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| Flagrant délit de banalité [pv Dumby] | |
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Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Flagrant délit de banalité [pv Dumby] Ven 3 Sep - 12:09 | |
| Tom n'allait que très rarement à la volière. Il fallait dire qu'il n'avait généralement aucune raison de se rendre dans cette partie de Poudlard. Il n'avait personne à contacter, personne à qui il aurait pu avoir besoin de s'adresser en dehors d'ici. Somme toute, l'école de magie était son unique univers, et c'était très certainement pour cette raison que l'idée de rejoindre son orphelinat moldu le révulsait à ce point. Oui, en dehors de Poudlard, il n'y avait que l'orphelinat, et nul doute qu'il ne s'agissait pas là du lieu qu'il appréciait le plus au monde. Tom n'envoyait donc jamais le moindre courrier, sauf dans quelques cas extrêmes, et ce même lorsqu'il se trouvait éloigné de l'école de magie. Dans ces périodes là, c'étaient généralement les autres (Lou, plus particulièrement), qui attendaient après lui, mais Tom ne prenait jamais la peine de répondre à aucun d'entre eux, à moins, bien sûr, que la nouvelle apportée ne revête un quelconque intérêt... Ce qui au final n'était jamais le cas.
S'il n'envoyait jamais le moindre hibou, ni n'en recevait lorsqu'il était à Poudlard, que venait-il donc faire ici? Bien sûr, il aurait tout simplement pu avoir marché au hasard, et avoir atterri ici, mais Tom ne laissait rien au hasard, n'est-ce pas? Il aurait tout aussi bien pu venir là pour admirer la vue depuis la volière, c'était d'ailleurs l'impression qu'il donnait, les coudes reposés contre le rebord de pierre d'une fenêtre, fixant un point inconnu dans l'horizon. Non, il ne prêtait en rien attention au paysage qui s'offrait à sa vue, mais s'il avait fait cet effort, force lui aurait été de constater que la vue en question était effectivement splendide. Les derniers rayons restants du soleil caressait l'herbe du parc, déversant sur elle un peu de son aura rougeâtre. Le calme, l'absence qui régnait au dehors contrastait avec l'agitation que l'on entendait se faire écho dans le château, des bruits de pas, des bribes de conversation... Rien de ce spectacle n'intéressait véritablement Tom. D'ailleurs les raisons de sa présence dans la volière ne l'intéressaient pas davantage. Il venait là pour s'acquitter d'une simple formalité, honteusement basse et banale pour le génie du crime qu'il pouvait bien être.
... Oui, parce que si d'ordinaire, Tom n'attendait jamais ni lettres ni colis, ce n'était pas le cas ce jour-là... et cette perspective était loin de réjouir le jeune homme, qui regardait passivement le vide,. Il n'aimait pas attendre après les choses, même quand il s'agissait de choses aussi... honteusement futiles. Surtout quand il s'agissait de choses aussi futiles, à vrai dire. Il aurait largement préféré employer son précieux temps à toute autre chose qu'à une tâche aussi commune et exaspérante.
Il n'aurait plus à attendre trop longtemps, cependant. Bientôt, une ombre particulièrement insolite vint se découper dans le ciel, avant de se préciser à mesure qu'elle se rapprochait du principal intéressé. Il s'agissait de deux hiboux, deux grand ducs bruns tachetés de noir, chacun d'eux portant au bout de ses pattes l'extrémité d'un paquet rectangulaire, la forme étrange qui en résultait ne cessait d'évoluer de haut en bas, les deux volatiles pliant vraisemblablement sous le poids du colis. puis enfin, ils entrèrent avec difficulté dans la volière. Ils déposèrent le paquet aux pieds du serpentard avant de s'envoler illico au dehors.
C'était là, la raison pour laquelle Tom était monté à la volière. Un colis, qu'il avait expressément demandé à ne pas recevoir à l'heure habituelle du courrier (il n'avait aucune envie de déballer ça au regard de ses camarades). Tom entrouvrit le colis, passa sa main au travers de l'ouverture. Ses doigts entrèrent en contact avec un tissus noirâtre. Son costume pour le bal d'Halloween. Simple... et rentable, étant donné le peu de fonds dont il disposait. Bon, une bonne chose de faite. C'était le genre de choses dont il préférait ne pas avoir à se soucier trop longtemps. Refermant précautionneusement son paquet, il s'apprêtait à quitter la volière en même temps que d'abandonner cette activité honteusement normale quand il entendit des pas monter en direction de la volière. Tom ne s'en serait pas soucié et aurait passé son chemin s'il ne s'était pas bientôt retrouvé face... eh bien, face à Dumbledore en personne, l'homme qu'il respectait et craignait le plus dans tout Poudlard.
