«I'm sitting across from you, I don't speak, you don't know me at all»
 

C’était la journée pré-au-lard, l'événement pour les élèves de Poudlard, une sortie qu’attendaient avec impatience les jeunes sorciers et sorcières, peut être un peu moins pour les dernières années, sauf quelques un, genre Bill. Il profiterait de chaque instant durant cette année, dont ses après-midi à traîner dans ce village de sorciers.  Après avoir montré patte blanche face au concierge, il pu prendre le chemin familier. Il était seul, c’était rare, mais normalement certains de ses « amis » le retrouveraient  au pub les Trois balais pour boire une bonne biereaubeurre. Donc en attendant il flâne devant les façades qu’il connaissait par cœur. Il pouvait pénétrer dans les boutiques les yeux fermés, mais qu’importe, il adorait toujours y traîner. Il dépensa un peu, prit son temps, se mêla un peu aux autres, mais affichant toujours son masque habituelle impassible. Afficher une certaine indifférence, évoluant dans la foule agités surtout à cause des 3ème années qui étaient en effervescence, normal vu que c’étaient leur première année d’autorisation. Ils étaient bruyants, euphoriques, un peu trop agité parfois.

Quand Bill jugea qu’il avait assez dépensé en babioles et sucreries. Il prit doucement le chemin du fameux pub. Là aussi les habitués adoraient s’y rassembler dans des attablés chaleureuses. C’est normalement là qu’il devait attendre ses connaissances. Mais un peu lassé et groggy de l’hystérie des petits nouveaux, il s’empressa de pousser la porte, de franchir le seuil et repérer une table libre. Sa robe de sorcier flotta autour de ses chevilles, son pantalon à pince gris, pendant quand il déambulait dignement vers la table repérée. Il s’y installa et  il n’eut pas à attendre longtemps pour voir arriver une serveuse. Il commanda une bierreaubeurre, boisson qui faisait vraiment fureur. Bill n’était pas en reste pour l’apprécier. Elle revient très vite, déposant la bouteille et repartie aussitôt car le succès du pub était tel qu’elle ne cessait d’aller et venir entre les tables à ne plus savoir où donner de la tête ou même donner le tournis à quiconque tenterait de la suivre du regard. Bill quand à lui porta la bouteille à sa bouche et savoura la première gorgée. Il se sentait bien là et continua de boire, sondant la salle, les groupes d’amis discutant et rigolant. Franchement à cet instant aucun malaise, aucun climat bizarre comme on pouvait ressentir à l’école depuis quelques temps. Il n’y avait pas de conflit entre maison ou classe de sorcier. Tous semblait paisible, mais voilà tout en sirotant avec un regard bleu attentif, il se doutait que cela n’était qu’une illusion. Une fois la sortie finie et le retour au château tout recommencerait.





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Bill était tranquille posé à une table avec quelques « amis » ou plutôt camarade de maison, du clan auquel il s’était associé, il buvait sa bièraubeurre avec eux, écoutait leur conversation, prit part, menant avec perfection son rôle de sang pur ultra-conservateur. Fit semblant de sourire à leurs plaisanteries atroces sur les sangs de bourbe. On lui donna un coup de coude complice pour avoir son opinion et il la donna en reprenant les propos horribles et haineux de son père. Des mots qui souillaient sa gorge, révoltait son cœur mais qui semblaient tellement plaire à toutes ses têtes tournés vers lui. Il se sentait tellement lâche, tellement faux. Puis, peu à peu ses camarades s’en allèrent un par un. Certains tentèrent de l’emmener avec eux. Insistèrent pour qu’il les suive, mais Bill trouva un prétexte bidon, en réalité il voulait être seul et certainement pas trainé avec eux. Entendre encore toutes cette haine envers les non purs, il n’en supportait pas davantage. Il avait eu sa dose, il voulait juste de la paix pour le moment. Un dernier salut, un smile d’apparence et il les laissa passer la porte. Une fois close, une fois seule, ce sourire artificiel et hautain disparut pour enfin savourer ce bref moment où il pouvait un peu abandonner son masque de « petit con ». Il soupira intérieurement, continua à boire sa boisson, calant son dos contre le siège et se doutant qu’au vu de sa réputation dans l’école, à part d’autre Serpentard, personne ne viendrait lui parler, le déranger. Ils avaient bien trop peur des conséquences.
Mais alors qu’il observait le paysage enneigé par la fenêtre juste à sa droite, qu’il contemplait les silhouettes floues à cause de la légère buée qui s’étalaient sur les vitres glacées et humides. Une haute silhouette s’approcha de sa table. Bill la vit du coin de l’œil sans trop y faire cas, il pensait, à tort, qu’il ne faisait que passer à côté de sa place pour après certainement bifurquer vers une autre, rejoindre un groupe d’amis ou quelques choses comme ça. Sauf qu’en fait, non, la silhouette s’immobilisa devant sa table et même… Bill sursauta et lentement tourna son profil vers le nouveau venu, ce dernier écarta la chaise, faisant doucement racler les pieds sur le carrelage, pour après y prendre place face à lui.
Le vert et argent écarquillèrent ses beaux yeux bleus et fixa avec surprise le jeune homme qui se tenait donc assis en face de lui. Il ne l’avait jamais vu avant, il ne savait pas qui il était, il ne l’avait jamais vu sur l’école en tout cas. Malgré l’air certainement hébété du jeune brun, l’inconnu esquissa un sourire chaleureux.

« Salut, je m'appelle Angel. Dis-moi tu ne serais pas élève à Poudlard par hasard ? »
Bill cligna des yeux quand l’inconnu lui adressa la parole. Il sonda avec incrédulité son visage et ne put s’empêcher de vérifier d’un coup d’œil autour de lui, si son clan de Serpentard n’était pas revenu dans les parages.
Il vérifia ainsi rapidement si des oreilles indiscrètes et dangereuses n’écouteraient pas cette conversation. Pour le moment personne ne faisait trop attention à sa table. Alors l’étudiant s’humecta la lèvre d’un coup de langue, il afficha un petit air un peu revêche et distant pour ne pas perdre la face, posant bien ses yeux clairs sur lui, il daigna enfin lui répondre d’un ton  impassible :

-« Effectivement je suis bien élève à cette école… » Fronçant les sourcils, examinant avec attention ses traits. Il s’était présenté sous le nom d’Angel, un prénom qui lui allait bien, il était loin d’être laid comme jeune homme, bien au contraire, sauf qu’il était délicat d’afficher son homosexualité ici à la vue de tous en manifestant un quelconque intérêt physique pour cet homme. « pourquoi ? » Il ne se montrait pas des plus cordiale et ni des plus bavard, mais il était sous sa réserve, il ne pouvait se montrer naturel ici, pas avec autant de « camarades » de sa maison dans le coin. « en quoi cela vous intéresse autant ? » Insista-t-il avec au fond de sa voix impériale, une note d’interrogation et curiosité sincère. Il scanna toujours avec intérêt cet individu qui s’était assis tranquillement à sa table.






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Cet Angel était donc installé devant lui à sa table, Bill qui s’était assuré que personne ne remarquerait trop leur échange, répliqua avec calme et à voix un peu plus basse à sa question. Oui il était élève à Poudlard, il supposait que cela se voyait parfaitement vu le manteau et la tenue qu’il portait, la cravate vert et argent, cette chemise blanche réglementaire à la tenue des élèves et arborant même l’insigne de la maison Serpentard sur sa veste noire. Sa question était parfaitement stupide en soi sauf qu’il sentait que ce jeune homme l’abordait avec plus une idée derrière la tête. D’où il lui demanda pourquoi.
L’assurance du beau brun s’étiola brusquement pour afficher une certaine déconvenue sur ses jolis traits. Ho ? Déstabilisé peut-être ? Bill haussa un sourcil perplexe, savourant tranquillement quelques gorgées de bièraubeurre attendant de voir comment il allait s’en sortir.

