle en avait envie. C’était quelque chose qui commençait à trotter dans sa tête. Elle était jeune encore, mais quand même. C’était une femme mariée après tout, c’était sans doute normal.

Sauf qu’il n’y avait rien de normal dans leurs vies et au final, la jeune femme aurait sans doute mieux fait de continuer à considérer qu’elle n’était pas faite pour être mère et à ne pas vouloir fonder une famille. Parce que même s’ils en avaient envie tous les deux, Gwendall ne s’en cachait pas, ils ne pouvaient pas juste prendre en compte leur désir. Sasha fut touchée quand son époux lui affirma que si ça ne tenait qu’à lui, il l’a supplierait de fonder cette famille maintenant. Sauf que justement, rien ne tenait seulement à lui, à elle, à eux. Leurs vies et leurs destins étaient entre les mains d’une seule et même personne, qui avait le droit de vie et de mort sur leur existence. Sasha et Gwendall avaient une double vie plus que dangereuse, qui ne pouvait pas garantir un avenir propice. Ce détail qui pouvait pousser Sasha à fonder cette famille rapidement, ne sachant pas combien d’année (ou mois) lui restait à vivre, mais qui surtout les pousser à craindre les conséquences. Gwendall voyait juste en affirmant qu’il ne pouvait pas savoir ce qu’elle risquait en tombant enceinte, autant pour sa propre vie et pour celle d’un hypothétique enfant. Ce dernier ne serait qu’un moyen de pression supplémentaire pour des chantages pas forcément honnête. En soit, Sasha savait déjà parfaitement qu’elle ne pouvait pas désobéir aux ordres sans risquer de perdre l’homme qu’elle aimait ou son frère, une raison de plus ou de moins ne changerait pas grand-chose. Sauf qu’avant ça, elle serait dans un état qui ne permettait pas forcément son utilité. Et quelque chose lui disait qu’une femme inutile n’était pas vraiment appréciée aux seins de ces Mangemorts.

« Tant que je suis apte à faire ce qu’on me demande… nous sommes en sécurité. » Plus ou moins, il ne fallait pas prendre en compte le danger des forces de l’ordre dans cette idée. « On aura peut-être l’occasion d’envisager ça dans le futur. »

« Ca » l’idée d’avoir un enfant, c’était cruelle de la qualifier de cette manière. Cruelle et triste. Sasha ne parvint pas d’ailleurs à empêcher sa voix de prendre un ton triste, parce qu’elle l’était vraiment. Même si elle ne pensait pas pouvoir l’être un jour pour cette raison.

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E

n sécurité... L'idée qu'ils puissent l'être dans une circonstance particulière était en soi rassurante, mais peu probable, l'Auror était malheureusement pessimiste sur ce point, considérant qu'ils n'étaient pas en sécurité et surtout qu'ils ne le seraient jamais, quoi qu'ils veuillent et quoi qu'ils fassent, parce qu'ils avaient emprunté un chemin bien trop dangereux pour envisager de faire marche arrière, ou pour considérer qu'il était des moments où ils n'étaient pas menacés. Ils pouvaient bien oublier qu'ils l'étaient, à certains moments, comme lorsqu'ils se retrouvaient seuls chez eux, et qu'ils parvenaient presque à mener un semblant de vie paisible, mais tout ceci n'était qu'illusoire. Ils n'étaient pas en sécurité, non, et ils ne le seraient plus jamais. C'était un choix qu'il fallait qu'ils assument, c'était une certitude. Mais justement... Puisque, quoi qu'ils fassent, ils ne seraient jamais en sécurité, pourquoi ne pas s'autoriser un rien de bonheur dans cette incertitude sombre et immense. Ils le méritaient très largement, et ce malgré tous les obstacles que l'on plaçait sur leur chemin. Le fait qu'ils aient su jusque-là tous les transcender, n'était-ce pas la preuve qu'ils sauraient à merveille à s'en sortir. Alors non, Gwendall n'était pas optimiste, d'autant que, enceinte, Sasha pourrait bien ne pas être effectivement apte à faire ce qu'on lui demandait (et l'auror ne la laisserait pas si facilement se rendre sur le terrain en la sachant porter leur enfant), mais dans le futur, cette situation ne changerait pas. Leur allégeance était une allégeance à vie. Être pessimiste, c'était une chose, être égoïste en était une autre, et Gwendall avait très envie, en cet instant, d'être égoïste. Il caressa doucement le visage de son épouse, l'invitant à le regarder dans les yeux. Ce fut d'un ton apaisant et moins défaitiste que tantôt qu'il s'adressa à elle.

