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#Sujet: Aftermaths and others stories + Joan Mar 27 Juil - 0:21
Aftermaths and others stories
Joan & Nobby
« La convocation de Robert Colton doit être arrivée, Monsieur le directeur. Le hibou est revenu. » Nobby hoche la tête à la remarque de sa secrétaire, referme un dossier, reprend la parole : « Je vous remercie, Jane. Est-ce que nous avons des nouvelles de la petite Joan ? Je vais aller à la voir, il faudrait sans doute le lui annoncer, ainsi qu’à ses parents…vous voudrez bien bloquer mon après-midi ? Je dois témoigner dans l’affaire Aubrey ce matin. » La secrétaire hoche la tête gentiment : « Bien sûr monsieur, je vous ferai monter votre déjeuner ici, si vous voulez. »
Nobby hoche la tête distraitement. Jane, sa secrétaire, est une crème. D’ordinaire, il ferait un brin de causette et ils parleraient de leurs enfants respectifs, mais il n’a pas le temps. L’affaire Greene-Colton, devenue, ou qui s’est doublée, parce qu’il n’a pas envie de croire que la seconde affaire ait effacé la première, l’affaire Yaxley, l’occupe presque entièrement à l’heure actuelle. Son esprit est entièrement tendu vers le fait de retrouver les gens qui ont enlevé Gaia Yaxley, sans abandonner, il le refuse, l’idée de faire condamner Octavia Yaxley. Evidemment, ce n’était pas de bon ton de l’envisager tant que Gaia était retenue on ne savait où. Mais il a fait en sorte qu’elle soit libérée, alors maintenant, hors de question d’abandonner la piste Octavia. Pourquoi ? Parce que ce serait faire le jeu des Yaxley. Mais dans le même temps, il se surprend à maudire les ravisseurs de Gaia. Car ce rapt, c’était du pain béni pour eux, une excellente diversion, même si Nobby veut bien l’admettre, il est peu probable qu’ils l’aient eux-mêmes vécus comme ça à l’instant T. Il ne faut pas croire : il est heureux qu’il ne soit rien arrivé de grave à la jeune femme. Personne ne mérite ce qu’il lui est arrivé. Mais voilà qu’on lui a rajouté une enquête et qu’il doit subir Tibérius Yaxley qui cherche encore (comme toujours) à lui apprendre son métier et se plaint de son absence de résultat, et ce dernier est bien fichu de faire en sorte de classer l’enquête sur sa sœur, au besoin en faisant passer ça pour du harcèlement envers sa famille – Rose Ashford-Selwyn n’a-t-elle pas montré l’exemple avec cette plainte qu’il a jeté au feu ?
Pour l’absence de résultats, Yaxley n’aurait pas totalement tort. Les analyses de l’horrible paquet amené par Thaddeus n’ont pas donné grand-chose ; il n’empêche que le mot pointe clairement vers Robert Colton. Et évidemment, il comprend ; évidemment, il n’a pas mis beaucoup de cœur à l’interroger. Mais cette fois c’est différent. Je veux qu’on sache si à la fin de l’interrogatoire, on le met en examen, a dit le juge, et maintenant Nobby est coincé. Il voudrait bien innocenter Robert, lui, bien sûr qu’il comprend, et s’il n’y a pas de preuves, il n’y en a pas, il ne les inventera pas, mais que ça aurait été plus facile – parce qu’il est presque sûr que c’est lui- s’il l’avait écouté. Il ne peut entièrement condamner, il ne peut entièrement approuver. Tout est trop grave. Nobby se sent coincé.
Evidemment, lorsqu’il se rend chez les Greene-Colton, ces doutes là ont disparu du visage de Nobby. Leach a toujours considéré que les difficultés des adultes ne devaient pas atteindre les enfants ; si lui, à 42 ans, se met à douter, il ne pourra certainement pas aider la petite Joan. Il l’a déjà interrogée plusieurs fois, mais il prend de ses nouvelles de temps en temps, pour voir comment elle se remet et si d’autres détails lui reviennent. Joan est encore fragile : voilà pourquoi le chef de la police préférerait aussi lui annoncer lui-même pour son oncle, et voir si peut-être elle pourrait lui donner une ou deux informations – si possible, un alibi.