«  Euh, et bien c'est-à-dire que je travaille pour la Gazette du Sorcier et que nous faisons un sondage auprès des élèves de Poudlard. »
Le « journaliste » semblait plutôt embarrasser de le regarder longtemps dans les yeux. Son comportement et son trouble lui amenaient plus à penser que tout ceci était qu’un gros mensonge. Et il ne semblait pas doué pour mentir. Bill lutta pour ne pas sourire, il s’humecta la lèvre, refoula bien tout ça au fond de lui et se montra toujours très calme et impassible.
-« Journaliste pour la Gazette ? Vraiment ? » Il marqua bien le doute dans sa façon de répéter ses informations. Montrant ainsi qu’il n’avait aucunement l’air d’être un journaliste.
Il se cala bien au fond de son siège et croisa du coup ses bras le long de son fin torse. Lui n’hésitait pas à planter son regard sur lui, à l’examiner. Il agissait avec beaucoup de précautions et de « distance », au moins si jamais un camarde de Serpentard en viendrait à le questionner, il lui sortirait l’excuse bidon que venait de lui servir ce « Angel ».

«  Mais… Je comprendrais que vous soyez occuper et que votre souhait soit que je vous laisse tranquille. »
Quelques minutes, il demeura totalement impassible et sérieux, plissant légèrement ses yeux bleus et toujours une trace de perplexité sur ses traits finement masculins.
-« très bien… Admettons que vous soyez journaliste et que tout ceci n’est pas un grossier mensonge. » Répliqua-t-il tranquillement, ne ratant pas une miette des réactions physiques de son interlocuteur improvisé. « votre sondage sera sur l’école ou bien sur moi ? » S’enquit-il doucement un brin amusé au final. Il prit ses aises, étirant doucement ses jambes sous la table, les croisant au niveau des chevilles et le toisant d’un regard un peu moqueur et amusé par sa façon de l’aborder.
« Allez-y continuer donc votre boulot, posez vos questions, c’est bien la première fois que j’ai le droit à une interview. » Pouffa-t-il conscient qu’il n’était pas en train de l’aider là, mais c’était relativement drôle.
Il n’était pas certain de savoir précisément où il voulait en venir, bien que ses œillades qu’il glissait sur lui de temps en temps, lui fit penser qu’il tentait peut-être de le « draguer » mais il préférait laisser venir et voir jusqu’où il était capable d’aller pour faire plus ample « connaissance ». Puis peut-être qu’il se faisait des idées, donc il agissait avec une certaine prudence aussi.






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Jamais encore on ne l’avait abordé ainsi, Bill surpris en prime abord, surveillant ensuite autour de lui qu’il n’y avait pas des « connaissances », s’amusa totalement de cette approche plutôt maladroite. Pendant que le pauvre ramait à fond, Bill quant à lui ne se priva pas le scanner. Scrutant ses traits, examinant sa mise, sa façon de se tenir, ses mimiques, cette façon de passer sa main dans ses cheveux avec gêne, mettant un peu plus le bordel dans sa coiffure, lui donnant un style plutôt sympa et mignon. Oui même si le Serpentard affichait une nonchalance et un air impassible, intérieurement, il ne demeurait pas insensible au charme qu’il percevait chez ce jeune homme. Autant être clair, il le trouvait beau et plutôt très à son goût. Mais il était hors de question de montrer des penchants gays ici, dans un lieu public, alors qu’il était « officiellement » hétéro et même fiancé à une jeune sang pur.

Les bras croisés, bien calés dans le fond de sa chaise, le vert et argent le laissèrent bien, le pauvre, se dépatouiller lamentablement avec ses mensonges. Son regard clair ne quittant pas son visage, ce petit sourire se formant au final sur ses lèvres, conscient qu’en agissant ainsi, son compagnon de table devait certainement le maudire. Ce n’était pas franchement sympa de sa part de le laisser s’enfoncer autant, mais il le trouvait relativement touchant et amusant, c’était la première fois qu’on tentait une approche si drôle, il voulait un peu en profiter encore.

« Hum… Et bien je suis démasqué. Je ne suis pas journaliste pour la Gazette, heureusement pour eux avec moi ils feraient sans doute faillite. »
Bill salua sa remarque d’un petit rire et pencha doucement la tête, de la malice au fond de ses prunelles bleutées.

-« Piètre menteur je dirais, mais tu as quand même réussi à me faire rire et attirer mon attention. Peut être qu’il y a un peu de potentiel quand même. » Répliqua-t-il amusé.
Puis il cala bien son regard, semblant lui dire « vas-y je t’écoute maintenant », il était temps de clairement en venir à ce qu’il lui voulait. Angel sembla comprendre le message, car il s’avança un peu gêné vers la table et se mit… en gros clairement à table.

« Si tu veux savoir la vérité bien qu’elle ne te plaira sûrement pas, je suis venu t’abordé parce que… parce que je trouve mignon. Mais ne t’en fais pas, je sais très bien ce que tu dois penser de moi en ce moment. Je ne vais pas t’embêter plus longtemps surtout que je pourrais risquer de te contaminer. »

Bill l’écouta avec attention, ne manifesta ni sourire, ni dégout pendant son court monologue, pendant qu’il vidait clairement son sac. Il sonda ce beau visage qui lui faisait face, mine de rien il ressent du plaisir et une légère petite chaleur au fond de son cœur. Ho non songez pas au coup de foudre. Juste que la sincérité et la franchise d’Angel le touchèrent beaucoup. Il osait lui avouer qu’il avait de l’attirance pour lui, mais aussi il s’attendait à être refoulé. Il venait de jouer gros, car Angel ne pouvait savoir quel était exactement son inclination.
Bill glissa un regard rapide dans la salle, s’humecta la lèvre, décroisa les bras et doucement se pencha un peu au-dessus de la table.

-« Si tu penses que tu risques de me contaminer alors sache que je suis déjà bien malade et ça depuis un bon moment, depuis toujours je dirais. » lâcha-t-il tout bas et le plus sérieusement du monde. « J’apprécie beaucoup ta franchise et ton courage, ce n'est pas évident en tant qu’Homosexuelle d’oser aborder un autre garçon et lui faire part de son attirance. » Continua-t-il toujours tout bas et avec toujours cette expression posée et sérieuse. Néammoins il esquissa un léger sourire avant d’ajouter : « personnellement je n’ai jamais osé le faire. Et je te retourne le compliment, tu es très beau aussi, beau et même sacrément gonflé.» Il émit un petit rire et posa à nouveau son dos contre le dossier de sa chaise.






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Honnêtement il était plutôt mignon, cette maladresse avait quelques choses de touchant, de différent. C’était rare qu’on ose l’aborder ainsi, surtout avec sa cravate vert et argent, portant le signe des Serpentard. D’ailleurs, Angel avait joué gros, il avait pris clairement un sacré risque. Aborder et draguer ainsi un Serpentard Sang-pur, il aurait pu être très mal reçu. L’homosexualité était très mal vu dans cette maison, même si cela existait quand même. Évidement pas officiellement. Un sang pur ne doit pas aimer quelqu’un du même sexe, la notion de pérennité de la race étant très présente dans l’éducation de ses jeunes gens. On tolérait quelques travers si ce n'était discret et évidemment qu’un « passe-temps ». Totalement sordide tout ça. Bill était tout aussi enchainé à cette éducation conservatrice, il lui était impossible d’assumer son homosexualité, d’espérer un jour pouvoir vivre une « vraie » histoire d’amour avec un autre homme. Sa maison et son père l’enchaînaient inexorablement à vivre une autre vie, totalement différente de ses attentes, de ses envies et de ses sentiments. À la fin de cette année, il serait alors enfermé dans une belle cage dorée.

