Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie)
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Gabrielle Rookwood
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#Sujet: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Ven 25 Nov - 11:23
Gabrielle & Queenie
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
Même s’il restait quand même beaucoup de temps avant que Gabrielle donne naissance à son enfant (fille ou garçon, ils ne le savaient pas encore), elle savait aussi que le temps filait très rapidement. Cela faisait un moment maintenant que la sorcière vivait en Grande Bretagne, en compagnie de son époux. Elle avait l’impression d’avoir quitté sa famille et la France depuis moins longtemps. Et e même temps, Gabrielle avait aussi le sentiment d’avoir toujours vécus avec l’homme de sa vie, l’homme qu’elle aimait plus que tout. La jeune femme n’avait donc pas envie de remettre à plus tard les choses qu’elle pouvait faire maintenant, comme des achats pour son enfant à naître, tant qu’elle était encore de se déplacer seule. La sorcière avait bien envie d’en profiter, parce qu’elle savait parfaitement que plus le temps passait, moins elle allait pouvoir faire des choses seules. Gabriele avait donc pris la décision de faire les boutiques sur le chemin de Traverse. Depuis qu’elle était enceinte, la sorcière se rendait compte qu’elle était plus dépensière que d’habitude. Parce qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de prendre des nouvelles choses pour son petit bout à naître. Même si les Rookwood roulaient sur l’or, que Raziel gagnait bien sa vie, la jeune femme devait bien avouer que, par moment, elle culpabilisait un peu. C’était qu’elle n’avait pas du tout le même rapport à l’argent que sa belle-famille. Mais pour son enfant, elle ne pouvait pas s’empêcher de faire des folies. L sorcière s’était donc rendue dans plusieurs boutiques qui proposaient des habits parfait pour les bébés sorciers. Elle avait aussi fait un tour dans une boutique de peluche animées et jouets en tout genre. Et donc, elle avait dépensée.
Gabrielle était en train de marcher sur le chemin de Traverse, avec ses paquets, peinant un peu à être efficace. Même si son ventre n’était pas encore énorme (elle savait parfaitement qu’il allait être pire ensuite, qu’elle allait regretter le ventre qu’elle avait actuellement), la jeune femme se fatiguait quand même bien plus rapidement. Elle galérait donc un peu, à marcher parmi la foule qui ne prêtait pas vraiment attention à elle non plus. Ce fut, assez logique, que la sorcière fut bousculée par un homme, qui ne sembla même pas la remarquer d’ailleurs, au point de renverser le contenue de l’un de ses sacs. La peluche animée se mit à sautiller sur le sol, pendant que les autres jouets se rependaient aussi un peu partout.
« La poisse ! »
Lança la française dans sa langue maternelle. Cela faisait longtemps qu’un mot français n’avait pas franchi le seuil de sa bouche. Elle perdait un peu l’habitude du français depuis qu’elle vivait exclusivement en Grande Bretagne. Gabrielle se pencha rapidement au sol pour tenter de ramasser ses affaires. C’était dans ces moments-là qu’elle se rendait compte que son ventre devenait quand même un handicap. Mais elle n’avait pas envie de laisser l’un de ces nombreux passant abimer ses affaires, dont la peluche qui continuait de sautiller joyeusement comme si de rien n’était.
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Queenie Kowalski
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Ven 25 Nov - 21:47
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
I
l y avait quelques centres commerciaux à New York, bien sûr, et certains réservés uniquement aux sorciers, mais Queenie devait bien reconnaître qu'elle leur préférait le charme tout british du chemin de traverse. Elle était venue rendre visite à plusieurs reprises à sa sœur en Grande-Bretagne, mais c'était la première fois qu'elle se rendait dans cet endroit. Elle n'avait pas vraiment fait l'effort de faire du tourisme au-delà des grands bâtiments que tout un chacun se devait de découvrir en foulant le continent. Maintenant, elle appréhendait chaque endroit de manière différente, car elle savait que ce pays n'était plus un lieu de passage, c'était l'endroit où elle allait vivre, dorénavant, et il était par conséquent important qu'elle se l'approprie... au final, ce n'était pas si difficile, elle y éprouvait plus de facilité qu'elle ne l'aurait cru, en tout cas, peut-être parce qu'elle avait rapidement trouvé ses nouvelles marques : Adrian, son nouveau travail, son appartement... tout y contribuait bel et bien, et des plus facilement... Sa seule réserve, et qui lui revenait en pleine figure avec force et douleur, concernait Jacob, Jacob qui à ce moment même devait découvrir l'Angleterre au même titre qu'elle-même.
Elle faisait de son mieux pour ne pas y penser, mais ses pensées la rattrapaient très souvent. Elle y connaissait fort heureusement un remède : et ce remède, c'était le lèche-vitrine. Pas forcément sain pour un portefeuille qui manquait dors et déjà de ressources, mais bon pour calmer ses interrogations et ses états d'âme... de toute façon, baver devant les vitrines ne signifiait pas forcément qu'elle devrait forcément dépenser quoi que ce soit... et elle pourrait trouver quelques achats un tant soit peu utiles. Elle devait encore acheter deux-trois bricoles pour son appartement, ce serait peut-être l'occasion... Ou pas. Dans tous les cas, marcher, s'imprégner de l'ambiance des lieux, si particulière à cet endroit, et profiter d'un jour sans travailler ne pouvait que faire du bien, même si cela la gardait à proximité du Chaudron Baveur, où elle avait trouvé un emploi qui ne serait peut-être que temporaire, mais qui lui permettait au moins de gagner au mieux son pain. Elle était en train d'observer en détails le contenu d'une vitrine, se faisant violence pour ne pas entrer dans la boutique, quand elle entendit un bruit légèrement sourd... et la voix d'une jeune femme, qui jurait dans une langue latine que Queenie ne savait pas à identifier.
Une jeune femme, visiblement enceinte, bien que de quelques mois seulement encore pour le moment (mais les jouets qu'elle avait éparpillés au sol ne pouvaient que constituer un indice flagrant de son état). Aussitôt, Queenie aida la jeune femme à ramasser les emplettes de l'inconnue. Elle attrapa la peluche animée qui s'agitait au sol et la tendit en direction de la jeune femme afin qu'elle puisse le récupérer.