C’est elle qui lui ouvre lorsqu’il frappe à la porte. « Bonjour, Joan. Comment vas-tu ? » Elle a l’air bien. C’est une bonne chose, en soi, même si Leach sait que c’est difficile pour elle ; d’une certaine manière, il est admiratif de la résilience de cette gamine. « Tes parents sont là ? J’ai envoyé un hibou pour vous prévenir tous que je passerai. » Il lui adresse un sourire amical. « Je suis désolé de te déranger encore. J’ai quelques questions pour toi, nouvelles. Et je voudrais te parler…te parler de ton oncle aussi. »
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Joan Greene-Colton
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#Sujet: Re: Aftermaths and others stories + Joan Ven 30 Juil - 16:18
Joan & Nobby
Aftermaths and others stories
Je froisse le courrier très officiel au creux de ma paume, pas très emballée par la perspective de ce qui m'attend. Être prévenue quelques heures à l'avance ne m'aide pas vraiment à me mettre dans les conditions mentales d'affronter une conversation avec Nobby Leach. Dis comme ça, vous devez vous dire que c'est l'enfer, de cause avec lui, pas vrai ? Mais en fait, non, pas vraiment. Et même, j'ai beaucoup de sympathie pour cet homme que je sais remuer ciel et terre pour obtenir justice en mon nom, au nom de ce qui m'est arrivé. Mais voir en lui un allié ne m'empêche pas d'avoir la boule au ventre à la perspective de ce qui m'attend... parce que pour avoir reçu plus d'une fois la visite de Nobby Leach, je sais tout de même que ce n'est jamais une partie de plaisir, loin de là.
Parce que les circonstances qui motivent sa visite ne peuvent, peu importe le degré de bienveillance dont il pourra faire preuve à mon égard (et il en affiche beaucoup), que me plonger dans ces abîmes contrariants que sont les souvenirs qui ne me reviennent que par bribes parce que je tolère mal de me rappeler la douleur et l'impuissance. Je sais que c'est essentiel, et je réclame justice par-dessus tout, mais par moments... c'est juste juste beaucoup trop éprouvant.
J'ai la faiblesse de vouloir rester dans ma bulle, de me tenir à l'écart de tout ce qui entoure mon agression, comme si c'était vraiment possible alors que je suis, à l'évidence, la principale concernée. C'est les vacances scolaires, à la rentrée, je n'aurais pas d'autres choix que de regarder mes démons dans le blanc des yeux. Alors, dans l'attente, je ne peux m'empêcher de vouloir goûter à ces joies simples qui avaient accompagné la plupart de mes étés. Matchs de Quidditch improvisés dans le jardin, se dorer la pilule au soleil, manger de la glace, passer du temps avec Augusta, passer de bons moments en famille. Des piqûres de rappel à la réalité sont sans doute essentiels, parce que dans les faits, rien n'est encore résolu, et je dois bien accepter des visites comme celle-ci. Alors, quand Nobby Leach se présente à la porte, j'accroche un sourire à mes lèvres et je l'accueille.
"Bonjour monsieur Leach. Oui, on a bien reçu votre hibou. Les parents sont partis faire quelques courses - en fait, je les ai un peu mis à la porte, j'aime pas quand ils épient nos conversations", j'ajoute en voulant afficher le plus de légèreté possible. "Je peux vous proposer à boire, peut-être ?"
Je n'ai pas répondu à la question "comment tu vas ?". La réponse n'est pas dramatique, car compte tenu des circonstances, je ne vais définitivement pas si mal que ça, et ça pourrait être nettement pire, mais j'ai pas envie de m'épancher sur la question, parce que je vais jamais complètement bien, en ce moment, et je veux pas commencer à chouiner.
"Pourquoi vous voulez me parler de mon oncle ? A quel sujet ?" je demande ensuite, qui ne m'étais absolument pas attendue à ça.
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Nobby Leach
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#Sujet: Re: Aftermaths and others stories + Joan Sam 14 Aoû - 0:45
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Joan & Nobby
Nobby ne peut s’empêcher de sourire en entendant Joan dire qu’elle a envoyé promener, littéralement, ses parents. Il y a de la révolte un peu adolescente et une volonté touchante de jouer à l’adulte qui l’amuse en cette gamine – pourtant effectivement presque adulte, du moins majeure, vu son âge. On en oublierait presque qu’elle ne répond pas à sa question ; pas lui, cependant. Savoir comment les gens vont relève d’ordinaire d’une question banale, mais en ce qui concerne les victimes, et Joan en est une, même s’il est impressionné par la façon dont elle se remet, ça ne l’est jamais vraiment. Pour Nobby, ce silence est donc aussi révélateur qu’un long discours. Quoiqu’il sache que tout intérioriser n’est jamais une bonne idée, il ne veut pas brusquer Joan et ce n’est ni le lieu ni le moment – contrairement à ce que Reha croit, il l’écoute plus souvent qu’à son tour, surtout lorsqu’elle parle comme médicomage et pas comme tête de pioche et défenseure ardente des membres criminels de sa famille. Aussi se contente de franchir la porte derrière la jeune fille et de s’installer, invité docile, là où elle le lui dit, à savoir la cuisine. « Juste un café, je te remercie, si tu as. »
Le reste de la conversation ne sera pas aussi facile. La mine de la petite Gryffondor est surprise, un instant, et un instant, Leach est pris d’un mouvement de découragement. Elle n’est pas assez expérimentée pour jouer la comédie et feindre l’incompréhension. Joan ne sait donc probablement rien de l’enlèvement de Gaia Yaxley, s’il s’agit bien de son oncle. Du moins, rien consciemment, car le directeur de la police magique espère bien, là encore si c’est bien lui, que Robert a été assez intelligent pour ne rien dire à sa nièce. Bon. Reste qu’il peut y avoir des détails exploitables, si possible dans le sens de l’innocence de ce dernier – là, il y a sans doute une grande différence entre ce que souhaiterait Leach comme ami et ce que l’enquête exige – alors il faut essayer tout de même. Et puis il doit au moins la vérité à Joan, même si l’explication risque d’être tendue et difficile.
