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#Sujet: Regrets tardifs et faux semblants + Rudolf Lun 27 Juin - 0:28
Regrets tardifs et faux semblants
Rudolf & Hawthorn
Il faut se prendre en main, s’est décidé Hawthorn, et se remuer. En fin de semaine, il ira voir Callahan. Robin sera chez ses parents et lui aura du temps à tuer. Donc celui d’en apprendre plus sur ce second de mafieux et malfrat lui-même qu’est O’Riordan. Ça suffit à l’inquiéter et à lui faire dire que Reha avait peut être raison. D’ailleurs il faudrait qu’il lui fasse passer cette information. Avery préférerait que Leach reste en dehors de tout ça, mais après tout, il n’est pas obligé de parler de lui. Il suffit qu’il apprenne que sa nièce est dans le viseur d’un mafieux doublé d’un criminel pour mettre des bâtons dans les roues à Rafa. Sur ça, l’ingénieur sait qu’il sera écouté, surtout s’il passe par Reha : il ne s’est souvenu que tardivement que Robin est la nièce de Nobby Leach, mais pour Hawthorn, ça a été l’illumination. Nul doute que Leach sera obligé de réagir, encore plus si Reha, qui est son amie, l’en informe, elle qui connait les milieux louches, tout ça sans aucun lien avec lui. Un plan excellent, donc, parce que Thorn n’y est pas directement mêlé, et qu’il mettra à exécution dès que possible.
Potentiellement après un autre hibou, adressé lui à Rudolf Brand, pour une autre affaire liées à Robin. En lisant la Gazette, le dessinateur est tombé sur son nom – des résultats de matchs à l’étranger, l’annonce d’un retour en Angleterre pour une rencontre avec les Frelons de Winbourne. Officiellement, ils sont toujours brouillés et en froid. Il faudrait qu’il demande à Gwen s’ils ont pu un peu se réconcilier ou si ça au moins eu pour effet que Rudy la recontacte, même pour s’engueuler, songe le mangemort. Que le scandale qu’il a fait ait pu être utile. En attendant, ça lui déplait d’en être venu là. Ça lui a tout de suite déplu. Hawthorn le sait, ce n’était pas un plan très glorieux. Certes, la jalousie ne l’est jamais beaucoup, mais c’est un prétexte et une mauvaise excuse. La vérité est que, en plus de n’avoir servi à rien, car Robin n’avait alors d’yeux que pour Rafa, il est assez malheureux d’avoir manipulé un ami. A défaut de pouvoir lui dire toute la vérité, ce qui n’arrangerait pas les choses (pire, ça les aggraverait) et le mettrait potentiellement en porte à faux avec la blonde si elle venait à apprendre le fond et la vérité (vérité dont il ignore encore que Rudolf se doute) sur cette histoire, Hawthorn juge qu’il peut au moins s’excuser de son attitude, quitte à dire que Gwen lui avait retourné le cerveau (en passant sur l’aspect volontaire et mutuel du retournement)…
Le message que Thorn rédige est court. Une simple invitation à boire un verre le surlendemain, où il propose de discuter, car cela lui semble nécessaire. Il n’en dit pas plus : Rudolf comprendra de quoi il parle. A lui de décider s’il veut bien le voir. Finalement, c’est oui. La message en retour est un peu sec et assez lapidaire. La partie est loin d’être gagnée, mais après tout, la chance sourit à Avery, en ce moment, alors il se dit qu’il arrivera bien à convaincre son ami.
De fait, l’ingénieur arrive un peu en avance au rendez-vous, fixé dans un des bars du Chemin de Traverse, mais le mangemort n’a pas à attendre longtemps pour voir Brand passer la porte. Il lui fait signe de la main pour signaler sa présence, rangeant le carton à dessin qu’il avait sorti pour s’occuper, avant de lui tendre la main pour la serrer : « Salut Rudy. Tu prends quoi ? C’est ma tournée. » Les deux (ex) amis s’assoient ensuite. Thorn est un peu mal à l’aise et ne sait pas trop comment commencer. Finalement, il opte pour repartir du hibou qu’il a envoyé : « Ça fait un moment que je voulais te parler, mais je te croyais encore à l’étranger. Je ne savais pas que tu étais revenu. Félicitations, d’ailleurs. J’ai vu les résultats. » Signe qu’ils sont définitivement en froid : d’ordinaire, ils ne manquent jamais de se retrouver quand Rudolf est de passage pour commenter et débriefer les matchs. Quoiqu’il ne joue plus, Hawthorn suit encore avec attention ceux-ci. Se pourrait-il que Brand l’ait volontairement ignoré ? Ce serait pire que prévu. Néanmoins, il continue. « Je crois que je te dois des excuses. Je me suis comporté comme un con, en faisant cet esclandre. » Ça, c’est sincère. Thorn l’a réalisé grâce à Robin. « Je ne sais pas si t’es courant mais…on a rompu. Avec Gwen, je veux dire. » Difficile de l’ignorer : ils ont fait ça en public, précisément pour que la rumeur se diffuse et qu’elle atteigne, entre autres, Rudolf. « Je ne sais pas trop ce qui m’a pris. Enfin, si, je sais. Mais bon, ce n’était pas correct quand même, surtout envers toi. »
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Rudolf Brand
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#Sujet: Re: Regrets tardifs et faux semblants + Rudolf Lun 27 Juin - 18:16
Regrets tardifs et faux semblants
R
udolf avait hésité à répondre par l'affirmative à l'invitation de Thorn. Il n'était pas rancunier, pourtant, mais sa conversation récente avec Robin avait remis certains éléments de ce dîner catastrophique qui semblait avoir marqué la fin de leur amitié en perspective, et n'avait pas forcément rendu Rudolf très disposé à prendre sur lui ou à pardonner le comportement de son ami (même si le sien n'avait pas été beaucoup plus glorieux, c'était tout de même à souligner également)... Ouais, il n'était pas certain de vouloir revoir Thorn, et encore moins de se reprendre la tête avec lui. D'un autre côté, ça faisait, pour la peine, un moment qu'ils ne s'étaient pas parlés et que cette situation stagnait.
