#Sujet: Quand on se promène [Helena] Ven 28 Fév - 21:59
Ce n'était pas le pire jour pour Kathy. Il ne s'était encore rien passé et elle était étonnamment de bonne humeur. Enfin, en général, elle était de bonne humeur. Mais disons qu'elle n'était pas cachée dans un coin pour qu'on lui fiche la paix. Je ne dirais pas non plus qu'elle marchait d'un pas décidé et la tête haute. Il ne faut pas abuser tout de même. On parlait de Katherine Stratov là. Elle marchait d'un pas discret dans un couloir vide avec un livre dans les bras et avait juste un petit sourire aux lèvres. Ce qui était déjà pas si mal de sa part... Ouais, d'accord, elle n'allait pas si bien que ça. Mais elle ne pouvait pas rester cloitrée tout le temps. Elle se dégourdissait un peu les jambes quoi. Elle venait de dévorer la moitié d'un des livres de sa grand-mère et n'avait pas bougé pendant des heures. Ça faisait du bien de marcher un peu alors.
Et puis, vacances ou pas, les couloirs vides, c'était mieux que les pleins. Elle passait bien souvent par des couloirs par lesquels elle n'avait aucune raison de passer mais elle avait juste envie de faire ce détour. Parce que ça permettait de prendre un peu l'air et puis ils étaient souvent moins fréquentés. Ce qui les rendaient bien plus accueillants pour la jeune fille. Beaucoup plus même. La foule aux heures d'intercours, les bousculades, tout ça, c'était pas son truc. C'était aussi simple que ça.
Ce jour-là donc, elle marchait tranquillement dans un couloir quand elle croisa Helena Serdaigle. C'était le fantôme de sa maison. Kathy aimait bien Helena. Elle était intelligente et bien plus sympathique que d'autres comme le Baron Sanglant par exemple. Et puis elle n'était pas exubérante. C'était une femme discrète. Un peu comme elle. Quand on lui parlait, on était sûr d'avoir quelqu'un qui saurait raisonner bien et avec élégance. Aucun propos déplacé, aucune vulgarité. C'était du moins ce qu'avait constaté Kathy jusqu'à maintenant. Mais elle ne surveillait pas non plus ce fantôme. Et puis finalement, Helena faisait ce qu'elle voulait. La jeune fille n'était pas là pour la surveiller. Une fois à sa hauteur, Kathy rougit comme elle le faisait souvent face à quelqu'un. Serrant un peu plus son livre contre elle, plus par réflexe qu'autre chose. De cette façon, si on la bousculait elle était presque sûre qu'il ne tomberait pas. Ce qui ne voulait pas dire qu'el craignait Helena, pas du tout.
-Bonjour, comment-allez-vous?
Oui, Kathy aimait bien Helena et puisqu'elle l'aimait bien, elle la saluait toujours gentiment. C'était une question de principe. Elle ne saluait pas ceux qui venaient souvent l'embêter, mais jamais elle n'avait eut besoin de se plaindre du fantôme. Bien au contraire.
