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Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: 16 hivers [pv Danette] Lun 9 Mai - 23:45 | |
| Un accès de rage et d’incompréhension. De même qu’une once d’angoisse. Tant de sentiments qui étaient d’ordinaires étrangers à l’Héritier, tant de sentiments qu’il mettait le plus d’efforts possible à ne jamais ressentir…. Et voilà qu’ils étaient là, en lui, tous en même temps, se disputant la place d’honneur au creux de son esprit. Il s’était fait avoir. Il se targuait de ne jamais se faire avoir. Il était convaincu d’avoir le contrôle sur absolument tout, mais voilà, les faits étaient les faits, et il s’avérait que oui, d’une manière ou d’une autre, Tom Jedusor s’était fait piéger. C’était inconcevable, il est vrai, et pourtant, c’était le cas. Et cette information le laissait dans un état d’incompréhension et de désemparement total.
Ce qui s’était passé? C’est bien simple. Il n’était pas rare que Tom se rende dans sa fameuse chambre secrète (pas aussi secrète qu’il l’aurait voulu, apparemment), ne serait-ce que parce que là-bas reposait un basilic qu’il valait mieux contenir (et nourrir) si Tom ne voulait pas que son cher Albert animal n’aille attaquer tout ce qui bouge à des kilomètres à la ronde. Et il faisait bien, apparemment, d’inspecter les lieux, puisqu’il n’était visiblement pas le seul à s’y rendre. Son journal, son premier horcruxe avait été caché dans cette chambre, et voilà qu’il n’y était plus. Incompréhensible… Personne, si ce n’était l’Héritier de Serpentard, ne pouvait entrer dans cette chambre, elle avait été conçue dans ce but. Tom était l’unique Héritier, il n’y avait personne d’autre, personne… Et pourtant, ce qui était était, son journal avait disparu, et le jeune homme ne comprenait pas… ou il ne voulait pas comprendre. D’un coup, son sentiment d’incommensurable invulnérabilité, et surtout, surtout, son impression d’être le seul et l’unique disparaissaient… C’était une mauvaise journée.
Tom avait beau tourner et retourner la question dans sa tête, il ne trouvait pas de réponses convaincantes. La situation était inexplicable. Une seule chose pouvait être certaine, aux yeux de Tom : quelle que soit la personne qui ait fait ce tour de force, elle avait voulu s’en prendre directement à lui. Comment interpréter, sinon, un tel acte? La personne qui avait fait ça en savait beaucoup trop sur lui. Ils n’étaient que deux à connaître l’existence et l’emplacement de la chambre : Olive et Daniel. Mais aucun des deux ne l’avaient trahis, ils n’en avaient de toute manière pas le pouvoir. Leur généalogie était des plus affirmées, pour chacun d’entre eux. Concernant son horcruxe, seul Slughorn pouvait avoir un début de soupçon, mais jamais il ne se compromettrait dans une tentative telle que celle-ci… Pomona, c’est vrai, se rapprochait de certaines vérités, mais il était également inconcevable qu’il s’agisse d’elle. Somme toute, personne ne semblait mériter ses soupçons. La seule réponse un peu plus valable qu’il trouvait était Dumbledore. Dumbledore et ses airs de trop en savoir pour lui. Il est vrai, c’était un sorcier puissant. Mais le fourchelangue restait un pouvoir très sélectif, comment aurait-il pu s‘en emparer?
Les questions allaient et venaient, les réponses ne suivaient pas. Tom tournait en rond dans son dortoir. Il était rare que qui que ce soit puisse le voir dans un tel état (et en l’occurrence, personne ne le voyait, la plupart des élèves de Poudlard étaient en vacances, et pour les autres, ils étaient en pleine préparation de la fête de nouvelle année qui devait avoir lieu dans la salle commune des serpentards. Tant mieux), il n’avait plus l’air, comme à son habitude, de tout contrôler. Pour une fois, quelque chose lui échappait, et cette idée l’insupportait au plus haut point. Il cherchait, cherchait, et rien ne venait. Pour la première fois, son brillant esprit ne trouvait pas de solution miraculeuse… et il ne pouvait qualifier ce problème de « minime », c’était un véritable problème, une situation dangereuse, très dangereuse, et compromettante qui plus est, pour lui. Quelqu’un dans Poudlard avait le même pouvoir et la même influence que lui, disposait à présent de cette partie de son âme qu’il avait mis tant d’énergie à s’arracher et il n’avait aucun moyen de savoir de qui il s’agissait, et quelles pouvaient être ses motivations. Situation dangereuse. Son nom était sur le journal. Une preuve suffisante pour le faire accuser de l’ouverture de la chambre et de la mort de Myrtle. Occupé à tourner en rond, il était également moins précautionneux, aussi ne remarqua-t-il pas ce qu’il remarquait toujours d’ordinaire. Quelqu’un venait d’entrer dans le dortoir.
