There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd
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Nobby Leach
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#Sujet: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Dim 10 Jan - 23:01
There's an answer in everything, even in the unresponsive
Gaïa, Octavia, Thaddeus & Nobby
Il faut se figurer un bloc, lisse, sans aspérité à laquelle s’accrocher, pour comprendre les sang purs : autant dire que les faire parler et découvrir la vérité est quasiment mission impossible. De ce fait, interroger Octavia Yaxley, pour Nobby Leach, a été une gageure improbable. D’abord elle était à Poudlard, donc inaccessible car étant mineure, il fallait qu’elle soit accompagnée d’un représentant légal majeur, et puis il y avait des témoignages et une enquête à mener à Poudlard même, Leach ne voulant négliger aucune piste ni aucun témoin potentiel. Pour l’instant, tous les témoignages des camarades qui les connaissent tendent à montrer une rivalité et un mode de pensée plein de morgue et d’arrogance chez la gamine Yaxley – surprenant venant d’une gamine de sang pure élevée par une famille de barges traditionnalistes, a commenté Leach avec pragmatisme - et le témoignage de Joan reste un point clef : d’une manière ou d’une Octavia Yaxley est impliquée dans cette agression. Et l’enquête n’a pas permis d’établir d’autres suspects ou des complices. Conclusion logique : la gamine Yaxley est le suspect numéro 1, et il est difficile d’en arriver à une autre solution, ce qui devrait suffire pour convaincre un juge. C’est aussi assez pour la convoquer et essayer de la confondre : la faire revenir de Poudlard devrait la déstabiliser un peu et peut-être même sa famille, même si Nobby reste prudent. Lui a progressé en obtenant une autorisation du juge d’instruction pour ce faire, mais le temps aura permis aux Yaxley de monter leur version de l’histoire, qu’ils n’ont pas hésité à montrer dans les journaux, trop heureux d’en faire leur chou gras. Encore que ça ne les a pas forcément servi : en dehors des sang purs au Ministère, Nobby n’a entendu que des échos effrayés des parents d’élèves qu’il connait. L’opinion publique est du côté de la petite Joan, constate-t-il avec satisfaction : c’est d’ailleurs ce qui a fait hésité ses supérieurs, qui ne veulent pas se mettre la population à dos, et ce qui lui a permis de continuer son enquête. Cependant, il n’est pas certain que cela reste le cas si Bob Colton se met en tête d’agir lui-même et de devenir violent.
Autant dire que le chef de la police est pris dans une course contre la montre où tout le monde ou presque veut lui mettre des batons dans les roues. Pas étonnant qu’il dorme mal la nuit et que sa femme râle à cause de ses insomnies. Pourtant il n’abandonne pas. C’est devenu un challenge personnel. Parce qu’il doit la justice à cette gamine. Parce qu’il ne faut à aucun prix que cette poudrière n’explose. Parce qu’il peut et qu’il doit prouver que la justice marche. Sinon autant donner carte blanche à Robert Colton – et il ne pourra même pas lui en vouloir, dans ce cas là.
Pourtant, ce matin, Nobby Leach s’est levé avec un sourire calme et de meilleure humeur que d’habitude. Il a embrassé Jill qui l’a regardé d’un air surpris, ayant plus l’habitude de le voir fatigué et préoccupé que de bonne humeur, et il a joué un instant avec leur fille, avant de transplaner au Ministère, très directorial dans son costume sombre. C’est que c’est une bonne journée qui s’annonce. Il a obtenu l’autorisation de convoquer Octavia Yaxley au Ministère ; on l’a faite venir de Poudlard pour cela. Le temps de faire le tour des bureaux, de lire et de répondre à son courrier, et de donner les consignes de la journée à ses équipes. l’heure de l’interrogatoire est arrivée. « Vous les ferez patienter en salle 2, je vous prie ? Signalez moi leur arrivée. » Lance-t-il à sa secrétaire avant de monter chercher Andrew Wilson, le juge en charge de l’affaire. « Octavia Yaxley est là, Frances ? Accompagnée comme demandé ?» Un hochement de tête lui apprend que oui. « Merci Frances. A tout à l’heure, Andrew. »
Il pousse la porte de la salle d’interrogatoire, dossier sous le bras, alors que le juge s’installe dans le couloir pour observer l’échange à travers la vitre teintée de celle. L’assistance fait néanmoins froncer les sourcils de Nobby : « Miss Yaxley, Miss Yaxley, et M. Yaxley. » Il dévisage un instant successivement Octavia, sa suspecte, et ses accompagnateurs, avant d’annoncer calmement : « Je vous remercie pour le déplacement. » S’asseyant en face d’eux, il pose une plume à papote sur un parchemin destiné à la retranscription de celle-ci. « Vous a-t-on proposé un café, du thé ? » Continue-t-il d’une voix égale, avant de relever la tête. Pour la première fois, il se permet de dévisager Octavia Yaxley. Une gamine brune, ressemblant à sa sœur. Pas vieille. Il lui donnerait le bon dieu sans confession dans d’autres circonstances. Gaia, quant à elle, le regarde avec une certaine hostilité, voire une hostilité certaine. Le plus neutre lui semble encore Thaddeus, qu’il a du mal à lire.
3 contre 1, donc, la partie risque d’être serrée. Qu’importe. « Bien, pour le registre ceci constitue le procès-verbal de l’interrogatoire de Miss Octavia Yaxley, ordonné par le juge Andrew Wilson dans le cadre de l’instruction concernant l’agression dont a été victime Joan Greene-Colton. Miss Octavia Yaxley est accompagnée par Miss Gaia Yaxley, sans profession, et M. Thaddeus Yaxley, juge du Magenmagot, en leurs qualités de représentant légaux majeurs. Une mention particulière est faite de la profession de M. Yaxley, au vu du risque de conflits d’intérêts éventuels. » Son regard s'arrête un instant sur ledit Thaddeus, mais n'exprime rien d'autre qu'une certaine curiosité quand au choix de se dernier d'assister à l'entretien alors que cela est source de suspicion, selon Leach. « L’interrogatoire est menée sous la supervision du juge Wilson par Nobby Leach, Directeur de la Brigade de Police Magique. »
Il se tourne ensuite vers Octavia pour ajouter d’un ton moins mécanique : « Bien, Miss Yaxley, vous avez le droit de répondre aux questions, ou de garder le silence. En revanche, tout ce que vous pourrez dire pourra être retenu contre vous, et bien évidemment mentir afin d’entraver l’enquête étant une infraction, c’est à éviter. Est-ce que vous comprenez vos droits ? » Ouvrant son dossier,il continue ensuite : « Le but de cet interrogatoire est de déterminer votre version des faits et de vous permettre de présenter différentes justifications et alibis. De notre côté, le but est aussi de déterminer à quel point vous êtes impliquée dans l’agression de Joan Greene-Colton. Avant que nous commencions, avez-vous des observations ou remarques à formuler ? »
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Gaïa Yaxley
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Mer 13 Jan - 21:56
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ft. Nobby leach, Thaddeus Yaxley & Octavia Yaxley
Il aurait été exagéré de dire que Gaïa était anxieuse. La jeune femme aimait à penser qu’elle ne s’inquiétait pas de grand-chose, au fond, et c’était plutôt vrai. Mais la situation était somme toute exceptionnelle, alors elle voulait bien reconnaître qu’elle était un peu inquiète. Légèrement tendue peut-être, mais pas anxieuse. Leach était tenace, un peu comme un pitbull qui refuserait de lâcher la jambe de pantalon qu’il est en train de mordre, mais il suffisait de le mater une bonne fois pour toute pour s’en débarrasser. C’était certes un interrogatoire qui se préparait, mais il fallait y voir davantage que quelques questions. C’était le moment décisif de la bataille : quand ils ressortiraient tous du Ministère, le sort d’Octavia serait très majoritairement scellé. Il fallait la jouer fine, la jouer plus fine que la partie adverse. Comme le disait si bien Tibérius dans ses livres, une guerre se préparait – Gaïa pouvait reconnaître cette clairvoyance à son aîné. Et dans un climat de guerre, chaque bataille comptait. Cet interrogatoire en était une.