Helena Serdaigle
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#Sujet: Re: Quand on se promène [Helena] Mar 11 Mar - 12:26
Katherine & Helena Quand on se promène
N
e plus y penser, faire mine de rien. Laisser l'illusion opérer. Avait-elle eu tort ? Raison ? Aucun indice ne lui laisse présumer que l'une ou l'autre de ces options soit à privilégier. Un effort conséquent pour une absence de conséquences. Quand elle repense à cette conversation, elle contemple un songe brumeux, presque irréel. Son attitude d'alors lui apparaît incroyable, improbable, surfaite. Impossible. Ce qui a été ne lui semble pas avoir pu être, et si elle n'avait depuis des siècles plus eu l'occasion de fermer les yeux pour plonger dans un sommeil salvateur et rejoindre les bras de Morphée, elle croirait avoir rêvé. Mais les rêves ne sont plus de sa sphère, cette discussion a bien eu lieu. Elle a bien livré ce secret comme on livre et vend son âme. Elle se pensait moins inconséquente. Et pourtant, elle veut encore croire avoir eu raison. Pour l'heure, l'aveu n'a pas eu d'impact. Ça la rassure, ça la soulage. Mais elle demeure soucieuse. Celle qui hante se voit hantée d'une pensée nouvelle. Insidieuse pensée, douloureuse pensée. Qui prend corps en elle et lui dévore des entrailles toutes de transparence. Elle flotte au-dessus de la ligne dallée de pierre du couloir, éprise de pensées moribondes. Elle croise quelques élèves ça et là mais n'y prête pas garde. À quoi bon et pour quoi faire ? Ils ne s'intéressent pas davantage à elle. Elle ne s'en formalise pas, ça l'arrange, même. Transparente et invisible, élément de décor, elle s'évite les regards indiscrets, elle s'évite les conversations. La conversation. Elle ne prête donc pas garde, et est surprise quand elle entend.
-Bonjour, comment-allez-vous?
Elle pense d'abord que la jeune serdaigle s'adresse à quelqu'un d'autre, mais elles sont seules dans ce couloir, à la jonction de quelques salles de classe et de l'escalier menant à l'étage supérieur. C'est une demoiselle de sa maison. Ou plutôt de celle de son illustre mère, si l'on veut être exact. Elle la reconnaît, elles se sont déjà croisées. Elle est l'une des rares à faire preuve de cette civilité singulière. À chaque fois qu'elles se croisent, elle daigne la saluer. Le fantôme se contente souvent de répondre par un faible hochement de tête, mais elle se sent pour l'heure prompte à plus d'efforts. Comme elle est polie de nature, comme il faut rendre à autrui l'attention qu'il nous accorde, elle daigne lui répondre en retour, en dépit de sa naturelle absence de loquacité.
-Je saurais me porter plus mal. L'on peut toujours se porter plus mal. Et vous ? Vous vous rendez en cours ?
Simples convenances, une fois de plus. Helena évite de manière générale de se lier aux élèves, car elle les verra tous se succéder et puis mourir, car cet attachement devient de fait superficiel. Parce qu'elle craint qu'ils découvrent les tréfonds d'une âme damnée et torturée.
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#Sujet: Re: Quand on se promène [Helena] Jeu 13 Mar - 11:46
Katherine savait qu'en général, son fantôme préféré n'était pas le plus bavard. Pour la conversation spectrale, il fallait plutôt aller voir du côté du fantôme de Gryffondor. Mais Helena était particulière pourtant. Pas uniquement parce qu'elle était le fantôme de sa maison, mais bien parce qu'elle était pleine de cette intelligence qui pouvait rendre les gens à la fois ennuyeux et passionnants suivant ceux qui les écoutaient. Et Katherine la trouvait juste passionnante. Même si elle n'avait pas souvent, voire jamais, l'occasion de vraiment lui parler. Et pour ce qu'elle savait, Helena était charmante. Elle n'était pas du genre à embêter les autres pour le plaisir. Tout comme Kathy, tant qu'on ne venait pas la chercher elle était satisfaite. Un fantôme normal qui n'embêtait personne quoi. C'était plutôt bon. Alors inutile de se demander pourquoi elle prenait toujours le temps de la saluer, sans s'attendre à entamer une conversation à chaque fois. Un simple signe de tête, preuve qu'elle l'avait entendu faisait très bien l'affaire.
C'était donc dans cette optique qu'elle était au moment de la saluer ce jour-là. Elle s'attendait à l'habituel petit signe discret et s'attendait à reprendre sa route aussitôt. Ce qui ne la dérangeait pas non plus finalement. Elle comprenait très que même un fantôme veuille être un peu tranquille de temps en temps. D'ailleurs, Kathy n'avait pas particulièrement envie de retrouver ses petits camarades. À choisir, elle préfèrerait parler des heures avec Helena que d'aller parler cinq minutes à l'un des vivants du château. Et pourtant, les longues conversation c'était pas son truc en général.
