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#Sujet: HELENA & LOUISA ★ Esprit, es-tu là? Ven 1 Fév - 18:42
★ Esprit, es-tu là? ★
Louisa aimait l'école. C'était rare pour une fille de son âge, mais elle aimait d'autant plus l'école qu'elle savait qu'elle était l'une des rares personnes à apprécier cela à sa juste valeur. Elle aimait l'école parce que ça la rendait unique, et aussi parce qu'elle adorait s'instruire. Elle aimait l'école parce qu'elle adorait ces murs de pierre, ce vieux château et toute l'histoire dans laquelle il était baigné. Et aussi, elle aimait l'école parce que, même si ça n'en mettait pas assez, ça avait le mérite de mettre au moins une très légère distance entre elle et sa mère. Elle avait passé tout l'été cloîtrée dans sa chambre, dans la demeure des Sparkley, à éviter autant que possible sa génitrice, même si ce n'était pas bien facile, vu que leur appartement était absolument et ridiculement petit. Elle aimait aussi l'espace qu'il y avait à Poudlard, elle avait moins l'impression d'être un gros poisson dans un petit bocal, elle avait l'impression d'être un poisson dans une mer à sa taille.
Les cours avaient commencé deux jours plus tôt, pour l'instant, leurs professeurs n'avaient pas encore jugé bon de leur donner le moindre devoir. Tant mieux diraient certains, Louisa n'était pas de cet avis. Elle aimait faire ses devoirs, elle trouvait ça très relaxant. Mais puisqu'elle n'avait encore rien à faire et qu'elle avait un peu de temps devant elle, elle était passée à la bibliothèque (l'un de ses lieux préférés dans toute l'école) et avait emprunté une bonne dizaine de livres pour s'occuper.
Maintenant, elle était posée dans la salle commune des bleus et bronze, dans son fauteuil préféré : éloigné de la cheminée, c'est vrai, mais Louisa se moquait bien du feu de bois, suffisamment à l'écart, surtout, des autres, pour qu'on puisse lui foutre une paix royale quand elle le voulait, et Louisa le voulait souvent. La jeune fille était asociale et misanthrope au possible quand elle le voulait, et elle le voulait toujours lorsqu'elle était en train de lire. Pour elle, l'univers des livres était plus intéressant et reposant que le monde réel. Souvent, elle aurait voulu vivre au milieu de ces créatures de papier plutôt que le reste...
Elle était toutes à ses réflexions, plongée dans l'oeuvre qu'elle découvrait, quand elle vit le fantôme de sa maison traverser un mur voisin. Fin sourire sur le visage de la demoiselle. Peu de gens appréciaient la dame grise, parce qu'elle était peu amène. Mais pour Louisa, c'était bien parce qu'elle était peu amène qu'elle était intéressante. Elle lui adressa donc un léger signe de tête en guise de bonjour.
Louisa V. Sparkley
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#Sujet: Re: HELENA & LOUISA ★ Esprit, es-tu là? Jeu 7 Fév - 20:22
★ Esprit, es-tu là? ★
S'il y avait une chose que Louisa appréciait chez le fantôme de la tour des serdaigles, c'était qu'elle n'était pas bavarde. Louisa adorait le silence. Elle n'aimait rien plus que ça, d'ailleurs. Les gens qui bavardaient, et toujours pour dire des choses stupides et inutiles à ses yeux, l'exaspéraient à un point que vous ne pouvez même pas imaginer... il n'y avait que Chris qu'elle parvenait à apprécier, quand bien même il était un véritable moulin à paroles, et ce uniquement parce qu'il savait faire preuve d'une intelligence que beaucoup de ses camarades ne possédaient pas. Louisa appréciait la dame grise parce qu'elle était à la fois silencieuse et intelligente, tout ce que le commun des mortels devrait être et n'était malheureusement pas.