-Aujourd'hui ou demain, ça ne changera rien. Si tu acceptes les risques, je les accepte aussi. Il marqua une pause. Et quoi qu'il arrive, nous ferons front ensemble, et je te protègerai. Tu n'as qu'un mot à dire...

Un seul mot à dire, oui, et il mettrait de côté toutes ces considérations pour s'employer seulement à fonder cette famille dont ils rêvaient tous les deux. À présent que Sasha lui avait fait part de son désir de devenir mère un jour, c'était une information que Gwendall n'était pas prêt d'oublier, et sa propre envie de devenir père n'en était que décuplée. Il est certain qu'ils n'offriraient sans doute pas à leur enfant la meilleure vie possible, il le savait. Mais ils se battraient comme ils savaient si bien se battre, pour obtenir ce qu'ils désiraient profondément. Après tout, ce n'était pas la première que le destin cherchait à leur mettre des bâtons dans les roues. Et jusqu'ici, ils s'en étaient toujours sortis, leurs sentiments mutuels avaient triomphé de tout le reste. Ça avait été le cas jusque là, ça resterait le cas. Et puis, rien n'indiquait que l'élargissement de leur famille soit si mal perçue, il fallait bien, après tout, que leurs idéaux se répercutent sur les générations suivantes pour que ceux-ci perdurent.

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Sasha & Gwendall

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Il était évident qu’ils ne pouvaient pas être en sécurité au final. Ils pouvaient faire en sorte de ne pas trop être en danger, ce qu’avait donc sous-entendu Sasha, mais ils ne pouvaient pas être parfaitement en sécurité. Parce qu’ils étaient liés à une machination qui le dépassait largement. Ils avaient emprunté un chemin vraiment dangereux, duquel ils ne pouvaient pas s’écarter. Ce n’était pas comme s’ils pouvaient envisager une seconde pouvoir abandonner leurs allégeances pour les Mangemorts, qu’on leur avait même forcé à avoir. La marque qu’ils portaient sur leur avant-bras n’était pas un désir de leur part, mais elle ne partirait jamais. Dans tous les cas, les Colloway ne pouvaient donc clairement pas échapper à ce destin. Leur vie allait se résumer à du service, à jamais et cela jusqu’à leur mort. Sasha savait parfaitement que la situation n’allait pas changer, mais elle ne pensait pas pouvoir faire autrement que d’attendre. Gwendall l’avait dit lui-même, ils ne pouvaient pas vraiment se permettre d’envisager prendre ce genre de « risque ». Sasha le savait, elle en avait parfaitement conscience, mais ce n’était pas pour autant qu’elle appréciait l’idée. Parce qu’elle ne pouvait en effet pas s’empêcher de penser au fait qu’elle avait envie de fonder cette famille avec son époux et c’était encore plus dur maintenant qu’elle en avait parlé. Elle avait exprimé vraiment ce qu’elle avait sur le cœur, elle ne pouvait plus l’ignorer. Sasha afficha un léger sourire quand Gwendall vint caresser son visage, son regard ne lâchant pas le sien. Elle était partie pour être simplement défaitiste, avant les propos de l’homme. Comme il le disait, aujourd’hui et demain c’était la même chose parce que leur situation n’allait pas changer. Il était prêt à prendre les risques si elle était prête aussi, à ces mots son cœur manqua un battement. Sasha posa une main sur la joue de Gwendall, continuant de plonger son regard dans le sien, un sourire bien plus franc sur son visage.