"Bonjour professeur." le salua-t-il d'un ton poli (parce qu'il le fallait bien).
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| | | [Last] Albus Dumbledore ▌ Messages : 412 Humeur : En couple avec : Fumseck QUI SUIS-JE?Baguette: Baguette de SureauCamp: BienAvatar: Michael Gambon
| #Sujet: Re: Flagrant délit de banalité [pv Dumby] Mer 29 Sep - 0:14 | |
| "Alleï, veneï Milord Vu asseoiw à my table"* Cette Moldue était fantastique! Quelle musique formidable! Bien qu'il soit un sorcier, il était bien incapable de faire la moitié de ce que cette Edith Piaf pouvait accomplir. Elle provoquait une telle magie dans le cœur des gens!Une telle émotion. Aah, ces moldus... "Ille faï si fwoid dehow Ici c'est confowtableu"*
Oui, vous l'avez bien comprit, Albus Dumbledore marchait dans les couloirs du château en chantonnant gaiement la dernière chanson qu'il venait d'entendre. Sa cape voltigeant au rythme de son pas rapide, déterminé et... enjoué. Après tout, cette journée avait été magnifique et elle se terminait en beauté. Cette couleur rouge qui s'infiltrait au travers des vitres de Poudlard inspirait le professeur de métamorphose. Après s'être occupé de paperasse et avoir noté deux, trois petites choses sur ses échantillons de sang de dragon, il avait laissé tout cela de côté, pour se dégourdir les pattes et faire une petite ronde.
"Si j'étais vous j'abandonnerai ce projet, Monsieur Beresford n'apprécierai pas que ses murs soient tapissé de Bombabouses. Prenez un bonbon! Et bonne journée."
En fait quand on y regardait bien, il n'y avait pas de réelle raison sur la gaieté d'Albus Dumbledore.Le début de cette année avait vu des événements plutôt inhabituels et qui laissait Dumbledore perplexe, notamment l'arrivée de... Harry potter, Hermione Granger, Ron Weasley bref... Tout ce beau monde avait débarqué à Poudlard et disait venir du futur. Après de longue discussion, il avait finalement décidé de les faire rentrer dans l'école de sorcellerie en prétendant qu'il venait d'Amérique. Dippet avait quelque peu rechigné au début, mais on ne resiste jamais bien longtemps au arguments sucré d'Albus Dumbledore. De plus, l'épisode de la chambre des secrets l'année précédente planait encore dans les esprits et plus particulièrement dans les toilettes des filles. Le fantôme de Myrtie McGrow (délicatement appelée Mimie Geignarde) hantait désormais le deuxième étage ainsi qu'une élève de septième année. Mais franchement Dumbledore n'avait pas forcément besoin d'une raison particulière pour être de bonne humeur. Aussi il se promenait dans les couloirs tout en chantant sa petite mélodie. Il ne surveillait pas réellement ses déambulation. C'est beaucoup moins drôle quand on surveille ses propres allées-et-venues, on fait des rencontres que l'on n'aurait peut-être jamais faite dans le cas contraire. Guidé par ses pas (et peut-être d'autres raisons qui nous échappe à nous simple mortels), notre soixantenaire grimpa énergiquement les marches qui le menait à la volière. Il arriva dans la lumière du soir tel un phénix dans le ciel et blablablabla... Nan mais vous avez cru quoi? Il arriva sereinement en haut des escaliers, un sourire calme sur les lèvres et s'avança plus doucement vers l'extérieur. Et se fit doucement interpeller.