Le fantôme s'était contenté de la saluer discrètement d'un simple geste de la tête. Quand on y réfléchissait, c'était déjà beaucoup. Non, parce que le fantôme des bleus et bronze était putôt du genre réservé et misanthrope. Louisa pensa même qu'elle était partie, avait traversé un mur, et ne se souciait déjà plus d'elle. C'est pour cette raison qu'elle se sentit perturbée de sentir un regard peser sur elle, et pire encore , d'avoir l'impression qu'on regardait ce qu'elle était en train de lire. Elle détestait qu'on lise par-dessus son épaule. Les moments où elle se murait dans sa lecture était pour elle des moments uniques de détente, et surtout de paix, des moments où elle pouvait se retrouver avec elle-même, sans avoir à supporter la présence de ses imbéciles de camarades qui ne savaient lui inspirer que du dégoût et de l'aversion.
Elle se retourna, armée de son regard le plus assassin, mais celui-ci traversa l'individu qui était derrière elle. Et pour cause, elle pouvait voir à travers cet individu. Il fallu à la deuxième année lever un peu les yeux. Elle assise et le spectre flottant plusieurs centimètres au-dessus du sol. Louisa s'était préparée à pester, tempêter, et insulter la personne qui se trouverait derrière elle de tous les mots de la terre. Elle s'abstint pour le coup. La bleue et bronze avait beaucoup de respect pour la dame grise, même si elle ne s'expliquait pas vraiment le pourquoi du comment. C'était juste... comme ça. C'était sûrement le fait qu'elle soit morte. Où le fait qu'elle semble si sage, ou un peu des deux. Finalement, un peu déconfite, la fille de l'infirmière se contenta d'une simple information au lieu d'un reproche.
-Je n'aime pas trop qu'on lise dans mon dos.
Plaisant euphémisme pour signaler qu'elle détestait ça.
Helena Serdaigle
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#Sujet: Re: HELENA & LOUISA ★ Esprit, es-tu là? Ven 15 Fév - 22:53
Louisa & Helena Esprit, es-tu là?
E
lle ne parvient pas à lire les lettres inscrites sur le livre que la demoiselle semble prendre une délectation toute particulière à lire. Il est frustrant de ne rien comprendre de ce qui pourrait être écrit, de l'histoire que cela raconte, des personnages qui sont mis en scène... Les histoires se sont succédées au fil des siècles, et elle n'a pu en lire aucune. Elle a pu entendre parler de certaines. Mais le récit, quand il n'est pas sublimé par les mots, n'a plus la même saveur. Quels saveurs ont les mots, d'ailleurs? Elle aurait tendance à ne plus savoir. Jusqu'à se demander si elle serait encore capable de lire, de tout saisir, de se laisser transporter comme autrefois. Le monde des livres est fascinant et mystérieux. Il ne cesse de vous surprendre pour peu que vous pénétriez ce monde, quand vos mains se posent sur la couverture d'un ouvrage, ou que vous humez pour la première fois l'odeur du papier, l'identité même du volume. Elle se perd dans ces réflexions, si bien que le regard vide qu'elle pose à l'instant dans le dos de Louisa peut facilement inspirer la crainte. La jeune fille se retourne, leurs regards se toisent, et elle la sort de sa rêverie.
-Je n'aime pas trop qu'on lise dans mon dos. -Je m'en excuse. réplique Helena déçue et un peu confuse.
Elle s'excuse rarement. Non pas par fierté mais parce qu'elle n'en voit pas l'intérêt. Cependant, Louisa ne lui étant pas totalement antipathique, elle fait preuve de plus de souplesse. D'autant plus que sa curiosité n'est pas calmée. Il n'y a pas grand chose qui soit capable d'attiser suffisamment son attention pour qu'elle ne puisse se défaire d'un lieu ou d'une situation avec détachement. Au début, elle pense à se détourner, à faire volte face, et à vaquer à ses propres occupations, puis finalement, elle change d'avis.
-Qu'est-ce que vous lisez?
