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| "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] | |
| Auteur | Message |
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[→] Miyria Alliane ▌ Messages : 3372 Humeur : En couple avec : Le savoir? QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sakaki et crin de Qilin, 25 cmCamp: BienAvatar: Kiko Mizuhara
| #Sujet: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Sam 30 Avr - 2:33 | |
| [hj : je pense qu'elle envoie la lettre le 22 le rp se déroule donc le 23..? Ou après Noël peut-être... Tout dépends de toi x)]
C'est les vacances ! C'est les vacances bordel ! Miyria détestait les vacances. Pourtant, elle n'aimait pas la faune de Poudlard pour autant, mais à choisir, elle préférait encore la solitude de la bibliothèque, le calme des cours de son école plutôt que la froideur et la dureté de son père. Enfin, elle n'eut pas à le supporter longtemps : à peine fut-elle rentrée au Manoir que Moustique, l'elfe de maison attaché aux Alliane, vient lui annoncer que son père lui faisait savoir qu'il serait en déplacement jusqu'après le nouvel an. À peine passèrent-ils une soirée ensemble qu'il disparut le lendemain matin. Super, Miyria allait donc passer Noël seule. C'était devenu fréquemment... Mais à choisir, peut-être qu'au fond elle aurait préféré rester à Poudlard... Elle aurait pu se consoler de son départ si au moins ils avaient fêté son anniversaire, mais il ne lui avait même pas souhaité, cependant elle avait trouvé un paquet parfaitement enveloppé sur son lit. Un livre. Un très bon livre de magie certes, mais elle aurait préférée... Roh puis zut. Un jour elle s'habituera à lui, à sa froideur, à son détachement. Et un jour, peut-être, elle arrivera à être comme lui.
Soupirant une énième fois, la jeune serpentard regarda la neige tomber par la fenêtre de sa chambre, un livre l'attendant sagement à côté d'elle. Elle cherchait quoi faire. Moustique était partie avec son père, il ne restait plus que Poyo, l'elfe qu'elle avait hérité de sa mère. Ce qui était bien c'est qu'elle ne disait rien si Miyria ne lui permettait pas, pratique quand on ne tient pas forcement à tout dire à son père. Ah, l'adolescence, période des secrets... Quoi que, Miyria avait l'impression parfois que sa vie tout entière n'était qu'une vaste comédie, une farce pour cacher d'un mensonge un autre mensonge derrière laquelle se cache la vérité ; son plus terrible secret. Quittant le blanc spectacle des yeux, elle regarda l'état de sa chambre. Des livres. Des piles de livres ! À tel point qu'à certains endroits les meubles et les murs n'étaient plus visibles. Il fallait bien s'avouer qu'au moins ici elle pouvait mettre tout le désordre qu'elle voulait, personne ne lui dirait rien, son père ne venant jamais dans ses appartements... M'enfin là c'était un peu beaucoup tout de même, si une seule pile tombait, Miyria n'était même pas certaine de survivre à l'avalanche que cela donnerait, et on la retrouverait, trois jours plus tard, morte sous un tas de savoir. Charmant. La seule personne qui aurait pu trouver la chose intéressante et non bizarre devant tant de livres aurait été Pomona surement, mais elle n'était pas là. Il n'y avait personne, et le manoir restait désespérément vide...
Une idée plutôt inhabituelle germa dans son esprit légèrement esseulé de l'érudite. Pourquoi ne pas inviter Pomona ? Bon, normalement Miyria n'avait absolument pas le droit d'inviter qui que ce soit en l'absence de son père, à cause des livres et tout ça, mais qu'importe non ? Puisqu'il n'est pas là, et que personne ne lui rapportera ? Ce que Lestat ne sait pas ne peut pas lui aire de mal... Contente de son idée, Miyria descendit de son bord de fenêtre pour slalomer pieds nus entre les livres. Elle chercha un instant une plume et un parchemin, mais ne trouvant rien dans le désordre qu'était sa chambre, elle sortit sa baguette et effectua un sort d'attraction. Les deux objets en mains, elle se mit à quatre pattes sur tapis, prenant un livre comme support pour sa lettre. Miyria aurait bien voulu utiliser son bureau, mais ce dernier avait disparu depuis deux jours maintenant sous des livres de magie runique. Bien, maintenant il fallait écrire. Se grattant un instant ses cheveux mal peignés pour trouver comment commencer, elle décida de faire dans le classique.
« Chère Pomona »
Se relevant un instant, elle se demanda tout de même si ce n'était pas un peu trop formel... Bah, tant pis, la n'était pas la question. Elle reprit, se penchant de nouveau sur sa feuille.
« J'ai une question importante à te poser : Que fais-tu pendants tes vacances ? Je sais que tu devais rentrer chez toi, mais j'ai oublié de te demander pendant la fête de Slug ce que tu faisais. En ce moment je ne suis pas en forme, je l'avoue. »
Puis soudainement elle se reprit... Pomona était la femme la plus observatrice de cette école, évidemment qu'elle avait remarquée l'état quasiment dépressif de Miyria. Secouant négativement la tête, elle sortit sa baguette et fit disparaitre la dernière phrase. Rah, ce qu'elle pouvait détester écrire des lettres.
« J'ai une question importante à te poser : Que fais-tu pendants tes vacances ? Je sais que tu devais rentrer chez toi, mais j'ai oublié de te demander pendant la fête de Slug ce que tu faisais. Bref, je m'ennuie, et voilà un moment que nous n'avons pas eu le temps de nous parler sans que les murs nous écoutent. Mon père étant absent, il m'est donc venu l'idée de t'inviter, pour une semaine peut-être ? Moins si tu préfères, plus si l'envie t'en viens. Sauf si tu préfères évidemment passer Noël chez toi. Enfin qu'importe, je te prose, dispose en comme bon te semblera. J'attends de tes nouvelles.
Amicalement tienne, Miyria
Ps : S'il te plait ne m'envoie pas de réponse avec un hibou...»
C'est important de le préciser, sinon Miyria allait encore faire un bon de dix mètres en voyant un horrible monstre à plume l'attaquer. Contente de sa lettre bien assez brève et n'obligeant en rien Pomona, la jeune fille enroula le parchemin en souriant, appelant son elfe qui apparut dans un craquement significatif.
Porte ça à Pomona Flitz Poyo, soit prudente et attends qu'elle soit seule, et ne la dérange pas surtout. Et pas un mot à mon père ou à Moustique.
L'elfe accusa l'ordre et disparu à nouveau, le parchemin en main. D'un geste de baguette, Miyria commence à faire léviter les livres pour les ramener dans la bibliothèque souterraine. Ce n'était pas le genre de livres qu'on montre aux autres, Miyria l'avait bien compris. Même sans les piles de livres, sa chambre ressemblait encore à un champ de bataille, les livres ayant juste diminués de 90%... Autant faire un peu de rangement en attendant. En tout cas, l'invitation était lancée. |
| | | Pomona Fitz ▌ Messages : 1806 Humeur : En couple avec : ... QUI SUIS-JE?Baguette: roseau, 23,2 cm et crin de licorneCamp: BienAvatar: Carey Mulligan
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Lun 2 Mai - 9:21 | |
| Les vacances. Pomona avait appréhendé ce moment en même temps qu’elle avait voulu qu’il arrive.
Elle avait envie de quitter le château, de ne plus subir cette oppression qu’elle ressentait en permanence, ces derniers temps. À l’abris de son chez elle, elle n’aurait pas à craindre de croiser Jedusor à tous moments. Elle aurait enfin la paix.
Pour autant, l’idée de retrouver sa famille ne la rendait pas particulièrement enthousiaste. Elle n’avait rien de particulier contre eux, ses parents étaient des gens aimants, qui avaient toujours fait preuve d’une grande gentillesse avec leur fille, seulement, elle s’ennuyait en leur présence.
C’était sûrement triste à dire, mais quand elle partait longtemps, ses parents ne manquaient pas à Pomona, elle avait toujours mené une vie solitaire, et même quand elle se retrouvait chez elle, c’était pour s’enfermer dans sa chambre, à l’écart, toujours, de ses parents. Elle les aimait, oui, mais elle n’appréciait pas leur présence durant un temps trop prolongé.
Elle aimait moins encore les retrouver durant les fêtes de fin d’année. En cette période, la maison était constamment pleine. Oncles, tantes, cousins, cousines, chacun allait et venait, et Pomona n’avait pas la moindre tranquillité.
Quand elle rentra chez elle, ces vacances-cis, elle fit comme d’habitude, elle salua ses parents, resta quelques instants en leur compagnie, par simple formalité, puis était bien vite allée se réfugier dans la solitude de sa chambre.
Elle ne pouvait pas parler à ses parents. Ils ne la comprenaient pas. Tous deux trouvaient sa passion pour l’ethnologie tout à fait ridicule, ils voulaient que leur fille se marie, ait beaucoup d’enfants, et vive sur les revenus de son époux; Pomona n’en avait guère l’intention, et étant donné le peu d’attirance qu’elle avait pour ses comparses masculins (à une exception près, peut-être), elle ne parvenait jamais à s’imaginer en couple, et n’y comptait pas vraiment. Trop de responsabilités inutiles.
Au lendemain de son retour chez elle, alors qu’elle avait passé ses journées entières à lire (pour une raison qui ne l’échappait pas entièrement, mais qu’elle préférait ignorer, elle n’avait pas encore touché à son carnet), un elfe de maison lui apparut.
Elle n’en avait jamais vu ailleurs qu’aux cuisines de Poudlard. Sa famille était certes une famille de sang-pur, elle n’était pour autant pas particulièrement riche. La fortune qu’ils avaient pu posséder, les Fitz l’avaient dilapidé. Aujourd’hui, ils n’avaient plus grand-chose.
L’elfe lui portait une lettre. En l’ouvrant, Pomona reconnut immédiatement l’écriture de Miyria, et un léger sourire osa s’afficher sur ses lèvres, il y avait longtemps que cela n’était plus arrivé, tout comme il y avait longtemps que Miyria et elle ne s’étaient plus parlé.« J'ai une question importante à te poser : Que fais-tu pendants tes vacances ? Je sais que tu devais rentrer chez toi, mais j'ai oublié de te demander pendant la fête de Slug ce que tu faisais. Bref, je m'ennuie, et voilà un moment que nous n'avons pas eu le temps de nous parler sans que les murs nous écoutent. Mon père étant absent, il m'est donc venu l'idée de t'inviter, pour une semaine peut-être ? Moins si tu préfères, plus si l'envie t'en viens. Sauf si tu préfères évidemment passer Noël chez toi. Enfin qu'importe, je te prose, dispose en comme bon te semblera. J'attends de tes nouvelles.
Amicalement tienne, Miyria
Ps : S'il te plait ne m'envoie pas de réponse avec un hibou...» Pomona se sentit envahi d’un soudain enthousiasme, réaction très rare, chez elle, passer ses vacances chez Miyria était une perspective bien plus agréable que celle de ce qu’elle aurait dû autrement faire durant ses vacances.
La jeune fille descendit demander l’autorisation de ses parents. Ils refusèrent tout d’abord, « les fêtes de Noël se passent en famille », lui firent-ils remarquer. Pomona insista, Miyria allait se retrouver seule, ce serait bien pire pour elle.
Mr et Mrs Fitz proposèrent alors à Pomona d’inviter Miyria chez elle, elle refusa automatiquement, elle n’allait pas infliger à son amie la présence de tous les membres insipides de sa famille trop nombreuse (quand on dépassait le stade des frères et sœurs).
Elle dû encore débattre un moment, elle avait pour elle un sens de la rhétorique utile en ce genre de situations, finalement, ses parents furent d’accord. Ils étaient, au fond, ravis de découvrir que leur fille si asociale avait au moins une amie en ce bas monde, ils lui donnèrent la consigne d’envoyer un hibou tous les jours, elle ne le ferait pas, elle connaissait la phobie de Miyria.
Elle leur donna malgré tout l’adresse de la jeune fille. Ce serait suffisant. « Je serais là en début d’après-midi. » Cette réponse était très impersonnelle, ne montrait rien de l’enthousiasme de Pomona, mais cette dernière ne savait pas être démonstrative, même par écrit.
Cette réponse envoyée, Pomona fit donc ses bagages, emportant avec elle beaucoup de livres, et peu de vêtements, son carnet laissé à l’abandon.
Le lendemain, elle était prête. Son père la conduisit jusque chez Miyria (Pomona n’avait pas encore son permis de transplanage), et elle dû user de mille subterfuge pour que celui-ci ne l’accompagne pas jusqu’au palier de la porte des Alliane.
