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#Sujet: You're the winkest link, sorry... [pv Herby] Mar 4 Fév - 12:19
You're the weakest link, sorry
S
i l'on reprochait très souvent à Armando Dippet ses mauvaises décisions (la presse en faisait ses choux gras, et quasiment tout ce corps enseignant sur lequel il tentait d'imposer une autorité plus que bancale ne manquait pas de le qualifier d'incompétent total), il fallait tout de même reconnaître au pauvre directeur de Poudlard, qu'il jouait tout de même sacrément de malchance. Combien de chances y avait-il, en effet, pour que ses décisions les plus innocentes, en apparence sans dangers, virent à ce point au fiasco ? Quand il avait autorisé son professeur de botanique à fonder son club de théâtre, il y avait mis de très claires conditions. Il ne fallait pas qu'il délaisse son travail de professeur d'Herbologie pour autant, ne pas surcharger les élèves de travail supplémentaires, et faire preuve de discipline. De toute évidence, c'est ce dernier point qui avait très largement flanché, et si pour l'instant, les torts retombaient sur Herbert Beery, on ne tarderait sans doute pas à le lui reprocher. Et pour cause ! Il avait autorisé tout cela, et au final, accaparé par ses soucis divers, il n'avait pas jeté sur la situation, sur toutes ses répétitions, l'oeil qu'il avait promit d'y jeter. Il s'était montré digne de sa réputation, pour le coup : il s'était comporté en véritable incompétent, et il était fort difficile de lui accorder, cette fois-ci, des circonstances atténuantes, même si l'on peut tout de même admettre qu'il était difficile de croire de prime abord qu'un simple club de théâtre finirait par envoyer des élèves à l'infirmerie.
Le spectacle, en soi, était plutôt pathétique. Le directeur avait autorisé son professeur à se produire dans la grande salle afin d'avoir tous l'espace nécessaire, et que le plus d'élève possible puissent y assister. Le pitch était ce qu'il y a de plus innocent, rien qui ne laisse, en tous cas, présager, que la situation allait s'avérer totalement ingérable. Les contes de Beedle le Barde ! Des contes traditionnels pour enfants ! Comment cela pourrait-il mal tourner, vraiment ? Et pourtant, l'on ne pouvait nier que ça avait clairement été le cas. Le tout majoritairement lié à de très contestables effets spéciaux, qui avaient manqué de mettre le feu à toute la grande salle. Et voilà ce que l'on pouvait clairement lui reprocher : il aurait dû le savoir, il aurait dû le voir venir. Il aurait tout du moins, dû se renseigner, et refuser ces effets pyrotechniques qui avaient mis ses élèves en danger. Depuis le spectacle, les lettres de parents d'élèves, particulièrement offusqués, avaient plu. Il fallait que le directeur prenne des mesures. Et des mesures radicales, si l'en est. Herbert Beery n'était pas un excellent professeur, ni un excellent metteur en scène, c'est du moins ce que laissait supposer son expérience à Poudlard. En bref, bon nombre de parents voulaient le voir partir et.... Dippet y concédait. Il fallait qu'il agisse pour l'exemple, et même si bien d'autres de ses professeurs auraient mérité un jugement similaire (le professeur Mathews, par exemple), c'était sur le pauvre professeur de botanique que cela tombait. Même Dippet avait conscience de l'injustice que cela représentait. Mais ne pas agir, une fois de plus, eût été confirmer les trop nombreuses accusations faites à son sujet.
Quand on toqua à son bureau, Dippet savait donc qu'il s'agissait d'Herbert Beery, et il savait comment les choses allaient se passer. Il le savait, il allait détester cette entrevue.
-Entrez, Mr Beery.