Elle n'a pas pu s'empêcher de poser cette question. Elle ne se laisse généralement pas aller aux prémisses d'une conversation. Mais cette fois, cela touche à ce qui aurait pu encore faire battre son coeur pour peu qu'elle en ait encore un. Ce qui n'est pas le cas.
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Louisa V. Sparkley
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#Sujet: Re: HELENA & LOUISA ★ Esprit, es-tu là? Mer 20 Fév - 21:14
★ Esprit, es-tu là? ★
-Je m'en excuse.
Louisa haussa les épaules. Au fond, ce n'était pas bien grave. Et puis, qu'est-ce qu'elle pouvait répliquer? C'était un fantôme de quelques centaines d'années de plus qu'elle. Elle imposait naturellement le respect. Enfin, C'est ce que Louisa trouvait, en tous cas. Ce n'était pas elle qui serait allée contrarier la dame grise. Et le faire aurait été assez stupide, d'ailleurs, quand on y réfléchit. Comment est-ce que vous vous y prenez, vous, pour filer une beigne à une morte translucide. Voir un gamin tenter désespérément de coller une droite à un fantôme pourrait être marrant... Mais ce n'était certainement pas la bleue et bronze qui allait s'essayer à un exercice pareil, elle s'accordait à penser, et sans aucun mal, que c'était profondément stupide. Après avoir lancé au fantôme un regard qui signifiait "bah, ce n'est rien", la demoiselle retourna à sa lecture, pensant que les choses s'arrêteraient là. Forcément, on parlait du fantôme de serdaigle, là! Si vous avez envie de bavarder jusqu'au bout de la nuit et de vous payer une bonne tranche de rire, c'est pas à elle qu'il faut s'adresser. Mais les choses ne s'arrêtèrent pas là (on vous aurait fait le plus petit rp du monde sinon, là, quand même).
-Qu'est-ce que vous lisez?
Louisa arqua légèrement les sourcils. Elle ne s'était vraiment pas attendue à une question de ce genre. ça lui semblait même très étrange. Ce n'était pas la nature de la question en soi, ça c'était le plus banale qu'elle puisse poser vue les circonstances. C'est le fait qu'elle décide de poser une question tout court qui la perturbait. Depuis quand la dame grise entamait-elle les conversations? ça ne lui ressemblait pas... Mais peut-être qu'elle s'ennuyait, en même temps. Etre un fantôme, ça devait être... mortel. Avec mauvais jeu de mot à la clé. Flotter pour l'éternité dans une école, qui en rêverait pour sa mort? Louisa avait d'ailleurs beaucoup de mal à comprendre pourquoi autant de fantômes hântaient ces lieux alors qu'elle même rêvait de les quitter. Et au plus vite. Vivre loin de cette école, et loin de sa mère. Son rêve.
Le regard passa de la couverture de son livre au fantôme, qui attendait patiemment de répondre. Au fond, elle était bien obligée de répondre, non? C'est pas comme si elle avait vraiment le choix... Enfin si, elle l'avait. Mais c'était comme ça, il était impossible à la deuxième année d'être désagréable avec la dame grise.
-Le coeur révélateur. C'est un livre moldu. finit-elle par répondre.
Helena Serdaigle
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#Sujet: Re: HELENA & LOUISA ★ Esprit, es-tu là? Mer 27 Fév - 0:18
Louisa & Helena Esprit, es-tu là?
E
lle s'attend à un regard mauvais, à une pique désagréable, ou à quoi que ce soit d'autre. Cela l'aurait immédiatement dissuadé, et elle aurait oublié son chemin, oubliant ce moment d'impolitesse et d'égarement, de curiosité mal placée... Elle sait que Louisa Sparkley n'est pas forcément une demoiselle très fréquentable, et qu'elle se montre rarement polie envers ses petits camarades, même si elle n'a jamais fait preuve d'une telle rudesse envers elle. Elle ne se serait pas étonnée qu'on l'envoie balader, elle aurait fait avec. Mais voilà que la réponse de la demoiselle dépasse toutes les espérances du fantôme. Elle ressent un soulagement mêlé de ce sentiment étrange d'embarras. Elle n'est pas habituée à faire la conversation avec des élèves de l'école. Il y a beaucoup d'années qu'elle est là, et pourtant, le nombre de discussions depuis qu'elle n'est plus qu'un fantôme sont particulièrement peu nombreuses.
