Peu importe les efforts que l'on fera, l'énergie que l'on déploiera, l'application que l'on mettra en gardant le contrôle sur la situation, la vie reste ce qu'elle est, impétueuse, imprédictible, tumultueuse. Parfois, la tempête peut vous être profitable et dégager pour vous un chemin que vous n'auriez pas envisagé. A d'autres moments, cette même tempête peut être ravageuse, destructrice, et tout emporter sur son passage, sans espoir de retour en arrière. Mais toute turbulence de la sorte a son terme, et une fois ce terme achevé, il y a le calme, ce fameux calme où tout se distingue plus clairement, où les nouvelles résolutions peuvent être prises, où l'espoir est permis. Où l'espoir se construit.
La tempête n'était pas passée, encore. Ils bravaient de nouvelles intempéries, d'une violence significative. Ils n'auraient pas pu présumer de ce qui se passait, ils n'auraient pas pu savoir que la situation prendrait ce tournant. Mais à présent, il dépendait d'eux que d'en tirer profit, d'en jouer à leur avantage. Il était dur de voir un avantage sous la menace et dans l'appréhension de la défaite. Une appréhension toujours beaucoup trop grande.
Albus lui-même avait été pris de court par les circonstances et leur évolution. Il n'avait pas été préparé à cela, mais à présent qu'il était possible d'y voir plus clair, il était tout à fait décidé à y mettre son grain de sel. Le directeur de Poudlard savait qu'il pourrait certainement interférer, jouer un rôle, faire d'une situation déplaisante, et qui pouvait même sembler catastrophique, une opportunité réelle, une opportunité qui nécessitait de sa part une intervention réelle, une main qu'il tendait.
Il devait avoir une conversation avec les voyageurs temporels, et l'idée n'avait pas attendu qu'il l'exécute pour se concrétiser. Ginny Weasley, la première, s'était adressée à lui. Elle s'exprimerait au nom de tous les voyageurs temporels, et ensemble, ils pourraient faire le point sur une situation qui l'exigeait très clairement. Ils s'étaient donné rendez-vous à Pré-au-Lard. Pas de discrétion ni de cérémoniel qui aille au-delà du raisonnable, il ne cachait pas ses affinités, même s'il savait que ses allées et venues hors de Poudlard avaient tendance à être passés au crible au sein du ministère. Ils ont rendez-vous au salon de thé des Kowalski, l'occasion pour Albus de serrer la main à de vieux amis avant de retrouver la rouquine, déjà installée à une table.
« Bonjour, Ginevra. »
Code bye Joy
Ginny Weasley
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Dans le chaos ambiant, Ginny avait conscience de tenir une place relativement avantageuse. Tout était relatif, bien sûr, car tout ceci était bien loin d'être aussi simple non plus, et elle se trouvait malgré tout dans une position d'autant plus délicate que l'on attendrait d'elle, tout comme de Luna, de rendre des comptes. Elles seraient sans doute jugées au même titre que le reste des voyageurs où elles avaient su se faire passer pour innocentes jusqu'ici. Elle ne serait pas étonnée qu'on les taxe de complicité, par exemple. Mais pour le moment, elle était libre de ses mouvements, libre de ses actions, et consciente qu'ils avaient besoin d'alliés.
Oh, avec la résistance et l'Ysbridion, ils n'en manquaient pas vraiment (même si on pouvait quand même remarquer que Pomona les avait lâchés au pire moment - elle ne pouvait pas savoir, mais quand même), mais tout ce beau monde se devait d'agir discrètement et de ne pas se faire remarquer, ce qui limitait forcément et sacrément leur champ d'action. Il leur fallait le soutien de toutes les personnes qui étaient susceptibles de les aider et, par la même occasion, de faire une différence. Evidemment, une des premières pensées de Ginny ainsi que du reste des voyageurs temporels avait été de se tourner vers Dumbledore. Ils ne pouvaient qu'espérer après son soutien dans ces circonstances.
Le directeur de Poudlard avait répondu favorablement au rendez-vous sans aucune hésitation, et même si elle ne savait pas vraiment comment les choses allaient se passer, le simple fait de pouvoir se tourner vers lui et lui parler la rassurait déjà beaucoup. Le simple fait de pouvoir discuter avec lui de tout ce qui se tramait serait déjà un vrai motif de soulagement.