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| | | Daniel Chaser ▌ Messages : 1769 Humeur : En couple avec : la plus belle. Ines. QUI SUIS-JE?Baguette: 22 cm, bois de hêtre, ventricule de dragon.Camp: MalAvatar: Drew Fuller
| #Sujet: Re: 16 hivers [pv Danette] Jeu 12 Mai - 13:33 | |
| Dan était bien content d’être de retour à Poudlard. Ses vacances à la maison ne s’étaient pas franchement déroulé comme il l’avait prévu. L’ambiance avait été sérieusement déprimante, et lui-même avait été particulièrement déprimé. Tout lui rappelait Johanna, dans cette baraque, c’était insupportable. Et ses parents n’aidaient pas franchement, à s’apitoyer sur leur sort toutes les cinq minutes… Dan n’avait pas besoin de ça, mais quand il ne s’apitoyaient pas, ils déploraient ses déplorables résultats scolaires. Non vraiment, la famille l’avait étouffé… et puis y’avait eu cette connerie d’annonce de fiançailles. Il s’en remettait pas. Non, vraiment, il était content de passer cette deuxième semaine de vacances à Poudlard. Et en partie parce qu’il allait revoir Tom, il ressentait franchement le besoin d’être auprès de lui, et même si ça devait signifier qu’il allait être malmené une fois de plus. Il avait passé sa journée de la veille à pré-au-lard. Retapé à neuf, on remarquait à peine la catastrophe qui avait eu lieu un mois plus tôt. Il cherchait un cadeau. Un cadeau à offrir à Tom. Le lendemain avait lieu l’anniversaire de Tom, de son grand manitou. Il savait que Tom n’aimait pas forcément les anniversaires, mais Dan avait besoin de lui faire plaisir. Sauf que voilà, il ne savait vraiment pas quel cadeau lui faire… Qu’est-ce qu’on pouvait bien offrir à quelqu’un comme Tom Jedusor? Il était trop exceptionnel pour recevoir un cadeau ordinaire, et tout ce qu’il désirait, Dan ne pouvait pas forcément le lui offrir (le pouvoir et tout le reste). Bon, l’avantage, c’est qu’il savait bien que Tom était sans le sous, alors que lui, il roulait plutôt sur l’or. Mais après… Finalement, Dan s’était rendu chez un apothicaire. Il avait fait une sélection de toutee les potions les plus compliquées/ utiles,/ chères, et les avait fait emballer. C’étaient le genre de cadeau utilitaire qui pourrait toujours servir à Tom à un moment ou à un autre. Fier de son emplette, Dan avait attendu la journée du lendemain avec impatience, même s’il savait que son grand manitou se foutrait très certainement de cette attention. Quand il fut certain d’être à une heure où il ne dérangerait pas Tom, il toqua à la porte du dortoir. Pas de réponses. Dan tenta le tout pour le tout et entra.
"Joyeux anni…"
Dan s’interrompit dans son élan. Quelque chose n’allait pas. Tom avait l’air dans un état… tellement différent de d’habitude. Il avait l’air énervé et contrarié. Il choisissait p’têt pas le bon moment.
"Qu’est-ce que tu…"
Il préféra ne pas finir de poser sa question, il était presque sûr que Tom l’aurait envoyé balader. Il hésitait entre rester et partir, mais finalement, il prit son courage à deux mains, et resta.
"Je… j’avais un cadeau pour toi… pour ton anniversaire, tu sais…"
Il se sentait vraiment trop mal à l’aise. Il déposa son cadeau sur le lit de Tom, d’un pas un peu hésitant, prêt à tout moment à s’en aller.
"Si tu veux je peux… partir?" |
| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: 16 hivers [pv Danette] Ven 13 Mai - 10:54 | |
| Interrompu dans ses pensées. Oui, Daniel devinait bien, il tombait particulièrement mal. Et ce pour diverses raison. La première était bien sûr que Tom n’avait pas la moindre envie d’être interrompu dans ses réflexions. Chaque minute comptait, chaque seconde, même, qu’il passait sans savoir ce qui avait bien pu arriver à son journal pouvait le mettre en danger, il n’avait pas le temps de s’intéresser à des considérations futiles telles que son anniversaire. La deuxième était d’ordre moins pragmatique, mais Tom n’avait pas la moindre envie que Daniel le voit dans l’état où il était. Auprès de ses larbins, il se devait sans cesse d’être parfait., d’avoir l’air fort, invulnérable. Se présenter ainsi, en évidente position de faiblesse, était entièrement pour lui déplaire. Sitôt Daniel entré dans la pièce, Tom dû donc reprendre toute la contenance qu’il avait trop faiblement abandonné plus tôt. Il se redressa. Son regard ne se posa pas directement sur son sujet, d’abord occupé à regagner un peu d’assurance. Enfin, quand ceci fut fait, Tom lança à son « meilleur ami » un regard qui ne manquait pas d’être réprobateur.
Daniel avait, de toute évidence compris le message, il hésitait dors et déjà à repartir, mais il ne le fit pas de suite, il préféra, d’abord, expliciter la raison de sa venue. Effectivement, c’était son anniversaire. Tu parles d’un anniversaire! Tom s’en moquait bien, il n’accordait aucune importance aux festivités qui se rapportaient à cela. L’anniversaire était avant tout le symbole du temps qui passe, qui vous conduit inexorablement vers la fin. Tom, qui avait, comme chacun sait, une grande aversion pour la mort, ne pouvait que ne pas vraiment apprécier son anniversaire. D’ailleurs, ils étaient très peu à savoir quel était la date de ce fameux jour. Daniel l’avait appris assez tôt, à cette époque où Tom voulait lui faire croire qu’il avait véritablement et sincèrement l’intention d’être son meilleur ami. Cela nécessitait apparemment quelques concessions du type répondre à la question « tu es né à quelle date? ». Ma foi, l’anniversaire n’avait pas que ses désavantages, il y avait les cadeaux. Daniel et son besoin inconditionnel de se faire apprécier de l’Héritier avait toujours tendance à voir les choses en grand Il n’avait pas l’air d’avoir fait l’exception, cette année, aux vues du paquet qu’il déposa sur son lit.
« Reste. »
Réponse peut-être surprenante, mais renvoyer Daniel maintenant serait aller dans le sens de la faiblesse dont il avait fait preuve plus tôt. Sans compter qu’il n’était pas plus mal qu’il ait Daniel sous la main à cet instant précis. De toute évidence, s’il voulait avoir toutes les chances de régler son problème au plus vite, il valait mieux jouer de toutes les cartes qu’il avait à sa disposition. Certes, Daniel avait souvent tendance à agacer Tom, et ce dernier avait bien pris l’habitude de le malmener, mais il n’en restait pas moins que son larbin savait être parfaitement efficace, quand il le voulait bien, et l’avait déjà admirablement servi. Négliger sa présence et ses capacités en la circonstance aurait été idiot. Et bien sûr, Tom n’était pas idiot.
