|
| Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] | |
| Auteur | Message |
---|
Invité
| #Sujet: Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] Lun 31 Mar - 22:06 | |
| Helén cherchait. Elle cherchait encore et toujours. C'était devenu le but de sa vie. Mais elle ne trouvait rien. Encore et toujours que du vent. Jamais rien qui lui redonnait un peu d'espoir. Pourtant, ce n'était pas la volonté qui lui manquait. Depuis le temps, on pouvait facilement parler d'acharnement. Mais elle finirait par trouver. Elle trouvait toujours. Il serait étonnant que cette fois soit un échec. En tout cas, cela serait le pire échec de sa vie. Et pourtant elle était déjà assez longue cette chienne de vie. Sauf que rien, rien, et encore rien.
Pourtant, c'était vraiment quelque chose qui lui tenait à cœur. Il s'agissait de retrouver sa génitrice tout de même. Celle qui l'avait mise au monde. Celle qui avait fait en sorte qu'elle ne manque de rien. Et celle qui l'avait lâchement abandonné avec une lettre et un bague. Le truc juste indispensable dans la vie hein, bah oui. Une saleté de bout de papier et un morceau de féraille. Super quoi. Ah le jour où elle l'aurait devant elle, elle la sentirait passer. Ça faisait quoi, à peu près 200 ans qu'elle cherchait? C'était pas grand chose. Une infime partie de sa vie de vampire. Bah oui, parce qu'elle lui avait laissé ça aussi la saleté. Ah c'est sympa de grandir vampire. Tout le monde dort quand on est debout, on bouffe jamais comme tout le monde, on passe son temps à se faire surveille pour vérifier qu'on a mangé personne. Non, vraiment, super cadeau, merci maman. Et puis maman, elle l'avait appelé comme ça, mais en fait elle l'avait jamais été. Helén ne connaissait même pas son prénom. Alors dans sa lettre elle lui disait ne pas être contre le fait qu'elle la recherche, qu'elle lui laissait même un indice. Tu parle! Allez retrouver quelqu'un sans son prénom et un vague souvenir d'un visage. Une belle saleté!
Cela faisait presque plus des années que des mois qu'elle était en Angleterre. La rousse n'avait pas compté en fait. Mais elle passait presque tout son temps entre la chasse et les bibliothèques. Il y avait bien un moment où la piste repartirait. Et jusqu'à maintenant, elle avait surtout cherché à suivre ce conseil pourri. Suivre la chauve-sourirs, d'accord, mais laquelle? Alors elle s'était concentré sur la bague. C'était une chauve-souris, ça venait de cette chieuse, ça devait être ça. Et bien non, cela ne l'avait mené à rien. Jusqu'au moment où elle était tombé, un peu par hasard, sur un nom. Comme quoi, ça ne tenait pas à grand chose parfois. Abigail Liliac semblait toujours être en Angleterre. Après quelques recherches, Helén avait découvert des papiers douteux, qui semblaient indiquer que cette identité n'était pas réelle. C'était comme à chaque fois qu'elle tombait sur un nouveau nom de sa génitrice. En clair, c'était plutôt bien parti. Alors Helén avait fini par trouver une adresse. Et elle était bien décidée à y aller.
C'était déjà bien sombre dans les rues. Et il n'y avait plus grand monde non plus. Tant mieux. Helén n'avait pas faim de toute façon. Elle n'avait qu'un seul but pour cette nuit. Sa mère se souviendrait de cette soirée. Celle où sa fille avait finit par la retrouver. La rousse ne voulait pas imaginer qu'elle trouverait une fois de plus une maison vide et de devoir retourner courir après sa mère. Non, ce soir elle allait la retrouver. Et elle allait lui faire comprendre qu'elle avait fait une belle bêtise. La jeune vampire finit par arriver devant la fameuse maison. Un peu anxieuse tout de même, elle toqua et attendit qu'on lui ouvre.
Quand la porte bougea, Helén découvrit une jeune femme absolument magnifique, sans avoir l'air d'avoir le moindre défaut, une force de la nature visiblement. Et là, plus aucun doute. C'était cette femme qu'elle avait vu petite. C'était elle qui était venu la voir pour mieux la laisser plus tard. Et après quelques fractions de secondes de réflexion, elle arrêta de réflechir et lui envoya la main en plen visage. Elle souffla un bon coup et repris un air parfaitement neutre. Là elles pouvaient éventuellement commencer à parler. Les décor était planté. |
| | | Invité
| #Sujet: Re: Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] Sam 12 Avr - 2:38 | |
| La nuit était tombé sur la ville, Abigail ouvrit les yeux et sortit de son cercueil. Comme à chaque fois qu'elle se levait, son premier regard fut pour la beauté de la nuit. Il est impossible à un vampire de décrire comment il voit la nuit, une splendeur et une magnificence telle qu'aucun humain ne peut l'imaginer. Elle regarda la lune puis sortit son médaillon qui ne la quittait pas et posa ses yeux sur le portrait à l'intérieur. C'était une petite peinture du XVIIIe siècle représentant une jeune fille aux long cheveux roux...Helén, la fille que la vampire avait dû abandonner. Les nuits commençaient toujours par ce même rituel étrange et immuable.