Elle était arrivée plus tôt que le directeur dans le salon de thé Kowalski, et elle attendait à présent l'arrivée du mage blanc qui ne mit pas longtemps à arriver. Elle lui adressa un peu crispé. Elle restait nerveuse à l'idée de lui parler. Elle n'avait aucune idée de la manière dont les choses allaient se passer. Pour le mieux, il fallait l'espérer, même s'ils n'avaient pas les meilleures cartes possibles entre leurs mains à l'heure actuelle. Ils en avaient quand même quelques-unes, et Dumbledore pourrait bien être leur atout. "Bonjour professeur. Merci d'être venu..." Elle laissa passer un temps de pause, hésitante quant à la manière de présenter les choses. "Je suppose que vous comprenez pour quelles raisons j'ai voulu vous contacter."
Albus Dumbledore
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La jeune femme était nerveuse, cela se sentait, et elle avait en effet, c'est malheureux, bien des raisons de l'être. Elle faisait partie des épargnées, mais l'on pouvait plutôt corriger cela en affirmant qu'elle faisait partie de ceux qui étaient en sursis. Elle devait autant s'inquiéter pour elle-même que pour ses amis. C'était leur avenir qui était en jeu, une opportunité peut-être, ou bien au contraire quelque ce clou qui s'enfoncerait dans leurs cercueils.
Il la sentait sincère, et il devinait à quel point elle avait eu non seulement besoin de ses lumières, mais surtout besoin de retrouver un visage connu. Albus savait quel rôle il tenait dans la vie des voyageurs temporels, dans cette vie et la suivante. Il ne voulait pas tromper les espoirs placés en lui. Il ne voulait pas non plus tromper les espoirs que lui-même plaçait en eux, et ces espoirs étaient grands, plus grands, certainement, que ne le soupçonnaient même les principaux concernés.
« En effet. »
Les raisons de ce rendez-vous étaient limpides. Ginny et ses amis avaient besoin d'aide, et ils avaient fait le choix de se tourner vers lui. C'était un bon choix, c'était un choix de raison, et qui n'avait pas besoin d'être fait, en fait. Car ce choix tenait de l'obligation.
« Je suppose que votre retour à la vie publique est une nécessité, et que vous devez envisager une comparution en justice, c'est le cas, n'est-ce pas ? »
Si ce n'était pas le cas (mais c'était le cas bien sûr), il fallait que l'idée germe dans leur esprit, car cette idée était la seule qui puisse être valable et leur permettre, qui sait, de s'en sortir à bon compte dans ces circonstances qui étaient très particulièrement chaotiques. Ils devaient exiger un nouveau procès, ce procès qu'on leur a refusé la première fois. Il y avait suffisamment de nouveaux éléments pour que le ministère leur accorde cela, surtout s'ils devaient parvenir à tirer les bonnes ficelles.
Wilhelmina Tuft était par ailleurs une femme intelligente et compréhensive, elle saurait prendre les bonnes décisions. Et lui, il pouvait contribuer à faciliter les choses. Il était loin de faire l'unanimité au ministère (c'était une habitude chez lui), mais il gardait de l'influence. Il restait l'homme qui avait mis fin au règne de terreur de Gellert Grindelwald, et alors que ses successeurs se bousculaient au portillon, sa parole devait être entendue.
Code bye Joy
Ginny Weasley
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Ginny laissait Albus parler. De manière générale, elle n'avait envie que de l'écouter, elle avait envie d'être prise par la main, d'écouter chacun de ses conseils en hochant la tête et en disant amen à tout, parce qu'elle avait envie de croire qu'il détenait la solution, cette solution qui leur permettrait de s'en sortir la tête haute. Elle ne voulait pas avancer la moindre proposition sous peine de rompre la magie, elle attendait qu'il résolve tout comme par miracle, comme il l'avait fait dans le passé... dans le futur, plutôt. Mais elle ne devait pas s'attendre à cela. Elle le comprenait à son discours : il était là pour les aider, pour les guider, mais il ne pouvait pas entreprendre ensemble un chemin qu'ils devaient faire de leur côté.
Elle se sentait tout de même rassurée, et par beaucoup d'aspects en fait. Rassurée parce qu'il leur garantissait d'être présent pour les soutenir, mais pas seulement. Il leur prouvait aussi qu'ils avaient fait la bonne démarche. Ils en avaient beaucoup débattu entre eux, et ils en étaient arrivés à la conclusion, en effet, qu'ils devaient retourner à la vie publique. Ils ne pouvaient plus rester cachés, pas dans ces conditions, ce n'était plus un avantage à présent que Lord Voldemort savait qu'ils étaient toujours en vie tous autant qu'ils étaient, et s'étaient joués de lui tout ce temps, et dans les grandes largeurs.