« Mon journal… est-ce que tu l’as vu? »
Pas de remerciements à l’égard de Daniel, il ne fallait tout de même pas en rajouter, il ne deviendrait pas un exemple de sympathie envers lui du jour au lendemain. En fait, il n’avait pas particulièrement l’intention d’en devenir un un jour envers Daniel. Bref, Tom se doutait dors et déjà que sa question demeurerait sans réponse probante, mais aucune piste n’était à négliger. Daniel était une des seules personnes à savoir où se situait la chambre, et comment y rentrer. Certes, il ne parlait pas fourchelangue, et Tom l’imaginait mal réussir à feinter pour parvenir à ses fins, mais bon. Daniel voulant être en possession de son journal intime, c’était certes un peu tordu, mais - et c’était assez terrible de le constater- ce n’était pas forcément improbable. Tom se vantait d’avoir une mémoire excellente, il ne se laisserait jamais avoir par ses faits et gestes, il savait bien qu’il n’avait pas déplacé le journal. Déjà conscient que Daniel ne lu fournirait pas de réponse satisfaisante, l’esprit de Tom était retourné à ses réflexions, bien que son regard restait posé sur son larbin, afin que celui-ci ne remarque pas le peu d’attention qu’il lui portait.
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| | | Daniel Chaser ▌ Messages : 1769 Humeur : En couple avec : la plus belle. Ines. QUI SUIS-JE?Baguette: 22 cm, bois de hêtre, ventricule de dragon.Camp: MalAvatar: Drew Fuller
| #Sujet: Re: 16 hivers [pv Danette] Mar 17 Mai - 19:06 | |
| Malgré lui, Dan ressentit ce pincement au cœur qui lui était coutumier à chaque fois que, d’une façon ou d’une autre, Tom donnait le semblant de début de vague impression de s’intéresser à lui. Bien sûr, ça se manifestait toujours à peu près de la même façon, il était le seul à interpréter les signes comme positifs, et il se réjouissait pour rien. Tenez, là, il était dans tous ses états juste parce que Tom lui avait demandé de rester. C’est vrai que ça pouvait avoir l’air de rien, mais pour Danny, ça signifiait beaucoup. C’est vrai qu’en ce moment, les "va-t’en" fusaient bien plus que les "reste", Tom faisait de plus en plus en sorte que leurs conversations durent le moins longtemps possible, il lui demandait d’aller à l’essentiel, puis après, ils ne se voyaient plus. Dans la journée, ils faisaient comme d’habitude, faire comme s’ils étaient les meilleurs amis du monde, mais le poids de toute cette comédie pesait de plus en plus au septième année. Il savait bien que tous ça, c’était du vent, mais quand, alors qu’ils étaient tout seuls et que Tom n’avait pas besoin de faire semblant, il l’acceptait quand même prés de lui, pour Dan, c’était une victoire incroyable.
Evidemment, Tom ne faisait jamais rien et ne disait jamais rien sans arrières pensées, donc il avait bien quelque chose en tête quand il lui demandait de rester, il voulait évidemment qu’il fasse quelque chose pour lui. Là où c’était différent, c’est que Dan voyait bien que quelque chose n’allait pas, que son grand manitou était préoccupé. Dan était convaincu qu’il avait besoin de soutien, même s’il serait toujours trop fier pour le lui demander. En lui disant de rester, il quémandait son aide, sans avoir à le dire directement, et Dan était tellement heureux de pouvoir être utile, VRAIMENT UTILE à Tom. Bon. P’têt bien qu’il divaguait un peu, mais quand il pouvait imaginer avoir un peu d’importance aux yeux de Tom, il se sentait si heureux. Complet.
Tom lui demandait s’il avait vu son journal. Quel journal? Quoi comme type de journal? Tom ne devait pas être aussi mal parce qu’il avait paumé son exemplaire de La gazette du sorcier. En fait, supposer que Tom puisse p aumer quoi que ce soit était déjà absurde. Plus ordonné que Tom, ça existait pas, il était pas maniaque, mais pas loin. N’empêche, il devait sûrement parler d’un journal intime. Tom, tenir un journal intime? L’idée lui semblait irréaliste, il l’imaginait vraiment pas confier sa petite vie quotidienne à un bout de papier, ça ne lui ressemblait pas du tout. Mais si c’était un journal, Dan regrettait qu’il l’ait paumé… parce que faut avouer que le piquer en douce pour en lire quelques pages, ça l’aurait pas dérangé.
"Je… je ne savais même pas que t’en avais un."
La vérité vraie. Dan attendait plus de détails, parce que là, il n’avait pas assez d’infos pour venir à son grand manitou, même si rien au monde n’aurait pu lui faire plus plaisir.
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| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: 16 hivers [pv Danette] Jeu 19 Mai - 20:36 | |
| De toute évidence, Daniel ne mentait pas. Tom s’en était bien douté. Les choses ne pouvaient guère être aussi simples. Un journal intime se devait, par principe, d’être intime. Aussi, personne n’avait connaissance de l’existence de ce journal -ce qui rendait sa disparition d’autant plus mystérieuse. Bien sûr, Tom n’y écrivait que lorsqu’il était convaincu que personne ne le voyait faire, et au fond, il n’y écrivait que rarement. Ce n’était pas tant un journal intime, où il aurait délivré ses impressions diverses et variées (sans conteste, ceux qui faisaient cela perdaient infiniment leur temps), il y voyait davantage une sorte de journal de bord, où noter et organiser ses idées et projets… Bien que son esprit génial était bien évidemment assez développé pour qu’il n’ait pas besoin de tout coucher sur papier afin de mettre les choses en place - raison pour laquelle il pouvait facilement délaisser le fameux journal pour y déverser un bout d’âme. Ce journal était composé de nombreuses ellipses, Tom n’y écrivait que lorsque cela lui semblait utile.
