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#Sujet: Echange de bons procédés - Gabriel Ven 11 Mar - 21:17
❝ Gabriel & Rose❞Echange de bons procédésElles ont beau être cousines, Reha et Rose ne se voient pas souvent. Leur oncle Sirius est pourtant proche de sa sœur, Sélène, mais les deux jeunes femmes n’ont jamais eu beaucoup d’atomes crochus. Ça tient autant de leurs maisons respectives que de leurs caractères. Là où Reha est flamboyante, agressive, forte tête ; Rose est plutôt discrète, facile à vivre et conciliante. La différence d’âge accentuant leur écart, c’est vers Gaïa et Marciana qui avaient ses préférences lorsqu'elles étaient adolescentes. Avec les années, cette différence s'est atténuée et les deux femmes en sont venues à trouver des points communs.
Contrairement à nombre de leurs cousines, Rose et Reha travaillent. Un fait difficile à accepter dans leur milieu. On n’aime pas les femmes qui ne restent pas à leur place. Au-dessus des autres, mais tout de même en dessous des hommes. Une femme qui travaille, c’est une femme qui peut compter uniquement sur elle-même. Une menace donc, pas tant pour eux directement, mais bien pour l’ordre des choses. Il n’y a pas plus conservateurs que les sorciers sang pur. Rose a beau être des leurs, en apparence au moins, elle est tout de même plus souple que la moyenne, tout comme Reha. Leurs domaines sont également complémentaires, Botanique et Soin peuvent souvent aller main dans la main, c’est d’ailleurs comme ça qu’elles se sont rapprochées.
- Tu auras assez d’Abyssinie ? - Je pense, je te demanderai probablement du bulbe sauteur et de l’Alihotsy d’ici la fin du mois. Tu sauras m’avoir ça ?
Rose ouvre un carnet dans lequel elle vérifie ses notes avant d'hocher la tête positivement et d’y ajouter la demande de Reha.
- J’aurais ce qu’il te faut. Tu veux que je le donne à Tibérius ou tu passes chez moi ?
Quoique anciennement fiancés, Reha et Tibérius sont restés en bons termes. Quelque chose que l’ancienne verte et argent aurait pu choisir de mal prendre. En particulier quand on sait que c’est en compagnie de la jeune femme - et d’autres - que son cousin a choisi de briser sa confiance. Rose sait faire la part des choses et selon elle, sa cousine n’est pas fautive si bien qu’elles ont réussi à garder de bonne relation.
Alors qu’elles discutent, le feu s’active et la médicomage se tourne vers elle curieuse :
- Tu attends de la visite ?
Rose sort sa montre, vérifiant l’heure et commente :
- Gabriel, mais il est en avance. - Gabriel comme Gabriel Rowle ? - Lui-même ! Vous vous connaissez bien, non ?
Elle n’a pas le temps d’en dire plus, le feu devient vert et quelques secondes après, la silhouette de Gaby apparaît et franchit les flammes avec la décontraction qui le caractérise.
- Gabriel, l'accueille-t-elle avec un sourire aimable. Tu es plus tôt que je ne le pensais. Qu’est-ce que tu bois ? Un thé ? Un pur feu ?
Elle appelle son elfe avant de se tourner vers Reha et de demander courtoisement :
- Tu reprendras bien quelque chose ?
Celle-ci c’est déjà levée et a pris sa cape :
- Non, c’est gentil, je n’avais pas vu l’heure, mais je suis en réalité plutôt pressée.
C’est à peine si elle regarde Gabriel avant de prendre la poudre de cheminette :
- Rowle
Et elle disparaît. Rose, un peu surprise par la précipitation qu’à mis Reha à partir regarde son cousin d’un air interrogateur, mais polie, réserve ses questions pour plus tard :
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#Sujet: Re: Echange de bons procédés - Gabriel Ven 6 Mai - 22:11
Echange de Bons Procédés
ft. Rose Ashford-Selwyn
Tous à la Gazette s’accordait à dire que Gabriel était un travailleur acharné, un passionné qui ne comptait pas ses heures et qui se donnait corps et âme à son travail. Dans les premiers à arriver, et toujours dans les derniers à partir, le plus jeune des fils Rowle s’était bâti une solide réputation auprès de ses collègues. Néanmoins, il y avait travail et travail et, depuis quelques temps, des regards inquiets suivez Gabriel où qu’il aille dans les locaux du journal, sans même que ce dernier ne s’en rende compte. Il était, à vrai dire, trop occupé pour cela. Sa dose de travail avait drastiquement augmenté au fil des articles qu’il rédigeait, le jeune journaliste acceptant toujours plus d’affaires à couvrir, au grand plaisir de ses responsables. Il ne refusait plus la moindre petite enquête, plus la moindre petite incartade à couvrir et, mieux, il acceptait de plus en plus les déplacements dans le cadre de son travail. En cette maussade journée de septembre, il était d’ailleurs tout juste de retour d’un voyage express en France où il était allé fouiner du côté d’un richissime mécène dont les affaires n'avaient rien de claires. Rien d’une partie de plaisir, surtout lorsque ce richissime bourgeois avait trouvé de bon ton d’essayer de marier sa plus jeune fille à Gabriel. Ne pouvait-on pas le laisser tranquille cinq minutes avec ces histoires ?
De plus, Gabriel n’avait vraiment pas la tête à ça ces derniers temps…
Ce fut donc d’une humeur quelque peu orageuse que Gabriel rentra chez lui en quatrième vitesse, prenant tout juste le temps de se rendre présentable avant de quitter de nouveau le manoir : aujourd’hui, il avait rendez-vous avec Rose Ashford-Selwyn. La jeune femme et lui s’entendaient bien et Gabriel appréciait toujours leurs rendez-vous : outre l’intérêt qu’il y trouvait – Rose ayant toujours des yeux et des oreilles qui traînaient un peu partout –, les deux amis partageaient de nombreux points communs et Gabriel se sentait à l’aise en la présence de Rose.