« Du potentiel… En tant que quoi, clown ? »
Outch apparemment il ne prenait pas bien sa remarque. Il esquissa une grimace et s’humecta la lèvre. Encore une fois il se montrait un peu maladroit avec les mots.
-« Je ne me moque pas de toi. » lâcha-t-il très sérieusement.

Et puis il lui fit comprendre qu’il n’éprouvait pas de dégout pour lui. Qu’au contraire, il trouvait sa démarche belle et courageuse. Il tenta au mieux de lui faire passer le message, qu’il était au final pas mal tombé avec lui. Bill était homosexuel, Serpentard, Sang-pur mais Homo et qu’il ne le refoulerait pas comme il semblait s’attendre. C’était la première fois qu’on le draguait de cette manière, en général cela ne se passait pas ainsi. C’était moins « fun », moins « léger », moins « agréable » aussi. Un Serpentard pur-sang ne pouvait concevoir une relation amoureuse durable avec un autre homme, c’était juste un moyen de passer la frustration rien de plus. Un contexte donc bien plus rude et faussé pour laisser s’exprimer le temps de quelques baiser et étreinte, une inclination qu’il devait refouler au quotidien.
Pour une fois qu’il pouvait clairement en parler avec quelqu’un, qu’on l’abordait avec douceur et peut-être enfin avec plus de respect pour ce qu’il éprouvait et ce qu’il était. Ça changeait considérablement les choses pour Bill.

« Je te remercie, je n’ai pas été réparti à Gryffondor pour rien. Et puis tu sais… Il y a quelques mois j’aurais été totalement incapable de faire ça. C’est surtout grâce à… peu importe. »
Bill esquissa un sourire à la première partie de sa réponse. Le mot Gryffondor surtout en était la cause. Merde alors, c’était la première fois qu’un Gryffondor  le draguait. Amusé par cette idée, il répliqua avec un fin sourire :
-« Et cela ne t’as pas freiné que je sois un Serpentard ? » Il haussa un sourcil un peu perplexe à la suite, il n’avait pas trop compris la fin de ses explications, apparemment il y avait quelques informations qu’il ne voulait pas partager. En même temps normal, ils ne se connaissaient pas encore assez pour en venir à confier leurs moindres secrets.
Ensuite Bill avoua qu’il n’avait jamais osé faire ce genre de démarche, aborder comme ça un type qui pouvait lui plaire dans un lieu public. Il saluait encore son audace même si elle était accompagnée également d’un sacré grain de folie.

« Encore merci, je suis très flatté. Oui je sais j’ai la réputation d’être complètement détraqué, enfin bon… j’arrive à vivre avec même si parfois je t’avoue que c’est difficile. »
Bill étira un fin sourire, jouant doucement avec son verre entre ses doigts. Il examina longuement ce beau visage face à lui.
-« En même temps tu as été un Gryffondor, tout s’explique. » Plaisanta-t-il tout bas, mi-souriant, mi-sérieux. Il ne pouvait pas trop ouvertement se lâcher en public. Il ne voulait pas non plus paraître trop froid, il dosait ses sourires et ses regards pour que personne ne puisse se douter du bon feeling qui passait. Il n’avait pas envie qu’on lui gâche ce moment, pour une fois qu’il pouvait discuter avec quelqu’un comme lui, partageant les mêmes sentiments, la même envie de croire possible d’être heureux d’aimer une personne du même sexe.

« Est-ce que tu vas finir me dire ton prénom ou dois-je te trouver un surnom ? »
Bill cligna des yeux surpris.
-« Ho ? ... par Merlin, j’ai oublié de me présenter ? » Il secoua doucement la tête et l’ombre d’un petit sourire amusé se forma sur les coins de sa bouche. « Je m’appelle Bill, Bill Peterson. Et je te défie de me trouver un surnom, avec Bill ça va pas être très facile. » Il se cala dans le fond de sa chaise, croisa à nouveau ses bras et le défia avec un regard malicieux et amusé. Il était rare de voir Bill aussi expressif et souriant. À l’école il se montrait tellement plus taciturne, distant, hautain. Mais plus il parlait avec ce jeune homme, plus ce personnage, cette personnalité qu’il s’était façonnée pour les autres, s’évaporait pour montrer le vrai Bill.






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Plus il échangeait avec lui, plus Bill en tirait vraiment un certain plaisir. Il avait même du mal à reprendre un masque d’indifférence et d’arrogance avec lui. D’ordinaire on voyait rarement Bill sourire ainsi, doucement, spontanément. Et là il n’arrêtait pas, commençant même à zapper tout le reste autour de lui. Riant à moitié, laissant voir vraiment une autre personnalité chez lui, beaucoup plus humaine. Bien loin de toute cette étiquette sang pur et Serpentard qui l’accompagnait depuis 6 ans. Il s’excusa même à sa façon d’avoir pu vexer son vis-à-vis. Il était pourtant sincère, il était le premier à réussir à le faire autant rire et sourire depuis pas mal de temps, et honnêtement ça faisait du bien de lâcher du lest pour une fois.

« Ce n’est rien, j’ai la fâcheuse habitude de me vexer pour trois fois rien. Encore un autre trait de ma personnalité qui m’énerve, si seulement c’était le seul… mais bon, ça tu n’en sais rien on ne se connaît pas. »
Bill dégluti doucement, tentant de reprendre un peu un semblant de sérieux et il approuva doucement de la tête. Effectivement ils ne se connaissaient pas, pas encore en tout cas. À croire que l’idée de poursuivre ne déplairait pas au vert et argent.
-« je ne suis pas facile à vivre non plus… » Avoua doucement la dernière année, se retenant de faire un petit sourire amusé. « J’ai pas mal de défauts et de vices cachés. » Ajouta-t-il tranquillement, affrontant son regard et le laissant imaginer de quels genres de défauts et vices ils pouvaient renfermer derrière son joli petit visage.

Il le questionna aussi sur le fait qu’il avait quand même tenté de coup avec un Serpentard, est-ce que cela lui arrivait souvent ce genre de jeu dangereux ? Il n’y avaient pas plus « homophobe » officiellement que les verts et argents. Qu’est-ce qui avait bien pu lui donner autant l’envie de tenter le coup avec lui ? C’est avec une évidence et décontraction désarmante que son partenaire de table lui donna la plus étonnante des réponses :
« Et bien… Je dois dire que tu m’impressionnes. Quand je t’ai vu tout à l’heure, je pensais que tu étais un petit con, prétentieux et hautain et… Bill dut se pencher un peu et tendre l’oreille pour l’entendre dire la suite :

… sexy. Mais bon… j’ai toujours fais n’importe quoi, j’ai toujours eu tendance à me retrouver dans des situations pas possibles. Je te déconseille d’ailleurs fortement de « traîner » avec moi, je serais capable de t’attirer des ennuis. »
Il reprit sa place profondément dans le dossier, posant un regard surpris sur ce jeune homme qui ne cessait de l’étonner par sa spontanéité désarmante.
-« T'es pas croyable, totalement dingue car j’aurais très bien pu être un de ses homophobes, mais je suis franchement épaté par ta façon de voir les choses. » Il secoua la tête, repoussant ses beaux cheveux bruns vers l’arrière, en vain car ils dévalèrent à nouveau le long de son visage. Il joignit les mains et les leva vers son visage, appuyant doucement contre sa bouche et son menton. Il fixait ce gars insensé mais qui avait réussi son coup, en avait-il conscience ? Peut-être pas au final, pas à sa façon de se dévaloriser comme il semblait avoir l’habitude de le faire.