-Je crois que ceci est à vous, dit-elle dans un sourire, comme à son habitude amène et joviale, même s'il ne faisait aucun doute que le jouet ne pouvait être qu'à elle. Toutes mes félicitations, ajouta-t-elle qui ne pouvait bien sûr que félicitait une future maman d'en devenir une.
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Gabrielle Rookwood
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Sam 21 Jan - 16:58
Gabrielle & Queenie
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
C’était sans doute bête, mais Gabrielle se sentait particulièrement bête là au milieu du Chemin de Traverse à ramasser les jouets qu’elle avait acheté pour son enfant qui n’était pas encore né. Bon, les hormones ne l’aidaient pas vraiment dernièrement à garder son calme, bien au contraire. La jeune femme avait tendance à se laisser emporter par ses émotions, elle était clairement à fleur de peau. Et donc, en ce moment précis, elle se sentait complètement idiote et elle prenait la situation bien trop à cœur. Alors que ce n’était rien du tout, elle s’était juste faite bousculer par quelqu’un – une personne qui n’avait évidemment pas pris la peine de s’arrêter donc – mais il n’y avait pas mort d’homme. Elle était vraiment trop sensible ces derniers et le fait qu’elle ne se sentait pas très bien (pour diverses raisons, certaine angoisse prenant le dessus sans justification par moment), n’aidait vraiment pas à ce qu’elle prenne la situation avec relativité. Mais soit, elle n’avait pas le choix que de ramasser ses affaires qui se trouvaient au sol.
Ce ne fut que quand elle vit l’une des peluches devant ses yeux qu’elle les releva vers une sorcière qui l’aidait à ramasser ses affaires. Gabrielle lui adressa un grand sourire en la voyant, quand elle lui affirma qu’elle pensait que la peluche qu’elle tenait était à elle. Effectivement.
« Je vous remercie. »
Dit-elle en prenant la peluche des mains de l’inconnue, en lui adressant un nouveau sourire. Un de ces sourires lumineux qu’elle avait souvent sur son visage, mais qui se faisaient par moment un peu trop rare (comme dernièrement d’ailleurs). Mais le sourire de l’inconnue qui venait de l’aider était vraiment communicatif. Il y avait vraiment quelque chose dans le visage de la jeune femme de joviale, de sympathique. Et quand elle la félicita, Gabrielle comprenait que c’était pour sa grossesse, elle ne put que le penser d’autant plus.
« Merci. » Dit-elle simplement sans perdre son sourire. Elle ne voyait pas vraiment ce qu’elle pouvait dire de plus. Et puis, quand bien même Gabrielle était sincèrement heureuse d’être enceinte et de porter l’enfant de Raziel, qu’elle avait hâte de devenir mère, il n’empêchait que c’était principalement sa grossesse qui l’angoissait ces derniers temps. « Je me laisse un peu… déborder je crois bien. »
Ajouta-t-elle en mettant la peluche que l’inconnue lui avait rendu dans son sac, d’un ton un peu plus léger. Elle plaisantait sur la situation et il valait mieux ça que de se laisser emporter par ses sentiments et ses émotions. Ce n’était pas grave, il n’y avait rien de grave. Rien n’était cassé, tout était ramassé dans son sac maintenant, il n’y avait donc aucune raison de s’énerver ou d’être déprimée pour une simple bousculade. Ça arrivait tous les jours, ça n’était vraiment pas grave. Gabrielle préférait largement quand elle pouvait penser de cette manière, plutôt que de voir les choses d’une manière négative. Ce n’était pas son genre en plus, mais en ce moment rien n’était vraiment évident.
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Dim 22 Jan - 13:54
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
Q
ueenie adressa un nouveau sourire à son interlocutrice quand cette dernière la remercia, une manière de lui dire que ce n'était rien, rien du tout, bien au contraire. Cela pouvait arriver à tout le monde d'égarer quelque chose, elle la première, qui pouvait être sacrément tête en l'air, quand elle s'y mettait. Quoi qu'il en soit, il était toujours agréable d'avoir une réaction cordiale en réponse à un service rendu. Certaines personnes ne faisaient pas tant d'effort et se montraient particulièrement irrespectueuses, c'était profondément agaçant, ce n'est rien de le dire. Bref, elle se trouvait manifestement face à une jeune femme des plus sympathique, une future maman ravissante, qui semblait quelque peu débordée il est vrai, mais à une telle période de sa vie, c'était très certainement normal. Queenie serait bien la dernière à lui en tenir rigueur, en tout cas. Elle comprenait parfaitement le comportement de son interlocutrice. Si bien que quand elle lui dit qu'elle se laissait déborder ces derniers temps, la serveuse ne put que lui adresser un regard pour le moins conciliant. Elle était préoccupée, ou semblait l'être en tout cas, mais c'était certainement une phase par laquelle passait n'importe quelle femme enceinte, peu importe son histoire. En tout cas, c'était une phase qu'elle avait très clairement traversée, en ce qui la concernait. Même si son histoire était pour le moins particulière. Mais après tout, elle ne savait vraiment pas ce que pouvait traverser ou avait traversé son interlocutrice. Pour l'heure, au final, elle ne savait rien d'elle. Mais quoi qu'il en soit, elle avait bien envie d'en découvrir plus. Sans tricher, sans lire dans ses pensées (autant qu'elle le pouvait). La jeune femme avait le contact facile, elle aimait faire de nouvelles rencontres. Aussi n'avait-elle pas envie de s'épargner l'occasion de faire plus ample connaissance avec cette jeune femme qui lui semblait des plus sympathique (et dans laquelle elle se reconnaissait un peu, en vérité).
-C'est normal, c'est beaucoup de pression, d'attendre un enfant, dit-elle, non pas pour enfoncer la jeune femme mais plutôt pour l'encourager, afin de lui laisser comprendre que c'était une situation que traversaient la plupart des femmes dans sa condition. Elle ne devait donc pas se sentir seule, surtout pas. Quand j'étais enceinte de mon fils, j'étais pareille, ajouta-t-elle alors, se disant que se servir de son propre exemple ne serait que d'autant plus criant.
