Prendre les choses comme elles viennent, ne jamais se plaindre, rester optimiste même dans les coups durs, Lindsay sait faire. Elle voit toujours la vie du bon côté, même dans les moments les plus difficiles. Ce n'est pas que la jeune femme soit naïve ou en dehors des réalités, seulement, elle a tendance à penser qu'il vaut mieux rire des choses plutôt que d'en pleurer, et surtout, elle est convaincue que si rien n'est acquis, il n'est aucune chose que l'on ne puisse acquérir si l'on décide de se battre pour elle.

Si Lindsay est une femme forte, elle sait quand même où se trouve sa place. Ou du moins, elle ne voit rien de mal à se conformer à l'image que la société a des femmes. Elle ne se s'imaginerait pas rejoindre la moindre cause féministe, elle se sait faite pour être une épouse, et une mère. Jeune femme déterminée, ce n'est pas pour autant qu'elle s'efface face à l'autorité masculine quand elle s'imagine que celle-ci n'est pas fondée. Elle n'hésite pas à hausser le ton et à faire part de son opinion quand elle se retrouve confrontée à l'injustice ou à une situation qui l'offusque. Ce n'est pas une râleuse pour autant, elle a juste son franc-parler.

Pour sûr, on ne peut pas dire que la jeune femme soit timide. Il est rare qu'elle se retrouve dans une de ces situations où elle se retrouve complètement désemparée. De manière générale,elle sait toujours retomber sur ses pattes. Grande bavarde, elle peut passer des heures à parler sans jamais manquer de sujets de conversations.Habituée à utiliser les mots, elle sait faire preuve d'une répartie tout à fait enviable quand la situation l'exige.

Lindsay ne possède pas une grande intelligence scolaire. En cours, elle n'excellait pas par ses résultats, et James aurait beaucoup à lui apprendre en matière de culture générale et de rédaction, cependant, elle dispose d'une intelligence humaine appréciable. Elle sait se montrer à l'écoute des autres, et sa loyauté envers les gens qu'elle apprécie est sans faille.

Par contre, il vaut mieux ne pas se faire d'elle une ennemie. La demoiselle est particulièrement rancunière, et sait sortir ses griffes quand quelqu'un met à bout sa patience. Lindsay sait défendre ses intérêts, et quand elle les sent en danger, elle n'hésite pas à se défendre. Elle ne tolère pas qu'on lui manque de respect ou que l'on obscurcisse le bleu de son ciel. Si elle doit se battre pour que sa vie reste comme elle l'est, elle le fera. À bon entendeur...

Un joli brin de femme que Lindsay. Elle est très belle, et elle en a conscience. Non pas qu'elle s'en vante, mais il est plutôt agréable de savoir que l'on peut séduire d'un simple sourire, et sourire est largement dans les cordes de notre vendeuses, qui le fait souvent. Un sourire est presque constamment accroché à ses lèvres, barrage entre ses interlocuteurs et ses émotions. Même quand elle n'est pas joyeuse, Lindsay sourit, les autres n'ont pas besoin de savoir quand elle va mal, sa constante bonne humeur est sa meilleure arme pour affronter le monde.

Lindsay n'est pas très grande, elle peine à dépasser le mètre soixante, elle porte toujours des talons, en dehors de chez elle, afin de compenser ce léger défaut. Du haut de ses talons, sa taille ne choque pas, d'autant moins que la jeune femme est parfaitement bien proportionnée. Mince sans être maigre, sa démarche est gracieuse et assurée. C'est ainsi, lorsqu'on est sûr de soi. Ses cheveux sont noirs, et « horriblement bouclés », dit-elle, ils sont une misère à coiffer. Ce qui fait le plus grand de son charme, ce sont ses yeux, d'un bleu océan, rond et très expressifs. Toutes ses émotions passent dans ses yeux. Un avantage et un inconvénient. Le plus souvent, ils s'accordent à son sourire, et pétillent malicieusement. Son plus grand défaut, selon elle ? Son teint. Sa peau est très pâle, « fantomatique », dit-elle, et Lindsay trouve qu'il jure avec l'obscur de ses cheveux.

-ça vous fera cinq mornilles et douze noises. Bonne journée, au revoir !
Lindsay adressa le plus aimable de ses sourires à son dernier client de la journée avant de se lever de sa chaise. Elle poussa un soupir satisfait, et se dirigea vers la porte de la boutique de friandises, et retourna la pancarte « ouvert ». Elle attrapa sa veste, l'enfila, et adressa un regard (ainsi qu'un nouveau sourire) à Nathan, son patron.
-J'y vais, mon homme m'attends à la maison !
-Bonne journée, Lindsay !
Le sourire de la jeune femme disparut aussitôt qu'elle eut passé le pas de la porte. Elle avait l'air joyeuse et amène à longueur de temps. À la fin de journée, elle saturait. Son homme ne l'attendait pas à la maison... ou du moins, il serait chez eux, mais il ne devait pas l'attendre...