« Oui… et tu sais, si jamais ça va pas, que tu as des questions que tu veux parler, je peux t’aider si tu veux, même si on se connaît pas. Enfin ce n’est qu’une proposition tu peux très bien refuser, et peut être que tout va très bien pour toi et tu ne galères pas comme moi je galérais et ça, ça serait super pour toi. »
Il s’emmêlait les pédales (sans mauvais jeu de mots hein XD *blam*), et cela en était très touchant. Bill cacha derrière ses mains pressées l’une contre l’autre, une folle envie de rire. Pas pour se moquer de lui, mais car il était mignon à s’emmêler ainsi dans ses explications, tentant de suggérer des choses, ceci dit avec très peu de subtilité.
Il frotta doucement ses mains, les déunirent et elles virent doucement jouer avec son verre vide, le faisant lentement tourner entre ses doigts et sur la table usée. Il s’humecta la lèvre, étira un fin sourire avant de lui répondre assez doucement pour qu’il soit le seul à entendre surtout :
-« honnêtement ça me plairait bien. » Il hocha légèrement la tête, scruta son expression et poursuivit toujours aussi bas et tranquillement. « Ca me déplairait pas de te revoir. » au moins comme ça c’était clair.
Angel lui fit gentiment remarqué qu’il ne connaissait toujours pas son prénom, Bill s’empressa de corriger ça, mais ajouta une petite note d’humour, le défiant à trouver un surnom à Bill. C’était un prénom si commun et si court qu’il était difficile de l’appeler autrement.

[color=#58A4C2] « Bill hein ? J’aime bien. Tu penses que je ne peux pas te donner de surnoms ? »[/color ]
Il confirma d’un mouvement de tête et d’un sourire plus marqué. C’était évident pour lui, y avait pas plus courant et ultra court que ce « Bill ». Sauf qu’Angel n’était pas dépourvue d’humour et de répartie :

« Tu n’as aucune idée de toutes les façons dont j’ai envie de t’appeler, mais je pense que l’endroit n’est pas très approprié. »
Il avait réussi son coup, il venait de moucher le jeune vert et argent. Ce dernier le fixa d’un air hébété et il rougit légèrement au niveau des pommettes. Il eut l’impression d’avoir reçu un coup chaud au niveau de l’estomac et il se sentit quelque peu troublé et déstabilisé. Il tenta de reprendre un peu contenance, se grattant le front du bout des doigts, il tenta de trouver quoi répondre à ce sorcier très entreprenant au bout du compte. Mais son trouble lui coupait pour le moment la repartie, en gros il foirait totalement son effet de décontraction.
-« je m’attendais pas à ce genre de réponse j’avoue… » Bredouilla-t-il toujours un peu rougissant et cherchant à reprendre un peu la maitrise de ses émotions. Il sourit un peu intimidé sur le coup et gêné. « Tu m’as eu en beauté… c’est rare qu’on arrive à me … enfin troubler autant ; » Il rie et prit une goulée d’air. « et sinon… Si tu me parlais un peu de toi. Tu as quel âge ? Tu viens d’où . Et je suppose que tu travail hm ? » Il avait la bouche sèche, il avait soif d’un coup. Il fit signe à la serveuse. « Tu veux une bièraubeurre ? » Proposa-t-il alors que la serveuse s’approcha pour prendre une nouvelle commande.





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Bill ne cachait pas qu’il était loin d’être parfait. Il avait un caractère assez compliqué, il n’était pas toujours en phase avec lui-même et du fait de son existence un peu compliqué, il n’avait pas pu réellement vivre la vie qu’il voulait. Tout cela faussait pas mal de points chez lui. Derrière son image publique, en grattant un peu, il se doutait qu’il n’y avait pas que du « joli ».
À peine avait-il fait remarquer tout ça, qu’Angel avec malice lâcha pile poil la remarque qui pouvait heurter Bill.

« Par vice caché tu entends martyriser les premières années comme tes vipères d’amis ? »
Même s’il ne fit que plaisanter, qu’il ne voulait pas dire ça par méchanceté, le visage du jeune brun se ferma un peu. Un éclat glacé passa dans son regard et pour ne pas se montrer « désagréable » il détourna les yeux, repoussant ses cheveux un peu trop longs vers l’arrière.
Oui il lui arrivait de « martyriser » les non pur, enfin pas lui directement en général, il n’avait jamais lancé de sort pour humilier ou faire mal l’un d’entre eux. Ce genre de méfait par contre était récurrent dans son petit clan, sa bande qui ne s’en gênait pas dès que l’occasion se présentait et dès qu’ils échappaient à la surveillance des professeurs. Même si Bill n’avait jamais dégainé sa baguette vers ses plus « faibles », il était quand même autant coupable que ses camarades Serpentard puisqu’il y assistait et qu’il n’intervenait pas. Parfois il se devait même de trouver ça très drôle, d’en rire et de se moquer d’eux, alors qu’il voyait de la peur ou de la souffrance sur leurs visages. D'autres fois, pour demeurer crédible, il se devait d’user de propos haineux, d’insultes atroces afin de conserver sa « place » dans le groupe. Puis surtout éviter d’être dénoncé par l’un des fils ou filles de « bonne famille » de sang pur. Entre grandes familles « respectables et pur » on se connaissait tous forcément, s’il défendait les né moldu et les sangs mêlés, cela reviendrait très vite aux oreilles de son père, autant dire qu’aux vacances, il essuierait une nouvelle sévère correction. Et Bill était clairement terrorisé par son géniteur. Autant dire qu’il se sentait si souvent honteux et lâche dans ses moments là, mais que pouvait-il faire d’autre ? Du coup son sourire s’évanouit un peu, un pli amer et sévère se forma au coin de sa bouche et pour ne pas montrer de signe de « faiblesse » il planta son attention sur un groupe de 1ère année justement plus loin qui semblait s’éclater ensemble à une table. Il croise impérialement les bras et après ses quelques secondes très « silencieux », il finit par lâcher d’une voix impassible :
-« Voilà, oui entre autres… » et il reprit contenance, refoulant bien loin son malaise en reportant son attention sur Angel, le regard impassible et l’ombre d’un sourire féroce sur ses lèvres. Il devait assumer ses actes, tant pis s’il passait pour le « salop », il ne levait jamais le petit doigt quand on humiliait un né moldu ou un sang mêlé, il était comme « eux », il faisait partie de « leur monde » et il avait reçu la même éducation conservatrice.
Alors que le jeune homme face à lui s’embrouillait un peu plus et manifestait une façon tellement particulière, drôle et pleine de fraicheur de draguer le vert et argent, ce dernier retrouva peu à peu son petit sourire et une attitude moins « hautaine ».