Le ventre d'Abigail criait famine et elle partit en chasse. Elle quitta l'allée des embrumes par les toits pour rejoindre le Londres des non-magiques. Comme toujours ce fut d'une facilité presque déconcertante. Il suffisait d'un décolleté, des œillades, quelques phrases et une proie lui tombait forcément dans les bras. Cette nuit le plat prit forme d'un jeune homme de la campagne dans sa vingtaine. Elle sut qu'il vivait au grand air et faisait des efforts physique à son sang aux accents campagnards et fort en goût, loin du côté acidulé du sang de citadin. La bière qu'il avait ingurgité lui donnait un arrière-goût particulier. Après l'avoir vidé complètement de son sang, elle jeta le cadavre dans une fosse sans plus de considération.
Elle n'avait aucune chasse ce soir, aucun client de prévu si bien qu'elle se consacra à réparer, nettoyer et réaffûter son matériel. La vampire s'occupait avec soin de Csipès lorsque sa gargouille vint la déranger de sa voix de crécelle.
- Y'a que'kun à la porte Abby - Et ? -C't'une vampire...
Abigail soupira et reposa son épée sur son présentoir. Elle descendit et ouvrit la porte...pour recevoir une gifle magistrale à lui décoller la tête du reste du corps. Les réflexes mécaniques bien plus que sa raison parlèrent à ce moment. Poussant un rugissement de colère, la chasseuse répliqua donc par un puissant coup de poing et sauta sur son adversaire qu'elle saisit à la gorge. Elle allait lui défigurer le visage avec ses griffes quand elle croisa le regard de son adversaire. Le visage de l'ancienne comtesse Bàthory passa alors de la colère à la stupéfaction la plus totale. Elle lâcha la jeune vampire et recula, complètement désorientée. Ces longs cheveux roux, ses yeux verts...Abigail les connaissait bien et pour cause il s'agissait de sa fille. Ce bébé qu'elle avait eu la faiblesse d'aimer était devenu la jeune fille sur le médaillon ...et celle qui se tenait devant elle présentement.
Elle savait que ce moment arriverait, qu'un jour elle allait devoir rendre des comptes à sa fille. Elle avait visionné cette scène des milliers de fois dans sa tête et pourtant, face à la réalité de ce moment...rien ne lui vint à l'esprit. Elle ne savait même pas si elle devait la serrer dans ses bras ou pas, pour la première fois de puis un bail la vampire était perdue. La première phrase qui lui vint à l'esprit lui parut tellement stupide, à la fois complètement inapproprié à l'ambiance et pertinent au vu du contexte : - Je savais que tu finirais par me retrouver...bonjour ma fille |
| | | Invité
| #Sujet: Re: Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] Lun 14 Avr - 22:05 | |
| Helén estimait avoir fait sa part du travail. Elle était là, devant cette saleté de génitrice et lui en avait collé une. C'était bien ce qu'on attendait d'elle finalement. Elle avait retrouvé sa mère et avait réagit à ces douces retrouvailles. Que ce soit en bien ou en mal, c'était moins important. Il ne fallait pas non plus trop lui en demander. Elle ne pouvait pas lui sauter dans les bras en lui assurant qu'elle l'aimait. Et puis d'abord c'était pas vrai. Elle ne l'aimait pas cette sadique, elle lui en voulait à mort. Elle ne l'avait finalement retrouvé que pour avoir le plaisir de lui dire en face. Pour ne pas la laisser vivre tranquille sans qu'elle se reprenne le retour du bâton. Ça serait injuste. Et Helén était la seule à pouvoir le faire. Alors autant y aller franchement.
Lorsqu'elle lui avait mis une gifle bien méritée, Helén n'avait pas franchement réfléchi. Elle aurait évité sinon. Ce qu'elle avait bien compris quand elle reçut à son tour un bon coup de poing. Abigail avait poussé un assez parlant en plus. Helén se retrouva rapidement à terre, les mains de sa chère génitrice autour de son cou. Le jeune vampire avait sorti les crocs par réflexe et grognait en essayant de tenir Abigail au dessus d'elle pour qu'elle ne puisse pas s'appuyer de tout son poids sur son cou. Puis son aînée s'arrêta, un regard étrange figé sur son visage. Abby se recula et sa fille en profita pour se relever. Elle lui en voulait toujours autant. Mais elle se demandait bien ce que cette barbare pouvait penser. Soit elle l'avait reconnu, soit elle était lunatique. Ou les deux d'ailleurs. Mais elle avait l'air hésitante. Helén ne cachait rien de sa mauvaise humeur. Elle prenait un mâlin plaisir à la fusiller du regard. Tout était de sa faute. Et elle ne méritait en rien le moindre petit amour de sa part.