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Herbert Beery
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#Sujet: Re: You're the winkest link, sorry... [pv Herby] Jeu 13 Fév - 12:09
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Et voilà, le rêve de sa vie s'était effondré. Ou pas loin. C'était peut-être en effet excessif que de parler de rêves ou de vie lorsqu'il était question d'une simple performance théâtrale au sein d'une école, mais c'est tout de même comme cela qu'Herbert voyait les choses. Ce travail de professeur de botanique, il l'avait accepté à contrecoeur, parce qu'il se voyait ma fouler au pied la confiance que le professeur Terwiligger avait placé en lui, et parce qu'il fallait bien qu'il gagne sa vie. Ses parents ne roulaient pas sur l'or, il ne pouvait pas dépendre d'eux éternellement. C'est ainsi qu'il s'était retrouvé là, abandonnant ses rêves de devenir comédien et de brûler les planches. Jusqu'à ce que lui vienne le projet fou, incroyable mais pas irréaliste de fonder un club de théâtre à Poudlard. Tout s'était passé pour le mieux, dans un premier temps, il avait obtenu l'autorisation du directeur de Poudlard, puis avait été surprit de voir un certain nombre d'élèves s'intéresser à son projet. Les répétitions avaient été franchement laborieuses, ça c'est sûr, mais Herbert s'en fichait, alors, ce qui comptait le plus, pour lui, c'était de ne pas lâcher sa passion du regard. Et c'est sûr, il y avait eu des conséquences, des conséquences plutôt graves, même. Tout d'abord, il avait complètement négligé ses cours, contrairement à la promesse qu'il avait faite. Sa passion pour la scène était bien plus grande que celle qu'il avait pour les plantes, et ça s'était très vite ressenti. Au final, lors de la fameuse représentation d'avant les vacances de Noël, il avait véritablement cru que tout irait bien. Certains élèves étaient moins disciplinés que d'autres, mais le rendu final de leur répétition générale avait été pas mal du tout. Sans oublier, en plus, les supers effets spéciaux mis en oeuvre. Et c'est là que le bas blesse. Les effets pyrotechniques n'avaient pas une seule seconde fait défaut lors des répétitions, et pile à la représentation, ça s'était emballé. Pour résultat, plusieurs élèves à l'infirmerie. Herbert culpabilisait terriblement. Il n'avait pas voulu ça, tout ce qu'il voulait, c'était partager un peu sa passion, et ne pas la perdre de vue (entreprise plutôt égoïste, c'est vrai) et maintenant, il allait tout perdre. Dans les couloirs de l'école de magie, les rumeurs allaient bon train, plusieurs parents d'élèves auraient porté plainte contre lui... et malheureusement, il était bien placé pour savoir que ces rumeurs ne sortaient pas de nulle part. Il allait devoir répondre de ses actes, et cette perspective l'angoissait. Quand il avait apprit que Mr Dippet le convoquait dans son bureau, un gigantesque frisson lui avait traversé l'échine. Il savait pertinemment pourquoi on le convoquait, et il savait aussi que ça risquait de très mal finir pour lui. L'on murmurait qu'il allait se faire virer. Malheureusement, il se pouvait bien que ce soit la vérité. Arrivé devant la porte de ce bureau, il toqua à la porte, déglutissant avec difficulté.
-Entrez, Mr Beery.
Herbert entra, mal à l'aise. D'une voix timide et tremblante, qui ne dissimulait pas du tout son angoisse, il demanda :
-Vous vouliez me voir, monsieur ?
Il savait, évidemment, de quoi ils allaient parler, mais il attendait qu'il amène le sujet, cet espoir fou dans la tête qu'il se trompe malgré tout et qu'il s'agisse d'autre chose.
[†] Armando Dippet
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#Sujet: Re: You're the winkest link, sorry... [pv Herby] Ven 14 Fév - 23:45
You're the weakest link, sorry
I
l était difficile de ne pas ressentir ne serait-ce qu'un semblant de compassion à l'égard d'Herbert Beery à l'heure actuelle. D'accord, il était certain que, pour ne pas l'aider, Armando Dippet était quelqu'un d'hypersensible, qui avait un tendance bien trop grande à la compassion et à l'empathie de manière générale, mais quand même qui n'aurait pas de peine à l'idée de devoir annoncer une sentence aussi cruelle que celle qui allait s'abattre sur le professeur de botanique, alors que ce dernier manifestait une anxiété certaine et justifiée ? En fait, il était plusieurs personnes qui auraient certainement virés ce fauteur de troubles sans vergogne, mais Armando Dippet n'était pas de cette trempe là, s'il l'avait été, il était clair et net qu'il ne serait pas la risée de la plupart de ses collègues, s'il l'avait été, il aurait remanié le corps professoral de l'école de magie depuis belle lurette. C'était remarquable injustice, d'ailleurs, que celui qui doive finalement subir les frais d'un trop-plein de laxisme soit sûrement le professeur le plus agréable et sympathique de tout Poudlard, celui qui avait au moins eu le mérite de toujours le regarder et de s'adresser à lui avec respect quand tant d'autres ne se donnaient de loin pas cette peine. Il était sûrement celui qui méritait le moins un tel sort, mais il devenait crucial de faire un exemple, et puisque le sort avait voulu que son club théâtral s'avère si catastrophique, c'était sur lui que le couperet était tombé. Irréversible. Vraiment, la vie avait le don incroyable d'être profondément injuste. Pour une fois, ceci dit, ce n'était pas le directeur de Poudlard qui aurait à souffrir de cette injustice.
