Les cousins sont des amis issus du même arbre généalogique | Villanelle & Raani

Les cousins sont des amis issus du même arbre généalogique

But I must explain to you how all this mistaken idea of denouncing pleasure and praising pain was born and I will give you a complete account of the system, and expound the actual teachings of the great explorer of the truth, the master-builder of human happiness. No one rejects, dislikes, or avoids pleasure itself, because it is pleasure, but because those who do not know how to pursue pleasure rationally encounter consequences that are extremely painful.

Raani n’était pas particulièrement quelqu’un de très famille. Elle était proche de son père, mais cela s’arrêtait là. Pourtant, elle avait des cousins, des cousines, avec qui elle aurait pu s’entendre, mais elle trouvait ses cousins côté Shafiq totalement dégradants, et insultants envers leur nom. Surtout Reha. Raani ne comprenait pas son fonctionnement, mais pour elle, rien n’allait chez sa cousine, et elle n’appréciait pas être associée à elle.

Pourtant, elle n’avait pas des cousins que du côté de son père. Sa mère, en plus d’un petit frère bâtard, lui avait aussi laissé une famille. Etant donné qu’elle avait eu un frère, et que ce dernier avait eu une fille, avant de mourir, Raani se retrouvait avec une autre cousine, Villanelle. Raani était beaucoup moins catégorique la concernant, qu’elle ne l’était avec Reha. Villanelle lui plaisait beaucoup plus. Elle avait un vrai caractère, une véritable force, et elle avait bien davantage sa place chez les Mangemorts que ne l’avait Reha. Il était donc normal que Raani apprécie passer du temps avec sa cousine maternelle. Même si sa tendance à toujours rechercher le scoop du siècle était parfois un peu irritante. Mais d’un autre côté, Raani adorait les potins, et sa cousine était un moyen de tout savoir avant les autres.

C’était peut-être un peu dangereux, d’être proche de sa cousine, tout en connaissant son métier, et les moyens qu’elle se donnait pour aller à la pêche aux infos. Si Villanelle apprenait l’histoire concernant la mère de Raani, de sa tante donc, Raani craignait qu’elle ne s’en serve et publie quelque chose là-dessus, ce qui entacherait sévèrement le nom des Shafiq, et la réputation de son père. Peut-être que Raani devrait se montrer plus confiante envers sa cousine, et penser qu’elle ne ferait rien contre sa famille, mais elle ne pouvait en être totalement certaine.

Quoiqu’il en soit, et même si c’était un secret qu’elle gardait précieusement (en dehors de Lou qui était maintenant au courant), Raani ne disait jamais non pour passer du temps avec Villanelle. En plus d’être sa cousine, elle était son amie, alors c’était une suite logique. Pour l’occasion, Raani l’avait invitée chez elle, enfin chez son père mais c’était du pareil au même. Un endroit où Villanelle était souvent venue, depuis sa plus tendre enfance, pour qu’elles prennent le thé, et passe du temps ensemble. Tout avait été préparé par l’elfe de maison, et il la fit entrer, lorsque cette dernière arriva, et la conduisit jusqu’au salon où attendait Raani.

« Bonjour Villa, je suis contente de te voir. Comment vas-tu ? »

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Quand on a le sang pur, et qu'en plus de ça, on est passé d'une famille de sangs purs à une autre comme c'est mon cas, de Bulstrode à Abbot, on est forcément dans les petits papiers d'une bonne quantité de sorciers influents, et surtout, on a un arbre généalogique long comme le bras. Villa avait parfois le sentiment d'être cousine avec à peu près tout le monde dans ces milieux privilégiés... et ce n'était pas pour lui déplaire. Il n'était pas difficile pour elle d'être invitée dans les événements les plus huppées, comme ce n'était pas du tout une difficulté pour elle de laisser traîner ses yeux et ses oreilles un peu partout lors des réceptions mondaines organisées par la haute société des sangs purs. Bien sûr, comme on la connaissait et qu'on savait sa réputation, certains finissaient par se méfier, mais elle ne s'en sortait pas si mal pour tirer la situation à son avantage au bout du compte.

Parfois, cela dit, elle retirait sa casquette de journaliste fouineuse (même si elle n'était jamais très loin non plus, c'était trop tentant de la ressortir au besoin, et puis, même dans les situations les plus anecdotiques, on trouvait parfois matière à réflexion et à scoop dans les discussions les plus anodines) pour passer un bon moment avec une amie. Oui, parce que parmi la foule de relations familiales plus ou moins éloignées qu'elle possédait, il y en avait qu'elle aimait quand même plus que les autres. Et Raani, elle l'aimait vraiment beaucoup. En même temps, elles avaient beaucoup pour s'entendre : pas très éloignées en âge, des caractères qui savaient se ressembler par certains aspects, et elles avaient toutes deux prêté allégeance au même maître, ce qui n'était pas un moindre détail. Cela faisait du bien de pouvoir en discuter directement, concrètement, avec quelqu'un d'autre. Et c'était bien de pouvoir être totalement ouverte sur ce genre de sujets.