Le moment de flottement ne dure donc pas. Cherchant les mots les plus neutres possible, la meilleure présentation, ceux qui peineront le moins Joan, le policier ne peut cependant pas éviter la brutalité de l’annonce qui suit : « On doit le convoquer à la brigade. Il est au courant. Il vous en parlera sans doute. D’ailleurs, peut-être l’a-t-il déjà fait. Je ne peux pas t’en dire plus pour le moment, je n’en ai pas le droit, mais nous avons de bonnes raisons de croire qu’il pourrait être impliqué dans l’enlèvement de Gaia Yaxley. Tu en as entendu parler ? » Guette-t-il une réaction ? Sans doute. Réflexe professionnel oblige. Son métier consiste à attendre et à savoir lire ce genre de choses. Mais il n’y a aucun piège ni tentative de faire parler Joan contre son gré. Si Nobby Leach est un flic dans l’âme et que rien ne le satisfait plus qu’une enquête rondement menée, il n’en reste pas moins qu’il a un sens aigu de la compassion et toujours de l’empathie pour les autres, ainsi qu’une honnêteté morale rare en cette période troublée, si bien qu’il annonce franchement les difficultés qu’il rencontre à Joan : « Le problème, c’est que si c’est le cas – et je ne dis pas que ça l’est - il est très probable que les Yaxley s’en servent pour essayer de discréditer ton témoignage, et que l’enquête s’enlise. Tu comprends ? Je sais que je t’ai déjà posé des milliers de fois la question, mais je voudrais savoir si quelque chose t’était revenu de plus précis. Je sais que c’est compliqué. Mais ça m’aiderait vraiment. » Il a une fois dit à la jeune fille qu’il ferait tout pour établir la vérité, et il le fera ; il lui a aussi dit qu’il ne lui cacherait rien. Et même s’il préférerait annoncer des succès plutôt que des difficultés, il ne compte pas déroger à cette règle à présent.
Pensivement, il ajoute : « Le mieux, ce serait encore de savoir ce que faisait Robert quand elle a été enlevée. Donc tu comprends, il va falloir que j’interroge tout le monde. » Là encore, c’est honnête. Il essaie aussi de faire passer un message. Celui que si Bob a agi ainsi, il ne l’a clairement pas aidé, ce qu’il ne se privera pas de lui dire, toute compréhensible que soit sa colère, et que ce n’est pas acceptable de procéder selon la loi du Talion. Mais en procédant ainsi, et même si Joan elle-même ne le comprend pas, il espère que la jeune femme en parlera à son oncle, et que celui-ci aura le message. « Tu l’as vu, ton oncle, fin juin ? » S’il n’y a pas de preuves et pas de réponses à ses questions, même en interrogeant Colton lui-même, l’enquête sur l’enlèvement n’aboutira à rien. Ce que souhaiterait presque Leach lui-même, espérant à présent que Joan lui donne le moindre élément en faveur de son oncle.
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Joan Greene-Colton
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#Sujet: Re: Aftermaths and others stories + Joan Mar 17 Aoû - 11:11
Joan & Nobby
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"Et un café qui va bien", que je lui dis du ton de la serveuse des Trois-Balais standard.