-Asseyez-vous je vous prie. fit Dippet en désignant la chaise vacante qui avait été laissée devant son bureau à sa stricte intention. Dippet attendit que le professeur Beery fût assit pour poursuivre. Je suppose que vous avez une idée des raisons qui m'ont poussé à vous convoquer. déclara-t-il d'un ton calme, qu'il voulait autoritaire et froid, mais ne l'était pas autant que ce qu'il souhaitait. Depuis l'"incident" de la semaine dernière, les lettres des parents d'élèves nous parviennent en masse. Ils considèrent que vous n'avez plus votre place parmi nous.
Étrangement, ce spectacle raté avait provoqué l'émoi de plus de parents d'élèves que n'avait eu le don de le faire la petite expédition de Morticia Mathews avec ses classes dans la forêt interdite. Mais cela se comprenait sans mal, en définitive. Il était probable que la plupart des élèves en questions aient omis de mentionner l'événement à leurs parents : là où Morticia inspirait une autorité naturelle, ce n'était pas le cas d'Herbert, et les élèves avaient moins de crainte et de scrupules à le lyncher. Pour cette raison, il ne pourrait pas subir la même punition que sa collègue, qu'il s'était contenté de descendre en grade.
-Je crains, professeur, de devoir leur donner raison.
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Herbert Beery
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#Sujet: Re: You're the winkest link, sorry... [pv Herby] Mar 11 Mar - 16:05
★ You're the winkest link, sorry ★
-Asseyez-vous je vous prie.
Herbert ne se fit bien sûr pas prier, d'autant plus qu'il ne voyait vraiment pas pourquoi il s'y serait opposé. Bon, si jamais ça n'avait tenu qu'à lui, il aurait préféré rester là, debout et fixe, l'entendre dire ce qu'il avait à dire, et demander immédiatement l'autorisation de s'en aller, parce qu'il savait très bien à quoi tout ça allait forcément aboutir. Au lieu de s'arracher la douleur comme on arrache un pansement, il allait devoir supporter les fausses politesses, et les faux témoignages de respect. On lui graissait la patte avant de la lui couper. Tu parles que ça lui faisait plaisir ! Mais bref, pas le choix, et c'était pas le moment de faire des siennes (il aurait léché les bottes de Dippet au sens propre, là, si ça lui permettait de garder son poste) alors il prit place sur le fauteuil que le directeur lui avait désigné. Fauteuil du condamné. Finalement, le directeur ne mit pas longtemps à en venir droit au but. C'était un mal pour un bien. Plus vite ce serait passé, mieux ce serait. Le résultat ne serait pas changé de toute façon.
-Depuis l'"incident" de la semaine dernière, les lettres des parents d'élèves nous parviennent en masse. Ils considèrent que vous n'avez plus votre place parmi nous.
Oui, pour ça il était au courant, oui. Son spectacle avait été un véritable fiasco, et maintenant, il en payait durement les conséquences. C'était juste les décors et accessoire qui avaient fait des leurs, sérieusement, c'est tout ! Sinon le spectacle était très correct ! Pas exceptionnel, parce que beaucoup d'élèves n'y avaient pas mis du leur, mais très honnêtement, Herbert avait été plutôt fier de sa mise en scène. Bon, il admettait son erreur, mais il savait qu'il la payerait plus chèrement que ce que tout ça nécessitait, au final. Cruel destin. Finalement, il n'y avait rien à ajouter... Quoique Dippet semblât vouloir en rajouter une couche.