Et c'était la vérité. Quand elle entendait Adrian, elle traversait de nombreuses phases de doutes, n'avait de cesse que de craindre se laisser dépasser. Et pour cause, elle savait qu'elle devrait assumer une vie de mère célibataire, elle craignait de ne pas en être capable, d'autant qu'elle était encore perturbée par sa rupture avec Jacob. Le tout conjugué à toutes les émotions contradictoires auxquelles lui invitaient ses hormones ne donnait pas un résultat très glorieux. Mais pour la joie que lui procurait l'existence d'Adrian, elle ne changerait rien. Ou presque.
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Gabrielle Rookwood
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Mar 14 Mar - 14:00
Gabrielle & Queenie
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
A choisir, Gabrielle avait bien envie de se contenter de prendre les choses légèrement, concernant le fait qu’elle se sentait particulièrement gauche ces derniers temps. Depuis qu’elle était enceinte, la jeune française passait quand même par de nombreuses émotions et ce n’était pas toujours glorieux. Bien au contraire. Mais il fallait dire qu’elle avait quelques raisons de s’inquiéter aussi. Elle ne savait pas vraiment comment elle allait réussir à faire avec tout ça… Bon, en même temps, la sorcière se posait sans doute beaucoup trop de question. Gabrielle avait toute confiance en Raziel – ce qu’elle ne devrait pas faire en réalité – elle savait qu’il allait les protéger, qu’il allait les empêcher d’être trop impliqué dans de mauvaises histoires. Enfin bon, Gabrielle se prenait de toute façon trop la tête et par moment, elle avait simplement le sentiment de se laisser trop déborder par tout cela. Mais apparemment, elle vivait simplement ce que toute femme enceinte devait vivre.
En tout cas, l’inconnue qui venait de l’aider à ramasser ses affaires lui affirma que c’était normal, que c’était beaucoup de pression d’attendre un enfant. Gabrielle ne pouvait pas vraiment dire le contraire, elle se sentait plus stressée que jamais maintenant qu’elle était enceinte. Autrefois, ça allait, maintenant c’était une catastrophe. Et le fait qu’elle soit loin de sa famille, de sa mère principalement, elle n’avait pas vraiment le soutien comme elle aurait pu avoir autrement. Elle aurait pu poser des questions à sa mère par exemple, même si en soit rien ne l’empêchait de la voir. Elle avait passé quelques jours en France après tout avec Raziel pendant l’été. Mais bon, rien n’était pareil et elle ne pouvait pas demander à sa mère de venir la voir à n’importe quel moment. Et puis, elle ne pouvait de toute façon pas parler des réelles raisons de ses préoccupations.
« Vous n’imaginez pas à quel point vous me rassurez. » Affirma-t-elle alors à son interlocutrice qui lui affirmait que quand elle était enceinte de son fils, elle était pareil. C’était sans doute bête, mais cette simple phrase la rassurait énormément. Parce qu’elle n’avait pas le sentiment de vivre quelque chose de si exceptionnel que ça finalement, que toutes les femmes enceintes devaient passer par là. Même si toutes les femmes enceintes n’étaient pas mariées à un mage noir. Et encore, Gabrielle ne se doutait pas que la menace qui planait surtout sur elle venait bel et bien de mage noir, mais pas du côté de son époux. « Je m’appelle Gabrielle. »
Gabrielle ne savait pas vraiment pourquoi elle se présentait, en fait elle pourrait même continuer simplement sa route en remerciant encore une fois son interlocutrice. Mais il y avait quelque chose chez la jeune femme qui lui donnait bien envie de juste faire connaissance. Quelque chose qui la poussait à aller vers elle.
« Votre fils a quel âge ? »
Demanda-t-elle d’ailleurs, ne pouvant pas s’empêcher de se montrer plus curieuse encore. C’était peut-être un peu trop précipité, mais elle n’y pouvait rien.
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Mar 14 Mar - 21:03
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
Q
ueenie afficha un grand sourire quand son interlocutrice affirmait que son propos avait réussi à véritablement la rassurer. Tant mieux, ça avait été son but, après tout, elle avait bien compris que la jeune femme était angoissée, ou du moins se sentait un peu dépassée par son état, et elle avait voulu lui faire comprendre que son cas n'était pas exceptionnel et ainsi lui laisser entendre qu'elle s'en sortirait très bien. Ah ! Les inquiétudes des futures mamans ! Oui, Queenie ne voyait que cela dans l'attitude de son interlocutrice. Elle s'était retenue (comme quoi, cela lui arrivait) de lire dans l'esprit de la jeune femme, aussi ne devinait-elle pas que l'affaire était plus complexe que cela, et que la jeune femme évoluait dans un contexte familial complexe. Et puis, il y avait les menace dont elle-même n'avait pas conscience. Enfin, au moins était-elle maintenant un peu apaisée, et Queenie était contente d'être parvenue à cela. Certes, elle rencontrait tout juste cette jeune femme, mais elle lui inspirait une sincère sympathie. Sans doute en partie parce qu'elle se reconnaissait un peu en elle... ou plutôt, elle reconnaissait la Queenie d'il y a pas loin de deux décennies. Et apparemment, elle devait aussi être assez sympathique aux yeux de son interlocutrice, puisque cette dernière, loin de mettre fin à la conversation, se présenta à la place.
-Queenie, répondit-elle, se présentant à son tour, ravie que leur conversation ne s'en tienne pas là.
Queenie était quelqu'un de très sociable. Elle appréciait de faire de nouvelles connaissances, quelles que puissent être les circonstances, et elle appréciait par conséquent de faire plus ample connaissance avec cette jeune femme qui semblait avoir grand besoin par ailleurs du soutien et de l'expérience d'une femme qui avait déjà connu la maternité. Qui sait, peut-être qu'elle n'en avait pas tant que cela dans son entourage (sa mère mise à part ?). Queenie, pour sa part, s'était sentie bien seule et difficilement comprise, à cette période. Elle était soutenue, bien sûr, mais même si Tina avait été très présente pour elle, Queenie, bien que la plus jeune, avait été la première des deux soeurs Goldstein à donner la vie, et elle n'avait donc pas toujours pu comparer son expérience à d'autres. Et elle aurait bien aimé le pouvoir, en réalité.