Enfin seule, Pomona, valise à la main, toqua à la porte de Miyria, ravie de passer ces vacances ici plutôt que chez elle. |
| | | [→] Miyria Alliane ▌ Messages : 3372 Humeur : En couple avec : Le savoir? QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sakaki et crin de Qilin, 25 cmCamp: BienAvatar: Kiko Mizuhara
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Lun 2 Mai - 16:16 | |
| Une réponse rapide, brève, à l'image de Pomona et qui fit sourire Miyria. C'est le lendemain matin que la demoiselle eut enfin sa réponse, alors qu'elle finissait de ranger tous les livres qu'elle avait éparpillés dans toute la maison en seulement deux jours. Certains pouvaient rester, d'autres devaient être rangés. Si bien et tant bien qu'il ne resta pas autant de livres que ça se baladant dans la demeure Alliane à la fin, bien que bien assez pour qu'on devine la présence d'une Érudite (alors que c'était plus une fanatique) ici... Enfin deux logiquement, son père aussi passait beaucoup de temps dans les livres (ils avaient, approximativement, cinq bibliothèques de différentes tailles ici), mais son travail lui bouffait trop la vie en ce moment pour qu'il ait le luxe de passer plus d'une heure par semaine à lire. En parlant de ça il serait peut-être bon un jour de penser à ce qu'elle elle ferait plus tard. Elle avait beau y réfléchir, elle ne trouvait aucun métier qui puisse lier son secret à sa vie professionnelle si ce n'est travailler au Ministère. Hors, tout le monde disait que Jedusor allait devenir premier ministre un jour, et être à sa botte n'était pas dans les projets de Miyria, raison pour laquelle pour une fois elle refusait de suivre le chemin que lui dictait son père. Peut-être qu'elle finirait comme ces vielles familles de sang pur, ruiné et à leur pureté... Miyria ne s'accrochait à rien d'autre qu'au savoir.
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, le rez-de-chaussée et le premier étage furent présentable. Pour ce qui était du deuxième Miyria s'en occuperait plus tard avec l'aide de Poyo, quant au troisième, elles n'avaient aucune raison de s'y rendre. La chambre d'ami était fin prête elle aussi à accueillir Pomona. Au début, Miyria avait voulu s'inspirer des conversations de midinette qu'elle avait entendue à Poudlard et installer un lit dans sa chambre mais... Mais puisqu'elles allaient passer les vacances ensemble, parfois aussi bien l'une que l'autre auraient besoin de calme et solitude. C'est ça qui est bien quand tu es ami avec quelqu'un qui te ressemble autant ; il n'y a pas besoin de se parler pour se comprendre. Regardant son oeuvre un petit sourire satisfait alors que Poyo l'appelait pour le repas, Miyria n'eut plus qu'à attendre, deux heures plus tard, que son invité arrive enfin. Sachant l'arrivée imminente de Pomona, Miyria n'avait pas trouvée bon de retourner s'isoler au premier dans sa chambre, et puis, puisqu'elle était seule ici, elle n'avait pas besoin d'être dans sa chambre pour s'isoler... Raison pour laquelle elle s'était installée dans le premier Salon du manoir (il y en avait trois ou quatre en fait).
La première chose qu'avait pensé Miyria en arrivant ici, le jour de ses dix ans, c'est que cette maison était bien trop froide et bien trop grande : on n'avait pas idée d'avoir une maison avec toutes les pièces au moins en double, allant sur trois étages (sans parler du sous-sol aménagé en immense bibliothèque privé, qui n'était jamais mentionné à personne), surtout quand on est que deux à être dedans. Au début elle s'était dit que peut-être les familles d'autrefois étaient plus nombreuses, mais son père lui avait appris que les Alliane avaient toujours été très peu fertiles, et qu'ils ne donnaient rarement plus d'un enfant. Dommage... Son avis n'avait pas changé depuis ce jour, elle trouvait toujours les lieux affreusement trop grands et glacial, elle avait simplement appris à vivre avec.
Posant son livre sur la table basse au premier coup qu'elle entendit, Miyria partie sans se presser ouvrir elle-même la porte, ayant fait un effort de présentation maintenant qu'il y avait quelqu'un avec elle, raison pour laquelle elle était vêtue d'une sobre robe de sorcière, et que ses cheveux étaient attachés en queue de cheval haute. Bon, par contre elle était toujours pieds nus, mauvaise habitude qu'elle gardait même en hiver, mais puisque Moustique et Poyo gardaient l'endroit excessivement propre et qu'il y avait pas mal de tapis, elle n'avait pas pu s'en défaire.
Bonjour Pomona
Fit-elle avec un sourire. Pas de ceux qu'on se force à avoir, non, Miyria était tout simplement contente d'avoir une compagnie de choix pour ces vacances. Ouvrant la porte en chêne qui grinça sous l'effort, l'hôtesse laissa place pour laisser son amie rentrer, alors que Poyo se présentait déjà pour prendre la valise de Pomona et les amener dans sa chambre.
Ne fais pas attention à Poyo. En tout cas voilà un moment qu'on ne s'est pas parlées, il faut qu'on rattrape ça.
Dit-elle en laissant Pomona se mettre à l'aise avant de la conduire dans le salon où elle se trouvait un instant plutôt. C'était surement la pièce la plus petite des lieux, au grand damne de Miyria. Elle était surtout décorée dans les tons bleus ou gris, ce qui n'arrangeait rien quant à la froideur que dégageait cette maison silencieuse. Parfois Miyria se demandait si la maison ne devenait pas à l'image de son propriétaire tant on aurait pu comparer le Manoir à Lestat. Le père de Miyria avait été à Serdaigle, ce qui expliquait surement pourquoi le bleu était si présent dans ce manoir...
Il y avait plein de sujets que Miyria avait envie d'aborder, certains la concernant, d'autres concernant plus Pomona, et pas mal concernant "vous-savez-qui". Mais l'idée n'était pas de l'ensevelir de question. Aussi la serpentard attendit que Poyo ramène le thé, laissant la parole à Pomona. Quand son père n'était pas là, Miyria privilégiait du thé japonais, à son gout il était bien meilleur que celui anglais, mais cela était plus dû à ses origines. Le thé japonais en plein hiver, c'est quand même bien, surtout avec des scones... Curieux mélange. |
| | | Pomona Fitz ▌ Messages : 1806 Humeur : En couple avec : ... QUI SUIS-JE?Baguette: roseau, 23,2 cm et crin de licorneCamp: BienAvatar: Carey Mulligan
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Jeu 5 Mai - 14:39 | |
| « Bonjour Pomona » Miyria lui ouvrit la porte, un sourire aux lèvres, apparemment contente de la voir arriver. Le plaisir était bien sûr partagé, plus encore maintenant que Pomona avait vu le sourire de Miyria apparaître sur son visage.
Elle ne souriait pas beaucoup, encore moins ces derniers temps (une des nombreuses choses qu’elles avaient en commun, la voir sourire pour elle avait quelque chose de plutôt flatteur.
À peine eut-elle mis un pied à l’intérieur que deux elfes de maisons vinrent à elle pour attraper ses bagages avant de disparaitre aussitôt, laissant à Pomona les mains libres et l’occasion d’observer le manoir Alliane où elle n’avait, jusqu’ici, jamais eu l’occasion de mettre les pieds.
Elle regardait chaque détail des pièces qu’elle traversait avec beaucoup d’intention. Cela pouvait certainement paraître impoli, mais Pomona ne pouvait s’empêcher d’observer. Autant ne jugeait-elle pas, du moins la plupart du temps, autant avait-elle toujours le réflexe de tout regarder avec le plus d’attention possible.
Miyria la conduisit jusque dans un salon (qui n’était apparemment pas le seul de la maison) et invita Pomona à prendre place. Celle-ci s’exécuta, en regardant, toujours.« Ne fais pas attention à Poyo. En tout cas voilà un moment qu'on ne s'est pas parlées, il faut qu'on rattrape ça. » C’était un fait, voilà longtemps qu’elles ne s’étaient pas parlé, tellement longtemps que Pomona ne savait pas exactement par quoi commencer. Tant de choses s’étaient déroulées depuis la dernière fois où elles avaient toutes deux pu avoir une vraie conversation.
L’attaque de Pré-au-lard avait remis beaucoup de choses en cause, Pomona savait très bien que Miyria souffrait beaucoup de la perte de Perséphone, seulement, ne sachant être l’amie idéale, elle n’avait pas su ce qu’il aurait convenu de faire afin de la consoler.
Entre temps, elle-même avait parlé à Olive, qui lui avait parlé de Jedusor, elle avait voulu en savoir plus auprès de Daniel, qui l’avait bien sûr aussitôt rapporté au serpentard, pour qu’elle finisse torturée par Jo. Sans oublier sa conversation pour le moins désagréable avec Jedusor, bien sûr.
Tant de choses s’étaient déroulées en si peu de temps, autant de choses qu’elle avait envie de partager avec Miyria, afin de soulager sa conscience, sans savoir ce qu’il convenait d’aborder en premier lieu, ni comment le faire, d’ailleurs, elle hésitait à trop en dire, elle avait mis Jo, Daniel, et Olive en danger en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, Miyria était la dernière personne à qui Pomona voulait qu’il arrive quelque chose."Tu as raison, je ne sais même pas par quoi commencer…" Elle marqua une pause, cherchant quoi dire, et comment le dire."Je suis désolée, je n’ai pas vraiment été présente pour toi dernièrement. J’aurais dû."Le ton de sa voix était neutre, comme d’habitude, mais l’on pouvait tout de même y déceler les accents d’une excuse sincère. Il est vrai que ces derniers temps, sa vie était partie dans toutes les directions, et au moment où Miyria aurait peut-être eu besoin de soutien, elle n’avait pas été là.
Elle avait même évité d’être là. Le deuil était une situation qu’elle envisageait difficilement, car elle-même n’avait jamais rien connu de tel. Elle avait développé bien des théories à ce sujet, toutes plus pragmatiques les unes que les autres, mais quand il s’agissait d’affronter les sentiments bruts, elle était plus démunie que n’importe qui d’autres. |
| | | [→] Miyria Alliane ▌ Messages : 3372 Humeur : En couple avec : Le savoir? QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sakaki et crin de Qilin, 25 cmCamp: BienAvatar: Kiko Mizuhara
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Lun 23 Mai - 13:22 | |
| Confortablement assise dans le fauteuil, les jambes croisées sous sa ample robe se sorcière, Miyria se contentait d’écouter parler Pomona qui semblait choisir par où commencer tandis que deux yeux d’ors la scrutaient tranquillement. Elle semblait avoir maigri, ou alors Miyria se faisait des idées ? Elle semblait différente, c’était un fait. Que pouvait-il bien s’être passé tandis que l’héritière des Alliane s’était enfermée dans sa dépression ? C’est vrai, elles en avaient tant des choses à dire… Miyria aussi, quand elle y réfléchissait, elle ne savait pas par où commencer. Il y avait tant de sujet à aborder, les voyageurs, Jedusor, Perséphone, Poudlard, et tellement, tellement, tellement. Quand on y pense trop, ça donne même envie de tout lâcher.
