▌ Messages : 1281 Humeur : En couple avec : Marié à l'ô combien délicieuse Bonnie
QUI SUIS-JE? Baguette: 21,2 cm, bois de meurisier et poil de doxy Camp: Neutre Avatar: Robert Sheehan
#Sujet: Mauvaise pioche [pv Jonathan] Mar 9 Déc - 18:42
Mauvaise pioche
C
ette nouvelle missive, qui lui venait tout juste de son père, était ce qu'on pourrait aimablement qualifier d'incendiaire, pour peu que l'on décide de ne pas utiliser un vocabulaire trop vulgaire... Comme pouvaient l'être les insultes peu relevées qui jonchaient cette lettre que le hibou attitré de la famille Hornby avait porté jusqu'à lui il y a quelques minutes de cela. Et il en avait, des raisons d'être fâché, le père Hornby. Comme ce dernier n'avait cessé de le répéter à son rejeton, il était la honte de sa famille... enfin... après Olive et sa maladie congénitale, mais puisqu'elle était désormais six pieds sous terre, c'était lui qui trinquait. Bon, son père avait quand même de sérieux reproches à lui faire, outre le fait que son fils soit une véritable loque, qui ne glandait jamais rien, et qui faisait fi des valeurs familiales (l'argent, le pouvoir, la réputation, le sang pur... pour ce qu'il en avait à faire ! ), cela faisait une bonne semaine qu'il n'avait pas remis les pieds au travail (et sachant que son père était également son patron)... pourquoi ? Parce qu'il n'en avait pas envie. Clyde détestait son boulot. Si seulement il pouvait tout bonnement être payé à rester vautré sur son canapé.
Canapé sur lequel il était allongé de tout son long à l'heure actuelle, alors qu'il déchirait joyeusement la lettre de son père, se fichant bien du bordel qu'il laissait derrière lui.. et qui risquait d'y rester un peu puisque, comme Bonnie se plairait sûrement à lui répéter, elle n'était pas sa bonniche. Dommage... Il devrait voler un elfe de maison à ses parents, tiens... Non, il ne répondrait pas à son père, et oui, il s'accorderait encore une ou deux journées de congés. Il avait une bonne excuse : Olive et son deuil. Quoi ? C'était mal de profiter ainsi de la mort d'un parent proche ? Oui, bien sûr que ça l'était, mais n'allez pas croire pour autant qu'il était indifférent à ce qui était arrivé à sa soeur, ou qu'il ne ressentait pas le vide. Quand même, pour elle, il était allé jusqu'à rejoindre la résistance. Lui, le glandu de service, dans la résistance ! Cette blague ! Cet Enjolras du dimanche ferait se retourner Hugo dans sa tombe. Et pourtant... Enfin, pour l'heure on ne pouvait pas dire qu'il s'en montrait un membre très actif. Il était trop occupé à... rien. Et c'était alors qu'il ne faisait rien qu'on toqua à la porte. Avec une extrême lenteur et l'élégance d'un hippopotame en tutu, Clyde daigna se lever de son séant pour ouvrir la porte. De l'autre côté, Jonathan, son beau-frère. Ah bon.
-Ah... salut. fit-il d'une voix endormie (qui n'était pas vraiment éloignée de sa voix habituelle, en vérité). Bon, on ne pouvait pas franchement dire que sa visite lui fasse outre mesure plaisir. Disons qu'au frère de Bonnie, Clyde n'avait jamais grand chose à dire... pour ne pas dire qu'il se fichait complètement de sa belle famille. Bonnie est pas là. Et d'ailleurs, il n'avait pas la moindre idée de l'endroit où elle se trouvait. S'il pouvait se montrer étonnamment possessif avec elle par moments, on ne pouvait pas dire qu'il soit des plus attentifs à son emploi du temps... ou à elle. Tu veux l'attendre ?
Featuring Clyde Hornby La journée fut plutôt longue pour Jonathan qui, ayant prit sa journée, avait consacré tout son temps libre à lui et lui seul. En effet, ce n'était pas une chose banale aux yeux du jeune Adams, qui donnait toute son âme pour se démarquer de Jameson. Mais aujourd'hui, il ne s'agissait plus que de lui, et uniquement de sa personne. Ainsi, pour la première fois depuis des années, John s'était rendu au Chemin de Traverse, où il avait effectué quelques emplettes. Il s'était accordé quelques achats, parmi lesquels une longue cape de sorcier noire et des pantalons tout aussi sombres. Ils ne se démarquaient guère des vêtements que le sorcier portait d'ores et déjà sur lui. Préférant tuer un maximum de temps, John avait ralenti l'allure et entrait dans toutes les boutiques présentes, sans pour autant effectuer de nouveaux achats.