-Je crains, professeur, de devoir leur donner raison.
Comme s'il ne s'y était pas attendu, à celle-là. Finalement, oui, le directeur tournait quand même un brin autour du pot, et Herbert n'appréciait pas franchement. Soit il lui disait fissa vous êtes viré, soit... Bon, ça voulait dire qu'il pouvait encore essayer de parlementer pour sa défense. Ça lui semblait mal barré. Il se sentait comme condamné d'avance.
-Vous savez comme moi, professeur, que tout ceci n'est qu'un regrettable accident. Jamais je n'aurais mis sciemment aucun de nos élèves en danger. J'admets que mon erreur est grave mais... Il va de soi que je renonce au club. Comme si on lui laissait le choix. Mais je vous garantis qu'il n'y aura plus aucune bévue, et personne ne s'est jamais plains de mes cours.
Enfin ça, il ne pouvait pas le parier. C'est sûr qu'il n'était pas le meilleur professeur du monde non plus.
[†] Armando Dippet
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#Sujet: Re: You're the winkest link, sorry... [pv Herby] Sam 15 Mar - 19:20
You're the weakest link, sorry
L
e professeur Dippet hocha très légèrement la tête quand Herbert lui demanda d'admettre que ce qui s'était passé, les conséquences qui auraient pu être terribles qui en avaient découlé, n'étaient certainement pas le fruit de sa volonté, et qu'il n'avait rien voulu de tout cela. Bien sûr, le directeur de Poudlard savait pertinemment que le professeur Beery avait agi en toute bonne foi, n'avait jamais voulu faire de mal à personne, et avait seulement eu à coeur de partager sa passion... Malheureusement, cet argument seul ne suffirait pas. La plupart de temps, quand on fait des erreurs, on ne le fait pas par pure volonté, dans le but de faire du mal, ou par soucis de se montrer sous le pire jour possible. Les erreurs, dans le principe, ne sont pas volontaires. Cela n'empêche pas leurs conséquence d'être ce qu'elles sont. Et pour l'heure, il ne pouvait pas passer outre les conséquences de l'erreur du professeur-ex-professeur de botanique. Bien sûr, ce dernier se proposa d'arrêter son club d'expression dramatique. Ça allait de soi, en effet. Il était totalement hors de question qu'une telle expérience soit réitérée, du moins tant qu'il serait le directeur de Poudlard. Pour le reste... Il aurait certainement accédé à sa requête, et lui aurait collé un simple avertissement, en d'autres circonstances... Sauf que ses décisions ne reposaient pas sur sa seule volonté, elles reposaient tout autant sur celle des parents d'élèves, presque entièrement sur la leur d'ailleurs, aux vues des circonstances. Pour sa part, il ne pouvait que se plier à leurs exigences. Il avait déjà subi suffisamment de suppliques et de reproches de leur part pour les brosser dans le sens du poil. Herbert était la malheureuse victime d'un tout aussi malheureux concours de circonstances.
-Je sais que vous ne pensiez pas à mal, mais je ne peux prendre aucun risque. Le risque de voir sa réputation se ternir plutôt que le risque qu'il commette une nouvelle bévue, en fait. Pour ce qui est de la qualité de vos cours... Le fait est qu'elle a déjà été remise en question plus d'une fois par vos collègues et certains de vos élèves.
C'était certes vrai, mais clairement pas le genre de choses que l'on devrait dire.... Mais il se sentait obligé d'en rajouter une couche. Il voulait que son intégrité professionnelle ne soit pas remise en cause. En fait, il se cherchait des excuses, de bonnes raisons. Parce qu'il n'était en fait pas franchement à l'aise avec le fait de devoir virer l'un de ses employés qui, s'il n'était peut-être pas le plus brillant, n'était certainement pas le pire ou le plus dangereux.
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Herbert Beery
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#Sujet: Re: You're the winkest link, sorry... [pv Herby] Mer 2 Avr - 10:19
★ You're the winkest link, sorry ★
-Je sais que vous ne pensiez pas à mal.