"Bonjour Tom." dit-il joyeusement
Le jeune Jédusor... son ton poli laissait malgré tout entendre que ce dernier aurait préféré ne pas être vu ici. Depuis son arrivée à Poudlard Tom n'avait plus jamais fait "l'erreur" de se confier au vieux professeur de métamorphose, comme il l'avait fait 6 années plus tôt dans l'orphelinat. Il semblait évident qu'il ne le ferait plus jamais. Mais à travers toutes ses protections, touts ses masques, le jeune Tom laissait fuir une infime partie de lui-même. La meilleure sans doute...
"Magnifique journée... Un bonbon?"
Il fouilla dans ses poches apparemment sans fond et en retira un petit bonbon couleur jaune canari qu'il tendit, un sourire en coin au serpentard.
*Devant l'insistance des puristes, nous avons laissé ces répliques dans leur prononciation originale avant de repasser à la traduction.
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| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: Flagrant délit de banalité [pv Dumby] Sam 2 Oct - 1:25 | |
| Magnifique.. magnifique. Peut-être. En vérité, Tom ne prenait jamais vraiment le temps d'observer le temps ou de l'apprécier. Qu'il neige, qu'il vente, ou que le soleil brille dans le ciel au-dessus de Poudlard, l'humeur de Tom n'en était pas influencée le moins du monde, il demeurait égal à lui-même, et ne voyait aucune raison de se réjouir d'un quelconque phénomène météorologique (à vrai dire, pour que Tom se réjouisse de quoi que ce soit, il fallait vraiment qu'il se produise quelque chose de particulièrement exceptionnel - comme la mort d'une dizaine d'innocents dans d'atroces souffrances, par exemple). Tom ne se sentit pas obligé de faire la moindre remarque à ce sujet, donc, et se contenta de faire ce qu'il valait mieux faire dans une telle situation, à savoir ignorer la remarque du professeur. Il ne lui en tiendrait sûrement pas rigueur, de toute manière. Et si c'était le cas? Il n'était pas vraiment dans les bonnes grâces de Dumbledore dans tous les cas, alors ça ne changerait sûrement pas grand chose.
Dumbledore proposa un bonbon à Tom... décidément, le professeur de métamorphose était complètement obsédé par toutes ces sucreries. Il se trainait cette réputation depuis un moment, d'ailleurs, avant tout par l'intermédiaire d'Alliane, à qui le professeur semblait prendre un malin plaisir de distribuer des bonbons à tout va. Tom n'y avait jamais prêté la plus grande des attentions, cela dit (même si il n'avait pas pu passer à côté du fait qu'assez étrangement, et il était convaincu que cette anomalie était du fait de Dumbledore, on leur proposait des bonbons à la menthe à chaque moments de leurs déjeuners et dîners) puisque jusqu'à ce jour, jamais le professeur de métamorphose ne lui avait proposé la moindre friandise. Comment devait-il réagir à cette proposition finalement anodine, quand on savait de qui elle venait? Bien, sans doute, même si Tom n'aimait pas vraiment les friandises, tout comme il n'aimait pas vraiment manger, la nourriture ne lui inspirait ni envie, ni gourmandise, il se contentait de manger pour vivre. Alors non, vraiment, Tom ne pouvait pas vraiment lorgner sur le bonbon proposé par Dumbledore en ayant véritablement envie de le manger (et s'il était empoisonné, hein?).
"Merci."
Il s'en empara tout de même, par simple politesse. Un bonbon n'allait pas le tuer (si on exclue la théorie de l'empoisonnement), il n'était déjà pas bien haut dans l'estime du professeur, aux dernières nouvelles, du moins, Tom préférait la jouer en retrait pour le moment, il baignait dans assez d'affaires louches ces derniers temps pour préférer éviter de donner à Dumbledore des prétextes pour fouiner plus encore de son côté qu'il ne le faisait déjà. Il retira le bonbon de son emballage et le mit en bouche, après s'être assuré intérieurement qu'il n'y avait que peu de chances pour qu'il contienne du poison. Au goût, il n'avait pas l'air d'en contenir en effet. Une banale sucrerie (parfum citron), comme celle que Mrs Cole leur distribuait à l'orphelinat, parfois, avec l'idée -stupide, bien sûr- que ça pourrait leur donner l'illusion d'être heureux (et le pire, dans tout ça, c'est que sur certains de ces crétins de moldus, pour ne pas dire la majorité d'entre eux, ça marchait bel et bien dans cette combine idiote).