Il fallait qu'ils agissent au grand jour à présent. La guerre ne serait plus intestine, mais publique, et elle pourrait permettre à un plus grand nombre d'acteurs d'entrer dans la danse. Mais pour cela, bien évidemment, il fallait éviter qu'ils se retrouvent à la place qu'ils avaient évitée auparavant. Ils avaient réussi à échapper au baiser du détraqueur grâce à McDowell et à Diggory, mais ils ne pourraient plus leur sauver la peau, cette fois. Ginny hocha la tête, donnant raison de cette manière aux suggestions de son interlocuteur.
"Est-ce que vous pensez qu'on a nos chances ? On essaie de préparer notre défense du mieux qu'on peut, mais accepter de comparaître en justice, c'est comme pénétrer volontairement dans la gueule du loup."
Ils auraient plus que besoin de son opinion et de ses conseils. Ginny n'oubliait pas qu'Albus avait largement aidé Harry lors de son procès, à l'époque. Même si l'enjeu était bien différent, alors.
Albus Dumbledore
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Albus n'avait pas réellement besoin de la confirmation de son interlocutrice pour savoir à quoi s'en tenir. Il n'ignorait pas, en effet, que c'était la conclusion la plus logique à laquelle les voyageurs temporels pouvaient aboutir. Cela ne voulait évidemment pas dire qu'il n'aurait pas pu être surpris, mais sans la moindre once de vantardise (bien sûr), Albus estimait se tromper rarement, encore moins quand on en venait à explorer le champ de possibilités très concrètes, qui n'étaient pas légion en la circonstance.
C'était poursuivre de se terrer et attendre d'être retrouvé ou s'afficher au grand jour et affirmer haut et clair un retour à la vie publique qui méritait d'être fait de la bonne manière. Alors oui, il n'était pas surpris de la réponse de Ginny, mais il en était en tout cas satisfait. La jeune femme prenait la bonne décision, et il se doutait que ça n'avait pas dû être un choix facile, ni pour elle ni pour aucun de ses amis. Elle était à l'origine présumée innocente, son cas était légèrement différent de celui des autres, l'inquiétude qu'elle couvait à l'adresse de tout le groupe au sujet de leur avenir et qu'elle se hasarda à exprimer verbalement était plus que compréhensible.
Mais ils étaient sur la bonne voie, ils étaient sur la meilleure voie possible, même... La meilleure voie possible n'était pas la plus simple ou la plus agréable, ni même forcément la plus certaine... mais elle était la plus juste. Et la justice n'était jamais un chemin que l'on pouvait emprunter sans qu'il y ait des embûches et des complications, ça ne se faisait pas comme ça. Mais il n'était pas là pour eux. Albus serait là pour eux.
« Vous vous y trouvez déjà... C'est ce qui va vous permettre de détruire la bête de l'intérieur. » Albus adressa un sourire entendu à sa jeune interlocutrice. « Vous avez vos chances », confirma-t-il avec sérieux. « Cette situation est bien différente de celle à laquelle vous étiez confrontés à l'époque. », ajouta-t-il avec un filet de malice dans la voix. « Et surtout, vous serez parfaitement représenté. » C'était sa promesse de s'être représenté. « Qu'est-ce que vous avez pour le moment. »
Code bye Joy
Ginny Weasley
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Ginny hocha la tête. Le directeur de Poudlard avait raison, oui. Ils n'étaient pas en train de pénétrer, doucement mais sûrement, dans la gueule du loup... ils y étaient déjà, et la bête les avait dévorés sans qu'ils soient prévenus. S'il fallait filer la métaphore jusqu'au bout : maintenant, ce qu'il fallait qu'ils fassent, c'était contre-attaquer avant qu'ils ne soient digérés. Ce n'était pas une métaphore très engageante, cela prouvait à quel point leur situation était désespérée. Mais en même temps, quand on se retrouve placé devant le fait accompli, mis au pied du mur, on n'avait qu'un choix unique : celui d'agir, d'intervenir. Ils ne pouvaient plus rester tapis dans l'ombre... et il leur fallait ça. C'était peut-être aussi ce qui précipiterait la chute de Lord Voldemort, qu'ils cherchaient à provoquer de longue date. Elle était allée trouver Dumbledore pour se rassurer, mais elle n'était pas certaine que ça fonctionnait. Cette perspective lui donnait des frissons.