Il était en soi, d’ailleurs, assez surprenant qu’il y écrive tout court, étant donné la nature et la provenance de ce fameux journal. C’était Mrs Cole qui le lui avait mis entre les mains, après que quelques stupides psychologues lui aient affirmé que cela l’aiderait à « aller mieux », comme s’il était malade. Quelle idiote. Finalement, il n’avait jamais jeté ce journal, bien que ce fut son idée première et qu’il se garda bien de dire à la directrice de l’orphelinat qu’il l’avait conservé. Et au fond, il avait été loin de lui être inutile, surtout au cours de l’année précédente. Oh oui, il y en avait des choses compromettantes, dans ce journal, au sujet de la chambre et de son ouverture. Mais évidemment, Tom avait pris toutes les précautions nécessaires afin que jamais personne d’autre que lui-même ne puisse savoir ce qui était à l’intérieur. Ce n’était absolument pas le fait que quelqu’un découvre le contenu écrit du journal qui l’inquiétait, tout simplement parce qu’il était impossible pour qui que ce soit, même le sorcier le plus avisé au monde, d’y accéder, c’était ce bout d’âme. Quelqu’un pouvait-il vraiment être au courant? Son interlocuteur lui-même ne savait rien…
Enfin. Daniel, de toute évidence, attendait davantage d’explications afin de pouvoir se rendre utile - ce qu’il faisait de mieux. Pour une fois, et il devrait savourer cette chance qui se faisait de plus en plus rare pour lui, Tom n’allait pas le laisser à l’écart. Au-delà de toutes les missions qu’il avait pu donner à ses larbins, celle-ci devait être prioritaire. Il lui fallait retrouver ce journal, le plus rapidement possible, avant que quelque chose d’incontrôlable n’arrive. Le comble pour quelqu’un qui veut tout contrôler et ne rien laisser au hasard. Il était d’ailleurs surpris du peu de retombées qu’il y avait pour le moment. Certes, c’était clairement une bonne chose pour lui, mais il se sentait en sursis. Pour une fois, tout ne dépendait pas de lui, et c’était une situation déplaisante. Extrêmement déplaisante. Prévenir Daniel, qui après tout, était loin d’être inefficace, quand il le voulait (et pour lui, il le voulait toujours) était, dans ce cas précis, une sorte de nécessité. Oui, cette fois, il ne serait pas mis à l’écart.
« Je l’avais laissé dans la chambre. Il n’y est plus. »
Par « la chambre », il entendait bien sûr « chambre des secrets », mais il s’agissait bien sûr de mots qu’il ne mettait jamais côte à côte si ce n’était pour porter une fausse accusation. Si Daniel avait toujours su qui avait ouvert la chambre, Tom ne le lui avait pourtant jamais dit clairement, pour sa propre sécurité. Il savait très bien que certaines personnes (et par « certaines personnes », il entendait avant tout Dumbledore ), le surveillaient d’un peu trop près, et il ignorait les moyens dont-ils disposaient - d’ailleurs, il n’excluait pas l’hypothèse qu’une de ces personnes (enfin, cette personne, plutôt), soit à l’origine de toute ceci. D’une oreille extérieure, leur conversation aurait pu sembler honteusement banale, un adolescent qui avait perdu son journal intime laissé dans un coin de sa chambre. Heureusement, Tom se targuait de ne jamais avoir de conversations aussi puériles.
Il n’ajouta rien de plus. Daniel serait à même de comprendre tout ce que cela impliquait - enfin presque tout, parce que Tom n’avait toujours pas l’intention de lui parler des horcruxes. Il était le seul à pouvoir ouvrir cette chambre, il n’y avait pas d’exception possible. Le furchelangue ne pouvait pas s’apprendre. Tom était confronté à l’événement le plus inexplicable qui soit, et il semblait qu’il soit directement orienté contre lui. Perdre ainsi l’avantage sans savoir comment cela était possible était pour lui une idée des plus insupportables.
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| | | Daniel Chaser ▌ Messages : 1769 Humeur : En couple avec : la plus belle. Ines. QUI SUIS-JE?Baguette: 22 cm, bois de hêtre, ventricule de dragon.Camp: MalAvatar: Drew Fuller
| #Sujet: Re: 16 hivers [pv Danette] Sam 21 Mai - 22:48 | |
| La chambre, c’était forcément la chambre des secrets, et du coup, ça posait vraiment un gros, gros, gros problème. Dan comprenait mieux pourquoi Tom était dans tous ses états (même si lui, quand il était dans tous ses états, il savait quand même un peu le cacher, au moins, c’était pas franchement son cas à lui). Tom était dans une merde noire. Et du coup, Dan se sentait en plein dedans lui aussi. Dan était d’une fidélité sans bornes. Oui, s’il sautait du toit, il sauterait aussi, en même temps, sa vie n’aurait aucun sens, sans lui. Donc si Tom était dans la merde, il l’était aussi. Dan se sentait complètement impliqué dans cette affaire, et il voulait à tous prix voler au secours de son grand manitou. Sauf qu’il ne savait pas par quoi commencer. Vraiment, cette histoire le laissait totalement perplexe. Tom ne lui avait pas tout dit, mais si Dan n’avait pas l’air d’en avoir beaucoup dans le citron, il avait quand même réussi à tout déduire par lui-même. Tom était l’Héritier de Salazar Serpentard, et la légende voulait que Salazar Serpentard ait le pouvoir de parler aux serpents. Apparemment, il l’avait transmis à son arrière arrière arrière arrière arrière arrière… etc… petit fils. C’était ça, le son bizarre qui avait remplacé sa voix dans les toilettes des filles, forcément, et c’était aussi le seul moyen d’entrer dans la chambre. À moins qu’on ne nous sorte un autre héritier de serpentard de derrière les fagots - et apparemment c’était impossible, Tom était le seul à pouvoir ouvrir cette chambre. Du coup, oui, ça posait un problème.. Même si Dan ne voyait pas quelle importance avait le journal dans cette histoire, le fait que quelqu’un d’autre connaisse l’existence de la chambre était tout de même alarmant, il faut bien le dire.
