Jo n'avait plus vraiment parler avec Ginger, depuis que cette dernière lui avait mis une belle paire de baffes, ainsi que sa leçon de morale que la petite Serpentard avait trés mal pris. Mais depuis à part un vague "bonjour" le matin, et encore quand Jo n'était pas déjà levé, elle évitait de se retrouver en même temps que les autres serpentards, elle se couchait une fois que tout le monde dormait, et se réveillait bien souvent avant les autres pour avoir à éviter de les voir. Mais même si elle ne dormait pas beaucoup, cela lui permettait de relire ses leçons, et de faire ses devoirs en avance Il arrivait même que le week-end, elle n'ait rien à faire alors que la plupart avait des devoirs par dessus la tête. Mais bon Jo s'ennuyait, alors finalement comme elle n'avait pas d'amis avec qui occuper son temps, elle allait à la bibliothèque pour lire, parfois des livres sur les runes et autres petites choses des cours, et parfois des romans.

Mais bon bref, ce jour là, Jo avait oublié de prendre son écharpe, et il faisait vraiment froid dehors. La jeune fille était donc remontée dans le dortoir pour la récupérer, et trouva donc Ginger également dans le dortoir des Serpentards. Jo soupira et entra dans la pièce.
"Salut!" fit-elle en se dirigeant vers sa malle. Elle l'ouvrit et se mit à la fouiller pour trouver son écharpe. Elle ne mit pas longtemps à mettre la main dessus, et la mit autour de son cou. Puis elle referma sa malle, la glissa sous son lit. Et se redirigea vers la porte pour quitter le dortoir sans se retourner, de toute façon elle n'avait pas grand chose à dire à Ginger, cela faisait longtemps qu'elles n'étaient plus amies, enfin du point de vu de Jo. Ginger lui avait dit que cette guéguerre serait bientôt finit, c'était au mois d'octobre, et on était fin février et ce n'était toujours pas fini...  

Jo voulait quitter au plus vite les dortoirs, passer du temps avec Ginger ne l’intéressait pas plus que ça. Elle était en froid depuis la baffe qu'elle lui avait mise. Jo n'avait pas compris pourquoi, elle lui avait mit une baffe, cela n'avait pas vraiment de sens. Mais quelque pat, elle était toujours en colère contre la jeune fille. De toute façon, Jo était en colère contre tout le monde. Ceux qui la rabrouait, et ceux qui ne faisait rien, c'était pareil. Elle n'avait pas vraiment d'amis à qui parlait de tout ça, même Aulne, elle était bien sympathique, mais elle était presque dans la même situation, alors même si elle pouvait comprendre, Jo n'avait pas vraiment envie d'en parler... Elle n'avait dit à personne, que Lou et Ines étaient passé à un autre genre d'humiliation, et de torture... Que la violence physique avait commencé. Elle s’apprêtait à quitter son dortoir, quand Ginger la rattrapa en lui disant qu'elle avait quelque chose à lui dire.

Jo se figea devant la porte, entre l'envie de partir en claquant la porte, ou bien se retourner pour écouter ce que sa camarade de classe, car ce n'était plus une amie, avait à lui dire. Elle se retourna pour faire face à Ginger, elle croisa les bras sur a poitrine et attendit que Ginger parle. Car elle voulait lui parle, qu'elle parle, mais Jo n'avait pas envie de lui parler, alors elle ne dit rien, et attendit ce que Ginger avait à lui dire. Elle soupira et se demandait ce qu'elle pouvait bien lui dire, elles n'avaient plus vraiment grand chose en commun à part un dortoir, que Jo désertait bien souvent. La jeune Benett était toujours silencieuse, attendant que son ancienne amie parle. Peut-être avait-elle quelque chose d'important à dire, même si Jo en doutait beaucoup, car pour l'instant, tout ce qu'elle avait dit, c'était révélé faux. Il n'avait pas eu de fin de guéguerre, et si on ne fait rien, alors c'est qu'on cautionne ce qu'elle faut. Qui ne dit mot, consent, c'était bien ce qu'on dit non? Finalement, Ginger avait dit vouloir être "à part", mais si elle ne disait rien, elle était comme tous les autres.

Jo fronça les sourcils, franchement si c'était tout ce que Ginger avait à lui dire. Cela n'avait pas vraiment d’intérêt, elle avait eu raison, ce n'était pas important tout ça. Déjà la jeune fille le savait déjà, ensuite elle n'était pas là pour mettre à l'aise les gens. C'était eux qui avait créer cette situation tous seuls. En la mettant à part, il avait crée cette mauvaise entente, ce mal être. La jeune fille savait qu'elle devait trouver un moyen de le vivre au quotidien, pour l'instant tout ce qu'elle avait fait, c'était fuir. Fuir les autres, fuir l'adversité. Mais il était sans doute temps que cela cesse, même si Jo ne connaissait pas encore le moyen d'y parvenir. Faire face, c'est facile à dire, mais réussir c'était une toute autre histoire, surtout quand le camp adversaire a bien plus d'arme qu'elle.

Jo voulait bien croire que ce fossé n'était pas si profond, mais la profondeur, n'était pas important, ce qui l'était, c'était autre chose. C'était la volonté de vouloir le franchir. Est-ce que Jo avait envie de retrouver son amitié avec Ginger? Voilà la vraie question, et Jo n'avait pas encore de réponse à cette question. L'amitié, des conversations à bâtons rompus, sans s'arrêter de parler, rire à gorge déployée, s'amuser tout cela lui manquait, mais est-ce que c'était auprès de Ginger qu'elle voulait le retrouver.