Mais Dumbledore prononça tout de même les mots que Ginny avait eu besoin d'entendre, la nécessité absolue d'entendre, même, afin de convoquer toute la force et toute la motivation nécessaires pour aller au bout de cette épreuve, qui serait peut-être la plus terrible qu'ils auraient jamais à affronter. Et vu tout ce à quoi ils avaient fait face, ce n'était pas peu dire. Oui, ils avaient leurs chances. Le professeur Dumbledore ne prononcerait pas ces mots s'il ne le pensait pas. Ils avaient leurs chances et ils devaient s'obstiner à le croire quoi qu'il advienne. La situation était différente, oui, et c'était très probablement pour le mieux, mais ce n'était pas le seul atout dont ils disposeraient.
L'autre atout, tout sauf négligeable, qui sera le leur, c'est qu'ils seront bien représentés. Un sourire se déposa sur les lèvres de Ginny en entendant les paroles de son interlocuteur. Il lui confirmait qu'il serait là pour les défendre le moment venu, et cette pensée la réconfortait. Oui, ils avaient Albus Dumbledore de leur côté. A partir de là, la situation faisait immédiatement moins peur. "Merci beaucoup", répondit la rouquine avec la plus totale gratitude à l'égard du professeur. Elle marqua une pause."Pour le moment, nous n'avons pas grand chose honnêtement. Les preuves qu'on a rassemblées sont assez maigres... On fouille d'anciennes affaires mais... enfin... On est des cas à part."
Albus Dumbledore
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La gratitude de Ginny était superflue. Il n'était pas question pour Albus de ne pas intervenir dans l'affaire. Mais il pouvait comprendre que la question se soit posée et que le doute ait envahi le groupe de jeunes voyageurs temporels. Albus intervenait à sa manière, dans l'ombre, et s'il n'était pas difficile de savoir à quel camp il appartenait, il était vrai tout de même qu'il dissimulait son allégeance et n'en disait rien. Mais il empêcherait une situation à ce point injuste de se produire.
Il n'avait pas tous les pouvoirs, à plus forte raison qu'il n'était pas toujours en odeur de sainteté au sein du ministère (même si Wilhelmina Tuft était plus compréhensive et accessible que bon nombre de ses prédécesseurs... et Albus allait devoir avoir une conversation sérieuse avec elle, d'ailleurs. Il devrait réussit à permettre que le procès, même s'il était inévitable, se passe au moins selon les bons termes.
Ginny admit qu'ils n'avaient pour le moment pas grand-chose. Difficile d'assurer sa propre défense en partant d'aussi loin, et avec tout ce qu'ils avaient dû affronter. On ne leur avait pas facilité la tâche, c'était particulièrement évident. Les preuves rassemblées étaient maigres, mais c'étaient déjà des preuves, et à considérer comme un bon début, par conséquent. Et même une preuve infinitésimale, utilisée à bon escient et au bon moment, pouvait parfaitement faire son oeuvre, le plus efficacement du monde.
Il afficha un fin sourire sibyllin quand la jeune femme résuma la situation d'une manière en effet très appropriée : oui, leur cas était à part. Ce pouvait être une faiblesse, mais ce pouvait être aussi une force. Tout dépendait, dépendrait de la manière dont ils décideraient de l'aborder. Et pour cela, il serait présent. Il pourrait les aider, les guider, les orienter, les conseiller. Et n'hésiterait pas un seul instant.
« Et c'est cette singularité qui fera votre différence. Elle est votre meilleur argument, croyez-moi. » Il laissa passer un temps de silence. « J'irai trouver certains amis qui devraient pouvoir vous aider également. En attendant, je serais ravi de jeter un oeil aux preuves que vous avez rassemblées. »
Il fallait commencer par le commencement, et procéder par étapes. Albus avait déjà son idée quant à sa manière de procéder mais il allait tout de même compter après les recherches des voyageurs pour l'orienter.
Code bye Joy
Ginny Weasley
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Leur singularité ferait leur différence, ce semblait logique en effet, et Ginny avait même envie d'affirmer que c'était plus ou moins la définition de la singularité en question, mais elle comprenait où il voulait en venir par là. C'était parce que leur cas ne ressemblait à aucun autre qu'ils rencontraient des difficultés, mais pour cette même raison, ils avaient de bonnes raisons de réussir ou d'autres échoueraient. Dans tous les cas, ils avaient obtenu donc une chose pour le moins essentielle, à savoir le soutien de l'homme le plus à même de les tirer de l'impasse.