Moi-même j’ai du mal avec le goût du café, cela dit j’apprécie de jouer les parfaites hôtesses de maison, pas parce que je suis impeccable dans ce rôle ou parce qu’on m’a éduquée à l’être (avec ma féministe de mère, faut pas rêver), mais parce que m’occuper de préparer le café permet de m’occuper les mains et l’esprit, même si ce n’est que le temps de quelques courtes minutes, et je pense que c’est toujours bon à prendre, en ce qui me concerne. Alors oui, je m’affaire, et recule temporairement le moment d’en venir au vif du sujet, même si ça ne peut pas durer bien longtemps, j’en ai bien conscience. Je ne sais pas sur quel terrain nous nous engageons alors qu’il me parle de tonton Bob, mais je sens que la suite ne va pas me plaire. J’ai peut-être encore la naïveté de mes seize ans, mais je ne suis pas totalement naïve non plus, alors je me doute de ce qui va suivre, de ces mots qui vont être prononcés et que je n’ai pas envie d’entendre, qui tombent comme un couperet au moment où je dépose son café devant lui.
Mon oncle va être convoqué à la brigade. Apparemment, il est au courant, mais il s’est bien gardé de m’en parler. En même temps, je peux le comprendre, je me doute qu’il n’a pas voulu m’inquiéter plus que nécessaire. C’est peut-être même bon signe qu’il ne m’ait rien dit : il n’a pas voulu se défendre auprès de moi des accusations portées contre lui parce qu’il est le mieux placé pour savoir que ce sont des sottises, et donc, il se dit que ça ne durera pas longtemps… Mais c’est moi-même que je cherche à convaincre, là, tout de suite. Est-ce que je m’imagine vraiment que Bob peut avoir un lien avec la disparition de la sœur d’Octavia ? Je veux dire que non mais… Le doute s’immisce dans mon esprit, et je déteste ça, vraiment.
"Je sais que la sœur d’Octavia a été enlevée, mais jamais il n’aurait fait ça, c’est impossible. Je veux dire, forcément, il était remonté contre les Yaxley, je veux dire, à ce compte-là, moi aussi. Mais il aurait jamais fait un truc pareil, il sait très bien que j’aurais jamais voulu ça…"
J’ai le cœur qui se serre, au-delà de l’inquiétude d’apprendre des horreurs au sujet de mon oncle, je ne peux m’empêcher de songer que je suis peut-être indirectement responsable de ces dites horreurs. Parce que si je n’avais pas craché mon ressentiment (légitime) au sujet de la petite sœur, la grande sœur serait peut-être encore en vie. Je sais vraiment plus quoi en penser. Je sens un étau se refermer autour de moi, et tout à coup, Nobby Leach, qui m’a toujours été très sympathique, passe à mes yeux pour un éventuel ennemi. "Je vous ai déjà dit tout ce que je savais, absolument tout ce dont je me souvenais, je vois pas ce que je pourrais faire de plus…" Je songe quand même que le mieux sera, pour discréditer Bob, de trouver des preuves de son innocence. Je prie Merlin, en cet instant, qu’il ait un alibi. Pitié, qu’il ait un alibi. "On se voit souvent, mon oncle et moi, ça a toujours été comme ça. Et depuis mon retour de l’hôpital, il vient encore plus souvent, forcément. Donc oui, fin juin, il était là. Mais j’ai rien remarqué de particulier, vraiment. Oui, il était inquiet de ce qui m’est arrivé, mais je veux dire, c’est mon oncle, c’est bien normal." Je baisse les yeux. "C’est pas possible qu’il ait fait ça. Non, vraiment, c’est pas possible."
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Nobby Leach
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#Sujet: Re: Aftermaths and others stories + Joan Mar 17 Aoû - 22:46
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Joan & Nobby
« Merci bien. » Nobby sourit amicalement à Joan et goute le café en regardant la cuisine autour de lui. Il commence à bien la connaitre, à force d’être venu. L’ambiance y est chaleureuse ; c’est le genre de foyer qu’il aspirait à avoir, étant jeune. Il se demande aujourd’hui s’il a bien réussi à l’obtenir, mais ce n’est pas pour cela qu’il est venu. Le café est bon. Mais ce n’est pas pour parler cuisine non plus qu’il est là. Simplement il aime l’atmosphère qui se dégage de l’endroit, et ayant rencontré les parents de Joan, il se dit qu’elle a de la chance de les avoir. Cela aurait été beaucoup plus difficile de gérer le trauma dans une autre famille. Le couple Greene-Colton, ce sont des gens stables, Leach sait voir ce genre de choses. D’ailleurs, il les a très vite exclu de la liste potentielle des complices de Colton. Le complot familial était une piste intéressante en elle-même puisqu’ils ont réussi à établir via les empruntes que Bob n’était pas seul, si c’était lui, mais aucune n’est enregistrée chez eux. Au moins trois personnes en tout, donc, mais ils ne sont guère plus avancés.
