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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mer 3 Juin - 12:54
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Quand Lindsay lui dit être désolée pour sa femme, Christian eu un petit geste en secouant la tête pour montrer que cela n’était rien.
Si les choses avaient été effectivement très dures la première année, il avait fini par faire son deuil. Evidemment, la culpabilité, elle, peinait à le quitter et se réveillait encore plus quand il commençait à fréquenter d’autres femmes. Il avait toujours au fond de lui la crainte que l’histoire se répète, que sa compagne du moment se sente négligée face au travail de Christian et par conséquent, il avait la fâcheuse manie de préférer mettre lui-même un terme à ses relations quand elles commençaient à devenir sérieuses. Une réaction des plus lâches, il en convenait mais il avait l’espoir que cela lui passerait le jour où il rencontrerait celle qui serait vraiment en mesure de lui faire oublier son tragique mariage passé.
Ce fut plus fort que lui, et il se mit à rire quand Lindsay lui parla des célibataires défilant à l’improviste. Il fallait dire que cette scène lui rappelait des souvenirs à lui aussi et si à l’époque, cela l’avait prodigieusement agacé, maintenant il préférait en rire.
Je vois tout à fait ce que vous voulez dire. A un moment, une de mes tantes s’était mise en tête de me marier à la fille d’un de ses amis. Je ne pouvais plus aller où que ce soit dans ma famille sans tomber sur elle. L’ennui, c’était que dès qu’elle ouvrait la bouche, c’était toute la culture qui en prenait un sérieux coup. Cette fille était aussi intelligente qu’une brique, ajouta-t-il avec un air faussement désespéré avant de prendre une bouchée de son repas.
Il était vrai que pour une famille moldue comme la sienne, Camilla était sans conteste un excellent parti. Fille d'un Lord anglais, rien que ça, sa famille était fortunée et la demoiselle avait eu la meilleure éducation possible même si on pouvait en douter quand on était confronté à son sérieux manque d’intelligence. Son père lui-même avait été tout à fait disposé à la voir épouser le neveu, même plutôt mystérieux, de Winston Churchill mais Christian, lui, l’avait été beaucoup moins. Et sa famille avait beau lui répéter que dans leur milieu, on n’attendait pas obligatoirement d’une épouse qu’elle soit capable de faire la conversation, il s’imaginait mal finir sa vie avec une espèce de plante verte – certes ravissante – en robe.
Vous devriez trouver un substitut, annonça-t-il en buvant une gorgée. Vous savez, demander à un de vos amis de se faire passer pour votre compagnon le temps que les choses se tassent un peu. et avec un peu de chance ça pourrait même énerver votre mari de vous voir « l’oublier », dit-il en mimant les guillemets avec ses doigts, aussi vite.
crackle bones
Lindsay Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Lun 8 Juin - 9:52
Je vois tout à fait ce que vous voulez dire. A un moment, une de mes tantes s’était mise en tête de me marier à la fille d’un de ses amis. Je ne pouvais plus aller où que ce soit dans ma famille sans tomber sur elle. L’ennui, c’était que dès qu’elle ouvrait la bouche, c’était toute la culture qui en prenait un sérieux coup. Cette fille était aussi intelligente qu’une brique.
Cette rencontre hasardeuse était finalement, et de façon plutôt inattendue, la meilleure chose qui soit arrivée à Lindsay dans sa journée, au point qu'elle n'en regretterait presque plus que Christian l'ait surpris en pleine crise de larme, témoignage d'une absence de professionnalisme flagrant.
Il avait le mérite de lui permettre de remettre les choses en perspective, et son expérience, certes différente de la sienne, trouvait tout de même quelques similitudes avec la sienne propre, lui permettant un exploit qu'elle n'avait su accomplir jusqu'alors : relativiser.
Un autre exploit et non des moindres s'accompagnait de ce dernier : il parvenait à la faire rire. Vraiment. Elle se doutait bien que, sur le moment, se coltiner cette pauvre fille sans QI qu'on avait voulu lui mettre dans les pattes n'avait pas été une partie de plaisir, mais sa façon d'en parler était tout simplement irrésistible.
Même si, quelque part, s'il était homme à apprécier les femmes pour leur intellect (ce qui était une qualité en soi), elle se demandait s'il ne se lasserait pas bien vite de ce dîner. Elle n'aurait jamais la prétention de se considérer intelligente ou cultivée, et elle n'était pas certaine que sa conversation vale davantage que celle de ce genre de femme.
Elle avait, après tout, été élevée et éduquée pour devenir une parfaite femme au foyer (qui se découvrait bien imparfaite, à présent), elle n'avait pas fait de longues études, elle n'était pas forcément la plus futée et la plus débrouillarde... Quelque part, cela agacerait Lindsay qu'il finisse par parler d'elle à d'autres en employant les mêmes termes peu flatteurs, même si elle les trouvait toujours amusants.