Le bruit de la cheminée dans son dos sortit la jeune femme de ses pensées. Gaïa se retourna pour découvrir Octavia dans le salon, fraîchement débarquée de Poudlard – pour l’occasion, une connexion avait exceptionnellement été faite entre le manoir et l’école.
- Comment vas-tu ? demanda la jeune femme, s’approchant de sa sœur pour effacer une trace de suie sur sa joue. Le directeur n’a pas trop pinaillé ?
Dumbledore était un vieux sénile qui, malgré tout le respect que Gaïa pouvait avoir pour son savoir, lui tapait copieusement sur les nerfs. Il passait son temps à descendre les Serpentards -majoritairement issus des Sang-Purs – au profit des Sang-de-Bourbe de Gryffondor et des autres maisons. C’était lassant. Il n’aurait pas été étonnant qu’il tente de faire la morale à Octavia. Comme s’ils avaient besoin de ça en plus…
- Thaddeus ne devrait plus tarder. Ensuite, direction le Ministère.
Avec une tendresse certaine, Gaïa posa sa main sur le bras de sa sœur.
- Tout va bien se passer. On s’en tient à ce qu’on a dit et Leach pourra continuer à s’acharner comme il le souhaite, tu ne seras pas inquiétée. Tu vas très bien t’en sortir, et n’oublie pas qu’on est là pour t’aider.
Gaïa n’était pas sûre de ce qu’allait être le comportement d’Octavia une fois sur place, et c’était là toute l’origine de ce stress qu’elle tentait tant bien que mal de contenir. Cette histoire pesait sur sa sœur, d’une façon ou d’une autre, et ce n’était jamais bon dans les situations critiques d’avoir une ado sous-pression à gérer. Gaïa avait peur qu’Octavia ne s’emballe et ne commette un impair mais, pour l’instant, elle pouvait juste lui faire confiance.
Quelques instants plus tard, Thaddeus les rejoignit. L’ambiance, jusque là tendue mais relativement chaleureuse, changea vers quelque chose de plus froid. Gaïa, toujours profondément vexée, feignit l’indifférence la plus totale face à son frère. Ils ne pouvaient pas arriver au Ministère sur une dispute, mais elle ne pouvait pas se résoudre pour autant à faire comme si de rien n’était. Alors elle se contenta du minimum.
- Nous allons pouvoir y aller, désormais. Je passerai la première. Octavia, tu me suis. Tu auras l’amabilité de fermer la marche, Thaddeus, ajouta-t-elle à l’attention de son frère, le gratifiant d’un regard froid.
Un peu de poudre de cheminette et la voilà au Ministère. L’Atrium était bondé. Un instant, Gaïa se sentit étouffée et impuissante face à tant de monde. L’apparition d’Octavia à sa suite la fit se reprendre. Ils ne pouvaient pas se permettre les états d’âme, encore moins aujourd’hui, encore moins ici. Tous ces gens autour d’eux… Ils savaient tous ce que les Yaxley venaient faire ici. Gaïa les toisa tous d’un regard dur, défiant du regard quiconque de faire la moindre remarque sur leur passage. Elle posa ensuite sa main sur l’épaule d’Octavia, échangea un rapide regard avec son frère et ils se dirigèrent vers leur lieu de rendez-vous.
Quand ils arrivèrent, on les fit patienter. Merveilleux. Comme si l’attente n’était pas déjà suffisamment pénible. Mais Gaïa ne répondit rien d’autre qu’un sourire qu’elle espérait aimable, avant de s’installer à la gauche d’Octavia dans la salle d’interrogatoire. Après quelques minutes de silence, la jeune femme n’en pouvait pourtant déjà plus. Tapotant du bout des doigts sur la table, Gaïa tentait de maîtriser l’impatience qui montait en elle. Leach se payait-il leur tête ? Etait-ce un moyen de mettre la pression sur Octavia pour la faire parler ? Une ruse ? Inquiète, elle posa une nouvelle fois la main sur l’épaule de sa sœur en signe de réconfort, n’osant rien dire de peur de braquer la jeune femme.
Puis le chef de la Brigade Magique entra enfin dans la pièce, marquant un temps d’arrêt face aux accompagnants – arrêt qui ne manqua pas de réjouir Gaïa. Ils bénéficiaient au moins d’un minuscule effet de surprise. Et puis, les connaissances juridiques de Thaddeus seraient bénéfiques à leur parti – si, toutes fois, son frère décidait de les mettre à profit…
- Sauf votre respect, Monsieur Leach, si nous avions voulu une boisson chaude, nous ne serions pas venus la boire en salle d’interrogatoire. Mais votre considération est de bon ton.
Quoi ? Elle n’allait tout de même pas lui faire des courbettes. Il ne fallait pas oublier ce qu’il essayait de faire, et pourquoi : être aimable, oui, s’il le fallait vraiment, mais Gaïa n’allait tout de même pas lui faciliter la tâche. Autant en venir au fait et ne pas faire traîner ça plus en longueur que ça ne s’annonçait déjà.
Vint ensuite le vif du sujet. Leach énonça la situation – faisant grincer Gaïa des dents quand il mentionna son « non » emploi – puis expliqua ses droits à Octavia. Voilà. La partie était lancée. Maintenant, restait à savoir qui la gagnerait.
Sous la table, les mains de Gaïa se resserrèrent sur sa jupe. Leach se rendrait-il compte qu’ils jouaient avec des dés pipés ?
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Jeu 14 Jan - 13:47
Et voilà ce qui arrive, songe Thaddeus tandis qu’il achève de se préparer, lorsqu’on profère des sottises telles que “si je peux faire quelque chose pour t’aider, tu n’as qu’à me le dire”. Dans son esprit, les choses étaient pourtant claires : il s’agissait uniquement d’aider Tibérius à surmonter sa rupture avec Rose. Jamais il n’a parlé d’être à sa disposition pour autre chose. Mais voilà ; le grand a compris les choses autrement, considérant visiblement que Thaddeus voulait prendre toute sa place de second de la famille. C’est ainsi que, peu après leur grande réunion autour d’Octavia, il a appelé son cadet dans son bureau pour lui demander, gravement, d’accompagner la gamine à sa convocation chez Nobby Leach. Lui-même, a-t-il expliqué, ne peut s’y rendre, sous peine de provoquer un grave incident diplomatique. Darius est trop jeune, pas encore diplômé en droit sorcier. Et on ne peut tout de même pas laisser Octavia seule avec Gaïa, sans une présence masculine pour les chaperonner. Le machisme a de beaux jours devant lui, chez les Yaxley. Riyadh ? Il ne peut prétendre au titre de représentant d’Octavia, dans la mesure où il n’est pas encore officiellement l’époux de Gaïa - et, de toute façon, Riyadh, c’est la voix de son maître, ou plutôt de sa maîtresse. Il ne dira ni ne fera rien que Gaïa n’approuve. Même Thaddeus juge son futur beau-frère trop bonne pâte, c’est tout dire.
Costume sombre, cravate sombre, et la tronche qui va avec. Dire que Thaddeus n’est pas content de se voir imposer la corvée d’accompagner Octavia est un doux euphémisme. Pour se donner du courage, il s’adresse un sourire dans le miroir, mais le cœur n’y est pas. Apparemment, Tibérius n’a pas remarqué, ou voulu remarquer, la répulsion que lui inspirent les actes de leur sœur. Lui n’a pas osé le dire, et il se sent pris en étau entre la nécessaire loyauté que l’on doit à sa famille et les mouvements de sa conscience. Vivement midi, c’est tout ce qu’il arrive à se dire. À midi, tout cela sera terminé, si tout va bien, et il envisage d’aller proposer à Rose de déjeuner ensemble pour se remettre de ses émotions.