"Mais c’est impossible…"
Ou la remarque qui ne sert à rien. Tom savait bien que c’était techniquement impossible, impossible mais vrai. Il ne lui apprenait rien. Mais Dan n’avait pu s’empêcher de montrer son incompréhension totale. Il aurait tellement voulu trouver une solution miracle qui puisse apaiser les maux de son maître, mais voilà, il ne trouvait pas. Et il voyait bien que si Tom, qui était cent fois plus intelligent, n’avait pas pu trouver de solutions, ce n’était certainement pas lui qui allait le sortir de la mouise.
"Je te promet que je ferais tout ce qui est possible pour trouver qui l’a pris."
C’était tout ce qu’il pouvait lui promettre, son dévouement le plus total, il était prêt à faire tout ce qu’il lui ordonnait, pour le sortir de là - pour les sortir de là. Son sort était le sien, il ne permettrait jamais qu’il lui arrive quoi que ce soit. Si Tom risquait de tomber un jour il se dénoncerait à sa place, voilà tout, le monde avait plus besoin de Tom Jedusor que de Daniel Chaser. Dan le savait, l’acceptait. Il allait sortir Tom de là, y mettrait toute son énergie, pour sa sécurité. Mais aussi, également, parce que peut-être que comme ça, il remonterait dans son estime. |
| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: 16 hivers [pv Danette] Lun 23 Mai - 15:15 | |
| Bon, Daniel avait cerné le problème, au moins. Il était l’une des rares personnes à pouvoir saisir les conséquences de ce vol de journal, même s’il ne les saisissait pas dans leur intégralité. Il était convaincu qu’il saurait s’impliquer bien plus que les autres. La plupart de ses larbins n’auraient pas conscience des conséquences, il n’avait pas partagé le secret de la chambre des secrets avec beaucoup de personnes, ses larbins étaient fidèles pour la plupart, c’est bien pour cette raison qu’il les choisissait, mais pour autant, il fallait longtemps avant que l’un deux gagne véritablement sa confiance. Tom fit quelques efforts pour ne pas trop s’exaspérer en entendant Daniel dire que c’était impossible. Evidemment que c’était impossible! Si tout le monde pouvait entrer dans la chambre des secrets, le cours de l’histoire aurait sûrement été différent, et surtout, il n’aurait certainement pas laissé un horcruxe y trainer. La situation était au plus bas, il était difficile d’imaginer que les choses puissent empirer… enfin si, si tout était révélé. Quoi qu’il arrive, d’une manière ou d’une autre, Tom se promettait que tout serait à nouveau sous contrôle, et comme c’était lui, il y croyait. Mais cette fois, effectivement, il n’y parviendrait sans doute pas sans toute l’aide nécessaire, avoir vraiment besoin d’une assistance, non pas pour reléguer mais pour s’assurer la réussite de ses projets, était particulièrement dégradant à ses yeux, mais il valait mieux cela que de tout perdre à l’orée de sa réussite. Daniel, bien évidemment, s’engageait à faire tout son possible pour trouver l’auteur de ce méfait. Tom n’en attendait pas moins de lui… même s’il doutait fort qu’il puisse faire plus que ce qu’il faisait lui-même, ils ne seraient pas trop de deux pour guetter le moindre mouvement suspect, c’était l’évidence.
« Au plus vite. »
Oui, la situation exigeait d’être réglée au plus vite, même si cela était plus facile à dire qu’à faire, cette épine qui se creusait un chemin un peu trop profondément dans son pied, Tom allait avoir à l’arracher de force, il fallait seulement espérer qu’il n’en garde pas de trop lourdes cicatrices. Oui, il fallait faire vite. Si ce n’était pas une question de vie ou de mort, ce n’était pas loin de l’être, Tom ne pouvait pas laisser qui que ce soit faire n’importe quoi avec son morceau d’âme. Il ne savait pas ce qui le dérangeait le plus dans cette affaire, la chambre ou son journal. Les deux affaires étaient particulièrement dérangeantes. Au moins, ces deux affaires se régleraient en même temps… si du moins elles se réglaient... Non, ce n’était pas le moment d’être pessimiste, ces affaires allaient se régler, voilà tout, d’une façon ou d’une autre. Il était l’un des sorciers les plus puissants au monde, il n’allait tout de même pas se faire avoir comme un débutant!
« Qui que soit cette personne, elle en sait beaucoup trop. »
C’était évident. La personne qui avait volé ce journal avait forcément une motivation particulière, soit elle savait pour la chambre, soit elle savait pour les horcruxes, soit elle savait pour les deux, ceux qui savaient sur la chambre ne savaient pas pour les horcruxes, ceux qui en savaient peut-être un peu trop sur les horcruxes ne savaient pas pour la chambre des secrets… C’était un mystère, si quelqu’un cherchait à prouver sa culpabilité dans le meurtre de Myrtle McGrow, pourquoi ne s’était-il pas manifesté encore? Qui avait su déjouer les stratégies mises en places par Salazar serpentard lui-même? Quelles étaient ses intentions? Il se sentait en sursis, et c’était particulièrement désagréable.