Tom fixa un moment le professeur. Tenir une conversation trop longue avec lui n'était pas dans son intérêt. A vrai dire, il préférait largement s'éloigner de sa présence, du moins tant qu'il continuerait de demeurer inquisiteur... ce qui ne risquait pas de changer avant un bon moment, c'était une certitude. Il avait bien compris qu'Hagrid n'était pour rien dans cette affaire, il ne l'aurait sinon pas défendu bec et ongles pour qu'il puisse revenir à Poudlard, et quitter Azkaban... Il se doutait également que Tom n'était pas étranger à ce qui s'était passé l'année précédente. La seule chose qui l'avait sauvé était l'absence de preuves... et il ne voulait pas faire au vieillard le plaisir de lui en fournir.
"Comment allez-vous?"
Une banalité, certes, mais éviter la prise de risque semblait être la meilleure des options dans la situation actuelle.
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| | | [Last] Albus Dumbledore ▌ Messages : 412 Humeur : En couple avec : Fumseck QUI SUIS-JE?Baguette: Baguette de SureauCamp: BienAvatar: Michael Gambon
| #Sujet: Re: Flagrant délit de banalité [pv Dumby] Lun 6 Déc - 0:19 | |
| Quand il y pensait le petit orphelin et le jeune homme de 16 ans n'étaient pas si éloignés, contrairement à ce que pourrait croire le principal interressé. Toujours sur le qui-vive, toujours a analyser tout ceux qui l'entouraient. Un calcul constant, en vu d'une domination, du secret et, il en était certain, d'une cruauté voilée. Et c'était cela qui l'intriguait, le mettait parfois mal à son aise. Ce qu'il avait vu ce jour-là, dans cette chambre dépouillée, sombre et froide de l'orphelinat, cette tendance a faire le mal, ce regard froid dénué de sentiment... Le jeune Tom l'avait confirmé pendant toute ses années, formant sa toile autour de ses camarades, les entraînant à sa suite. Et pas seulement les élèves d'ailleurs, Albus faisait particulièrement attention au comportement d'Horace avec son favori. Le maître des potions était facilement manipulable, et il le savait bien pour l'avoir quelques rares fois "orienté" dans certaines de ses décisions. Manipulé, le maître des potions (compétent, il fallait le reconnaître) pouvait apporter de petites choses qui sortaient des sentiers battus et qui auraient sans aucun doute des conséquences désastreuses pour l'école des sorciers et ses pensionnaires. Il savait bien que Tom ne faisait rien sans un motif, un but très précis, qui le poussait à faire ses actions. L'accusation d'Hagrid ne pouvait pas reposer sur le simple motif que Tom n'aimait pas le demi-géant (ce qui n'était pas exclu), ou qu'il se souciait des règles de l'école. Bien qu'il n'ai aucune preuve, Dumbledore ne doutait pas que le jeune élève enfreignait lui-même ces règles. Il y avait donc autre chose, autre chose que Dumbledore voyait, qu'il savait...
C'était un très beau ballet entre les deux sorciers, une partie d'échec, où Tom semblait avoir l'avantage. Une fois qu'il eut inspecté le bonbon, le jeune garçon finit par le mettre en bouche. Dumbledore pouffa doucement et sourit d'un ton aimable en réponse à son remerciement.
-Je vous en prie. ...
Il laissa flotter sa phrase un moment pour profiter du paysage. Comme cela devait être usant pour le jeune Tom d'être perpétuellement dans cette position, il ne l'avouerait jamais bien sûr, préférant croire qu'au contraire cela le rendait toujours plus fort et maître de lui. Dumbledore posa nonchalamment un bras sur les remparts. Oui... Fort dans sa solitude. Certains élèves prétendaient avoir la confiance de leur... "ami", les seuls à être proche de lui, les seuls à le comprendre aussi. Mais Tom n'avait jamais eu d'amis, n'avait jamais voulu en avoir et ne voulait surtout pas qu'on le comprenne.Le plus drôle dans tout cela était que la personne qu'il détestait le plus, qu'il craignait par dessus tout, qu'il respectait paradoxalement, était celle qui le connaissait le mieux. Albus Dumbledore devait être le seul a réellement connaître Tom Jedusor dans ses forces et ses faiblesses les plus profondes. Il le laissa l'observer, le fixer, réfléchir sur la situation pendant que le vieil homme regardait le parc d'un air tranquille, apparemment innocent.