C’est justement pour ça qu’il est venu. Repoussant son café devant lui, Nobby entreprend d’expliquer les choses à Joan. Il ne pense pas qu’elle feigne la surprise et elle parait totalement abasourdie et soudainement inquiète. Manifestement, surtout pour son oncle, ce qu’il ne peut pas lui reprocher. Brave gamine, songe-t-il même de par devers lui. Des mots qu’il se répète lorsqu’elle lui dit, semblant dépassée, que ce n’est pas ce qu’elle. « Je sais que ce n’est pas ce que tu souhaitais. Je ne juge pas ton oncle non plus, il a le droit de leur en vouloir. Toi aussi. Ne t’en fais pas. » Il ne veut pas que Joan le considère comme son ennemi. En réalité, il ne l’est pas, loin de là, même s’il a conscience qu’au vu des circonstances, cela peut être difficilement compréhensible pour la jeune Gryffondor. C’est souvent peu compréhensible pour les gens en général, d’ailleurs. Mais il est capable de ça. De rester empathique avec les gens tout en faisant son devoir, pourtant. Savoir faire preuve de nuance n’est pas une qualité à la mode ; souvent il s’offusque qu’on le réduise à son statut du sang ou sa détestation des sang purs. Ce qu’il hait, ce sont les gens qui en blessent d’autres ; peu importe les raisons. Ça n’est pas si compliqué que ça. C’est même très simple à reconnaitre, il lui semble. Alors oui, il est capable de continuer d’avoir de l’empathie pour Joan, et même pour son oncle, tout en ayant pour Gaia Yaxley, toute peste qu’elle soit. Le tout en condamnant l’enlèvement de cette dernière et l’attitude de Octavia. Restant tranquillement à sa place, il lui adresse donc un sourire encourageant et reprend : « Elle va bien. Gaia Yaxley, je veux dire. Elle a eu de la chance, mais ça devrait aller. Ça aurait pu être beaucoup plus grave que ça. » Oui, de la chance, ils en ont tous eu. Si un avocat est malin il pourrait même utiliser ça.
En attendant, il est important, comme il y songeait un instant plus tôt, que Joan ne le voit pas comme un ennemi. Parce que sinon, il risque fort d’être bloqué dans une autre enquête, celle qui concerne son agression, si elle se braque. Il est d’ailleurs conscient et désolé du fait de devoir remuer le couteau dans la plaie, même s’il doit insister encore une fois : « Je sais. Je suis désolé de te le demander encore une fois. Rien qui ne te soit revenu ? Personne que tu aurais croisé ou qui aurait vu Octavia avec toi ? » Une lueur de compassion n’a pas quitté son regard pendant qu’il posait ses questions. Il n’oublie pas non plus Robert, cependant. « Je vois. » Sortant un petit calepin, il y note rapidement quelque chose, avant de sourire un peu tristement face à la réponse de Joan. « J’aimerais le croire. Je l’espère aussi, à vrai dire. Ton oncle était un ami à Poudlard. Il ne te l’a peut-être pas dit, mais on a joué dans la même équipe. Ça m’ennuierait de le mettre en prison ou de l’envoyer devant un juge. » Mais il le fera, s’il le faut. Parce que c’est la loi, qui s’applique à tous. Gentil, méchant, sang purs, nés-moldus, manants ou riches. C’est tout. « Est-ce que tu peux m’en dire un peu plus ? Il était comment, pendant cette période ? »
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Joan Greene-Colton
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#Sujet: Re: Aftermaths and others stories + Joan Jeu 26 Aoû - 9:37
Joan & Nobby
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Encore heureux, oui, qu'on ait le droit d'en vouloir à Octavia. Je m'en suis sortie indemne, peut-être, mais j'ai gardé des séquelles, et je ne pense pas que les séquelles en question s'en iront de sitôt, quoi qu'il advienne et peu importe les moyens que l'on déploiera pour pour cela. Oui, je pense que notre rancoeur est absolument légitime, en effet, ce que ne peuvent pas être en revanche les représailles que je redoute à présent que mon oncle ait instigué. Je fais au mieux pour prendre sur moi, pour ne pas me mettre en tête les pires scénarios possibles. Je ne sais pas ce qui s'est passé, Nobby ne s'est pas ce qui s'est passé... Pourquoi faudrait-il immédiatement envisager le pire. Je dois juste... ne pas me faire des milliers de films, avoir confiance dans les personnes que je connais et qui ont toujours été présentes pour moi et ne pas laisser la crainte et la suspicion envahir mon cœur.