Silencieux, il rejoint ses sœurs au salon, d’où ils ont prévu de se rendre au Ministère. Il se rend bien compte en arrivant qu’il interrompt une conversation ; manifestement, Gaïa prend les intérêts d’Octavia beaucoup plus à cœur que lui. Il les salue à mi-voix, si bas qu’il n’est même pas sûr qu’elles l’aient entendu ; Gaïa s’arroge la direction des opérations, lui ordonnant d’entrer en dernier dans la cheminée, et il la gratifie d’un “Bien, madame”sarcastique pour toute réponse.
Retrouver l’Atrium bondé du Ministère est un soulagement pour l’homme hautement sociable qu’est Thaddeus. Dans la foule, il reconnaît plusieurs personnes, mais il ne peut perdre de temps à les saluer ; il se contente d’adresser quelques signes de tête, tout en suivant ses sœurs. Sa présence lui semble de plus en plus relever de la figuration, tant Gaïa s’impose dans le trio. Peu lui importe, après tout. Ce n’est pas comme s’il avait l’intention de se plier en quatre pour Octavia. Pas après ce qu’elle a fait. Il ne s’explique pas l’union sacrée autour d’elle alors qu’elle a commis des actes immondes. Les liens du sang ? Ils empêchent donc d’avoir un cœur, un sens moral ?
Thaddeus se sent profondément triste lorsqu’enfin, Nobby Leach vient prendre livraison du trio. Il murmure un“Bonjour, monsieur Leach”timide, mais qui résonne étrangement. Il connaît un peu le chef de la police magique, et, contrairement au reste de sa famille, ses origines ne lui font ni chaud ni froid. Curieux, alors que c’est bien le cœur du problème ; tous sont convaincus de la supériorité des sang-pur, supériorité qui justifie à elle seule le traitement qu’Octavia a fait subir à sa camarade née-moldue. Lui seul - mais c’est un poète, il n’a pas la tête sur les épaules, on le lui a assez dit - refuse de penser en termes de sang. Et le voilà pourtant assis dans le bureau du directeur de la police magique, avec la tâche de défendre sa sœur. C’est apparemment bien ainsi que Leach a compris les choses, puisqu’il mentionne immédiatement les éventuels conflits d’intérêt qui pourraient découler de sa présence dans ce bureau. Posément, Yaxley répond :
-Je suis bien décidé à ce qu’aucun conflit d’intérêt ne puisse m’être reproché, monsieur Leach. Il va de soi que je ne prends aucune part ni à l’instruction, ni au jugement de cette affaire. Considérez que je suis ici en tant que simple particulier accompagnant sa sœur mineure.
Tibérius ne l’entendrait pas de cette oreille, mais il n’avait qu’à se déranger lui-même, après tout. Thaddeus est bien résolu à faire le service minimum. D’ailleurs, il ne peut s’empêcher de lever les yeux au ciel lorsque Gaïa décline cavalièrement l’offre de Leach de leur faire servir à boire. Décidément, il faut toujours qu’elle en fasse des tonnes. Lui-même se contente d’un signe de tête négatif - même une simple tasse de thé ne passerait pas. Vivement midi, se dit-il encore en tournant le regard vers Octavia, curieux, malgré tout, de l’entendre répondre à Leach.
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Mer 20 Jan - 8:43
There's an answer in everything...
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Elle a fait le chemin depuis la demeure des Yaxley, dans sa robe impeccablement repassée de petite enfant sage, et elle n'a pas dit le moindre mot jusqu'à mettre un premier pas au Ministère. A sa soeur, elle s'est contentée d'un haussement d'épaules quand elle lui a demandé comment elle allait. Elle ne veut pas mentir, mais elle s'apprête à le faire un temps résolument long, alors... autant s'y mettre de suite et prétendre maîtriser la situation, même si ce n'est pas le cas. Le geste de tendresse de Gaïa dénoue quand même en partie le noeud qu'elle a à l'estomac. Elle va s'en sortir. C'est ce qu'elle se répète sans arrêt. Surtout, elle doit s'en sortir. Elle n'a pas d'autre alternative ni d'autre choix. A Thaddeus, Octavia n'adresse aucun mot. Ils n'ont jamais été très proches, mais depuis les événements, elle a le sentiment qu'il la trouve... monstrueuse, voire qu'elle le dégoûte. Bonjour l'esprit de famille... Et entre Gaïa et Thaddeus, ça n'a pas l'air vraiment mieux.
Octavia est fière, elle est orgueilleuse, elle n'affiche ses failles que quand elle s'en invente. Si son visage de poupée de porcelaine demeure lisse, sans expression, en elle, ça bouillonne de colère, ça se tord d'angoisse... Elle sait qu'elle risque sa réputation, déjà bien altérée par les circonstances (en bien comme en mal, c'est une affaire de point de vue), sans oublier sa précieuse liberté. Elle chérit bien trop l'une et l'autre pour y renoncer sans lutter. On les fait patienter, les minutes s'égrènent et ressemblent à des heures. Le visage bien pâle d'ordinaire d'Octavia doit paraître transparent, à présent. Son coeur cogne contre sa poitrine, cherche à s'évader de sa cage thoracique tandis qu'elle attend. Puis le fameux Leach débarque enfin. Il leur propose à boire, Gaïa décline à sa manière. En même temps, Octavia a le sentiment que son noeud à l'estomac l'empêchera d'avaler quoi que ce soit pour le restant de ses jours.
Elle tente de prendre une grande inspiration silencieuse tandis que Leach déroule son discours avec une assurance qu'elle lui envie en cet instant. Il lui faudra la même pour se dépêtrer indemne de cette situation. Octavia souffle un bref « Oui » qui ressemble à un murmure quand l'homme lui demande si elle connaît ses droits. Elle sait que son droit de garder le silence pourra éventuellement lui être précieux, même si elle n'a pas l'intention d'en abuser. Elle a la ferme intention de mentir, autant que nécessaire. Autant qu'il le faudra.
Elle tourne son regard vers son frère et sa soeur quand Leach leur demande s'ils ont des observations ou des remarques à formuler. Elle-même n'en fera aucune. Elle n'en est pas tant impatiente, mais elle veut que ce fichu interrogatoire commence concrètement, à présent. Elle veut se débarrasser de ce bloc qui lui obstrue la gorge, de cet étau qui l'oppresse. Thaddeus soutient qu'il n'est présent qu'en sa qualité de frère venu soutenir sa soeur. Elle n'est pas certaine qu'il fasse tout cela pour elle, malgré tout. Finalement, elle reporte son attention sur le directeur de la Brigade de police magique. Finalement, elle oscille la tête de gauche à droite et tente d'afficher plus d'assurance quand elle reprend la parole.