Miyria n’avait pas peur de parler avec Pomona à la différence d’avec d’autre, elle savait que même si ses paroles déparaient, elle pouvait avoir confiance en elle. Quel étrange concept, la « confiance ». Ça donne soudainement l’impression d’être forte, d’enlever le poids de la solitude, d’avoir quelqu’un sur qui compter, et par la même occasion l’horrible peur qu’on ne nous l’enlève, ou qu’elle parte et nous laisse tout bête. L’amitié est en quelque sorte une façon de donner les armes aux autres pour vous détruire, volontairement, ou non. Miyria avait déjà vécu la chose par deux fois, elle n’avait pas envie que ça recommence, perdre Daniel lui avait fait trop mal, ne pas réussir à faire entendre raison à Lou l’avait achevé. C’était en gros la raison pour laquelle elle voulait parler, la raison qui la poussait à communiquer -même si elle était une quiche pour ça, elle voulait savoir à quoi s’attendre avec Pomona, parce qu’elle ne voulait pas la perdre, ou au moins essayer de sauver les meubles si cela était inévitable. Attentions, elle ne la voyait pas comme une future suivante de Jedusor, mais n’avait jamais su interpréter son intérêt pour lui, elles se comprenaient, certes, mais l’un n’empêchait pas l’autre. Était-il vraiment scientifique ? Comme Miyria avait un intérêt sans fin pour les livres les plus anciens que beaucoup considérait comme des antiquités? Ou était-ce plus malsain ? Semblable à la profonde admiration irrationnelle de Daniel ? Ou à l’amour aveugle de Lou ? Plus la miss y réfléchissait, plus elle avait peur de trouver une réponse, alors elle reportait l’ultimatum à plus tard, balayant la question de sa tête, avec un sourire craintif. La souffrance la rendait réticente, avec le temps, à l’idée de trouver des réponses, raison pour laquelle elle n’avait toujours pas posé la question à Elena, raison pour laquelle elle se méfiait de Jo, raison pour laquelle elle faisait la sourde oreille devant sa paranoïa. Pourtant il faudrait bien crever l'abcès un jour, le plus vite possible avec Pomona, pour ainsi éviter les silences lourds de sous-entendu, pour éviter de lui en dire trop, aussi… Et pourquoi ne pas demander maintenant, alors qu’elles n’avaient pas à craindre d’être entendue ? Finalement un manoir vide, c’est bien à deux…
Au moment où Pomona s’excusa de son absence, Poyo réapparu dans un crac sonore pour poser le thé, les tasses et les scones, ainsi que quelques gâteaux secs plus simple à manger dans des fauteuils. Miyria en prit un, commençant à le grignoter pensivement, regardant son amie et réfléchissant à ce qu’elle devait répondre à cela, choisissant ses mots tout en levant ses yeux d’or sur le lustre simple de la pièce. N’importe qui aurait pu croire qu’elle ne portait pas d’intérêt à la discussion. Miyria n’avait pas un seul instant attendue le soutient de qui que ce soit pendant le début de son deuil de Perséphone. Pendant celui de sa mère, elle n’avait eu personne, pourquoi en aurait-il était différent pour celui d’une amie si proche ? Elle n’en était pas encore remise et avait toujours affreusement mal quand elle prenait le temps d’y réfléchir, comme une plaie saignante au fond d’elle qui ne demandait qu’à s’infecter, mais acceptait la présence des autres désormais, bien que ses nerfs soient à fleur de peau. Miyria était une solitaire, pas vraiment de nature, mais plutôt par la force des choses. Elle préférait souffrir seule dans son coin plutôt qu’obliger les autres à la supporter ou la fuir. Au fond, c’était surement sa peur d’être un poids pour les autres qui la faisait agir ainsi, mais il n’empêche qu’elle préférait lécher ses plaies en silence, ne voulant pas qu’on la voit faible, surtout pas à Poudlard (le monde des adolescents est parfois plus cruel que celui des adultes). Voir Pomona s’excuser lui semblait à la fois normal et inutile. Ça la rendait joyeuse et triste à la fois. Elle comprenait, elle regrettait, mais acceptait. Il n’y avait pas besoin de revenir sur le sujet. Miyria garda une mine pensive, s’exprimant d’une voix légère mais neutre, toujours occupée à examiner le lustre.
Ce n’est pas important, je n’attendais rien de toi, sans vouloir t’offenser. Je n’attendais de soutien de personne en fait. Je déteste la pitié, et puis, je suis plus forte que j’en ai l’air tu sais, "ce qui nous tue pas, nous rend plus fort". Mais merci, dans un sens, ce que tu dis me fait plaisir. Alors ne t'en fais pas pour ça.
C’est étrange de dire à quelqu’un qu’il lui fait plaisir en clamant son absence, mais aussi étrange que ça puisse être, Miyria était contente que Pomona se sente désolé de ne pas avoir été là, dans un sens, c’était la preuve qu’elles étaient assez proche pour que l’idée de se soutenir l’une l’autre apparaisse dans ce genre de situation. Cependant, dans un sens, elle se doutait que même en étant présente, Pomona n’aurait pas su quoi faire, comme dit plus haut, elle se ressemblait, la théorie n’avait plus de secret pour elles, mais quand il s’agissait d’aller sur le terrain, devant les autres, dans les relations humaines, soudainement, elles se montraient moins compétentes… Si leur lien aurait été plus banal, Pomona n’aurait jamais pensé avoir dû être présente pour Miyria, et dans le même sens, Miyria ne crèverait pas de peur à l’idée que l’ethnologue s’éloigne elle aussi pour aller grossir les rangs de l’héritier… C’est compliqué, parfois, les amitiés. Miyria n’aimait pas ça. À vrai dire elle détestait ça, c’est tellement plus simple d’être seule, il y a moins de contrainte, il n’y a que soit, et le reste on s’en fout, personne ne peut faire pression sur vous quand vous ne tenez à rien. C’est une sécurité. Un confort. Un soulagement. Pourtant, malgré sa réticence à se lier aux autres, Miyria avait été tellement contente ce matin en recevant la réponse de Pomona comme quoi elle viendrait… Certaine chose ne s’explique pas. Elles sont là. C’est tout.
M’enfin, ça ne veut pas dire que moi je ne serais pas là si tu as besoin de parler ou quoi que ce soit, chacun sa façon d’être. Ça sert un peu à ça les amis je pense, enfin les vrai surtout…. Je ne dis pas que t’es pas une vraie amie, hein, c’est juste que… Raaaah…
Reprit-elle en se grattant l’arrière de la tête un peu gêné. Elle essayait comme elle pouvait de faire à comprendre à Pomona qu’elle n’attendait pas d’elle la même attitude, et qu’au contraire elle pouvait se confier à elle ou autres, mais là encore, la communication passait mal, Miyria s’embrouillait toute seule. « Faite ce que je dis, pas ce que je fais » aurait bien expliqué ce qu’elle essayait de faire comprendre. Mais elle voulait tellement être comprise avec certitude… Aussi décida-t-elle de dire les trucs franchement tout en attrapant sa tasse de thé vert fumant.
Tu peux compter sur moi, qu’importe ce qu’il y a. Je suis là, ok ?
Oui, c’est ça. Parce qu’elle avait sa confiance, et en l’absence de Perséphone, Pomona était la dernière personne dans tout Poudlard à avoir sa confiance presque total. Enfin, pour combien de temps encore avant qu’elle ne décide de couper les ponts à cause de cet homme qu’elle détestait de tout son être ? Miyria craignait parfois le pire. Et le reste du temps, elle se contentait de fermer les yeux. |
| | | Pomona Fitz ▌ Messages : 1806 Humeur : En couple avec : ... QUI SUIS-JE?Baguette: roseau, 23,2 cm et crin de licorneCamp: BienAvatar: Carey Mulligan
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Mer 25 Mai - 10:03 | |
| "Ce n’est pas important, je n’attendais rien de toi, sans vouloir t’offenser. Je n’attendais de soutien de personne en fait. Je déteste la pitié, et puis, je suis plus forte que j’en ai l’air tu sais, "ce qui nous tue pas, nous rend plus fort". Mais merci, dans un sens, ce que tu dis me fait plaisir. Alors ne t'en fais pas pour ça." Pomona ne retenait de tout ça qu’un embrouillamini de phrases un peu confuses. La jeune femme avait un certain don pour interpréter les faits, gestes et propos de ses camarades, elle analysait sans trop de mal l’esprit humain, et il y avait longtemps qu’elle avait cerné le caractère de Miyria, avec d’autant plus de facilité qu’il n’était pas bien éloigné du sien.
Cependant, ses propos, à cet instant, étaient singuliers. Décousus au possible. Bien sûr, Pomona en comprenait la substance, mais cette substance n’était pas bien flatteuse pour elle.
Somme toute, Miyria venait de lui dire qu’elle se débrouillait bien seule, qu’elle n’attendait pas son aide, qu’elle n’attendait rien d’elle… Elle n’avait pas tord de le penser, sûrement, puisqu’effectivement, Pomona n’avait pas su être là au moment où elle en avait besoin.
…Mais elle aurait aimé l’être, c’était là toute la différence, et la raison pour laquelle Pomona se sentait pour le moins… vexée. Elle n’appréciait guère ces moments où elle ne réagissait pas différemment de tous les moutons de Poudlard, dans ces moments là, elle ne savait pas exactement où était sa place.
Comment s’voir quelle réaction avoir au sein d’un lien social si singulier, dans sa relation avec Miyria, Pomona ne savait pas exactement où était sa place, parce que leur amitié, en elle-même, était déjà difficile à définir. Quand deux handicapées sociales tentaient de s’entendre, voilà ce que cela donnait. Les choses n’étaient jamais très simple. Jamais."M’enfin, ça ne veut pas dire que moi je ne serais pas là si tu as besoin de parler ou quoi que ce soit, chacun sa façon d’être. Ça sert un peu à ça les amis je pense, enfin les vrai surtout…. Je ne dis pas que t’es pas une vraie amie, hein, c’est juste que… Raaaah…"
Ses propos devenaient de plus en plus contradictoires, et toujours un peu blessants pour Pomona, même si en soi, elle ne pouvait pas contredire son interlocutrice.
Miyria faisait une meilleure amie qu’elle, voilà ce que Pomona en concluait, et l’entendre de sa bouche n’était pas bien agréable. Oui, elle n’était pas l’amie idéale, loin de là. Est-ce qu’elle pouvait exiger quoi que ce soit de son interlocutrice, en lui donnant si peu?
Elle baissa les yeux sur sa tasse de thé en en buvant une gorgée, elle avait une boule dans la gorge."Tu peux compter sur moi, qu’importe ce qu’il y a. Je suis là, ok ?"
Pomona était touchée, vraiment, mais toujours mal. « Je ne compterais jamais sur toi mais toi tu peux le faire, bien sûr », c’était terriblement condescendant. Et en plus de cela, Pomona ne pouvait pas contredire Miyria, c’était encore pire. Il n’était pas dans la nature de la jeune fille de se sous-estimer et de douter d’elle-même, mais la verte et argent y était parvenue très simplement."L’amitié participe d’une relation de réciprocité, je le savais déjà mais j’en déduis que je suis véritablement une amie pitoyable."Des jérémiades de gamine, Pomona s’en voulait de réagir ainsi."… mais merci."C’était certainement le moment de lui en parler, mais Pomona avait le sentiment de profiter d’elle à présent, sentiment qu’elle n’aurait pas eu auparavant. Elle baissa les yeux sur ses pieds, qu’elle fixa un long moment."Je crois que j’ai un problème." finit-elle pas admettre, toujours mal à l’aise, il aurait été plus simple de se confier, pour elle, si elle avait pu être sûre que Miyria savait que malgré ce qu’elle pensait, elle pouvait compter sur elle. Elle aurait pu le dire directement, mais étant donné l’attitude déplorable dont elle avait fait preuve dernièrement, pourquoi Miyria l’aurait cru? |
| | | [→] Miyria Alliane ▌ Messages : 3372 Humeur : En couple avec : Le savoir? QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sakaki et crin de Qilin, 25 cmCamp: BienAvatar: Kiko Mizuhara
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Mer 6 Juil - 23:23 | |
| Miyria avait sérieusement du mal à... À se faire comprendre parfois, un peu à cause des autres, mais surtout à cause d'elle-même. C'était aussi une des raisons qui la poussait à préférer les livres plutôt que les gens. Bien souvent, quand elle essayait d'exprimer quelque chose, soit elle était mal comprise, soit la personne n'entendait pas la chose de la même oreille qu'elle. Cathy disait qu'elle manquait de tact. Miyria lui donnait raison. Pomona ne faisait pas exception à la règle, et même si Miyria pouvait sans mal classer la jeune fille comme sa meilleure amie, elles avaient, sur ce point, encore du chemin à faire pour se comprendre.
Avait-elle blessée Pomona ? Quand elle entendit « Amie pitoyable », elle pensa que oui, en effet, elle venait de le faire, le tout avec sa délicatesse habituelle. Pourquoi ? Se mordant pensivement la lèvre, elle chercha à voir ce qui avait pu enduire ainsi la jeune fille en erreur, mais ne trouva pas tout de suite. Peut-être était-ce simplement Pomona qui n'aimait pas qu'on lui montre le chemin qu'elle avait encore à parcourir pour être de ces amies parfaites. Miyria aussi n'était pas l'amie parfaite, et elle s'en fichait bien. En plus, la jeune fille aux yeux d'or ne lui demandait pas de changer immédiatement, elle l'aimait comme elle était, à quoi ça sert, la perfection ? S'appesantir sur le sujet aurait pu qu'aggraver les choses si le dialogue venait à, encore une fois, mal passer. Pourtant... Pourtant, Miyria ne voulait pas s'arrêter sur un malentendu, et essaya, comme une enfant maladroite, de rattraper la chose, pour au moins faire comprendre à Pomona qu'elle ne lui demandait rien, justement parce qu'elle était une amie chère pour elle.