-Vous devriez trouver un substitut. Vous savez, demander à un de vos amis de se faire passer pour votre compagnon le temps que les choses se tassent un peu. Et avec un peu de chance ça pourrait même énerver votre mari de vous voir « l’oublier » aussi vite.
Pendant plusieurs secondes, Lindsay ne dit rien, prenant pour prétexte à cela de savourer le contenu de son assiette. Le fait est qu'elle réfléchissait.
Elle y avait déjà songé, un peu, plus, à vrai dire, pour agacer James que pour faire bonne figure, mais une sorte de fierté venue d'on ne sait où l'invitait à vouloir dédaigner tous les prétendants que lui amenaient ses parents, et qu'elle aurait pu mettre dans une telle confidence.
L'idée était séduisante, bien sûr, mais ce n'était pas le genre de choses que l'on pouvait demander à la légère, même à un ami. Se coltiner pour réputation de fréquenter une femme divorcée, enceinte et - pour ceux que cela pourrait déranger - au sang impur, ça faisait tout de même beaucoup de tares en une.
"Ce serait peut-être une solution, c'est vrai. Mais je ne vois personne de mon entourage à qui demander une chose pareille."
[†] Christian Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mer 10 Juin - 13:48
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Enfin, elle avait rit. Et autant dire que cela la transformait radicalement de la jeune femme en larmes qu’il avait surprit plus tôt. Et en vérité, cela la rendait tout à fait charmante. Décidément, plus le temps passait et plus Christian se demandait comment est-ce qu’un homme avait pu abandonner une jeune femme aussi jolie et à priori adorable pour une autre. Ce type devait vraiment être la bêtise incarnée, ce n’était pas possible autrement.
Christian fut le premier surprit par le cheminement de ses pensées. Il l’a connaissait à peine cette femme. En fait, il l’a connaissait même pas du tout. Pour couronner le tout, elle était plutôt loin des femmes aux grandes carrières et généralement de bonne famille qu’il avait pour habitude de fréquenter… Et qui finissaient inlassablement par le fatiguer. Après tout, c’était bien la première fois depuis très longtemps qu’il dînait en charmante compagnie sans que la conversation ne tourne sur le Ministère ou la politique du monde magique. Et ce n’était vraiment pas pour lui déplaire finalement. Passer une soirée tranquille sans avoir à défendre des opinions en tout genre, c’était vraiment agréable. Surtout après avoir passé toute la journée au Ministère où son travail, déjà, ne tournait qu’autour de ça. Il avait enfin vraiment l’impression d’avoir quitté la salle de repos et d’avoir une vraie coupure.
Quand Lindsay resta silencieuse après qu’il lui ai fait part de son idée, Christian, même s’il montra rien, eu un peu peur de l’avoir choquée ou peinée. En règle générale, il s’en fichait un peu de blesser autrui, surtout et principalement les personnes qui lui étaient inconnues, mais de là à peiner une jeune femme enceinte et ne pas s’en inquiéter… Il n’était pas inhumain à ce point non plus.
Heureusement, alors que lui-même reprenait une bouchée, elle reprit la parole en lui expliquant que l’idée n’était pas mauvaise mais difficile à mettre en œuvre.
Vous savez quoi ? Je dois participer à une Tea Party des plus assommantes en l’honneur du représentant du Ministère de la Magie d’Afrique du Sud prochainement. Le genre de petite sauterie avec thé et gâteaux à volonté dans un jardin décoré avec le bon goût typique d’une centenaire vieille fille où il est généralement de bon temps de se montrer accompagné et où tout le monde est tellement à cheval sur la bienséance que personne n’aurait même le courage de poser des questions sur le fait que je puisse avoir à mon bras une femme enceinte. Vous m’y accompagnez et en contrepartie, je viens jouer le prétendant parfait devant vos parents le temps d’un brunch avec eux. Vous en dites quoi ?
Mais qu’est-ce qui lui prenait bon sang ? Déjà d’avoir invité une vendeuse inconnue en larmes et enceinte jusqu’aux yeux à dîner avec lui n’était clairement pas dans ses habitudes mais alors là, il battait tous les records en ce qui concernait les comportements improbables venant de lui. Et pourtant, sa proposition était des plus sérieuses et sincères.