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Dim 24 Jan - 0:22
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Gaïa, Octavia, Thaddeus & Nobby
L’hostilité, c’est le propre des interrogatoires. Pour les prévenus et les suspects, les choses peuvent être stressantes, même lorsqu’ils sont innocents et n’ont rien à se reprocher, mais pour Leach, ce n’est pas forcément mieux. Quoiqu’il ne soit pas réellement sensible à la pression, sinon il n’aurait pas choisi ce métier, le directeur de la brigade de police magique sait bien que sur ce genre d’affaire il est épié de toute part. Par les juges qui veulent boucler leur instruction. Par l’opinion publique qui s’inquiète pour sa jeunesse. Par sa hiérarchie qui ne veut pas de vague et qui veut un coupable pour montrer des résultats. Par lui-même, qui veut la justice. Par les sang-purs, qui eux, ne la veulent pas. C’est une affaire privée, une affaire dont vous n’avez rien à connaitre, nous lavons le linge sale en famille, et vous ne pouvez pas comprendre, vous qui êtes né-moldu – si le qualificatif employé n’est pas pire – pire, est-ce que vous n’êtes pas un peu partisan ? Partisan de quoi ? a-t-il envie de répondre. Partisan de ne pas aimer qu’une gamine se fasse cogner sur la gueule au point de se retrouver à l’hôpital ? Et si oui, de quoi vous êtes partisans, vous ? De la violence, de la ségrégation, du fait qu’on peut faire du mal aux gens impunément ? Au bout du compte, tout ça est stressant parce que tout dans cette histoire incline à ce qu’elle prenne un tour politique. Mais au final, ce n’est qu’une histoire sordide, si on la ramène aux faits les plus simples – et aucun privilège ne devrait justifier qu’on abandonne une enquête face à une telle horreur
ll y a de cela, de cette manie de croire que tout est un du, dans l’agacement de Gaia Yaxley, qui ne lui fait ni chaud ni froid et lui passe largement au dessus. Méthode classique : mordre pour éviter d’être mordu et essayer de conserver la dignité et l’avantage. Pas facile d’accepter de jouer en défense lorsqu’on est habitué à contrôler le monde entier et à ce qu’il vous mange dans la main. Culotté de le faire face à la police, cependant. Un peu agacé par ce mouvement d’humeur, il décide de rappeler les règles d’un ton poli : « A l’évidence, Miss Yaxley. Mais nous ne sommes pas des bêtes. Les circonstances sont peut-être désagréables, mais nous ne sommes pas obligés d’oublier les règles de civilités les plus élémentaires. » L’entretien va être long et difficile, parce qu’il sait que la solidarité va jouer. Mais malgré tout c’est Nobby qui en a la maitrise, comme il le rappelle subtilement mais fermement. Il faut dire que même la présence de Yaxley frère, avec qui il travaille de temps en temps, n’est finalement qu’un bémol mineur. Il faudrait être inconscient, dans sa situation, pour essayer de tricher avec les preuves, ça se verrait. Il hoche donc la tête pendant que sa plume continue de noter. « Je vous remercie, Monsieur Yaxley. Bien entendu, tout cela doit tout de même être noté dans le dossier, c’est la procédure. Mais j’y inclus cette déclaration également. » Il le soupçonne d’être réellement de bonne foi. Dans un sens, ça l’arrangerait presque : s’il n’apprécie guère Tibérius Yaxley, Nobby n’a jamais eu de soucis avec son cadet, qu’il a toujours trouvé cordial, voire très différent des autres membres de la famille. Observateur, Leach a remarqué ce qui lui semble une certaine tension le frère et les sœurs, en témoigne ce qui lui semble être un léger agacement de Thaddeus envers la plus vieille, mais il ne saurait dire pourquoi. Il lui manque des clefs concernant le conflit familial larvé qui se joue devant ses yeux, mais néanmoins, Leach juge que si le bloc familial en face de lui se fracture, c’est un avantage, à tout prendre, peu importe pourquoi.
Reste Octavia. La personne pour laquelle ils sont tous là. Comme elle parait avoir compris, Nobby décide de lancer les hostilités sans plus attendre. « Très bien. » Il reporte son regard sur elle, essayant de l’analyser. « Je voudrais que vous m’expliquiez quelles étaient vos relations avec la victime, Joan Greene-Colton. » Calme, pour l’instant, mais un peu nerveuse, lui semble-t-il. Normal. Ce qui l’intéresse plus, c’est pourquoi. Il ne le sait pas encore, et ça l’intrigue. Il voudrait bien arriver à cerner cette gamine, que les élèves de Poudlard ont eu du mal à cerner eux même. Estimant savoir ce qu’elle vaut et capable de se faire passer pour la victime. Pas franche du collier. Alors forcément, maintenant, reste à deviner ce qu’elle pense pour adapter sa stratégie. Réalise-t-elle enfin ce qu’elle a fait ? Regrette-t-elle, est elle capable de remord ? Ou s’inquiète-t-elle seulement de son sort ? Deux questions intéressantes, mais qui sont annexes. Alors il continue fermement, cherchant à voir ce qui la fera réagir, dressant patiemment sa toile. « Je voudrais également que vous me racontiez le déroulé précis de votre journée…le 17 janvier, le jour où Miss Greene-Colton a été agressée. » Parce que la seule question qui compte vraiment concernant Octavia Yaxley, c’est celle-ci : est-elle coupable ?
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Mer 27 Jan - 13:42
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Gaïa avait senti que les choses seraient loin d’être simple dès qu’elle avait appris qu’elle défendrait Octavia accompagnée de Thaddeus. Depuis leur dispute, c’était la guerre froide : son frère n’avait jamais voulu s’expliquer de quoi que ce soit et Gaïa avait désormais décidé que, peu importe, elle ne l’écouterait de toute façon pas. Leurs échanges étaient donc au niveau zéro, ce qui ne facilitait clairement pas la tâche pour cet interrogatoire. Alors la jeune femme préférait se concentrer sur sa jeune sœur plutôt que sur Thaddeus. Octavia avait besoin de soutient, ils étaient là pour lui en apporter, combien même cela devait déplaire à Thaddeus de défendre sa sœur pour son erreur. Et quoi, sinon ? On la laissait se faire condamner ? Hors de question. Octavia avait un avenir brillant qui s’offrait à elle, il était intolérable qu’elle passe à côté de cela pour une bêtise de jeunesse.
Aussi Gaïa prit-elle le commandement des opérations, au grand déplaisir de son frère, de toute évidence, mais qu’importe. Cependant, une fois sur place, les choses prirent une autre tournure. Malgré toute sa volonté, ce n’était pas Gaïa qui dirigeait l’interrogatoire, mais bien Leach, et il n’était pas prêt à leur faire de cadeau – et elle non plus, d’ailleurs. Les hostilités furent lancées, un peu abruptement, c’était certain. La réponse de Leach laissa cependant un goût amer à Gaïa.
- Certes, se contenta-t-elle de répondre, la tête haute, un fond de mépris dans les yeux.
Tout ce qui l’importait, c’était Octavia, de toute façon. Même Thaddeus et son écœurante neutralité ne pouvait détourner Gaïa de son objectif : elle était là pour aider sa sœur, pour faire en sorte qu’elle termine cet entretient sans être inquiétée de quoi que ce soit.
Mais la jeune femme sait que rien n’est gagné. Ils étaient censés venir pour former un bloc solide refermé autour de leur sœur. Voilà que Thaddeus semblait faire cavalier seul, et leur querelle n’arrangeait rien. Un instant, Gaïa essaya de capter son regard, histoire d’essayer de deviner ce qui pouvait bien se passer dans la tête de son aîné. A quoi jouait-il ? Il n’était pas là en simple accompagnateur, comme il le prétendait. Non, il devait être un pilier solide. Elle en avait besoin, Octavia aussi. Si, pour une fois dans sa vie, Thaddeus devait taper du poing sur la table, c’était bien maintenant, par Morgane !
Finalement, après une faible réponse d’Octavia, l’interrogatoire fut lancé. Ses relations avec la victime… Comme s’il avait besoin de poser la question ! Il devait déjà parfaitement savoir que les deux jeunes filles ne s’entendaient pas du tout. Après tout, c’était courant entre Serpentard et Gryffondor, on ne lui apprenait rien – et puis, elles venaient de deux milieux différents, c’était à prendre en compte également, il y avait des barrières qu’on ne pouvait pas franchir si aisément…
Mais Gaïa dut se taire, garder bouche-cousue et écouter sa sœur. Pour soutenir sa sœur, elle posa sa main dans son dos, juste pour lui rappeler qu’elle était là, que sa grande sœur la soutenait.
Puis vint la question fatidique. Le déroulement de la journée. Gaïa avait envie de dire quelque chose, de rassurer sa soeur, de lui faire comprendre que tout irait bien, mais elle avait surtout peur que ses paroles puissent être interprétées de travers, aussi ne prononça-t-elle pas un mot, ce contentant de regarder Octavia et de lui adresser un discret sourire d'encouragement. Elle devait juste n'oublier aucun détail.