Oui, mais l'amitié c'est aussi, un peu, attendre l'autre, non ? On apprend ce qui nous manque au fil du temps. Cette fois-ci tu n'étais pas là pour moi, mais... Prends ton temps, fait les choses à ton rythme, et la prochaine fois, peut-être que ce sera toi qui me rendra la pareille?
Fit-elle avec un sourire entre le timide et le pitoyable. Ce n'était vraiment pas un sujet de conversation facile (comme si marcher sur des oeufs les yeux bandés était agréable). Elle espérait juste être comprise de Pomona. Elle avait tellement peur de la perdre elle aussi, comme Daniel, comme Lou, comme Elena et peut-être aussi un peu, comme Persy. Cette peur grandissait de jour en jour, au point d'en devenir une obsession. Elle avait peur de perdre le peu d'amies qu'elle avait, que ce soit Cathy ou Pomona. Reprenant un gâteau, pour regarder autre chose que son amie qui, à ce moment-là, baissa les yeux sur ses chaussures, Miyria se mit à le grignoter distraitement, comme le premier, en examinant le lustre. Dès que la bouche de Pomona eut finie d'articuler sa phrase, Miyria réagit au quart de tour. Les mots sortirent tous seuls, comme s'ils n'avaient attendu que ça depuis le début de cette conversation, et comme si, distraite par la peur qui lui broyait soudainement l'estomac, Miyria n'avait pas su les tenir en laisse.
Ça a un rapport avec Jedusor ?
Non mais... Non ! Ce n'est pas possible ça. Question parano on ne faisait pas mieux. Mais ce n'était pas de sa faute. Pour Miyria, ''problème'' égalait forcement ''Tom'', surtout quand on s'appelait Pomona et qu'on avait une fascination presque malsaine pour le microcosmos l'entourant. En même temps, il était le centre de bien des problèmes pour Miyria aussi, entre les vols d'amis et la mauvaise influence sur les autres. Sous ses airs d'élèves parfaits, Tom était un démon, Miyria en aurait mis ses livres à bruler tant elle en était certaine sans, pourtant, en avoir vraiment la preuve. Elle le détestait, de toute son âme, de tout son coeur. Elle détestait tous les gens comme lui, mais lui bien plus que les autres. Se raclant doucement la gorge pour reprendre de la contenance et surtout calmer son coeur qui s'affolait à l'idée que Pomona est décidée de rejoindre le camp de Jedusor à force de le regarder, elle reprit avec le plus de calme qu'elle pouvait.
Enfin, je veux dire... Quel genre de problème ? |
| | | Pomona Fitz ▌ Messages : 1806 Humeur : En couple avec : ... QUI SUIS-JE?Baguette: roseau, 23,2 cm et crin de licorneCamp: BienAvatar: Carey Mulligan
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Ven 8 Juil - 11:58 | |
| "Oui, mais l'amitié c'est aussi, un peu, attendre l'autre, non ? On apprend ce qui nous manque au fil du temps. Cette fois-ci tu n'étais pas là pour moi, mais... Prends ton temps, fait les choses à ton rythme, et la prochaine fois, peut-être que ce sera toi qui me rendra la pareille?" Pomona se contenta d’acquiescer vaguement, il ne servait à rien de continuer de discuter à ce sujet, elles n’étaient ni l’une ni l’autre véritablement douées en matière d’amitié, se lancer dans un long débat sur le bien fondé de la leur n’aurait pas été à son goût, et ne l’aurait sûrement pas été non plus à celui de Miyria.
Il était mieux de passer à autre chose. Et en l’occurrence, il s’agissait d’une chose importante, qu’elle gardait pour elle depuis si longtemps que cela commençait à la ronger de l’intérieur.
Elle n’était pas de ces personnes qui étaient du genre à se confier au moindre problème. À vrai dire, elle ne se confiait jamais à qui que ce soit. Même si Miyria était sa meilleure amie, elle ne lui avait jamais confié grand-chose de bien personnel.
Elle n’avait tout simplement rien à confier. Sa vie n’était pas bien passionante, il faut bien l’admettre. À trop s’intéresser à la vie des autres, la sienne n’avait pas beaucoup de consistance. Sa vie familiale était ce qu’il y avait de plus basique, elle n’avait que deux amies en tout et pour tout, et côté cœur… côté cœur, ne faire qu’évoquer la possibilité que Pomona puisse s’intéresser à ce genre de choses, ou finir avec qui que ce soit un jour semblait vraiment risible.
Non, si elle trouvait la vie de certains fascinantes, elle n’accordait aucun crédit à la sienne. C’était, à dire vrai, la première fois qu’il s’y passait quelque chose, dans sa vie. Et maintenant que c’était le cas, elle devait bien dire qu’elle aurait préféré continuer d’avoir une vie morne et inintéressante.
"Ça a un rapport avec Jedusor ?" Pomona se figea un instant. Elle ne s’était absolument pas attendue à une telle réaction de sa part, elle s’attendait plus à une remarque de type « qu’est-ce qui se passe? », mais ç’aurait été espérer que Miyria agisse comme le commun des mortels. Et une des choses qui faisaient l’intérêt de la verte et argent à ses yeux était bien son originalité.
Le pire, dans tout cela, c’était qu’elle avait effectivement vu juste, ça avait bel et bien un rapport avec Jedusor, mais Pomona supposait d’avance qu’elle se fourvoyait quant à la nature de ce rapport.
Pomona savait parfaitement que Miyria ne supportait pas Jedusor, et elle savait tout autant qu’elle avait ses raisons, Jedusor lui avait pris deux de ses meilleurs amis, Chaser et Hamilton. Craignait-elle que cela lui arrive à elle aussi?
C’était ce que Pomona supposait, et dans ce cas, Miyria était loin de devoir s’inquiéter… elle ne risquait pas de la perdre, pas pour Jedusor (à moins que Jedusor ne finisse par la tuer… étrangement, Pomona n’excluait pas cette possibilité). Elle n’intégrerait pas son groupe… de toute évidence, Jedusor ne l’y accepterait pas, de toute manière.
"Enfin, je veux dire... Quel genre de problème ?" Miyria s’était rattrapée, mais il était trop tard, la précipitation avec laquelle la jeune fille avait mit l’hypothèse « Jedusor» sur le tapis, Pomona craignait davantage d’aborder le sujet. Elle songea même un instant à se défiler, mais elle ne pouvait plus garder tout ça pour elle.
Elle leva les yeux vers son interlocutrice, même si soutenir son regard, aux vues de ce qu’elle avait à lui dire, allait lui être difficile. " À vrai dire, ça a effectivement un rapport avec lui…" Elle préféra enchaîner directement, afin d’éviter à Miyria de se faire de fausses idées. "Je crois qu’il est dangereux…et je pense qu’il me veut du mal." Parfait, on aurait cru un rendez-vous de paranoïaques. |
| | | [→] Miyria Alliane ▌ Messages : 3372 Humeur : En couple avec : Le savoir? QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sakaki et crin de Qilin, 25 cmCamp: BienAvatar: Kiko Mizuhara
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Ven 8 Juil - 14:03 | |
| Miyria reposa son gâteau. Soudainement, elle n'avait plus aucun appétit, l'air était devenu lourd, trop lourd pour qu'elle continue à grignoter le moindre gâteau. Cependant, pour garder de la contenance, et pour ne pas montrer à Pomona le stress qui venait soudainement de monter d'un cran en elle, la serpentard prit en main la tasse de thé, la buvant doucement bien qu'il soit maintenant largement tiède. En fait elle profitait de cet instant pour réfléchir à ce qu'elle allait dire. Combien de fois, combien de millier de fois avait-elle espérée que quelqu'un lui dise ça, que quelqu'un soit d'accord avec elle, qu'on partage son point de vue. Que quelqu'un aille plus loin que « Tom me met mal à l'aise ». « Jedusor est dangereux », c'était une certitude que Miyria avait à chaque fois qu'elle le regardait. Elle ne savait pas trop si elle était contente ou déstabilisée, voir complètement apeurée à l'idée qu'il s'en prenne à Pomona, c'était encore plus troublant que le simple fait qu'il lui prenne tout. La serpentard était très protectrice de nature, et bien souvent, elle avait du mal à lutter contre cela.
Jusqu'à maintenant, Miyria avait toujours pu se dire qu'elle voyait Jedusor mauvais parce qu'elle avait un penchant élevé pour la paranoïa, qu'elle voyait en lui le modèle même de l'homme trop parfait qui cache une âme noire, et parce que Jedusor lui volait tous ses amis... Mais... Mais là. Et dire que les choses sérieuses commençaient à peine. N'importe qui d'extérieur à cette scène y aurait vu deux paranoïaques voyant en Tom, l'élève chéri de Poudlard, l'ennemi public numéro un. Merlin, qu'il est difficile de vivre avant son temps. Posant sa tasse sur ses genoux, Miyria ne lâcha pas Pomona du regard.
Je te crois.
Fit-elle simplement d'un ton monocorde. Miyria devait être une des seules personnes dans tout Poudlard à pouvoir la croire aussi rapidement, ce qui pourtant ne lui enlevait en rien de la crédibilité, tout au contraire. Avec délicatesse elle reposa la tasse sur la table pour éviter de la renverser. De nouveau sérieuse, il n'y avait plus de sourire sur son visage figé. Quant à ses yeux, ils fixaient ceux de Pomona, peut-être pour lui montrer sa sincérité... Ou pour chercher la sienne.
Cependant, ça fait des années que je répète la même chose et que personne ne me croit, pire, j'ai l'impression que plus je le dis et plus les gens se jettent avec avidités dans sa gueule... Pomona, as-tu ne serait-ce qu'une seule preuve de ce que tu avances ?
C'était primordial, une preuve, la seule chose qu'il manquait à Miyria pour qu'une bonne fois pour toute elle décide d'ouvertement de se mêler à la partie. Merlin, qu'elle allait décevoir son père si un jour il l'apprenait, lui qui lui répétait sans cesse que la neutralité était le meilleur moyen de survivre pour eux. Oui, mais la neutralité, c'était justement ce qui insupportait le plus Miyria pour bien des raisons dont elle ne parlerait probablement jamais, ayant le gout du secret et surement trop peur pour se confier. Elle pensa un instant à Daniel, Elena et à Lou. Si elle faisait ça, il n'y aurait plus moyen de revenir en arrière. Mais au final, en avait-il déjà eu un ? |
| | | Pomona Fitz ▌ Messages : 1806 Humeur : En couple avec : ... QUI SUIS-JE?Baguette: roseau, 23,2 cm et crin de licorneCamp: BienAvatar: Carey Mulligan
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Lun 11 Juil - 11:40 | |
| "Je te crois." Pomona esquissa un sourire, légèrement soulagée, même si elle n’avait en vérité jamais vraiment douté du fait que Miyria lui prêterait une oreille attentive. Miyria détestait Jedusor, Pomona le savait parfaitement, et elle avait d’ailleurs toutes les raisons du monde de le détester, puisqu’il lui avait volé une grande partie de ses amis.
Elle savait qu’elle pouvait se confier à Miyria. Parce qu’elle était sa meilleure amie, bien sûr, mais aussi parce qu’elle était la seule personne de son entourage un tant soit peu susceptible de la croire et de ne pas la prendre pour quelqu’un de paranoïaque. Elle n’aurait jamais pu faire ce genre de confidences à Yuûki, elle se figurait qu’elle n’aurait pas compris."Cependant, ça fait des années que je répète la même chose et que personne ne me croit, pire, j'ai l'impression que plus je le dis et plus les gens se jettent avec avidités dans sa gueule... Pomona, as-tu ne serait-ce qu'une seule preuve de ce que tu avances ?"
Miyria n’avait effectivement jamais caché son aversion pour le préfet de Serpentard. Pomona l’avait écouté, mais de prime abord, elle n’avait pas pensé Jedusor dangereux, du moins pas à ce point.
Il était différent, il était intrigant, c’était un fait, et Pomona avait toujours trouvé presque… fascinante la facilité qu’avait ce jeune homme à attirer les autres à lui, à la manière d’une araignée qui vous attirerait dans ses filets.
Miyria lui demandait des preuves, et là… les choses se compliquaient. Que pouvait-elle exactement dire à Miyria? Elle ne voulait pas parler de la conversation qu’elle avait eu avec Olive, l’avoir répété avait été une grossière erreur qu’elle ne voulait pas réitérer.