Si Thorn n'avait pas fait le premier pas, il était fort à parier que Rudy, de son côté, se serait totalement épargné de le faire. Il devait lui reconnaître ça et agir en conséquence, aussi, nécessairement. Alors oui, en fin de compte, il avait accepté de se pointer, sans trop savoir encore ce que serait exactement sa ligne de conduite : il n'était pas tout à fait certain d'en avoir une. Il allait sûrement improviser sur le moment. Tout dépendrait du baratin que Thorn tenterait peut-être de lui monter, ou des excuses qu'il chercherait éventuellement à lui faire.
Arrivé dans le bar, il ne tarda pas à repérer Thorn. Ce fut assez froidement qu'il le salua, une attitude qui ne lui correspondait pas tout à fait. Il n'aimait pas être comme ça, d'ailleurs, ce n'était pas spécialement naturel pour lui, mais il ne voulait pas non plus fermer les yeux trop facilement ou trop rapidement sur ce qui s'était passé. Il commanda un verre de whisky pur-feu avant de laisser Thorn engager les hostilités. Il se contenta d'un sourire vaguement modeste quand son ami (s'il l'était encore) le félicita quant aux résultats de son équipe. Ce n'était pas vraiment le plus utile et le plus important. Il voulait en venir au vif du sujet, et il était convaincu que Thorn également.
-Je confirme. C'était pas correct, répondit tout d'abord Rudolf, peu bavard. Il attendit que son verre lui soit servi et d'en boire une gorgée avant de reprendre la parole. Je m'interroge... Peut-on vraiment parler de rupture si toi et Gwen n'avez jamais été ensemble ?
Il marqua une pause et le fixa un instant, il n'avait pas l'intention d'évoquer sa conversation avec Robin, il préférait la laisser en dehors de cette discussion, même si, tout naturellement, elle en était l'une des actrices les plus importantes, chose qu'ils ne pouvaient pas réellement prétendre ne pas savoir.
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Hawthorn Avery
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#Sujet: Re: Regrets tardifs et faux semblants + Rudolf Mer 27 Juil - 1:16
Regrets tardifs et faux semblants
Rudolf & Hawthorn
La discussion n’aura rien de plaisant, comprend Hawthorn en voyant Rudolf entrer. Parce que son ami ne décoche pas un mot. Parce qu’il va encore mentir même s’il a les meilleures intentions du monde et que ses excuses sont elles, sincères. Il dirait, sans doute, à Rudy, la vérité, s’il le pouvait ; si ça n’impliquait que lui et si Robin ne risquait pas d’en avoir vent. D’ordinaire, Avery est plutôt courageux et le mensonge n’est pas sa came. Même en ce qui concerne ses dettes, il n’a jamais menti : lorsqu’il dit qu’il va se refaire à ses créanciers, ou qu’il vous remboursera, il le croit sincèrement et il compte vraiment le faire, ce sont les circonstances qui sont contre lui. Et d’ailleurs, à chaque fois qu’il le peut, il met un point d’honneur à le faire. Il n’y aurait que Rudolf, il dirait clairement qu’il a déconné, qu’il était amoureux, et jaloux, et qu’il a, au passage, essayé de lui rendre service aussi comme ami en lui faisant comprendre – violemment, certes – que ce qu’il faisait à Gwen était mal et qu’il fallait peut être se soucier d’elle et essayer de dépasser le chaos de leur relation, pas de se rabattre sur d’autres filles et encore moins celle que lui drague (même si on pourrait difficilement reprocher cet aspect à Brand : quand on s’excuse, on n’accuse pas les autres, et en plus, si Thorn est de bonne foi, le poursuiveur n'en avait aucune idée) mais que globalement, c’était totalement irrationnel, peu fair-play et peu digne de leur amitié, et qu’il s’excuse. Mais il y a Robin et il a tellement peur de la perdre, tellement tétanisé à l’idée qu’elle apprenne ça et qu’elle soit déçue de lui, que le dessinateur refuse de prendre le risque de parler et que Rudy puisse lui répéter quoique ce soit, ignorant que Brand est tombé, en faisant de simple suppositions, assez juste. Bon, et puis ça n’arrangerait rien, ça aggraverait les choses. Son mensonge est mieux : tout le monde s’en sortirait par le haut, et puis c’est l’histoire dont ils ont convenus avec Gwen et puis ça ira…Et puis voilà, c’est tout, c’est comme ça. Y compris s’il faut s’accrocher à son mensonge, repoussant la vérité la plus loin possible, en ignorant volontairement que plus il ment, plus il aggrave la situation, justement, parce que ce n’est plus tellement ses gamineries qu’on pourrait lui reprocher mais bien de persister à les nier et à minimiser.