Voyez cela comme un échange de bons procédés.
crackle bones
Lindsay Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Jeu 11 Juin - 12:33
Vous savez quoi ? Je dois participer à une Tea Party des plus assommantes en l’honneur du représentant du Ministère de la Magie d’Afrique du Sud prochainement. Le genre de petite sauterie avec thé et gâteaux à volonté dans un jardin décoré avec le bon goût typique d’une centenaire vieille fille où il est généralement de bon temps de se montrer accompagné et où tout le monde est tellement à cheval sur la bienséance que personne n’aurait même le courage de poser des questions sur le fait que je puisse avoir à mon bras une femme enceinte. Vous m’y accompagnez et en contrepartie, je viens jouer le prétendant parfait devant vos parents le temps d’un brunch avec eux. Vous en dites quoi ?
Non... Vraiment ? Était-il vraiment en train de lui proposer d'assister à une Tea Party en compagnie d'une poignée de grands noms du ministère qui la feraient passer pour une souillone au bas mot ? Pourquoi prendrait-il le risque de s'afficher auprès d'elle ? Il ne la connaissait même pas... même si il lui semblait lui avoir appris dans les grandes lignes tout ce qu'il semblait important de savoir sur elle. Avait-il à ce point pitié d'elle ?
Oh, elle ne pouvait nier se sentir, quelque part, flattée par sa proposition. Cela faisait du bien de sentir que l'on se souciait d'elle, même si cela venait d'un total inconnu. Quand tout le monde avait l'air de se détourner d'elle, ou de se préoccuper de sa réputation avant de s'intéresser à sa personne, Christian, lui, avait l'air de vouloir faire cet effort.
Elle lui en était reconnaissante. Gênée, certes, mais reconnaissante tout de même. Elle se demandait s'il n'allait pas vite regretter sa proposition ou revenir sur ses paroles. Il avait clairement l'air d'avoir plus à perdre qu'elle dans cette affaire. Elle n'avait clairement pas grand désavantage à se laisser prendre au jeu.
-Voyez cela comme un échange de bons procédés.
Si c'en était vraiment un, elle le trouvait assez déséquilibré, au final. Car elle ne voyait pas vraiment ce qu'il gagnait à l'emmener à cette Tea party, enceinte jusqu'aux genoux. Sa réputation ne risquerait-elle pas d'en prendre un coup. Ces gens étaient peut-être trop polis pour parler, ça ne les empêcherait pas de juger pour autant...
...En même temps, si elle avait un homme à présenter à ses parents, ces derniers cesseraient peut-être, et pour de bon, de la harceler, et de vouloir lui mettre des individus mâles dans les pattes. Il est clair que, quitte à présenter un homme à ses parents, il y avait largement pire parti que celui là. Une bonne situation, une bonne dose de charme, et physiquement loin d'être un laideron...
...Mais c'était à se demander, justement, si cela ne cachait pas quelque chose. Il lui arrivait d'être naïve, mais elle savait tout de même que la plupart des élans de générosité n'arrivaient pas de nulle part, ils étaient intéressés.
"Je ne sais pas trop... je ne voudrais pas vous mettre dans l'embarras." En vérité, elle avait très envie d'accepter aveuglément... mais elle ne voulait pas s'embarquer dans une galère supplémentaire sous prétexte d'avoir voulu faire confiance. "Excusez-moi mais... pourquoi faire ça pour moi ? On vient à peine de se rencontrer..."
[†] Christian Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Lun 15 Juin - 17:14
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Pourquoi est-ce qu’il voulait faire ça pour elle… Dans le genre grand mystère insondable, sa question se posait bien là. Même lui ne savait pas ce qui lui avait prit de lui proposer ce petit deal innocent et qui pourrait leur être finalement utile à tous les deux. Enfin surtout à elle, c’était un fait. Christian n’aurait probablement pas la moindre difficulté à se trouver une cavalière pour la petite sauterie. Entre sa situation professionnel, la famille dont il était issu même pourtant moldus et le prestige mine de rien de ce genre d’après-midi, il lui serait facile de trouver une femme pour l’accompagner. C’était triste à dire mais il avait bien conscience que certaines n’attendaient d’ailleurs que cela. Sans même le connaître, elles seraient sans doute prêtes à l’épouser dans l’instant. Sauf que Christian détestait ce genre d’arrivistes prêtes à tout pour faire un « bon mariage » et vivre confortablement le restant de leurs jours.
Lindsay n’avait clairement pas la moindre idée de qui il était et elle n’avait pas changé d’attitude à l’instant où il lui avait parlé de son travail. Il l’invitait au restaurant et – il l’avait bien remarqué – elle avait fait attention à prendre un des plats les moins chers. Elle était à l’opposé de ces filles de bonnes familles souhaitant à tout prix faire un bon mariage, peu importe avec qui.
Très franchement, de vous à moi… Aucune idée !, lui répondit-il avec un petit sourire sincère. Je prends souvent des décisions sur des coups de têtes et qui sait, je m’ennuierais peut-être moins avec vous ?