Cela faisait deux bonnes heures qu'il était revenu de sa balade exceptionnelle, deux bonnes heures qu'il allait et venait dans chacune des pièces de son petit appartement. Il n'aimait pas cela, il n'aimait pas être là, à ne rien faire. Ô oui, là-dessus, il était bien différent de son beau-frère, Clyde. Jonathan n'arriverait jamais à comprendre comment ce jeune homme pouvait vivre de la sorte. Comment pouvait-il ne pas devenir fou à ne rien faire durant toute la journée ? Pour être bien clair, il le considérait comme un incapable, un moins-que-rien, et ne se le cachait pas. Pourtant, pour le bien-être de sa soeur, il se forçait à côtoyer cet énergumène qui l'insupportait au plus haut point. Par ailleurs, il ne comprenait pas comment Bonnie avait pu tomber aussi bas en épousant, à peine majeure, cet être si différent d'elle. Il ne pouvait pas supporter cette idée d'homme entretenu par sa femme, et qui plus est si la femme en question n'est autre qu'un membre de la famille Adams.
Pensant à sa soeur, Jonathan se rendit compte que cela commençait à faire bien longtemps qu'il ne l'avait pas vu. Et faute à qui ? Elle ne cherchait pas à avoir des nouvelles de son frère, tout comme lui ne cherchait pas à prendre contact avec sa cadette. On ne pouvait pas dire que Bonnie et John étaient des frères et soeurs très proches, loin de là. Ils s'entendaient et se côtoyaient uniquement parce qu'ils faisaient partie de la même famille, mais en aucun cas il ne leur arrivait de sortir ensemble, juste pour le plaisir de passer du temps à deux. Alors, il se décida, puis se prépara rapidement, avant de disparaître rapidement, dans un craquement à peine audible. Il réapparut alors, un peu plus loin dans le pays, devant cet appartement Londonien qu'il avait déjà eu l'occasion de visiter. S'avançant à pas lents, John toqua à la porte, puis recula d'un pas, espérant faire face à sa soeur, et non pas à cet incapable.
« Ah... salut. ». Loupé. C'était encore cet imbécile qui, à l'entente de sa voix, devait jusqu'alors ne rien faire, affalé sur le sofa. N'avait-il donc rien de mieux à faire ? Ne devait-il pas gagner sa vie pour vivre ? Etait-il si inconscient qu'il préférait ne rien faire plutôt que de perdre son temps au travail ? « Bonnie est pas là. ». Mauvaise pioche. John n'avait pas choisi la bonne journée pour rendre une visite de courtoisie à sa cadette. Prêt à partir, sans même adresser une seule parole à son beau-frère, celui-ci fut coupé dans son élan, lorsque la voix fatiguée et endormie de Clyde se fit à nouveau entendre. « Tu veux l'attendre ? ». S'il le faut.
« Salut, dit-il tout simplement. Ouais... Je vais l'attendre. »
Quelle journée pourrie.
Clyde Hornby
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onathan ne devait vraiment pas se sentir l'obligation de rester, bien évidemment. S'il n'avait pas envie de passer un peu de temps en compagnie de son beau-frère aussi amorphe qu'une larve, c'était son droit, et Clyde serait le dernier à le lui reprocher (trop épuisant que de faire des reproches, de toute manière)... En fait, si le jeune homme avait proposé au frère de Bonnie d'attendre sa soeur, c'était plus pour la forme qu'autre chose, sans penser vraiment que le concerné allait bel et bien accepter de rester. C'était bien sa veine. Certes, qu'il soit en présence d'une autre personne ou non, rien ne pouvait lui fournir de scrupules à l'idée de jouer les larves, mais c'était toujours mieux de s'affaler comme la limace moyenne quand on était en solo que lorsqu'on avait un public. Enfin bon ! S'il voulait rester et espérer que sa frangine se pointe, qu'il reste et qu'il espère... C'est pas franchement le mec avec lequel Clyde avait envie de passer du temps, mais à la limite...
-Bon ben... entre alors, fit-il en ouvrant grand la porte pour que le jeune homme puisse pénétrer dans l'appartement des Hornby. Bon, par contre, ajouta-t-il tout en retrouvant sa position initiale dans le canapé, Jonathan pouvait bien s'asseoir sur l'un des fauteuils, ou rester debout, ou s'étaler par terre, ça le regardait, je sais pas du tout quand elle rentre.