Mais pour l’heure, Thorn a encore l’espoir que ses mensonges ne seront pas révélés et que son histoire suffira à convaincre Rudolf. Bon, l’ingénieur voit bien qu’il n’est pas dans les meilleures dispositions du monde ; le ton est même glacial. Mais il y a de quoi, il peut l’admettre : après tout, il sait bien que Rudy l’aime, Gwen. Ce n’est pas lui qui va débattre, alors il se contente d’accuser le coup de la confirmation implacable du capitaine des Faucons et va pour expliquer : « Je… » La suite sonne bizarrement, un peu angoissante, accompagnée de la sensation étrange et perturbante que Rudy fait un sous entendu qu’il ne devrait pas faire, comme s’il savait quel arrangement il a conclu avec la capitaine des Harpies. « Tu as parlé à Gwen ? » S’étonne donc le mangemort, sans imaginer vraiment ce qu’il en est, interloqué. Désarçonné par cette interruption, il reprend de façon plus hésitante, mais sur la même ligne, c’est-à-dire celle de son mensonge initial : « En tout cas non. On n’était pas vraiment ensemble. C’était bien ça, le problème. » Un peu amer, Avery ajoute : « Le seul truc réel dans cette histoire, c’est le verre que je me suis pris à la figure. Ça m’a remis les idées en place, disons. »
Tellement de gâchis pour rien, ou presque. Ça a peut être rappelé à Rudy qu’il aime Gwen, mais Robin sortait avec un autre et lui il s’est brouillé avec un ami. Il n’est pas fier, pas du tout. Et puis ça lui rappelle cette sale période où il a eu l’impression que Robin le détestait à cause de ce scandale, qu’il l’importunait et prenait trop de place, et qu’elle se passerait bien de le voir, et puis cette horrible dispute, où il s’est comporté comme un con…Ça va mieux maintenant, juge Thorn. Maintenant tu répare tes conneries. Il continue donc à expliquer : « Je pensais qu’elle était sincère et qu’elle voulait passer à autre chose. Moi j’étais un peu perdu par rapport à une autre histoire, que je voulais oublier et qui semblait impossible... » Par rapport à Robin, bien sûr, mais ça Rudolf le sait déjà, même si Thorn n’en a aucune idée. Il l’expliquera à sa manière, si Rudy le lui demande. « Je me suis dit que ça marcherait peut-être avec Gwen et qu’il fallait passer à autre chose. » Il a une grimace, gêné : « Il s’avère qu’elle voulait surtout te rendre jaloux et que c’est pour ça qu’elle était avec moi. Et que non, effectivement, on n’était pas vraiment ensemble. Quand je l’ai compris, on s’est engueulé et ça s’est fini comme ça. » Il boit une gorgée de son verre, cherchant à évaluer la réaction de son interlocuteur. « Je suis désolé, vraiment. Je me suis comporté comme un con et je le sais. J’ai pas grand-chose à dire pour ma défense… » A part que au moins Gwen l’aime et qu’il peut en être sûr, ce qui est déjà ça…Pour le reste, Thorn ne dit pas vraiment la vérité, même s’il essaye de mettre le moins de mensonges possibles dans son récit, il faut l’admettre.
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Rudolf Brand
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#Sujet: Re: Regrets tardifs et faux semblants + Rudolf Lun 1 Aoû - 17:38
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R
udolf rejeta la question de Thorn d'un revers de la main. Non, ce n'était pas à elle qu'il avait parlé, et d'ailleurs, il continuait de fuir la conversation avec elle alors même que c'était la pire chose à faire. Qu'importe, il préférait s'attarder sur le cas de Thorn plutôt que d'évoquer ses propres considérations : et, bien évidemment, puisqu'il n'était pas question de lui apprendre que c'était avec Robin qu'il avait parlé, il laissait son "ami" déduire ses propres conclusions de la situation. Il attendait ses justifications, et rien d'autre, et ça avait l'air de fonctionner, puisque Thorn finit par reprendre la parole.
Il admit l'évidence, à savoir que Gwen et lui n'avaient jamais été ensemble. C'était bien ça le problème. Entre autres très nombreux problèmes, il est vrai, et qu'il était temps de mettre tous sur le tapis. Rudolf afficha un sourire en coin quand Thorn ajouta que la seule chose réelle dans leur relation avait été le verre qu'il s'était pris en pleine figure. Oui, ce point de détail, qui ne signifiait au fond pas grand-chose, n'était définitivement pas pour lui déplaire, même si ce n'était presque rien. Mais la suite ne convenait pas du tout.
-Tu déconnes, là ? T'es vraiment en train de rejeter toute la faute sur elle ? s'offusqua-t-il tandis que Thorn lui déroulait des explications auxquelles il ne goûtait pas le moins du monde, prétextant que Gwen avait tout orchestré pour le rendre jaloux quand lui-même avait légitimement espéré passer à autre chose suite à une histoire contrariée (Robin, du coup).
Rudy était le premier à attaquer Gwen quand elle faisait des conneries, et elle était loin d'être blanche comme neige dans l'affaire, mais au moment d'entendre Thorn suggérer qu'elle devrait encaisser le blâme pour ce qui s'était passé, il sentait une agressivité qu'il réservait généralement au terrain de Quidditch prendre possession de lui : Thorn n'avait aucun droit de la traiter et de la considérer d'une telle manière.
-Tu pourrais au moins assumer ton comportement, tu crois pas ? Gwen l'a bien fait, elle...
Ce n'était pas le cas du tout, bien sûr. Elle n'était pas revenue sur le cours des événements, elle ne s'était pas excusée, rien de la sorte, mais puisque Thorn s'imaginait qu'ils s'étaient parlés, Rudolf continuait de prétendre et de ne pas le contredire. Bref, il n'avait pas l'intention de s'arrêter là. Il entendait de voir Thorn passer aux aveux. Et s'il ne le faisait pas ? Eh bien, Rudolf serait définitivement au clair concernant leur amitié. Ou concernant ce qu'il en restait encore, du moins, peut-être pas grand-chose.
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Hawthorn Avery
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#Sujet: Re: Regrets tardifs et faux semblants + Rudolf Jeu 25 Aoû - 1:31
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Rudolf & Hawthorn
Non, Rudolf n’a pas parlé à Gwen, Hawthorn s’en convainc rapidement. Bien sûr, la Harpie l’aime à crever, alors ce n’est pas totalement une hypothèse à exclure, qu’elle ait parlé à Rudy. Avery l’en excuserait volontiers sans hésiter. Rétrospectivement, d’ailleurs, il se dit que c’était une mauvaise idée et qu’il aurait dû insister pour prendre sur lui une part de responsabilité et être honnête autant avec Rudolf qu’avec Robin. Sur le moment, ça lui semblait une bonne idée. Personne ne devait être au courant, personne ne pouvait l’être. Le plan parfait, en somme, comme tous les plans que fait le mangemort et dont il n’apprend pas l'enseignement principal, à savoir que justement, ils ne sont jamais parfaits. Et maintenant ?