« Eh oui, je suis complètement dingue, tu as encore le temps de t’enfuir ! Enfin avec toute la dignité de ton rang et de ton sang bien entendu. Et puis dans le cas où tu aurais été homophobe, je serais parti j’aurais continué ma vie… On ne se connait pas alors… Et puis tu es à Poudlard j’aurais eu très peu de chance de te recroiser un jour. »
Il sourit un peu plus, penchant la tête et secoua doucement la tête.
-« Je ne suis donc pas homophobe et je ne m’enfuirais pas. Effectivement je suis à Poudlard pour ma dernière année mais heureusement j’ai des vacances. » Précisa-t-il sachant d’avance que c’était une idée totalement folle d’espérer ainsi poursuivre plus tard cette rencontre et d’approfondir un peu plus les choses. Oui il serait en vacances, mais pas forcément tout le temps libre d’agir à sa guise. Son père organisait sa vie de A à Z et puis il y avait Lizzie. Mais il avait envie d’y croire un peu, de balayer tous ses obstacles pour l’instant.

« Très bien. Il faudra juste trouver comment mais bon… on verra plus tard. »
Bill esquissa un fin sourire, il ne dit mot, ni hocha de la tête, mais son regard bleu laissa entre voir de la malice et de l’amusement. Qu’il était presque bon se peut être pouvoir revoir quelqu’un qu’on avait vraiment envie de connaître davantage. Qu’il serait plaisant d’espérer une sortie en sa compagnie. De s’échapper du manoir, des convenances, de songer pour quelques heures d’être lui-même et faire ses propres choix, ses propres rencontres, en gros vivre tout simplement.
Et puis alors qu’il s’était présenté et qu’il s’amusait à le défier à trouver un surnom à son prénom, Angel réussi une chose plutôt rare, il réussit à le déstabiliser et à le faire rougir un peu. Sa manière de l’abordé était si peu brusque, si peu déplaisante. Entre humour et douce taquinerie, n’y étant plus trop habitué à tout ça, évidemment le trouble le submergea, il ignorait qu’il rougissait et que cela se voyait un peu, mais il sentait bien ses pommettes plus chaudes qu’elles ne devraient. Un serpentard sang-pur rougissant en public en compagnie d’un homme… Autant dire plutôt très inconvenant, mais là il s’en fichait éperdument.

« T’es vraiment mignon quand tu rougis tu sais ? Et merci pour ton compliment, enfin je suppose que quand tu dis que j’arrive à te troubler c’est un compliment. »
Bill étouffa un rire et cacha tout ça derrière sa deuxième pinte de Bièraubeurre qu’il avait commandé. Il avala rapidement sa gorgée de boisson, portant sa main à sa bouche pour réussir l'opération avec distinction et enfin rassurée de ne pas recracher tout ça, une fois bien passé dans le gosier, il abaissa sa main et répliqua doucement avec une certaine nonchalance amusée :
-« On peut dire effectivement que c’est un compliment. » puis ce fut à son tour un peu de poser quelques questions à son sujet. Savoir un peu son âge, ce qu’il faisait dans la vie. Angel en savait déjà un peu de lui, mais Bill ignorait encore certaines choses de ce jeune et beau garçon, a part son prénom, le fait qu’il peut se vexer facilement, qu’il est aussi un peu dingue et évidemment son inclination pour les hommes aussi.

« Alors, j’ai 20 ans, je suis moitié anglais moitié italien et oui je travaille je suis dresseur de dragon, mais sans utiliser la torture, je n’aime pas cette méthode, et non je n’ai pas soif merci. Sinon, je n’habite pas très loin d’ici dans un petit appartement, mais n’y vois là aucun sous-entendu. D’autres questions ? »
Bill avait bien deviné qu’il n’était plus étudiant, donc forcément plus vieux que lui. 20 ans, justes 3 ans de plus. À l’énoncé de son métier, le sang pur examina attentivement son physique. Il ne s’en saurait pas douter, bien qu’effectivement il affichait un physique légèrement musclé et finement plus masculin. Ses mains semblaient plus fortes que les siennes, ho pas de beaucoup mais plus exercés et agiles au final.
Il détacha ses yeux bleus de ces dernières et croisa les prunelles de son vis-à-vis. Il venait bien de dire qu’il n’habitait pas très loin .
-« Tu habites pas loin de Pré-Au-Lard ? » Questionna-t-il un peu surpris, curieux et intéressé. Peut-être donc qu’il ne serait pas difficile de le revoir même en étant à l’école. Malgré lui, il esquissa un petit sourire à cette pensée et prit une gorgée de boisson. Au final les obstacles ne seraient peut-être pas si insurmontables.







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Il était rare pour lui de pouvoir être lui-même… Jouer le rôle du parfait sang-pur Serpentard arrogant lui pesait la plupart du temps. Blesser ou humilier les autres, lui donnait envie de vomir. Sa conscience le tourmentait tellement, alors quand Angel, même pour plaisanter mis exactement le doigt sur ce comportement honteux et tellement faux de sa part… Forcément il prit une claque et il ressentait une grande culpabilité.

« Hm… Je suis désolé si je t’ai blessé ce n’était pas mon intention. J’ai l’habitude de dire des âneries et tu sais… je ne pense pas que tu sois quelqu’un de méchant. Enfin tu n’en as pas l’air, après peut être que je me trompe on ne se connaît, et niveau instinct je suis une buse et encore elle est sûrement meilleure que moi. »
Malgré lui ou plutôt grâce à Angel et ses excuses un peu maladroites, un sourire se forma à nouveau sur les lèvres du vert argent. Il baissa un peu les yeux, fixant son verre et se mordit un peu la lèvre pour ne pas rire. Mine de rien ça faisait un bien fou de pouvoir lâcher un peu du leste, de laisse son rôle « d’enfoirer » un peu de côté. Même s’il ne pouvait pas complètement se lâcher quand même, c’était déjà comme une bouffée d’oxygène. Pour la première fois depuis longtemps, très longtemps même, il se sentait plus léger, libéré d’un poids.
- Ca va… Je ne suis pas fâché. Répliqua-t-il en glissant une œillade par-dessous à son compagnon de table. Je suis loin d’être gentil malheureusement… Mais c’est compliqué à expliquer. Précisa-t-il en jouant avec son verre, caressant tout doucement de son doigt le bord.
Il ajouta donc, qu’il n’avait rien contre les gays… forcément il l’était lui-même, il espérait cependant qu’Angel le comprenne sans qu’il n’ait à le dire clairement. Il expliqua qu’il terminait ses études, bientôt il serait donc considérer comme adulte. Une perceptive qui pourrait être géniale… si son père ne l’avait pas enchainé à des fiançailles. Il termina avec une pointe de subtilité, expliquant qu’il y aurait certainement moyen de se revoir par la suite.
Angel avait suscité son intérêt et pourquoi pas se retrouver un jour plus longuement et loin des oreilles indiscrètes pour faire vraiment ample connaissance. Du moins ça lui plairait beaucoup.

« Oui… je me souviens de ma dernière année moi aussi… Je n’avais qu’une hâte c’était de sortir, de pouvoir vivre ma vie comme je l’attendais, mais au final… Quand je regarde mes trois dernières années… je me dis que j’aurai peut être dû y rester. »
Le sourire du jeune brun s’étiola une fraction de seconde. Oui la liberté à la fin des études… Il aurait tellement envie de pouvoir y croire, d’espérer vivre SA vie comme il l’entendait… Mais c’était sans compter l’autorité écrasante de son père. Ne voulant pas inquiéter son nouvel « ami », Bill s’intéressa à ses derniers propos et lâcha un petit rire amusé.
- A se point ? Vraiment ? Hm… Sinon on n'aurait pas pu se connaître sans faire cas de nos maisons respectives, cela aurait été plutôt dommage. Confia-t-il avec une certaine malice discrète.