-Je saurais me porter plus mal.
Une manière élégante de signifier qu'elle n'était pas en grande forme mais qu'elle allait tout de même relativement bien. Il faudrait que Kathy se souviennes de cette formulation. Elle était jolie et exprimait parfaitement ce que la jeune fille pouvait ressentir la plupart du temps. Ceci dit, ce n'était pas comme si on lui demandait souvent de ses nouvelles. Sa grand-mère parfois dans ses lettres. Mais elles s'écrivaient en russe de toute manière alors finalement, elle n'avait pas vraiment besoin de retenir cette phrase.
-Et vous ? Vous vous rendez en cours ?
Si seulement. Au moins en cours on lui fichait à peu près la paix et elle apprenait des choses. Mais c'était les vacances. C'était bien aussi quelque part. Mais ce n'était pas aussi sympa tout de même.
-Non, les vacances sont bien là. Je ne faisais que passer.
Et oui, que passer. Elle ne faisait finalement toujours que passer. Mais apparemment, Helena était d'assez bonne humeur pour lui adresser la parole. Tant mieux. Kathy ne parlait pas à grand monde en général mais avec le fantôme c'était agréable. Elle n'était pas du tout méchante et n'avait finalement pas de raisons de considérer Kathy comme désagréable. Peut-être un peu trop présente. Étant donné qu'on ne prenait pas toujours la peine de parler aux fantôme du château.
-Vous avez l'air préoccupée. Je ne veux pas vous embêter, mais est-ce que je peux faire quelque chose pour vous?
Helena Serdaigle
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#Sujet: Re: Quand on se promène [Helena] Lun 17 Mar - 16:08
Katherine & Helena Quand on se promène
U
ne réponse douce et calme, qui a le mérite de ne pas pointer du doigt l'ignorance qu'elle manifeste, elle qui déteste par dessus tout ne pas disposer d'informations que d'autres ont en leur esprit, elle qui suppose avoir emmagasiné suffisamment de connaissance pour que l'idiotie ne la guette pas. L'on est, ma foi, jamais totalement à l'abri, c'est une certitude.
-Non, les vacances sont bien là. Je ne faisais que passer.
Les vacances sont bien là... Les vacances, bien sûr. Pourquoi ne l'a-t-elle pas même remarqué. Une éternité de mort vous modifie bien malgré vous votre perception du temps. Le commun des mortels confonds parfois les jours entre eux ou les heures entre elles, celui des mortels fait plus fort encore. Ce sont les années qui se mêlent, les mois et les saisons qui se confondent, le tout en un marasme parfois indigeste. Damnation spectrale. C'est donc les vacances. Elle ne l'avait pas remarqué. Oui, ce constat du moins de bruit, elle l'avait fait, mais n'avait pas cherché au-delà. Depuis sa conversation déconcertante, elle se cloitre quoi qu'il en soit, et se mure dans le plus de silence possible. Elle ne parle plus à ses comparses fantomatiques, et l'information primordiale lui a donc échappé. Pourtant, elle les aime, les vacances, elle aime cette période ténue, singulière, douce, où l'on s'emmitoufle dans une sage et saine solitude. Ou c'est assez des cris, des murmures, et des échos dans les couloirs, vibrant en son crâne transparent comme autant de marteaux qui martellent.
-Les vacances oui... Voix étérée, un peu perdue.
Attitude qui, de manière générale, ne passe pas vraiment inaperçue. Elle est toujours secrète et énigmatique, l'on peut tout et rien imaginer d'elle, mais quand ses émotions paraissent à la surface incandescente de sa pâle apparence, c'est que l'on peut concevoir qu'il y a un soucis en effet. Et la jeune bleue et bronze l'a compris et cerné.
-Vous avez l'air préoccupée. Je ne veux pas vous embêter, mais est-ce que je peux faire quelque chose pour vous?