Ce confortable mensonge est en train de devenir un piège violent, dans lequel l’ingénieur s’est enferré lui-même. Ça le rend quasiment muet. Robin va savoir, songe-t-il, mais elle ne doit pas savoir. En même temps, Avery n’est pas à l’aise avec ce mensonge. Ça ne lui ressemble pas. C’est ce qui le rend le moins fier de lui. Revenir s’excuser et en remettre une couche, c'est lâche. Une part de lui a envie d’assumer et de voir les conséquences plus tard. Il aurait fallu le faire avant, cependant. Là c’est de pire en pire. Rien ne va être rattrapable et l’angoisse forme une boule dans sa gorge. Parce qu’il sait bien comment ça va finir, que Rudolf finira par lui en vouloir et qu’il ne pourra pas lui donner tort. Parce qu’il est triste de perdre un ami. Et parce qu’il sait, de grâce il le sait, pas la peine de remuer le couteau dans la plaie, que personne ne le plaindra parce tout le monde s’accordera pour dire qu’il a eu, même lui. Mais ce serait bien, seulement vingt-cinq secondes, de ne pas l’attaquer, de le laisser penser, de lui donner une chance. La mérite-t-il ? Non, sans doute pas, mais personne n’aime se voir dans le rôle du méchant. C'est aussi difficile à assumer qu’à décrire et à vivre, la honte, surtout quand on ne vous lâche pas la grappe comme Brand le fait. Ça l’est encore moins quand on réalise qu’on peut tout perdre par sa propre faute. Une part de Thorn voudrait croire qu’il réussira à parler à Robin avant et qu’elle lui pardonnera, mais s’il est honnête, il sait que non. Qu’est-ce que tu voudrais lui dire, de toute façon, lui souffle une voix qui comme toujours lorsqu’il a mauvaise conscience, ressemble à celle de son père, qu’est-ce tu pourrais lui dire ? Tu lui as menti tellement de fois, à quoi tu t’attendais ?
Un moment, la meilleure part de lui-même se dit qu’il devrait se planquer quelque part après s’être excusé auprès de Robin. Comme à chaque fois qu’il est vraiment malheureux, une vague envie de disparaitre prend à Thorn, celle de se rouler en boule dans un coin à dessiner pour qu’on lui fiche la paix. Il n’y a que ça qui lui réussit vraiment, non ? Le reste, il ne sait pas faire. Pourtant ça ne dure pas. Les accusation de Rudy l’agacent, et ça commence à bien faire, qu’on lui demande des comptes, parce qu’il fait ce qu’il peut. L’envie de tout envoyer au diable le prend d’un coup, Robin, Rudy, et Rafael O’Riordan avec, parce que pourquoi pas. Après tout, de toute façon, toute cette histoire avec Rudy n’avait pas lieu d’être parce que c’est de O’Riordan qu’il aurait fallu se préoccuper, alors oui, c’est sa faute. Tendu, le dessinateur serre les poings et les dents, essayant de se contenir, mais ça ne dure pas. D’un coup, comme on allume une mèche, le voilà qui reprend la parole, sèchement.
« Je crois que tu te défends pas trop mal dans le petit jeu de prendre l’autre pour un con, qu’est-ce que t’en penses, Rudolf ? » Le ton est étrangement vibrant d’une colère froide, celle qui vient du fait que le joueur de Quidditch se permette de lui donner des leçons alors qu’il fait exactement pareil que lui. C’est de bonne guerre et Hawthorn le reconnaitrait en temps normal, mais la mauvaise foi l’emporte, agacé aussi parce qu’il pense avoir compris qui Rudy a vu, à savoir Robin, et qu’il déteste cette manière de prêcher le faux pour savoir le vrai. Au moins lui essayait-il d’arranger les choses avec son mensonge et que tout le monde s’en sorte par le haut. « On va remettre les pendules à l’heure, si tu veux bien. Je sais très bien qu’elle ne t’a pas dit ça. Je crois qu’elle s’en moquait, à vrai dire. La version qui te faisait le plus de mal, celle où elle avait tout manigancé, je crois que ça lui convenait très bien. Elle était vraiment en colère. Elle avait raison, d’ailleurs. De nous tous, c’est la seule qui en avait le droit. » Oui, parce qu’après tout, si Avery ne peut pas se plaindre concernant Robin, Rudolf, lui, a bien fait du mal à Gwen également en se proposant de la tromper. « Qu’est-ce que t’essaye de me faire dire, au juste, alors, que j’ai manigancé ça avec Gwen pour qu’elle te récupère et que je récupère Robin ? C’est ça que t’essayes de me faire dire ? » Le ton monte un peu, à peine contenu par le fait qu'ils sont précisément en public , agressif, sans pitié. C’est le ton d’une colère trop longtemps retenue, qui explose sur le mode froid et impitoyable qui le rapproche, sans qu’il s’en rende compte, de l’ire que sait si bien déployer son oncle Rowland, qui a toujours effrayé Thorn, venue tout droit de Reed Avery, pas le petit con, non, le grand-père dont lui aussi a hérité du nom, le premier Reed. Peut-être, finalement, cette colère ne fait-elle pas très bon ménage avec la patience et la résilience de sa mère, ni avec une certaine indécision héritée de Jeremy, qui tendait à arrondir les angles plutôt qu'à se battre. Perséphone a toujours tout enduré en silence, jusqu’à devenir amère et acre, comme si un long naufrage s’était produit en elle. Chez Thorn, ça pourrait être une qualité, si sa patience ne trouvait pas ses limites aux pires moment, si elle n’était pas le verrou d’une colère constante et renfermée qui aurait bien besoin de s’exprimer plus souvent : à force, ça l’a bouffé, au point de l’en rendre erratique, comme là.