Même si là, pour le coup, Villa ne savait pas du tout de quoi elles allaient parler. Sans doute de tout et de rien, mais surtout des derniers potins, ce qui avait le don d'alimenter n'importe quelle conversation digne de ce nom, ou en tout cas digne d'être écoutée selon les critères très spécifiques de Villanelle Abbot.

« Bonjour Villa, je suis contente de te voir. Comment vas-tu ? »

-Mais à la perfection, je te remercie, répondit Villa qui ne voulait jamais rien la laisser atteindre. Affirmer que tout allait bien, et pour le coup c'était le cas, c'était une nécessité. Le travail, le travail, toujours le travail, je ne m'ennuie pas, et ça me plaît toujours autant. Et toi alors ? Tout va comme tu veux ?

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Raani n’avait jamais été très famille, si ce n’est en ce qui concernait son père, mais c’était parce qu’il l’avait toujours traitée comme une véritable princesse. Mais pour le reste des Shafiq, elle n’était pas très proche de ses cousins. Elle n’avait pas grand-chose à leur reprocher, c’était juste comme ça, elle n’appréciait pas spécialement leurs caractères, leurs façons d’être voilà tout. Mais elle n’en faisait pas un drame pour autant, puisque ce n’était vraiment pas grave. Mais curieusement, elle appréciait un peu plus la généalogie de sa mère, alors que sa relation avec elle avait été catastrophique sur la fin, et que sa mort ne l’avait même pas atteinte. Mais il y avait certains membres dans sa famille qui savaient sortir du lot, et qui plaisaient à Raani. Comme c’était le cas pour Villanelle.

Il faut dire qu’elles partageaient pas mal de choses, toutes les deux, en plus d’ancêtres communs. Elles portaient la même allégeance pour Voldemort, et elles avaient donc su devenir amies. Ce qui aurait pu ne pas être le cas. Après tout, elles avaient toutes deux de gros caractères, et cela aurait pu tout simplement faire des étincelles entre elles. Mais ce n’était pas le cas, et elle n’allait pas s’en plaindre. Au contraire, connaissant la personnalité de sa cousine, Raani était d’avis qu’elle faisait partie de ceux qu’il valait mieux avoir avec soi, que contre soi.

-Mais à la perfection, je te remercie. Le travail, le travail, toujours le travail, je ne m'ennuie pas, et ça me plaît toujours autant. Et toi alors ? Tout va comme tu veux ?

Il est vrai que Villanelle avait fait le choix de travailler, cela avait surpris Raani au début, mais quand elle avait su ce qu’elle faisait, cela ne l’avait pas plus étonnée que cela, au final. C’était presque une seconde nature pour sa cousine. Raani n’avait aucune intention de travailler, de son côté, n’ayant pas la moindre envie de se fatiguer. Elle n’avait pas besoin de gagner d’argent, elle avait celui de son père, puis elle aurait celui de son époux un jour, alors elle n’avait aucune raison de chercher un emploi. Elle préférait de loin dépenser de l’argent plutôt que de chercher à en gagner. Quelle perte de temps, et d’énergie.

« Je vais bien aussi. Je suis contente de savoir que cela te plaît toujours autant de travailler, même si cela reste un mystère pour moi. »

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« Je vais bien aussi. Je suis contente de savoir que cela te plaît toujours autant de travailler, même si cela reste un mystère pour moi. »

-"Je vais bien" ? "Je vais bien" et c'est tout ? Oh non, non, non, Raani, ce n'est pas du tout comme ça que les choses vont se passer, répondit Villanelle du tac au tac, avec ce naturel qui lui ressemblait tant et qui faisait qu'elle ne tournait jamais autour du pot et rentrait d'office dans le vif du sujet.

Un simple "je vais bien" pouvait en soi convenir si on décidait de se moquer de ce que son interlocuteur pouvait avoir à dire, mais Villanelle n'était pas comme ça. On pouvait la qualifier d'égoïste - et on aurait raison - mais elle était certainement la personne la plus intéressée par la vie d'autrui que l'on puisse trouver à des kilomètres à la ronde. Alors oui, un simple "je vais bien" n'allait pas lui suffire, Raani allait devoir passer à table, et lui déballer tout le menu, sans détour. Si Raani l'avait invitée chez elle, c'était bien qu'il fallait en faire quelque chose, pas vrai ?