Pouvait-elle parler de ce qui s’était passé avec Jo? C’était délicat. Jusqu’ici, elle n’en avait parlé à personne, de crainte que Jo en paye les frais, elle qui était convaincue qu’elle avait été manipulée.
Jedusor avait bien calculé les choses. Pomona avait beau en savoir beaucoup, elle ne voulait pas en dire beaucoup, c’était trop dangereux. Elle avait mis Jo en danger, elle n’accepterait jamais qu’il arrive quoi que ce soit à Miyria."Des preuves concrètes, non."Jedusor n’était certainement pas du genre à laisser des preuves derrière lui. Il cernait par ailleurs très bien les autres, il avait compris que l’intimidation fonctionnerait à merveille avec Pomona, et c’était effectivement le cas.
La grande différence entre Miyria et Pomona résidait ici, si toutes les deux avaient compris qu’il représentait un danger, Miyria ne semblait pas avoir peur, Pomona était terrorisée. "Mais j’ai eu une conversation avec lui et…"Comment tourner cette phrase sans qu’elle semble ridicule? Ils ne s’étaient pas dit grand-chose, pourtant elle avait tremblé à chaque mot. Il avait à peine nié lui avoir fait du mal. "ça va te sembler ridicule mais… " Oui, c’était ridicule, et ça n’avait rien d’une preuve qui pouvait les faire avancer. Mais elle ne voulait pas… ne pouvait pas mentionner l’expérience horrible qu’elle avait vécu. "…il m’a fait peur." |
| | | [→] Miyria Alliane ▌ Messages : 3372 Humeur : En couple avec : Le savoir? QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sakaki et crin de Qilin, 25 cmCamp: BienAvatar: Kiko Mizuhara
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Mar 12 Juil - 1:41 | |
| Pas de preuve. Pendant un instant Miyria avait l'impression d'entendre une débroussailleuse dans ses oreilles tant son coeur avait battue fort dans l'attente de la réponse de Pomona. Pas de preuve. C'est la seule chose que Miyria retenu du discoure décousu de Pomona. Pour elle, il était impossible d'avoir aussi peur de lui sans qu'il se soit passé quelque chose, elle ne savait pas ce qu'ils s'étaient dit pendant cet échange, mais cela avait dû être quelque chose pour qu'une personne ait peur comme ça, d'un coup. Surtout Pomona en fait. Miyria ne l'avait jamais vue comme une personne de peureuse, mais peut-être que jusqu'à maintenant rien n'était venue l'effrayer ? Un jour elle était fascinée par Jedusor, et le lendemain elle Jouait des castagnettes en parlant de lui? C'était possible ça, avec un simple dialogue ? Hum. Peut-être. Admettons. Il faut dire que ces derniers temps Miyria s'était faite bien moins observatrice, aveuglée par son deuil. Ou peut-être que simplement Pomona ne lui disait pas tout. Cette hypothèse n'était pas à nier, mais dans ce cas, Jedusor avait dû la jouer encore plus intelligemment qu'elle ne l'aurait cru capable de le faire. Mais elle garda cette idée en tête, n'en disant rien et se contentant d'examiner Pomona encore un instant. Et dire que c'était la septième année la plus spécialisée dans le comportement humain.
Malgré tout, ça au fond, elle était terriblement déçue, une preuve était la seule chose qui lui manquait pour que sa haine ait quelque chose de solide, une raison d'être, et pas seulement des soupçons dus à son « sixième sens ». Mais Miyria n'en dit rien. Elle ne laissa rien paraitre. Au pire ça ne changeait pas grand-chose, elle le détesterait toujours, et maintenant elle n'était pas la seule à le penser dangereux. C'était mieux que rien.
Soit.
Fit-elle simplement alors que Poyo lui leur ramenait deux tasses de thé bien chaud, débarrassant Pomona de celle dont elle n'avait même pas touché. Prenant la nouvelle tasse en main après avoir remercié l'elfe distraitement, Miyria se mit à l'aise dans son fauteuil, cherchant ce qu'elle pourrait dire. Bon, Pomona en avait peur. Ça, par contre, ce n'était pas le cas de Miyria. Ou du moins, elle n'en avait pas assez peur pour se sentir en danger ou baisser les yeux devant lui. Peut-être parce qu'il n'avait jamais agi contre elle ? Peut-être, ou peut-être simplement parce que sa confiance en elle était un peu plus importante qu'on ne l'aurait cru. Surement à raison.
Mais je me demande, dans cette conversation, que t'a-t-il dit pour que tu aies... Peur de lui et l'impression qu'il soit dangereux.
Miyria n'était pas soupçonneuse du tout mais... Mais elle voulait tout de même savoir jusqu'à ou était allé Jedusor pour intimider son amie. Enfin, ça ne l'empêcha pas de laisser échapper un soupire, avant de laisser son dos aller contre le dossier de son fauteuil. C'était vraiment dommage. Tellement, tellement dommage que Miyria ressentait de toute son âme sa déception, et essayait au mieux de la contenir. Mais après tout elle ne pouvait pas en vouloir à Pomona si Jedusor était bien trop ingénieux pour laisser des preuves. Mais sans preuve, elle avait juste l'impression d'être une grosse parano accusant Monsieur Parfait d'être le diable en personne. Charmant. Se mettre sur le chemin de monsieur le préfet sans preuve c'était comme faire du parapente sans parachute. L'atterrissage pouvait être douloureux quand on voyait le nombre de prof qui le soutenait.
A croire qu'il est réellement parfait.
Fit-elle pensivement en regardant la tapisserie du mur de droite, le disant plus pour elle-même que réellement pour Pomy. |
| | | Pomona Fitz ▌ Messages : 1806 Humeur : En couple avec : ... QUI SUIS-JE?Baguette: roseau, 23,2 cm et crin de licorneCamp: BienAvatar: Carey Mulligan
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Mar 12 Juil - 10:31 | |
| "Soit." Pomona ne pouvait pas en être certaine, bien sûr, elle ne lisait pas dans les esprits, même si elle tentait tant bien que mal de les décrypter, elle ne pensait quand même pas se tromper quand elle devinait la déception que ressentait Miyria.
Elle avait dû espérer que son témoignage lui donnerait un prétexte valable qui lui permettrait très justement d’alimenter sa haine envers Jedusor, et Pomona l’avait déçu.
Décevoir Miyria. La sensation de ne pas avoir été à la hauteur des attentes de quelqu’un à qui l’on tient était une sensation particulièrement désagréable.
Elle aurait pu ne pas la décevoir, elle aurait pu lui avouer ce qu’elle n’osait lui dire, mais c’était bien trop compliqué. « Jedusor m’a fait torturer ». Comment pourrait-elle dire une chose pareille en étant crédible, et en épargnant Jo? « Jedusor fait chanter Olive », à nouveau, comment faire une telle affirmation sans mettre Olive en danger, avoir parlé de cela à Daniel avait déjà dû faire bien trop de dégâts. "Mais je me demande, dans cette conversation, que t'a-t-il dit pour que tu aies... Peur de lui et l'impression qu'il soit dangereux." Cette question, Pomona l’avait attendu. Elle coulait de source. Une simple conversation ne pouvait mettre personne dans l’état où elle se trouvait. D’ailleurs, leur conversation, bien que traumatisante, n’était pas la source de ses angoisses, elles étaient apparu bien avant.
Avec Olive, Pomona avait commencé à comprendre que Tom était dangereux, et puis il y avait eu Jo. Et là, elle avait compris que le danger qu’il représentait la dépassait.
Vivre une telle expérience, qu’on y soit préparé ou non, mais sans doute plus encore lorsqu’on ne l’était pas, était particulièrement douloureux, physiquement et mentalement. L’expérience d’une souffrance si intense vous marquait, peut-être pas à vie, mais longtemps, sûrement, puisque Pomona ne s’en était toujours pas remise, et savait qu’il lui faudrait encore du temps."A croire qu'il est réellement parfait."
Jedusor était tout sauf la perfection, mais dans sa façon de paraître parfait, il l’était effectivement. Et ses plans aussi, étaient parfaits. Pomona aurait pu mettre ses plans en périls, mais il avait dû savoir qu’elle aurait trop peur, qu’elle ne voudrait pas mettre les autres en danger.
Il lui en avait dit beaucoup, elle en avait vu beaucoup, et malgré tout, elle ne parvenait à rien faire d’autre sinon se taire. Si elle disait quelque chose, c’était Miyria qu’elle mettait à danger, Pomona tenait trop à elle pour accepter que ça arrive.
Pomona baissa les yeux sur sa nouvelle tasse de thé, et réalisa qu’accaparée par ses préoccupations, elle n’y avait même pas déposé les lèvres.
Comme pour se donner du courage, elle porta à ses lèvres cette nouvelle tasse de thé chaud et en prit une gorgée avant de répondre, comme pour se donner du courage."Ce n’est pas tant à cause de ce qu’il a dit, c’est ce qu’il a fait…" Comment parler en se taisant? C’était le dilemme auquel elle était confrontée, et elle ignorait comme elle allait s’en sortir. "Crois-moi sur parole, si je te dis qu’il est dangereux, c’est qu’il l’est." Ses mains tremblantes agitaient sa tasse de thé, si bien qu’elle en renversa quelques gouttes. Le souvenir du sortilège que lui avait infligé Jo refaisant surface dans sa mémoire. |
| | | [→] Miyria Alliane ▌ Messages : 3372 Humeur : En couple avec : Le savoir? QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sakaki et crin de Qilin, 25 cmCamp: BienAvatar: Kiko Mizuhara
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Jeu 14 Juil - 0:03 | |
| Pomona ne plaisantait pas. Elle était vraiment effrayée. Devant une telle scène, Miyria se trouva bien capricieuse de la forcer ainsi à lui donner des preuves en montrant sa déception bien top grande. Laissant apparaître une mine inquiète, elle s'obligea avec toute la volonté qu'elle possédait, à ravaler sa déception, elle savait à quel point ça faisait mal de décevoir ceux qu'on aime puisqu'elle-même ne cessait de décevoir son père. Puisque Miyria savait sans vraiment en douter que leurs amitiés étaient réciproques, elle devait donc cesser d'être déçue. Oui, elle n'avait pas le droit de demander plus à Pomona, et même si elle mourrait d'envie de l'accabler de question, Miyria n'en fit rien. C'était un peu ça, aussi, l'amitié. À cette idée, un sourire désolé apparut sur ses lèvres. Pauvre Pomona, Miyria s'en voulait de ne pas avoir été là, de ne pas l'avoir aidé quand elle en avait besoin. Comment Pomona pouvait-elle se sentir coupable de ne pas être présente quand Miyria était en deuil alors qu'elle-même avait été absente quand son amie avait eu besoin d'elle. Cela aurait presque pu être comique, si la situation n'était pas aussi grave.
Je ne remettrais jamais ta parole en doute tu sais. Si tu dis qu'il est dangereux, je te crois. Tu te rappelles ce que j'ai dit tout à l'heure Pomona ? L'amitié, c'est aussi, un peu, attendre l'autre. Je te crois, même sans preuve, ce n'est pas grave, tu n'as pas besoin de m'en dire plus.
Fit-elle pour soulager Pomona qui devait être partagé entre son envie de dire ce qu'elle savait et celle de se taire. Cela en coûtait beaucoup à Miyria de ne pas lui en demander plus alors qu'elle sentait que si elle utilisait de viles méthodes telles que le chantage affectif elle saurait ce qu'elle voulait. Mais c'était mieux ainsi, l'amitié passe avant le reste. Elle attendra. Et puis, elle ne pouvait pas lui en demander plus. Chacun ses secrets, Miyria était bien placée pour le savoir. D'ailleurs, une idée complètement stupide lui vint en tête. Stupide, car Pomona allait la prendre pour une idiote, et stupide parce que, au final, ça ne l'aiderait sûrement pas mais...
Tu veux bien attendre un instant ? Je reviens vite, ne bouge pas.
Fit-elle avant de quitter la pièce. Une fois en dehors, toujours pieds nus, elle courue (dès qu'elle fut assez loin de la pièce pour que Pomy ne l'entende pas) jusqu'à sa chambre (un étage et quelques couloirs plus haut, elle a du souffle pour une ermite). Une fois arrivée, elle chercha un moment dans son bazar de livre et de parchemin, mais ne trouvant rien, elle utilisa un bon vieux accio pour mener à elle un petit pendentif. C'était un petit chat noir en céramique, avec une patte levée. Il semblait avoir bien vécu, mais Miyria en avait toujours prit très soin, puisque c'était le seul souvenir qu'elle avait de sa mère, son père ayant refusé de faire ramener ses affaires du Japon. Contente d'elle, elle fit le chemin inverse (en courant, toujours), et arriva bien vite dans le petit salon bleu, toute sourire, bien qu'essoufflée.