« Je les accepte, parce que je suis plus forte que jamais avec toi. » C’était bien ce qu’elle pensait depuis toujours, elle ne risquait pas de changer d’avis. Ils se protégeaient mutuellement (Sasha préférait voir les choses comme cela que simplement le fait qu’elle puisse avoir besoin de la protection de l’Auror, elle n’était pas une faible femme après tout), ils pouvaient faire front tous les deux. Sasha s’empara un instant des lèvres de son époux, avant de reprendre la parole, sans s’éloigner de trop. « Quel mot je dois prononcer ? »

Son sourire s’agrandit encore. Elle n’avait aucune idée de ce que ça allait donner dans le futur, mais elle ne pouvait pas nier le fait qu’elle avait vraiment cette envie au fond d’elle. Elle voulait fonder une famille avec Gwendall, elle avait envie d’être la mère de son enfant. Cela risquait de leur apporter des ennuis, ils n’allaient peut-être pas offrir une si belle vie à cet enfant, mais Sasha avait toujours eu l’habitude de se montrer égoïste. Une fois de plus ne pouvait pas faire de mal.

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L

es mots que Sasha venait de prononcer étaient exactement ceux que Gwendall avait voulu entendre. Oui, les risques étaient nombreux, et ils ne pouvaient pas les nier, ce serait absurde et complètement naïf que de le faire, mais les assumer ne signifiait pas qu'il faille vivre dans la prudence la plus totale et le renoncement perpétuel. Gwendall n'avait aucune intention de passer à côté de sa vie. Il avait déjà manqué de le faire en rompant avec la jeune femme fasse à lui, il ne le ferait pas de nouveau. Cela avait été la plus immense erreur de son existence. Il voulait d'un enfant, plus encore si cet enfant était également celui de Sasha, et à présent qu'ils évoquaient le sujet, il ne voulait pas faire comme si de rien n'était. Elle acceptait les risques. Il les acceptait tout autant. Et plus encore maintenant qu'ils en parlaient, ses propos à elle renforçaient son envie à lui. Qu'importe ce que l'on en penserait, ils devaient aller de l'avant, c'était normal. Qu'ils fondent une famille, c'était dans la suite logique des choses. Après tout, ils étaient mariés, tous les deux. Rien n'indiquait que les choses doivent mal se passer. C'était un risque qui devait certes être calculé, mais qui avant tout méritait d'être pris, l'Auror en était sûr et certain. Par ailleurs, c'était un fait, ils étaient bel et bien plus forts quand ils étaient ensemble. Les faits l'avaient dors et déjà prouvé, et à plus d'une reprise, et s'il y avait une situation qui pouvait mériter qu'ils fasse front et qu'ils se battent ensemble, c'était bien celle-ci, plus que n'importe quelle autre. Gwendall rendit à Sasha son baiser, en appréciant toute la saveur, avant de répondre à sa question.

-Réponds à cette question par "oui". Veux-tu fonder une famille avec moi ? Maintenant ?

Un simple "oui", un simple mot, et il se sentait prêt à passer du projet à sa concrétisation. Il se fichait bien que cela ne soit pas des plus simple, il se sentait prêt. Il est vrai qu'ils n'en avaient jamais parlé jusqu'alors, mais l'idée avait plus d'une fois effleuré l'esprit de Gwendall, déjà. Et il se savait prêt. Plus que prêt, même. Après tout, c'était naturel, et il ne manquait que cette étape à franchir au couple pour atteindre à tous leurs désirs. Oh, Gwendall saurait se contenter de ce qu'il avait, accepter de ne pas avoir d'enfants, si tel devait être le désir de Sasha. Il n'avait besoin que d'elle pour être heureux. Elle était déjà sa famille, mais si cette-dernière devait s'agrandir, il ne serait que plus encore. Leur avenir dépendait en cet instant d'un simple mot qu'il attendait d'entendre s'échapper des lèvres de son interlocutrice. Il ne lui reprocherait pas, bien évidemment, de lui répondre "non", car si son désir n'était pas immédiat, sa question pourrait bien être reportée à plus tard, il serait patient. Et si elle décidait finalement ne pas désirer devenir mère, il ne le lui reprocherait pas non plus. Elle comptait avant lui-même, quoi qu'il arrive.