Si, en apparence, Lindsay a l'air d'être une femme tout à fait épanouie (et que, si vous lui posez la question, elle répondra toujours que tout va bien) elle est sujette, dernièrement, à quelques tracas qu'elle se serait volontiers épargné. Elle n'a pas à se plaindre, certes, et c'est pour cela qu'elle ne le fait pas. Dans sa vie, Lindsay a toujours eu beaucoup de chances. Elle n'a pas eu d'enfance malheureuse, elle n'a pas été maltraitée par ses parents, elle ne souffre pas d'une maladie incurable, elle n'a jamais subi le moindre préjudice moral... La jeune femme, qui s'appelait alors Lindsay Morgan, est née à Londres, au sein d'une famille des plus normales et sympathique, quoi que moldue. Ce qui fit l'exceptionnalité de sa vie était une chose qu'elle trouvait maintenant banale, à présent qu'elle s'était faite au monde de la magie. Je parle bien sûr de la découverte de ses pouvoirs. Les parents de la petite fille qu'elle était alors furent, évidemment, plus que surpris, lorsque le chat de la maisonnée dansa littéralement des claquettes (sans claquettes aux pieds, malgré tout) au beau milieu du salon, ils le furent plus encore quand, aux onze ans de Lindsay, ils reçurent une lettre leur apprenant qu'elle était admise dans une école de magie. Les parents de la petite furent réticents, bien sûr, malgré les quelques indices, il était difficile de croire que tout cela pouvait être vrai... Ils parvinrent à obtenir un entretien avec Armando Dippet, le directeur de l'école, il parvint à les convaincre.

Lindsay était aux anges. L'école était loin d'être quelque chose qui lui plaisait, mais elle se disait qu'une école qui enseignait la magie serait forcément un lieu merveilleux, et les cours dispensés passionnants. Elle revint vite sur cette opinion. Elle aimait se perdre dans le château, elle aimait apprendre chaque jour une nouvelle chose de ce que les sorciers étaient capables de faire, mais en ce qui concernait les cours... la jeune fille n'était pas bien douée, malheureusement. Elle avait beaucoup de mal à se mettre au niveau de ses autres camarades. Heureusement, sociable comme elle était, elle ne manquait pas d'amis pour lui venir en aide, chez ses camarades jaune et noir, mais pas seulement (vous avais-je précisé qu'elle avait été envoyée à Poufsouffle?). Son meilleur ami était à serdaigle.

Enfin, ce n'était pas exactement un meilleur ami, à vrai, dire, même si c'est ainsi qu'ils définirent leur relation pendant un moment. Je vous parle de celui qui allait devenir son mari, bien sûr : James Hopkirk. Elle avait eu le béguin pour lui dès qu'elle l'avait vu se diriger vers le choixpeau magique, lors de leur entrée à Poudlard, mais ce ne fut que plusieurs mois après leurs rentrées respectives qu'elle s'adressa à lui pour la première fois. Elle se trouvait à la bibliothèque, lieu qu'elle préférait déserter le plus possible, cherchant désespérément à finir un devoir qui lui causait soucis. Elle avait vu James assis à une table, elle n'avait pas résisté à l'envie d'aller à sa rencontre, sous le prétexte de lui demander son aide. C'est ainsi que leur relation avait commencé. Lindsay quémandait de plus en plus l'aide de James, dans l'unique but de pouvoir le voir. Ce dernier, très studieux ou trop naïf, n'avait pas l''air de remarquer qu'elle battait des cils à chaque fois qu'elle le voyait. À force d'efforts et de persévérance, ils devinrent amis, dans un premier temps (c'était déjà). À force d'encore plus d'efforts et de persévérance, Lindsay parvint à séduire James. C'est ce qu'elle pensait, en tous cas. Ils commencèrent à sortir ensemble au cours de leur sixième année.

À leur sortie de Poudlard, James et Lindsay partirent en quête d'un travail, ils parlaient déjà de se marier, c'était dans la logique des choses, mais pas tant qu'ils seraient assuré d'avoir une situation financière stable. Lindsay trouva un travail de vendeuse chez Honeydukes, travail parfois ingrat, mais qui lui plaît beaucoup (notamment parce que la demoiselle est très gourmande), et James, amoureux des livres, fut employé chez Fleury & Bott. Ils s'installèrent dans un appartement à Wolverhamption, et se dirent oui.

Lindsay avait tout : un mari qu'elle aimait, un travail où elle s'épanouissait... elle fait de son mieux pour se satisfaire de ce bonheur... L'ennui, c'est que James, de son côté, n'y met pas beaucoup du sien. Quelque chose... ou pire, quelqu'un... tente de briser son bonheur.
Lindsay ne se laissera pas faire sans se battre.