-Tu vas devoir me raconter toute ta vie dans le détail, et je te préviens d'office que tu n'as pas le droit aux excuses de type "il ne m'est rien arrivé d'intéressant" - tout est intéressant quand on trouve le bon angle - ou encore te contenter de réponses vagues. Je veux savoir tout ce que tu as fait, quand et avec qui. Et ça a intérêt à être croustillant, parce que si tu ne comprends pas comment je fais pour aimer mon travail ou travailler tout court, j'attends en retour que tu me vendes le temps que tu passes à ne pas travailler pour me faire changer d'avis sur la question.

Villanelle, comme toujours, parlait trop. Elle savait très bien que ça pouvait être particulièrement déstabilisant (si ce n'est désagréable) pour ses interlocuteurs, et c'était une chose sur laquelle elle comptait un peu. Elle savait que c'était de cette manière, en parlant, en insistant, en trouvant le bon angle que l'on parvenait à ses fins... même si les fins en question n'étaient pas définies. En l'occurrence, elle ne comptait pas déballer la vie de Raani dans la presse. Mais ça ne changeait rien au fait qu'elle voulait absolument tout entendre à ce sujet.

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-"Je vais bien" ? "Je vais bien" et c'est tout ? Oh non, non, non, Raani, ce n'est pas du tout comme ça que les choses vont se passer.

Raani afficha un sourire, pas franchement surprise de la réponse de sa cousine. Villanelle aimait les détails, même les plus insignifiants, parce que c’était son fond de commerce. Alors les déformations professionnelles étaient inévitables, même si cela relevait tout de même d’une seconde nature chez la jeune femme, sans aucun doute. Enfin, quoiqu’il en soit, Raani n’était pas vraiment surprise que Villanelle ne soit pas satisfaite de sa réponse. Il est vrai qu’il aurait fallu qu’elle tienne une conférence d’au moins deux heures pour que cela puisse passer. Mais connaissant Villanelle, elle n’allait pas lâcher les choses, cependant, Raani préférait faire celle qui n’avait pas compris. Ne sait-on jamais, elle pourrait peut-être y couper.

« Quoi, tu aurais préféré que je te dise que rien ne va ? »

-Tu vas devoir me raconter toute ta vie dans le détail, et je te préviens d'office que tu n'as pas le droit aux excuses de type "il ne m'est rien arrivé d'intéressant" - tout est intéressant quand on trouve le bon angle - ou encore te contenter de réponses vagues. Je veux savoir tout ce que tu as fait, quand et avec qui. Et ça a intérêt à être croustillant, parce que si tu ne comprends pas comment je fais pour aimer mon travail ou travailler tout court, j'attends en retour que tu me vendes le temps que tu passes à ne pas travailler pour me faire changer d'avis sur la question.

Ah oui, la jeune femme y allait fort tout de même. Travailler ne venait pas à l’esprit de Raani, pas le moins du monde. Même si dans son entourage, pas mal de femmes travaillaient, il était hors de question qu’elle se tue à la tâche, elle préférait de loin être entretenue, cela ne l’empêchait pas de jouir d’une certaine indépendance. Cependant, elle n’espérait pas convaincre Villanelle de rallier sa cause, même si en réalité, elle était presque sûre que ce n’était pas ce que voulait sa cousine. C’était juste histoire de la motiver à parler. Mais Raani n’avait pas grand-chose à dire. Même si, elle pouvait bien trouver deux trois choses, évidemment.

« Très bien très bien, j’ai compris le message. »

Elle prit tout de même le temps de réfléchir à ce qu’elle pouvait bien lui dire. Elle n’avait pas non plus envie de lui balancer quelques banalités qui n’intéresseraient pas grand monde, même avec toute la bonne volonté qui soit. Finalement, elle préférait lui parler de quelque chose qui lui tenait vraiment à cœur.

