Abraxas attendait la fin du cours de Métamorphoses avec impatience. Comme presque tous les cours en fait. Bon là d’accord ce n’était pas totalement inintéressant, et il y avait pire. Par exemple Histoire de la Magie c’était sûrement la pire matière qu’on ait jamais inventé dans toute l’histoire. Parce les guerres des Gobelins et patati et patata… à un moment y’en avait assez ! Enfin, heureusement qu’à ce moment-là il n’était pas en cours d’Histoire de la Magie mais en cours de Métamorphoses. Mais ce n’était pas non plus le truc le plus intéressant du monde surtout. Surtout que le professeur n’avait pas l’air très enthousiaste dans l’explication de son cours, à croire que lui aussi trouvait cela ennuyant. Pourtant, si lui n’aimait pas ce qu’il faisait, personne ne le ferait à sa place.
Enfin bref, le fait est qu’il attendait la fin du cours parce qu’il avait prévu plein de choses intéressantes pour le reste de la journée qui étaient autres que de faire ses devoirs ou de réviser. Et enfin ce fut une sorte de libération quand le professeur leur annonça qu’ils pouvaient sortir puisque c’était la fin du cours. Il rangea ses affaires vite fait bien fait, c’est-à-dire en gros bazar dans son sac, et sortit de la salle, avec un air satisfait sur le visage.
Il s’apprêta à retourner dans sa salle commune quand il remarqua une personne à qui il n’avait pas parlé depuis un petit moment : Annabeth Owlson. D’ailleurs ce n’était pas la personne qu’il avait le plus envie de voir. Déjà parce qu’apparemment, elle ne le portait pas vraiment dans son cœur alors qu’il ne lui avait jamais rien fait… Au contraire, à un moment ils étaient même ce qu’on pourrait appeler des amis. A l’époque où il sortait avec sa sœur. Une des plus grosses erreurs de sa vie vu comment elle l’avait jeté. Sans même vraiment le faire en fait… Elle s’était barrée alors qu’ils étaient encore ensemble, et elle lui avait envoyé une lettre pour lui dire qu’elle l’aimait etcétéra. Enfin des trucs de fille quoi, mais le fait est qu’il n’avait pas du tout apprécié de se faire larguer comme ça et maintenant il était assez remontée contre toute la famille. Et comme toute la famille se résumait à sa petite sœur, et bien c’était elle qui se prenait un peu tout quand ils se voyaient.
Il passa près d’elle et s’arrêta à sa hauteur. Il lui lança un regard qui voulait en dire long sur ce qu’il pensait d’elle en ce moment.
« Tiens, t’es là toi. J’espérais pourtant ne plus avoir à te croiser »