#Sujet: Le verre de trop ? [feat. James Hopkirk] Lun 27 Aoû - 21:24
James Hopkirk et Christian Cloudman Le verre de trop ?
C
hristian arrivait à la fin d'une énième journée de travail au Ministère de la Magie. Depuis quelques temps, la Commission des Sortilèges Expérimentaux était penché sur la recherche d'un sort pouvant guérir de la Dragoncelle. En toute honnêteté (c'était la partie moins honorable de pourquoi tout à coup il s'était lancé lui et ses collègues dans cette entreprise), il avait commencé une petite collection de cartes de sorcières et sorciers célèbres et était tombé sur Chauncey Oldridge, la première victime recensée de cette saloperie autrement appelée la ''varicelle du Dragon''. Toutes les cartes qu'il obtenait, il les rangeait bien soigneusement sous une baie vitrée sur son bureau, afin de les avoir bien à l’œil pendant ses heures de boulot. Son travail nécessitant une grande part d'imagination et d'improvisation dans la recherche, Christian se rendit compte que le moindre détail pouvait le faire avancer. Même une quelconque carte trouvée dans un paquet de Chocogrenouille.
Le sorcier rentrait donc chez lui comme tous les soirs, impatient de retrouver sa femme qui, en dehors de son boulot, l'aidait à oublier le pauvre individu sans intérêt qu'il était. Christian était une loque. Bien qu'extérieurement on voyait juste un homme qui ne prenait plus soin de lui et pas très bien dans ses chaussures, intérieurement c'était le chaos. Le travail lui permettait d'enlever sa veste de malheur, veste qu'il revêtait à la sortie pour aller boire quelques Bièraubeurres au Chaudron Baveur puis qu'il enlevait une fois de plus une fois dans les bras de sa femme. Seul problème : ce soir, elle n'était pas là. Et il ne savait pas pourquoi. Elle ne l'avait prévenu de rien, et comme d'habitude, il avait cruellement besoin d'elle. Juste un mot posé sur la table pour lui dire qu'elle était sortie ce soir et qu'elle ne savait pas à quelle heure elle rentrerait. Il sentait à quel point il tirait sur la corde avec elle. Elle était toujours là pour lui ; alors, elle méritait bien des fois de penser elle, n'est-ce pas ?
Il mangea seul, essaya de lire un bouquin sur lequel il resta fixé sur les deux premières lignes qu'il lisait à répétition avant d'abandonner pour finalement aller se coucher, seul. Il regarda la grande horloge à côté de son lit pendant de nombreuses secondes. Puis les secondes devinrent des minutes ; les minutes, des heures… Impossible pour lui de fermer l’œil. Puis d'un seul coup, vers la fin de soirée, un Patronus rentra dans sa chambre. Christian sursauta légèrement puis se redressa dans son lit. La Patronus lui demanda de venir chercher un de ses amis complètement saoul au Chaudron Baveur. Ce dernier ne semblait pas vouloir quitter les lieux.
James Hopkirk était un vieil ami de Christian qu'il avait rencontré sur son lieu de travail chez Fleury&Bott. Les deux hommes traversaient chacun une période difficile, et pourtant, c'était la première fois qu'il devait aller chercher son ami ivre quelque part. Jamais il n'avait dû aller à une telle extrémité. Christian s'habilla rapidement, négligemment, attrapa sa Baguette Magique puis transplana pour le Chaudron Baveur.