Bien sûr, qu'il ne pensait pas à mal ! S'il existait un individu au monde incapable de faire le moindre mal intentionnellement, c'était bien Herbert Beery. Oui, clairement, il avait les meilleures intentions du monde, tout naïf qu'il était. Et il ne ferait pas de mal à une mouche, sans le regretter immédiatement, dans tous les cas. Non, tout ce qu'il avait voulu, c'était poursuivre son rêve, et le partager avec les élèves de l'école, dans l'espoir, peut-être, de faire naître des vocations. Des vocations semblables à la sienne, porteuses de rêves, bien que difficiles. Non, il ne pensait pas à mal.
-mais je ne peux prendre aucun risque.
Une nouvelle fois, la sentence paraissait sans appel. Le directeur de Poudlard avait entouré le couperet d'une protection en guimauve, mais au final, le résultat serait le même. La sentance serait violente, tranchante, et sans appel. Herbert, interdit, attendant juste les trois mots : "vous êtes congédiés", se contentait d'approuver. Il ne pouvait rien dire pour sa défense. Après tout, il avait bel et bien mis ces élèves en danger. Et pour ça, il méritait punition. Même s'il trouvait cette punition assez extrême.
-Pour ce qui est de la qualité de vos cours... Le fait est qu'elle a déjà été remise en question plus d'une fois par vos collègues et certains de vos élèves.
Par contre, là, cette réflexion faisait mal. Qu'on revienne sur sa grosse faute professionnelle, c'était totalement normal, mais qu'on l'accuse d'avoir mal fait son travail de manière générale, de ne pas être un bon professeur, d'être contesté par tous. D'accord, ses élèves étaient chahuteurs, mais il était parti du principe que c'était plutôt normal. Et pour ce qui était de ses collègues, comme ils étaient tous plus tarés les uns que les autres, il n'était pas sûr que leur opinion valait grand chose. À ses yeux, il avait décidé qu'elle n'en avait aucune. Le directeur n'avait malheureusement pas l'air de cet avis.
-Je... à ça, il ne savait vraiment pas quoi répondre, au final. Il s'était rarement senti mal à ce point là. Je m'excuse si vous considérez que mes méthodes d'éducation sont à améliorer. Il avait mal au ventre, vraiment mal au ventre, l'impression que son destin se jouait sur ces quelques secondes. C'était plutôt vrai. Mais je peux m'améliorer, je le peux vraiment. Et il en venait à la phase pathétique de la supplication. Monsieur, j'ai besoin de ce travail.
[†] Armando Dippet
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#Sujet: Re: You're the winkest link, sorry... [pv Herby] Sam 5 Avr - 12:53
You're the weakest link, sorry
L
e directeur de Poudlard ne pouvait que constater et admettre la totale gratuité de son geste, quand il voyait le professeur Beery défendre sa place comme il le pouvait, jurant qu'il ne commettrait plus la moindre erreur, qu'il abandonnerait le club, qu'il reconsidèrerait ses méthodes d'enseignement... Bien sûr, le professeur Dippet ressentait une certaine compassion à l'égard de son professeur. En fait, il se reconnaissait un peu en lui. Ils n'étaient pas loin de se ressembler. L'un et l'autre manquaient profondément d'assurance, l'un et l'autre étaient constamment sur la sélette. Tous deux étaient très mal considérés par leurs pairs, souffraient d'une terrible réputation, et avaient dû renoncer à leurs rêves pour endosser des responsabilités qui ne leur convenait pas. Et bien sûr, ils ne trompaient personne. L'illusion ne prenait pas le moins du monde. Oui, Dippet se sentait gagné par une compassion des plus logiques, car il était tout sauf étranger à ce que pouvait reconnaître son interlocuteur. Mais ça ne changeait rien. Le verdict qu'il s'apprêtait à rendre n'était pas de son fait. Il ruinait une réputation pour préserver la sienne, ou ce qu'il restait de la sienne, plutôt. Ce qui n'était pas grand chose, en définitive. Le professeur Beery n'avait aucun droit de se défendre, ou du moins, si l'occasion lui en était donné, cela ne changerait rien au résultat final. L'accusé avait été condamné avant même que de pouvoir se défendre. Alors oui, toute déclaration de sa part était inutile, même si Dippet lui donnait peut-être, qui sait, l'illusion du contraire.