-Oh, c'est un grand garçon, déjà, répondit Queenie dans un sourire. Ce qui lui rappelait d'ailleurs qu'elle-même n'allait pas en rajeunissant. Il vient de fêter ses seize ans. Mais parfois, j'ai l'impression que ses premiers pas datent d'hier, confessa-t-elle ensuite. Et ce n'était pas la seule chose qui lui semblait dater d'hier. Depuis qu'elle avait revu Jacob, elle avait le sentiment que tant d'années s'étaient tout à coup effacées de son existences, comme inconsistantes. Mais c'étaient pourtant elles qui avaient vu Adrian grandir. L'accouchement est prévu pour quand ? demanda-t-elle, se permettant d'être curieuse à son tour.
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Gabrielle Rookwood
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Mer 10 Mai - 21:39
Gabrielle & Queenie
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
Gabrielle afficha un sourire à Queenie quand celle-ci se présenta à son tour. Mine de rien, la jeune femme appréciait que son interlocutrice accepte de faire un peu connaissance avec elle. Gabrielle aimait rencontrer de nouvelles personnes – et elle était vraiment servi dans ce pays, parce qu’elle avait le sentiment de faire des nouvelles rencontres tous les jours – elle aimait faire de nouvelles connaissances et encore plus avec le genre de personne comme Queenie. Parce qu’en plus, elle ne pouvait pas s’empêcher d’apprécier le visage de la sorcière, la façon dont elle souriait et cette bienveillance qu’elle semblait avoir. Gabrielle ne savait pas vraiment si c’était sa façon de lui parler, la façon dont elle la rassurait ou parce qu’elle semblait avoir de l’expérience dans un domaine qui était encore inconnu à la jeune française, mais il y avait vraiment quelque chose qui l’attirait vers elle. Queenie apprit à Gabrielle dont que son fils était un grand garçon maintenant. Quand la sorcière avait parlé précédemment, sans trop savoir pourquoi, elle avait cru que c’était un jeune garçon. Mais non, le fils de Queenie était un adolescent même si sa mère avait le sentiment que ses premiers pas dataient d’hier. Gabrielle n’avait pas encore vécu cela, mais elle parvenait quand même à comprendre ce sentiment. Par moment, elle ne pouvait pas s’empêcher de se demander comment allait être sa vie d’ici plusieurs dizaines d’année, comment serait sa famille à ce moment-là. Mais pour l’heure, elle avait surtout envie de découvrir le visage de son fils ou de sa fille.
« Normalement, il est prévu pour février. » Normalement oui, même si en fait c’était quand même une science assez exacte. « Mais je trouve le temps tellement long. » Gabrielle poussa un soupir avant de reprendre. « Je n’ai jamais trouvé le temps aussi long que maintenant en fait. J’ai l’impression que les semaines ne passent pas. J’ai tellement hâte d’arriver au bout. »
Elle avait hâte de devenir mère, qu’on lui donne la possibilité de voir son fils ou sa fille, enfin. Avec tout ce qu’il y avait autour, la jeune femme était particulièrement angoissée. Parce qu’elle craignait que sa belle-famille cherche à de son enfant un parfait petit mage noir, comme cela devrait être normalement le cas. Mais elle savait, dans tous les cas, qu’elle pourrait compter sur Raziel pour la soutenir. Dans tous les cas, Gabrielle avait vraiment envie de devenir mère, elle avait hâte de pouvoir tenir son enfant dans ses bras. De voir ses premiers pas, comme ça avait été le cas pour Queenie.
« Vous avez trouvé le temps long vous aussi ? »
Elle ne pouvait pas s’empêcher de poser la question, parce qu’elle ne pouvait pas s’empêcher de chercher un peu de témoignage. Elle ne connaissait pas beaucoup de personne qui avait été mère, en dehors de sa mère qui se trouvait en France donc et sa belle-mère. Mais elle n’avait aucune envie d’entendre parler de cela de la part de Madame Rookwood.
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Mer 10 Mai - 22:08
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
L
a venue du petit bout de chou était donc prévue pour le mois de février. Autant dire que la jeune femme en avait pour quelques mois encore avant de connaître non pas le bonheur de l'accouchement (parce que l'accouchement en lui-même ne devait être un bonheur pour aucune femme tant l'expérience était douloureuse - elle l'avait été pour Queenie, en tout cas), mais celui de tenir son enfant dans ses bras. Rien d'étonnant à ce qu'elle soit impatiente, à ce qu'elle trouve le temps incroyablement long. Outre le fait que la grossesse n'était pas toujours une partie de plaisir, loin s'en faut, même si tout n'était pas à jeter non plus, difficile de ne pas avoir hâte de pouvoir enfin découvrir ce petit être qui grandissait au creux de votre ventre. D'autant que plus le temps passait, plus on se projetait, la chambre était prête, on achetait tout le nécessaire pour la venue de l'enfant... Bref, il ne manquait que le principal intéressé, alors forcément, ce n'était pas simple tous les jours. Oui, Queenie était tout à fait capable de comprendre Gabrielle, parce qu'elle était passée par là, elle aussi. Et même si cette expérience était à présent lointaine, entendre Gabrielle parler la ramenait des années en arrière, et tout cela ne lui paraissait plus si lointain, en fin de compte. C'était assez habituel, dernièrement, en fait. Revenir dans le passé, effacer toutes ces années. Sauf qu'elles s'étaient bel et bien écoulées, et les conséquences qui en avaient résulté étaient bien réelles. Très réelles.
-Très long, reconnut Queenie dans un fin sourire. Et c'était d'autant plus vrai que sa grossesse avait été pour elle une période très solitaire. Se remettre de sa rupture avec Jacob tout en assumant sa grossesse, ça avait été très difficile, pour elle... J'étais très... seule, à l'époque, j'avais hâte d'avoir de la compagnie. Et il n'était pas forcément utile de parler de ça, d'autant qu'elle osait espérer que, de son côté, Gabrielle était entourée et bénéficiait de toute la présence et de tout le soutien qu'elle méritait. Elle se contentait de s'exprimer sincèrement au sujet de son expérience, parce qu'elle aimait à être sincère, tout simplement. Mais vous verrez, dès que votre enfant sera né, le temps va tout à coup se mettre à défiler à une vitesse folle.