Non. Rien, personne ne peut rien faire pour elle. Depuis longtemps maintenant, personne ne peut rien faire pour elle. Elle s'est damnée et perdue elle-même. Rien à sauver. Et là, il se peut que de cette pente glissante bien entamée, elle se soit elle-même propulsée vers le fond. Frustration intense que de ne rien savoir, après s'être condamné soi-même, après avoir cédé à sa propre faiblesse.
-Vous ne pouvez rien faire, non... répond-elle d'une voix quasi absente. Personne ne peut rien. Elle pose son regard sur elle, la demoiselle ne semble pas non plus au meilleur de sa forme. À moins qu'elle ne soit en train de projeter sur sa jeune interlocutrice ses propres démons ? Ce serait parfaitement probable, et même assez logique, à vrai dire. Pourquoi n'êtes-vous pas rentrée chez vous pour les vacances ?
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#Sujet: Re: Quand on se promène [Helena] Mer 19 Mar - 22:00
Kathy était une jeune fille plutôt douce et sympathique quand on la prenait bien. Il n'était pas dans sa nature d'être désagréable peu importait la manière de l'être. Elle avait donc fait attention à ne pas être insultante envers Helena. Après tout, ce n'était pas grave si elle ne savait pas que les vacances étaient arrivées. Cela n'avait même pas vraiment d'importance. Et Kathy n'avait vraiment aucune raison de lui reprocher quoi que ce soit. Non, elle trouvait juste bien qu'Helena soit plus au courant et un peu moins perdue dans le château. Elle savait maintenant que c'était les vacances et saurait pourquoi tout était si calme.
-Les vacances oui...
Katherine baissa un peu les yeux. Quelque part, elle était gênée de voir Helena si peu à l'aise et peut-être un peu absente. Le fantôme était peut-être aussi malheureuse qu'elle finalement. Elle n'avait pas l'air d'être le genre de personnes à parler d'elle pendant des heures. Elle n'avait pas non plus l'air d'être heureuse de sa situation. C'était triste de ne pas avoir le droit d'être plus heureux dans sa mort qu'au cours de sa vie. Certains y arrivaient visiblement. Mais pas Helena. Et Kathy était triste pour elle.
-Vous ne pouvez rien faire, non...
Dommage. La jeune fille se serait fait une joie d'aider son fantôme préféré. Mais si Helena ne voulait pas de cette petite aide, d'accord. Ce n'était pas non plus Katherine qui allait insister. Elle savait à quel point ce comportement était agaçant. Elle ne dit rien. La jeune brune pensa aller ailleurs, passer son chemin. Mais Helena repris. Tant mieux. En fait, ce n'était pas désagréable de parler avec elle. Bien au contraire.
-Pourquoi n'êtes-vous pas rentrée chez vous pour les vacances ?
Bon, à choisir, Kathy aurait peut-être préféré un autre sujet. Elle aurait bien aimé rentrer chez elle. Elle aurait bien aimé retrouver sa grand-mère. Et avec un peu de chance, elles auraient été en Russie. Mais non. Elle était ici et passait les fêtes loin de la seule personne qui comptait encore vraiment pour elle. Le dernier membre de sa famille. Alors même si parler avec Helena était sympathique, Katherine ne pouvait pas s'empêcher d'être un peu triste. Elle baissa les yeux un peu malgré elle pour répondre au fantôme.
-Non, je ne pouvais pas.
Puis elle voulut tout de même sourire un peu. Elle ne voulait pas passer pour une faible face à Helena. C'était de ces petites choses que lui avaient apprises son pauvre père. Ne pas se rabaisser devant les autres, c'était important. Alors La jeune fille voulait se ressaisir au moins un minimum.
-Mais ce n'est pas grave, j'irais un autre fois. Ma grand-mère avait d'autres choses à faire alors c'est peut-être bien en fait.