Les femmes de caractères, voilà qui devait sûrement être son point faible…
Ce fut donc en avance, et dans un tourbillon de flammes vertes, que Gabriel se présenta chez la Langue de Plomb. S’époussetant les épaules, il pénétra dans la pièce avec une nonchalance frisant la provocation, forçant un peu sa bonne humeur – persuadé de n’avoir à le faire qu’un instant avant que l’ambiance du duplex de Rose ne fasse le reste.
- Ma très chère Rose, je suis ravi de te revoir. J’espère que mon avance ne…
Les mots moururent dans sa gorge lorsqu’il vit Reha enfiler sa cape d’un mouvement rapide, s’excusant déjà auprès de Rose pour son départ précipité. Alors c’était comme ça ? Elle comptait l’ignorer, de nouveau ? Depuis cette soirée où Gabriel et Reha s’étaient perdus dans les jardins de la demeure des MacMillan, la médicomage le fuyait comme la peste, et c’était peu de le dire. Au lendemain de cette soirée dont, malgré l’alcool, Gabriel conservait de très clairs souvenir, le journaliste s’était dit que la tournure des choses avait certes été inattendue, mais pas déplaisante. Il n'avait pas envoyé de hibou, pas tenté de forcer le contact, se disant qu’ils se reverraient assez vite pour en discuter.
Grossière erreur.
Certes, ils s’étaient revus depuis. Mais jamais plus de quelques secondes, le temps que Gabriel ne remarque la présence de Reha avant que celle-ci ne s’éclipse. Elle l’évitait, l’ignorait royalement, allait jusqu’à trouver des excuses à Riyadh lorsque ce dernier les invitait tous les deux en même temps. Cette situation épuisait les nerfs de Gabriel. Car, paradoxalement, plus Reha tentait de l’éviter, plus la médicomage hantait ses pensées. Si sa fierté n’avait pas encore cédé à la tentation de lui écrire, Gabriel avait de nombreuses fois essayé d’attraper la lionne pour l’obliger à s’expliquer. Peine perdue : Reha avait beau dire, elle tenait actuellement plus du serpent que du griffon, peut-être même de l’anguille, quand on voyait avec quelle habileté elle lui filait entre les doigts.
Ce fut donc sans espoir de la retenir qu’il lui rendit son salut. Le « très chère » qu’il lui répondit n’avait rien de la chaleur avec laquelle il s’adressait à elle en temps normal – et rien de la chaleur qui l’avait poussé dans ses bras ce soir-là… En silence, il la regarda donc passer à côté de lui et disparaître dans la cheminée, l’irritation peignant ses traits. Par Merlin, mais qu’avait-il fait de mal, au juste ? S’il se souvenait bien, elle avait participé autant que lui !
- Un pur feu, et tu peux le doubler, si tu veux tout savoir, soupira-t-il alors, une fois seul avec Rose. J’espère n’avoir rien interrompu de trop important. Ma présence semble incommoder, ces derniers temps, ajouta-t-il avec un sourire ironique.
Il haussa les épaules, l’air plus détaché qu’il ne l’était vraiment.
- Alors, comment allez-vous, milady ? demanda-t-il, s’installant dans un fauteuil son verre à la main. Voilà un bon moment que nous ne nous sommes pas vus, mais je te retrouve rayonnante, comme toujours.
Un sourire au coin des lèvres, un petit clin d’œil, cette décontraction typiquement Rowlesque. Qui espérait-il tromper ? Rose était plus intelligente que ça, il le savait, mais également bien plus poli. S’il ne se décidait pas à parler, il doutait qu’elle tente de lui tirer les vers du nez dans l’immédiat. Autant continuer à prétendre, dans ce cas. Fermer les yeux et détourner la tête puisque, de toute évidence, même les Gryffondors s’y mettaient.
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#Sujet: Re: Echange de bons procédés - Gabriel Lun 9 Mai - 20:26
❝ Gabriel & Rose❞Echange de bons procédésEn général, dans sa caste, les journalistes ne sont pas vus d'un très bon œil. Il faut dire que chez la noblesse moldue, on ne les aime que quand ils vont dans le sens de la royauté. Or, depuis la fin des années 20, ils sont toujours plus demandeurs, toujours plus indiscrets, toujours plus tapageurs. Heureusement pour Gabriel, les sorciers ne sont pas aussi collet monté. Quand on est une population aussi réduite que la leur, on sait dès la naissance que ce qui tient lieu de vie privée est en réalité bien souvent l’affaire de tous. En particulier quand on est un sang pur. On ne peut pas prétendre vouloir jouer les familles impériales et refuser les inconvénients qui vont avec le statut, n’en déplaise à certains de ses contemporains.
Si le métier de Gabriel aurait donc été déplacé dans l’autre côté de la barrière, il n’en est rien ici et on pourrait même dire qu’il est parfaitement respectable. Du reste, Rose, protégée par le département dans lequel elle travaille, ne s’inquiète pas réellement de la présence de journalistes parmi ses proches. Elle s’est donc toujours entendue avec Gabriel. En bon Serpentard, ils ont une façon de penser identique, une ambition similaire et surtout un pragmatisme qui manquent à bon nombre de leurs cousins. C’est donc toujours un plaisir de discuter avec Rowle puisqu’ils savent tous les deux très bien ce qu’ils tirent de leur relation. Cette amitié est également un échange de bons procédés, Rowle a toujours des informations intéressantes et Rose garde l’oreille ouverte pour lui. Une transaction que beaucoup jugent dégradante, mais qui convient parfaitement aux deux intéressés.