- Je savais que tu finirais par me retrouver...bonjour ma fille
Bon, là, clairement, elle se moquait d'elle. Elle se moquait du monde même. C'était tout ce qu'elle avait trouvé? Et elle osait affirmer qu'elle s'y attendait? Elle n'avait aucune idée de ce qu'Helén avait enduré pour réussir à se trouver devant elle aujourd'hui. Cette femme avait passé sa vie à se moquer de sa fille. À distance en plus!
-Quoi? C'est tout? Bonjour ma fille? Qui t'as permis de m'appeler comme ça?
Non mais c'est vrai, depuis quand elle était vraiment sa fille? Helén avait grandit avec les sorciers. C'était eux sa famille. Pas une femme qui l'avait laissé tomber. Qu'elle ne s'attende pas à ce que la rousse lui tombe dans les bras en réclamant son amour. Elle lui en voulait beaucoup trop. Et qu'elle ne vienne pas se plaindre. Il fallait y penser avant de la laisser derrière elle.
-Tu sais combien de temps je t'ai couru après? Est-ce que tu as la moindre idée des efforts que j'ai fait? Et ne vas pas penser que je l'ai fait pour retrouver une famille. Si je l'ai fait c'est uniquement pour te dire à quel point j'ai été déçue de toi. J'ai grandit, et ce n'est pas grâce à toi. Quand à ta petite lettre, j'en ai rien à faire de tes belles paroles. Tu pourras dire ce que tu voudras, moi je te dois rien. |
| | | Invité
| #Sujet: Re: Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] Mar 22 Avr - 18:27 | |
| Abigail n'interrompit pas sa fille, elle baissa les yeux sans rien dire. Parfaitement consciente que les reproches qu'elle lui adressait était en grande partie fondés. Il y a cependant une chose qu'elle ne pouvait lui enlever : Helén était issue de ses entrailles, son sang coulait dans ses veines. Oui elle n'avait pas été là pour sa fille, bien plus par nécessité que par un réel choix d'ailleurs, mais rien ne pouvait enlever à la vampire le fait qu'elle était la mère d'Helén et par voie de conséquence...Helén était sa fille. Elle leva les yeux et plongea son regard dans celui de la jeune vampire devant elle: - Je t'ai portée en moi pendant 9 mois et je t'ai donné la vie alors que tu le veuilles ou non je suis ta mère et tu restes ma fille !
Elle comprenait parfaitement la colère de sa fille mais personne n'avait le droit de lui enlever ce qui était un fait irréfutable. Même s'il s'attendait à ce genre de discours, il faisait quand même mal à entendre, comme si des centaines d'aiguilles lui perçaient le cœur au même moment. Sans doute parce qu'il contenait une grande part de vérité et que cette dernière fait toujours mal à entendre. Elle allait réagir, répondre et expliquer la raison de son choix radical. La vampire ne voulait toutefois pas régler ses affaires de famille en pleine rue comme de vulgaires humains de bas étage. Elle prit sa fille par le bras et lui dit : - Entre, on sera mieux chez moi
Elle referma la porte derrière Helén et monta au premier étage. Dans une tentative de rendre l'entrevue à peu près normale (c'était impossible mais il fallait tenter non ?), elle remplit deux verres avec sa carafe de sang. L'explication allait être longue et douloureuse et à boire lui ferait le plus grand bien.Ce genre de discussion est déjà longue avec des humains alors quand il s'agissait de vampires et d'une recherche (et une attente) de plusieurs siècles. Elle tendit un verre à sa fille et s'assit en buvant une gorgée du liquide, l'invitant à faire de même. La chasseuse poussa un long soupir, sa main tenant le verre commença à trembler légèrement. Quand elle prit la parole, sa voix était empreinte d'une grande tristesse :
- Je sais que je n'ai jamais été une bonne mère, j'ai subvenu à tes besoins pécuniers mais je n'ai pas été là quand tu en avais besoin. Je ne te demande pas de me pardonner...elle soupira à nouveau, la vérité est que...tu n'aurais pas dû exister. Le Code interdit formellement la conception entre vampires sous peine de mort. Mais je n'ai pas pu me résoudre à te tuer ni dans mon ventre ni quand tu as pleurée pour la première fois entre mes jambes.