Oui, le temps lui avait semblé passer très vite après la naissance d'Adrian, mais ça ne lui avait pas posé le moindre problème. Parce qu'il avait redonné un sens à sa vie quand l'absence de Jacob lui avait fait douter du fait qu'elle soit vraiment capable d'aimer à nouveau quelqu'un plus que lui-même. Et c'était cet amour inconditionnel qu'elle portait à Adrian, et que Gabrielle, elle en était certaine, porterait elle aussi à son enfant.
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Mar 4 Juil - 12:40
Gabrielle & Queenie
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
En soit, Gabrielle ne fut pas surprise d’entendre Queenie affirmer que pour elle aussi, l’instant avait été particulièrement long. Ça devait être le cas pour toutes les femmes enceintes au final. Parce que pendant des mois, il y avait ce petit être qui grandissait dans son ventre et on avait forcément hâte de le découvrir, de le voir, de le porter dans ses bras. Même si, les mères avaient au moins l’avantage de sentir l’enfant, ce qui n’était pas le cas des pères. Et pour cette raison, Gabrielle savait que son époux avait autant hâte qu’elle de découvrir leur enfant. C’était au moins ça, ils étaient sur la même longueur d’onde (même s’il y avait certaine chose qui les éloignaient quand même). Mais au moins, Gabrielle n’était pas seule – même si elle ne se rendait pas compte que ça n’allait pas l’aider de ne pas être seule, au contraire, parce qu’elle n’était pas du tout bien entourée – ce qui semblait être le cas de Queenie à l’époque. Du moins, ce fut ce que la française comprit quand la sorcière lui affirma qu’elle était très seule à l’époque et qu’elle avait eu d’autant plus besoin de compagnie. Gabrielle hésita une seconde à questionner un peu plus Queenie à ce sujet, se montrant sans doute indiscrète, mais de toute façon elle reprit la parole avant elle, affirmant qu’une fois que son enfant sera là, elle ne verra pas le temps défiler.
« J’imagine. Ça doit aller trop vite. »
Gabrielle n’avait pas spécialement envie de s’avancer trop dans le temps – surtout qu’elle ne pouvait pas taire l’inquiétude qui grondait en elle depuis qu’elle avait découvert les allégeances de son époux et de sa belle-famille – mais elle se doutait qu’un jour, elle verrait son enfant adolescent et qu’elle se dirait que le petit qu’il était lui manquerait. Ses petits, parce qu’au fond, Gabrielle le savait déjà qu’elle avait envie d’avoir plusieurs enfants. Même si elle n’avait aucune idée de toutes les épreuves qu’elle allait subir maintenant.
« Vous avez dit que vous étiez seule à l’époque. » Gabrielle s’en voulait déjà de se montrer à ce point curieuse, mais elle n’y pouvait rien, les propos de la sorcière la travaillait. Elle osait croire que Queenie ne lui en voudrait pas, puisque c’était elle qui avait abordé le « sujet » en premier lieu. Mais en même temps, si jamais elle décidait de ne pas lui répondre, elle le comprendrait parfaitement. « Vous n’aviez personne avec vous ? »
À première vue, si elle disait cela, c’était que le père ne devait pas être présent et il y avait de nombreuses raisons pour cela. Il pouvait être mort, ils pouvaient être séparés. Mais en soit, Gabrielle se disait que même sans père, elle aurait quand même pu obtenir du soutien autrement. Mais évidemment, la jeune femme se montrait beaucoup trop curieuse. Elle ne souhaitait pas mettre mal à l’aise son interlocutrice. Elle espérait d’ailleurs que ça n’allait pas être le cas.
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Mar 4 Juil - 20:11
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
T
rop vite, oui... C'était rien de le dire. En vieillissant, on voyait le temps s'accélérer. C'était comme ça, c'était un fait. Et quand on devenait mère, c'était pire encore. On voyait son enfant grandir, grandir, grandir, au point de se demander où toutes ces années disparaissaient. Elle savait que, en moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, il serait majeur, il volerait de ses propres ailes, il quitterait le nid... ce serait normal et douloureux en même temps. Les années passaient, et on ne pouvait pas remonter le temps (du moins, c'était ce qu'elle croyait), ces années au cours desquelles Adrian grandissait, c'était des années qui l'éloignaient de Jacob, inéluctablement. Du moins Queenie pensait-elle alors que c'était proprement inéluctable. Dans tous les cas, il fallait savoir profiter de chaque moment, c'était ce qui importait... Et Queenie osait penser que son interlocutrice en serait parfaitement capable. Elle lui semblait d'un naturel positif et enthousiaste. Elle aborderait ce qu'il lui restait de grossesse, la naissance de son enfant et les années qui suivraient avec tout l'enthousiasme nécessaire. De cela, Queenie était intimement convaincue. Elle songea à prononcer des mots équivalents, d'ailleurs... mais son interlocutrice avait déjà reprit la parole.
Gabrielle avait relevé son propos, quand elle avait affirmé être très seule lorsqu'elle était enceinte de son fils. Elle l'avait senti, quand elle avait prononcé ces propos. Elle savait bien qu'elle aurait peut-être dû faire preuve de plus de réserve, mais en même temps, si elle avait des regrets, elle n'avait pas honte de son vécu, et elle avait voulu partager sans réserve son expérience, convaincu que parler à quelqu'un qui était passée par où elle passerait la rassurerait et lui ferait le plus grand bien. Elle ne savait pas si elle était parvenue à son but, mais en tout cas, elle avait le sentiment que cela avait créé une sorte de proximité entre elles, et ça lui convenait très bien, étant donné qu'elle trouvait son interlocutrice pour le moins sympathique. Elle fit doucement "non" de la tête, quand son interlocutrice lui demanda si elle n'avait personne avec elle.
-Ma soeur m'a soutenue du mieux qu'elle pouvait, mais un océan nous séparait, à ce moment-là, alors elle ne pouvait pas me voir aussi souvent qu'on l'aurait voulu, et elle est ma seule famille. Elle, mon beau-frère et mon neveu, bien sûr. En perdant leurs parents, Tina et Queenie avaient perdu beaucoup, mais depuis, elles s'étaient façonné une famille en or. Queenie adorait Norbert, elle adorait Hyppolite. Et bien sûr, elle chérissait Adrian plus que tout au monde. Il n'y avait qu'une seule ombre au tableau, au final... Et le père d'Adrian... il n'a jamais su que j'étais enceinte. Jusqu'à il y a peu. Queenie restait vague, Gabrielle pouvait déduire ce qu'elle voulait de cela. Enfin, c'était il y a longtemps.