Il ne les laisserait pas subir un sort injuste, certainement pas, il s'arrangerait, d'une façon ou d'une autre, pour que justice soit faite. Il avait parfois donné le sentiment d'être extérieur aux événements, mais quand il s'agissait d'intervenir, et pour de bon, il était fidèle au poste, bien décidé à agir au nom de ce qui était juste et nécessaire, et c'était tout ce qui importait, en fin de compte. "Certains amis ?"demanda Ginny, curieuse de savoir précisément à qui il faisait référence.
Elle en demandait peut-être trop, elle devrait sans doute se contenter de ce qu'elle obtenait sans en demander plus, mais elle voulait être capable de fournir les informations les plus précises possibles à ses amis au moment de les retrouver. Elle estimait que c'était la moindre des choses que de leur accorder les informations les plus justes et précises, afin que tout le monde soit rassuré quant à la suite et qu'ils se fassent une bonne idée de ce qu'il en serait. Il fallait qu'ils soient préparés au maximum, si ça pouvait seulement être possible. Bien sûr, ils ne pouvaient avoir aucune certitude à ce sujet, mais quand bien même... Ils avaient déjà de meilleures chances, et plus l'espoir serait grand, plus il serait simple de s'y raccrocher, autant que possible.
"Oui, bien sûr", ajouta-t-elle quand le directeur de Poudlard suggéra de jeter un oeil aux preuves qu'ils avaient rassemblées. Elle sortit le dossier de son sac qui contenait leurs éléments de recherches, pour la grande majorité rassemblés par Neville et Hermione, qui avaient fait le plus gros du travail sur ce point. "Tout est là... on a une copie au QG, vous pouvez les garder, si vous le voulez."
Albus Dumbledore
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Albus hocha la tête, peu surpris que l'expression "certains amis" ait attiré l'attention de son interlocutrice. Le terme "amitié" gagnait une définition assez différente à mesure que les années passaient, mais quand la loyauté transcendait les décennie, le mot "amitié" restait le mieux approprié. Et si Albus avait réussi à se faire un certain nombre d'ennemis, et il n'en était pas forcément peu fier, il avait également su se façonner un noyau dur d'amis et de relations qui devraient être en mesure d'aider comme il se devait les voyageurs temporels.
« Disons seulement qui est des circonstances dans lesquelles user de ses relations n'est pas tant un tort et davantage une nécessité. Vous faites le choix de me faire confiance, j'en suis honorée. Je vous demanderai une confiance aveugle, sans quoi cette confiance n'en sera pas vraiment une, n'est-ce pas ? »
A l'évidence, Albus jouait avec les mots. Cela avait toujours été une de ses plus grandes spécialités. Il ne pensait pas qu'il servirait à grand chose de détailler en long et en large la situation. L'essentiel était qu'ils sachent qu'ils étaient soutenus, et ils l'étaient bel et bien.
« Même si je ne doute pas que vous ayez déjà travaillé à une défense des plus solides. »
Et sur ce point, il ne pensait définitivement pas se tromper, car même si les incertitudes devaient être nombreuses dans leurs esprits, le dossier que la jeune femme lui fournissait, était pour le moins complet. Il le lirait dans le détail pour s'en assurer, mais il n'avait pas vraiment de doute sur la question, tout comme il n'envisagerait pas de douter des compétences des voyageurs temporels qui lui avaient déjà largement prouvé l'étendue de leurs compétences.
« Je vais observer ça avec la plus grande attention. » Il marqua une pause. « Est-ce qu'il y a d'autre question auxquelles je peux répondre ? » demanda-t-il en laissant son regard électrique pénétrer l'esprit de son interlocutrice.
Elle était venue réclamer son aide et elle l'avait obtenue. Elle se contenterait très certainement de cela. Néanmoins, Albus estimait qu'il était tout naturel de ne pas partir avec des questions laissées en suspens. Même si certaines n'engendraient de sa part que des moitiés de réponses.