Des larmes avaient commencé à couler en silence le long de ses joues. Leurs chaleurs passaient presque pour une brûlure sur les joues de la vampire. Il est très rare qu'un vampire pleure, ils ont d'autres manières d'exprimer leur tristesse et les larmes n'en font pas partie. C'est souvent le signe d'une grande douleur et d'une tristesse incommensurable. En quelques minutes, Helén avait brisé la carapace de froideur et de distance que sa mère avait mis des siècles à construire. Encore une fois elle comprenait la colère et la souffrance de sa fille mais elle ne devait pas croire qu'elle en avait le monopole. Abigail avait du se résoudre à abandonner le fruit de sa chair, se contentant de courtes visites en cachette quand elle le pouvait. Quand le filet se resserra et que certains vampires commencèrent à avoir des soupçons c'est avec une grande douleur qu'elle dût renoncer à ses visites. Sa main porta son verre à sa bouche en tremblant et elle but une longue gorgée avant de reprendre :
- Pour que tu vives, il fallait que je t'éloigne de moi ...je n'avais pas d'autres choix. Ils t'auraient tué sinon puis ton père et aurait fini par moi en s'assurant que je regarde bien tout. Je ne pouvais supporter l'idée de vous perdre tous les deux.
Abigail espérait secrètement que sa fille lui pardonnerait ou a défaut pourrait comprendre la difficile décision qui avait été la sienne. Sa partie rationnelle en doutait toutefois et ne cherchait pas ce pardon à tout prix. Tout au plus voulait-elle que sa fille comprenne. |
| | | Invité
| #Sujet: Re: Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] Dim 4 Mai - 22:02 | |
| C'était un peu comme si 200 ans de rancune remontaient d'un seul coup maintenant qu'il y avait quelqu'un pour recevoir cette haine en pleine figure. Surtout que cette personne la méritait plus que largement. Cette femme, si on pouvait l'appeler ainsi, l'avait tout simplement laissé tomber pour partir on ne sait pas trop où. Mais heureusement pour elle, Abigail avait eut la bonne idée de ne rien dire. Autrement sa fille lui en aurait certainement remis une couche et serait partie en l'insultant autant qu'elle le pouvait. Mais non, elle avait eut la bonne idée d'attendre un peu.
- Je t'ai portée en moi pendant 9 mois et je t'ai donné la vie alors que tu le veuilles ou non je suis ta mère et tu restes ma fille !
Et puis quoi encore. Elle y était pas obligée d'ailleurs, personne ne l'avait forcé à avoir un enfant. Mais qu'elle l'ait porté ne changeait rien. Abigail n'était pas sa mère. Elle était juste celle qui avait porté quelques kilos en plus pendant neuf mois avant de vite s'en débarrasser. C'était pas une mère ça, c'était une poule. Si ça se trouve il y en avait eut d'autres, des enfants abandonnés. Quoi qu'il en soit, Helén ne lui devait strictement rien.
-C'est toi qui le dit. Peut-être par la génétique mais ce n'est pas toi que j'appellerais maman!
Manquerait plus que ça dit donc. Une mère, cela faisait longtemps que la vampire n'en avait plus. Elle l'avait perdue en passant les portes de l'orphelinat. Dans les bras d'une autre en plus. Et elle voulait lui faire croire qu'elle était sa mère? On croyait rêver.
- Entre, on sera mieux chez moi
Abigail l'avait agrippé par le bras pour l'entraîner à l'intérieur. Après qu'elle ait refermé la porte, Helén se dégagea rapidement pour monter derrière elle. Elle allait pas commencer à la tripoter non plus! Non, ok, elle l'écouterait, mais fallait pas abuser. Et puis de toute façon, si elle l'écoutait, elle pourrait aussi lui répondre. Abigail lui tendit un verre de sang. Elle voulait l'acheter en plus? Le fait qu'Helén accepte ce verre ne voulait pas dire qu'elle était prête à accepter celle qui lui avait offert. Loin de là. Il était même probable qu'elle ne lui pardonne jamais.
- Je sais que je n'ai jamais été une bonne mère, j'ai subvenu à tes besoins pécuniers mais je n'ai pas été là quand tu en avais besoin. Je ne te demande pas de me pardonner... la vérité est que...tu n'aurais pas dû exister. Le Code interdit formellement la conception entre vampires sous peine de mort. Mais je n'ai pas pu me résoudre à te tuer ni dans mon ventre ni quand tu as pleurée pour la première fois entre mes jambes.
Comme si elle avait envie de le savoir, elle, ce que cette timbrée avait pensé. Mais au moins, elle avait un minimum de lucidité. Helén ne lui pardonnerait pas, non. Quand au code, elle n'en avait rien à faire. Avec un grand calme et après avoir bu une gorgée, Helén lui répondit avec une voix piquante et sans appel.
-T'aurais peut-être dû pourtant, ça nous aurait évité pas mal de choses. C'est pas bon de faire des sentiments pour une femme comme toi.