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Sasha & Gwendall

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Sasha pensait chaque mot qu'elle prononçait à Gwendall, elle se considérait vraiment plus forte en sa compagnie. Depuis qu'elle avait le jeune homme dans sa vie, depuis que leurs chemins s'étaient croisés, Sasha se sentait tellement plus forte. La jeune femme avait connu des évènements tragiques tout au long de sa vie, mais il était vrai que dernièrement c'était encore plus le cas. Mais à chaque fois, elle s'en était sortie en grande partie grâce à Gwendall ou simplement grâce aux sentiments qu'elle avait pour lui. Elle ne s'était jamais aussi sentie heureuse qu'en compagnie de son époux, même si à côté de cela elle devait faire certain sacrifice. Elle avait en quelque sorte perdue Angus quand l'homme avait découvert son mariage (elle voulait bien accepter que la façon dont ce mariage s'était déroulé, n'était pas agréable pour son grand frère), mais elle se sentait heureuse quand même. Tant qu'elle avait Gwendall, elle était incapable de ne pas l'être de toute façon, il était simplement le sens de sa vie. Et cela malgré les grandes épées de Damoclès qui se trouvaient au-dessus de la tête. Il y avait la mort de Nemesis qui continuait de planer dans son esprit, elle craignait à tout moment que son mari découvre son rôle dans cette histoire. Il y avait les mangemorts qui risquaient clairement de leur apporter de gros ennuis, mais dans tous les cas ils étaient ensemble. La vie qu'ils menaient n'était clairement pas stable pour fonder une famille, mais en même temps ils ne pouvaient pas non plus s'arrêter simplement de vivre. Et maintenant qu'ils venaient d'en discuter pour la première fois, Sasha n'avait aucune envie de reculer. Elle n'avait pas cru cela possible, mais elle avait vraiment envie d'être mère. Elle avait envie de l'être avec Gwendall, parce qu'elle savait aussi qu'il serait un père formidable. La jeune femme avait envie que sa famille ressemble à quelque chose, qu'ils soient vraiment de dignes parents et ils pouvaient l'être qu'ensemble. Sasha savourait chaque instant où les lèvres du jeune homme se déposait sur les siennes, mais plus encore les mots qu'il prononçait. Cette question qu'il lui posa, comme une nouvelle demande officielle. Ils ne feraient pas marche arrière une fois cette réponse donnée. Pendant quelques secondes, la jeune femme ne dit rien, se contentant simplement de planter son regard dans celui de son mari.

« Oui. »

Dit-elle simplement dans un souffle, son coeur battant comme jamais. Elle avait l'impression de vivre un instant aussi féérique que le moment où ils s'étaient dits oui devant cet autel. Elle n'avait pas cru se marier un jour, ni fonder une famille, mais c'était bel et bien ce qu'elle faisait avec Gwendall. Parce qu'il était son tout, elle avait eu besoin de lui dans son existence pour se révéler à elle-même. Dans les côtés sombres et les moins sombres, elle prenait tout de toute façon. Tant que l'homme était à ses côtés, elle prenait tout ce qui lui venait.

« Je t'aime tellement. » Ajouta-t-elle, sans quitter les yeux de son époux du regard, passant une main dans ses cheveux. C'était peut-être dingue, mais Sasha n'avait aucune intention de reculer. Elle voulait cette famille, elle le voulait plus que tout.