Tiens, c'est pour toi.
Fit-elle en mettant le pendentif dans la main de Pomona, avant de retourner s'asseoir à sa place. Prenant avec gratitude la tasse que lui tendait Poyo.
C'est un maneki-neko. Dans mon pays natal, c'est un porte-chance puissant. Sa couleur varie par rapport à ce qu'on veut. Ma mère l'avait enchanté spécialement pour moi pour qu'il repousse les esprits maléfiques et ceux qui nous veulent du mal. Elle eut un sourire gênée. Je ne sais pas si ça sera efficace mais... Je tiens à ce que tu l'es. Alors, accepte-le, s'il te plaît.
Fit-elle comme elle put, taisant évidemment le fait que ce soit un souvenir et le reste, ce genre de détail l'aurait fait refuser. Elle n'avait jamais offert de réels cadeaux auxquels elle tenait à Pomona, ni à personne en fait, beaucoup de livres achetés exprès, oui, mais des choses ayant une valeur affective ? Jamais. Cependant, contrairement à quand elle était petite, Miyria n'avait plus peur des autres et donc nul besoin de ce porte-chance. Alors que Pomona, si. En lui donnant, la blondinette espérait... Elle ne savait pas trop en fait ce qu'elle espérait. Soulager Pomona ? La rassurer ? Lui faire plaisir ? Lui changer les idées ? En fait elle espérait n'importe quoi, tant que ça pouvait enlever la peur qui commençait doucement à la dévorer. C'est ça, au fond, elle espérait juste l'aider. |
| | | Pomona Fitz ▌ Messages : 1806 Humeur : En couple avec : ... QUI SUIS-JE?Baguette: roseau, 23,2 cm et crin de licorneCamp: BienAvatar: Carey Mulligan
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Sam 16 Juil - 17:23 | |
| "Je ne remettrais jamais ta parole en doute tu sais. Si tu dis qu'il est dangereux, je te crois. Tu te rappelles ce que j'ai dit tout à l'heure Pomona ? L'amitié, c'est aussi, un peu, attendre l'autre. Je te crois, même sans preuve, ce n'est pas grave, tu n'as pas besoin de m'en dire plus." Ce qu’elle avait dû sembler misérable, pour que Miyria ait choisi de la prendre en pitié comme elle le faisait! Elle ne faisait d’ailleurs pas semblant d’être misérable, elle l’était, ses mains n’avaient toujours pas cessé de se trembler.
Miyria était une perle de gentillesse et de compréhension, et Pomona voyait bien la chance qu’elle possédait en l’ayant à ses côtés.
Pour autant, elle regrettait de faire preuve de tant de faiblesse en présence de son amie, elle aurait préféré être forte, savoir assumer cette situation, ne pas avoir peur, mais le fait était qu’elle était terrifiée, ce qui était complètement contraire à ses principes et à ses habitudes.
Pomona prit une grande inspiration, tentant de modérer les tremblements qui l’agitaient. Malgré la confiance qu’elle plaçait en Miyria, elle ne lui en dirait rien de plus, elle était seulement heureuse d’être crue.
Elle se sentait moins seule, à présent qu’elle savait que Miyria se montrerait sans doute plus attentive à son égard et à celui de Jedusor, les choses seraient enfin plus simple, allez savoir? "Tu veux bien attendre un instant ? Je reviens vite, ne bouge pas."
Pomona acquiesça, intriguée.
Sa curiosité naturelle aurait pu être rapidement satisfaite si elle avait demandé à suivre son amie, mais elle préféra, à la place, l’attendre sur ce fauteuil où elle s’occuperait à reprendre un peu contenance.
Tout en attendant, elle scruta chaque détail du décor, tout en buvant ce qu’elle n’avait pas renversé de thé.
Elle se sentait un peu plus calme, un peu plus sereine. Le fait d’avoir parlé, même si elle n’avait pas pu en dire beaucoup, lui avait fait beaucoup de bien.
C’était sûrement pour cela, que l’être humain cherchait tant à être entouré, parce que de cette manière, les choses de la vie lui semblaient plus surmontables.
Miyria revint rapidement, déposant quelque chose au creux de la main de Pomona."Tiens, c'est pour toi." Pomona observa l’objet attentivement, un pendentif représentant un petit chat noir, la patte levée. Bien que Pomona ne connaisse que peu de choses en termes de culture japonaise (Miyria et Yuûki étant ses sources d’information en la matière), elle crut reconnaître un symbole japonais."C'est un maneki-neko. Dans mon pays natal, c'est un porte-chance puissant. Sa couleur varie par rapport à ce qu'on veut. Ma mère l'avait enchanté spécialement pour moi pour qu'il repousse les esprits maléfiques et ceux qui nous veulent du mal. Je ne sais pas si ça sera efficace mais... Je tiens à ce que tu l'es. Alors, accepte-le, s'il te plaît." Pomona observa un moment l’objet, touchée de constater tout ce qu’il représentait. Elle ne croyait ni aux porte-bonheurs, ni au grigris, mais croyant fortement à la valeur du symbole, elle se sentait véritablement touchée par tout ce que ce don pouvait bien représenter."Merci.". Dit-elle dans l’esquisse de sourire qu’elle parvint à lui offrir, puisque son cadeau le méritait bien, serrant un peu plus fort le pendentif au creux de son poing."Tu sais, pour Jedusor…" elle prit une légère inspiration avant de poursuivre, consciente d’aller à l’encontre de nombre de ses principes. "Ce n’est pas parce qu’on a pas de preuves qu’on ne peut pas en trouver." |
| | | [→] Miyria Alliane ▌ Messages : 3372 Humeur : En couple avec : Le savoir? QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sakaki et crin de Qilin, 25 cmCamp: BienAvatar: Kiko Mizuhara
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Dim 17 Juil - 22:56 | |
| De voir Pomona sourire, même si ce n'était que pour la remercier du cadeau, fit sourire à son tour Miyria, qui fut prise d'un soudain élan de joie. Ça faisait longtemps qu'elle ne s'était pas sentie joyeuse, depuis la mort de Perséphone sûrement. C'est étrange comme parfois faire plaisir aux autres peut rendre heureux. Enfin, Miyria ne savait pas trop, elle n'avait jamais vraiment cherché à faire plaisir aux autres, ou du moins, plus depuis qu'elle était arrivée en Angleterre. Mais, Pomona, tout comme Cathy, étaient des amies auxquelles inexplicablement elle tenait énormément. Elle voulait, sans vraiment comprendre pourquoi, les aider, voir même, les protéger. Légèrement chevaleresque, comment pouvait-elle avoir conscience que c'était dans sa nature la plus profonde ? Celle qu'elle avait reniée le jour où elle avait rejoint Serpentard avec la ferme idée de changer ? Quoi qu'il en soit, savoir que Jedusor avait fait du mal à son amie, était une preuve suffisante pour chercher à lui mettre des bâtons dans les roues. Il ne s'en sortirait pas s'en y perdre quelques plumes, foi d'Alliane, car qu'importe ce qu'il ferait, Miyria était très dur à intimider. La question était maintenant la suivante : Et Pomona ? Fallait-elle lui dire ce que la blondinette comptait faire ou la laisser tranquille pour ne pas la mêler à tout ça ? Un sourire ironique se forma sur son visage à cette pensée : de toute évidence, Pomona était encore bien plus prise dans les affaires de Jedusor qu'elle ne l'était, sinon, en aucun cas il n'aurait pris le risque que Pomona est la preuve de sa vilenie. Et la meilleure défense n'était-elle pas l'attaque ? Chez Jedusor, il semblerait que oui. Mais Miyria était seule contre lui si Pomona refusait d'entrer dans le jeu. Cela avait toujours était sa plus grande faiblesse, son point faible le plus béant : elle n'avait pas d'alliés réels, tous ses amis l'avaient quittés pour lui, les autres étaient trop neutres à tout cela. Comment se mettre contre quelqu'un quand la différence est si énorme ? Au début de cette conversation, Miyria avait eu l'idée folle que, elle et Pomona, aurait pu s'allier contre lui, mais maintenant qu'elle voyait la peur qui se lisait dans chaque mouvement de la brune, elle hésitait... Mais avant qu'une décision n'ait le temps de prendre forme, Pomona reprit la parole. Avec une inspiration pour se donner du courage (surement), elle sortit une phrase dont le sens n'échappa pas à l'esprit de la jeunette, qui, bien qu'un instant surprise que son amie décide d'entrer dans la partie malgré sa peur, fut reconnaissante envers elle. C'était... Bizarre. Bizarre de se dire qu'elle n'était plus la seule à être contre lui pour une fois. Bizarre de se dire que, peut-être, son idée folle de tout à l'heure était possible, peut-être... Mais doucement, prudence, Pomona pouvait encore se rétracter. Non en fait elle pourrait toujours le faire, même au dernier moment, mais Miyria avait la certitude qu'elle ne le ferait pas, ou du moins, elle aimait à le croire qu'elle ne le ferait pas.
Avec un petit sourire, l'érudite sortie sa baguette de sa manche, puis, d'un rapide mouvement de poignet, fit apparaitre une dizaine de petites statues de bois, d'à peine 5 cm chacune, mais ressemblant à s'y méprendre à des élèves, comme des petits playmobiles en beaucoup plus simple. On pouvait y reconnaitre Jedusor et sa petite bande de larbins. Et encore, il ne devait pas tout y être, Miyria ayant fait apparaitre seulement ceux qu'elle connaissait.
Tu as raison, mais le problème, hors le fait qu'il fait bien attention de n'en laisser aucune, c'est qu'il est entouré. Entouré de beaucoup de monde. Ce ne sera pas simple de la trouver cette preuve, même à deux.
Dit-elle en ajoutant, de l'autre côté de la table, deux petites figurines les représentant elles, cette fois. Il y avait aussi... Il y avait aussi autre chose qui entrait en compte, une chose dont Miyria n'avait pas jugée bon de parler à Pomona jusqu'à maintenant, mais qui lui semblait utile pour la suite. Oui, car dans toute cette histoire, il y avait six petites souries qu'on oubliait facilement, à force de chercher des joncheruines dans la tête de Jedusor... Prenant une respiration, elle reprit doucement.
En vérité, moi aussi j'avais quelque chose à te dire aujourd'hui. Grace à mon père et son poste au ministère, j'ai pu m'informer un peu sur c'est soi-disant voyageurs de Salem. Et donc, je ne sais pas d'où ils viennent, mais une chose est sûre, il n'y a eu aucun transfère d'aucunes écoles magiques de six élève... Et j'ignore pourquoi Jedusor s'intéresse tant à eux, mais il serait bon de ne pas les exclure du schéma. Qu'importe d'où vient la preuve, tant qu'on la trouve...
Rajouta-t-elle tout en faisant, d'un autre coup de baguette, apparaitre les six voyageurs miniatures dans un autre coin de la table. De tout ce groupe, Miyria n'était qu'à peu près proche de Prudence, mais ça s'arrêtait à une simple amitié. Elle savait aussi d'après les racontars qu'à un moment Chaser et Aulne avait souvent été vu ensemble, mais elle ignorait totalement si cela était fini. Elle en aurait mis sa main à couper que Daniel n'avait fait ça que sur demande de Tom. Visualiser tout ce beau monde ainsi était plus simple pour réfléchir. Miyria aimait bien visualiser, raison pour laquelle elle passait son temps à griffonner sur des parchemins, à faire des schémas compliqués pour bien souvent tout jeter à la fin. Mais pour une fois, il était plus simple de tout faire en volume, après tout, personne ne pouvait les entendre d'ici. [hj : Je suis désolée, ma première réponse était bien, celle la est bof, mais Word est méchant et a supprimé la première ;_; ] |
| | | Pomona Fitz ▌ Messages : 1806 Humeur : En couple avec : ... QUI SUIS-JE?Baguette: roseau, 23,2 cm et crin de licorneCamp: BienAvatar: Carey Mulligan
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Lun 18 Juil - 12:29 | |
| Pomona s’était attendue à ce que, à sa réponse, Miyria élabore un plan d’action, elle semblait si fermement décidée à mettre des bâtons dans les roues de Jedusor, mais elle ne s’était absolument pas attendue à ce qu’elle choisisse de réfléchir à ce plan d’action de cette manière.