Christian haussa les épaules et reprit une dernière bouchée de son repas, avala et reprit.
Quand à me mettre dans l’embarras… J’ai un seuil de tolérance à la honte très très élevé, ne vous en faites pas pour ça.
Et ça, c’était peu dire. En fait ce n’était pas tout à fait vrai. La vérité était que Christian s’était toujours moqué éperdument de l’avis des autres à son égard, en bien comme en mal. Il avait des détracteurs, il le savait pertinemment. On ne pouvait pas arriver à sa place à son âge sans créer des jalousies. Certains frustrés de ne pas avoir pu gravir les échelons aussi vite prétendaient que Christian ne devait sa promotion qu’à sa relation avec le Premier Ministre Anglais et qu’un américain, même s’il ne l’était qu’à moitié, n’avait pas sa place dans les hautes sphères du Ministère de la Magie anglaise, que cela ressemblait fort à un complot des « ricains » semblant vouloir désormais diriger l’Europe après avoir aidé à la libérer.
Ces ragots faisaient plus sourire Christian qu’autre chose. Après tout, comme on disait « Qu'on parle de moi en bien ou en mal, peu importe. L'essentiel, c'est qu'on parle de moi ! » et c’était exactement son point de vue.
Ecoutez, je sais que cela peut paraitre louche mais je vous assure que cela n’a rien d’un piège. J’ai beaucoup de défaut mais pas au point d’oser me moquer d’une femme enceinte, encore moins quand c’est elle qui me fournit en bonbons pour mes neveux et nièces.
crackle bones
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mer 24 Juin - 9:29
Très franchement, de vous à moi… Aucune idée !
Au moins, cela avait le mérite d'être franc. Tout comme le fut le sourire que Lindsay afficha en réponse à cette remarque. Il ne savait pas au nom de quoi il voulait lui rendre un service qui pourrait bien le compromettre en société, mais il le faisait tout de même.
S'il lui avait donné en premier lieu l'impression d'être un mania du contrôle comme elle en avait malheureusement trop souvent rencontré (à commencer par son patron), la spontanéité dont il faisait à cet instant preuve était plutôt agréable, et le présentait sous un jour définitivement aimable.
Bien sûr, sous ces travers spontané se cachaient peut-être d'autres travers, et des intentions bien moins nobles... mais elle n'était, en fait, pas capable de concevoir ainsi la situation. Sa naïveté (car oui, c'est un fait qu'elle était naïve) lui jouerait bien souvent des tours, elle avait pour le moins envie d'accorder directement sa confiance à son interlocuteur, quand bien même elle venait de le rencontrer, et même si elle ne savait pas grand chose de lui encore, au fond. Voilà trop longtemps qu'elle attendait seulement d'autrui un sourire ou une parole sympathique, et qu'on le lui refusait.
Du coup, effectivement, la première personne capable d'autant de sympathie trouvait immédiatement sa faveur.
Je prends souvent des décisions sur des coups de têtes et qui sait, je m’ennuierais peut-être moins avec vous ? Quand à me mettre dans l’embarras… J’ai un seuil de tolérance à la honte très très élevé, ne vous en faites pas pour ça.
Ça, Lindsay ne pouvait pas lui garantir d'être un bon palliatif à l'ennui. Elle ne s'estimait pas beaucoup, surtout ces derniers temps, alors elle ne s'imaginait pas être une compagnie comme celles après lesquelles on court pour égayer ses journées. Elle tenait plus du ciel grisâtre et ennoirci de nuage que du rayon de soleil qui réchauffait les coeurs en toutes circonstances.
Ceci dit, elle devait bien admettre que, depuis le début de cette conversation, elle avait plus souri en quelques minutes qu'au cours de toutes celles des mois passés réunis. Sa présence lui faisait du bien, et si elle ne pouvait pas lui garantir sa bonne humeur à lui, lui, au moins paraissait tout à fait apte à nourrir la sienne, ce qui n'était clairement pas rien.
Pour ce qui était de lui faire honte... Sa manière de la rassurer ne la rassura en fait pas tout à fait, mais elle n'en prit pas pour autant ombrage. Il n'y avait sans doute pas de quoi, de toute manière.
Sa proposition était sans nulle doute des plus folles, mais d'une folie bienvenue, en définitive.
Ecoutez, je sais que cela peut paraitre louche mais je vous assure que cela n’a rien d’un piège. J’ai beaucoup de défaut mais pas au point d’oser me moquer d’une femme enceinte, encore moins quand c’est elle qui me fournit en bonbons pour mes neveux et nièces.
Et une fois de plus, même si c'était peut-être naïf, elle le croyait sur parole. Elle détourna les yeux de son regard, qu'il lui semblait avoir soutenu un peu trop longtemps, et les laissa tomber sur son assiette, tandis qu'elle réfléchissait.