« Tu es capable de faire des compliments je suis impressionné… Dire que je pensais que tu n’étais intéressé que par ta petite personne… Mais je juge les gens trop vite, je sais. »
Bill repoussa un peu en arrière ses cheveux trop longs qui dégringolaient le long de ses pommettes et son regard bleuté se noya dans celui d’Angel. Il avait bien compris que ce dernier le taquinait et c’était un jeu plaisant, attrayant et quelque peu excitant aussi. Il sourit doucement, avec une légère dose d’effronterie.
- comme quoi je peux me montrer très agréable dans certaines occasions. Murmura-t-il en se penchant un peu plus vers lui, histoire qu’il soit le seul à bien entendre la réplique et le doux sous-entendu. Angel le testait, lui aussi.
Son vis-à-vis de lui faire comprendre qu’il habitait dans le coin, une info qui releva son intérêt. À comprendre que pendant les week-ends de Pré au lard, enfin si Angel le voulait évidemment, il y aurait certainement moyen de se voir plus souvent. Peut-être même redonner de l’intérêt à ses petites sorties, car il connaissait par cœur Pré au lard depuis le temps.

« Non, pas très loin. C’est un petit appartement très mal rangé car j’ai un sens du rangement bien à moi et je n’ai pas beaucoup d’argent, c’est ce qui explique le manque de place, mais au moins, je ne me sens pas totalement isolé, et je ne me perds pas chez moi… parce que quand je vois la taille de certaines maisons je me demande comment les gens qui y vivent s’y retrouvent. »
L’écoutant attentivement, Bill songea au manoir de ses parents, immense bâtisse, tellement de pièces, certes luxueuses et confortables, mais il y régnait pas forcément la chaleur humaine.
- Je trouve ça super que tu ais ton propre appartement, qu’importe la taille ou le confort, c’est chez toi, tu y fais ce que tu veux et puis… Vaut mieux se sentir bien même dans un minuscule chez soi que d’être comme un poisson hors de l’eau dans un gigantesque manoir, crois-moi. Répliqua-t-il se redressant un peu sur sa chaise, calant son dos au fond de celle-ci et après il balaya rapidement de ses yeux bleus autour de lui.
Revenant ensuite lentement à ce beau visage face à lui, il s’humecta la lèvre et hésita un instant, mordillant la pulpe de sa lèvre inférieure. J’aurais l’occasion de voir chez toi ? Murmura-t-il tout bas pour aussitôt être un peu embarrassé et rougir très légèrement. enfin si tu veux et je suppose quand tu me connaîtras mieux… Bredouilla-t-il mal à l’aise de sa brusque audace. Il était tellement rare de laisser éclater sa véritable nature, qui ne demandait qu’à se rapprocher des gens, d’être plus franc, plus directe, même plus sociable qu’il ne laissait entendre d’habitude.







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« Hm… Cela ne m’étonnerait pas en fait. Je ne tombe que sur des méchants garçons… Non je plaisante. Sincèrement je pense que tu es à Serpentard par choix et pas parce que tu devais y aller. Et que tu joues un rôles, le rôle du bon sang-pur fils à papa qui veut plaire à tout le monde et entrer dans la bande de petits cons, prétentieux et hautains, qui sont clairement insupportables et qui se reforme année après année. J’ai pas raison ? »
Bill afficha clairement de la surprise à son analyse et demeura quelques secondes comme hébété. Il se gifla intérieurement et au final hocha doucement la tête, reprenant un petit air plus amusé et souriant.
- C’est bien résumé en effet. Confirma-t-il simplement. Il joua avec le bord de son verre, faisant courir la pulpe de son doigt dessus, le verre chantant doucement malgré le brouhaha environnant qui était idéal un peu pour avoir une conversation de ce style sans trop risquer les oreilles indiscrètes. Il était impensable pour mon père que je ne sois pas à Serpentard comme tous les membres de ma famille et mes ancêtres. Alors j’ai supplié intérieurement au chipeau de m’y envoyer… Oui j’ai fait ça. Il grimaça. alors que j’aurais bien aimé être dans une autre maison, n’importe laquelle, savoir même dans laquelle il m’aurait bien vu m’épanouir. Et depuis la première année, je ne m’épanouis pas vraiment… J’échappe juste un peu à l’autorité de mon cher père.
Il haussa ensuite les épaules, cessa de faire mumuse avec son verre et balaya tout ça d’un geste de la main. Il fait aussi part que de se rencontrer maintenant, de n’avoir pas été ensemble à Poudlard était au final une bonne chose. Il n’aurait jamais pu sympathiser avec un gryffondor et franchement ça lui faisait plaisir d’avoir un bon feeling comme ça avec un ex rouge et or.

« Oui… peut être bien. »
Bill esquissa un sourire voulant dire « C’est même certain ». Et puis il répliqua qu’il n’était pas un si méchant garçon effectivement, malgré son habit vert et argent, il pouvait être très « gentil » et « agréable ». Le sous-entendu était évidemment fait exprès. Plus il parlait avec Angel, plus il lui plaisait et il lui montrait à sa manière.

« Dans ce cas, tu me vois impatient dans quelles autres occasions tu sais être agréable. »
Une lueur malicieuse passa dans le regard bleuté du Serpentard. Il sourit légèrement, et baissèrent un peu les yeux fixant un instant ses mains, la table abimée aussi par ses années d’utilisation. Penchant légèrement sa tête sans trop s’en rendre compte, il finit par répondre doucement et avec ce petit sourire en coin amusé :
- quand par exemple un beau garçon vient me faire un plan drague avec une excuse bidon. son sourire se fit plus malicieux bien que relativement discret. Il jeta un regard un peu par-dessous afin de voir l’impact de ses mots sur le visage de « beau garçon ». À force de parler, il lui plaisait, alors autant ne pas le cacher. C’était agréable de pouvoir échanger sans jouer un rôle, d’être lui-même un peu. Bien qu’il doit encore contenir beaucoup de choses malheureusement. Ici y avait trop de passage pour pouvoir pleinement se livrer, il espérait cependant que le peu qu’il pouvait « donner », suffirait pour lui plaire.

En tout cas le courant passait bien, Angel était mignon, un peu maladroit, ce qui le rendait encore plus mignon. Bill trouvait beaucoup de charme dans sa façon de le brancher, il appréciait de pouvoir lâcher du leste et prévoir de pouvoir se revoir l’un et l’autre.
Il n’habitait pas loin, il avait un appart, cela pouvait aider pour la suite. Sauf qu’il ne voulait pas non plus paraître trop… pressé, voire désespéré, certainement pas lui faire peur en allant trop vite. Mais il ne pouvait s’empêcher de s’extasier sur le fait qu’il était lui indépendant, libre de vivre comme il entendait. Quelle chance ! Combien il aimerait lui aussi avoir son appartement, son petit logement, même qu’une chambre lui irait tellement mieux que sa vie au manoir à se plier à la volonté de son père.

« Oui, je te crois. Tu dois avoir une bien belle maison non ? Ou peut être château… on ne sait jamais. »
Son petit sourire perdit un peu de sa spontanéité, ho juste un peu moins lumineux.
- un manoir, celui de ma famille depuis des … générations et générations de sangs pur… Toujours pur ! Il laissa entrevoir de l’amertume en prononçant la devise de la famille. Ho oui c’est très beau, très grand, très froid aussi, trop de pièce à chauffer et … tellement seul là-bas aussi. A quoi bon de jouer la comédie avec lui. Il était malheureux chez son père, il n’aimait pas y aller. J’aime pas y retourner pour chaque vacance, je préfère Poudlard, je m’y sens mieux… même si je ne peux jamais être vraiment… moi-même. Il termina tout bas la fin de sa phrase, glissant un regard vers les autres clients, riants, vivant leurs vies. je les envie… lâcha-t-il presque pour lui-même les observant un moment, mais le regard plus éteint à des milliers de kilomètres d’ici.
Puis pour éviter de rester dans une discussion trop dépressive, Bill demanda pour le plaisir d’y croire, si un jour il pourrait visiter l’appartement.