Donc ils pourraient se regarder en chiens de faïence pendant des heures, si ça se trouve. Et non, il serait parfaitement incapable de dire où elle était, pour combien de temps elle s'absentait... Si ça se trouve, elle en avait eu marre et elle s'était barré pour de bon. Il n'en savait fichtre rien. Et son attitude témoignait bien de son indifférence par rapport à la question. Clyde croisa les bras au dessus de sa tête, tête qu'il daigna au moins tourner du côté de son beau-frère au lieu de lorgner le plafond.
-Si tu veux boire ou grailler un truc, sers-toi, doit y avoir des trucs qui trainent dans le frigo...
Ou pas, rien n'était moins sûr. Il n'avait pas fait les courses ni eu le courage de se déplacer dans la cuisine, donc il n'en savait fichtre rien. Certes, un hôte digne de ce nom se serait déplacé lui même pour proposer boissons et collations, mais qui aurait l'absurde pensée de croire qu'il était un hôte digne de ce nom ? Dans un profond soupir, d'aise ou juste... de circonstances, peu importe, il ajouta ces quelques mots... posa cette question d'usage, sans être certain de véritablement s'intéresser à la réponse :
-Et sinon, quoi de neuf ?
D'accord, en vérité, ce qu'il advenait de la petite vie de Jonathan Adams, à moins qu'il ait véritablement vécu quelque chose de tout à fait exceptionnel au cours de cette semaine (mais son épouse lui en aurait parlé si ça avait été le cas, non ? - Non, en fait)... Et il en doutait quand même un peu. Mais puisqu'ils allaient déjà passer du temps ensemble, autant lui laisser sa chance. Il serait agréablement surpris, si ça se trouve.
Featuring Clyde Hornby Jonathan savait pertinemment que cette proposition n'était pas faire de bon coeur, bien au contraire. On peut reprocher à Clyde tous les défauts du monde, à savoir sa flemme et son déni de tout, cependant on ne peut pas lui reprocher le fait d'être impoli, bien y contraire. Même si c'était plus par forme que pour l'envie d'être réellement poli. Et, bien entendu, John était presque certain que son beau-frère s'attendait à un refus de sa part, refus qui serait le bienvenue, ainsi il pourrait continuer de glander en paix. Mais connaissant un tant soit peu Clyde, le jeune brun ne douta guère que celui-ci continuerait son activité alors même que les deux hommes seraient dans la même pièce. Par ailleurs, le jeune Adams se demanda combien de temps allait-il encore rester ici, planter devant cette porte qui lui était à moitié close, à moitié ouverte.
« Bon ben... entre alors. » Quelle gentillesse. Il n'était pas trop tôt. Jonathan vit alors la porte s'ouvrir face à lui, l'invitant par ailleurs à pénétrer dans cette demeure qu'il ne connaissait que trop peu. Sûrement la faute à cet incapable qui dénuait John de toute envie de venir rendre visite à sa cadette. Fermant la porte derrière-lui, le jeune homme avança dans l'appartement, suivant de près son beau-frère. « Bon, par contre, je sais pas du tout quand elle rentre. » L'inverse aurait été un scoop. John savait pertinemment que cet incapable ne savait que très rarement quand sa soeur revenait où non. Elle aurait pu partir pour de bon, ayant bien marre de l'attitude de son époux, que lui serait ici, comme un clampin, à attendre son retour. Mais, comme prévu, il observa son interlocuteur s'affaler sur le canapé présent, ne laissant à Jonathan que le choix d'un des deux fauteuils pour s'asseoir. Le choix vite fait, il s'assit à la droite de son beau-frère.
« Je peux bien attendre quelques temps, dit-il en réponse aux paroles de son beau-frère. Je peux bien l'attendre une heure ou deux, si ça te va. »
Le jeune homme se tut, pour observa le mur en silence. Le silence était désormais le maître mot dans la pièce, le seule chose qui liait les deux membres d'une même famille. Ce silence aurait pu durer bien longtemps, il n'y avait aucun doute, cependant Clyde reprit la parole. « Si tu veux boire ou grailler un truc, sers-toi, doit y avoir des trucs qui trainent dans le frigo... » Quelle invitation digne de ce nom. Certes, Jonathan ne s'attendait pas à être reçu comme un roi, bien au contraire, mais avec un tant soit peu de respect. Et puis c'était quoi ce langage ? Les gens d'aujourd'hui parlaient de collation, ou de manger quelque chose, mais en aucun cas de grailler.