A peine arrivé, c’est Gabriel qui lui donne du grain à moudre. Elle regarde avec un certain étonnement le départ précipité de sa cousine. Reha, à peine quelque seconde auparavant, lui a fait savoir qu’elle n’avait pas d’autres rendez-vous pour l’après-midi, or le nom de Rowle à peine mentionné, la voilà fuyant la pièce plus vite que n’importe quel Serpentard. De quoi tirer un sourire à Rose qui se contient tant bien que mal au vu de la tête contrariée de Gabriel.
Sans perdre sa contenance et avec une politesse affectée dont ils aiment jouer tous les deux, elle lui demande ce qu’il veut boire. Un pur feu, eh bien, l’après-midi promet ! Préférant ne pas faire dans la demi-mesure, elle demande à son elfe d’amener la bouteille et deux verres. S’installant en face de lui, elle fait tinter son verre contre le sien et répond à ses badineries sur le même ton :
- Je vais très bien. J’ose espérer que tu me trouves toujours rayonnante, mais tu as raison, je le suis encore plus que d’habitude aujourd’hui.
Loin de penser un traître mot de ce qu’elle dit, Rose se prend néanmoins au jeu avec amusement. Elle n’a pas la beauté classique des jumelles Yaxley ou d’autres de leurs cousines, mais elle apprécie tout de même les compliments de Gabriel. Du reste, si elle va bien, ça ne veut pas dire qu’elle n’est pas un peu tendue pour autant.
Après avoir échangés quelques banalités d’usage sur la santé de leurs familles respectives ainsi que quelques commentaires en rapport avec le boulot, Rose se décide à être étrangement directe :
- Et donc, si tu m'expliquais ce à quoi j’ai assisté tout à l’heure ? Je n’ai jamais vu Shafiq partir aussi. Si je ne vous connaissais pas mieux, je pourrais presque croire qu’elle te fait la tête.
Avec un rire, elle ajoute :
- Mais je suppose que tu vas me dire qu’avec une personnalité aussi charmante que la tienne, personne ne peut te faire la tête bien longtemps.
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#Sujet: Re: Echange de bons procédés - Gabriel Dim 4 Sep - 17:28
Echange de Bons Procédés
ft. Rose Ashford-Selwyn
Gabriel avait toujours été plus ou moins du genre à tout garder pour lui, car à qui aurait-il pu confier ses problèmes ? Son père et son frère étaient morts bien avant qu’il ne commence à en avoir sérieux, et ce n’était pas à sa mère ou même encore à sa sœur qu’il allait rajouter le poids de ses petits tracas à tout ce qu’elles devaient déjà gérer – et mieux valait ne pas mentionner sa grand-mère… Aussi, pour ce qui était de Reha, il ruminait l’affaire seul dans son coin, gardant la face parce que c’était tout ce qui lui restait à faire en sa présence, tentant d’ignorer un problème qui prenait, bien malgré lui, de plus en plus d’ampleur. Gabriel ne s’était en effet rendu compte du temps qu’il passait à voir la médicomage que lorsque sa présence était devenue un problème – et, en réalité, ils se croisaient bien plus souvent que ce qu’il aurait actuellement voulu.
Aussi ne fut-il pas surpris outre mesure en la trouvant chez Rose. A croire que le destin s’acharnait à la placer sur sa route, comme pour lui faire comprendre qu’il n’y avait aucune chance que la situation s’arrange et que tout revienne à la normale – ou évolue vers… autre chose. Une fois la présence de la Gryffondor effacée de la pièce, Gabriel s’efforça de donner le change. Rose n’était pas idiote, bien évidemment, mais la journaliste comptait allègrement sur retenue pour lui laisser au moins le temps de boire quelque chose. Et puis, mieux valait lancer la discussion sous une pluie de compliments plutôt que sous une averse de complaintes, n’est-ce pas ?
- Tu sais bien que je te trouve toujours merveilleuse ma chère Rose, répondit-il, faussement charmeur, en faisant tinter son verre contre le sien.
Une bonne gorgée plus tard, Gabriel se laissa aller à la discussion avec sa comparse de Serpentard. Il n’en oubliait pas moins Reha pour autant, et, lorsque Rose se décida finalement à amener le sujet sur le tapis, la bonne humeur affichée par la journaliste sembla se ternir quelque peu. Avec un long soupir, il reprit une gorgée de son verre, le déposant par la suite loin de lui, pour plus de précaution – l’objectif n’était pas de finir saoul avant l’heure du thé.
- Il faut donc croire que tu ne nous connais pas si bien que tu le penses, répliqua Gabriel avec un sourire ironique aux lèvres, car il semblerait effectivement que Reha me « fasse la tête », si l’on peut dire ça comme ça.
Amateur d’un humour qui lui est bien particulier, Gabriel ne peut retenir un sourire bien sincère lorsque Rose le retourne contre lui, se laissant même aller à un petit rire.
- Je vois que tu me connais finalement mieux que ce que tu ne le laisses paraître, et je dois saluer ton sens de la formule, mais il semblerait que ta chère cousine soit faite d’une tout autre trempe que le commun des mortels.
Laissant passer un instant de silence, Gabriel se décida finalement à en dire davantage. Si le « commerce » qu’il tenait avec Rose n’était pas celui qui inspirait le plus la confiance, Gabriel était pourtant tout à fait certain que ce qu’il confierait à Rose ne quitterait pas cette pièce. Serpentard ne voulait pas dire dénué de loyauté et d’honneur, et Rose en était la preuve vivante – Gabriel peut-être un peu moins, mais on ne se refaisait pas.
- La situation est délicate, je ne vais pas te le cacher. Je pense que si Reha savait ce que je m’apprête à te dire, elle me réduirait en cendres à l’instant avant de me disperser aux quatre vents, juste histoire d’être sûr. Mais je t’avoue que si elle daignait ne serait-ce que m’adresser la parole, j’aurais été bien moins prompt à en parler à autrui, ajouta-t-il en grimaçant. Tu sais à quel point j’aime parler de moi, très chère, mais j’ai horreur qu’on en sache plus qu’il ne faut.