Oui, c'était méchant, oui ça faisait mal, mais elle y avait pensé plus d'une fois pourtant. La petit Helén avait connu un départ difficile et avait souvent pensé qu'il aurait été plus facile qu'elle ne soit pas là. Et elle comptait peut-être sur ces quelques larmes pour l'attendrir. En fait, Helén n'avait jamais pleuré. Cela n'allait pas commencer maintenant. Pas avec cette folle furieuse.
- Pour que tu vives, il fallait que je t'éloigne de moi ...je n'avais pas d'autres choix. Ils t'auraient tué sinon puis ton père et aurait fini par moi en s'assurant que je regarde bien tout. Je ne pouvais supporter l'idée de vous perdre tous les deux.
Mais oui, c'est cela. Elle ne pourrait pas l'apitoyer. Pas aussi facilement. Helén qui regardait son verre eut un rictus. La rousse le finit d'un trait et le posa avant de se lever.
-Fort bien, je suppose que je sais tout maintenant. Je suis née parce que tu étais lâche et tu l'as prouvé en me laissant après. Parfait, non, vraiment, j'en attendais pas moins de toi. Tu n'auras qu'à passer le bonjour à Dracula, puisque tu ne voulais pas le perdre non plus, je suis sûre qu'il serait content de savoir que sa fille est toujours vivante après ses bons soins.
Au final, il était tout aussi coupable. Ou pas. De toute façon, lui, Helén n'avait pas cherché à le retrouver. Elle ne l'avait même jamais vu. Alors au fond, elle n'en avait pas grand chose à faire de lui. |
| | | Invité
| #Sujet: Re: Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] Dim 25 Mai - 22:31 | |
| Qu'on soit humain ou vampire, qu'on soit conscient qu'on le mérite ou pas, cela faisait toujours mal d'entendre la chair de sa chair vous balancer sa haine en pleine figure. Abigail ne s'était jamais attendu à ce que sa fille se jette dans ses bras mais cela serait mentir que de dire qu'elle ne l'avait pas secrètement espéré. Elle avait pleinement conscience d'avoir été l'une des pires mères que cette Terre ait jamais porté. La vampire se défendait derrière la peur du Code, ce sacro-saint code de conduite des Vampires depuis la nuit des temps. Alors qu'elle déposait l'enfant à la porte d'un orphelinat de la Nouvelle-Orléans, elle pensait avoir trouvé un compromis, certes douloureux mais qui lui semblait le mieux pour la mère et la fille. Helén semblait croire, à tort, que sa mère l'avait abandonné comme un vulgaire cadavre qu'elle aurait vidé de son sang. Il n'en était rien, cela n'avait jamais été le cas. Au cours des siècles, elle avait souvent douté de ce choix, en avait remis en question le fondement. Dès fois elle avait eu envie de récupérer sa fille et de fuir avec elle puis elle se rappelait du sort réservé aux traîtres. Après tout traquer ceux qui trahissait le conseil était aussi son boulot, la chasseuse savait que les siens n'aurait jamais cessé de les pourchasser et elle ne voulait pas offrir à sa fille une vie de fugitive. A d'autres moments elle avait attendu, cachée dans un arbre près de l'orphelinat avec Csipès en main, décidée à en finir le plus rapidement possible. Elle n'avait jamais réussi à ne serait-ce que descendre de l'arbre, incapable d'aller plus loin dans sa décision prise à la va-vite. Au final, elle trouvait toujours qu'avoir éloigner sa fille d'elle restait la meilleure solution. Certes une question restait en suspend : la moins pire des mauvaises solutions est-elle une bonne solution ? Vaste question auquel même Abigail n'avait pas la réponse. Elle avait néanmoins réussit à soutenir le regard de sa fille pendant toute le temps où elle lui adressa ses reproches. Lorsqu'Helén mentionna Dracula, la vampire baissa les yeux pour cacher son trouble. Elle but une gorgée de sang pour se donner une contenance, la mort du seul homme qu'elle avait aimée était toujours un sujet sensible. Certaines choses sont ressentis bien plus intensément quand on est immortel que quand on est mortel, l'amour et la perte de l'être aimé faisait partie de ces choses. Lorsqu'elle prit la parole son ton était ferme malgré une voix légèrement tremblante :
- J'aurais du mal à parler avec ton père, il est mort en 1897, tué par des chasseurs humains.
Elle finit son verre d'un trait et le posa sur la table de chevet. La vampire se leva alors et plongea ses yeux dans ceux de sa fille, certes elle était en grande partie coupable mais que sa fille sous-entende qu'Abigail l'avait abandonnée comme un morceau de chiffon, ça elle ne pouvait le supporter.