Mais, bien entendu, il n'y avait aucun détail à oublier. Tout avait été soigneusement décortiqué, millimétré. Octavia savait ce qu’elle avait à dire.
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Mer 27 Jan - 18:58
Leach ? Il bouffe un code de procédure chaque matin au petit déjeuner, avait un jour déclaré le juge Rosier, exaspéré, devant Thaddeus. Le chef de la police magique a la réputation d’être un maniaque de la procédure - un sang-pur serait probablement encensé pour tant de rigueur, mais venant de Leach, c’est considéré comme du zèle mal placé. Pas moyen, avec lui, de dégotter un petit vice de forme pour faire annuler une enquête encombrante. On le soupçonne de vouloir “se faire des sang-pur”, à la manière d’un collectionneur de trophées. Cependant, Thaddeus, qui a eu affaire à lui la fois où Hayes lui a flanqué son poing en pleine tronche - la dernière fois en date, du moins - n’a pas eu l’impression d’être moins bien traité qu’un autre. Son seul nom aurait pourtant pu servir de repoussoir ; la mésentente, pour ne pas dire l’hostilité, entre Leach et Tibérius Yaxley est de notoriété publique.
C’est d’ailleurs ce qui vaut à Thaddeus de se retrouver là, en compagnie de ses soeurs. Tibérius a reconnu que si lui devait accompagner Octavia, cela ferait plus de mal que de bien. Il craint de céder à la tentation de dire ses quatre vérités à Leach, voire de les lui faire entrer dans le crâne à coups de sorts. Pourquoi prendre ce risque, et desservir la cause d’Octavia, alors que Thaddeus peut, dans ce cas précis, remplacer son frère ? Il est d’un caractère beaucoup plus placide que son aîné - d’aucuns diraient même docile - et il connaît le droit aussi bien que lui. Il a fallu les ingurgiter, les codes sorciers, les recueils de lois, les jurisprudences… Aidé par une excellente mémoire, Thaddeus est devenu un assez bon connaisseur du droit magique, même s’il met désormais un point d’honneur à n’instruire que des affaires mineures, les moins prenantes selon lui.
S’il ne prononce que les paroles strictement nécessaires, Thaddeus ne fait pas pour autant preuve de sa nonchalance habituelle. Il écoute avec toute l’attention dont il est capable, note mentalement certains éléments, car il sait que son frère lui demandera un rapport complet. Lorsque Leach l’informe qu’il compte mentionner dans le procès-verbal à la fois sa présence et sa déclaration de neutralité, il acquiesce d’un simple signe de tête ; tout dans son attitude est pensé pour donner à voir qu’il ne compte aucunement s’opposer aux décisions du chef de la police magique. Nobby Leach est le seul patron ici. La moindre intervention de Thaddeus pourrait être perçue comme une manœuvre, comme une tentative de faire pression sur celui qui dirige l’enquête - aux antipodes des intentions du juge.
Du coin de l'œil, Yaxley remarque le regard impérieux que lui lance Gaïa ; il ne fait même pas à sa sœur l’aumône d’un battement de cils en guise de réponse. À quoi s’attend-elle ? Il n’a pas à prendre la parole sans y être invité. Plus tard, peut-être, s’il y a des considérations purement juridiques à traiter avec Leach. Mais pour le moment, c’est Octavia, et elle seule, qui doit parler. Thadd la regarde avec curiosité. Elle semble (enfin) un peu nerveuse. De la peur ? Des regrets ? La simple exaspération d’être obligée de répondre à Nobby Leach ? Difficile de savoir ce qu’elle pense en ce moment. Est-ce qu’elle se rend seulement compte de ce qu’elle a fait ? Il aimerait tant qu’elle prenne conscience de ses actes, qu’elle éprouve une réelle contrition… Mais il sait qu’il n’y faut pas compter. Octavia n’est pas faite du même bois que lui, et elle ne déviera pas de sa ligne. À contrecœur, Thaddeus doit admettre qu’il aura fallu à sa soeur une grande détermination pour faire ce qu’elle a fait, et il ne peut que regretter amèrement qu’elle utilise si mal ses qualités.
Le regard qu’il pose sur sa petite sœur est intense, comme pour l’inciter à se comporter dignement. Parle, Octavia. Dis la vérité. Tu ne manques pas de courage, c’est le moment de le prouver et d’assumer tes actes. S’il te reste un peu de fierté.
Octavia Yaxley
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Lun 22 Fév - 15:26
There's an answer in everything...
ft. Nobby, Thaddeus & Gaïa
Les hostilités sont engagées. Octavia se tient droite comme un piquet, tente de dissimuler son angoisse derrière cette apparence de dignité qu'il lui a toujours été simple d'afficher pour l'évidente raison que l'on est toujours digne, quand on est un Yaxley, on sait que l'on doit se composer une image irréprochable et savoir la présenter même dans les circonstances qui nous paraissent les plus critiques. Elle a été par ailleurs entraînée à ce moment, et plus d'une fois. Chacune de ses interventions ont été passées aux cribles par ses frères et soeurs, rien n'a été laissé au hasard.
Le but est et demeure d'être inattaquable faute d'être insoupçonnable. Elle doit mesurer ses mots, leur portée et leurs éventuels double sens. Elle ne doit laisser rien filtrer de plus que ce qui peut être entendu. Elle doit sauver sa peau. Et si Octavia a été bien imprudente, bien impulsive, même, cela n'ôte rien à son instinct de survie, au fond très prononcé. Elle tient à sa liberté plus qu'à tout le reste, elle compte continuer d'en jouir quoi qu'il advienne, elle doit se figurer que tout ceci n'est qu'un jeu de rôle. Elle n'est pas elle, elle endosse un rôle, et il doit se coller à son épiderme comme une seconde peau, finir par faire partie d'elle. Elle s'est toujours estimée bonne actrice. C'est le moment de le prouver. Déjà, Leach ne la prend pas à revers avec des questions auxquelles elle n'aurait pas été entraînée. C'est un bon début.
« Ce n'est un secret pour personne, Joan et moi ne sommes pas les meilleures amies du monde, nous n'avons pas grand-chose en commun, toutes les deux, et parfois, oui, c'est vrai, le ton est un peu monté entre nous. », pondère-t-elle simplement.
Elle ne peut pas mentir là-dessus ou prétendre que Joan et elle étaient les meilleures amies du monde. C'était, de toute évidence, tout sauf le cas. Et les témoins de leurs joutes verbales quasi-quotidiennes étaient bien assez nombreux pour en attester. Mais ce n'est pas ce point-là qui intéresse le plus. Ce dont on veut l'entendre parler, c'est de cette journée fatidique qui a changé sa vie.
Elle a quelque part envie d'en parler sincèrement. Elle voudrait ne pas en avoir honte, devoir le dissimuler comme si prendre les mesures radicales qui s'imposaient afin d'obtenir gain de cause était une honte ultime, quelque chose dont elle devait impérativement se cacher. Mais le texte a été préparé, les mots choisis et répétés à la mode des Yaxley. Alors elle pourrait réciter le déroulé de cette journée fictive du 17 janvier comme on récite un poème.
Elle ne le fait pas, elle s'applique à faire mine de chercher ses mots, comme si elle ne savait pas par coeur ce qu'elle devait dire. Et elle s'exprime, évoque une journée banale, la présence de ceux de ses camarades qui pourraient affirmer ce qu'elle faisait à tel et tel instant de la journée. Elle admet avoir croisé le chemin de Joan dans les moments où les témoins sont trop nombreux pour dissimuler qu'elles se sont vues. Une journée détaillée. Une journée au cours de laquelle, bien sûr, elle n'a pas agressé Joan Greene-Colton.