-Le coeur révélateur. C'est un livre moldu.
Le coeur révélateur. Un tel titre lui inspire bien des choses, mais il est évident qu'elle est forcément loin de la vérité. Chez les hommes comme chez les ouvrages en eux-mêmes, il ne faut jamais juger en fonction de la couverture. Elle n'a jamais pu lire Edgar Allan Poe. Cet auteur lui aurait sûrement plu. Pour l'instant, elle se fait des histoires, fabule, s'interroge, se demande... Quelle sorte de récit est-ce là? Osera-t-elle demander? Elle en a déjà demandé beaucoup, elle en demande sans arrêt. Cela devient presque ridicule. Elle ne se ressemble pas. Mais le sentiment de curiosité ne disparaît pas.
-Puis-je demander quelle en est l'intrigue?
Elle n'en a pas totalement conscience, mais elle a cette chance d'intimider souvent au premier coup d'oeil. Elle parvient même à intimider la fille de l'infirmière. Pour cette raison, elle ne se fera sûrement pas remballer. Le fantôme ne sait pas ce qu'elle ferait si on lui disait trop violemment qu'elle gênait. Transparente dans tous les sens du terme, elle n'est pas habituée à déranger qui que ce soit. Elle n'est pas habituée non plus à lui poser des questions, mais elles viennent d'elles-mêmes. Elle a des réminiscences de ces moments où elle pouvait se délecter de toutes les lectures possibles. Elle rêverait de pouvoir à nouveau prendre un ouvrage entre ses mains.
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Louisa V. Sparkley
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#Sujet: Re: HELENA & LOUISA ★ Esprit, es-tu là? Ven 1 Mar - 13:02
★ Esprit, es-tu là? ★
-Puis-je demander quelle en est l'intrigue?
Décidément! Louisa ne connaissait pas la dame grise comme étant aussi curieuse (en même temps, elle ne connaissait pas grand chose d'elle), c'était en train de devenir particulièrement déconcertant. Faisait-elle ça souvent avec d'autres personnes, et la bleue et bronze ne s'en était pas rendue compte jusque là, ou bien avait-elle la primeur de tant d'attention? Si c'était le cas, Louisa ne savait pas trop si elle devait se sentir flattée... ou totalement flippée? Franchement, elle aimait bien l'idée de passer inaperçu, et surtout qu'on lui lâche la grappe. Bon, rien ne lui interdisait de dire au fantôme qu'elle dérangeait... Mais en fait, la deuxième année n'était pas certaine de trouver que la dame grise dérangeait. C'était rare qu'elle fasse la conversation, c'est vrai, mais Louisa était convaincue qu'elle avait été de son vivant une femme très intéressante, et qu'elle l'était encore de sa mort. Puisque l'occasion de parler avec elle sans se confronter à un mur lui était présenté, pourquoi ne pas en profiter, après tout? Louisa résuma donc rapidement l'intrigue de ce qu'elle considérait comme étant l'un des plus grands chef d'oeuvres de la littérature moldue (oui, elle l'avait déjà lu, c'était l'un de ses livres préférés. Louisa aimait le style singulier, sombre et sans concessions du grand Edgar Alan Poe, il savait manier les mots avec une perfection que la serdaigle lui trouvait rarement égalée).
-Le narrateur, qui est aussi le protagoniste principal de l'histoire tue un vieillard sans raison apparente, il cache son cadavre sous le parquet, mais même mort, le corps du vieillard se met à battre, et quand la police intervient, elle découvre le corps grâce aux battements de ce coeur.