« Quand nous la retrouverons, il faudra la faire taire. »
C’était l’évidence, et même s’il n’avait à l’origine pas eu l’intention de commettre le moindre meurtre tant qu’il serait encore élève à Poudlard, il allait devoir changer ses plans. Il ne pourrait pas laisser cette personne en vie… enfin… un sortilège d’amnésie aurait pu fonctionner, bien sûr, mais étant donné l’affront à sa personne que constituait pour lui le fait de s’être fait voler ce journal, il ne pouvait pas laisser cette personne s’en sortir indemne. D’ailleurs, il envisageait très sérieusement le fait que ce soit cette personne, qui devienne la victime d’Olive, le sang qu’il lui avait fait promettre de verser. Certes, il aurait ressenti une grande satisfaction à l’idée d’accomplir cette besogne lui-même, mais au moins, si Olive s’en chargeait, il aurait, une fois de plus, les mains propres.
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| | | Daniel Chaser ▌ Messages : 1769 Humeur : En couple avec : la plus belle. Ines. QUI SUIS-JE?Baguette: 22 cm, bois de hêtre, ventricule de dragon.Camp: MalAvatar: Drew Fuller
| #Sujet: Re: 16 hivers [pv Danette] Mar 24 Mai - 23:28 | |
| Dan acquiesça. Bon, ça, c’était évident. La personne qui avait fait ça était une gêne, c’était clair et net, et Dan avait depuis longtemps compris que Tom avait ses méthodes quand il fallait évincer quelqu’un qui posait problème. Et le mieux dans tout ça, c’est qu’il arrivait toujours à s’en tirer comme si de rien n’était. Puisque Dan approuvait tout chez son grand manitou, il approuvait également ses méthodes, c’était une question de logique. Mais faut quand même dire ce qui est, il avait déjà eu peur que Tom choisisse d’employer ses méthodes sur ceux qui lui étaient proches. Là, il aurait pas su comment faire. Quand Jo avait refusé la proposition de Tom de rejoindre son côté obscur, ce qui avait franchement déçu Dan, qui se faisait déjà un plaisir de la voir rejoindre ce cercle très privé, Dan avait craint que son maître vénéré le prenne comme une offense personnelle et se venge pour l’occasion. À sa connaissance, il n’avait jamais rien fait. Mais bon, en même temps, même si Dan aurait voulu s’en vanter, il ne savait pas tout des activités de son grand manitou, par exemple, il ne savait pas que Tom avait utilisé l’imperium sur sa meilleure amie, même s’il se doutait qu’il avait déjà dû la torturer psychologiquement, comme lui. Il avait aussi craint pour Miy, même si aux dernières nouvelles, il ne lui avait jamais rien fait. Parce que oui, il continuait de s’inquiéter pour elle, même s’ils n’étaient plus amis, et qu’ils avaient mis les points sur les i pendant la dernière conversation qu’ils avaient eu, en haut de la tour d’astronomie. Il craignait pour Ines, aussi, des fois, mais pareil que pour Miy, pour l’instant, il n’y avait pas eu de problèmes. Au moins, avec Ines, il pouvait être sûr que s’il y avait un pépin avec Tom, il serait le premier à en entendre parler. Bref, oui, même si Dan approuvait les méthodes de son grand manitou, il devait bien admettre que par moments, ça le rassurait pas, ne serait-ce que pour lui, tiens, parce qu’il pouvait être concerné aussi. Il suffisait de voir comment Tom l’avait traité dernièrement. Comme un chien, en gros. Plus que d’habitude, quoi. Mais bon, là, concernant, la personne qui avait piqué le journal de Tom, Dan était d’accord, vu qu’elle était sûrement dangereuse, dangereuse pour eux, quoi.
"Je voudrais pas être indiscret ou quoi… mais qu’est-ce qu’il a de si important, ce journal?"
D’accord, c’était pas forcément la question à poser dans un moment pareil, mais en même temps, Dan était curieux. D’accord, ce qui posait sûrement problème, c’est que quelqu’un ait pu entrer dans la chambre, mais pour que Tom ait planqué le journal dans cette chambre, et qu’il ait remarqué sa disparition, il fallait quand même qu’il ait son importance. Dan était quasiment certain qu’il allait se faire rembarrer royalement, mais qui ne tente rien n’a rien. On sait jamais, p’têt que, comme par miracle, la confiance que Tom n’avait plus en Dan reviendrait d’un coup. Non il n’y croyait pas lui-même, mais puisque leur conversation changeait un peu de ces derniers temps, pourquoi pas?
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| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: 16 hivers [pv Danette] Ven 27 Mai - 14:52 | |
| Voilà que Daniel posait la question qu’il ne devait pas poser. Certes, sa question était tout à fait légitime, Tom lui demandait de retrouver ce journal, que son larbin veuille en connaître la nature n’était pas tout à fait illégitime, c’était même plutôt le contraire. Daniel avait certes des allures plutôt bourrines, mais il avait le goût du travail bien fait, ce qui devait justifier ses interrogations… Mais ce n’était pas pour autant que Tom avait l’intention d’y répondre, bien au contraire. Daniel ne saurait rien. Cela ne faisait pas même partie d’une de ses multiples tentatives pour rabaisser son larbin, il s’avérait juste que ce secret là, il ne le partagerait avec personne. Personne ne pouvait bénéficier à ce point de sa confiance, personne ne saurait jamais rien. Il risquait trop gros, déjà maintenant, il craignait le pire tandis qu’il se retrouvait dépossédé d’une chose qui lui était si précieuse. Non, Daniel ne saurait rien de ce journal. Il ne saurait rien de ce qu’il avait été, ni de ce qu’il était devenu dernièrement. Tom testait là la confiance aveugle de son larbin le plus efficace, il devait agir sans rien savoir, porté par une confiance aveugle… Car après tout, Daniel aurait très bien pu penser que Tom lui confiait une mission bidon afin de l’éloigner de ses affaires… Cette idée n’avait pas eu l’air de l’effleurer un seul instant, étrangement… ceci dit, cela pouvait sûrement s’expliquer par l’état alarmant où le jeune homme avait retrouvé l’Héritier… quoi qu’il aurait très bien pu jouer la comédie. Ses talents d’acteurs le lui auraient permis. Même si jouer le désemparement le plus total n’aurait pas été au goût de Tom.