Un coup de vent fit voler les capes des deux sorciers. Tom restait très courtois, c'était bien aimable de sa part de s'enquérir de la santé du vieux professeur. Dans un petit rire Dumbledore sourit et haussa les épaules, posant son regard rieur et bienveillant sur son élève:
-Eh bien ma foi pas trop mal. J'ai bien peur que vous ne m'aiyez dans vos pattes encore un petit bout de temps. J'espère que vous pourrez aussi profiter de la même santé que la mienne, lorsque vous atteindrez mon âge.
Il avait déjà remarqué que Tom appréhendait, redoutait la vieillesse et ce n'était pas surprenant. Pour un homme dont la vision le but suprême était une constante croissance du pouvoir, atteindre l'âge de vieillesse et voir ses forces déclinées sous le poids des années était sans aucun doute insupportable. Le professeur de métamorphose n'y échappait pas, la preuve: il fallait qu'il mange toujours plus de bonbon, impossible d'y résister, une vraie faiblesse. Les cheveux mi-auburn, mi-argenté du vieux professeur étaient doucement soulevés par le vent, faisant grandir sa stature déjà doucement imposante. Il se redressa remis ses manches en place dans un sourire.
-A moins que vous ne disparaissiez, empoisonné par mes friandises.
Tout cela était si anodin, une simple conversation entre le professeur et son élève. Mais vue sous un autre angle elle devenait une conversation entre Dumbledore et celui que l'on appelerait plus tard Voldemort. Et Albus montrait doucement, sous un air bienveillant qu'il voyait et savait plus que ne l'aurait souhaité Tom.
-Mais le jeune Chaser veille sur vous, un ami très serviable qui ne permettrait pas une telle chose.
Rien dans sa voix ne sous-entendais une ironie, une hypocrisie. Le professeur de métamorphose parlait sur le ton de la conversation, avec son habituel air calme et protecteur.
-Et vous Tom? Je suppose que cette année ne vous est pas trop difficile... Pas d'inquiétude pour vos BUSES non?
Dumbledore savait pertinemment que non, et que le serpentard ne se souciait réellement que très peu de ses résultats scolaires. Mais cela ne coûtait rien de poser la question. Surtout que Tom n'était pas en cinquième mais en sixième année... Comment savoir si Dumbledore jouait le vieux gâteux? Il désigna le paquet du jeune homme en souriant:
-Halloween arrive, n'est-ce pas. Cela fera du bien à tout le monde je crois.
Il poussa un profond soupir. "Mimie Geignarde" irait sûrement à la réception annuelle des fantômes cette année, et ne se mêlerait pas à ses camarades. En disant cela, il avait posé son regard sur Jedusor, un regard pénétrant,que beaucoup avaient déjà subit et que d'autre subirait encore. Chacun son tour. En souriant il ajouta:
-J'espère que les elfes de maison penseront à réaliser cette magnifique pièce montée. Une merveille de chocolat, de fizwizzbizz, de fruits rouge et autres petites gâteries qui en raviront plus d'un, moi le premier...
Le soleil disparaissait peu à peu sous les frondaisons de la forêt interdite, dans moins d'une demi-heure il ferait nuit. Déjà quelques chauve-souris faisaient leur apparition et les heures sombres de la nuit étaient annoncées à grands cris.