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Jeu 25 Fév - 0:37
There's an answer in everything, even in the unresponsive
Gaïa, Octavia, Thaddeus & Nobby
Il y a deux catégories de personnes qui mentent. Ceux qui savent mentir, et ceux qui ne savent pas. Ça ne veut pas dire que le mensonge n’est pas détectable, pour Nobby Leach. Mais ça donne une assez bonne idée de la personnalité de celui qui parle et de ses motivations. En l’occurrence, son enquête lui a permis de se faire un idée de qui est Octavia Yaxley et cet entretien ne fait que le confirmer. Une bonne actrice, mais une actrice quand même. Et, comme toute pièce, cela ne marche que si le public décide de l’acheter. Or, lui arrive à cet interrogatoire en sachant que c’est une pièce et pas réellement prêt à se laisser entrainer par le récit. Pourtant bien exécuté, celui-ci le laisse donc de marbre. Nobby laisse flotter un instant de silence après la réponse d’Octavia. Une seconde, deux. Puis il reprend, du ton neutre de celui qui se fait préciser une information qu’il a pourtant parfaitement comprise : « Donc, vous n’avez pas agressé Miss Greene-Colton ? »
Une autre chose à savoir sur les menteurs : tout est une question de psychologie et de trouver ce qui les fera craquer. Et parfois, il suffit de pas grand-chose. Dans les faits, c’est une version intelligente et bien montée : ne pas nier qu’elles se détestaient, mais simplement s’en tenir à cela, c’est renvoyer les deux versions dos à dos, à lui de trouver laquelle est la bonne, et de prouver qu’elle ne l’a pas agressé. Dans les faits, Nobby n’a pas grand-chose à son secours, sinon le témoignage des camarades de Joan, mais c’est peu – les témoins ne sont pas fiables, parce que les gens mentent, justement comme le fait présentement Octavia. C’est assez calculateur, et il gagerait que la version répétée dans la presse à tout bout de champ par Gaia Yaxley n’y est pas pour rien. Complot familial, eh ? Pourquoi pas, après tout, connaissant ce genre de famille, ce serait logique. Unis jusqu’au bout, quoiqu’il en soit – parce que chez eux, la réprobation de Thaddeus Yaxley se traduit par un silence, pas par une prise de parole. Si seulement il pouvait jouer là-dessus…il lui faudrait une simple prise, ça suffirait.
En attendant, il ne faut tout de même pas sous-estimer Nobby Leach. Lui ne ment pas vraiment. Mais il a l’art et la manière de présenter la vérité comme cela l’arrange. Parce que c’est un duel, et qu’il a encore d’autres armes. Et après un instant de silence, il se remet à parler, un léger sourire aux lèvres : « Voyez-vous, Miss Yaxley, je suis moi-même un ancien Gryffondor. Et un né-moldu. Je sais bien que les relations entre la maison Serpentard et la maison Gryffondor sont tendues. Je sais bien ce qu’il en est aussi des rivalités quant aux statuts du sang des uns et des autres. Je me doute, et j’ai vérifié, que vous n’étiez pas la seule à ne pas vous entendre avec Miss Greene-Colton. » Manière d’avertir qu’il sait. Quoiqu’il se soit passé, il sait, on ne peut pas la lui faire. « Alors, peut-être que je devrais vous croire, Miss Yaxley, quand vous me dites, si je traduis bien, que vous n’êtes qu’une de celles qui n’aimait pas Miss Greene-Colton et que ça pourrait être n’importe qui d’autre – pourquoi vous, c’est de l’acharnement, ce genre de choses. Mais voyez vous, le problème de cette ligne de défense, c’est qu’elle suppose que je n’ai pas vérifié les emplois du temps de vos camarades. Que je n’ai interrogé personne d’autre. Et que Miss Greene-Colton ne vous ait pas désigné coupable. Donc, si vous n’avez rien fait, Miss Yaxley, pourquoi est-ce que Miss Greene-Colton vous désigne ? Pourquoi est-ce que tous ses camarades vous désignent ? j’ai du mal à croire qu’ils se soient ligués pour vous faire du tort. Ajoutons à cela d’autres interrogations qui me viennent…pourquoi êtes vous la seule élève qui n’aimait pas spécialement Miss Greene-Colton, avait le niveau magique pour l’agresser de la manière dont elle l’a été, et pourquoi êtes vous la seule pour laquelle j’ai un vide, dans votre emploi du temps, contrairement à ce que vous prétendez, juste avant que l’on retrouve Miss Greene-Colton ? » Un torrent de questions, passant au crible chaque point passé sous silence, cherchant à tester la solidité de l’édifice et à faire s’écrouler le château de cartes.
C’est une entreprise difficile, qu’il mène avec patience, distillant éléments de déstabilisation divers, passant du feu roulant des questions à une attitude plus ouverte. Le regard qu’il accorde à Octavia ne manque pas d’une certaine compassion. D’une certaine manière, il en a vraiment pour elle. « Mentir ne vous aidera pas, Miss Yaxley. Même bien préparés et répétés, les mensonges se fissurent, tôt ou tard. » Bien sûr que c’est horrible ce qu’elle a fait, et il ne la croit pas innocente. Mais après tout, peut-être qu’elle n’a tout simplement pas eu de porte de sortie, et qu’il peut lui en offrir une. Il en doute, vu la violence de l’attaque. Mais on ne sait jamais. « Et si la vérité ressort sans que soit vous qui me l’ayez dite -et soyons clair, je sais que vous ne la dites pas – ça ne vous aidera pas. Au contraire. » Ne serait-ce qu’un accès de remord rattraperait un peu les choses. Juste un peu. « Rendez-vous service à vous-même, Octavia. N’y a-t-il rien que vous ne vouliez corriger, dans votre déclaration ? » Au pire, par intérêt personnel, elle comprendra peut-être.
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Jeu 11 Mar - 15:39
There's An Answer In Everything, Even In The Unresponsive
ft. Nobby leach, Thaddeus Yaxley & Octavia Yaxley
Gaïa avait si peur que cela en devenait presque indécent. Pour elle, en tout cas, car rien de son attitude ne laissait transparaître la tension énorme qui l’habitait et qu’elle devait gérer seule. Thaddeus n’était d’aucun soutien, ni pour elle, ni pour Octavia. Il n’était qu’une présence froide, neutre, totalement inutile. Tibérius aurait dû permettre aux jumelles de venir soutenir leur sœur, étant donné le peu d’implication dont faisait preuve leur frère. C’était révoltant. On pouvait ne pas cautionner les actes d’Octavia – Gaïa la première trouvait cela affreusement bête et irréfléchi – mais les Yaxley se devaient de faire front commun. Thaddeus se pliait à la volonté générale, bien sûr, mais ce n’était qu’une façade : il n’aidait à rien, tout simplement.
Pourtant, face à Leach, Octavia avait désespérément besoin d’aide. Le chef de la Police Magique était comme une bête, toutes dents dehors, prêt à bondir à la gorge de leur sœur, et Thaddeus qui ne faisait rien ! Gaïa écouta le discours du policier, un poids de plus en plus lourd écrasant sa poitrine. Elle avait envie de le gifler. Ce moins que rien, qui étalait sous leurs yeux, comme un trophée, ses origines bourbeuses, son idéologie poisseuse. Chacun des mots qu’il prononçait était un affront à leur nom, à leur famille, à toute leur caste. Et Gaïa avait de plus en plus de mal à se contenir.
Le comble de cette humiliation qu’ils subissaient tous fut le regard compatissant que Leach leur lança. Gaïa faillit s’en étouffer de rage et serra les dents. Qu’il aille jouer son petit jeu à d’autres abrutis. Que croyait-il ? Qui croyait-il être ? Il devait jubiler à cet instant précis, savourer cette demi-victoire. Il n’était vraiment rien d’autre qu’un vulgaire molosse, l’écume aux lèvres. Répugnant.