« Mais c’est quand tu veux mon cher… Par contre y’aura sûrement du bazar partout, je ne suis pas très ordonné. »
Bill ne sourit pas à son avertissement sur le désordre, il fixa sérieusement et intensément son nouveau compagnon de tablé, puis après plusieurs secondes de silence, il lâcha enfin :
- Maintenant ? sa question lui fit l’effet aussi d’une claque. Il réalisa aussitôt presque avec effroi qu’il avait dit ça comme ça. Il se mordilla la lèvre et n’osa ni se rétracter ni confirmer. Je… enfin … non… oublie, ce n'est pas ce que je voulais dire… enfin… pas comme ça. Il baissa un peu le visage mortifié d’avoir balancé ça sans filtre et à la chaleur que dégageaient ses pommettes, il était sûr qu’il rougissait à fond devant lui. Quel imbécile !







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« ça ne doit pas être facile pour toi… Avoir un père comme ça… Mais au moins tu as eu la chance de le connaître, dis-toi ça. Et puis, peut-être qu’il est autoritaire avec toi mais cela ne l’empêche pas de t’aimer. Ta mère, elle ne dit rien ? Elle ne s’oppose jamais à ses décisions ? Ou alors elle est aussi horrible que lui ? Enfin… Je pose beaucoup de questions excuse-moi. Je ne sais pas me retenir. »
Bill cilla du regard un peu, comprenant qu’Angel souffrait d’un manque « paternel », lui oui avait de la chance d’avoir ses parents…ou pas tant que ça, mais il ne préféra pas le contre dire. Si son père l’aimait… Bha il le montrait d’une étrange manière. En réalité, il aimait surtout son statut social, son rang que sa femme ou son propre fils. Tant que Bill faisait ce qu’il voulait de lui, alors il avait un semblant d’intérêt et de considération pour son « héritier ». Mais il se devait de rester dans le droit chemin. Annoncer qu’il était gay et qu’il appréciait tout autant les sang-pur que les sang-mêlé ou né-moldu, n’était même pas envisageable. Son géniteur entrerait alors dans une colère noire et effroyable.
Il avait déjà trop dit sur son père, il se sentait même mal à l’aise, comme s’il était possible que son père l’entende et soit au courant de sa « traitrise »… Oui autant dire clairement les choses, Bill craignait son père, c’était même plus que ça, il l’épouvantait et il s’en rendait presque malade.
Il chassa bien vite le sujet dérangeant, rebondissant sur la question de son nouvel « ami ». la discussion prenait un chemin plus… sous-entendu sympathique. C’était déjà fort plus agréable, et Bill s’en amusa beaucoup, retrouvant un peu plus d’éclat dans son regard bleu clair. Il pouvait être très gentil, voilà sa réponse, et il ne l’avait pas refoulé, bien au contraire, malgré ses débuts de drague un peu maladroite. Même il avait trouvé ça vraiment très mignon.

« C’est pas faux… Mais que veux-tu, je suis incorrigible. »
Bill sourit doucement.
- Tu as du culot et tu es bien tombé au bout du compte. Il ne pouvait pas être plus clair, ils se plaisaient réciproquement.

Ils apprenaient aussi à se connaître un peu, même si ici, ils ne pouvaient pleinement le faire, les murs ont des oreilles. Tant que le sujet n’était pas trop intime et privé, ça pouvait passer. Bill décrit le manoir où il vivait. Il vivait ho oui dans le luxe mais niveau chaleur et amour entre ses murs… Ce n’était pas trop ça. Pour Bill autant vivre dans un petit appart et se sentir bien que dans un château où on se sentait terriblement seul et mal.

« Pourquoi tu y retournes alors ? Enfin je veux dire, tu as 17 ans non ? Tu es majeur, pourquoi tu n’envoies pas balader ton père. Pourquoi tu ne pars de ton manoir ? Tu es assez grand pour vivre ta vie… A moins qu’il y ait quelque chose qui te retiens ou que tu as peur de tout quitter… Pourquoi ? Ils ne sont peut-être pas plus heureux que toi. Ils ont sûrement leurs problèmes eux aussi… Et puis, le fait que j’arrive à te faire sourire signifie que tu n’es peut être pas si malheureux que ça. »
Au fur et à mesure qu’Angel questionnait et s’insurgeait sur la situation apparemment triste et confinée de son nouvel ami, Bill quant à lui baissa les yeux, se mordilla la lèvre inférieure, un mal-être ainsi que de l’embarras fut lisible sur son visage et dans son regard un peu fuyant.
Pour garder une certaine contenance, il manipula son verre entre les doigts. Passant le pouce sur son bord tiède et humide. Il avait honte de sa lâcheté, oui comme il disait, suffisait de… Mais pour aller où ? Et faire quoi . Puis son père ne le laisserait pas filer aussi facilement. En plus il y avait Lizzie… La pauvre… Il culpabilisait tant.

- C’est compliqué… Mon père ne me laisserait pas faire ça. Il me chercherait et me retrouverait… ensuite… Il n’eut pas le courage de finir, il haussa juste les épaules et c’est tout. Pour le moment c’était trop dur d’en parler.
Angel proposa de lui laisser carte blanche pour décider quand ils voulaient se revoir et visiter son appart. Impulsivement, Bill lui proposa là maintenant. Mais il se rétracta de peur qu’il le trouve trop pressé. Après tout, ils ne se connaissaient que depuis même pas une heure.
Juste qu’ici… Bill se sentait toujours comme observé, il ne pouvait pas être vraiment lui-même et cela en était tellement frustrant. L’idée d’être seul à seul avec lui, ça lui donnait envie, pouvoir librement parler, rire, montrer qui il était enfin… Mais non c’était trop vite. Il bredouilla des excuses et se rétracta aussitôt. Il sentait ses pommettes très chaudes, il devait rougir comme un idiot maintenant.

« T’es vraiment mignon tu sais ? On peut y aller si tu veux, ça ne me dérange pas… »
Concéda gentiment Angel. Bill sonda ce regard face au sien et il semblait effectivement très sérieux là.
- vraiment ?... T’es sûr ?... Il aspira une goulée d’air, balaya du regard la salle et puis... Il relâcha ce verre vide avec lequel il jouait, repoussa un peu sa chaise, qui racla le sol et se leva doucement.
D’accord, alors allons-y. Il préférait limite se jeter à l’eau maintenant, plutôt que rester à douter. Il esquissa un sourire et enfila son manteau pour affronter le froid du dehors.