Bientôt, de petites figurines apparurent sur la table face à elles, et chacune d’elles était familière à Pomona, elles représentaient pour la plupart les élèves de Poudlard dont toutes deux étaient sûres qu’ils étaient sous la coupe de Jedusor.
Pomona reconnut un petit Daniel, un petit Vincent, une petite Lou.. Une petite Elena? Gordon faisait partie de la bande de Jedusor? Il fallait le croire, jamais Miyria ne l’aurait ajouté, autrement, d’autant plus qu’elle avait une certaine affection pour Elena.
Encore une amie de Miyria qui se détournait d’elle… Pomona ne pouvait que comprendre les raisons qui poussaient Miyria à le détester autant.
Il y avait une personne qui manquait à ces représentations miniatures, Olive. Pomona fixa un moment ce groupe en minuscule, se demandant si elle devait en parler ou non à Miyria.
Non, elle ne devait pas. Si à l’avenir, cela devenait indispensable, elle le ferait, mais pour le moment, elle préférait garder cette information pour elle.
Elle fouinerait dans son coin du côté d’Olive. Elles partageaient le même dortoir, et sa camarade ne semblait pas la détester, elle s’était déjà confiée à elle, elle pourrait recommencer. Si jamais elle lui délivrait une information importante, elle aviserait, et en informerait sans doute Miyria."Tu as raison, mais le problème, hors le fait qu'il fait bien attention de n'en laisser aucune, c'est qu'il est entouré. Entouré de beaucoup de monde. Ce ne sera pas simple de la trouver cette preuve, même à deux." Effectivement, l’un des grands avantages de Jedusor était qu’il était très entouré, alors qu’elles, n’étaient que deux. Mais cela restait un avantage relatif, s’en remettre aux mains d’autres personnes, c’était risquer de voir ces autres personnes faire des erreurs. Olive l’avait compromis, preuve que pour atteindre Jedusor, il fallait réussir à atteindre un de ses prétendus amis."En vérité, moi aussi j'avais quelque chose à te dire aujourd'hui. Grace à mon père et son poste au ministère, j'ai pu m'informer un peu sur c'est soi-disant voyageurs de Salem. Et donc, je ne sais pas d'où ils viennent, mais une chose est sûre, il n'y a eu aucun transfère d'aucunes écoles magiques de six élève... Et j'ignore pourquoi Jedusor s'intéresse tant à eux, mais il serait bon de ne pas les exclure du schéma. Qu'importe d'où vient la preuve, tant qu'on la trouve..." Miyria confirmait les doutes que Pomona avait déjà, ils ne venaient pas de Salem. Evidemment.
Les nouveaux étaient effectivement une piste à ne pas exclure, personne ne savait qui ils étaient réellement, mais aucun d’eux ne semblait vouloir s’acoquiner avec la bande de Jedusor (quoi qu’Aulne Quibber ait apparemment fréquenté Chaser quelques temps), ils avaient d’ailleurs une façon de considérer ce dernier qui était singulière.
Tout comme elles, ils semblaient comprendre sa dangerosité. Il suffisait de voir la crainte qui se lisait dans les yeux de Meredith Striff chaque fois que son chemin croisait celui du préfet de serpentard.
Pomona considéra un moment les différentes figurines posées sur la table, avant d’y aller, elle aussi, de sa stratégie. Observer la situation à l’aide de figurine semblait rendre les choses plus simples. Plus simples et plus agréables, plus légères, Pomona se sentait un peu mieux."Se confronter à Jedusor en personnne ne nous mènera à rien." et surtout, Pomona ne voulait plus du moindre face à face avec lui. "S’il nous faut sous-tirer des informations et des indices, il faut s’adresser aux membres de son groupes les plus influençables". Elle déplaça la figurine représentant Jedusor vers un coin de la table, et de même, elle déplaça celle de Chaser. "On peut oublier Chaser, je pense." elle avait déjà essayé, le résultat avait été désastreux. "Hamilton… ça risque d’être compliqué. Elle se braque dès qu’on parle de lui." Elle marqua une pause, observant les figurines qui restaient. Elle préférait ne pas mentionner Gordon pour le moment. "Dawnley, peut-être?…" Elle laissa cette question en suspens tout en s’intéressant à présent aux six nouveaux représentés en miniature. "En ce qui les concerne… je pense qu’en apprendre plus d’eux est… faisable. Difficile, mais faisable." Elle attrapa la figurine qui représentait la rouquine, Meredith Striff, et la mit de côté."Elle, c’est la plus difficile, mais en même temps… est-ce que tu n’as pas remarqué?… J’ai l’impression qu’elle a peur de lui."Cela semblait assez absurde, elle le connaissait à peine, et semble-t-il qu’ils ne s’étaient jamais parlé, mais c’était un constat, elle était presque sûre d’elle.
Pomona isola ensuite la figurine qui représentait la blonde a l’air illuminé qu’était Aulne Quibber."Elle, c’est la plus simple d’accès. Mais elle est amie avec Chaser, ou l’a été. C’est à prendre en compte."Prendre constamment des notes sur ses camarades commençait à porter ses fruits.
Enfin, ses mains attrapèrent les figurines de Black et de Johnson."Ces deux là… pourraient être les plus utiles. Je crois que Johnson a compris, pour mes recherches… je pense également qu’elle cherche à en tirer quelque chose. Quant à Black… J’ai eu l’occasion de parler avec lui, et il n’était pas fermé au dialogue. De plus…" à son tour, elle agita sa baguette, et fit apparaître une petite cape rouge tissée d’or, à la taille de la figurine. L’aspect ludique de cet exercice ne lui déplaisait pas, il la mettait en confiance. "il possède une cape d’invisibilité. C’est très mince, je sais, mais ça peut être une piste, non?" |
| | | [→] Miyria Alliane ▌ Messages : 3372 Humeur : En couple avec : Le savoir? QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sakaki et crin de Qilin, 25 cmCamp: BienAvatar: Kiko Mizuhara
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Jeu 21 Juil - 5:25 | |
| Pomona avait totalement raison. Autant oublier Tom pour le moment, elles n'étaient pas de taille et l'attaquer de face ne servirait à rien, Miyria avait testée, elle en était ressortie qu'avec une amie en moins et une bonne claque dans son assurance. Ce qui n'était pas grand-chose par rapport à ce qu'avait subi Pomona. Chaser était en effet incorruptible, Miyria avait la certitude que si Pomona allait lui parler, il n'hésiterait pas à rapporter à Jedusor... Cependant, elle ignorait totalement s'il le rapporterait si c'était elle qui le faisait. Une partie d'elle se disait qu'elle était idiote de penser, qu'au nom de leur amitié passée, il ne ferait rien contre elle (parce que dans ce cas-là, elle n'avait rien à craindre des ¾ des sbires de Jedusor). Mais une partie d'elle refusait de croire qu'il pourrait volontairement lui faire du mal, la même partie qui espérait toujours qu'une autre solution soit possible. Il n'y a rien de mal à vivre dans le mensonge d'un espoir irréalisable, n'est-ce pas ? Qu'on la laisse croire ce qu'elle veut, puisqu'au fond son esprit terre à terre sait très bien l'horrible vérité. Il en était de même pour Lou. Lou était amoureuse. Lou se voilait la face. Lou était une idiote finie. Elle ne parlerait jamais, trop fidèle à celui qui ne l'aime même pas. Comment faisait-elle pour ne pas voir qu'il la manipulait, qu'il la menait par le bout du nez sans le moindre remord. À chaque fois que Miyria pensait à elle, elle n'avait qu'une envie : Trouver Lou et lui foutre des baffes jusqu'à ce qu'elle réagisse enfin. Une cause perdue d'avance, aussi, avec un grognement donnant raison à Pomona, elle préféra oublier au plus vite son ancienne amie qui l'exaspérait. Quant à Vinent. Miyria ne savait pas trop. Il n'était peut-être pas le pire, mais son côté chienchien rivalisait avec celui de Daniel d'après ce qu'elle savait. Elle n'imaginait pas tirer grand-chose de lui, mais pourquoi ne pas tester ? Cependant, Miyria en vient quand même se demander si elles ne feraient pas mieux de chercher si Tom n'avait pas des recrues moins fiables, plus... Facile à faire céder, même un tout petit peu. À croire que tout ceux qui furent les amis de Miyria étaient aujourd'hui ses plus incorruptibles larbins... Ils avaient les mêmes gouts ou quoi ? Miyria lança un ultime regard anxieux en direction de Pomona qui continuait à observait les petites figurines. Merlin...
Là encore, Miyria se fiait totalement à ce que disait Pomona. Après tout, elle avait dû en passer du temps à observer toute la petite faune de poudlard. S'il y a bien une personne qui pouvait décrire chaque élève, c'était bien elle. Ah ! Si Jedusor savait quel élément fantastique il n'aurait jamais. Une Pomona c'est mile fois mieux qu'une amoureuse légèrement niaise, ou qu'un larbin ayant des doutes sur sa sexualité (nous ne devinerons jamais de qui je parle, évidemment). Miyria jubilait presque, mais intérieurement hein, le moment était au sérieux, elle aurait l'air stupide à rire toute seule alors que Pomona réfléchissait à comment elles allaient sortir leurs épingles du jeu. Cependant, elle avait raison pour la rouquine. La Meredith, là. Elle était complètement terrifiée par Jedusor. Autant elle criait sur tout ce qui avait l'audace de porter les couleurs vertes et argents, autant elle fuyait la queue entre les jambes quand le préfet était dans le coin. C'était aussi étrange qu'intriguant, et même si jusqu'à maintenant Miyria n'avait fait que regarder tout cela de loin, elle se promit de surveiller ça avec plus d'intérêt. Mais il ne fallait pas se leurrer, il était impossible aussi bien pour Miyria que Pomona de l'approcher, juste à cause de leur maison. Quelle bêtise !
Autant oublier Striff, nous, elle ne nous écoutera jamais.
Fit-elle simplement, rayant pour de bon la rouquine de son plan en faisant tomber la figurine à l'horizontale en lui assenant une petite pichenette. Oui, Aulne avait bien été en contact avec Daniel. Miyria n'avait pas rêvée. Il faudra qu'elle tire cette histoire au clair, bien qu'elle fut presque certaine de ne plus avoir vu les deux ensembles depuis un moment. Soit Daniel avait trouvé ce qu'il voulait et dans ce cas jedusor aussi, soit il avait commis une erreur, donnant ainsi un peu plus de temps aux deux jeunes filles... Mais du temps pour quoi ? Miyria avait du mal à suivre le propre court de ses pensées excitées à l'idée de travailler en concerto avec son amie. Quand elle entendit Pomona dire de Prudence qu'elle avait devinée pour ses recherches... Elle fut... Surprise ? En tout cas Miyria ouvrit les yeux bien ronds, ne s'y étant pas du tout attendue. C'était rare les gens qui perçaient le but de Pomona à jour (pour ne pas dire qu'il n'y avait personne), encore plus une nouvelle sortie de nulle part. Mais en même temps, pour le nombre de fois ou Miyria avait pu travailler avec Prudence, elle commençait à la connaitre assez pour dire qu'elle était le cerveau de la bande des voyageurs, sans l'ombre d'un doute. Il faudra qu'elle pense à se rapprocher d'elle encore un peu plus. Mais pas tout de suite, d'abord il y avait quelqu'un d'autre dont elle devait se rapprocher.
Miyria attrapa la petite figurine blonde. Si Aulne était la plus différente de Miy, elle avait été néanmoins en contact avec Daniel. S'ils n'étaient plus amis, alors elles avaient un point en commun, dans le cas contraire, Miyria choisirait plutôt Prudence, ne voulant pas ruiner leurs chances à cause de Daniel.
Elle, je m'en occupe. C'est la plus simple comme tu dis, et je manque trop de tacts pour prendre les cas Black ou Striff. Pour ce qui est de Black, malgré que sa cape soit ne piste plus qu'intéressante... Elle fit une grimace des plus convaincantes.Ça ne peut que mal se finir si m'en mêle. J'ai eu à faire à lui une fois et j'ai bien cru que j'allais l'étriper. Disons qu'il est un courant d'air chaud et moi froid. Et les orages ne sont pas beaux à voir...