Dernière édition par Albus Dumbledore le Sam 15 Jan - 1:02, édité 1 fois |
| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: Flagrant délit de banalité [pv Dumby] Lun 13 Déc - 15:52 | |
| L’avoir dans les pattes encore un petit moment... sans doute. Les cheveux de Dumbledore avaient beau être grisonnants, les sorciers vivaient généralement bien plus longtemps que les moldus, et même s’il avait été un moldu, il aurait encore eu quelques bonnes années devant lui. Dommage... Mais qui sait, le professeur de métamorphose ne mourrait pas nécessairement de vieillesse. En tous cas, ce n’était pas une fatalité, quelqu’un pourrait bien décider de mettre un terme à ses jours avant.... ... Mais ce ne serait pas Tom, pas pour le moment du moins, il avait beau être fier et d’une arrogance peu commune (même s’il avait appris à dissimuler celle-ci), il était bien assez intelligent pour savoir que Dumbledore était un trop gros morceau pour qu’il puisse même songer à le défier délibérément. ... pour le moment, du moins. Les choses n’allaient certainement pas tarder à changer, tout se mettait en tous cas en place pour que cela arrive, et faute d’un contretemps auquel Tom ne croyait que peu, le jeune homme saurait très bientôt être cet adversaire de taille qui pourrait ouvertement défier Albus Dumbledore. Juste un peu de patience... et en attendant, il s’agissait de faire seulement ce qu’il avait prit l’habitude de faire. Faire comme si de rien était, continuer sa petite comédie, laisser glisser sur lui les remarques du vieillard et ne rien laisser paraître de ses intentions, ne pas lui laisser deviner plus que ce qu’il savait déjà (et il était d’avis qu’il en savait déjà beaucoup trop).
Là résidait tout l’avantage que Dumbledore avait sur lui. Même s’il n’en disait jamais assez pour que Tom puisse se sentir directement accusé, il pouvait se permettre ces quelques remarques propres à provoquer son agacement. Le jeune homme, lui, ne pouvait pas faire grand chose de plus que d’acquiescer poliment et de n’avoir l’air de rien. Il n’avait pas la moindre envie de répondre aux provocations, certes gentillettes, si l’on y perçait pas les arrières pensées que Tom décelait évidemment, du professeur de métamorphose, il fallait se montrer le moins concerné, le plus détaché possible.. Ne pas donner à Dumbledore un prétexte en plus d’aller fouiner dans ses affaires. Celles cis devenaient bien trop compromettantes, ces derniers temps. Il accueillit donc les remarques de Dumbledore avec un léger sourire, bien qu’elles n’étaient pas forcément à son goût, et qu’il savait bien que c’était le but de la manoeuvre. Il évita donc la grimace de circonstance qui aurait pu gagner son visage quand le vieillard lui parla de la potentialité que lui-même puisse vieillir. Voir le temps faire son effet sur lui, le détruire peu à peu, très peu pour Tom. Soit il mourrait avant que ses forces ne déclinent, soit il ne mourrait jamais. Et évidemment, des deux solutions, il avait choisi la seconde, et avait déjà trouvé le moyen d’obtenir ce qu’il voulait. Ce n’était plus qu’une question de temps. Tout était question de temps. Quant à la remarque que Dumbledore fit au sujet du bonbon potentiellement empoisonné, Tom ne se départit pas de son sourire. Dumbledore, en grand fanatique de friandises qu’il était, n’était de loin pas le genre de personne à empoisonner qui que ce soit. Au pire, ce qui s’en rapprocherait le plus serait qu’il aille offrir à quelqu’un un dragée surprise de bertie crochue au goût révulsant tel que poubelle ou rutabaga. Le tuer par empoisonnement, Dumbledore ne risquait pas de faire une chose pareil, il possédait un sens moral bien trop appuyé pour ça. Par ailleurs, Tom était presque convaincu que le professeur de métamorphose pensait qu’il y avait encore quelque chose à sauver, chez lui. Idée ô combien stupide, il n’y avait jamais rien eu à sauver, chez lui. Et sauver quoi? Perdu dès sa naissance...
A propos d’âmes à sauver... Dumbledore fit référence à Daniel. Daniel... Tom avait déjà remarqué que le professeur s’intéressait également à Chaser, peut-être parce qu’il semblait plus... « récuperrable » qu’il ne l’était lui-même... A ce sujet, Tom n’était pas tout à fait convaincu. Voilà longtemps que le degré d’aplatissement dont son larbin faisait preuve vis à vis de lui était parvenu à le surprendre. Sa dévotion frisait le fanatisme religieux, au point que plus qu’utile, Tom considérait parfois que Daniel, un peu trop fougueux, pourrait presque devenir trop gênant, déjà qu’il était bien trop encombrant à ses yeux. Mais se priver d’un toutou aussi dévoué aurait été bien bête, cela dit, il faut bien l’admettre.