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L'ambition a souvent les mains rouges de sang

Q

uelle aurait été la réaction de Gwendall si, d'aventure, Sasha avait répondu non à sa question, l'Auror n'en savait rien. Il n'aurait pas pu le lui reprocher, c'est certain, après tout, ils abordaient sérieusement ce sujet pour la première fois et, tout à coup, ils ne pouvaient plus attendre pour agrandir leur famille, avoir un enfant est tout de même une décision qui ne se prend pas à la légère, il aurait été tout à fait normal que la jeune femme hésite, qu'elle ne soit pas sûre de sa décision, qu'elle préfère se donner du temps, ou, tout simplement, qu'elle reporte ce projet à plus tard, car à l'heure actuelle, au-delà de leurs propres envies, leur situation n'était peut-être pas la plus idéale, il est vrai, pour fonder une famille. Mais si elle avait dit non, et sans pour autant être en droit de lui en vouloir, Gwendall aurait sans aucun doute possible été déçu, sincèrement déçu. Car l'idée de se créer avec Sasha sa propre famille après avoir perdu la sienne n'était forcément pas pour lui déplaire, et avait trouvé une bonne place dans son esprit. Une place certainement trop grande pour que l'idée puisse être simplement oubliée et occultée. Alors il attendit, réalisant seulement au moment où la réponse tomba enfin, qu'il avait retenu son souffle tout du long. Et pour rien, car la réponse de Sasha était bel et bien positive. Les lèvres de l'Auror s'étirèrent en un immense sourire à cette réponse. Alors, à présent, c'était concret. Pour le plus grand plaisir du jeune homme, bien sûr, qui voulait absolument voir ces rêves se concrétiser. Il s'empara sans plus attendre des lèvres de son épouse en guise de réponse, et attendit de lui avoir adressé ce baiser enflammé pour reprendre la parole.

-Moi aussi. répondit-il entre deux baisers brûlants, avant de déposer sa bouche au creux de son cou, puis de remonter jusqu'à son oreille, dont il mordilla doucement le lobe avant de prononcer ces quelques mots. J'ai très envie d'œuvrer à notre avenir tout de suite.

Œuvrer à leur avenir oui, mais tout autant, il avait envie de Sasha elle-même, et les baisers qu'il pressait à présent contre son cou, de même que les caresses qu'il lui adressait, alors qu'il venait avec douceur de glisser ses mains sous son haut, savourant la texture impeccable d'une peau dont il ne se lasserait jamais du contact, ô grand jamais, en disaient long là-dessus. Et parlaient bien mieux que n'auraient pu le faire des milliers de mots par ailleurs. Ils venaient d'échapper, mais comme bien souvent, de peu à un sort funeste, il est certain qu'ils auraient, d'une manière ou d'une autre, célébré leur survie, comme ils célébraient tout simplement leur amour au quotidien, leurs corps incapables de ne pas se céder constamment. En même temps, pourquoi se retenir puisque rien ne leur interdisait ? Mais cette fois ci, l y avait encore une différence, jamais l'intense appel de leurs deux corps n'avait eu autant de sens qu'en cet instant.

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Sasha & Gwendall

L'ambition a souvent les mains rouges de sang.