En même temps, cette proposition, en théorie, semblait n'avoir que des avantages pour elle. Ses parents lui foutraient peut-être la paix, et elle, cela lui permettrait sans doute de passer un bon moment. Après tout, voilà longtemps qu'elle ne s'était pas sentie bien comme cela en présence de quelqu'un. Elle n'avait pas le sentiment de devoir se forcer à faire la conversation à son interlocuteur, et cela lui faisait le plus grand bien.
"Très bien. C'est d'accord, dans ce cas."
[†] Christian Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Jeu 25 Juin - 16:53
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Christian ne pouvait s’empêcher de se demander ce qui pouvait bien lui prendre tout à coup. Il n’avait pourtant rien bu d’alcoolisé et était donc en parfaite possession de ses moyens. Et c’était justement ce qui l’inquiétait presque.
Il était vrai qu’il agissait parfois sur des coups de têtes car si Christian aimait avoir le contrôle sur tout ce qui l’entourait ou presque – surtout professionnellement en fait – il faisait également grandement confiance à son instinct, chose qui pouvait paraitre paradoxale mais qui lui avait toujours réussit jusqu’à présent, il suffisait de voir son ascension fulgurante au sein du Ministère. Ascension qu’il espérait voir perdurer jusqu’à atteindre le sommet de la voie hiérarchique un jour, c’est-à-dire la place de Ministre de la Magie, rien que cela.
Mais pourquoi avait-il tout à coup proposé ce marché à Lindsay ? Alors là, mystère. Si elle ne représentait pas un handicap en soit, elle ne présentait en aucun cas un atout pour ses projets professionnels non plus. Au contraire, il aurait été plus judicieux de sa part d’inviter une collègue ou la fille d’une famille influente comme il avait pour habitude de le faire depuis qu’il était veuf.
La vérité était qu’aussi fou que cela puisse paraitre, et cela l’était même à ses yeux, c’était bel et bien pour les intérêts Lindsay qu’il avait proposé ce petit marché et non pas pour les siens. Qu’il le veuille ou non, le désarroi de la future maman l’avait réellement touché. De plus, elle était une très belle jeune femme avec des yeux incroyable et elle avait un petit quelque chose d’attendrissant qui faisait d’elle le genre de femme que n’importe quel homme serait ravi d’avoir un son bras pour un événement officiel, même enceinte jusqu’aux yeux.
Quand elle accepta son offre, le visage de Christian s’illumina d’un sourire sincère qui changeait du tout au tout sa physionomie d’habitude toujours sérieuse ou presque. Un sourire que Christian s’appliquait toujours à échanger contre un autre plus discret car il trouvait que ce sourire spontané qu’il avait lui donnait un peu un air de gamin.
Fantastique ! Alors dites-moi ce qu’il y a à savoir sur vos parents pour être le prétendant parfait et l’on pourra organiser un brunch, annonça-t-il en riant. En même temps, la situation était plutôt - voir complétement - dingue. Se faire passer pour le prétendant d’une parfaite inconnue, là même pour lui c’était vraiment une première.
Mais cela l’amusait en fin de compte. Ses dernières années, sa vie n’avait été centrée qu’autour de son boulot et uniquement autour de ça hormis quelques aventures jamais bien sérieuses. Ce changement aussi soudain qu’inattendu lui faisait l’effet d’un bol d’air frais. Après tout, il était encore jeune et pourtant, il ne se souvenait même plus d’à quand remontait sa dernière folie tellement cela était lointain.
crackle bones
Lindsay Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mer 1 Juil - 14:36
Fantastique ! Alors dites-moi ce qu’il y a à savoir sur vos parents pour être le prétendant parfait et l’on pourra organiser un brunch.
Fantastique, vraiment ? Lindsay n'aurait pas été certaine que le mot soit approprié, si elle n'avait pas vu fleurir sur le visage de son interlocuteur un sourire qui, au passage, lui allait vraiment très bien, et le rendait plus charmant qu'il ne l'était déjà.
Elle était rassurée par ce sourire. Elle avait moins le sentiment que Christian se compromettait dans le seul but de lui rendre service, et plus celui qu'il prenait plaisir à la situation, tout comme la jeune femme commençait à s'en amuser très sincèrement. Elle n'aurait jamais imaginé que cette situation saurait l'amuser à ce point.
Elle passait une bien meilleure soirée que si elle était rentrée dans son appartement vide ou, pire encore si elle avait dîner chez ses parents, qui se seraient montrés soit condescendants, soit agaçants. Soit les deux, parce qu'ils étaient extrêmement doués pour cela.