- Tu crois que t'abandonner fut facile ? Que j'ai vécu sans remords après cela ? Il ne se passe pas un jour sans que je repense à ce moment où j'ai dû te laisser sur les marches de l'orphelinat et je ressens cette même douleur aussi intensément que la première fois. Si j'ai cessé mes visites ce ne fut pas par plaisir, bien au contraire ! Ils avaient des doutes, l'un de mes subordonnés avait même découvert ton existence et allait en faire part au Conseil. J'ai du le tuer pour te sauver, ce jour-là j'ai compris que pour te protéger je devais cesser de te voir. Je l'ai fait parce que je n'avais pas le choix, fuir avec toi aurait été te condamner à une vie de fugitive, traquée par tous les vampires , je ne voulais pas te condamner à ça et te tuer de mes mains était inenvisageable sa voix trembla, Il ne s'agit pas de lâcheté ou de courage, il s'agissait de te donner une chance de vivre...et pour te la donner, je devais disparaître...c'était le prix à payer
La vampire ne niait pas que sa fille avait eu une vie difficile mais sans doute l'aurait-elle été encore plus si tous les vampires du monde avaient été à leurs trousses. Elle comprenait la colère d'Helén et ne cherchait ni excuse ni pardon. Elle espérait juste profondément que la jeune vampire comprenne qu'elles avaient été deux à souffrir de cette séparation. Contrairement à ce que pensait sa fille, la lâcheté ou le courage n'entrait pas dans le calcul, même si à ce jeu Abigail pouvait répliquer qu'il avait fallu du courage pour ne pas se retourner après avoir déposé le bébé sur les marches. De plus il fallait d'autant plus de courage pour refuser de fuir la confrontation avec ce bébé devenue grand. |
| | | Invité
| #Sujet: Re: Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] Mer 4 Juin - 15:54 | |
| Cette femme pourrait lui dire ce qu'elle voulait. Elle pourrait la mener à bateau pendant des heures, lui raconter tout une tas d'histoires tristes et tout le bazar, Helén ne changerait pas d'avis. Elle l'avait laissé tomber après avoir vaguement pensé hésiter. Et autant le dire clairement, Helén se moquait de savoir que cela pouvait faire mal. Elle avait bien l'intention de dire ce qu'elle avait à dire. Elle n'avait aucune raison de ménager cette femme. Et tout cette haine qu'elle avait envers elle serait exprimée. Pourtant il y en avait. Helén avait aimé cette mère à l'orphelinat, elle l'avait attendu et avait finit par y renoncer. Depuis, elle considérait qu'elle n'avait plus de parents. Juste une image qu'elle devait remettre à sa place. Abigail n'avait pourtant pas l'air méchante, et Helén ne ressentait rien de mauvais avec elle. Mais la rancune était sa seule motivation pour le moment. Et c'était la seule chose qui lui venait à l'esprit maintenant c'était la prise de bec. Elle n'avait envie de rien d'autre avec cette femme. Quand au reste, l'affection qu'elle devrait ressentir pour sa mère, la reconnaissance que l'on ressent pour ses parents, cet élan d'amour pour ces retrouvailles inespérées, cela ne lui venait même pas à l'esprit. Elle lui en voulait, un point c'est tout.
- J'aurais du mal à parler avec ton père, il est mort en 1897, tué par des chasseurs humains.
En fait, Helén n'avait jamais vraiment cherché à retrouver don père. Il restait un peu cet être mystérieux que présentaient les livres parlants de lui. Mais lui, elle ne l'avait jamais vu. Elle n'avait jamais eut de motivation pour le retrouver. Alors que sa mère, elle avait malheureusement eut le temps de s'attacher, même juste un peu. Même si rencontrer Dracula un jour aurait certainement été instructif.
-Et bien cela lui épargnera sans doute pas mal de choses.
Helén but une petite gorgée de sang en évitant volontairement le regard de sa mère, comme un défi. Elle se moquait aussi pas mal de ce qu'avait été la vrai relation entre Abigail et Dracula. Tout ce qu'elle voyait c'était elle et ce qu'elle lui avait fait. Dracula ne comptait déjà plus vraiment. De toute façon elle ne l'avait jamais vu. Abigail se leva et vint planter son regard dans celui de sa fille. Cette dernière continua à soutenir son regard sans un sourire, sans une remarque, le temps qu'elle finisse de parler.
-Tu crois que t'abandonner fut facile ? Que j'ai vécu sans remords après cela ? Il ne se passe pas un jour sans que je repense à ce moment où j'ai dû te laisser sur les marches de l'orphelinat et je ressens cette même douleur aussi intensément que la première fois. Si j'ai cessé mes visites ce ne fut pas par plaisir, bien au contraire ! Ils avaient des doutes, l'un de mes subordonnés avait même découvert ton existence et allait en faire part au Conseil. J'ai du le tuer pour te sauver, ce jour-là j'ai compris que pour te protéger je devais cesser de te voir. Je l'ai fait parce que je n'avais pas le choix, fuir avec toi aurait été te condamner à une vie de fugitive, traquée par tous les vampires , je ne voulais pas te condamner à ça et te tuer de mes mains était inenvisageable. Il ne s'agit pas de lâcheté ou de courage, il s'agissait de te donner une chance de vivre...et pour te la donner, je devais disparaître...c'était le prix à payer
Tout cela se tenait, bien sûr. Sauf qu'Helén était une tête de mule et qu'elle refusait tout simplement de l'admettre. Peut-être qu'un jour elle changerait d'avis, qu'elle accepterait de voir les choses de manière différente. Mais pour le moment, ce n'était pas à l'ordre du jour. Helén se releva à son tour, bien décidée à tenir tête à celle qu'elle n'oserait pas même penser appeler mère.