Ensuite, Adrian était né. Et elle ne s'était plus jamais sentie seule.
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Gabrielle Rookwood
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Sam 19 Aoû - 21:11
Gabrielle & Queenie
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
Gabrielle avait bien compris que Queenie était seule à l’époque de sa grossesse, elle l’avait dit elle-même. Elle ne savait pas si elle pouvait se permettre de soulever ce détail, mais elle n’avait pas pu s’en empêcher. Sans vraiment savoir pourquoi, elle avait le sentiment qu’il y avait comme une proximité entre elle et son interlocutrice. Elles ne se connaissaient que depuis peu de temps, mais en même temps, Gabrielle ne pouvait pas s’empêcher de sentir déjà une grande sympathie pour la sorcière. En même temps, la française se faisait assez facilement. Ce n’était pas quelque chose de compliqué pour elle. Elle aimait le contact avec les autres. Mais cela la poussait peut-être un peu trop à être curieuse. Elle espérait en tout cas que son interlocutrice n’allait pas prendre mal sa question. Et quand celle-ci lui répondit, elle se dit que ce n’était pas le cas. Si Queenie avait affirmé qu’elle ne voulait pas en parler, Gabrielle ne lui en aurait pas voulu du tout. Bien au contraire. Elle affirma donc que sa sœur l’avait soutenue du mieux qu’elle pouvait, mais qu’il y avait un océan entre elles. La jeune femme comprenait donc que Queenie ou sa sœur ne vivait pas ici à l’époque, puisque maintenant, apparemment, ce n’était plus le cas. Que c’était en prime, sa sœur famille. Gabrielle comprenait donc que les parents de la sorcière n’étaient plus, qu’elle avait dû les perdre jeune donc. La jeune femme ne savait pas vraiment comment elle ferait si jamais elle n’avait plus ses parents, si elle ne pouvait pas compter sur leur soutien. Même si elle avait perdu sa sœur et qu’elle savait ce que c’était qu’être en deuil, mais ce n’était pas pareil. Gabrielle appréciait d’avoir le soutien de ses parents pendant sa grossesse, sa mère notamment. Bien plus que celle de sa belle-mère. Même si, bien sûr, elle savourait surtout le fait qu’elle puisse compter sur le soutien de son époux. Ce qui n’était pas le cas de Queenie.
Parce qu’elle affirma ensuite que le père de son fils n’avait jamais su qu’elle était enceinte. Gabrielle ne savait pas exactement pourquoi c’était le cas, si l’homme était mort, s’il avait abandonné la jeune femme, ou si c’était elle qui l’avait abandonné… mais pour le coup, la française n’avait pas l’intention de questionner plus son interlocutrice. Elle se contenta d’afficher un sourire quand elle lui affirma que c’était il y a bien longtemps. Gabrielle se demandait où elle serait dans presque vingt ans, quand son fils ou sa fille sera grand.
« J’ai tout quitté pour venir m’installer en Angleterre avec mon époux. » Reprit-elle alors, dans un fin sourire. « Ma famille est toujours en France et on se voit régulièrement. Mais ce n’est pas pareil. » Elle ne voulait pas forcément se comparer à l’histoire de la sorcière, mais elle ne pouvait pas nier que par moment elle se sentait seule aussi. Surtout que Raziel travaillait forcément de son côté, alors qu’elle ne faisait pas grand-chose de ses journées.
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Sam 19 Aoû - 22:16
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
G
abrielle ne fit aucun commentaire au sujet de ce qu'elle venait de lui raconter, et Queenie en était ravie. Elle n'aurait pas forcément trouvé cela indiscret, mais en même temps, tout ça appartenait à un passé lointain. Si elle avait choisi d'en parler à la future maman, ce n'était pas le but de l'apitoyer ou de parler à tout prix d'elle-même, pas du tout, non, c'était pour faire comprendre à son interlocutrice ce qu'avait été sa situation à l'époque. Mais dans tous les cas, il était préférable maintenant de rester tourné vers le présent, c'était ça qui importait, clairement, c'était ça. Alors elle apprécia que Gabrielle décide de parler d'elle à la place, lui laissant comprendre qu'elles avaient définitivement plus d'un point commun. Gabrielle avait tout quitté pour rejoindre son mari en Angleterre... Quitter ses racine et sa terre d'origine par amour, Queenie connaissait, elle comprenait. Elle l'avait fait elle aussi... Enfin, pas pour l'amour d'un mari, mais pour celui d'un fils, mais elle savait ce que cela faisait que de quitter sa patrie pour un tout autre pays.
Bon, leurs cas restaient très différent, parce que Gabrielle avait dû s'éloigner de sa famille, alors que Queenie rejoignait la sienne. Oui, elle avait eu toute sa vie à New York, elle avait passé quasiment toute son existence en Amérique, et c'était étrange de s'en aller, mais elle, rien ne la retenait d'où elle venait. Absolument rien... Enfin, rien à quoi elle n'ait déjà renoncé depuis longtemps (ce qui n'avait pas empêché le tout d'être très éprouvant pour autant). Ce n'était pas forcément simple pour autant, mais plus simple quand même, forcément.
-L'essentiel, c'est que vous ayez votre mari auprès de vous, dit-elle alors. Et elle le pensait. Changer de pays et de culture était déroutant, mais si on n'était bien entouré, tout devenait plus simple. Et ce sera encore mieux une fois que le petit bout aura pointé le bout de son nez, ajouta-t-elle ensuite en baissant les yeux sur le ventre rebondi de la jeune femme.
C'était peut-être cliché de penser ça, mais elle était convaincu que le rôle de mère accomplirait Gabrielle. Non pas que toutes les femmes soient faites pour être mères, mais elle, de toute évidence, était déjà une future maman rayonnante, alors ce ne pourrait qu'être parfait. Même si ce n'était pas ça qui l'aiderait toujours à prendre ses marques.
-Vous avez emménagé en Angleterre depuis combien de temps ? demanda-t-elle ensuite.
La question n'était pas anodine, elle n'était pas seulement le fruit de sa pure curiosité, loin s'en faut, même. Elle se disait juste que c'était la première rencontre amicale qu'elle faisait depuis son arrivée en Angleterre, et peut-être que les deux déracinées qu'elles étaient pourraient se revoir au détour d'autres conversations ?