L'histoire, à l'expliquer ainsi, paraissait complètement folle et insensée... Mais il s'avérait qu'elle l'était, une histoire folle et insensée conté par un narrateur fou et insensé émergeant de l'esprit d'un auteur qui, lui même, ne devait pas être totalement sensé. C'était pour cela que Louisa aimait tant l'univers de Poe, il savait introduire le malaise avec la plus déconcertante des facilités.
Cependant, à bien y réfléchir, il était fort probable qu'un tel synopsis ne plaise guère au fantôme de Poudlard. Qui voulait entendre parler de meurtre et de cadavres planqués lorsqu'on était soi-même morts? D'ailleurs, comment la dame grise était-elle décédée? Beaucoup de rumeurs avaient circulé, mais la demoiselle ne croyait à aucune d'entre elles. Et bien sûr, elle n'allait pas poser la question. Ce devait clairement être la question la plus indélicate au monde qui puisse être posée à un fantôme. D'ailleurs, il se pouvait déjà qu'elle ait heurté ses sentiments en résumant si abruptement un livre dont elle aurait peut-être mieux fait de garder le titre pour elle...
Voilà encore une chose étrange avec la dame grise. Louisa s'était toujours bien moqué d'heurter les sensibilités d'autrui, mais avec elle, pour une raison ou pour une autre, elle trouvait le fait de le faire embarrassant.
Helena Serdaigle
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#Sujet: Re: HELENA & LOUISA ★ Esprit, es-tu là? Dim 3 Mar - 18:25
Louisa & Helena Esprit, es-tu là?
E
lle est surprise par la réponse de son interlocutrice, pas d'une surprise gigantesque, la grandiloquence et hors de ses valeurs, et elle se remet déjà de l'information donnée, mais tout de même, elle ne s'attendait pas à ce qu'on lui fait découvrir, et pour quelqu'un qui appréciait tout particulièrement la connaissance et l'instruction, se sentir être légèrement dépassée, voire peut-être déphasée, est loin d'être ce qui lui fait le plus plaisir. Rien ne transparaît sur son visage, cela étant, sa curiosité n'arrive pas à se taire. Chaque réponse invite à de nouvelles questions, et ainsi de suite. C'est tout à fait intenable.
-Le narrateur, qui est aussi le protagoniste principal de l'histoire tue un vieillard sans raison apparente, il cache son cadavre sous le parquet, mais même mort, le corps du vieillard se met à battre, et quand la police intervient, elle découvre le corps grâce aux battements de ce coeur.
Ce qui intrigue est surprend Helena, c'est que ce genre de synopsis ne correspond pas à ceux des livres qu'elle a pu avoir entre ses mains. En quelque mille ans, forcément, les mentalités et la liberté d'expression ont changé. Helena en est souvent le spectateur silencieux. Par moment, cependant, elle éprouve quelques difficultés à comprendre le monde qui l'entoure. Elle le voit qui bouge, ne veut pas en apprécier certains changements.
Il est pourtant question là d'un changement qui date, même si Helena ne le réalise pas, pensant que ce livre date d'aujourd'hui. En ce qui concerne la culture moldue, elle ne sait rien il est vrai. Elle a du mal à comprendre que ce que vient de lui résumer Louisa puisse être d'un roman l'intrigue. Le sujet est si sombre, si violent... La noirceur et la violence appartiennent, pour Louisa, au monde réel. Celui des livres est fait pour parvenir à s'en échapper, pour s'élever, pour guérir l'âme des vicissitudes de l'existence, c'est du moins ainsi qu'elle le voit, plus habituée aux récits de chevalerie et aux grandes aventures épiques qu'à ce genre de récits morbides. Alors elle a du mal à comprendre.
D'autant que l'horreur, la mort, le meurtre... Tout cela, elle l'a connu. Elle aurait du mal à en lire un récit romancé. Trop de souvenirs qu'elle cherche à refouler... Trop de souvenirs qu'elle a d'autant plus de mal à refouler que celui qui lui a ôté la vie demeure entre ces tristes murs.