À propos de ses parents, d'ailleurs, il était temps d'en faire la description. Selon elle, il n'était même pas nécessaire qu'elle lui fasse un topo, le simple fait qu'il soit charmant, et qu'il ait une bonne situation satisferait déjà ses géniteurs. Mais c'était autant un prétexte à faire plus ample connaissance, selon elle. Et ça lui permettrait de le mettre en garde contre certains travers de ses parents.
-Mon père est professeur de géographie dans un collège moldu du nord du Sussex, ma mère est femme au foyer... On a toujours été une famille plutôt... normale, en vérité. Enfin, jusqu'à ce que je reçoive ma lettre pour Poudlard. Mes parents étaient encore plus enthousiastes que moi en découvrant que j'étais une sorcière, je crois bien. Elle sourit doucement en songeant à ce petit numéro de danse improvisé qu'ils avaient effectué ce jour-là. D'ailleurs il faudra t'attendre à ce qu'ils vous harcèlent de question sur votre métier, surtout mon père. Ma mère est un peu effacée, mais mon père est un vrai moulin à paroles... Elle marqua une pause, réfléchissant. Oh, et si vous aimez les chats, vous aurez immédiatement les faveurs de ma mère. Si sa mère n'avait pas rencontré son père, elle aurait sans doute une cinquantaine de chats à l'heure actuelle, à cause de (ou plutôt grâce à) M. Morgan - son père, donc.
Elle se tut quelques instants, comme pour réfléchir, puis repris finalement la parole.
-On pourrait peut-être se tutoyer, non ? On va finir par le faire de toute manière. Elle se sentait bien en présence de son interlocuteur, et en confiance, suffisamment pour vouloir abattre la barrière du vouvoiement, quoiqu'elle se trouvait un peu présomptueuse en suggérant de le faire ainsi.
[†] Christian Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mar 7 Juil - 13:14
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Visiblement, son entrain avait fini par être contagieux et à contaminer Lindsay. La situation était totalement rocambolesque mais Christian devait avouer qu’il ne s’était pas autant amusé depuis bien longtemps. Il avait l’impression d’être redevenu un adolescent échafaudant des plans tordus comme lorsqu’il était encore à l’école.
Lindsay se montrait soudainement bien plus loquace qu’avant lorsqu’elle se mit à lui parler de ses parents. Christian nota alors dans un recoin de sa tête qu’à ce qu’elle semblait dire, elle était la seule sorcière et que ses parents étaient tous deux des moldus. Ce n’était pas un problème, la mère de Christian en était une aussi par conséquent, il connaissait très bien ce monde. Cela en faisait des informations à retenir mais il le faisait bien volontiers. Il allait lui répondre quand elle suggéra qu’il était temps qu’ils se tutoient. C’était une bonne idée, s’ils étaient censés se fréquenter, autant qu’ils se tutoient, cela serait tout de même un peu plus crédible.
Bonne idée, dit-il sans se séparer de son grand sourire rieur. Je n’y connais pas grand-chose en chats malheureusement mais j’en ai eu un quand j’étais tout môme, tu crois que ça fera l’affaire ?, demanda-t-il avec une petite grimace contrite tout en se retenant de rire. Mais pour ton père je devrais pouvoir assurer un minimum. Mon père était américain, je suis né aux Etats-Unis et j’y ai vécu jusqu’à mes 15 ans. S’ils sont comme ça enthousiaste pour la magie, je pourrais même leur parler de l’école de Sorcellerie de Salem du coup !
Christian y avait passé les 4 premières années de sa scolarité avant que sa mère et lui ne rentrent en Angleterre et qu’il ne termine ses études à Poudlard ce qu’il avait toujours regretté sans le regretter en même temps. Encore 20 ans plus tard, les Etats-Unis lui manquaient. C’était un tout autre monde là-bas, y comprit au sein du monde magique. Il y avait tous ses souvenirs d’enfances également. Mais d’un autre côté, il était tout de même content d’être revenu. Il avait ainsi pu rencontrer Carol même si les choses s’étaient très mal terminées et il appréciait le côté un peu plus distingués des anglais tout de même.
Tant qu’ils ne critiquent pas les choix politiques de Winston Churchill, les choses devraient bien se passer, ajouta-t-il en riant. Je les rencontre quand ?
Tout en posant la question, Christian avisa du regard le serveur qui passait non loin et lui fit signe tout en se tournant à nouveau vers sa charmante voisine de table.
Tu veux un dessert ? Un café ? Un thé ? Je ne te propose pas un digestif… Ce serait bête que le têtard naisse avec sa première gueule de bois.
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Lindsay Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Jeu 9 Juil - 11:47
Bonne idée. Je n’y connais pas grand-chose en chats malheureusement mais j’en ai eu un quand j’étais tout môme, tu crois que ça fera l’affaire ?