Il y a peu de temps, Sasha ne se serait vraiment pas cru capable de répondre "oui" à la question que Gwendall lui avait posé, comme elle n'avait pas cru qu'ils aborderaient aussi sérieusement le sujet des éventuelles enfants qu'ils pouvaient avoir ensemble. C'était un peu dans l'ordre des choses, mais on ne pouvait pas vraiment dire que la sorcière faisait les choses comme tout le monde. Elle avait certes épousé Gwendall, mais ils avaient fait ce mariage seul dans leur coin. Mais avant que le sorcier ne lui demande de l'épouser, elle n'avait vraiment pas cru qu'elle le ferait un jour. Elle ne s'était pas crue capable d'aimer dans un premier temps et pourtant, elle était complètement folle de Gwendall. Elle l'aimait de toute son âme et elle ne pouvait envisager sa vie autrement qu'à ses côtés (et cela malgré les ombres qu'il y avait quand même sur leurs histoires, autant dire qu'elle préférait que ces dernières restent bien loin d'eux). Elle était fière d'être l'épouse du sorcier et elle savait qu'elle allait être fière d'être la mère de ses enfants. La jeune femme risquait de douter un peu par moment, de se poser des questions, mais c'était normal. Du moins, elle se disait que c'était normal. Pour le moment, elle ne doutait pas une seule seconde. Oui, elle voulait fonder une famille, oui elle voulait la fonder avec l'Auror, oui elle le voulait maintenant. Maintenant qu'ils étaient décidés, maintenant qu'ils en avaient franchement parlé, Sasha avait vraiment envie de foncer dans l'inconnu. Il n'y avait pas de bons moments pour ce genre de chose de toute façon, s'ils commençaient à réfléchir un peu (ce qu'ils avaient fait au début de cette conversation), ils ne le feraient jamais. Il allait y avoir constamment des choses qui ne leur permettaient pas raisonnablement de fonder leur famille. Alors, le mieux, c'était qu'ils se lancent et qu'ils ne pensent pas trop aux côtés négatifs. Comme ils l'avaient dit, ils étaient bien plus fort ensemble. Sasha adorait voir le sourire de son mari s'agrandir alors qu'elle lui disait qu'elle voulait fonder cette famille avec lui, maintenant. Elle aimait tellement le fait que cette perspective puisse le rendre heureux, parce que cela la rendait heureuse aussi de son côté. Ça se lisait dans son sourire aussi. Ce sourire ne disparaissait que quand l'Auror venait déposer ses lèvres sur les siennes, dans des baisers plus que brûlant. Quand ils se retrouvaient ensemble tous les deux, il n'y avait vraiment plus rien qui existait autour. Encore moins quand il déposait ses lèvres dans son cou. Le sourire de la jeune femme s'étira encore plus en entendant les propos de son mari à son oreille.

« Je suis tout bonnement incapable de vous résister, Monsieur Colloway. »

Et c'était vrai. En temps normal, Sasha avait pour ainsi dire constamment envie de vivre ce genre de moment charnel avec Gwendall. C'était le cas depuis le début, bien avant qu'ils n'officialisent les choses et qu'ils arrêtent de vivre dans le péché. Mais aujourd'hui, il y avait une saveur encore plus particulière, une chaleur nouvelle. Sasha attrapa les mains de son époux qui se trouvait actuellement sous son haut (et qui lui faisaient tellement d'effet), pour l'entrainer en dehors de cette salle de bain pour rejoindre leur chambre à coucher (qui avait déjà eu l'occasion de connaitre nombreux de leurs ébats) et leur lit. Rapidement, Sasha retrouva les lèvres de son époux, dans un baiser plus que brulant et emplit de promesse agréable. Ses mains retirèrent vivement les vêtements qui lui gâchait le plaisir de profiter du corps si parfait de son époux, dans un acte qui ne cachait rien de son impatience. Elle avait chaud déjà, vraiment très chaud.

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L'ambition a souvent les mains rouges de sang

U

n fin sourire s'étira au coin des lèvres de Gwendall quand Sasha affirma qu'elle était incapable de lui résister. Le jeune homme voulait croire que c'était bel et bien vrai, qu'elle l'aimait vraiment au point de ne pouvoir faire autrement que de céder à la moindre de ses avances. Ce ne serait que justice, après tout, car lui-même, de son côté, était tout à fait incapable de résister à Sasha. Il n'avait jamais pu. Depuis toujours, depuis, même, le premier jour, elle avait exercé sur lui cet incontrôlable magnétisme. Tout l'attirait en elle, son âme, son esprit, son corps, et il ressentait le besoin pressant de s'abandonner à tout ce qui était, de posséder tout ce qui était elle, et en contrepartie, il se livrait corps et âme à son épouse. Il n'avait pas vraiment besoin de prétexte pour décider de s'abandonner à cette sorte d'instinct avec Sasha. Ils étaient de manière générale parfaitement sur la même longueur d'onde, dans ce genre de situations, qui leur était coutumière. Mais cette fois, c'était différent. Ce n'était pas un prétexte, qui les motivait (même si l'appel de leurs deux corps aurait de toute façon été plus fort que le reste quoi qu'il en soit), c'était la plus belle motivation qu'ils aient jamais pu avoir. Et si les probabilités pour que leur progéniture fasse son apparition cette nuit étaient tout de même bien minces, c'était une belle façon de concrétiser la promesse qu'ils s'étaient faites. Gwendall savait par ailleurs qu'ils pourraient sans mal compter l'un sur l'autre pour mettre du cœur et du temps à ce nouvel ouvrage. Ils s'entraînaient depuis bien longtemps, après tout.