-Personne ne t'as demandé de me protéger. D'ailleurs, personne ne t'as demandé d'avoir un enfant. Si je suis bien la seule. Je t'avoue que je n'ai pas été à la recherche des autres que tu aurais laissé tomber, pour les protéger eux aussi bien sûr.
Oui c'était méchant, oui ça faisait sans doute très mal, mais elle n'en avait rien à faire. Et puis, sans rire, elle s'était vraiment demandé si il n'y en avait pas d'autres, des enfants vampires laissés de côté. Helén se demandait un peu pourquoi elle était encore là, à discuter avec cette femme. Mais bizarrement, elle se sentait quand même bien ici. Elle ne saurait pas l'expliquer, mais elle sentait quelque chose avec elle.
-Quoi qu'il en soit, maintenant que tu sais que je n'ai toujours pas disparu, plus besoin de se chercher. Je vais bien, pas grâce à toi, et j'irais encore bien quelques temps, toujours sans toi. Je ne tiens pas à nouer le moindre lien, je voulais juste que tu sache que je suis toujours en vie. Même si je me demande si tu en avais quelque chose à faire à force. |
| | | Invité
| #Sujet: Re: Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] Mar 24 Juin - 15:35 | |
| La punition était à la hauteur de la faute, Abigail subissait sans broncher les reproches de sa fille. En son for intérieur, elle était par contre brisée, bien au-delà de la tristesse à cause de la tournure que la conversation avait pris. Toutefois elle n'en voulait absolument pas à sa fille, il n'y avait nul colère en elle. La vampire comprenait pourquoi sa fille lui en voulait et ne pouvait l'en blâmer, elle regrettait toutefois que cette dernière ne veuille pas l'entendre. Elle 'avait dit et répété, elle ,ne cherchait nullement le pardon, elle aurait juste voulu que sa fille comprenne la situation de sa mère...peine perdu il semblait. La jeune vampire avait une tel basse opinion de sa mère qu'elle semblait croire parfaitement plausible l'idée qu'elle ait d'autres enfants éparpillés dans le monde. L'idée révulsa Abigail et la mit dans une colère noire. Il n'y avait jamais eu d'autre enfants qu'Helén et sa conception correspondait aux derniers jours qu'elle avait passé avec le seul homme qu'elle ait jamais aimé. Par la suite, l'ancienne comtesse Bàthory ne s'était donné à personne et comptait plus jamais le faire. Certes, la hongroise n'avait pas prévu de tomber enceinte et pour dire toute la vérité elle ne savait même pas que c'était possible. Pour autant, Helén n'était pas une enfant parmi tant d'autre, elle était la seule et unique qui ait jamais existé. Elle avait fait l'erreur une fois, elle s'était fait la promesse de ne plus jamais la refaire pour ne pas avoir à infliger à un autre une vie comme celle-là et pour s'éviter de revivre cette douleur. Elle se retourna pour saisir son verre et le finit d'une traite, elle se resservit tout de suite. Abigail se retourna et but une gorgée de son verre. Elle retenait à grand peine ses sanglots, elle avait tellement perdu l'habitude de cette sensation que cela lui faisait presque mal. La vampire cacha avec grand-peine le tremblement de sa main alors que sa fille parlait à nouveau. Elle avait beau se dire qu'à l'instant c'était sa colère qui parlait, les mots qui sortaient de la bouche d'Helén blessaient autant voire plus que si elle avait été transpercée par des centaines de lames en argent massif. . Quand elle répondit sa voix avait perdu son ton triste pour devenir plus dure et cassante. Il était claire que l'idée qu'elle en avait abandonnés d'autres qu'Helén l'énervait au plus haut point :
- Tu es la seule, il n'y en a pas eu avant, il n'y en a pas eu après et il n'y en aura jamais d'autre que toi. Si tu as pu vivre en sécurité à l'insu de toute la Communauté des Ténèbres c'est grâce à moi et c'est les grosses sommes d'argent que j'envoyais tous les mois qui ont convaincu l'orphelinat de te garder.