Et, à vrai dire, Gabriel était passé maître dans le domaine de parler de lui sans rien révéler sur sa vie. Personne n’avait à savoir ce qui se passait dans sa tête une fois sa personnalité publique rangée au placard. Mais voilà, il fallait bien que certaines choses sortent, d’une manière ou d’une autre, et rien ne valait l’oreille attentive qu’on savait muette comme une tombe. Et puis, quand bien même Rose s’en allait en parler à d’autres, ce n’était pas Gabriel qui allait être le plus irrité dans l’affaire – et ce ne serait qu’une juste vengeance.
- Figure-toi que Riyadh a repris son activité préférée depuis que sa femme et son enfant à naître sont devenus ses priorités, à savoir poser des lapins aux gens. Et, il y a peu, Reha et moi-même nous sommes une nouvelle fois retrouvés à subir les frasques de ce qui est censé être mon meilleur ami, ajouta le journaliste avec un ton bien trop dramatique qui cachait mal une certaine gêne.
Un instant, Gabriel hésita, se trouvant particulièrement ridicule de se confier ainsi. Il jeta un coup d’œil rapide à Rose, doutant de la suite, de ce qu’il devait ajouter – ou pas. Cela ressemblait presque à une dispute de collégien.
- C’est ridicule, finit-il par ajouter en se levant de son siège, récupérant son verre et commençant à faire les cents pas devant la table basse. Nous sommes des adultes, et elle réagit comme une enfant, je ne me serais jamais attendu à ça de sa part. Mais voilà, la soirée a suivi son cours, les verres se sont enchaînés et, comment dire, mettons que l’atmosphère des jardins a favorisé une intimité qui n’avait jamais eu lieu avant, finit-il par dire, écartant les bras d’impuissance.
Que dire de plus ? Depuis, Reha ne lui parlait plus. Et lui, comme un idiot, ne parvenait pas à se sortir de la tête cet instant volé, pas aidé pour une mornille par l’attitude de la médicomage.
- S’il y a bien une chose que je ne supporte pas, c’est bien qu’on m’ignore, surtout quand je n’ai rien à me reprocher, ajouta-t-il presque avec une attitude boudeuse. Enfin, si j’avais été déplacé, je veux bien, mais ça n’a pas été le cas, et ce n’est définitivement pas mon genre. N’est-ce pas ? Du moins, en dehors du travail, ajouta-t-il avec un sourire ironique.
Les yeux fixés sur Rose, Gabriel attendit le verdict. Il avait plus parlé en l’espace de quelques minutes qu’il ne l’avait jamais fait avec son amie, sans doute aidé par ses nerfs mis à rude épreuve par la Gryffondor. Mais peut-être avait-il tort, peut-être avait-il été totalement déplacé d’une façon dont il n’avait pas conscience ?
Mais enfin quoi, ce n’était qu’un baiser, à la fin ! Rien qu’un malheureux baiser !
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#Sujet: Re: Echange de bons procédés - Gabriel Lun 12 Sep - 21:27
❝ Gabriel & Rose❞Echange de bons procédésDifficile d’imaginer qu’un jour une femme pourrait faire la perte de Gabriel Rowle. Lui, l’homme qui ne connaît pas le sens du mot fidélité et qui fuit tout ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à une relation amoureuse. Héritier contre son gré, il tente, autant qu’il le peut, de conserver un semblant de vérité. Comme tous ceux de sa caste, il connaît la triste vérité : un jour il faudra se ranger. Néanmoins, il s’offre le luxe d’essayer d’en retarder l’échéance et d’oublier l’existence de ce léger inconvénient. Rose, charitable, se garde bien de lui rappeler et le laisse badiner avec elle sans en prendre offense.
Tous les deux savent en quoi s’en tenir. Ce ne sont, dans le fond, que des politesses d’usage et Rose prend les compliments de son cousin pour ce qu’ils sont : de la flatterie qui ne prête pas à conséquence. Il faut dire que Rowle, quand on ne parle pas de travail, est rarement sérieux. Son aîné excelle dans l’art de faire croire à son interlocuteur qu’il ne prend rien au sérieux. Ça en serait presque exaspérant si Rose ne le connaissait pas si bien.
Les compliments d’usages et rafraîchissements servis, Rose laisse sa curiosité parler pour elle. De mémoire, si elle a l’habitude voir Reha et Gabriel se disputer comme des chiffonniers au repas de famille, la jeune femme a trouvé quelque chose d’étrange dans la scène qui vient de se jouer sous ses yeux. Un malaise palpable, une attitude qui ne sonne pas juste et un Gabriel de tout évidence contrarié même si, politesse oblige, il tente de le cacher.
Rose n’est pas une commère, elle laisse ce genre de comportement à d’autres. Néanmoins, puisque la scène a eu lieu sous ses yeux, elle peut difficilement faire comme si elle n’avait rien vu. Sa curiosité prend le pas sur le reste et à l’aide de quelques sous-entendus, elle réussit à faire parler son cousin. Elle n’a guère de mérite puisqu’il ne faut pas beaucoup d’encouragement à celui-ci qui semble - de manière inattendue - soulagé de vider son sac.
- Je n’affirmerai pas bien connaître Reha. Tu sais ce qu’on dit des femmes. Elles aiment garder une part de mystère, même s’il faut admettre qu’elle n’en a pas fait des masses aujourd’hui. Difficile de nier qu’elle t’évitait. Qu’as-tu bien pu faire pour provoquer son ire ?
Il faut dire qu’elle ne voit que ça. Connaissant sa cousine et son caractère bien trempé, elle ne peut pas imaginer une seule seconde que celle-ci puisse en réalité être plus gênée que fâchée. Gabriel, de son côté, attend un moment avant d’en dire plus. Quand il le fait, c’est en lui assurant que si elle savait ce qu’il s’apprête à lui dire, Reha ne manquerait pas de s’assurer qu’il ne puisse plus avoir de descendance. Intéressée, Rose a tout de même la politesse de ne pas trop le montrer et elle hoche la tête d’un air compréhensif tout en assurant :
- Tout ce qui se dira ici restera entre nous. Parole de Serpentard, conclut-elle avec un certain amusement dans la voix.