Je ne peux m'empêcher de me sentir soulagée au moment d'entendre Nobby m'assurer que Gaïa Yaxley va bien, même si je suppose qu'on ne ressort jamais indemne d'un enlèvement - pas plus que d'une séance de torture, au demeurant. Le fait qu'il m'apprenne que ça aurait pu être beaucoup plus grave que ça ne me rassure pas le moins du monde, cela dit. Je crois que j'ai besoin de plus de détails, même si je n'ai pas forcément envie de les entendre. Que mon oncle soit impliqué ou non, je commence à me sentir responsable de ce qui est arrivé à la soeur d'Octavia, et même si je n'ai aucun compassion pour cette dernière, ce n'est pas à sa famille d'en pâtir - même si j'aurais tendance à penser qu'ils sont tous pourris jusqu'à la moelle et que c'est le genre de choses qui arrivent naturellement quand on porte le nom de Yaxley.
"Quand vous dites qu'elle a eu de la chance... qu'est-ce qu'on lui a fait ? Qu'est-ce qu'elle vous a dit ?"
Je ne suis pas sûre d'avoir envie d'entendre les détails, mais en même temps, j'ai besoin de comprendre quel sort lui a été réservé. Je ne pensais pas compatir au sort de cette femme un jour, et pourtant c'est le cas. Moins j'en sais, plus je serai préservée, peut-être, mais en même temps, je pense que ce serait pire de commencer à m'imaginer ce qui a bien pu se passer, et l'état dans lequel Gaïa Yaxley a été "rendue" à ses proches.
"Et non... Croyez-moi, moi la première je rêverais qu'un témoin-miracle vienne corroborer mon histoire, mais j'ai rien qui me vienne, et je suppose qu'Octavia a juste été... maline et très prudente." Octavia a tous les défauts du monde, mais elle n'a jamais oublié d'être bête, malheureusement. C'est ce qui aurait tendance à la rendre d'autant plus redoutable.
Quelque part, je me sens soulagée d'apprendre que Nobby et tonton Bob sont amis, même si je me doute que ça ne va pas peser dans la balance pour autant. Parce qu'il est intègre et qu'il ne se laisse pas influencer par ce genre de choses.
"J'ai pas remarqué de grande différence dans son comportement, sincèrement... Enfin, je veux dire. Evidemment, il était inquiet pour moi, sans doute en colère aussi, mais on est tous à cran dans la famille en ce moment. Il a rien dit ou fait de bizarre, enfin je crois pas, pas que je me souvienne."
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Nobby Leach
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#Sujet: Re: Aftermaths and others stories + Joan Jeu 9 Sep - 0:41
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Joan & Nobby
Nobby jauge d’un air pensif Joan lorsqu’elle lui demande ce qui est exactement arrivé à Gaïa Yaxley, soupesant le pour et le contre de l’idée de lui donner plus d’informations. D’un côté, il ne peut pas trop en dire, évidemment, sur une enquête en cours, encore moins à la nièce d’un suspect de la dite enquête. Il n’a pas non plus envie de traumatiser un peu plus une jeune fille qui a déjà bien assez souffert comme ça. D’un autre côté, il se demande, même s’il en doute, si elle ne couvrirait pas à tout hasard son oncle sans savoir ce qu’il a fait et qu’elle réalise que ça pourrait être grave – après tout pour une adolescente traumatisée, la tentation de la vengeance est grande et puis elle n’a pu, pendant sa convalescence, que se recentrer sur sa famille. Mais il n’est pas sûr, et à vrai dire, il ne pense pas, même s’il ne peut pas tout à fait écarter l’hypothèse. De son point de vue, il croit surtout que Joan ne sait vraiment rien et qu’elle a besoin de savoir pour essayer, peut-être, de se rassurer, ou au moins de comprendre ce dont on accuse son oncle. Il ne lui est pas hostile et il sait que parfois, le silence est plus perturbateur que les révélations, alors, ménageant la chèvre et le chou, il répond finalement d’un ton mesuré, cherchant à jauger un peu l’effet de ses paroles : « Je ne peux pas t’en dire beaucoup. C’est le secret de l’enquête. Mais…on l’a séquestrée plusieurs jours. C’est suffisant pour être traumatisant. Elle ne se souvient pas de grand-chose d’autre, ceci étant. » Et pour cause, le sortilège d’amnésie que les guérisseurs de Sainte-Mangouste ont détecté n’a pas du aider, songe-t-il de par lui-même. Il garde aussi pour lui la mention du doigt coupé de la jeune femme. Ce qu’il voudrait, c’est que Joan soit assez consciente du fait que c’est grave, et donc qu’il faut qu’elle lui en parle, mais il ne veut ni la traumatiser, ni induire chez elle l’idée que son oncle serait un horrible criminel si jamais il s’avérait finalement que Robert n’a rien à voir dans cette histoire. Un équilibre compliqué à trouver.