« Je me suis un peu pris la tête avec Phèdre la dernière fois, au sujet des Mangemorts tout ça… et je ne sais pas trop quoi en penser. Elle est vraiment réfractaire à… lui. Elle est ma meilleure amie, et j’aurai aimé qu’on soit d’accord sur un sujet aussi important. »

black pumpkin

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« Quoi, tu aurais préféré que je te dise que rien ne va ? »

Villanelle afficha un sourire à la fois ironique et amusé. Elle adorait le sens de la répartie de Raani, et elle était presque tentée de répondre que oui, elle aurait préféré, parce que quand les gens vont mal, ils ont généralement tout un tas de potins à raconter, dont on peut se délecter, mais elle avait préféré choisir un autre angle d'approche en accablant son interlocutrice de question... Villanelle dirait à ceux qui trouveraient ce genre de comportement stressant et agaçant que c'était une simple déformation professionnelle. Au passage, elle n'y pouvait rien, elle adorait stresser et agacer, c'était comme une seconde nature chez elle : et c'était mal, vraiment très mal, d'aller à l'encontre de sa propre nature. Ou pas... Mais Villanelle considérait qu'il n'y avait absolument rien à corriger chez elle.

« Très bien très bien, j’ai compris le message. »
-C'est parce que tu es terriblement intelligente en plus d'être merveilleusement séduisante, la chambra Villanelle avant d'attendre que son interlocutrice se répande donc en réponses plus approfondies.

« Je me suis un peu pris la tête avec Phèdre la dernière fois, au sujet des Mangemorts tout ça… et je ne sais pas trop quoi en penser. Elle est vraiment réfractaire à… lui. Elle est ma meilleure amie, et j’aurai aimé qu’on soit d’accord sur un sujet aussi important. »

Et finalement, donc, tout n'allait pas bien dans la vie de Raani. Elle s'était pris la tête avec Phèdre. Apparemment, elle avait cherché à l'enrôler et n'y était pas parvenue. Villanelle aimait bien Phèdre, c'était une journaliste intrépide, mais presque trop intègre, aux yeux de Villanelle... et c'était assez étrange que Raani n'ait pas réussi à la convaincre, parce que, sur le principe, elle avait toujours eu l'air en phase avec leurs idéaux, pourtant, alors qu'est-ce qui bloquait.

-A ta place, j'insisterais : elle n'est pas d'accord maintenant, ça ne veut pas dire qu'elle ne changera pas d'avis, répondit Villanelle en affichant soudain un grand sérieux - quand il était question de la cause des mangemorts, elle changeait du tout au tout. C'était quoi ses arguments exactement ? demanda-t-elle sans dissimuler sa curiosité.

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Depuis le temps, Raani connaissait sa cousine, bien entendu. Elle savait à quel point Villanelle pouvait se montrer intrusive. Elle avait cette tendance à poser des questions encore et encore jusqu’à obtenir des réponses d’exaspération de ses interlocuteurs. C’était sans doute une tactique qui fonctionnait, puisqu’elle l’utilisait toujours, mais Raani n’avait vraiment pas envie de tester tout cela, ou de se prendre la tête. Même si elle ne comptait pas s’inventer des faits pour faire plaisir à Villanelle. Elle aimait bien sa cousine, mais il y avait tout de même des limites à ne pas dépasser.

-C'est parce que tu es terriblement intelligente en plus d'être merveilleusement séduisante.

Oui, enfin elle ne pensait pas vraiment que ce soit la raison de tout cela. Disons que c’est qu’elle connaissait surtout très bien la jeune femme. Mais bon, elle était tout de même amusée de voir ses différentes techniques. De toute évidence, en plus de rabâcher encore et encore, elle usait aussi de flatterie et de compliments pour avoir ce qu’elle voulait. Raani lui donna tout de même quelques informations récentes sur elle, notamment son désaccord avec Phèdre. Elles ne s’étaient pas vraiment disputées, mais cela ne leur arriva vraiment pas souvent de ne pas être d’accord l’une avec l’autre, et Raani n’aimait vraiment pas ça.

-A ta place, j'insisterais : elle n'est pas d'accord maintenant, ça ne veut pas dire qu'elle ne changera pas d'avis. C'était quoi ses arguments exactement ?

Raani n’avait pas vraiment compris les motivations de Phèdre, ou du moins, ses arguments l’avaient vraiment surprise. Qu’elle ne soit pas contre les idées, mais contre Jedusor, c’était tout de même étrange comme raisonnement. Oui, il était très jeune, plus jeune qu’elles, mais il avait fait ses preuves, et ce n’était pas n’importe qui. Elle lui avait donné l’exemple de Grindelwald, mais lui aussi avait commencé très jeune, et pourtant, Phèdre semblait lui porter une affection et une admiration toute particulière.