« Tu es indiscret. »
Il avait répliqué cela d’un ton sec, tranchant, sans appel. Effectivement, Daniel était indiscret, toutes ces années passées à lui obéir avaient pourtant dû lui apprendre que s’il ne disait rien, c’est qu’il ne voulait rien dire, qu’il ne fallait pas insister, et ne jamais, jamais poser de questions. Si Tom devait détenir une infinie sagesse (hum) il ne la partagerait pas. La notion de partage était tout à fait étrangère à l’Héritier. Tout comme la notion d’amitié, pour lui, s’il la connaissait, ne se résumait pas à grand-chose, tout au plus à un rapport de dominant à dominé.. S’il devait vraiment dire de Daniel qu’il était son ami, ce qu’il ne faisait qu’en public, par soucis des apparences, ce n‘est pas pour autant que leur relation induisait, ou même évoquait la notion de partage. Daniel ne devait rien attendre de Tom, et pourtant, il avait l’air de vouloir insister… et Tom ne détruisait jamais complètement ses espoirs, il savait bien que c’était eux qui rendaient Daniel si passif et obéissant, l’espoir qu’un jour, il en retire quelque chose, qu’un jour il soit récompensé pour tout ce qu’il avait accompli. Ce jour n’arriverait sûrement jamais. Tom présumait que Daniel serait mort bien avant, mais laisser supposer à son larbin que c’était envisageable, c ‘était pouvoir le maintenir en laisse pour le restant de ses jours (et ils ne seraient pas forcément bien nombreux).
« Fais juste ce que je t’ordonne. »
Son ton était moins froid (il fallait entretenir la motivation de Daniel, voyons), mais demeurait sans appel. Après tout, il s’agissait toujours d’un ordre. Tom savait que Daniel n’insisterait pas, il avait tout intérêt à ne pas le faire, s’il ne voulait pas connaître les foudres de son maître, et pour en avoir déjà goûté les effets, il ne voulait sûrement pas réitérer l’expérience. Tom ne s’attendait plus à présent à la moindre question indiscrète, juste à un assentiment total. Sur ce point, l’Héritier était certain que Daniel ne le décevrait pas, même s’il doutait fort qu’il parvienne à un résultat quelconque, étant donné que lui-même ne trouvait aucun moyen de se tirer de ce mauvais pas qui pouvait lui coûter si cher. |
| | | Daniel Chaser ▌ Messages : 1769 Humeur : En couple avec : la plus belle. Ines. QUI SUIS-JE?Baguette: 22 cm, bois de hêtre, ventricule de dragon.Camp: MalAvatar: Drew Fuller
| #Sujet: Re: 16 hivers [pv Danette] Sam 28 Mai - 19:13 | |
| Bon ben Dan s’en était douté, et il avait eu raison, Tom ne lui dirait rien. Danny n’était pas franchement surpris, ça faisait un moment que Tom ne partageait plus grand-chose avec lui, comme si sa confiance en lui avait diminué. Ça soulevait un tas de questions, chez Dan. Par exemple, il se demandait si ce qui s’était passé l’an dernier avait lieu maintenant, Tom lui parlerait bel et bien de la chambre des secrets. En fait, il fallait qu’il arrête de réfléchir, ça lui prenait la tête, et ce n’était pas auprès de Tom qu’il allait trouver le réconfort qu’il recherchait. En fait, la seule qui pourrait lui en apporter un peu était Ines, mais sa belle se faisait presque introuvable. Enfin bon. Dan baissa les yeux et se laissa entendre qu’il ne saurait rien, dépité.
"Tu ne me fais plus confiance du tout."constata-t-il d’un ton morne.
Il n’avait pas eu d’emblée envie de se plaindre, mais tout allait si mal dans sa vie actuellement qu’au bout d’un moment ben, la coupe était juste pleine, et Dan était obligé de craquer, peu importe devant qui c’était. Et encore, il craquait pas complètement, il faisait juste le constat misérable de ce que sa vie actuellement, et franchement, c’était pas bien joyeux.
"Je ferais n’importe quoi pour la regagner…" Perdu dans ses réflexions, parce qu’au fond, là, il parlait plus pour lui-même que dans l’espoir que son grand manitou l’entende. Du coup, il ne s’était pas tout de suite rendu compte que ce qu’il venait de dire n’était pas franchement compréhensible. "ta confiance, j’veux dire".
Mon Dieu, il s’enfonçait de plus en plus, c’était terrible. Il n’avait plus le courage de regarder Tom dans les yeux, il était sûr qu’il y lirait l’exaspération la plus totale, et ça, il ne le supporterait pas.. Même si ce serait normal, parce qu’il était le premier à penser que sa réaction était franchement ridicule.
"Tu le sais, pas vrai?"