Code bye Joy
Ginny Weasley
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Ginny était-elle surprise d'entendre le directeur de Poudlard n'apporter qu'une demi-réponse à sa question ? Non, à l'évidence non. C'est que même si bien des années étaient supposées séparer leurs deux rencontres, elle n'avait aucun mal à croire que le caractère de cet homme qu'elle estimait énormément n'ait pas beaucoup changé en fin de compte. Elle allait devoir faire avec, donc. Quelque part, ce n'était peut-être pas si mal. Même si elle voulait rapporter le plus de détails possibles à ses amis, elle ne pouvait s'empêcher de penser en partie que le mieux était parfois l'ennemi du bien. Elle n'avait pas besoin d'un curriculum vitae détaillé de la part de Dumbledore pour savoir que des relations haut placées et dignes d'utilité, il en possédait bel et bien. Albus Dumbledore n'avait pas forcément la cote au ministère, mais il n'en demeurait pas moins un héros au regard de la communauté sorcière. Encore plus depuis le décès de Grindelwald (qui n'aurait pas dû en être un, certes).
"On vous fait confiance", répondit Ginny avec un hochement de tête aussi sérieux que cette conversation.
Elle parlait peut-être trop vite, et au nom de tout le monde, surtout. Elle n'était pas certaine que Harry, de son côté, confirmerait ses dires. Elle avait bien senti qu'il avait une certaine appréhension à l'idée de réclamer l'aide de Dumbledore. D'un autre côté, ils n'avaient pas le choix. Ils avaient quelques alliés que l'on pouvait qualifier de "puissants", il serait suicidaire de ne pas compter sur eux. Pour ce qui était de leur défense, Dumbledore pouvait bien les brosser dans le sens du poil, mais Ginny savait bien que ça restait quand même un peu faible. Ils avaient vraiment travaillé à leur défense, ils avaient vraiment voulu faire au mieux pour défendre leurs intérêts, mais ils partaient de loin. Gin' espérait vraiment que Dumbledore trouverait quoi que ce soit d'exploitable dans les documents qu'ils avaient rassemblés. Ils y avaient travaillé d'arrache-pied, de là à dire que c'était suffisant pour autant...
"Non, je crois que nous nous sommes tout dit, professeur", répondit Ginny qui réfléchit tout de même à toute éventuelle question qu'elle aurait éventuellement oublié de poser, mais rien ne lui venait.
Non, lui semblait-il que tout avait été dit en effet. Et c'était déjà beaucoup, d'ailleurs, Ginny se sentait la nécessité de le lui répéter.
"Merci beaucoup, vraiment."
Albus Dumbledore
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Albus sentait bien que le discours que Ginny prononçait au nom de tous ses camarades ne ferait peut-être pas l'unanimité s'il devait se retrouver en présence de tous les principaux concernés. Son regard qui n'hésitait pas à observer au(delà des seules paroles de la rouquine pour s'immerger un peu dans sa conscience comprenait que si elle-même était certaine du rôle qu'il jouerait pour eux, et qu'il comptait effectivement jouer, certains étaient peut-être plus réticent. Une personne en particulier, en vérité. Il serait plus correct de dire que Harry Potter était réticent. Un passé commun qui appartenait au futur et le poussait à une certaine réserve. Il serait sans doute nécessaire qu'ils en parlent. En attendant, il était décidé à aider les voyageurs temporels du mieux qu'il le pourrait. Rester à espérer que cela convienne et suffise.
Il hocha donc la tête sans intervenir quant à sa remarque. Il en demandait certainement beaucoup aux venus du futur en leur demandant de lui accorder une pleine et entière confiance sans pour autant donner le détail de ce qu'il avait en tête, mais il gageait qu'il n'en accuserait aucun reproche dès lors qu'ils seraient tous à même de constater la sincérité de sa démarche. Albus était plutôt confiant quant à l'issue du nouveau procès qui donnerait une nouvelle chance au groupe déterminé à arrêter Tom de parvenir à leurs fins. Et Albus lui-même leur apporterait toujours son plein et entier soutien, même si cela devait être, comme à l'accoutumée, avec cette discrétion qui ne le caractérisait toujours que trop bien.
« Tu auras tout le loisir de me remercier plus tard », répondit Albus avec une lueur de malice dans le regard.
Et ce furent les derniers mots qu'ils s'adresseraient pour le moment, puisque tout semblait être dit. Pour le détail de l'affaire, l'endroit n'était, dans tous les cas, pas des plus indiqués. Il était à l'évidence préférable qu'ils en choisissent un autre pour développer un tant soit peu une situation et une affaire qui l'exigeaient bel et bien. Lui-même allait à présent retourner à Poudlard, et même si de nombreuses tâches l'attendaient, il comptait adresser un regard attentif au dossier constitué par les voyageurs, avant de rendre quelques visites de courtoisie à de "vieux amis" qui pourraient bien lui être de l'aide la plus précieuse.