-Il est étonnant de lire de tels ouvrages pour se distraire.
Cette remarque est prononcée d'un ton neutre, mais semble malgré tout teintée de reproche. Qu'on se délecte de telles choses la surprend... la déçoit de la part de Louisa Sparkley, même.
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Louisa V. Sparkley
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#Sujet: Re: HELENA & LOUISA ★ Esprit, es-tu là? Ven 8 Mar - 12:23
★ Esprit, es-tu là? ★
-Il est étonnant de lire de tels ouvrages pour se distraire.
À nouveau, on constatera bientôt qu'il y avait deux poids de mesures entre ce que Louisa était capable de tolérer de la part de ses camarades ou de n'importe quelle autre personne l'importunant un tant soit pas et ce qu'elle laissait le fantôme lui dire sans trop broncher. De quelqu'un qui aurait critiqué ses habitudes de lectures (d'autant que "Le coeur révélateur" était vraiment l'une des oeuvres préférées de la fille de l'infirmière), la demoiselle l'aurait traité de sale petit con (je sais, c'est pas poli, mais ce n'est pas forcément auprès de sa mère que la bleue et bronze a tout apprit de la politesse), ou aurait répondu avec un "de quoi je me mêle?" menaçant, pendant que ses yeux lançaient des éclairs. Elle était à deux doigts de faire la même chose avec la dame grise, d'ailleurs. Le regard assassin était là, elle s'était retournée pour le lancer. Car oui, depuis tout à l'heure, notons quand même qu'elles se faisaient la conversation alors que l'une tournait le dos à l'autre, il s'orientait dans la direction du fantôme, mais quand il avait logiquement traversé la surface ectoplasmique de l'empreinte corporelle de la fille de Rowena, Louisa avait tout à coup retrouvé un peu de calme, alimenté par un respect qu'elle ressentait un peu malgré elle, en fait.
Quand on y réfléchissait un peu, la réaction de la dame grise était logique. Elle ne pouvait pas réagir autrement. Quand on expérimentait la mort pour de bon, celle-ci devait exercer sur vous une fascination beaucoup moins grande, cette fascination que Louisa avait toujours en elle dès que les choses avaient trait à la faucheuse. C'est sûr, l'existence des fantômes donnait de l'espoir quant à la vie après la mort, mais après...la mort en elle-même, lorsqu'elle était pleinement acceptée, et pas remplacée par un artifice, était un éternel mystère. Eternel ou pas, ça pouvait aussi être un fin totalement violente et brutale, le néant absolu...
-À chacun son mode de distraction, et puisque celui-là me convient...
On sentait quand même un brin d'agressivité dans le propos de Louisa. Elle était de nature trop fier pour accepter les reproches déguisés, même prononcés par quelqu'un pour qui elle avait de l'estime. Elle avait d'ailleurs très envie d'ajouter qu'elle, au moins, ne s'ennuyait pas comme un rat mort (car bon sang, qu'est-ce que la vie de fantôme avait l'air barbante! Déprimante à souhait : répétitive, monotone, lassante... C'est sûr, elle ne deviendrait jamais un fantôme. Elle préfèrerait affronter le vide le plus total).
Helena Serdaigle
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#Sujet: Re: HELENA & LOUISA ★ Esprit, es-tu là? Mar 12 Mar - 11:54
Louisa & Helena Esprit, es-tu là?
-À
chacun son mode de distraction, et puisque celui-là me convient...