Gwendall se laissa entraîner jusque dans la chambre, qui avait été témoin de bon nombre de leurs ébats déjà. Sitôt qu'ils furent rentrés à l'intérieur, leurs lèvres, qui semblaient n'aspirer qu'à cela, se rejoignirent de nouveau, dans un baiser brûlant, passionné. Sasha s'appliquait à débarrasser son corps du moindre fragment de tissu qui le recouvrait, et de son côté, Gwendall prenait soin de s'adonner à l'exact même exercice. Bientôt, ils se retrouvèrent en tenue d'Adam et d'Ève, et l'Auror put apprécier la plastique parfaite de son épouse, dont il ne pourrait jamais se lasser des courbes douces et sublimes, courbes qu'il ne manquait pas de vouloir parcourir sur-le-champs. Gwendall entraîna Sasha sur le lit pour mieux l'y allonger sur le dos. À califourchon sur elle, il l'embrassa alors avec passion, avant que de parcourir de ses lèvres et de sa langues le moindre recoin sensible de ce corps qu'il finissait par connaître par cœur, ce pour son plus grand plaisir, mais surtout, l'espérait-il, pour le plaisir de sa compagne, qu'il pensait savoir mieux que personne mener vers les combles d'un plaisir qu'aucun autre n'aurait pu lui procurer.

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Sasha & Gwendall

L'ambition a souvent les mains rouges de sang.

Sasha était en effet parfaitement incapable de résister à l’attraction du corps de son époux, c’était le cas depuis le tout début. Ce n’était pas pour rien que Gwendall et Sasha avaient vécu ce qu’ils avaient vécu ensemble depuis le début. Dès leur première rencontre, la jeune femme avait su qu’il y avait quelque chose de différent chez lui. Preuve en était du fait qu’elle l’avait épousé et qu’à présent, elle comptait bien fonder une famille avec lui. Jamais la jeune femme n’aurait cru que quelqu’un soit capable de lui inspirer autant, de la faire désirer tant et pourtant, c’était bel et bien le cas. Et en cet instant, elle avait vraiment plus qu’envie de concrétiser la promesse qu’ils venaient de se faire. Sasha n’était pas dupe au point de croire que cela puisse être aussi rapide, mais de toute façon ils n’avaient pas vraiment besoin de cela pour se retrouver. Ils n’avaient pas attendu ce moment, comme ils n’avaient pas attendu d’être marier (comme les mœurs le voudraient), pour se prouver leurs sentiments mutuels de la plus physique des manières. Ils n’avaient pas besoin de prétexte, mais Sasha devait bien avouer que ça rajoutait quand même quelque chose d’assez grisant.

La jeune femme ne cachait en tout cas rien de son envie et encore moins de sa précipitation. Elle s’était appliquée à retirer tous les vêtements de Gwendall, en même temps que lui s’occupait de dégager son corps aussi. Rapidement, les deux époux se retrouvèrent en tenu d’Adam et Eve. Sasha savourait comme à chaque fois la vision si parfaite du corps de celui qu’elle avait épousé. Elle se laissa entraîner vers le lit, où elle s’allongea sur le dos avec grand plaisir, alors que Gwendall venait s’emparer de nouveau de ses lèvres. Sans perdre de temps, les mains de la jeune femme avaient retrouvés le chemin du corps de l’homme, le caressant avec douceur et passion. Elle connaissait ce corps par cœur, mais elle aimait le découvrir encore et encore. Il était plus qu’évident qu’elle ne parviendrait pas à un moment à s’en lasser, bien au contraire. C’était toujours plus intense que précédemment. La respiration de la sorcière s’intensifia quand son époux entreprit de parcourir son corps de ses lèvres, s’attardant sur les zones les plus sensibles de son anatomie. A force d’expérience, il savait parfaitement où elle était le plus réceptive. Il était le seul capable de lui faire tant d’effet, c’était le cas depuis toujours. Elle avait de quoi comparé et il était vraiment évident que jamais personne n’avait pu à ce point lui procurer du plaisir. Elle osait croire, que de son côté, c’était la même chose. Ils étaient sur la même longueur d’onde.