Tom ne prononça mot, il n’y avait rien à dire à ce sujet, et à vrai dire, Dumbledore ne le laissait pas en placer une, de toute manière. Avoir l’infériorité, ne serait-ce que verbale, n’était pas particulièrement à son goût, mais il le fallait bien. De toute manière, quand Tom n’allait pas à l’encontre de sa propre nature, il avait la loquacité de chewbacca. S’ensuivit donc une question des plus banales. Son année se passait bien, évidemment. Tom n’avait jamais eu la moindre difficulté scolaire, dans quelque matière que ce soit. Une facilité qui lui était bien utile pour pouvoir employer son intelligence à des fins bien moins studieuses. Pour ce qui était de ses BUSE, il les avait déjà passé l’année précédente, et bien sûr, il avait obtenu la note optimale dans toutes les matières. Que répondre à cela. Dumbledore n’avait tout de même pas pu oublier qu’il avait déjà passé ses examens l’année précédente... Certes il ne prenait peut-être pas la peine de retenir l’année dans laquelle se trouvait chaque élève de Poudlard, mais Tom était un cas à part. Qu’importe... Dumbledore, qui monopolisait définitivement la parole, enchaînait déjà avec une remarque concernant Halloween.
« Cela fera du bien à tout le monde ». Ce que l’on pouvait traduire par le fait que tout le monde avait bien besoin d’un peu d’amusement en ce moment, alors que le château avait connu une de ses heures les plus sombres (la faute à qui?) il y a peu, et que la guerre continuait d’éclater au dehors. Faire du bien à tout le monde.... pas à lui. Tom n’avait pas la moindre envie d’y être, à ce bal. Beaucoup de temps perdu pour pas grand chose, c’est du moins de cette façon qu’il envisageait la soirée qu’il allait passer prochainement. Dumbledore avait accompagné sa remarque du regard perçant que Tom avait prit l’habitude qu’il lui serve depuis quelques temps. Il finissait par s’y faire, et faisait mine de ne plus y accorder la moindre attention... Ce n’était pas tout à fait vrai, le jeune homme aurait bien sûr préféré ne pas avoir à subir ce regard inquisiteur. Cela aurait signifié qu’il avait la paix. Mais inutile de rêver. Dumbledore, toujours prompt à bavarder, continua sur sa lancée, causant nourriture... Rien qui puisse véritablement intéresser Tom, qui ne trouvait aucun attrait à la nourriture... Il mangeait pour vivre et c’était tout, l’évocation d’une pièce montée ne provoquait chez lui aucune gourmandise... De même que pour n’importe quelle autre denrée qui aurait été au goût de beaucoup d’autres, ni pièce montée, ni crêpes, ni tartiflettes, ni rien d’autre... il n’aimait tout simplement pas manger. Alors qu’importe le gâteau,. En tous cas, Tom eut enfin le temps de prendre la parole, bien qu’à cela, il n’avait pas grand chose à répondre, finalement.
« Quoi de mieux qu’une pièce montée pour améliorer le moral de tous. » sourit-il.
Il n’en pensait pas mot, Dumbledore n’y croirait pas mot non plus, mais peu importe, le but était seulement de ne pas se départir de la politesse feinte qui se devait de l’accompagner à tout instant quand il était en présence du professeur de métamorphose.
« Il me tarde d’y goûter. » mentit-il toujours aussi poliment.
Peu importe ce qu’il disait, du moment qu’il ne déblatérait qu’un tissus de banalité enrubannées par un ton amène.
« ...et de découvrir votre costume. »
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| | | [Last] Albus Dumbledore ▌ Messages : 412 Humeur : En couple avec : Fumseck QUI SUIS-JE?Baguette: Baguette de SureauCamp: BienAvatar: Michael Gambon
| #Sujet: Re: Flagrant délit de banalité [pv Dumby] Lun 21 Fév - 2:56 | |
| L'éloquent professeur sourit à son élève peu loquace. Évidemment qu'il n'y croyait pas le moins du monde. L'un comme l'autre savait parfaitement ce qu'il en était et derrière ce masque d'hypocrisie qu'il s'était construit Tom continuait toujours de bien jouer le rôle qu'il semblait s'être donné. Aussi Dumbledore ne répondit-il pas davantage et se contenta de ce sourire léger tout en reportant son attention sur les magnifiques couleurs que le soleil avait laissé dans son sillage. En écoutant son élève Dumbledore se mit à rire doucement. Il était vrai que Halloween était accompagné de son perpétuel bal masqué mais surtout cette question posée dans la bouche de Tom semblait si décalée du point de vue de Dumbledore qu'il n'avait pu s'empêcher de rire. Amusé, il répondit avec un sourire espiègle:
-Eh bien j'ai longuement hésité et malgré l'insistance de certain collègue j'ai laissé de côté le déguisement de Cupidon et j'ai préféré endossé la fourrure violette d'un ours en peluche.