Helena Serdaigle
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#Sujet: Re: Quand on se promène [Helena] Mer 2 Avr - 12:33
Katherine & Helena Quand on se promène
R
ares sont ceux qui peuvent se vanter de ne pas connaître la notion de tourments, qui peuvent contempler leur bonheur avec l'intense satisfaction de le découvrir sans failles. Les plus souriantes des apparences sont souvent celles qui dissimulent les plus grandes failles, et les blessures les plus profondes. Il n'existent pas de gens fondamentalement heureux. Seulement des personnes capables de faire plus illusion que d'autres. Helena n'a jamais été de ces gens là. On ne la sait ni heureuse, ni malheureuse. On l'envisage en rien, et c'est ce qu'elle finit par être. Élément de décor. Oui, les failles se découvrent en chacun, et le fantôme croit en discerner plus d'une chez son interlocutrice. Elle semble entendre une brisure dans sa voix quand elle évoque sa grand-mère. Sa grand-mère et non pas ses parents. Serait-elle orpheline ? Sans vouloir se montrer intrusive, elle commence à envisager quelques similitudes entre elles.
-Non, je ne pouvais pas. Mais ce n'est pas grave, j'irais un autre fois. Ma grand-mère avait d'autres choses à faire alors c'est peut-être bien en fait.
Elle devrait se contenter de cette information, elle le sait bien, d'autant que parler famille n'est pas la meilleure option envisageable pour elle. Trop de souvenirs douloureux invoqués. Trop de réminiscences honteuse, et pourtant, elle sent poindre, venu de nulle part, comme un semblant de compassion qu'elle ne saurait arrêter, au-delà de ses convictions.
-Je trouve cela dommage. Noël est un moment que l'on se doit de passer en famille.
Peu de tact dans ses paroles, elle n'est pas tendre de nature, même si elle laisse à peu de personnes l'occasion de le savoir
-J'ose espérer que ces déconvenues familiales ne vous empêchent de profiter comme il se doit de cette période de fête.
Son ton est moins froid et plus tendre que d'ordinaire, ce qui n'empêche tout de même pas la situation d'être particulièrement singulière. Le fantôme ne s'étonnerait pas de voir Katherine prendre la fuite, et elle ne la retiendrait pas. Après tout, ce n'est jamais agréable de s'entendre dire ce genre de vérités. Mais c'est également là tout son apanage, elle n'a nul nécessité d'avoir le moindre scrupule. Trop d'années de mort, trop d'errances et de rencontre pour que ses regrets ne concernent jamais que sa vie. Ou peut-être, aussi, cette conversation passée qui la hante, encore et encore.
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#Sujet: Re: Quand on se promène [Helena] Mar 8 Avr - 19:16
En fin de compte, il y avait assez peu de personnes dont Katherine appréciait la simple présence. Octavia était sa préférée. Purdey était gentille. Mais Helena, c'était à la fois similaire et très différent. Similaire parce que la jeune fille l'aimait bien, qu'elle savait que c'était quelqu'un dont elle ne craignait rien, et qu'en plus elle savait être discrète. Pas l'un de ces fantômes qui prenaient plaisir à se montrer et à plaisanter avec n'importe qui même si personne n'en avait envie. Non. Helena avait même tendance à faire l'inverse... un peu comme Katherine. Mais elle l'aimait bien aussi parce qu'avec elle, il n'y avait pas besoin de se prendre la tête. C'était des conversations, quand conversations il y avait, on ne peut plus simples. Des questions et des réponses basiques. Pas besoin de réfléchir pendant des heures pour répondre. Tout ça pour dire que c'était bien sympa et que Kathy aimait bien Helena.
-Je trouve cela dommage. Noël est un moment que l'on se doit de passer en famille.