Mais tout est complexe dans cette histoire, et notamment sa première partie, celle qui concerne l’agression de Joan elle-même. Il sait bien que ça n’avance pas et qu’il doit fatiguer les gens avec toujours les mêmes questions, surtout la jeune fille, à qui il aimerait les épargner, et venir la voir avec des preuves et la promesse d’un procès. Mais Nobby ne peut pas. Elle a raison : Octavia Yaxley a oublié d’être bête, ou du moins, pour ce coup là, elle s’y est fort bien prise. Mais il est patient, il attend. « En effet. » Soupire-t-il néanmoins. Il continuera à chercher, parce que attendre que la petite Serpentard commette un faux pas n’est pas acceptable : pas assez actif. Mais c’est une piste quand même, comme il le signale à Joan : « Bon, ce n’est pas grave. Je vais finir par trouver. Ça n’existe pas, les crimes parfaits, contrairement à ce qu’on pense. Tu sais toujours où je suis si quelque chose te revient, d’accord ? »
Et on revient sur l’autre moitié, tout aussi complexe, de l’affaire. Joan n’a l’air de ne rien savoir, et le directeur de la police magique a tendance à la croire sincère. Ils tournent d’ailleurs un peu en rond à ce sujet, alors il n’insiste pas non plus : « Bon, d’accord. Je ne vais pas t’ennuyer avec ça plus longtemps. Je verrais avec lui directement. Ce n’est pas comme si les Yaxley n’avaient pas d’autres ennemis. » Des gens si charmants, se retient-il de grincer. Changeant de sujet, il se contente de conclure par un sérieux : « Et, par contre, à propos d’eux. Je sais que ce n’est pas une vie d’avoir une protection policière h-24 surtout à ton âge, et je comprendrais si tu veux que je te fiche la paix à Poudlard. Mais si ça se passe mal, l’année prochaine, avec qui que ce soit qui t’accuserait toi ou ta famille de ce qui est arrivé à Gaia Yaxley, ou te cherchais des noises, je veux que toi et tes parents sachiez que vous pouvez compter sur moi. D’accord ? »
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Joan Greene-Colton
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#Sujet: Re: Aftermaths and others stories + Joan Mar 14 Sep - 8:55
Joan & Nobby
Aftermaths and others stories
Je serre légèrement les dents quand Nobby m'affirme qu'il ne peut pas m'en dire beaucoup plus. Ne nous en cachons pas, ce n'est pas vraiment une surprise, et j'aurais dû deviner de suite qu'il ne pourrait pas entrer dans les détails, question de confidentialité, qui est difficile à accepter là, tout de suite, mais que j'ai bien su apprécier quand je me suis retrouvée de l'autre côté de la barrière et que je sais qu'il sait bien garder de trop en dire à la fois sur mon état et sur les circonstances de mon agression (même si le fait que je n'en garde qu'un bien maigre souvenir n'aide pas du tout, il faut bien le reconnaître).
Malgré tout, malgré ça, je ne veux pas me contenter d'informations vagues qui ne me permettent pas vraiment de me faire une idée de la situation mais m'offrent, en revanche, de m'imaginer tous les scénarios possibles... Et les pires possibles par la même occasion, cela va sans dire. Il m'offre tout de même quelques informations qui, déjà, suffisent à me faire frissonner. Séquestrée plusieurs jours, elle aussi n'a pas beaucoup de souvenirs de ce qu'elle a enduré. Malheureusement cela en dit déjà très long sur ce qu'on a très certainement dû lui faire subir. Je garde une contenance du mieux que possible, mais je n'aime pas, je n'aime vraiment pas cela.
De mon côté, je suis malheureusement incapable de dire quoi que ce soit qui soit susceptible de donner du grain à moudre à mon interlocuteur. C'est difficile de se remémorer quelque information utile que ce soit quand, de mon côté, j'ai surtout envie de laisser ça derrière moi, même si c'est impossible. Je sais que pour laisser ça derrière moi, il faudrait, en réalité, que je confronte mes souvenirs, car c'est comme ça que j'irais de l'avant, mes efforts en ce sens n'ont jamais porté aucun fruit exploitable.
C'est trop compliqué, pour moi, de me replonger dans ces événements. Alors moi aussi, oui, j'ai tendance à compter sur le fait qu'aucun crime n'est parfait. Et aussi, Octavia Yaxley est loin d'être parfaite, quoi qu'elle puisse en penser. Je hoche la tête à sa question. Oui, je sais où le trouver, si quelque information que ce soit peut me revenir. Et je n'ai pas l'intention de garder quoi que ce soit pour moi. Je doute seulement de pouvoir lui confier quoi que ce soit d'utile ou édifiant à ce stade.