« Elle m’a dit qu’elle trouvait que Jedusor était trop jeune, et qu’il n’avait pas la trempe de Grindelwald. Si les idées lui plaisent, celui qui les dicte beaucoup moins. »

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Villanelle déplorait que certains semblent si réticents à admettre que dans une situation à ce point évidente, le meilleur choix à faire était celui de la raison. Et le choix de la raison, sans conteste, c'était Lord Voldemort et les mangemorts. Ce n'était même pas affaire à débattre, c'était juste un constat. Ce n'était tout de même pas comme s'ils avaient de nombreuses options et comme s'il ne leur avait pas été prouvé de mille façons qu'ils devaient prendre leur courage à deux mains et le taureau par les cornes.

C'était bien beau d'avoir des idéaux, mais ce n'était pas assez. A présent, il fallait aussi savoir agir en fonction de ces derniers, et Villanelle avait déjà constaté que la lâcheté se faisait rapidement sentir chez certains quand venait le moment d'agir plus concrètement. Villanelle le déplorait sans en être pour autant surprise. Ce n'était pas quelque chose qu'elle découvrait et dont elle devait être stupéfaite, mais quand des personnes qu'elle estimait et appréciait vraiment se permettaient de faire la fine bouche... on va dire que ça la tendait toujours un peu... c'est comme si ces personnes refusaient catégoriquement de comprendre le bien fondé de ce qu'elles cherchaient à accomplir ici... et ça avait tendance à tendre considérablement la jeune femme de son côté. Elle n'allait pas faire l'effort de rappeler les brebis dans le bon troupeau, ce n'était pas elle le berger... mais quand même, que leur fallait-il, à ces personnes, pour comprendre enfin ?

« Elle m’a dit qu’elle trouvait que Jedusor était trop jeune, et qu’il n’avait pas la trempe de Grindelwald. Si les idées lui plaisent, celui qui les dicte beaucoup moins. »

"Je vois... Je l'ai entendu cent fois, ces arguments... Comme si la jeunesse n'était pas un atout. C'est même la preuve de ce dont il est capable ! Avec tout ce qu'il a accompli à mon âge, je ne vois pas qui pourrait contester sa puissance ou son autorité." Elle soupira. "J'espère que Phèdre reviendra à la raison. Elle serait un atout vraiment précieux. Je regrette qu'elle ne s'en rende pas compte plus que cela."

Mais même les personnes les plus orgueilleuses pouvaient finir par admettre qu'elles avaient tort.

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Ce n’était pas facile de l’admettre pour elle, mais Raani était vraiment blessée par la dernière conversation qu’elle avait eu avec Phèdre. Pas seulement par le fond, mais aussi à cause de ce que cela impliquait. Phèdre faisait partie de ses rivaux, mais elle était sa meilleure amie, alors cela compliquait drastiquement les choses. Elle n’avait aucune envie de la perdre, mais elle ne pouvait pas non plus flirter à ce point avec le fait d’être considérée comme une traitresse. Non, il fallait que Phèdre rejoigne les Mangemorts, c’était la seule solution, et la meilleure.

Enfin, tout cela pour dire que Raani était vraiment très déçue de la tournure que les choses avaient prises avec Phèdre. Cela avait été une véritable surprise, jamais elle n’aurait pensé que son amie soit adepte de Grindelwald. Même si en soit, cela n’était pas une mauvaise chose, parce que les deux hommes avaient tout de même des idées similaires même si la manière était différente, mais au moins, Phèdre avait des idéaux qui pouvaient corroborer avec ceux de Jedusor, et de ce fait, il y avait une chance pour qu’elle réussisse à faire en sorte qu’elle les rejoigne, parce que c’était ce qui était le mieux pour elle, tout simplement.

"Je vois... Je l'ai entendu cent fois, ces arguments... Comme si la jeunesse n'était pas un atout. C'est même la preuve de ce dont il est capable ! Avec tout ce qu'il a accompli à mon âge, je ne vois pas qui pourrait contester sa puissance ou son autorité. J'espère que Phèdre reviendra à la raison. Elle serait un atout vraiment précieux. Je regrette qu'elle ne s'en rende pas compte plus que cela."

Raani était d’accord avec les propos de sa cousine, parce qu’ils relevaient de la logique, mais Phèdre ne voulait pas les entendre. Elle ignorait d’où venait ce blocage, mais il allait falloir qu’elle le trouve, et le plus rapidement possible. Parce qu’elle refusait catégoriquement que sa meilleure amie se retrouve être son ennemie. C’était quelque chose qu’elle ne pourrait pas supporter.

« Je sais bien, mais elle n’arrive pas à voir les choses de cette manière, et j’ignore pourquoi. Evidemment qu’elle serait un atout précieux, mais tu sais, Phèdre a la tête dure, et quand elle a une idée en tête… je ne sais pas vraiment comment faire pour la faire changer d’avis. »

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