Il poussa la porte du bar, quasiment vide, puis repéra James assit dans un coin. Il lui fit signe avant d'aller voir rapidement Queenie. « Bonsoir Queenie. J'ai fais aussi vite que j'ai pu. Il est là depuis longtemps ? » Le sorcier fouilla dans ses poches puis déposa quelques Mornilles et quelques Noises sur le comptoir. « Désolé, c'est tout ce que j'ai sur moi. Pour ses consommations et les dédommagements s'il y a eu des soucis. Je passerai demain te payer le reste s'il manque. » Comme Christian venait d'arriver, il ne savait pas où en était James dans son degré d'alcoolémie. Dans tous les cas, s'il arrivait à le convaincre de partir, il préférait que ça se fasse rapidement plutôt que laborieusement avec le risque qu'il change d'avis pendant que Christian soit occupé à payer Queenie. Il s'approcha de la table de James. « Hey, ça va mon vieux ? Dure soirée ? »
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James Hopkirk
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#Sujet: Re: Le verre de trop ? [feat. James Hopkirk] Mar 28 Aoû - 17:58
Le verre de trop
J
ames n'avait rien d'un pilier de bar. Ou d'un alcoolique. Même dans ses jeunes années (même s'il n'était pas non plus un vieux grabataire à l'heure actuelle), il dédaignait sans remords les soirées alcoolisées qu'organisaient ses rares amis et préférait, de très loin, rester tranquillement chez lui à siroter une tasse de thé tout en lisant un bon bouquin. Alors il était sans doute la dernière personne que l'on imaginerait ainsi affalée sur le comptoir du Chaudron baveur, impossible à déloger, tenant propos incohérent sur propos incohérent. Il n'avait même pas bu tant que ça, pourtant, mais justement, puisqu'il ne buvait jamais, dépasser trois verres était une initiative dangereuse, surtout qu'il n'avait rien mangé depuis le matin.
Qu'est-ce qu'il faisait là ? Eh bien, on va dire qu'il se remettait d'une journée difficile. Entre la menace qui planait toujours sur son secret, le refus systématique de Lindsay de lui laisser ne serait-ce que voir son fils, l'état de santé de sa meilleure amie qui se dégradait de plus en plus, et l'absence d'Ethan, parti passer quelques jours chez sa famille (petite visite à laquelle il ne pouvait bien évidemment pas participer)... il avait craqué. La perspective de rentrer du travail et de se retrouver dans un appartement vide, où il ruminerait seul ses sombres pensées, ne lui avait clairement pas vendu du rêve, et pour y échapper, il avait donc pallié à ses habitudes, s'était rendu au Chaudron Baveur, s'était installé au comptoir, avait commandé un verre, puis deux, puis trois, fait la conversation avec la serveuse qui lui donnait l'étrange impression de la connaître alors qu'il était convaincu de ne l'avoir jamais vue ou seulement croisée. Et il avait parlé, beaucoup, et beaucoup trop, sans doute. Il ne savait même plus de quoi, quelques noms d'oiseaux avaient dû filer à l'adresse de son ex-femme, entre autres, pour le reste... Plus la moindre idée de ce qu'il avait bien pu dire ou faire. Ce qu'il savait, en revanche, c'est que James avait la tête qui tournait, le coeur au bord des lèvres, et aucune envie de rentrer chez lui.
Quand Queenie avait exigé de contacter quelqu'un de sa connaissance pour l'aider à rentrer chez lui (à raison, il ne retrouverait sans doute pas le chemin de son appartement seul), le choix avait été vite fait. Pas question de contacter Ethan, déjà, il n'était pas chez eux, ensuite, il n'avait pas envie qu'il le voie dans cet état. Il aurait pu demander à Gabrielle, mais elle avait ses propres problèmes, et dernièrement elle semblait... hors d'elle-même. Restaient quelques amis qui s'entendaient tous trop bien avec Lindsay pour qu'il tolère l'idée qu'ils lui fassent un rapport, même inquiet, de la situation par la suite. Et il y avait Christian, un ami proche et de confiance, le meilleur choix possible, en somme.
-Ne t'en fais pas, répondit doucement Queenie à Christian quand ce dernier déposa de l'argent sur le comptoir, ne prenant pas la peine d'y toucher. James entendait leurs voix comme un écho lointain, et il mit un temps à comprendre que Christian était bel et bien là, et qu'il s'adressait à lui. -Si c'était que la soirée..., parvint-il à répondre d'une voix pâteuse. Je suis un raté..., ajouta-t-il sans transition.