-Je suis navré, Mr Beery, mais l'école va devoir se passer de vos services à compter de la rentrée des vacances de Noël.
Voilà qui était dit. Et il avait fait au mieux pour que son ton soit ferme, implacable, sans appel. Ce n'était pas une décision qu'il prenait de gaité de coeur, mais il estimait ne pas avoir le choix. Il passait pour le décisionnaire, et au fond, il l'était. Mais ses décisions dépendaient de facteurs qui, souvent, lui échappait. Il devait songer aux personnes si nombreuses qui le trouvaient trop laxiste. Et à tous ses parents d'élèves, qui tenaient absolument à ce que le professeur de botanique file sur le champ, se moquant bien de savoir de quelle manière le directeur devrait s'y prendre pour trouver un nouveau professeur au beau milieu de l'année scolaire. Son courrier de licenciement était dors et déjà fin prêt. Au mois de janvier, Herbert Beery ne serait plus professeur de cette école.
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Herbert Beery
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#Sujet: Re: You're the winkest link, sorry... [pv Herby] Mar 13 Mai - 9:53
(Désolée du retard :/ )
★ You're the winkest link, sorry ★
-Je suis navré, Mr Beery, mais l'école va devoir se passer de vos services à compter de la rentrée des vacances de Noël.
On peut se répéter une scène mille fois dans sa tête, savoir au mot près les choses qui vont se dire, tout connaître de ce qui va se passer, ce n'est pas pour autant qu'on est jamais vraiment préparé au pire. On sait qu'on est sur le point de le vivre et tout, seulement, tant que les choses n'ont pas été clairement prononcées, on peut toujours espérer que quelque chose, n'importe quoi de miraculeux, va tout changer. Pas de miracles en vue pour Herbert malgré tout. Il n'y avait rien qui puisse rattraper sa bourde énorme. Il avait tout gâché, et dans la seconde qui suivait, il passerait de comédien raté et prof médiocre à comédien raté et au chômage. L'école allait devoir se passer de ses services, on pouvait quand même difficilement imaginer un discours plus clair. Pas d'équivoque. D'autres auraient peut-être encore essayé de se défendre et de sauver leur peau, Herbert n'avait pas du tout ce genre d'énergie. Il ne ferait que s'enfoncer, ça servait à rien. Pour le moment, encore sous le choc, il avait déjà suffisamment de mal à tenter de retenir les larmes qui menaçaient de couler de ses yeux. S'il arrivait à quitter ce bureau un peu dignement, ce serait déjà pas mal. Le professeur de botanique - ou plutôt ex professeur de botanique, n'osait plus regarder son supérieur - presque ex supérieur dans les yeux. Tout ce qu'il voulait, maintenant, c'est qu'on lui foute la paix, il ne voulait plus que faire ses bagages et fuir, fuir aussi loin que possible, le plus loin qu'il pouvait de cette école et de ses promesses de nouveau départ, qui étaient complètement fausses.
-D'accord. Sa voix était tremblante. Il sentait bien que les sanglots n'étaient pas bien loin. Mais vraiment, il fallait qu'il reste digne. Dans ce cas, je ne vais pas vous importuner plus longtemps.
Il se leva de sa chaise, le regard toujours rivé en direction de ses chaussures. Il aurait voulu ajouter quelque chose d'un peu grandiose, de type, par exemple, "ce fut un honneur de travailler pour vous", histoire de faire mine que cette situation ne le touchait pas. En fait, c'était tout le contraire. Il avait le sentiment d'étouffer, une véritable horreur. Il n'attendit même pas que le directeur lui réponde, il n'avait plus de raisons de craindre d'empirer son cas. C'est également sans demander vraiment son autorisation qu'il appuya sur la poignée de la porte.
-Au revoir.
Ou adieu, plutôt. Il passait le pas de la porte, et il n'avait pas la moindre intention de revenir sur ses pas. La porte se fermait, une page se tournait. C'était comme ça que ça devait se passer, j'imagine.
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#Sujet: Re: You're the winkest link, sorry... [pv Herby]