Lindsay répondit au sourire de son interlocuteur par un autre sourire. Plus la conversation progressait, plus elle se sentait à l'aise, et même si cette discussion avait prit un tournant des plus singuliers, elle devait reconnaître que la situation était assez plaisante, elle lui faisait agréablement oublier tous ses ennuis. Et étant donné leur taille et leur nombre, ce n'était pas du luxe.
Elle ne se serait jamais imaginée parler, par exemple, de la fascination que sa mère avait pour les chats à un inconnu... Mais il ne l'était plus tant que cela, finalement.
Elle se rendait compte que la situation, même si elle était incongrue, leur offrait d'en apprendre bien plus l'un sur l'autre qu'ils ne l'auraient fait s'ils s'étaient contenté de partager un repas en abordant aucun sujet vrai et en demeurant à la surface des choses. Lindsay parlait d'elle, de sa situation, de sa famille. Et plus cela allait, plus elle en apprenait sur Christian également.
Mais pour ton père je devrais pouvoir assurer un minimum. Mon père était américain, je suis né aux Etats-Unis et j’y ai vécu jusqu’à mes 15 ans. S’ils sont comme ça enthousiaste pour la magie, je pourrais même leur parler de l’école de Sorcellerie de Salem du coup !
Par exemple, donc, elle découvrit que son interlocuteur avait vécu aux Etats-Unis et fait une partie de ses études à l'école de sorcellerie de Salem...
Il n'y avait pas que son père, que cela pouvait intéresser. Lindsay, pour sa part, n'avait jamais mis les pieds en dehors de la Grande-Bretagne et pourtant, elle avait toujours rêvé de voyager, par-delà l'Atlantique, si possible. La vie de Christian avait l'air bien plus captivante que la sienne.
Tant qu’ils ne critiquent pas les choix politiques de Winston Churchill, les choses devraient bien se passer. Je les rencontre quand ?
Elle haussa les épaules à la première remarque, ne comprenait pas qu'il n'était pas question, en ce qui concernait le position de Christian vis à vis de Winston Churchill que de prises de positions politiques. De toute manière, ses parents préféraient se maintenir à l'écart de tout cela. Ils subissaient les soubressauts de l'histoire mais ils ne formulaient pas la moindre opinion.
Dans tous les cas, Lindsay était d'avis que, quand on voulait plaire à quelqu'un, il fallait tout simplement éviter de parler politique et religion, et tout avait des chances de bien se passer.
Quant au fait de rencontrer ses parents...
"Je dois les voir ce weekend, j'en profiterai pour en parler de toi et je te tiendrais au courant. Attends-toi à ce qu'ils veuillent te rencontrer dans la minute qui suit, par contre." plaisanta-t-elle. Ou presque. Ce serait bien leur genre.
-Tu veux un dessert ? Un café ? Un thé ? Je ne te propose pas un digestif… Ce serait bête que le têtard naisse avec sa première gueule de bois.
Le sourire de Lindsay se fit un peu gêné à cette dernière réflexion. On ne pouvait pas franchement dire qu'elle s'était montrée très attentive au bien-être de son futur enfant. Elle avait beaucoup bu, elle qui ne buvait normalement pas. Elle s'était ressaisi, depuis, bien sûr, mais elle craignait un peu d'avoir provoqué quelque chose qu'elle ne saurait pas arrêter.
"Un thé, ce sera parfait." Elle marqua une légère pause, attendant que la commande soit prise, puis reprit la parole une fois que le serveur s'éloigna. "Il faudrait qu'on se mette d'accord sur les circonstances de notre rencontre, je suis prête à parier que mes parents vont te poser la question." Et elle se voyait mal expliquer les choses telles qu'elles s'étaient réellement produites.
[†] Christian Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Lun 13 Juil - 20:24
Lindsay & Christian
Le masque du bonheur est le plus dur à porter
Leur conversation était des plus étranges mise dans le contexte. Pourtant, pour quiconque auraient pu les écouter, ils parlaient comme un tout jeune couple faisant le projet de se présenter leurs familles mutuelles, comme c’était la tradition, rien de plus. Difficile de croire que tout deux ne se connaissaient pas encore deux heures plus tôt et que tout cela n’était que la mise en place d’une comédie pour donner un peu de répit à Lindsay.
Quand elle lui dit de se tenir prêt, Christian se redressa dans sa chaise en faisant un salut militaire quelque peu raté car en se redressant, son genou était venu taper la table et avait fait tomber son verre heureusement vide.
Goups…, commenta-t-il avec une petite grimace embarrassée en relevant rapidement son verre tout en vérifiant que le serveur ne l’avait pas vu. Serveur qui regardait bien sûr droit dans leur direction et à qui Christian fit un petit signe pour s’excuser avant de lui faire signe d’approcher pour commander un thé et un café.