Il y a un silence tendu entre eux, donc, vibrant d’une agressivité de son côté, qui finit par péter, d’un coup, comme ça : « Eh bah ouais, c’est vrai. » Voilà, c’est dit. Thorn se sent vaguement mieux, tout de même. Décidément, il n’aime pas mentir, ce n’est pas lui. Il y aura des conséquences, mais ce sera pour plus tard. Au moins, il a l’impression qu’on lui a ôté un poids sur la poitrine, et ça le soulage. A présent, il faudrait simplement s’excuser. Mais il est fier et vexé. Alors il prend une autre direction, rageur, celle de la colère et de l’attaque :
« Trouve moi minable si tu veux, crois que je suis pas sincère, si tu veux, mais je suis pas fier, bordel, me regarde pas comme ça ! Je sais bien que je viens de mentir à nouveau ! Tu veux que je te dise ? J’en suis désolé. Mais qu’est-ce que tu voulais que je fasse, comme ami ? T’en parler ? Bordel, Rudy, je t’en ai déjà parlé et tu ne m’écoutes jamais ! tu recommences à chaque fois les mêmes conneries, à chaque fois c’est pareil et ça te rend malheureux, ça rend Gwen malheureuse. Après, vous venez vous plaindre chez moi à tour de rôle, j’écoute tout le monde, et vous recommencez. Et cette fois, il fallait que je regarde alors qu’en plus, c’était Robin ? Tu te fous de moi ? Tu sais quoi ? ça n’aurait pas été elle, je me demande si j’aurais pas fait pareil, juste pour que tu rendes comptes de la connerie que tu faisais. » Ajoute-t-il, vengeur. Parce que ça, Rudy ne pourra pas le nier. Un peu essoufflé d’avoir tant parlé, la colère de Thorn retombe. Pas longtemps cependant, juste le temps de boire une gorgée de son verre. De toute façon, la meilleure défense, c’est l’attaque, tout le monde le sait, et l’ingénieur arriverait (presque) à se convaincre de son bon droit : « Oh, oui, je me suis comporté comme un con, oui, ça va, je sais. J’avais pas le droit d’être jaloux, parce qu’elle fait bien ce qu’elle veut, et toi t’avais aucune chance. Ouais, j’ai honte comme ami. Et tu sais quoi ? j’ai peut-être déconné de bout en bout, mais je suis désolé, sincèrement. Pour ça et pour t’avoir menti. Mais franchement, Rudolf, tu crois vraiment que je suis le seul à blâmer ? Je ne crois pas, moi. Alors qu’est-ce qu’on fait ? »
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Rudolf Brand
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#Sujet: Re: Regrets tardifs et faux semblants + Rudolf Jeu 25 Aoû - 17:48
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S
i Rudolf espérait que Thorn s'écrase et se fasse tout petit, il était visiblement complètement à côté de la plaque. Bien loin de lui donner cette satisfaction, il décidait, à la place, de l'attaquer directement, et même si c'était peut-être de bonne guerre, quelque part, c'était là un comportement auquel le jeune homme ne s'était pas attendu un seul instant et qui le prit de court aussitôt. Rudy fixa son interlocuteur sans trop savoir à quoi s'attendre. Pour sa part, il n'estimait pas s'être moqué de son interlocuteur ou l'avoir "pris pour un con", à aucun moment, mais s'il voulait des explications, il n'allait définitivement pas tarder à en avoir, et elles n'allaient rien avoir d'agréables.
Sauf que Thorn lui fit rapidement comprendre qu'il n'était pas dupe, et que Gwen n'aurait clairement pas dévoilé la vérité à son... peu importe ce qu'il était pour elle, ce n'était vraiment pas la question, là, tout de suite. Thorn avait totalement raison. Elle aurait choisi l'option la plus susceptible de lui faire du mal... c'était précisément ce qu'elle avait fait... et ce n'était pas honnête de sa part de se réfugier derrière cette excuse pour obliger son "ami" - mais à ce stade l'était-il encore - à parler pour le confronter.
-Oui c'est exactement ça que j'essaie de te faire dire puisque c'est la vérité, répliqua sèchement Rudolf quand son interlocuteur lui demanda s'il avait l'intention de l'entendre faire l'aveu de leurs manigances communes, à lui et Gwen, qui avaient eu vocation à aiguiser sa jalousie à lui, bien sûr (et ça avait été diablement efficace) mais aussi celle de Robin.
Et finalement, il parvenait à ses fins, puisque son interlocuteur, qui à l'évidence ne décolérait pas, finit par admettre que c'était bel et bien ce qui s'était passé. Bon, au moins les cartes étaient posées sur la table : quelque part, c'était un début.
-C'est bon, t'as fini ? répliqua Rudolf en croisant les bras une fois que son interlocuteur eut déchargé sur lui toute sa colère et toute sa frustration. Sans doute l'une et l'autre émotion étaient-elles légitimes, et Rudolf pouvait bel et bien admettre que son comportement n'avait rien d'exemplaire, surtout quand il s'agissait des femmes de manière générale et de Gwen en particulier, ce n'était pas pour autant que le coup était plus facile à encaisser, surtout qu'en l'occurrence, ce n'était pas juste un coup, plutôt plusieurs dizaines de coups successifs que son interlocuteur l'obligeait à encaisser comme en cet instant. Tu pouvais t'arrêter à "Je suis désolé", ça aurait été parfait. Il prit une grande inspiration. Me fais pas croire que le problème vient de moi, là. Je voulais mettre les choses au clair mais je refuse de te servir de défouloir. Qu'est-ce qui t'arrive exactement, tu peux me le dire ? Sans me sauter à la gorge, de préférence...