Elle sent comme une pointe de vexation, légère, insidieuse, provocante, poindre dans la voix de son interlocutrice. C'est infime, plutôt dissimulé, mais présent, et le fantôme comprend sans mal la cause de ce sentiment. Provoqué, sûrement, par l'affront indirect qu'elle venait de faire à ses goûts. Helena ne reviendrait pas là-dessus malgré tout, et pour cause, la première des deux à avoir sans en donner l'air, et sans s'en rendre compte, certainement, fait affront à l'autre était la bleue et bronze encore de chaire et d'os. Il est vrai que l'on ne peut juger le mode de distraction d'autrui sans un soupçon de mauvaise foi, puisque goûts et couleurs, comme le promeut si bien l'adage, sont dans la nature. D'aucun se plaisent à taper la main dans un souaffle ou à poursuivre une petite boule dorée munie d'ailes, d'autres aiment ordonnée à de petites figurines humaines de s'entretuer dans des parties d'échec "affreusement barbares", et d'autres se satisfaisaient de la lecture de romans sombres et violents. Helena peut-elle juger son interlocutrice? Vivante et ayant le choix, elle aurait certainement prit le parti de faire la même chose que la fille de l'infirmière.
-Soyez satisfaites d'en avoir un, et chérissez le, alors. répondit-elle du conseil le plus froid.
Même lorsqu'elle se surprend à donner quelques conseils. On ne peut dire qu'elle soit vraiment avenante. Helena Serdaigle est glace, vent, en plus de transparence.
-Se délecter d'ouvrages sur la mort est fort bien, vivre est bien mieux.
Son ton d'une grande neutralité ne laisse place à aucune forme de moralisme. A se demander ce qu'elle est exactement, ce qu'elle recherche, ce dont elle se soucie. Trouve-t-elle vraiment de l'intérêt à mettre en garde, ou à livrer conseil? Pourquoi parle-t-elle encore, en fait, elle qui parle si peu. Se soucier de l'existence, des vivants comme des morts, apportent plus de chagrins et de déceptions que de moments de véritables bonheur. Ce qui l'invite à s'exprimer ainsi demeure un mystère, même pour elle. Sauver une âme faute de sauver la sienne. Si elle devait en choisir un parmi la masse danse et compact des élèves de l'école de magie, son choix se porterait effectivement sur Louisa Sparkley, ou toute autre jeune demoiselle dotée d'un esprit aussi brillant que le sien. Malheureusement, au regard d'Helena, cela n'est pas forcément monnaie courante au sein de Poudlard, où les esprits les plus brillants s'avèrent généralement être les plus pervertis.
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Louisa V. Sparkley
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#Sujet: Re: HELENA & LOUISA ★ Esprit, es-tu là? Ven 15 Mar - 14:22
★ Esprit, es-tu là? ★
-Soyez satisfaite d'en avoir un, et chérissez le, alors.
Louisa arqua un sourcil, ce qu'elle disait n'avait absolument pas l'air de ressembler à un propos amical. Se permettait-elle de la juger? Apparemment. Et de quel droit? Son ancienneté, peut-être? Voulait-elle lui apprendre la valeur de la vie, lui faire comprendre ce dont il était nécessaire qu'elle comprenne l'importance, et ce à quoi elle perdait son temps? Merci... mais non merci. L'intention du fantôme était peut-être bonne (très certainement, même), mais la fille Sparkley détestait par dessus tout qu'on se mêle de ses affaires, et ça même si ça partait à la base d'une bonne intention, et même si ces conseils étaient prodigués par quelqu'un qu'elle respectait. Même si elle tolérait plus de la dame grise que de beaucoup de personne, il arrivait un moment où la deuxième année ne pouvait plus tolérer que l'on piétine une liberté fièrement acquise. Et qui supposait qu'elle avait le droit de lire ce qu'elle voulait, d'aimer n'importe quel texte, mais ceux aux contenus offensants, et que personne n'avait le droit de venir l'emmerder avec ça, même un spectre qui lui semblait aussi vieux que le monde. La lecture était pour elle une sorte d'activité sacrée. C'était blasphème pour elle que de dire d'un livre dont elle chérissait le contenu que ce dernier n'était pas convenable. De quoi elle se mêlait, de toute manière?
-Se délecter d'ouvrages sur la mort est fort bien, vivre est bien mieux.