Ah, oui, bah oui, mais non. Noël était effectivement un moment à passer en famille. Mais encore fallait-il en avoir une de famille. Et si même sa grand-mère devenait difficile à voir, vous vous doutez bien qu'au final, Katherine était peut-être mieux à Poudlard. Et de toute façon, les fêtes, maintenant, ce n'était plus pareil. Plus depuis que Demyan n'était plus là. Il manquait toujours au moment d'ouvrir les cadeaux ou au moment du décompte du nouvel an. Parfois, Kathy n'avait même plus envie de faire ces choses-la. Ce n'était même plus souvent qu'elle acceptait de le faire. Mais Helena avait raison en théorie. Et Kathy était tout à fait de son avis. Les circonstances étaient juste... particulières.
-Oui, sans doute.
La jeune fille faisait un effort pour sourire un peu. Ceci dit, c'est vrai que ce n'était pas son sujet de discussion préféré. Mais c'était la période. Et elle n'allait pas refuser de parler avec Helena juste parce qu'elle n'aimait pas trop ça. Et puis, ce n'était pas comme si elle pouvait savoir, elle, tout ce qui se passait dans la vie des élèves. Depuis le temps, elle serait pas rendue la pauvre si elle devait tout savoir.
-J'ose espérer que ces déconvenues familiales ne vous empêchent de profiter comme il se doit de cette période de fête.
Déconvenues familiales... c'était une belle formulation aussi. Un peu un euphémisme, mais c'était joli. Katherine s'en souviendrait certainement, au cas où. Tout de suite, ça faisait bien quoi. Quand on dit ça à quelqu'un, c'est toujours mieux que: Oui mais je ne peux pas rentrer chez moi parce que ma grand-mère doit aller régler des petites choses parce que mon père est mort et que j'ai plus qu'elle. C'est nul comme réponse. Alors que: Des déconvenues familiales m'ont empêché d'aller passer noël avec ma famille. Bah ouais, c'est plus classe tout de suite. Enfin, pour cette fois, c'était raté. Et décidément, c'était pas son sujet. Alors elle n'était pas vraiment à son aise. Mais ce n'était pas la faute d'Helena. Alors elle restait quand même. Déjà que ce n'était pas le fantôme le plus bavard, si on l'envoyait bouler la pauvre...
-Non, bien sûr...
Petit sourire et gros mensonge. Mais la pauvre Helena n'avait pas non plus besoin de tout savoir. Elle n'était pas psy non plus hein. Pas besoin de raconter sa vie comme ça. Alors autant clore le sujet si elle lui permettait. Mais gentiment. Pas besoin d'être désagréable.
Helena Serdaigle
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#Sujet: Re: Quand on se promène [Helena] Lun 28 Avr - 16:41
Katherine & Helena Quand on se promène
-O
ui sans doute… Non bien sûr.
S’est-elle rendue compte que ses deux réponses se fondent sur une construction syntaxique parfaitement similaire, bien qu’à la radicale opposée l’une de l’autre. Il est fort à parier que non. Quelle sorte d’importance cela peut-il avoir ? Pas la moindre, certainement, mais le fantôme de la maison serdaigle a toujours aimé observé, déduire, supposer. Partie de rien, d’une simple bribes de mots, elle aimait à voir les choses prendre sens. Elle n’a jamais eu ce charisme propre aux experts de la rhétorique qui aurait pu la conduire loin dans ce dernier domaine, pas ce charisme que possède indéniablement celui à qui elle en a trop dit, sans être encore certaine d’avoir bien fait, doutant, craignant, d’avoir fait l’impair le plus grand de toute sa non existence. Non, elle n’aurait pas pu être une oratrice de renom, c’était un compliment que l’on eût pu faire à son illustre mère, certainement pas à elle. Mais cela ne l’empêche pas d’apprécier le langage et ses multiples subtilités. Même si ce qu’elle déduit ne la rend pas foncièrement heureuse, voire même un peu mélancolique. Il lui semble éprouver un semblant de détresse chez celle qui, visiblement, supporte une situation familiale douloureuse et complexe. N’importe qui aurait du vague à l’âme à l’idée de passer les fêtes entre les murs froids de ce château, qui l’est d’autant plus quand celui-ci est déserté de tous ses élèves, plutôt qu’en compagnie de ses proches.