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Hawthorn Avery
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#Sujet: Re: Regrets tardifs et faux semblants + Rudolf Mar 27 Sep - 0:58
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Rudolf & Hawthorn
Non, c’est pas fini, a envie de hurler Hawthorn, je m’en fous que ça te plaise ou non, tu vas quand même devoir écouter ce que j’ai à dire. Mais de fait, sa colère est retombée et il a épuisé tout ce qu’il avait à dire, évacuant toute la frustration qu’il gardait enfouie en lui, doublée d’une légère panique, depuis le début de cette conversation, voire depuis bien avant – sans doute depuis qu’il a découvert que tout ce mensonge et ce scandale n’avaient servi à rien pour lui-même et ses affaires, en fait. Alors il se tait, peut-être parce qu’il y a une part de lui-même qui sait qu’il ne serait pas crédible ou parce que le dessinateur est épuisé, parce que ça crève de gueuler comme ça. Un moment, il se sent un peu soulagé, aussi. Ça fait du bien, malgré tout de crever l’abcès. Quoiqu’il en dise et quoiqu’il prétende devant Rudolf, Avery n’est pas à l’aise avec le mensonge et il avait l’impression de se noyer dedans depuis le temps, et ça aussi, ça augmentait sa frustration et sa panique. Un moment, peu importe les conséquences et ce qui va venir après, les explications qu’il devra fatalement donner à Robin – parce que si Rudy lui a déjà parlé, sans doute le refera-t-il et il est impossible qu’elle ne sache pas – et ce pour quoi il va passer, peu importe aussi comment cette conversation elle-même va tourner, il se sent étrangement apaisé, précisément parce que les choses sont dites. Ça demanderait presque moins d’effort, de ruses, et de stratégies que pour maintenir à flot son mensonge et donner des explications crédibles à chaque fois.
Et maintenant quoi ? C’est la question suivante. La réaction de Rudolf surprend Thorn et le prend de court. Il reste étonnamment calme, comme halluciné par l’attitude du dessinateur, qui contraste il est vrai singulièrement avec son tempérament habituel – lui-même ne se reconnaitrait pas s’il se voyait de l’extérieur. En fait, Avery serait presque déçu et en tout cas, il est très déstabilisé. Si Brand répondait en hurlant à son tour, s’il perdait ses nerfs, alors Thorn saurait gérer. Ce serait presque facile. Peut-être était-ce précisément ce qu’il cherchait, au moins inconsciemment, en attaquant le premier, à se faire cogner, parce qu’alors il aurait pu dire qu’ils étaient deux à se battre et que Rudy ne valait pas mieux que lui, qu’ils étaient, en somme, également coupable et qu’il n’est pas le seul responsable de toute cette putain d’histoire. Mais le joueur de Quidditch n’en fait rien, alors forcément, ça ne marche pas. La colère de Thorn ne peut que retomber comme un soufflé, et il ne sait pas très bien quoi répondre. C’est qu’il rend bien compte que ça a failli vriller de nouveau, repartir en scandale, et que ça n’est pas si normal que ça, même s’il ne l’avouerait pas, de réagir au quart de tour comme ça.
Encore une fois, le revoilà dans le rôle du connard – un connard un peu las, maintenant qu’il a déversé toute sa frustration, et qui ne sait plus quoi dire – Thorn s’en rend compte. C’est tellement constant et désespérant qu’il se demande si ça vaut bien la peine de lutter, ce qui contraste avec la colère et la terreur qui l’animaient l’instant d’avant. « De façon générale ou là en particulier ? » Est donc sa seule réponse, alors qu’il allume nerveusement une cigarette. Ce n’est même pas vraiment une note d’humour pour alléger l’atmosphère, encore que Thorn aimerait bien en être capable. Non, il ne sait juste pas sur quel terrain répondre à Rudolf. Il faut dire qu’entre le scandale avec Gwen, Glynnis et Robin, sa tendance persistante au mensonge et sa crise de colère, même lui se demande ce qui lui prend.
Le ton de l’ingénieur est fatigué et vaguement mal à l’aise. Il ne fuit pas pour autant le regard de Brandt, mais Avery est content d’avoir un verre pour s’occuper. Avec un profond soupir, il finit par dire : « J’aurais du mal à te répondre. Je ne sais pas trop moi-même. » Finalement il n’est pas très fier de son coup d’éclat, mais ce n’est pas une raison pour se défausser. « J’ai juste… je ne sais pas. Je crois que j’ai paniqué, à force d’accumuler tout ça, et que je me suis senti acculé…alors que merde, je suis pas le seul responsable. »
Le pire, dans tout ça, c’est que Rudy trouve le moyen d’avoir l’air inquiet pour lui, comme s’il savait d’instinct que quelque chose n’allait pas et qu’il essayait de chercher la cogne pour essayer d’éviter d’aller au fond des choses, c'est sans doute le plus déstabilisant pour Hawthorn. C'est aussi ce qui le pousse à nuancer et à admettre ses torts de façon moins vindicative : « J’ai été assez ridicule dans cette histoire. Ça ne servait pas à grand-chose concernant Robin, à l’époque elle avait quelqu’un d’autre, et on n’a commencé à se voir qu’après… » C’est bien la première fois qu’il mentionne directement Robin, en essayant de ne pas trop s’attarder, étrangement, sur le cas O’Riordan. « Au fond, j’aurais sans doute du te le dire juste après. » Il n’irait pas jusqu’à dire qu’il regrette de l’avoir fait. Sur ce point, il maintient bien volontiers que Rudy avait besoin de ce coup de semonce salutaire par rapport à Gwen. Simplement, rétrospectivement, il aurait du mettre terme à la plaisanterie et revenir s’excuser bien plus tôt, quitte à lui expliquer pourquoi il l’avait fait et quitte à expliquer en même temps au capitaine des Busards de Heidelberg qu’il déconnait à plein tube avec la Harpie. C’est ce qu’aurait du faire un ami, oui, l’ingénieur le sait. Ca l’emmerde, quoiqu’il en dise. Il connait l’issue et il sait qu’il perdra un ami, du moins il a l’impression que c’est fatal, au point justement de ne pas comprendre du tout comment Brand fait pour rester aussi calme.