De ce qui ne la regardait pas, de toute évidence. Peut-être qu'à son époque, l'on se délectait de lectures plus appréciables moralement, mais Louisa trouvait un peu décevant que la dame grise réagisse ainsi. La file de l'infirmière avait tendance à la mettre sur un piédestal. Quand elle l'imaginait de son vivant, elle voyait une femme forte, intelligente, féministe avant l'heure, et à contrecourant de son époque. Mais pour se forger une opinion, elle n'avait eu que son imaginaire, car le fantôme ne s'était jamais appesanti sur son passé. Si cela se trouve, elle se trompait complètement. Que ce serait décevant!
Enfin, Louisa devinait que ce n'était pas tant l'immoralité de l'ouvrage que l'expérience de la mort qui faisait parler son interlocutrice ainsi, et ça, la bleu et bronze pouvait le comprendre sans mal. Mais sa manière de vivre, à Louisa, résidait dans ces récits haletants et "fantastiques", dans ces contes horrifiques et trépidants. À quoi bon la vraie vie et ses ennuis, lorsqu'on pouvait tout simplement lire?
-Je fais encore ce que je veux, il me semble. répliqua finalement Louisa, moins aimable qu'avant, une once de fierté dans le ton. Même si j'ai du mal à me concentrer lorsqu'on me coupe sans arrêt dans ma lecture.
Helena Serdaigle
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#Sujet: Re: HELENA & LOUISA ★ Esprit, es-tu là? Ven 22 Mar - 10:16
Louisa & Helena Esprit, es-tu là?
-J
e fais encore ce que je veux, il me semble.
Elle s'étonne de la soudaine insolence de son interlocutrice.Pourtant, elle aurait tout à fait pu l'anticiper. Il est vrai que son propos n'avait pas été des plus respectueux. Mais devait-elle taire une vérité qu'elle tenait pour universelle? Peut-être que oui, en fait. Elle a toujours su tenir sa langue. Elle-même ne sait pas pourquoi ce soudain manque de retrait, cette absence de distance vis à vis de son interlocutrice. Après tout, si ses conseils ne devaient pas être entendus, cela la regardait-elle? Non. A dire vrai non. Oui, sa petite interlocutrice, effrontée à ses heures, peut bien faire ce qu'elle veut, effectivement. Ce n'est pas à elle de juger si elle a raison ou tort, ou de s'attarder sur le caractère bornée de la fillette. Tant pis. Quelle importance cela peut-il lui faire, dans le fond? Elle ne lui doit rien. Elles ne se doivent rien. C'est ainsi. C'est même sans doute tant mieux. Se soucier d'autrui, s'en soucier sincèrement, n'apporte que douleur et désillusions, alors à quoi bon?
-Même si j'ai du mal à me concentrer lorsqu'on me coupe sans arrêt dans ma lecture.
Le message est clair. Même si la petite demoiselle demeure suffisamment polie pour ne faire que l'impliciter. Elle doit prendre congé de son interlocutrice. Soit. Elle a dû dépasser son quota de conversation pour la journée, de toute manière. Elle qui en toutes circonstances se fait si discrète. Autant transparente physiquement qu'au regard de tous ces élèves qui souvent la voient sans la voir, et jamais ne l'entendent. Elle accepte sans mal de s'en aller car rester en soi était une absurdité qui était allée à l'encontre d'elle-même, et ça même si le fantôme avait laissé faire. Oui, elle va s'en aller puisque c'est ce qu'il faut, puisque c'est ce qui lui est demandé. Il n'est pas dans la nature de la dame grise d'insister.
-Très bien. Je vous laisse à vos choix et à vos décisions. répliqua-t-elle de sa voix pâle, ni frustrée ni agacée, seulement parfaite de neutralité.
Et ces quelques derniers mots destinés à son interlocutrice prononcés, le fantôme s'en va comme il est venu. Aérien, invisible, décor. Elle traverse l'un des murs de la salle commune et prend la décision d'aller s'isoler dans l'une des salles de cours qui doit être déserte à cette heure. Elle a eu son quota de conversation pour la soirée, n'aspire plus qu'à ce qu'elle est : silence.