Finalement, n’y tenant plus, Gaïa prit la parole.
- Excusez-moi, Monsieur Leach, mais ceci est un interrogatoire, pas un procès. Nous comprenons tous parfaitement la nécessité d’interroger Octavia dans cette affaire, et nous sommes tous prêts à coopérer, tant que cela se fait dans la plus grande impartialité, déclara-t-elle. Or, il semble que vous vous soyez déjà fait une opinion sur la question.
La rage bouillonnait en elle mais elle gardait un air tout à fait impassible – ou, du moins, aussi impassible que possible, car il ne fallait pas plaisanter, tout de même.
- Comme vous l’avez souligné vous-même, il y a de grandes ressemblances entre vous et la jeune Joan Green-Colton. Tout ce que j’espère, c’est que ces similitudes ne viendront pas altérer votre jugement dans cet interrogatoire.
Oui, reste tranquille, Leach. Toi et tes petites revendications, vous avez plutôt intérêt à faire profil bas. Tu espères quoi, au juste ? Coffrer Octavia, en faire un exemple ? Tu te trompes lourdement. Personne ne te laissera faire, et tu le sais bien, tu en as parfaitement conscience. Alors sauve ta carrière, et laisse cette Joan retourner à l’anonymat, depuis son lit d’hôpital.
Gaïa en avait assez de cette situation. Thaddeus était inutile, un vulgaire épouvantail posé dans le coin pour faire acte de présence, une plante verte. Octavia la ramenait trop, et puis on n’avait pas idée d’être aussi bête, pourquoi avait-il fallu qu’elle s’en prenne à cette petite idiote au sang de bourbe ? Par Merlin, n’était-elle entourée que d’idiots et d’incompétents ?! Et le Roi, par Merlin, le Roi des idiots se tenaient en face d’elle, un abruti fini qui cherchait un os à ronger pour se donner l’illusion d’une quelconque importance !
Etait-ce vraiment à elle de faire tout le sale boulot ? Réconforter Octavia tout en la secouant un peu, endosser le rôle de Thaddeus parce que son frère avait trop mauvaise confiance pour faire son travail, lutter face à Leach… Et pas une once de reconnaissance, parce qu’elle faisait ça pour la famille, et puis, il ne fallait pas se leurrer : jamais elle n’aurait le même statut que Tibérius ou Thaddeus.
Par Merlin, si elle était née homme... Cette situation n'aurait jamais existée.
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Jeu 11 Mar - 17:55
Jamais, au cours de sa carrière de magistrat, Thaddeus n’a connu une telle tension lors d’une audition ; il faut dire qu’il ne juge guère que des affaires de seconde, voire de troisième zone, et que les enjeux ne sont pas des plus cruciaux. Rien à voir avec une affaire comme la leur - il est bien obligé de s’inclure dans le lot, même si cela ne lui plaît guère ; il est un Yaxley et Octavia les a tous embarqués sur son navire, sans leur demander leur avis. Le drame qui s’est joué à Poudlard, et qui continue ici, comporte tous les ingrédients pour devenir un vrai champ de bataille. Une accusée teigneuse, secondée par une soeur non moins coriace. Une victime dont le profil appelle à la politisation de l’affaire. Un enquêteur connu pour ne pas lâcher l’os dans lequel il a planté les crocs. Et, au milieu de tout cela, lui, Thaddeus, et sa conscience qui ne le lâche pas.
Il sent sur lui le regard exaspéré de Gaïa, comme une brûlure. Mais qu’attend-elle de lui, au juste ? Qu’il rentre dans le lard de Nobby Leach ? Même s’il le voulait, ce serait d’une imbécilité sans nom. Il est juge, et peu importe qu’il soit l’un des plus fumistes du département de la Justice Magique ; il aurait l’air de vouloir user de sa position pour influencer Leach. Le policier a pris soin de rappeler dès le début de l’interrogatoire que sa profession serait mentionnée ; ce n’était pas pour le plaisir de causer; bien entendu. Thaddeus connaît suffisamment Leach pour savoir à quoi s’en tenir.
Alors le juge Yaxley se tait, et, machinalement, essaie de lire le nom des ouvrages de la bibliothèque de Nobby Leach. Cela ne l’empêche pas d’écouter très attentivement, et de ne rien perdre ni des propos du policier, ni de ceux d’Octavia. Lorsqu’elle nie toute implication dans l’agression, Thaddeus sent un poids lui tomber sur l’estomac. Bien sûr, c’est la version que les Yaxley ont jugé la meilleure, mais il y a bien réfléchi et il se dit qu’elle ne tiendra pas bien longtemps. Il y a les témoins, l’hostilité ouverte entre sa sœur et la jeune victime. Il y a ce vide dans l’emploi du temps d’Octavia, pile au moment de l’agression - encore que ce point puisse être un coup de bluff de Leach. Et il y a, ou il y aura, l’analyse de la baguette magique d’Octavia. Si les lois protègent les sorciers contre les investigations abusives, il leur est en revanche impossible de s’opposer à la saisie temporaire de leur baguette à des fins d’analyse. Selon toute logique, Leach ne devrait pas tarder à ordonner l’analyse de la baguette d’Octavia, de manière à pouvoir s’appuyer sur des éléments concrets. Et alors, on verra.
En attendant, Leach s’efforce d’obtenir des aveux. Bien sûr, il n’a pas cru un mot des dénégations d’Octavia, et il essaie de lui mettre la pression. Cela fait partie du jeu, et Thaddeus est certain que sa sœur s’y est préparée. Depuis le début, elle fait preuve d’un sang-froid assez stupéfiant - et assez inquiétant, estime Thaddeus. Il lui semble inconcevable qu’une fille de son âge ait les nerfs assez solides pour commettre de tels actes et ne pas céder sous la pression des adultes, mais pour le moment, c’est bel et bien le cas. Toute la famille a essayé de lui tirer les vers du nez, en vain. Leach, appuyé par la loi, aura peut-être davantage de succès, mais d’emblée, Octavia est un mur. Gaïa, en revanche, semble perdre sa maîtrise d’elle-même, à mesure que l’interrogatoire se déroule. Elle finit par intervenir, d’une façon que son frère juge parfaitement idiote. Il marque un instant d’arrêt, les yeux fixés sur elle, puis se tourne vers Leach : -Monsieur Leach, je sollicite la permission de m’entretenir un instant avec mes soeurs, s’il vous plaît.
Le chef de la police magique fait signe qu’il ne s’oppose pas à la demande, et Thaddeus se penche vers Gaïa et Octavia pour murmurer, le plus bas possible : -S’il te plaît, Gaïa, fais très attention à ce que tu dis. Tu crois vraiment qu’accuser Leach de partialité va rendre service à Octavia ? Il fait son travail, c’est tout. C’est son rôle de la pousser dans ses retranchements et pour le moment, Octavia, tu t’en sors très bien. Arrête un peu d'en rajouter, Gaïa
Avec un sourire d’encouragement à la benjamine, il se redresse, certain que Gaïa, à cet instant, le hait presque autant que Nobby Leach lui-même. Lui-même n’est pas très fier de ce qu’il vient de faire - non pas remettre Gaïa à sa place, mais soutenir Octavia. Le sang a parlé, dirait-on, mais la raison rechigne. Cette fille n’est pas sa soeur, mais une criminelle en puissance. En la soutenant, je me rends complice de ses actes, et comment me regarder dans le miroir, après cela ? Mais c’est ma soeur. Je ne peux pas la laisser finir à Azkaban et me regarder en face dans le miroir.
Peut-être que le problème, finalement, ce n’est que le miroir, finit par conclure un Thaddeus désespéré, fermant les yeux un instant.