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Gabrielle Rookwood
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Ven 6 Oct - 14:58
Gabrielle & Queenie
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
Quand Queenie affirma que l’essentiel, c’était qu’elle ait son mari à ses côtés, Gabrielle ne pouvait évidemment pas lui donner tort. Bien au contraire. La jeune femme se considérait vraiment chanceuse de pouvoir être aux côtés de Raziel. Bien sûr, la jeune femme avait tout quitté afin de pouvoir vivre avec son époux dans un pays dont elle ne connaissait rien, mais c’était pour la plus belle des raisons. La sorcière ne s’envisageait pas, une seule seconde, pouvoir vivre sans son époux, elle se sentait tellement bien à ses côtés. Et le fait d’être enceinte ne pouvait que rendre tout cela encore bien mieux. Gabrielle afficha un sourire quand son interlocutrice affirma que ça allait être encore mieux une fois que son petit bout allait pointer le bout de son nez. Gabrielle en était persuadée également, une fois que son fils ou sa fille allait arriver, elle allait être la plus heureuse des femmes en compagnie de son époux. Il n’y avait vraiment aucune raison qu’elle ne soit pas heureuse après tout.
« J’ai tellement hâte. » Dit-elle dans un sourire en posant ses mains, dans un réflexe, sur son ventre. Elle avait l’impression que sa grossesse durait une éternité, alors qu’au final il lui restait encore beaucoup de temps avant de voir son enfant arriver. Elle aimerait vraiment pouvoir enfin le tenir entre ses bras. Qu’ils puissent être trois avec Raziel, heureux tous les trois, dans leur maison. Dans ces moments-là, en tout cas, Gabrielle ne pouvait pas regretter une seule seconde d’avoir tout quitté afin de rejoindre Raziel dans ce pays.
Pour le moment, évidemment, parce qu’elle ne se doutait pas une seule seconde que sa situation allait s’aggraver très prochainement. En cet instant précis, Gabrielle était heureuse sans se rendre compte de tout ce qui allait se passer.
« Ça fait environ un an que je suis venue m’installer ici. » Répondit-elle alors. Un an déjà, ça semblait beaucoup, mais en même temps c’était passé si rapidement. Il y avait eu la période où Gabrielle attendait avec impatience de pouvoir se marier avec Raziel, vivant tout de même sous le même toit que ce dernier. Maintenant, elle était enceinte et elle attendait simplement que leur famille s’agrandisse officiellement. Ne se doutant pas de toutes les conséquences que ça allait avoir. « Mais j’ai l’impression que ça fait à peine un mois que je suis ici. »
Malgré tout ce qui s’était passé depuis qu’elle s’était installée dans ce pays avec Raziel. Il y avait eu tous les préparatifs du mariage, le fait que la jeune femme découvre que son époux n’était autre qu’un mage noir. Il s’était donc passé beaucoup de chose en cette année, mais cela ne l’empêchait pas de trouver que le temps passait très rapidement. Par moment, bien sûr, parce qu’en d’autre moment, elle trouvait que c’était le contraire. Pour sa grossesse par exemple, alors qu’elle aimerait tant pouvoir porter son enfant dans ses bras, enfin.
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Ven 6 Oct - 21:51
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
L'
impatience de Gabrielle était au-delà d'évidente et faisait plaisir à voir. La futur maman rayonnait d'enthousiasme et son empressement était manifeste. Logique, plus le moment de la naissance approchait, plus la hâte s'accentuait. Queenie avait ressenti exactement la même chose de son côté. Sur la fin, elle ne demandait qu'à pouvoir prendre enfin son fils dans ses bras... Savoir que l'on va devenir mère, c'est une chose, mais si Queenie s'était sentie maman dès l'instant où elle avait appris être enceinte, il y a une différence manifeste entre le fait de se sentir mère et de pouvoir le devenir enfin complètement. Gabrielle aurait son enfant dans ses bras bien plus tôt que ce qui lui paraissait (ou pas, en fait, mais Queenie ne pouvait pas se douter qu'on en voulait après cet enfant avant même qu'elle ne naisse), et ensuite, elle le verrait grandir bien trop vite, mais elle n'en était pas encore là. Le temps était vraiment quelque chose de facétieux. Il était des moments où il passait beaucoup trop vite, indiscutablement, et d'autres où il traînait en longueur, et ce pouvait être dans la même période. Elle avait le sentiment que son enfant ne naîtrait jamais assez vite, et d'un autre, elle avait le sentiment que les mois avaient filé sans qu'elle les voie passer. Le temps dans toute sa splendeur. Queenie connaissait ça aussi, elle ne le connaissait que tro bien, et à de nombreux titres. A vrai dire, elle s'identifiait beaucoup à Gabrielle, même si leurs histoires étaient sensiblement différentes.
-C'est plutôt bon signe, ça veut dire que vous vous sentez bien, ici, affirma-t-elle dans un sourire.
Et en effet, elle supposait que si elle s'était sentie mal en Angleterre, les jours lui auraient plutôt semblé durer des semaines, les mois des années. En même temps, elle avait sans doute toutes les raisons du monde d'être ici, et d'être heureuse, surtout : elle vivait auprès de l'homme qu'elle aimait, elle l'avait épousé, et elle attendait son enfant. Queenie aurait presque de quoi la jalouser. Elle avait fait ce qu'elle-même aurait dû faire à l'époque. Venir filer son parfait amour en Grande-Bretagne, y épouser Jacob, vivre sa grossesse en sa compagnie. Enfin... Cela ne devait pas ôter à Gabrielle sa nostalgie et son mal du pays, de temps à autre.
-J'espère réussir à trouver mes marques aussi rapidement que vous, lui confia-t-elle ensuite, lui révélant une appréhension qu'elle se gardait généralement d'afficher auprès des autres, pour se convaincre elle-même, surtout, de ses résolutions. Bien sûr, elle avait sa soeur et sa famille, ils étaient ses repères, et ils contribuaient beaucoup à la faire se sentir bien, mais il fallait aussi qu'elle apprenne à vivre par elle-même, à s'approprier son nouveau lieu de vie, et ce n'était pas encore le cas.