Le début ne l’étonne pas. Riyadh, quoique très sympathique, n’a jamais été un parangon de fiabilité quand il s’agit d’honorer ses engagements. Or, la naissance de son enfant à venir, son mariage précipité et le reste l’ont rendu moins présent ces derniers temps. Rien d’étonnant à ce que sa sœur et Gabriel en aient de nouveau fait les frais. Le reste, par contre, la prend de cours. Gabriel et Reha ? Voilà une image perturbante. Jamais au grand jamais, elle ne les aurait imaginé ensemble. Il faut dire qu’ils passent tellement de temps à se chercher des poux qu’ils sont devenus comme un bruit de fond pour l’ensemble de leur connaissance. On les regarde avec amusement et on attend avec indulgence le thème de leur prochaine de prise de bec mais la jeune femme n’a jamais vu aucun signe indiquant qu’il pouvait y avoir plus qu’une camaraderie soigneusement cachée sous un vernis de piques pleines d’acidités. Néanmoins, Gabriel semble attendre son verdict avec impatience alors elle choisit ses mots avec précaution.
- Je dois bien admettre que je ne m’attendais pas à ça. Soyons honnête, elle a tendance à courir les caleçons comme tu cours les jupons donc ce genre d’incident ne devrait pas la perturber plus que ça.
Sans être extrêmement intime avec Reha, elle sait néanmoins que sa cousine est d’une franchise déstabilisante. Elle a une façon d’envisager les relations bien à elle et tout le monde sait que, depuis la rupture de ses fiançailles avec Tibérius, elle explore avec beaucoup de sérieux tout ce que le monde sorcier peut avoir à offrir.
- Rassure-toi, je te crois volontiers quand tu me dis que tu n’as rien à te reprocher. Je sais que tu n’es pas du genre à forcer ces dames à partager un moment d’intimité en ta compagnie. Cela dit, il ne faut peut-être pas chercher trop loin. Elle n’est peut-être pas offensée par ce qui c’est passé mais simplement gênée parce que tu es le meilleur ami de Riyadh. Il faut admettre que vous êtes destiné à passer beaucoup de temps ensemble et que ce n’est pas la même chose que si c’était quelqu’un en dehors de son cercle d’ami. Sans compter que vous êtes tous les deux, que vous le vouliez ou non, sur le circuit du mariage. Elle doit en avoir encore plus consciente que toi. Elle préfère peut-être te battre froid pour que tu ne te fasses pas d’idées. Ce n’est pas très mature, j’en ai conscience, mais que veux-tu que ça reste une Gryffondor …
Gabriel Rowle
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#Sujet: Re: Echange de bons procédés - Gabriel Jeu 6 Oct - 16:10
Echange de Bons Procédés
ft. Rose Ashford-Selwyn
A l’instant où Rose ouvrit la bouche pour répondre au flot de mots que Gabriel venait de déverser, ce dernier regretta d’avoir parlé. On pouvait dire du journaliste qu’il était un homme extraverti, sociable, on pouvait même dire de lui qu’il avait un côté diva qui le poussait à rechercher la lumière des projecteurs en permanence. Il aimait l’attention, il aimait être regardé, mais il aimait surtout que l’on ne voit de lui que ce qu’il désirait montrer. Peu étaient les gens qui savaient véritablement ce qui se passait dans la tête de Gabriel Rowle, car le journaliste avait beau révéler les secrets des autres, il gardait jalousement les siens, et sa vie entière pouvait aisément être qualifiée de secret pour son entourage.
Se confier ainsi ne lui ressemblait pas. Agir ainsi ne lui ressemblait pas davantage. Il fallait dire aussi qu’il ne s’était jamais retrouvé dans une telle situation auparavant. Riyadh était son meilleur ami, il avait été présent pour lui pendant tous les moments difficiles de sa vie ; c’était sûrement la personne qui en savait le plus sur l’héritier Rowle. Quant à sa sœur… Reha s’était peu à peu imposée dans sa vie sans même qu’il ne s’en rende compte, et, aujourd’hui, il ne savait dire ce qu’elle était pour lui. Tout ce qu’il savait, c’était qu’il accordait de l’importance au lien qui les unissait, une importance qu’il ne soupçonnait pas jusqu’à ce qu’elle ne décide de l’ignorer, purement et simplement.
Dans sa tête se disputaient désormais la frustration d’être invisible, l’incompréhension de cette relation et, il fallait le dire, une certaine contrariété liée uniquement à la personne de Reha. Gabriel n’aurait pas cherché plus loin si cela était venu d’une autre femme ; le fait que ce soit Reha le contrariait tout particulièrement sans qu’il ne parvienne à dire clairement pourquoi, et c’était ce qui l’irritait le plus.
Avec un soupir agacé, le journaliste se contenta donc d’hocher la tête face aux propos de Rose. Au moins étaient-ils sur la même longueur d’onde.
- Nous sommes d’accord là-dessus. Et c’est précisément ce que je ne comprends pas, ajouta-t-il en se laissant retomber à sa place. Nous ne sommes plus des adolescents, et j’en ai plus qu’assez de parler dans le vent quand nous nous retrouvons, l’espace de quelques secondes, dans la même pièce. Ce n’est pas comme ça que c’est censé fonctionner, grommela-t-il alors, terminant son verre.
A dire vrai, et ça Gabriel n’était pas près de l’avouer, ce qui l’énervait le plus était sans doute le changement et la distance. Reha avait été une constante dans sa vie depuis Poudlard : la voir prendre ses distances pour une broutille pareille l’irritait au plus haut point. Peut-être même trop pour la vision qu’il donnait des événements, mais c’était encore autre chose – quelque chose qu’il n’avait pas encore pris la peine de considérer.