Octavia Yaxley
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Jeu 18 Mar - 10:58
There's an answer in everything...
ft. Nobby, Thaddeus & Gaïa
Octavia hoche simplement la tête quand Nobby demande confirmation de son mensonge effronté. Non, elle n'a pas agressé Joan, et elle le répétera, encore et encore, de toutes les manières et sur tous les tons si cela doit être nécessaire. Elle le laisse dérouler son discours sans mot dire. Qu'est-ce qu'elle en a à faire, elle, qu'il soit un ancien Gryffondor ? Il veut lui prouver qu'il est de parti pris pour son ancienne maison, ou... ? Octavia n'en a absolument rien à carrer, de sa vie. Il ajoute qu'apparemment tous les autres "suspects potentiels" ont un emploi du temps qui peut être vérifié. Ben tiens, comme si aucun d'eux n'aurait été capable de se forger un alibi de derrière les fagots. Elle ne se laisse pas décontenancer pour autant. Absence de preuves n'est pas une preuve, pas plus le fait que tous la désignent du doigt. Joan, d'accord, elle est bien placée pour ça. Mais les autres ? Ils n'étaient pas là, donc en fait si, ils parlent sans savoir, ils la prennent pour bouc émissaire. Joan aurait décidé de Carrow était coupagne qu'ils auraient sans doute tous pointé dans sa direction plutôt que la sienne, exactement de la même manière. Là encore, ce n'est pas une preuve, pas à ses yeux. Rien de tout ça ne peut suffire à l'incriminer, elle en est convaincue, et dans tous les cas, elle n'agira pas différemment de ce qu'on lui a demandé de faire.
« Non, je n'ai absolument rien à corriger dans mes déclarations », répond Octavia avec fermeté sans aucune intention de dévier de la ligne directrice qui lui a été imposée, sans aucune intention de se laisser intimider non plus.
Gaïa ne parvient pas, elle, à garder son calme, et Octavia le comprend très bien. Les mots qu'elle prononce on brûlé les lèvres de la vert et argent, même si elle s'est abstenue, mais en effet, Octavia a tout de même le sentiment que l'objectivité est partie aux oubliettes, dans l'affaire. Bon, malgré tout, ça ne va pas jouer en leur faveur de perdre leur sang froid, même si c'est évidemment tentant vu les circonstances.
C'est Thaddeus qui tempère les choses en demandant à parler à ses soeurs en privé. Elle se sent un peu mieux quand il lui assure qu'elle se débrouille bien pour l'instant, ça l'encourage à ne pas céder à la pression. Et aussi, ça l'aide à penser que Thaddeus ne la déteste pas tout à fait, ce dont elle commence doucement à douter. Elle affiche une fine esquisse de sourire mais ne prononce mot, elle ne pense pas que ce soit nécessaire. Elle va se contenter de respecter à la lettre les directives familiales, encore et encore.
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#Sujet: Re: There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd Jeu 18 Mar - 23:35
There's an answer in everything, even in the unresponsive
Gaïa, Octavia, Thaddeus & Nobby
Est-il agacé par le ton de Gaïa Yaxley ? Pas vraiment. Nobby Leach connait son monde et il s’attendait à cette accusation. Il n’a pas grand-chose, mais c’est déjà assez pour mettre un peu en péril la stratégie Yaxley de renvoyer à parole contre parole les deux gamines. Alors, la meilleure défense étant l’attaque, il s’attendait un peu à voir l’argument du sang tomber. Les sang purs tournent en boucle là-dessus, et il aurait presque envie de demander à Gaia « parce que c’est autre chose qu’une histoire de sang, cette affaire ? ». Mais c’est facile, un peu trop gros pour qu’il se laisse avoir. Surtout que ça n’a même pas le mérite de l’originalité : combien de fois a-t-il entendu la rengaine « vous le sang-de-bourbe , vous ne pouvez pas comprendre » ? Des milliers de fois. Mais pas comprendre quoi ? L’intérêt de cogner une gamine parce qu’elle était elle-même née-moldue ? Non, en effet, il ne comprend pas, mais en fait, il ne comprend juste pas le fait de cogner, peu importe qui ou pourquoi.
Enquêterait-il de la même manière et avec le même zèle si la situation était inverse ? Oui, en subissant les humeurs des Yaxley en plus, contrairement à ce qu’ils croient. Ce n’est pas Nobby qui fait une fixette sur le sang, mais eux : de lui-même, ça ne l’intéresse pas beaucoup, mais eux ne peuvent s’empêcher de lui en parler et de lui assigner cette étiquette. Il se fend donc d’une réponse aimable : « C’est en effet un interrogatoire, miss Yaxley. Où vous avez parfaitement le droit de conseiller à votre sœur de garder le silence, et où elle peut le faire. En revanche, aucun mensonge ne jouera en votre faveur, si procès il y a, justement. » Son regard s’est déporté sur Octavia, mais revient sans ciller sur Gaïa : « Quant à ce que je dis…je propose un mobile, qui d’expérience, est plausible. Mais j’admets que ce n’est qu’une supposition…largement rendue crédible par les témoignages des camarades de votre sœur. En revanche, ce qui n’est pas une supposition, c’est cette histoire d’horaire. J’ai toujours un trou. Et il me faut une explication. Sans quoi, on peut se demander ce que vous avez fait pendant ces deux heures. Et on peut être tenté de de croire que c’était plus qu’assez pour agresser Miss Greene-Colton. » Logiquement, imperturbablement, il revient toujours aux mêmes conclusions.
Et Octavia a la même réponse. Bon. C’est une gamine solide, et à ce stade, Nobby se dit qu’il n’en fera rien. Il va lui falloir un coup de main du juge, s’il veut continuer. Cependant, alors qu’il s’apprête à dire qu’il note la réponse, il entend Thaddeus Yaxley demander une pause : « Certainement. Dix minutes. »
Il claque la porte, mais reste à proximité, fumant une cigarette, et rédige une note pour le juge en charge de l’affaire : la réponse revient à peine quelques minutes plus tard. Transmettez le PV, je l’évaluerais, et nous verrons pour expertiser la baguette. Un examen qui changerait effectivement la donne. En attendant, jetant un coup d’œil à sa montre, Leach constate qu’il est temps d’y retourner. On ne sait jamais : Thaddeus Yaxley doit bien savoir ce qu’il va se passer ensuite. Peut-être qu’il aura convaincu sa sœur d’être raisonnable, même s’il n’y croit guère. A moins d’un miracle, il va falloir plus qu’un coup pour disloquer le bloc familial. « Nous pouvons reprendre ? »
Nobby s’assoit et rouvre le parchemin du procès verbal, tapotant de nouveau sa plume d’un coup de baguette pour qu’elle reprenne la prise de note : « Ce sera très court. Vous pouvez ne pas répondre concernant votre emploi du temps. Dont acte, notons que Miss Yaxley maintient ses déclarations précédentes concernant le fait qu’elle n’a rien à voir avec l’agression de Joan Greene-Colton. Notons également son refus de préciser son emploi du temps le jour de l’agression plus avant, en conséquence de la déclaration précédente. Vous confirmez ? » Il laisse planer un moment de silence, mais se doute qu’il n’y aura rien. Qu’à cela ne tienne, il fera autrement. Leach n’est pas homme à renoncer si facilement. « Dans ce cas, je vais vous libérer, je n’ai pas d’autres questions. » Puis il explique : « Le dossier et le procès verbal vont être transmis au juge d’instruction, qui décidera s’il souhaite mener de plus amples investigations, comme l’expertise de votre baguette, ou si celles-ci s’arrêtent ici, auquel cas il n’y aura pas d’autres conséquences et nous ne nous reverrons plus. » Il joue cash, Nobby Leach. Il n’abandonnera pas le morceau aussi facilement. « Si vous n’avez pas de questions et pas d’autres déclarations, c’est terminé, vous pouvez partir. » Et de fait, non : rien n’est terminé entre eux, contrairement à ce qu’il annonce.
(C) CANTARELLA.
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There's an answer in everything, even in the unresponsive + Gaia, Octavia et Thadd