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Sam 2 Déc - 17:19
Gabrielle & Queenie
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
Queenie avait entièrement raison, si Gabrielle s’était sentie mal en Grande Bretagne, elle verrait le temps passer. La jeune femme avait le sentiment que cela ne faisait pas si longtemps que ça qu’elle vivait dans ce pays, qu’elle était auprès de Raziel. Bien sûr, elle avait conscience du temps, mais par moment elle se disait que ça ne pouvait quand même pas faire un an qu’elle était ici, que le temps passait définitivement trop rapidement. Tout en aillant quand même l’impression qu’il ne passait pas assez vite, depuis qu’elle avait découvert qu’elle était enceinte et qu’elle rêvait de pouvoir tenir son enfant dans ses bras. En tout cas, la jeune femme avait raison sur le fait que Gabrielle se sentait bien ici. En même temps, elle ne pouvait que se sentir bien, au vu du fait qu’elle vivait quand même avec son époux et qu’ils allaient fonder une famille tous les deux. Par moment, elle ne pouvait pas nier que ses parents lui manquaient et qu’elle avait le mal du pays, mais ça ne voulait pas dire qu’elle ne se sentait pas bien. Et puis, par chance, ceux-ci ne se trouvait quand même pas si loin que ça. Elle pouvait les voir presque quand elle le voulait. Elle n’avait donc aucune raison de se plaindre.
« Je suis bien en effet ici. »
En tout cas, Gabrielle ne regrettait en tout cas pas une seule seconde la décision qu’elle avait prise de tout quitter afin de rejoindre Raziel en Grande Bretagne. Elle n’avait pas envie de changer ça. Elle le regretterait peut-être dans le futur, mais dans tous les cas, Raziel était l’homme de sa vie, il n’y avait aucune raison qu’ils ne soient pas ensemble, qu’elle ne le rejoigne pas.
« Je suis sûre que vous allez vite trouver vos marques aussi. » En soit, Gabrielle ne pouvait pas réellement l’affirmer, elle n’avait aucune raison d’être sûre ou non. Elle rencontrait à peine Queenie et rien ne lui disait qu’elle allait effectivement trouver ses marques. Mais Gabrielle avait quand même envie de croire que c’était le cas. « Tant que vous êtes bien entourée, il n’y a aucune raison. » C’était ainsi qu’elle voyait les choses en tout cas. Même si c’était peut-être un peu trop irréaliste, un peu trop utopiste. Mais si Queenie avait décidé de venir s’installer en Angleterre, il n’y avait aucune raison qu’elle ne s’y plaise pas. « En tout cas, je vous le souhaite grandement. »
Elle ne connaissait pas tant que cela la jeune femme, mais elle l’appréciait déjà. Alors forcément, elle ne pouvait que lui souhaiter le meilleure, autant dire donc de se sentir bien en Angleterre et d’obtenir ses marques du mieux qu’elle pouvait. Et le plus rapidement possible évidemment. C’était quand même bien plus agréable quand on décidait de s’installer dans un autre pays que celui où on avait grandi. Si on se sentait bien dans l’endroit où on vivait, on ne pouvait qu’être bien dans sa vie.
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie) Sam 2 Déc - 17:44
Les yeux de l'étranger voient plus clair.
Q
ueenie afficha un sourire sincère quand son interlocutrice lui affirma qu'elle trouverait rapidement ses marques, elle aussi. Elle savait bien que la jeune femme ne pouvait pas du tout en être sûre, mais l'intention était réelle, elle ne feignait pas l'intérêt, elle le pensait réellement, et ça lui faisait du bien de se retrouver face à une personne comme elle, encourageante et positive. Si son changement de vie devait être ainsi jalonné de rencontres telles que celle-ci, alors oui, elle était convaincue qu'elle trouverait ses repères et finirait par beaucoup se plaire en Angleterre. Elle espérait bien, d'ailleurs, que sa route aurait à nouveau l'occasion de croiser celle de la jeune maman, elle appréciait vraiment cette conversation et la personnalité lumineuse de son interlocutrice, qui venait sincèrement d'éclairer sa journée. Elle espérait bien qu'elle pourrait avoir des nouvelles de son interlocutrice, et peut-être de l'heureux événement qui l'attendait bientôt ? Elle en serait ravie, en tout cas. C'était aussi ce qui l'aiderait à s'intégrer ici, après tout, s'enrichir de nouvelles rencontres et en retirer le meilleur.
Ceci dit, il est vrai également que ce qui importait avant tout, comme le soulignait si bien Gabrielle, c'était d'être bien entourée. Et bien entourée, elle l'était en effet. Elle ne pouvait qu'être plus heureuse, même dans un nouveau décor, à présent qu'elle était plus proche de son fils. ll lui manquait une partie d'elle-même, loin de son fils, et elle était heureuse d'y remédier enfin. Tout comme elle était heureuse d'être plus proche qu'elle ne l'avait été depuis longtemps de sa soeur... Mais une part d'elle restait attachée à New York. Ce n'était pas qu'une question de nostalgie. C'était une blessure ancienne et profonde que ses retrouvailles avec Jacob avaient ravivée. Elle avait peur de s'éloigner pour de bon de lui, alors même que c'était en fin de compte chose faite depuis longtemps. Les regrets étaient plus que jamais présents, mais elle ignorait encore qu'ils ne manqueraient pas d'être rapidement apaisés en fin de compte.
-Merci beaucoup. Elle la remerciait d'autant plus franchement qu'entendre des propos aussi sincères, ce n'était pas si fréquent. Malheureusement, cette rencontre, toute enrichissante était-elle, devait toucher à sa fin. Elles avaient toutes les deux des choses à faire. Je vais devoir y aller, observa-t-elle à regret. J'ai beaucoup aimé parler avec vous, dit-elle sans ne rien en cacher. Les rencontres qui avaient de l'importance et de l'intérêt ne méritaient pas, à ses yeux, de n'être que des épisodes isolés d'une vie, et que l'on finissait par oublier. J'aimerais beaucoup avoir l'occasion de vous revoir. Elle marqua une légère pause. Je travaille au Chaudron baveur, j'y suis la plupart du temps, si le coeur vous en dit.
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#Sujet: Re: Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie)
Les yeux de l'étranger voient plus clair. (Queenie)