Il m'assure ensuite qu'il ne va pas davantage me tenir la jambe, qu'il parlera à tonton Bob en personne. J'espère de tout coeur que cet entretien ne révèlera rien de particulier et ne mènera nulle part, mais une part de moi est trop inquiète pour rejeter en bloc cette possibilité. J'espère seulement que c'est en effet un des nombreux autres ennemis des Yaxley qui est derrière tout ça. Ce ne sont pas les ennemis des Yaxley qui manquent dans tous les cas, pas vrai ? Non, définitivement pas... Je suis sûre que c'est plus simple de leur trouver des ennemis plutôt que des amis. Et même parmi les présumés amis, il y a certainement pléthore d'ennemis. Il reprend, plus sérieusement, et je lui réponds tout aussi sérieusement. Je n'ai pas l'intention de jouer avec ça. C'est dur d'avoir confiance en la justice quand Octavia est toujours libre de ses mouvements, n'a reçu aucune punition pour ce qu'elle m'a fait subir. Mais je crois dans Nobby Leach et dans son souci de me venir en aide.
"D'accord. Je vous promets que je vous parlerai, s'il doit se passe quoi que ce soit, vraiment." J'esquisse un léger sourire. "Merci..."
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Nobby Leach
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QUI SUIS-JE? Baguette: Poirier, Plume de Phénix, 30,7 cm. Camp: Bien Avatar: Paul Anderson
#Sujet: Re: Aftermaths and others stories + Joan Dim 19 Sep - 18:26
Aftermaths and others stories
Joan & Nobby
Ils se sont tout dit, à ce qu’il semble à Nobby. Il a fini son café ou presque. Il n’a pas plus avancé que ça, cependant, et c’est dommage, mais dans un sens, ça le rassure. L’ensemble lui fait une impression favorable, qui cadre avec son impression de Joan. Pas réjouie du sort de Gaia Yaxley, ne sachant rien de celui-ci avant qu’il ne le lui apprenne ni de qui a pu faire ça. Une bonne gamine, on vous dit, et tout ce qui lui arrive, à elle et à sa famille, lui fait encore plus de peine. En tout cas, c’est donc soit qu’il ne s’est rien passé, soit qu’elle n’est pas au courant, ce qui le rassure aussi quant à son oncle. Essayer de venger Joan était, si c’est lui, une idée complètement idiote et contre-productive pour l’enquête. Si on le laissait à peu près mener les investigations avant, l’opinion publique étant avec la petite Gryffondor, là, les Yaxley ont trouvé un magnifique prétexte pour tenter de renverser les rôles, peut-être servi donc, ce qui serait un comble, par sa propre famille. Ajoutons à cela que sa visite, il le voit bien, cause du souci à Joan, qui parait de plus en plus mal à l’aise et ne plus savoir quoi lui dire. Nobby sait bien qu’il répète toujours les mêmes questions et qu’il a rarement de très bonnes nouvelles à donner, mais il n’y a pas que ça, il le voit bien, ses questions sur Robert ont jeté un froid. Peu importe qu’il ait essayé de réorienter le sujet. C’est donc une mauvaise idée aussi pour le souci que ça cause à sa nièce : il sait bien, maintenant, que ça lui rajoutera du souci, qu’elle se posera des questions, craindra pour son oncle. Heureusement, songe-t-il, il lui a épargné l’histoire du doigt coupé. Mieux vaut que la petite ne sache pas ça. Personne n’a envie d’imaginer, même si ça se révèle être une erreur judiciaire à la fin, son oncle découpant des doigts. Même ceux de la sœur d’une fille qui vous a fait du mal.
En parlant d’Octavia et justement parce qu’il s’inquiète pour Joan et que malgré tout, il ne compte pas la lâcher, Nobby propose encore ses services et rappelle qu’il reste dans les parages – pléonasme s’il en est : la police est toujours dans les parages, c’est son métier de l’être. Mais ça sert toujours de rassurer les victimes, ça fait aussi partie du job, du moins lui le conçoit comme ça. Et il ne voudrait vraiment pas que la violence continue d’augmenter, même s’il sait que Dumbledore y veillera. Mais Dumbledore a ses manières propres d’agir, qui ne sont pas les siennes. Rassuré cependant par l’acquiescement de Joan, il se lève alors, redressant sa grande carcasse dégingandée pour lancer avec un sourire qui se veut confiant : « Bon, je vais y aller, alors. Dis bonjour à tes parents de ma part. » Il lui tend la main pour la serrer, comme à une adulte – ce qu’elle sera bientôt : « Merci pour le café, miss Greene-Colton. » Mais ajoute néanmoins, avant de franchir la porte : « Ne t’inquiète pas trop. Je suis sûr que les choses vont s’arranger. » Et comme il aimerait en être aussi sûr de cela qu’il en a l’air lorsqu’il le dit.