Nerveusement, il se frotte les yeux, avant de tirer une bouffée de tabac, persistant dans son explication, ayant d’un coup à cœur que Rudy comprenne, même si l’entreprise est difficile. Ça devrait lui parler, pourtant, les histoires de mecs qui font n’importe quoi par amour – c’est le cœur même de sa relation avec Gwen. Même si les mauvaises langues diraient que si Thorn panique autant et s’il déconne à ce point, c’est peut-être justement parce que quelque chose cloche comme entre ses deux amis. Évidemment, il refuse de le voir, mais ça ne va pas si bien que ça. Peut-être que ça aussi explique pourquoi il est si tendu, tant Hawthorn ne veut pas voir que ça risque de finir entre lui et Robin. C’est qu’il tient vraiment à elle – mal, de façon trop possessive, certainement, sans doute influencé par leur passif familial commun - comme en témoigne le fait que c’est la mention de la jeune femme qui ramène pour la première fois de la conversation un sourire sur ses lèvres : « Mais je l’aime, tu vois ? je voulais pas laisser passer ma chance, ni qu’elle me voit comme ça…et je veux toujours pas qu’elle me voit comme ça. J’ai déconné par rapport à toi, et je suis désolé, que ça soit par rapport à ça ou pour les horreurs que j’ai dites tout à l’heure. Je ne les pensais pas vraiment, d’ailleurs. Mais depuis que je suis avec elle…j’ai réussi à faire les choses bien, je crois. » Rien n’est moins sûr, mais Avery est loin de le percevoir. « Je crois que l’idée de tout gâcher à cause de conneries passées… c’est ça qui m’a fait vriller. » Ca lui parle, mais rien ne dit que Rudolf sera sensible à l’argument – rare sont les punching ball qui ont de l’indulgence pour le boxeur qui les frappe, même s’il prétend s’excuser après.
(C) CANTARELLA.
Rudolf Brand
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#Sujet: Re: Regrets tardifs et faux semblants + Rudolf Mer 28 Sep - 17:24
Regrets tardifs et faux semblants
R
udolf devinait que la réaction de son interlocuteur n'était pas seulement liée à leur situation, mais qu'il devait y avoir probablement un certain nombre de considérations autres qui entraient en ligne de compte à l'heure actuelle. Incapable qu'il était de déterminer lesquelles, il oscillait entre deux rôles, celui de l'obstiné revanchard qui déciderait d'en rester là sous le prétexte que la conversation n'abondait pas dans le sens qu'il souhaitait (et autant dire que pour une personnalité fière comme la sienne, c'était une option particulièrement séduisante), et celui de l'ami inquiet, qu'il restait malgré tout envers Thorn en dépit de tous les reproches qu'ils pouvaient avoir à se faire l'un à l'autre. Si quelque chose n'allait pas, vraiment pas, il avait envie de savoir quoi, mais il ignorait si son interlocuteur accepterait à se dévoiler à lui.
Thorn avait raison sur ce point : il n'était pas le seul responsable dans cette situation, d'ailleurs, Rudy aussi avait sa part de responsabilité, et il faudrait probablement qu'il l'assume, même si c'était définitivement plus facile à dire qu'à faire pour lui. Là, tout de suite, il avait laissé s'exprimer ses colères et sa frustration, mais il n'était manifestement pas le seul à en avoir accumulé, de la colère et de la frustration, et il était probablement essentiel qu'ils acceptent de s'écouter davantage avant que de la situation s'envenimer, mais c'était clairement leur en demander beaucoup, et probablement plus qu'ils ne se sentaient pour le moment capable, alors que leurs deux fières personnalités cherchaient avant tout à avoir le dernier mot.
-Ouais, bon, en résumé, on a tous été un peu cons, se permit de résumer Rudolf qui voulait surtout ne pas plonger son interlocuteur dans un embarras moins que nécessaire, mais il estimait important qu'ils mettent tout ça sur le tapis une bonne fois pour toutes, afin de ne plus y revenir par la suite. Ouais, t'aurais dû me le dire juste après...
Il soupira, en vérité, et s'il fallait être complètement honnête, personne n'avait convenablement réagi dans cette situation... à part, probablement, Robin, qui était la seule à avoir véritablement dû subir toute cette situation - ah oui, et Glynnis aussi (Rudy avait honteusement oublié l'espace de quelques secondes qu'elle avait été là elle aussi). Il ne pouvait pas décliner sa propre responsabilité, même si c'était tentant, et certainement pas celle de Gwen, qui n'avait jamais été d'un naturel très innocent quoi qu'il en soit - ça, Rudy était particulièrement bien placé pour le savoir, en l'occurrence.
Ce qui était différent dans leur conversation, à présent, c'est que Thorn acceptait de lui parler directement de ce qu'il ressentait, de ce qu'il ressentait véritablement, sans détours de quelque ordre que ce soit. Et pour le coup, le fait que Thorn lui adresse de vraies excuses cette fois eut le don de calmer presque aussitôt le joueur de quidditch, qui n'avait clairement pas eu envie qu'ils en arrivent là. Ils étaient amis à la base, pas vrai ? Et les potes passent avant... bref.