Face aux paroles de Rose, néanmoins, la contrariété semblait faire marche arrière pour ne laisser derrière elle qu’un fort sentiment de lassitude. Après tout, elle avait raison, d’une certaine façon. Qui se serait attendu à une telle chose entre eux deux ? Personne, pas même lui. Mais une chose le chiffonnait tout de même…
- Certes. Mais ça ne lui ressemble pas, d’agir comme ça. Je ne vais pas prétendre la connaître – de toute évidence, ce n’est pas le cas, commenta-t-il avec ironie – mais elle ne résout pas ses problèmes en les ignorant. Elle est plutôt du genre à leur foncer dedans pour voir s’ils tiennent le choc.
Si on lui avait dit qu’un jour il préfèrerait que Reha lui hurle dessus plutôt qu’elle l’ignore, Gabriel ne l’aurait pas cru… Mais il fallait croire qu’il en était bien là, finalement.
- Le mariage, hein… soupira-t-il face aux paroles de son amie. Enfin, elle sait bien que cette option ne m’attire pas plus qu’elle, que pourrait-elle craindre à ce sujet ? Que je la demande en mariage pour un baiser ? Que je sape sa réputation ? Je ne suis pas un enfant de cœur, certes, je l'admets, mais il me reste tout de même un peu d’honneur, par Merlin !
Et alors quoi ? Quoi ? Que pouvait-il faire ? Elle ne lui laissait pas l’occasion de lui parler, comment pouvait-il espérer trouver une solution dans cette situation ? Et elle ne répondrait pas davantage à une lettre, c’est certain… Mais alors quoi ? C’était comme ça désormais, elle allait lui battre froid jusqu’à la fin de leur vie ? Le temps risquait d’être bien long, surtout si Riyadh persistait à les mettre en présence l’un de l’autre…
A moins que…
- Penses-tu que je devrais en parler à Riyadh ? Je sais que ce ne serait pas des plus… délicats, mais il en a vu d’autres venant de moi. Et je sais que s’il y a bien quelqu’un que Reha écoute, c’est son frère, même si c’est souvent l’inverse. Je pourrais… omettre certains détails gênants ?
Irrité, le journaliste se leva une fois de plus, soupirant presque rageusement.
- Qu’est-ce que tu me conseillerais toi ? demanda-t-il finalement, se tournant vers Rose. Je sais que ce n’est pas dans mes habitudes de… poser ce genre de questions, mais je t’avoue qu’un coup de main ne serait pas de refus pour ça.
Ecartant les bras dans un geste d’excuse, Gabriel afficha un sourire faussement contrit.
- Navré Rose, je suis plus gentleman habituellement. J’espère que tu me pardonneras de tant parler de moi. Tu sais que je te revaudrais ton attention, ajouta-t-il ave un clin d’œil.
Il était dur de maintenir le personnage. A dire vrai, Gabriel avait envie de tout sauf de faire le malin à cet instant précis. Mais il fallait bien donner le change, n’est-ce pas ? Il ne savait pas faire autrement, de toute façon. C’était ce qu’on avait toujours attendu de lui : qu’il donne le change, qu’il fasse bonne figure.
Et s’il y avait bien quelqu’un qui pouvait comprendre ça, c’était Rose.
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#Sujet: Re: Echange de bons procédés - Gabriel Dim 15 Jan - 18:59
❝ Gabriel & Rose❞Echange de bons procédésIl y a bien des choses que l’on attend de Gabriel Rowle mais ce n’est certainement pas une discussion à cœur ouvert. En réalité, c’est bien la seule chose que l’on attend pas de lui. Avec son sourire en coin, le journaliste a habitué son entourage à badiner de tout, même des choses sérieuses. Ca ne veut pas dire que lui-même ne prend rien au sérieux, simplement qu’il choisit de ne pas le montrer. Une tactique comme une autre dans une monde où on préfère que les gens ne sachent pas ce que l’on pense vraiment.
Il faut donc tout le stoïcisme de la jeune femme pour ne pas montrer à quel point les confidences de Rowle la surprennent. Il faut dire qu’ils ont une relation particulière. Quoique ayant fait partie de la même maison, ils ne s’y sont pas fréquentés dû à leur différence d’âge. Ils ne sont pas vraiment proches mais plutôt mû par des intérêts communs. Néanmoins, Rose apprécie Rowle, il y a chez son aîné des traits de caractère et une façon de fonctionner qu’elle reconnaît chez elle-même aussi se sont-ils toujours bien entendu.
- Je t’avoue que cette histoire est un mystère pour moi. Je suis plutôt du genre à éviter les conflits jusqu’à ce que je ne puisse plus faire autrement, c’est une telle perte de temps … Cela dit, ma cousine a, comme tu l’as souligné, une approche tout à fait différente. La subtilité ne fait pas partie de ses attributs et je ne l’ai jamais vue faire des ronds de jambe ou se cacher derrière un mur de peur d'offenser quelqu’un. Tout l’inverse en réalité, je me rappelle d’un repas de famille avec l’oncle Augustus …
Elle se reprend, imaginant sans mal que ce genre d’anecdotes n’est pas exactement ce qui intéresse Gabby pour le moment.
- Enfin ça sera pour une autre fois. Tout ça pour dire que son attitude me surprend au moins autant que toi.
Tibérius, peut-être, comprendrait mieux ce qui passe par la tête de son ancienne fiancée. Après tout, ils se connaissent bien puisqu’ils auraient dû se marier. Encore maintenant, malgré leur rupture il y a presque dix-sept ans, ils sont toujours en bons termes. Néanmoins, Rowle et Tibérius n’ont jamais été proches et connaissant son fiancé, Rose sait qu’il aura bien moins de patience qu’elle pour ce genre d’histoire. Elle l’entend déjà d’ici : Que Reha fasse ce qu’elle veut, c’est une grande fille et j’ai toujours dit que Rowle était un emmerdeur. Elle peut faire mieux. La vérité étant que Reha ne fait pas mieux et que c’est à se demander si la médicomage à l'intention de se marier. A en croire Rowle, ce n’est pas le cas. Ce n’est pas Rose qui la critiquerait pour ça mais elle est moins catégorique que son ancien camarade.