Sasha n’était pas en reste concernant les caresses qu’elle prodiguait à Gwendall, s’attardant sur des zones bien spécifiques. Et puis finalement, elle récupéra les lèvres de son époux tout en renversant la situation, le forçant à s’allonger sur le dos pour s’installer au-dessus de lui. Elle réfléchissait à peine à ce qu’elle faisait, se contentant tout bonnement de suivre son instinct et ses désirs. Les désirs d’un corps qui ne faisait que réclamer celui de l’autre, plus intensément encore.

Code by Gwenn

L'ambition a souvent les mains rouges de sang

Q

uelles autres caresses seraient-elles capables de lui faire autant d'effet ? Aucune. Il n'y avait qu'elle, que ses mains expertes, pour inviter son corps au frisson, au plaisir, à l'incommensurable jouissance. C'était au-delà de savoir, c'était au-delà du fait de disposer de connaissances pratiques et théoriques, c'était seulement un fait, leurs corps étaient faits pour s'harmoniser, et leurs épidermes pour réagir vivement au contact de l'autre. Sasha n'avait pas besoin de faire grand chose pour le rendre dingue, il lui suffisait d'être là. Mais en plus d'être là, elle flattait son anatomie, et les parties qui en étaient les plus sensibles, et il n'aurait su mieux prouver le plaisir qu'il en éprouvait, tant les râles et soupirs de plaisirs éclataient avec force sans qu'il cherche même à les retenir. À quoi bon les dissimuler, puisque c'était ce qu'il éprouvait, puisqu'il n'avait absolument rien à cacher à la femme qu'il aimait. Bien au contraire, il escomptait bien lui faire comprendre combien de plaisir elle savait lui procurer, comme son corps avait besoin du sien, comme son âme et son esprit avaient tout autant besoin des siens également.

Il lui laissa prendre le dessus et s'emparer de ses lèvres, ne manquant pas de prolonger ce baiser, sa langue jouant avec la sienne. Cela lui allait très bien. Dessus, dessous, ça n'avait pas d'importance. Il n'existait aucun rapport de domination entre eux, juste de l'amour pur et simple, qui s'aiguisait au lieu de s'émousser à chaque instant où ils se retrouvaient seuls tous les deux, toujours plus intense, et encore intensifié, fallait-il croire, par la perspective de fonder une famille tous les deux (c'était si évident, au fond). Il n'y avait que d'eux, et l'instinct qui les guidait pour les mener progressivement l'un et l'autre vers une jouissance qu'ils partageaient toujours à l'unisson. Ils s'entendaient et s'harmonisaient sans rien avoir à se dire, non, rien du tout. Il suffisait d'être à l'écoute de soi, ce qui revenait, en définitive, à être à l'écoute de l'autre, et le plaisir ne s'en voyait que décuplé. Parce qu'il se créait à l'unisson. Parce qu'il était partagé. Tout simplement.

Se laissant guider une fois encore par ses plus purs instincts, et sans éloigner, à aucun moment, ses lèvres des siennes, il s'immisça en elle, et son bassin embrassa le mouvement de celui de son épouse, par acoups légers tout d'abord, chacun d'eux le faisant rayonner d'un plaisir nouveau et délectable. Son regard ne lâchait pas celui de Sasha, il aimait voir le plaisir prendre possession d'elle en même temps que lui, et c'est ce qu'il cherchait à chacune de leurs unions physiques. Il doutait fort qu'aucun ait jamais déçu l'autre de ce point de vie. Ils s'imbriquaient comme les deux pièces d'un puzzle. Il était impossible que le plaisir qu'ils atteignaient ensemble ait de comparaison possible.

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