Les circonstances de notre rencontre hum ? Facile. Je suis un client régulier du magasin et je suis tombé irrémédiablement sous le charme de ton immense regard mais j’ai dû prendre mon mal en patience et attendre que ton enfoiré de mari te quitte pour enfin pouvoir tenter ma chance.
Christian avait sorti cela avec un tel naturel qu’il aurait été difficile de ne pas y croire. Mais était-ce à ce point un mensonge dans le fond ? D’accord, il n’était pas tombé sous le charme de Lindsay dès sa première visite à la boutique. Il avait bien vu la jolie vendeuse aux yeux immenses certes, mais cela c’était arrêté à ça jusqu’à ce jour. Pour le reste, il trouvait effectivement que celui qui était son ex-mari – ou futur ex-mari il n’était plus sûr – était un bel enfoiré et qu’il était difficile de ne pas craquer et sourire devant cet immense regard.
Cela me semble plutôt crédible comme histoire non ? Et puis un mensonge est plus efficace quand il est teinté de vérité. Et plus facile à retenir accessoirement.
Le thé et le café arrivèrent à ce moment-là et le serveur, en lançant un regard bien appuyé à Christian, en profita pour enlever les verres vides de la table, probablement de peur de voir arriver une catastrophe. Geste auquel Christian répondit avec un regard pouvant facilement se traduire par « continue de faire le malin et ton pourboire diminuera de manière plus que significative ».
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Lindsay Walsh
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian) Mer 15 Juil - 10:50
Christian avait plus d'humour que ce que les apparences auraient pu laisser croire de prime abord.
En tous cas, son essai foiré de salut militaire l'amusa beaucoup... enfin, surtout les conséquences qui ensuivirent quand son genou tapa contre la table attirant l'attention autour de lui, et celle du serveur en particulier.
C'est drôle, ces dernières minutes, elle souriait presque en continu, elle qui s'était sentie au fond du gouffre quelques heures plus tôt. C'était fou, quand même, ce qu'une figure inconnue (même si elle n'était plus tant que ça) pouvait vous offrir de réconfort, elle se sentait bien mieux, et à vrai dire, elle n'était pas mécontente qu'ils aient un bon "prétexte" à se revoir. Lindsay aurait regretté, après ce dîner, de rentrer chez elle et de ne plus revoir cet homme dont la seule présence avait le don de lui faire du bien.
Les circonstances de notre rencontre hum ? Facile. Je suis un client régulier du magasin et je suis tombé irrémédiablement sous le charme de ton immense regard mais j’ai dû prendre mon mal en patience et attendre que ton enfoiré de mari te quitte pour enfin pouvoir tenter ma chance.
Lindsay se sentit rougir bien malgré elle. Son immense regard, hein ?C'est vrai, elle le savait, ses yeux faisaient son charme auprès de beaucoup, et elle n'hésitait pas à en jouer, mais le compliment prenait une saveur toute particulière quand son interlocuteur le formulait. Qui sait, peut-être aurait-elle dû trouver cette remarque déplacée, va savoir, elle préférait y entendre un compliment sincère.
Puis c'était toujours agréable d'entendre quelqu'un d'autre qu'elle même casser du sucre sur le dos de James, ç force que ce dernier ait tant de personnes de son côté pour le soutenir, ça avait de quoi la rendre dingue. C'était tout de même elle, non, l'épouse délaissée et enceinte jusqu'au cou !
Cela me semble plutôt crédible comme histoire non ? Et puis un mensonge est plus efficace quand il est teinté de vérité. Et plus facile à retenir accessoirement.
De la vérité à quel sujet précisément ? Seulement le fait qu'il ait été client régulier de sa boutique ou autre chose ? En fait, il valait mieux qu'elle ne se pose pas la question. Il était facile de s'emballer bêtement quand on se trouver dans une situation comme la sienne - c'est à dire désespérée, sans avoir à peser ses mots.
Lindsay se contenta donc d'approuver ces grands projets, tandis qu'on déposait sa tasse de thé sous son nez. La conversation ne s'éternisa plus beaucoup après cela. Il était grand temps pour l'un comme pour l'autre de rentrer chez eux et de reprendre le cours de leur vie (même s'il n'y avait pas grand chose pour Lindsay à attendre chez elle). Une fois le contenu de sa tasse vidée, ils prirent donc congé du restaurant, puis l'un de l'autre.
Et Lindsay devait bien reconnaître qu'elle avait plutôt hâte de le revoir.
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#Sujet: Re: Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian)
Le masque du bonheur est le plus dur à porter. (Christian)