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« Oh tu sais, tu aurais été hétéro que cela ne m’aurait pas tellement dérangé. Avant je n’aurai même pas osé faire ce que j’ai fait mais aujourd’hui ça n’a plus aucune importance… Que les gens saches ou non que je préfère les hommes ça ne m’intéresse pas, ils peuvent me faire ce qu’ils veulent je passe au-dessus, même si ce n’est pas toujours facile. »
Le jeune vert et argent n’osaient pas agir ainsi, assumer ce qu’il était, sa préférence pour les hommes. Il l’aurait dû, il ne se serait pas retrouvé dans cette situation compliquée qui le pesait tellement. Peut-être qu’être encore à l’école, ce n’était pas évident de pouvoir s’émanciper et faire un coming out. Il se doutait que cela passerait très mal dans sa maison, bien qu’il ait aussi beaucoup d’hypocrisie car il avait eu déjà des courtes relations « amoureuses » à Poudlard. Il y en avait des gays, même chez les Serpentards, mais évidemment personne ne l’assumait. Baiser en cachette, prendre du bon temps, tant que cela ne se sache pas, était une condition non négociable. Une situation très frustrante, car il est dur après avoir couché avec l’un de ses flirts, le voir passer et même pas se calculer par la suite.
- Un jour peut-être je pourrais moi aussi envoyer chier tout le monde et me balader fièrement au bras d’un petit copain. Répliqua-t-il doucement, se penchant un peu par-dessus la table afin que seul Angel puisse l’entendre. Il envoya une œillade par-dessus à ce dernier et esquissa un petit sourire coquin.

Oui doux rêve, mais avant d’y songer… faudrait qu’il se rebelle vis-à-vis de son père et règle la situation avec cet engagement avec Lizzie.
Bill décida donc maintenant de suivre Angel jusque chez lui. Il se leva et enfila sa veste. Angel s’échappa un instant, sous le regard un peu surpris et perplexe du plus jeune. Il comprit pourquoi en le voyant payer les consommations, posant même suffisamment pour eux deux. Il venait d’être invité alors. Cette idée l’amusa beaucoup, le trouvant vraiment encore plus charmant et gentil. Ça le changeait qu’on le drague ainsi, avec le « grand » jeu. Il se sentait tellement plus valorisé et moins le bout de viande, l’objet d’une furtive convoitise, juste bon à se prendre entre deux couloirs ou dans un local désert. Il se décida à le rejoindre une fois plus chaudement vêtue.

« Tu comptais partir sans payer ? »
- Tu m’as devancé en fait. répliqua Bill avec un sourire en coin, pas trop expansif car bref, ils étaient au milieu de la clientèle et des étudiants.
Ainsi faits, les deux jeunes sorciers quittèrent simplement la taverne, cheminant tranquillement dans la foule.

« Heu… Je suis désolé de t’accueillir dans ce bazar, j’avais pas prévu que quelqu’un vienne chez moi, j’aurai rangé sinon… Hm… Tu peux… Tu peux t’assoir si tu veux heu… Tu veux quelque chose ? »
Il habitait bien dans le village, en quelques minutes de marche dans les chemins glacés et enneigés, ils étaient arrivé devant un petit immeuble, ils avaient gravi les marches jusqu’au deuxième étage, pour se retrouver sur un petit palier. Et après avoir déverrouillé la porte, Angel lui fit la visite des lieux. Un petit appart, des deux pièces donc, salon, cuisine, une chambre et une salle de bain. Une vraie garçonnière qui emballa beaucoup Bill. Son propriétaire stressait et s’excusait du désordre et de la petitesse des lieux, mais pour le jeune Serpentard c’était limite « le paradis « . Ça devait faire bizarre à son hôte de voir un étudiant de Poudlard portant l’uniforme, évoluer dans ses murs et même regarder la vue sur la ruelle où passaient des petits groupes de jeunes sorciers, d’autres maisons. Mais voilà, entre ses murs, personne ne pourrait juger sa conduite et en parler à son père. Il était… libre.
Il se retourna doucement, baignant dans la clarté et croisa le regard de l’occupant.
- C’est parfait, tu plaisantes. Il esquissa un sourire et décolla de cette vue, s’avançant vers lui et lui confiant alors sa veste pour ensuite s’asseoir sur le canapé après qu’il ait retiré des vêtements, livres, magazines, un tas de trucs.
Il secoua la tête.
je n'ai pas soif pour le moment, avec ce qu’on a bu à la taverne. Il sourit simplement, plus librement même. Mais si tu as un truc à manger… J’veux bien. S’enquit-il.








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Un rêve pas si extraordinaire en soi, il avait 17 ans, il était « majeur », il pouvait espérer prendre sa vie en main, comme tout le monde. Après ses ASPIC choisissaient la carrière qu’il voulait, décider de son avenir… Oui tout ça semblait si facile à obtenir, mais pour un Peterson, venant d’une grande famille de sang pur, tout n’était pas aussi simple que ça. Bill craignait son père, craignait son influence, sa puissance, son autorité et son pouvoir. Il était doux de rêver, de songer à une possible rébellion. En cet instant ça semblait pas si terrible que ça, mais de nouveau face à son père aux prochaines vacances, face à son regard glacé et sévère… Bill fléchirait une nouvelle fois et se laisserait certainement étouffer dans sa belle cage dorée.

« Je te le souhaite sincèrement en tout cas. »

Ils croisèrent beaucoup d’autres jeunes sorciers, étudiants de Poudlard, marchant l’un à côté l’autre discutant, ils passèrent agréablement inaperçus. Après tout il n’était pas rare de voir ainsi des duos ou petit clan de connaissance flâner à Prés-Au-Lard. Il fut quelque peu surpris et amusé, d’avoir au bout du compte été invité par cette nouvelle relation. Il avait réglé toutes les consommations et avouait réellement ou non qu’il avait tout calculé :

« Tout était calculé, je voulais t’inviter. »

Bill ajusta au mieux son écharpe vert et argent autour de son cou, souriant avec une note amusée. Il le trouvait très mignon dans sa démarche, il appréciait d’être délicieusement séduit et dragué par un si beau jeune homme. Pouvoir aussi un peu lâcher du lest ferait du bien, être plus lui-même pour une fois. Il étouffait tellement sous le masque de cet odieux et froid personnage.
- Ho ? Je me suis fait agréablement manipulé alors. Constata-t-il avec malice et glissant un regard avenant et en rougissant un tout petit peu.
Il découvrit alors l’appartement d’Angel, son antre et le trouvait oui fantastique. Mais comment pouvait-on comprendre qu’il préférait plus un foyer aussi petit mais vivant, qu’une grandiose demeure de luxe tellement glaciale au bout du compte. Quand il fit part qu’il était emballé, il put lire de l’incrédulité dans le regard de son hôte.
Il ne tenta pas d’expliquer pourquoi, la raison de son enthousiasme, peut-être plus tard.
Bill s’installa sur le canapé, débarrassé en hâte des fringues et toutes les affaires qui s’étaient entassé sur ses coussins. Angel proposa une boisson, mais un verre de plus et il se doutait que son bide exploserait, ou alors sa vessie. (XD) par contre il avait un peu faim. Le beau brun, revint devant lui avec une assiette de gâteau appétissant.

« Si ça te plaît ici et bien… J’en suis ravi. A quelle heure tu dois retourner à Poudlard ? »

Bill par réflexe chercha une horloge, de quoi lire l’heure avant de répondre.
- avant l'heure du dîner, vers 18h avant la fermeture de la grille et des portes. Il reporta son attention vers son hôte très nerveux à cet instant. Il l’était beaucoup moins aux Pub, mais une fois chez lui, il semblait comme tendu par sa simple présence. Était-il si impressionnant ?
Pour détendre l’atmosphère, il se pencha pour prendre un gâteau dans l’assiette et le goûta.
Hm… sont bons. Complimenta-t-il reprenant une petite bouchée. Puis il posa ses yeux bleus acier sur lui.
Tu ne t’assois pas à côté de moi ? Il sourit doucement, encourageant. promis je ne mords pas, enfin jamais à la première rencontre. Ajouta-t-il avec humour, tapotant de sa main la place à ses côtés.







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