Non, en fait, c’était maintenant qu’il touchait le fond. Qu’est-ce qu’il voulait qu’il lui réponde. En fait, il ne voulait pas qu’il lui réponde du tout. C’était le genre de remarques qu’il avait toujours voulu faire, mais sûrement pas en sa présence, parce qu’il n’avait pas la moindre envie de se couvrir de ridicule. Sauf qu’en fait, pour ça, c’était trop tard.
"Si je retrouve cette personne… tout redeviendra comme avant?"
Cette succession de répliques stupides illustraient très bien l’état dans lequel il était : il était désespéré, il n’avait plus aucun repère. Tout ça, ça devait être un genre de manifestation de l’élan de désespoir qui l’ habitait dernièrement. M’enfin à choisir, c’est sûr que ce type de remarques stupides, il aurait préféré qu’elles sortent en présence de quelqu’un d’autre, mais maintenant c’était trop tard. Il voulait vraiment que tout redevienne comme avant, il le souhaitait tellement qu’il n’avait plus su le garder pour lui, même s’il savait très bien que ce n’étaient pas ses supplications qui allaient changer son grand manitou.
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| | | Tom Elvis Jedusor ▌ Messages : 12408 Humeur : QUI SUIS-JE?Baguette: bois d'if, plume de phénix, 33,75 cmCamp: MalAvatar: Gaspard Ulliel
| #Sujet: Re: 16 hivers [pv Danette] Lun 6 Juin - 0:02 | |
| Et voilà que Daniel commençait à s’apitoyer. Misère ce que ça pouvait être pathétique. Tom retenait à peine le soupir d’exaspération qui brûlait de franchir ses lèvres. Non pas qu’il craignait de manifester le moindre signe de mépris en présence de son larbin - ça il s’en moquait royalement- mais il avait tout simplement autre chose en tête, et cette autre chose demandait un minimum de patience et de compréhension feinte. Daniel soupçonnait l’Héritier de ne plus avoir la moindre confiance en lui. En fait, ce n’était pas tout à fait vrai, même si Tom n’avait en rien montré à Daniel qu’il avait encore le centième de confiance qu’il avait pu lui manifester auparavant (s’il l’avait seulement fait un jour). À vrai dire, Daniel restait, en dépit des événements récents, le meilleur élément que Tom possédait. Tout simplement parce que personne n’était capable de s’aplatir et d’être aussi dévoué à son égard qu’il ne l’était. Avec lui, il n’avait pas eu à user du moindre moyen de pression. Daniel s’était laissé faire, et voilà tout. Le seul problème du jeune homme - et il n’était pas des moindres - était son caractère un peu… brut, on va dire. Il était souvent trop brutal, souvent trop impulsif. Il manquait très clairement de subtilité, et c’est bien ce qui lui avait fait défaut, quand il avait cherché à parler à cette nouvelle, Aulne… à ce sujet, d’ailleurs, après avoir avancé très rapidement, les choses stagnaient à présent. Il en avait appris beaucoup grâce à Elena et son interlocuteur, mais depuis, rien n’avait progressé. Certes, Tom avait affaire à de plus graves préoccupations, à présent, mais celle-ci n’était pas à négliger pour autant. Un jour, il serait sûrement utile qu’il s’adresse en personne à un de ces nouveaux. Un jour, quand son journal aurait retrouvé sa juste place, une fois ses préoccupations dissipées… Le plus vite serait le mieux.
En attendant, Daniel poursuivait ses jérémiades. Il fallait au moins espérer que le jeune homme réalisait la position ridicule dans laquelle il se trouvait. Tom n’avait pas envie de se fatiguer à le lui signaler. À vrai dire, il supposait que le septième année s’en rendait bel et bien compte, mais ne faisait rien pour arranger les choses. L’infériorité de son pauvre esprit. Tom le laissait s’enfoncer, pour l’instant. Aussi ridicule la situation pouvait-elle être. Daniel devait vraiment être désespéré. C’était ce que Tom avait voulu, le pousser à bout. À en juger par son attitude, il était à deux doigts de la dépression nerveuse, et même si Tom avait fortement envie d’appuyer sur cette corde sensible jusqu’à ce qu’elle cède, il choisit la voie de la diplomatie. Il aurait été curieux de voir ce que Daniel aurait encore été capable de supporter, mais en même temps, elle lui était tout de même utile, cette pauvre âme qui le suppliait à genoux de la sauver. Il avait le sentiment d’avoir droit de vie et de mort sur lui. En un sens, c’était certainement vrai (s’il lui demandait de se jeter du haut de la tour d’astronomie…), et Tom aimait ça. Mais non. Il fallait mobiliser toutes les forces possibles pour régler au plus vite l’affaire qui le concernait, donc lui également. Il prit donc la chose avec des pincettes, et acquiesça finalement.
« Bien sûr. Comme avant. »
Comme avant… Comme avant quoi? Daniel s’illusionnait. Leurs relations n’avaient jamais été franchement amicales. Quoique peut-être un peu moins glaciales. Tom agitait une carotte sous le nez de cet âne qu’était Daniel. Nul doute que sous l’effet d’une telle promesse, sa motivation s’en verrait décuplée. Si facilement manipulable…
Tout était dit. Tom n’avait pas l’intention de s’attarder plus longtemps, encore moins si c’était pour supporter les débilités plaintives de son larbin. Il fit donc mine de s’en aller.
« Merci pour le cadeau. » ajouta-t-il en guise d’au revoir, conscient de l’impact que ces mots, que Tom ne pensait pas, auraient sur son interlocuteur.
Il n’avait, en fait, pas même pris la peine de le sortir de son emballage, et la curiosité ne l’effleurait nullement. Sans ajouter un mot de plus, il s’en alla, laissant Daniel seul avec ses pensées. En espérant qu’il cogite, et qu’il cogite beaucoup.
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