-J’ignore ce qui vous tourmente. Observe-t-elle avec une certaine réserve. Elle regrette presque aussitôt cette amorce de phrase. Elle peut mener l’air de rien à un cadre plus intime, plus personnel, beaucoup moins sécurisant… Elle sait pertinemment où tout cela peut bien mener. Mais voilà, elle croit reconnaître une part d’elle en cette jeune demoiselle, et il lui est impossible de le contester. C’est comme une intuition, inexplicable mais bien présente. Et comme elle est de toute façon allée trop loin à présent pour se retourner et faire comme s’il ne devait pas y avoir de « mais » pour succéder à sa sentence, elle utilise la fameuse conjonction de coordination. Mais… Ne vous l’avais-je pas dit ?[/color] Je sais qu’il n’est pas simple d’évoluer dans certains contextes familiaux, je sais les tourments que cela peut engendrer. Elle marque une pause, elle-même n’est pas certaine de savoir exactement où elle veux venir. Sachez seulement que… je peux vous comprendre.Sa voix est blanche, et elle ressent comme une profonde incompréhension d’elle-même. Où est donc cette distance dont elle use pourtant si bien d’ordinaire ? Où ? Pourquoi cette faiblesse soudaine. Comme si tout la rend à présent faible. Maintenant que. Par sa faute.
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#Sujet: Re: Quand on se promène [Helena] Lun 12 Mai - 22:46
est certain qu'Helena était observatrice et qu'elle maîtrisait un certain nombre de notions que Katherine ne connaissait pas ou ne cherchait pas à comprendre. Raison pour laquelle elle n'avait strictement rien remarqué de la construction syntaxique de ses phrases. Déjà, si on lui parlait de syntaxe en anglais, il lui faudrait quelques instants pour comprendre de quoi il s'agissait. Alors vous pensez bien qu'elle n'y avait pas réfléchit une seule petite seconde. Mais Helena n'était pas comme elle. Non, le fantôme était très intelligente et elle était capable de le prouver plus que souvent. Katherine était beaucoup trop discrète pour montrer quoi que ce soit à qui que ce soit. Alors il était probable qu'au final on ne sache pas grand chose d'elle. Peu importait la personne qui se trouvait en face d'elle. Mais en ce moment, ce qui était visible, c'était que la jeune fille n'était pas du tout en forme. Elle avait cette sorte de déprime qui la prenait toujours à cette période de l'année. Sauf qu'en plus, cette fois, elle n'avait pas le soutien de sa grand-mère. Et c'était dur. Très dur. Tant pis, elle devait faire avec, c'était pas comme si elle avait le choix.
-J’ignore ce qui vous tourmente.
Oui, elle l'ignorait. Beaucoup de gens l'ignoraient. Et c'était très bien. Ce n'était pas le genre de chose qu'elle voulait crier au monde. Loin de là. C'était un peu trop personnel et ça la touchait trop pour qu'on puisse le savoir. C'était son secret, à elle. Et puis, de toute façon, qui s'intéresserait à elle à part pour se moquer d'elle? Non, Katherine était réaliste. Elle refusait par elle-même d'aller vers les autres, pourquoi viendrait-on à elle?
-Mais… Je sais qu’il n’est pas simple d’évoluer dans certains contextes familiaux, je sais les tourments que cela peut engendrer.
Vraiment? Finalement, même si elle l'aimait bien, Katherine ne savait pas grand chose d'Helena. Alors forcément, cela faisait un peu bizarre de l'entendre de sa part. Il fallait pourtant admettre que c'était agréable de savoir que d'autres pouvaient vous comprendre, même si ils ne savaient pas ce qui se passait vraiment. Helena était vraiment particulière. Mais Kathy l'aimait bien, vraiment. L'entendre parler comme ça faisait briller ses yeux. À la fois d'admiration et de reconnaissance.