- Le mariage, ce n’est pas une question d’attirance. Et tu ne connais pas ma tante. Sélène n’est pas le genre de mère que l’on peut écarter d’un geste de la main simplement parce qu’on ne vit plus sous son toit. Il lui reste deux enfants célibataires et je doute qu’ils le restent longtemps.
La proposition de Rowle lui tire un rire incrédule, posant sa tasse sur la table, elle répond avec un brin d’ironie :
- Bien sûr, qu'elle sœur ne rêverait pas que tu ailles parler de ce genre de choses à ses frères ? L’avantage, c’est que si tu ne sais pas pourquoi elle t’en veut pour le moment, tu n’auras aucun doute une fois que tu auras parler à Riyadh, c’est une idée affreuse. Sans compter que là, tu peux être sûr que ça viendra aux oreilles de sa mère. Gaïa aime avoir des munitions contre les autres qu’ils fassent partie de sa famille ou non et tout ce que tu dis à son mari finit sans aucun doute dans son oreille. Oui, vraiment, si tu veux être sûr d’avoir la corde au cou, c’est définitivement ce que je ferais.
C’est bien une attitude d’homme, songe-t-elle, de ne pas prêter attention aux conséquences. Or, Gabriel, quoique héritier de sa propre maison, n’a jamais eu l’habitude d’agir en tant que tel. Tibérius a ses défauts mais c’est dans ce genre de moment qu’elle apprécie l’attention qu’il prête aux choses. Bien plus que ses contemporains en tout cas.
- Oh ne te tracasse pas, je te pardonne volontiers. Après tout, c’est divertissant. En réalité, je ne m’attendais vraiment pas à ce que tu prennes son attitude autant au sérieux. Est-ce qu’il n’y aurait pas des choses que tu ne me dis pas. Elle sourit et d’un geste de la main fait comprendre qu’elle n’est pas sérieuse. Je te taquine mais je maintiens ce que je disais, n’en parle pas à son frère, elle serait furieuse. De ça au moins je suis certaine. Pour le reste difficile de dire ce qui peut bien lui passer par la tête mais c’est peut-être parce qu’elle a une autre relation sur le côté ? Je veux dire, ce n’est pas vraiment sérieux parce que c’est Londubat et qu’il est marié mais je sais qu’ils se fréquentent.
Haussant les épaules, elle conclut :
- A défaut de pouvoir lui parler physiquement, pourquoi tu ne lui écris pas ? Elle sera peut-être plus encline à t’écrire qu’à te voir ?
Gabriel Rowle
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#Sujet: Re: Echange de bons procédés - Gabriel Jeu 26 Jan - 23:09
Echange de Bons Procédés
ft. Rose Ashford-Selwyn
Il y avait quelque chose d’étrangement paradoxal à cette situation : les mots, comme dotés d’une volonté propre, coulaient de sa bouche sans qu’il ne puisse les retenir, le libérant d’un poids qui, presque immédiatement, revenait alourdir ses épaules d’un sentiment désagréable de faiblesse et d’idiotie. Il n’était pas dans les habitudes du journaliste d’être pris à son propre jeu. Mettre des mots sur ce qu’il ressentait, sur ce qu’il cachait en lui, n’était pas une activité qui le passionnait, et ça ne l’avait jamais été. Petit, déjà, il était plus du genre à cacher sa solitude derrière un sourire arrogant qu’à aller s’épancher dans les jupons de sa mère. Voilà pourtant qu’aujourd’hui, et pour une broutille, les valves s’ouvraient, laissant couler un flot d’informations habituellement jalousement garder. Fallait-il se méfier de Rose ? Gabriel répondait sans hésiter « oui » à cette question somme toute idiote. Fallait-il s’en méfier dans le cas présent ? Le journaliste n’avait pas de réponse définie, et c’était sûrement ce qui le mettait le plus mal à l’aise. A priori, il n’y avait aucune raison qu’elle retourne tout ce que le journaliste venait de lui dire contre lui – encore moins contre Reha. Mais on ne pouvait jamais être sûr de rien, dans leur monde, et ça, Gabriel était le mieux placé pour le savoir.
Mais, Merlin Tout Puissant, qu’il était dur de stopper cette grotesque mascarade… Heureusement, Rose avait la gentillesse – ou la bienséance – de ne pas le tourner en ridicule, et l’ego de Gabriel ne pouvait que l’en remercier. Malheureusement pour l’ancien Serpentard, elle ne semblait pourtant pas, malgré sa proximité avec Reha, trouver la moindre solution à son problème – et Gabriel devait avouer qu’il n’était pas étonné le moins du monde : si Reha avait été un cas facile, il n’aurait pas été dans cette situation…
- Par Salazar, me voilà bien, soupira-t-il, se mettant à déambuler dans la pièce, son verre à la main. Je t’assure Rose, il est difficile de relationner avec autrui. Enfin, tu dois en savoir quelque chose, avec ton cher et tendre, ajouta-t-il avec un sourire légèrement moqueur.
Oh, Gabriel n’avait rien contre Tibérius, mais l’inverse n’était peut-être pas forcément vrai – et peut-être à raison… L’aîné des Yaxley n’avait pas dû énormément apprécié l’insistance du journalliste sur l’affaire Octavia, mais il fallait dire que Gabriel n’avait jamais jugé bon de confirmer cette information, aussi estimait-il qu’il ne devait pas le porter dans son cœur, au vu du silence glaciale de sa non-correspondance. En tout cas, l’ancien Serpentard en savait suffisamment pour savoir que Tibérius n’avait pas la réputation d’être quelqu’un de facile. Et avec tout ce qu’il venait de révéler, il pouvait bien se permettre une petite pique, pas vrai ?