Impossible de savoir si le professeur était sérieux ou non, il faudrait certainement attendre le jour J pour savoir si le vieil homme avait menti ou apparaîtrai réellement dans un espèce de moquette violette. De nouveau il tourna les yeux vers l'horizon.
-Et vous Tom? Quelque chose de plus élégant j'imagine...
Il avait déjà une vague idée de ce que pourrait revêtir le jeune Tom. Simplicité, élégance et discrétion. Mais Tom lui répondrait bien assez tôt sur son ton poli et travaillé. Attendant la réponse de Tom, son regard accrocha un mouvement dans le ciel. Ses sourcils se froncèrent légerement lorsqu'il reconnut le hiboux du Ministre. Que lui voulait-on encore? Car il était évident à présent que le hiboux ne prenait pas d'autre direction que celle du professeur de métamorphose et du jeune élève. Et sans douter des capacités de Tom, Albus voyait difficilement pourquoi le Ministre de la Magie enverrait personnellement une lettre à un élève de Poudlard aussi doué fut-il. Le hiboux grand duc écarta les ailes pour préparer son atterrissage et Dumbledore tendit son bras pour permettre à l'oiseau de s'y poser. Dans un battement d'aile et de plume les pans de son manteau s'écartèrent, les cheveux s'envolèrent légerement et les serres se refermèrent sur le bras du professeur. Une scène digne d'un portrait, le regard pour une fois sérieux du professeur, le volatile, la lumière déclinante et les couleurs du ciel, seule la lueur amusée qui brillait dans les yeux bleus de Dumbledore rendait le tableau plus léger. Le vieil homme tourna la tête vers Tom et sourit doucement.
-Veuillez m'excuser.
Il ouvrit d'un geste le parchemin alors que le hiboux sautait sur les remparts en attendant qu'on lui donne congé. Le visage de Dumbledore s'était déjà radouci et il afficha un petit sourire en lisant la lettre. Il n'y avait pourtant aucune raison de sourire, c'était une nouvelle demande du ministère concernant les mouvements plus que suspect de Grindelwald. On lui demandait son avis, et surtout sa présence sur les lieux. Une fois la lettre terminée il la plia doucement, la rangea dans sa poche sans fond et sourit à Tom.
-Un costume qui vous ira parfaitement j'en suis certain.
Il fit un signe au hiboux qui déploya ses ailes de nouveau et dans un hululement reparti vers l'horizon. Dumbledore regarda sa montre à douze aiguille dans un mouvement fluide. Il aurait encore le temps de répondre au ministre avant la fin de la soirée.
-De nouvelles obligations m'appellent, comme vous l'avez certainement compris, je vous laisse donc profiter des derniers soubresauts du jour.
Il engagea un premier pas vers l'intérieur du château, puis se retourna doucement vers le serpentard.
-Bien sûr il est inutile de vous dire que vous feriez bien de retourner dans votre dortoir sous peu Tom. Il serait malvenu que vous ayez à subir une retenue parce que vous auriez été fasciné par le cadavre du ciel.
Dumbledore le regarda en souriant par dessus ses lunettes en demi-lune.
-Et ce malgré votre position de préfet.
Il y eu un dernier regard entre les deux sorciers, Dumbledore sourit une dernière fois et tourna les talons vers les escaliers, vers son bureau. Il se remit à chantonner alors qu'il s'éloignait et qu'il laissait derrière lui le jeune sorcier, sa voix et ses pas s'éloignant au fur et à mesure qu'il disparaissait dans le cœur du château.
-"J'attendrai Le jour et la nuit J'attendrai toujours Ton retour
J'attendrai Car l'oiseau qui s'enfuit Vient chercher l'oubli Dans son nid..."
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