Puis elle regarda les figurines du Groupe de Tom. Prenant « Vincent » avec son pouce et son index, elle la tourna un instant avant de la reposer à côté de celle de Daniel, pas vraiment convaincue. Il devait forcement y en avoir des moins fermés... Et Miyria préférait s'occuper de ça elle-même, pour un temps, il fallait à tout prix que Jedusor pense que Pomona est lâché l'affaire. La blondinette ignorait ce qu'il lui avait fait, mais elle ne voulait pas qu'il recommence. Dans un sens, c'était plutôt une chance qu'il ait toujours vue Miyria comme quelque chose d'insignifiant. Regardant Pomona dans les yeux, elle opta pour la franchise. Ça ne servait à rien de lui mentir ou d'amortir les choses, c'était sur quoi leur amitié était basée, pas de faux semblant, pas de mensonge, peut-être un peu trop de silence, mais beaucoup de confiance.
J'aimerais que, pour un temps, tu te fasses oublier de Jedusor. Juste un temps. Quoi qu'il t'ait dit, il faut qu'il croie que cela a amplement suffit à te faire lâcher l'affaire. Je m'occupe de chercher des ... Cible plus simple dans son entourage, celles que je connais sont trop fermées. Et je crains que Dawnley soit aussi imbuvable que Chaser... |
| | | Pomona Fitz ▌ Messages : 1806 Humeur : En couple avec : ... QUI SUIS-JE?Baguette: roseau, 23,2 cm et crin de licorneCamp: BienAvatar: Carey Mulligan
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Lun 8 Aoû - 19:28 | |
| "Autant oublier Striff, nous, elle ne nous écoutera jamais." Tout en prononçant ces mots, Miyria fit tomber la figurine qui représentait la furie du nom de Striff.
Pomona hocha la tête. Elle savait qu’il était impossible de tirer quoi que ce soit de Meredith. Elle se braquait au moindre mot prononcé à son intention. Qui plus est, elle semblait avoir une dent particulière contre les serpentards. Les couleurs respectives des deux jeunes filles ne leur permettaient pas d’espérer le succès d’une tentative d’approche.
Miyria s’empara de la figurine qui représentait Aulne Quibber. "Elle, je m'en occupe. C'est la plus simple comme tu dis, et je manque trop de tacts pour prendre les cas Black ou Striff."
Pomona haussa les épaules, cette répartition lui convenait, même si elle-même n’avait pas beaucoup plus de tact que sa meilleure amie. Sans grandes raisons, Aulne n’avait pas l’air de la porter dans son cœur, alors c’était sans doute mieux ainsi. "Pour ce qui est de Black, malgré que sa cape soit ne piste plus qu'intéressante... Elle fit une grimace des plus convaincantes. Ça ne peut que mal se finir si m'en mêle. J'ai eu à faire à lui une fois et j'ai bien cru que j'allais l'étriper. Disons qu'il est un courant d'air chaud et moi froid. Et les orages ne sont pas beaux à voir..."
Pomona se demandait bien quelle avait pu être la teneur de sa conversation avec Black, mais ne posa pas la question , l’heure n’était pas aux digressions.
Elle se chargerait de Black, ça ne la dérangeait pas. Leur conversation, sur les escaliers, ne s’était pas trop mal passée. Pomona était convaincue qu’elle pouvait tirer quelque chose de lui, comme il cherchait à obtenir quelque chose d’elle. "J'aimerais que, pour un temps, tu te fasses oublier de Jedusor. Juste un temps. Quoi qu'il t'ait dit, il faut qu'il croie que cela a amplement suffit à te faire lâcher l'affaire. Je m'occupe de chercher des ... Cible plus simple dans son entourage, celles que je connais sont trop fermées. Et je crains que Dawnley soit aussi imbuvable que Chaser..."
Pomona ne s’y opposa pas. Il était inutile de passer pour plus courageuse que ce qu’elle était en réalité. Elle n’était pas courageuse, encore moins téméraire, et elle était d’accord avec Miyria.
Jedusor savait qu’elle disposait d’informations qui pouvaient être compromettantes pour lui, si elle montrait trop délibérément qu’elle continuait d’enquêter sur lui, elle finirait peut-être dans un état pire encore que celui dans lequel elle avait été laissée après son altercation avec Jo.
Miyria s’occuperait donc des sbires de Jedusor. Elle était bien moins intimidée qu’elle ne l’était elle-même. À ce moment précis, Pomona aurait vraiment aimé ressembler davantage à Miyria. Elle aurait voulu être plus forte.
Comme elle ne l’était pas, elle acquiesça.
Cependant, restait un acolyte de Jedusor que Pomona n’avait pas l’intention d’oublier. Olive. Elle avait bien l’intention de concentrer son intention sur elle, même si elle n’était toujours pas décidée à apprendre à Miyria ce qu’elle savait à son sujet. Même si cela leur aurait permis de progresser, elle ne le pouvait pas, pas pour l’instant, en tous cas. "Je vais me concentrer sur les nouveaux." constata la jeune fille. C’était tout ce qu’il lui restait à faire, après tout. "Mettons qu’ils viennent d’une autre école que Salem…" Ils devaient bien venir de quelque part. "d’où qu’ils viennent, leur dossier médical a dû être transféré à Poudlard. Je devrais pouvoir y jeter un coup d’œil." Pomona savait très bien où Mrs Sparkley rangeait les dossiers des élèves, ils n’étaient pas excessivement protégé, un alohomora suffirait à y accéder.
Pomona avait déjà été tentée d’y jeter un œil, pour ajouter des lignes à son carnet, mais elle s’était abstenu. Le profond respect qu’elle avait pour l’infirmière l’en avait empêché. Elle avait trop d’estime pour elle pour ainsi trahir sa confiance.
Pourtant, elle allait le faire, mais la situation était différente. Miyria l’invitait à agir, et Pomona avait vraiment l’intention d’être utile. |
| | | [→] Miyria Alliane ▌ Messages : 3372 Humeur : En couple avec : Le savoir? QUI SUIS-JE?Baguette: Bois de Sakaki et crin de Qilin, 25 cmCamp: BienAvatar: Kiko Mizuhara
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Sam 5 Nov - 18:42 | |
| Excellente idée ! C'est une bonne piste, en attendant qu'ils... Nous fassent confiances.
Fit Miyria avec un sourire pour répondre à la proposition de Pomona. Évidemment, elle avait oublié ce détail. Avoir accès à leurs dossiers médicaux serait sûrement d'une grande aide pour savoir d'où ils venaient vraiment (s'ils venaient vraiment de quelque part)... Enfin, sauf si, là encore, ce n'était qu'un tissu de mensonge. Miyria avait l'impression que tout ce qui concernait les voyageurs, dans Poudlard, n'était que des mensonges finement tissés par quelqu'un, ce qui l'incitait à ne faire confiance qu'aux informations venant de l'extérieur. Peut-être y avait-il quelqu'un dans l'école qui les protégeait? Dippet peut-être ? Non, il ne semblait pas assez malin pour ça. Avec tout le respect qu'elle avait pour lui (c'est-à-dire, peu), il fallait avouer qu'il n'arrivait pas à la cheville de gens tel que Dumbledore... Mais Miyria n'arrivait pas à s'imaginer que ce soit l'autre fou des bonbons au citron qui soit à l'origine de tout ça, dans l'hypothèse où il y avait bien quelqu'un les aidant, évidemment... Ou peut-être ? Hum, cette piste méritait d'être surveillée, mais elles avaient bien assez à faire. Plus tard... Peut-être...
Quant à moi...
Bien, les pièces étaient en place... Il ne manquait plus qu'une faille, une toute petite, miniature petite faille pour laisser une chance à la jeune fille d'approcher. Miyria voulait certes bien chercher à s'approcher des sbires de Jedusor plus ouverts, mais il lui fallait un point d'accroche, une fissure qu'elle par laquelle elle pourrait rentrer. S'il y avait bien quelqu'un capable de faire cela, c'était elle, et pour cause : Trois de ses anciens plus proches amis étaient aujourd'hui les plus fidèles sujets de Tom. Daniel, Lou et Lena. Elle n'avait pas encore coupé officiellement les ponts avec Lena, et peut-être pourrait-elle l'utiliser pour les approcher ? Ce n'était peut-être pas la façon la plus simple d'agir, mais ça pouvait toujours être un bon plan... Se grattant doucement la tête, Miyria continua à regarder les pièces sur la table, ne s'intéressant plus vraiment aux voyageurs et se concentrant uniquement sur celles des sbires. Oui, il y avait une troisième personne qu'elle pouvait encore approcher, même si cette idée lui faisait grincer des dents. Miyria allait devoir améliorer ses talents d'actrice avant la rentrée... Prenant la petite pièce en main, elle l'examina un instant, essayant de voir comment elle pourrait s'y prendre.
J'ai peut-être un plan. Et si ça échoue, bin... Je crois que je serais grillée pour de bon.
Fit-elle en reposant la petite figurine qu'elle mit à côté de celle de Jedusor. Lou. C'était risqué, mais si ça réussissait, Miyria aurait une prise, et tant pis si cette dernière venait à la faire souffrir. Malgré tout, elle commença à réfléchir à un plan... L'enjeu était trop important... Enfin non, Miyria ignorait totalement l'enjeu de tout cela, mais encore une fois, elle avait la certitude qu'il était important, et comme souvent, elle préférait suivre son instinct. Étrangement, il ne se trompait que rarement... |
| | | Pomona Fitz ▌ Messages : 1806 Humeur : En couple avec : ... QUI SUIS-JE?Baguette: roseau, 23,2 cm et crin de licorneCamp: BienAvatar: Carey Mulligan
| #Sujet: Re: "Être lucide", quelle plaie, pas vrai? [Pv Pomona] Mer 9 Nov - 17:02 | |
| Excellente idée ! C'est une bonne piste, en attendant qu'ils... Nous fassent confiances. Pomona était plutôt fière de son idée, elle aussi, même si elle était presque certaine que ses attentes risquaient d’être déçues.
Pour elle, contrevenir aux règlements, et passer outre les interdictions de Mrs Sparkley était un tour de force, et un véritable effort.
Désobéir n’était pas tant ce qui la dérangeait. Elle considérait que les règles méritaient d’être respectées seulement si elles avaient un bien fondé, de même qu’elle se disait qu’en certaines circonstances, désobéir pouvait être une action effectuée au nom de la bonne cause.
Fouiller les dossiers des patients de l’infirmière était un acte qui en soi ne semblait pas justifiable, elle avait immensément de respect pour Mrs Sparkley, et n’aurait par-dessus tout pas voulu baisser dans son estime.
Mais la cause était juste, et la situation désespérée. À époque difficile, mesures difficiles. C’est ce que son père lui répétait souvent, et il avait raison. Il n’imaginait pas à quel point il avait raison… Même elle ne faisait que le discerner. Quant à moi... J'ai peut-être un plan. Et si ça échoue, bin... Je crois que je serais grillée pour de bon.
Pomona fixa Miyria un moment, cherchant à analyser, comme d’habitude. Elle voulait comprendre ce qu’elle avait en tête. De toutes évidences, un projet qu’elle craignait de voir échouer.
Elle pouvait seulement deviner de quoi il s’agissait, mais elle pensait deviner juste malgré tout. Miyria avait décidé de s’ "occuper" de ce qu’elle avait toujours appelé le "icrocosme Jedusor", et il se trouvait qu’elle avait un lien avec beaucoup de ses membres influents.
Pomona n’était pas sans savoir que Miyria avait été très proche de Chaser, qu’elle avait été proche de Lou… et l’était d’Elena Gordon il y a peu encore.
Elle comprit qu’elle avait vu juste quand elle remarqua la petite figurine qui représentait Hamilton, que sa camarade venait de bouger. Pomona acquiesça silencieusement. Elle était bien consciente que Miyria allait prendre des risques, mais ces risques semblaient nécessaires, elle n’allait pas l’en dissuader.
Elle n’était pourtant pas sans appréhender cette décision, plus parce qu’elle craignait que ses anciennes amitiés ne prenne le pas sur la leur que pour autre chose. Pomona se savait ne pas être l’amie dont tout à chacun est en droit de rêver d’avoir. Pomona imaginait très mal Miyria l’abandonner pour les amis de Jedusor, mais malgré tout… "On est d’accord." conclut-elle.
Elles étaient apparemment d’accord sur leur plan. Il n’y avait plus qu’à passer à l’action , à présent. Ce qui serait certainement la phase la plus complexe de leur projet (outre le fait de trouver un moyen véritablement efficace de confondre Jedusor).
Sans rien ajouter de plus, elle examina les figurines à l’effigie de leurs camarades répandues ça et là sur la table dans un désordre un peu confus. Une parfaite illustration du point où en était la situation pour le moment. Rien n’était tout à fait certain tant qu’elles ne seraient pas passées de la théorie à la pratique, et allez savoir combien de temps cela allait leur prendre.
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