"Le fossé n'est peut-être pas profond, mais ce n'est pas ce qui compte. Ce qui compte, c'est de vouloir le traverser. Et franchement, je suis pas sûre de le vouloir" fit Jo, sachant que ces paroles pouvaient peut-être faire de la peine à Ginger. Mais Jo était honnête, jusqu'au bout des ongles. Même si cela lui avait causé bien des ennuis, Ginger ne pourrait sans doute pas faire pire. Et puis, il était tant qu'elle se défende face aux autres. Les paroles que Ginger avaient prononcé, il y a quelques mois, n'étaient pas plus sympathiques après tout. Elle serra les dents, toujours les bras croisés, face à Ginger, attendant une réponse de la part de la jeune fille.

Jo regardait Ginger, elle vit bien les larmes lui montaient aux yeux, et pendant un instant, elle eut envie de lui dire qu'elle était désolée, et qu'elle ne pensait pas ce qu'elle venait de dire, ce qui était un pue le cas d'ailleurs. Et puis sans trop savoir pourquoi, les deux baffes que Ginger lui avaient donnée lui revinrent en mémoire, et elle se referma encore plus dans son silence et sa colère. Elle n'était pas dupe que le fait que les autres l'entendent mais sur ça, elle n'en avait cure. Que dire à Ginger maintenant? Elle ne savait pas trés bien ce qu'elles pouvaient se dire, sans que cela ne fasse pleurer Ginger ou bien mettre en colère la pauvre Jo.  
"Je sais franchement pas ce qu'elle est devenue? Elle est morte peut-être" fit Jo. Ginger avait minimiser les choses, il y a un an, c'était vraiment quand le jeune Benett avait eu besoin d'elle, tout ce qu'elle avait eu, c'était je suis du côté de personne, et une paire de baffe. Et aujourd'hui, qu'est-ce qu'elle croyait, qu'elle allait pouvoir redevenir amie comme si de rien n'était, sans doute pas.

"Tu as autre choses à dire?" demanda Jo, un peu triste tout de même de ne pas pouvoir redevenir amie avec Ginger. Mais c'était justement parce qu'elle l'aimait et qu'elle avait eu envie d'être son amie qu'elle était allée lui parler, mais elle n'avait pas été avec elle, préférant dire que cela leur passerait, mais un an plus tard, ce n'était toujours pas le cas. Alors qu'elle ne vienne pas lui faire la morale.
"Tu crois encore que cela va passer" fit Jo amère devant son discours qu'elle lui avait tenu l'année passée, et qu'elle avait eu envie de croire. Et encore Ginger ne voyait que la face visible de l'iceberg, elle ne savait pas tout ce qu'Ines et Lou pouvaient lui faire subir jour après jour. De toute façon, elle n'avait pas envie de lui parler de tout ça, après tout, elle était "à part", non?

Sans doute que Ginger et Jo vivaient dans deux mondes complétement différents, ce n'était pas possible autrement. Jo voyait mal comment aujourd'hui, elle pourrait encore considéré les années à Poudlard, comme les meilleurs années de sa vie. Elle espérait que ce ne serait pas le cas, car sa vie s'annonce vraiment trés triste alors. Mais les années à l'école, ce n'est rien du tout dans une vie. Il y a tellement plus de choses à vivre dans le monde extérieur, que de se limiter aux quatre coins de Poudlard.
"Ta vie sera bien triste, ma pauvre Ginger, si tu considères les années à Poudlard comme le meilleur. Le reste de ta longue vie, va te paraitre bien fade. Et c'est toi qui sera malheureuse à regretter tes années à Poudlard." fit Jo en soupirant tristement, si elle était en colère jusqu'à alors. Elle éprouvait maintenant un peu de pitié pour cette pauvre Ginger qui vivait les meilleurs années de sa vie, sept malheureuses années sur une centaine à vivre. Sa vie s'annonçait alors vraiment triste et longue. Pour sa part, Jo attendait patiemment la fin de ses études, pour aller voir ce qui se passe ailleurs avec enthousiaste, avec impatience.

"Et bien écoute, je vais te laisser vivre les meilleurs années de ta vie, profites en bien, car elles seront vite terminées" termina Jo en réajustant son sac sur son épaule, et se retourna vers la porte, en espérant que cette conversation était terminée. Finalement Ginger vivrait sa vie, et Jo la sienne, et elle en s'en mêlerait pas, alors qu'elle fasse de même et tout ira bien. Car Jo voyait mal comment elles pourraient redevenir amies. Au moment où Jo aurait eu besoin d'une amie pour parler, et la soutenir. Ginger lui avait dit être à part, et bien qu'elle reste à part de sa vie maintenant.
"Bonne journée" fit Jo en poussant la porte pour quitter le dortoir des filles de Serpentard. Elles seraient bien obligées malheureusement de se croiser les matins ou les soirs, bien que la jeune Benett ne s'était pas trop mal débrouillée pour ne croiser personne ces derniers temps, elle continuerait comme ça. Si c'était pour entendre ce genre de chose. Jo s'arrêta sur le pas de la porte et se retourna vers Ginger.
"Est-ce que tu fais partit de ces personnes qui n'en valent pas la peine? Parce que pour le moment, tu n'as rien dit ou fait qu'il vaille la peine que je me préoccupe de ce que tu dis ou fais!" fit Jo comme pour enfoncer le couteau dans la plaie, une dernière fois. Finalement dire ces quatre vérités à une personne ça soulage. Elle devrait peut-être le faire avec Lou, Ines et Verpey. Même si pour l'heure, elle n'en avait pas encore le courage.