- Ah, ne m’en parle pas. Hécate doit être de la même trempe. Si ma mère est plus tendre, ce n’est pas à cette vieille gargouille que je ferai entendre raison de sitôt, soupira Gabriel, comprenant parfaitement ce que pouvait vivre Reha. Mais enfin, ce n’est pas comme si je faisais un candidat envisageable… n’est-ce pas ?
Gabriel n’avait pas une réputation de gentil garçon mais, à vrai dire, très peu d’homme de Sang Pur en avait une. Il avait beau fanfaronner, l’héritier Rowle savait pertinemment que sa position lui imposait une succession, et par là s’entendait la procréation. S’il avait réussi à vivre trente-quatre longues années sans attaches, il ne devait ce miracle qu’à son statut de mâle, car, après tout, la date de péremption masculine n’était pas la même que celle de la gent féminine. Il ne préférait pas imaginaire la pression qui pesait sur les épaules de Reha. Peut-être aurait-il dû commencer par-là, d’ailleurs… Maintenant que Rose le soulignait, il était évident que sa compagne d’un soir ait pu prendre peur à ce sujet, peu importe les raisons derrière. Fallait-il s’excuser ? Gabriel ne le pensait pas et, dans tous les cas, il ne comptait pas le faire.
Un léger sourire étira ses lèvres. A écouter Rose, il se rendit compte de la bêtise de sa proposition. Oui, impliquer Riyadh là-dedans était vraiment la pire des idées, même si Gabriel aurait adoré avoir le soutien de son ami dans ce genre de situation. Riyadh avait une sensibilité qu’il n’avait pas, et une manière de tourner les choses qui visait toujours dans le mille. Si Gabriel savait manier les mots et les esprits mieux que personne, il se retrouvait vite démuni quand ses sentiments personnels entraient en jeu.
- Ça va, ça va, j’ai compris très chère : Riyadh, mauvaise idée. Gaïa ? Pire idée encore.
Ce qu’il devait reconnaître à son amie, tout de même, c’était sa compréhension, et son absence de jugement. Elle se riait de lui ? Grand bien leur fasse, il l’avait bien mérité. Comme elle le soulignait justement, ce n’était pas dans ses habitudes de prendre ce genre de situations tant au sérieux. Mais que pouvait-il bien répondre à cela ?
- A dire vrai, cette situation m’irrite. Je n’aime pas me savoir brouillé avec Reha. Cela peut paraître étrange, mais je pense que nous ne nous détestons pas – du moins, ce n’est pas mon cas, et, au vu de ce qu’il s’est passé, j’ose espérer que ce n’est pas le sien. Nous avons réussi à établir une relation intéressante au fil du temps, et, étrangement, il semblerait que j’y tienne. Et puis…
Sa voix se perd quelque part entre ses lèvres. Londubat ? Que venait faire le nom de Londubat dans cette histoire ?
- Reha a une relation avec Harfang ? questionna soudain Gabriel, profondément étonné. Tu veux dire… Depuis longtemps ? Enfin, comment sais-tu cela ?
Une irritation brûlante lui remonta dans la poitrine. Reha et Harfang ? Impossible. Gabriel l’aurait vu ! Enfin, il ne s’intéressait pas à ce genre de ragots, mais quand même, c’était son travail. Il passait régulièrement du temps avec les deux, il savait pertinemment qu’ils se connaissaient, n’aurait-il pas fini par voir quelque chose, même malgré lui ? Mais maintenant que Rose en parlait, tout semblait devenir plus clair : le comportement de Reha à la soirée, cette mention d’impossible quant à ses relations, la façon dont Harfang détournait systématiquement la situation quand Gabriel parlait de la médicomage… A vrai dire, Gabriel n’avait aucune raison de douter de Rose, mais voir soudain tous les indices étaler sous ses yeux et se rendre compte qu’il avait été aveugle n’était pas une sensation agréable.
Et puis, il devait bien l’avouer, ça le faisait sacrément chier, cette histoire.
- Je ne savais pas. Par Merlin, un véritable débutant ! s’exclama le journaliste, cachant son trouble derrière un sourire serré. Cela remet en effet bien des choses en perspective, cette histoire…
Soudain bien plus fermé qu’au début de cette discussion, Gabriel se stoppa au milieu du salon. Lui écrire ? Gabriel ne pouvait s’empêcher de penser que cela ne servirait à rien. Néanmoins, la chaleur qui lui brûlait la poitrine – et que d’aucun aurait nommé « jalousie » – semblait s’être éveillée sans vouloir jamais retourner au sommeil. Avait-il réellement un autre choix, après tout ? Et puis, il fallait le dire, Rose était bien souvent de bon conseil. Et, au fond, qu’avait-il à y perdre ? Reha ? Ils étaient déjà en bon chemin pour ça – et ce n’était pas comme si elle lui appartenait, de toute façon…
- Tu sais quoi ? Je vais faire ça. Et n’en parlons plus : je t’ai déjà suffisamment embêté avec cette histoire, ajouta-t-il dans un sourire. Et si nous commencions à passer enfin un bon moment tous les deux, hmm ?
S’en suivirent deux heures où Gabriel maintint en place un masque plus lourd qu’à l’accoutumé. Lorsqu’il prit finalement congé de Rose, dans la soirée, il ne se souvenait même plus vraiment de ce dont ils avaient discuté. Tout ce dont il se souvenait, c’étaient les nom d’Harfang et de Reha et cette sensation étouffante au creux de la poitrine. Par Merlin, cette situation ne pouvait plus durer, et Gabriel le savait. En prenant la Poudre de Cheminette, le journaliste se fit la promesse d’envoyer une lettre à Reha en rentrant chez lui.