Pour prouver son attachement à sa fille, Abigail arracha d'un geste rageur le seul médaillon qu'elle portait autour du cou et le jeta en direction de sa fille. Si les mots ne semblait pas toucher sa fille, sans doute qu'un exemple serait plus efficace et quoi de plus parlant que le petit portrait qu'elle portait en permanence. Pour appuyer son geste, elle se dirigea vers son bureau et en sort un gros dossier rempli de feuilles volantes pêle-mêle qu'elle posa devant sa fille. Ce dossier contenait toutes les lettres qu'elle avait écrites mais jamais envoyées de peur de mettre en danger sa fille... |
| | | Invité
| #Sujet: Re: Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] Sam 28 Juin - 15:29 | |
| Depuis le début de cette conversation Helén savait qu'elle se finirait mal. Tout simplement parce qu'elle l'avait décidé. Elle ne voulait pas laisser sa chance à cette femme et ne cherchait même pas à la comprendre. Elle avait sa propre idée de la chose et si ce n'était pas la bonne tant pis. Elle ne voulait pas la comprendre ou quoi que ce soit d'autre. En fait, ce n'était pas tout à fait vrai. Sur le moment si bien sûr. Mais il lui arrivait souvent de regretter ne pas encore avoir eut l'occasion de revoir et de parler avec sa mère. Maintenant qu'elle l'avait devant elle, il n'en était plus question. Pourtant elle était loin de la détester totalement. Une mère restait une mère et comme elle était sa fille, elle ne pouvait pas la détester. Ou pas totalement... enfin, sauf maintenant bien sûr, parce que pour le moment c'était loin du grand amour.
Abigail faisait ce qu'elle pouvait pour se défendre face à la pluie de reproches que lui adressait sa fille. Fille indigne pour le coup, c'est vrai. Mais fille qui estimait qu'elle avait trop souffert de cette situation pour faire le moindre petit effort. Elle faisait certainement une erreur, maintenant il fallait qu'elle s'en rende compte. Et ça c'était pas gagné. Pas du tout. En fait, elle pensait lui déverser toute cette mauvaise humeur et cette colère avant de simplement repartir. Il était probable que cela se termine ainsi. Mais on était jamais à l'abri de rien.
-Tu es la seule, il n'y en a pas eu avant, il n'y en a pas eu après et il n'y en aura jamais d'autre que toi. Si tu as pu vivre en sécurité à l'insu de toute la Communauté des Ténèbres c'est grâce à moi et c'est les grosses sommes d'argent que j'envoyais tous les mois qui ont convaincu l'orphelinat de te garder.
Helén ne savait pas trop quoi penser de tout cela. Entre ce qu'elle entendait, ce qu'elle pensait et la vérité, les choses pouvaient être très différentes. La jeune vampire ne savait donc pas quoi penser. Elle était tenté de croire qu'effectivement, il n'y avait pas d'autres enfants, quelque part dehors. Peut-être qu'elle était la seule, d'accord. Mais Abigail restait celle qui l'avait abandonné. Et ça, elle ne le digérait toujours pas. Aussi bête que cela puisse être. Abigail arracha un pendentif qui termina aux pieds de sa fille qui le ramassa. C'était un médaillon qui contenait un portrait d'elle... comme si elle pouvait l'acheter avec une simple image dans un collier! Et cette pile de papiers. En regardant comme cela, de loin, elle voyait que c'était elle qui l'avait écrit et que cela s'adressait à sa fille. Et ça non plus cela ne l'atteignait pas.
-Je n'ai pas besoin de tout ça, et si tu veux les récupérer tes grosses sommes d'argent, pas de problèmes, je te les rendrais!
Il se pourrait que la jeune vampire devienne vraiment vexante ou même blessante. Mais pour le moment elle ne se posait pas du tout la question. Bien au contraire, sans vraiment aller jusqu'à dire qu'elle le voulait, il fallait bien admettre qu'elle ne serait pas déçue si cela devait vraiment être le cas. Helén saisit à son tour la bague qu'elle avait gardé autour du cou pour la lancer sur le sol vers Abigail.
-J'ai pas besoin de de tes papiers et autres, tu ne m'achètera pas moi! C'est pas de ça dont j'avais besoin. Moi ce que je voulais c'était une mère, une vrai, pas juste trois mots sur un bout de papier et ta ferraille! J'en avais rien à faire moi, qu'est-ce que tu croyais?..
Helén termina en jetant son verre vide sur le sol avant de se tourner pour aller vers les escaliers. Elle estimait en avoir assez vu. Maintenant Abigail savait à quoi s'en tenir avec elle. Elle savait entre autres qu'elle ne devait rien attendre de sa fille. |
| | | Contenu sponsorisé
| #Sujet: Re: Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] | |
| |
| | | | Des retrouvailles... non, pas joyeuses, non [Abigail] | |
|
Sujets similaires | |
|
Page 1 sur 1 | |
| Permission de ce forum: | Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
| |
| |
| |