-Sachez seulement que… je peux vous comprendre
Pas vraiment, non. Mais peut-être au moins en partie? Qui sait. Katherine ne se permettrait pas de demander jusqu'à quel point Helena pouvait réellement la comprendre. Mais elle était prête à la croire, elle. Parce qu'elle n'était pas comme les autres et que mentir ne lui servirait à rien.
-Merci... c'est gentil...
Katherine lui adressa un sourire un peu timide. Helena était vraiment gentille avec elle. Et ça faisait du bien parfois quand même. La jeune fille savait qu'elle ne pourrait pas tout de permettre face au fantôme et qu'après tout, elle n'était qu'une élève parmi tant d'autres. Mais elle la trouvait tout de même bien gentille avec elle.
-Mais je vois que vous êtes certainement aussi à l'aise avec ce genre de conversation gênantes que moi alors... enfin... j'apprécie mais... je vais peut-être vous laisser tranquille...
Helena Serdaigle
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#Sujet: Re: Quand on se promène [Helena] Ven 4 Juil - 15:33
Katherine & Helena Quand on se promène
-M
erci... c'est gentil...
« Gentil »... Elle ne voit pas ce terme lui correspondre, en aucune manière, mais c’est pourtant ce que la jeune bleue et bronze vient de dire d’elle, et en le pensant visiblement. À attitude inhabituelle de sa part, réponse inhabituelle de l’autre côté. Cela fait sens quand on y pense. Elle voit là la contrepartie d’une conversation pour le moins inattendue. « Gentil »... Elle aura finalement tout été. Réservée, cruelle, ingrate, traîtresse, intelligente, froide... Gentille. Singulière première, mais méritée d’une certaine manière. Parce qu’elle ne s’est pas montrée fausse dans son propos et sa proposition. Elle l’aurait vraiment soutenue et aurait été l’oreille toujours translucide mais tout de même attentive au moindre de ses ennuis. Ça ne devait pas être. Comme bien des choses. Y compris certaines qui avaient tout de même été. Malgré tout.
-Mais je vois que vous êtes certainement aussi à l'aise avec ce genre de conversation gênantes que moi alors... enfin... j'apprécie mais... je vais peut-être vous laisser tranquille...
Aussi à l’aise. En fait, elle conçoit mal que qui que ce soit puisse être moins à l’aise qu’elle dans un tel exercice. Helena est un... individu ? Une créature, plutôt, des plus secrètes. Rares sont ceux qui peuvent se targuer de savoir ne serait-ce qu’un millième de sa vie. Elle la garde close, précieuse, lointaine... Pour se protéger. Et encore, elle n’en a pas pris suffisamment soin et devrait en payer les conséquences à un moment ou à un autre. S’épancher, parler, ça pouvait faire du bien. Ou ouvrir de béantes et douloureuses blessures histoire de les afficher à l’air libre et d ‘avoir encore plus mal. Si Katherine ne veut pas lui parler, elle ne l’y obligera pas. Elle n’est pas faite de la trempe de ceux qui insistent. Plus de celle des indifférents. Qui quand ils s’obligent à ne plus l’être vont au devant de bien des déconvenues.
-Soit. Dit-elle doucement, sans compter insister davantage. Mais sachez seulement que ma proposition, si un jour elle vous revient et vous intéresse finalement, vous sera toujours accordée.
Et sur ces mots, elle rebrousse chemin sans le moindre au revoir. Disparaît en traversant un mur. Ombre quotidienne, comme à son habitude.
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HJ : J’ai conscience et vraiment honte de mon temps de retard ! Je ne suis déjà pas rapide en rp d’ordinaire, mais là, j’ai atteins des sommets, entre les exams et ma vie personnelle je n’ai pas assuré. Enfin, c’est les vacances maintenant. Comme il date et que je me doute que ton perso a connu des évolutions depuis, je me permets de finir ce rp, mais j’aurais plaisir à en refaire avec toi. Merci pour ces posts