-Bon... t'inquiète, on met ça de côté, et je t'emmerde plus avec ça... Par contre, tu vas devoir me raconter vraiment toute l'histoire avec Robin.
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Hawthorn Avery
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#Sujet: Re: Regrets tardifs et faux semblants + Rudolf Lun 7 Nov - 0:10
Regrets tardifs et faux semblants
Rudolf & Hawthorn
Rudolf ne parait pas lui en vouloir et ça étonne beaucoup Hawthorn. A la place de Rudolf, lui serait bien plus en colère ; ce n’est pas pour rien qu’il a autant paniqué. Il sait, au plus profond de lui même, qu’il a profondément déconné et foiré en beauté. S’il est soulagé, comme si on avait oté des plombs de ses épaules, d’avoir pu vider son sac, le mangemort a imaginé toutes les conséquences qu’il y aurait et il est terrifié. Vu l’ampleur de ses mensonges, vu comme il a déconné, il se dit qu’il y aura forcément des conséquences ; c’est ce qui lui faisait peur et l’empêchait d’assumer ses actes. C’est qu’il est prêt à tout pour protéger sa relation avec Robin, y compris à se compromettre et à perdre un ami. La preuve en est, précisément, qu’il n’a parlé que parce qu’il était acculé.
Pour autant, Thorn est sincère lorsqu’il dit qu’il dit être désolé. Se donner en spectacle ainsi n’était pas la meilleure idée du monde et peut-être pas quelque chose à faire, quoiqu’il en dise, à un ami, même si celui-ci méritait une bonne leçon. Il aurait pu la donner autrement. Et il aurait du parler plus tôt. Mais c’est un peu faible ; Rudy aurait tous les droits de ne pas le pardonner. Avery se rend bien compte, lui, que s’ils ont tous déconné, ce n’est pas de manière égale et qu’il n’y a pas de comparaison possible. Alors il est étonné, oui, que Brand dise simplement qu’ils ont tous été un peu con et qu’il passe à autre chose. Oui, Hawthorn est sincère. Oui, il n’aime pas ce qu’il a fait ni l’idée d’avoir été un mauvais ami. Non, il ne pense pas vraiment ce qu’il a dit. Mais il ne croit pas que le dicton “faute avouée à moitié pardonnée” marche toujours, ni que ça soit suffisant. Mais sans doute est-il bien plus rancunier que Rudolf. Lui ne serait pas capable d’une telle mansuétude à la place du capitaine des Busards. Mais peut-être lui faut-il cela pour continuer cette relation étrange avec Gwen. Peut-être est-ce pour cela que, s’il n’y a rien entre eux, le dessinateur peut deviner pourquoi l’attrapeur s’entend aussi bien avec Robin. Non qu’il ne s’en plaigne, cela dit, c’est à son avantage et ça le soulage un peu.
Il s’apprête donc à dire à Rudy qu’il le remercie et que c’est chic de sa part, mais la fin de la phrase le surprend. Parler de lui et de Robin ? Thorn n’en a pas vraiment envie. Pour l’ingénieur, il n’a de comptes à rendre à personne sur le sujet sinon à la jeune femme elle-même, seule concernée à part lui. D’autant que le dessinateur ne peut définitivement pas tout dire à son ami sans mentir une nouvelle fois. Ou du moins, pas sans omettre certaines parties de l’histoire, ce qui revient au même. Pour autant, le dessinateur sait aussi que s’il ne dit et qu’il refuse en bloc, il prend le risque de repartir au conflit. Or maintenant que sa colère est calmée, Hawthorn s’aperçoit qu’il n’en a pas du tout envie. Ce serait bêtement gâcher sa chance.
Tirant sur sa cigarette, il décide donc de livrer ce qu’il peut, en tâchant de ne pas insister sur les passages qui lui donnent le mauvais rôle - précisément parce que la plupart ne regardent que Robin et lui, ce qui tombe à point nommé : “Je ne sais pas trop quoi te dire. On s’est revu…quand ? je ne sais plus bien. Au printemps, je crois, quand elle est rentrée de son tour d’Europe. Ca faisait un moment que je ne l’avais pas vu. Nos familles étaient assez liées, avant…enfin, tu sais bien.” L’histoire de la détestation entre Avery et Hammond est connue de tous ceux qui suivent de près ou de loin le Quidditch et Rudy est déjà au courant, comme ami, ayant suivi les péripéties des dettes et de l’embauche de Thorn.
“Bref. Son frère était un copain et elle, je la connais depuis longtemps. J’étais content de la revoir. Les autres membres de sa famille sont…particuliers. Ils ont la rancune tenace. Pas elle. Elle, elle…c’est une fille bien. Alors voilà, je l’aime, c’est tout.” Est-ce qu’il y a vraiment quelque chose de plus à dire, en réalité ? Sinon qu’elle l’aime aussi ? Du moins, c’est ce que croit Avery. Rudy, lui, y trouverait peut-être d’autres choses à dire… “Et j’ai voulu tenter ma chance et là, bon…il y a eu cette soirée au restaurant désastreuse. C’était d’autant plus bête qu’elle avait un petit ami à l’époque. C’est un sale type. Il l’a plaquée d’une manière lamentable. Elle était effondrée. Je l’ai consolée. Nous, c’est venu après. Voilà, c’est tout. ” Que dire d’autre ? Rien. Il lui semble que c’est aussi simple que ça. Il n’y a plus qu’à espérer que Rudy juge ça si convaincant - mais il ne sait même pas vraiment, en premier lieu, pourquoi il a voulu entendre toute l’histoire - qu’il se décide à ne plus rien en dire - n’est-ce pas ce qu’il a promis ?
(C) CANTARELLA.
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#Sujet: Re: Regrets tardifs et faux semblants + Rudolf