« Non, merci. »
Le silence s'empara à nouveau de la pièce à vivre et John se demanda combien de temps s'était écoulé depuis son entrée dans la demeure. Malheureusement, il était certain que seuls quelques longues minutes étaient passées depuis cette ouverture de porte tant attendue. Les deux heures allaient être longues, très longues, c'en était une certitude désormais. Pourtant, tentant de rompre ce silence devenu pesant, Clyde ajouta une nouvelle marque de politesse. « Et sinon, quoi de neuf ? » Se foutait-il de lui ? A priori non. C'était bel et bien la seule chose qu'il avait trouvé à dire, une nouvelle fois, uniquement par simple politesse.
« Rien, dit-il doucement, comme détachant chacune des lettres, le travail, les manuels, la routine. Et toi ? »
Quoiqu'il en soit, Jonathan était certain qu'il ne recevrait pas la même répondre de la part de son beau-frère. D'ailleurs, qu'allait-il lui répondre ? Mis à part le canapé ou le lit, Clyde ne voyait absolument rien de la journée.
Clyde Hornby
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unaise ! Une heure ou deux vraiment ? En entendant son beau-frère prononcer ces mots, Clyde prenait véritablement l'ampleur de la potentielle erreur qu'il avait commise si sa "dulcinée" ne prenait pas la peine de se pointer dans les prochaines minutes... Sachant qu'elle était partie depuis plusieurs bonnes heures, il se pourrait bien qu'elle en mette autant à revenir... Ouais, pour une fois, il aurait bien fait de se renseigner... Enfin bon, au pire, si vraiment ça devenait insupportable et que la présence de Jonathan dépassait son seuil de tolérance, il pourrait toujours l'envoyer paître... rien ne disait qu'il serait celui des deux qui craquerait en premier, quoi qu'il en soit. Donc, quand il suggéra de rester tout ce temps, Clyde se contenta de hausser les épaules dans un geste qui semblait signifier "bah, tu fais ce que tu veux". Geste équivalent quand il refusa de se servir à boire ou à manger. Une fois de plus, le frère de Bonnie pouvait bien faire ce qu'il voulait, cela indifférait totalement le jeune homme. Enfin, du moment qu'il ne l'empêchait pas de larver comme il se doit.
Lui demander ce qu'il pouvait y avoir de neuf dans sa vie ? Il ne l'avait évidemment fait que pour la forme. Au fond, même si un récit palpitant l'arrangerait plus que le train-train du quotidien, le sort de Jonathan l'indifférait plutôt... Sauf s'il devait affecter Bonnie... Auquel cas, cela était susceptible de l'affecter aussi (sisi). Donc au final, il n'avait effectivement pas grand chose à lui raconter. En même temps que son beau-frère parlait, Clyde bâilla... aucun lien de cause à effet entre les deux, hein, bien sûr. Hum. Son interlocuteur prit même la peine de lui demander ce qu'il y avait de neuf dans sa vie aussi. Sachant que, au bas mot, Clyde ne foutait absolument rien de sa vie, il n'avait, forcément, pas grand chose.
-Quelle vie palpitante tu mènes, c'est magnifique ! dit-il en bon tête à claque (car nul doute qu'il en était un, bien sûr, et de compétition, qui plus est). Bon allez, parler de lui. Et de sa vie encore moins palpitante.. qui atteignait en fait les bas-fonds de l'ennuyeux. Sinon, moi... Pas grand chose. C'était déjà mieux que pas du tout, même si "pas du tout" aurait effectivement été une réponse bien plus appropriée. Je suis en congé forcé. Cette remarque le fit sourire, comme s'il s'amusait d'une blague qu'il était bien le seul à pouvoir comprendre. Alors bon, je m'occupe comme je peux... j'essaye de me remettre. Son propos n'aurait pas pu être plus hypocrite, mas cette hypocrisie était on ne peut plus assumée, et s'accompagnait d'une nonchalance et d'une insolence dont il n'était par ailleurs pas peu fier. Et sinon, tu viens la voir pour quoi, Bonnie ?
De ce qu'il avait pu en voir, Jonathan et Bonnie n'étaient pas les personnes les plus fusionnelles qu'on puisse imaginer. Clyde n'irait pas le leur reprocher, il n'avait jamais été très fusionnel avec Olivia non plus (et quelque part, il le regrettait), et même s'il était très complice avec Abbie, ce n'était pas au point de demander de ses nouvelles H24. Bref, il se disait que si Jonathan se trouvait là, c'est qu'il y avait une raison.