Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès)
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Despina Beurk
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#Sujet: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Mer 25 Nov - 12:12
Ses retrouvailles avec Amos n’avaient servi à rien, en soi, elle en était au même point, si ce n’est qu’il allait être beaucoup plus difficile à présent de l’atteindre. Pour autant, elle ne regrettait pas son plan passé, qui avait eu le luxe d’être à la fois travaillé et irréfléchi. Il fallait qu’elle le fasse, à ses yeux, elle n’avait pas le choix. Elle devait le voir, se faire une idée précise de comment il allait.
Et même si son fils était plus que jamais hors d’atteinte à présent que son comportement avait été signalé, elle ne lâchait rien. Elle savait qu’elle pouvait y arriver, qu’elle pouvait parvenir à ses fins. Elle était libre. A partir de là, plus rien, absolument rien n’était impossible.
Elle devait récupérer Amos, le sauver des griffes de son père, mais elle ne parviendrait évidemment à rien si elle agissait seule. Elle pouvait compter sur le soutien de Carlotta, bien sûr, mais cette dernière n’avait pas l’influence nécessaire, ni la liberté d’intervenir.
Elle avait songé à Dosia, à Nobby… Les deux étaient des choix dangereux : leur promesse de l’aider s’arrêtait peut-être où la loi stricte commençait, et s’ils voulaient rester dans les clous, ils devraient la renvoyer en prison. Deux autres choix s’imposaient à elle : son père, bien sûr. Et Hermès.
Son père était le premier qu’elle était venue trouver, et elle savait qu’il l’aiderait dans les mesures de ses possibilités. Mais il ne pouvait évidemment pas faire de miracle pour autant. Kenneth Barjow n’avait pas pour lui l’irréprochabilité qu’on pourrait espérer de sa part.
Hermès non plus, d’ailleurs. Plus maintenant, du moins. Elle n’avait rien suivi de ces histoires concernant Fitz et ses complices, elle s’en moquait, très honnêtement, mais elle avait compris que l’on soupçonnait le directeur d’Azkaban de complicité, ce qui ne le plaçait pas en parangon de vertu. Il n’empêche, il était bel et bien capable de l’aider. Et surtout, elle sentait qu’il ne la trahirait pas en dépit de son devoir. Elle devrait éviter de l’impliquer, sans doute, et encore plus de se jouer de l’affection qu’elle savait qu’il avait pour elle, mais elle n’allait certainement pas jouer au jeu de l’intégrité morale à ce stade. C’était la survie d’Amos qui comptait. Tout le reste, y compris elle, était accessoire.
Alors, en dépit du bon sens, avec le plus de discrétion possible, elle avait réussi à dénicher l’adresse d’Hermès. Sa maison était surveillée, mais elle avait réussi à passer incognito… du moins elle le pensait, et à entrer chez lui sans se faire remarquer.
"Hermès ?" dit-elle une fois à l’intérieur, et après avoir verrouillé la porte derrière elle. "C’est moi…"
Hermès Diggory
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Mer 2 Déc - 14:51
Et qui pardonne au crime en devient complice
Hermès s'était effondré sur son canapé à peine rentré chez lui, bien décidé de ne pas en bouger durant les heures qui suivraient (ou pas, il avait très envie de se servir un verre, il allait donc sûrement falloir qu'il consente à bouger jusqu'à sa cuisine pour y dénicher un fond de bouteille de whisky pur-feu - son péché mignon). Il était épuisé. Il avait l'impression qu'on l'avait vidé de la moindre parcelle d'énergie qu'il lui restait... Il lui en restait à peine pour se mouvoir d'une pièce à l'autre de sa maison, et encore moins pour réfléchir.
Il courrait partout, constamment, et n'avait pas le moindre répit : il fallait à la fois superviser la reconstruction d'Azkaban et faire face aux questionnements incessants des Aurors et de la police magique. Bien sûr, ce n'était pas sans raison qu'on lui collait au train. Ce n'était pas comme s'il était irréprochable, et même s'il l'avait été, il restait normal qu'on ne lui accorde pas le précieux privilège qu'était celui du bénéfice du tout. La situation était absolument chaotique, et il ne savait pas du tout comment il allait réussir à se sortir de ce guêpier. Plus il y pensait, plus il tournait et retournait la question dans tous les sens, moins il ne voyait d'issue. Mais le manque de sommeil n'aidait pas.
Il était épuisé, vidé. Il avait juste envie de s'effondrer. Finalement, il n'aurait sûrement pas la force de se le servir, ce verre. Ses paupières étaient de plus en plus lourdes, il ne faudrait pas longtemps pour qu'il cède à l'envie, ou plutôt au besoin, de plus en plus impérieux de fermer les yeux et de s'abandonner au sommeil.
Il était à moitié assoupi quand il capta du mouvement au niveau de l'entrée. Aussitôt, Hermès se redressa, sur le qui-vive. Puis une voix, familière, lui fit se demander s'il n'était pas juste en train de vraiment dormir. Cette voix, c'était celle de Despina. Mais elle n'aurait pas pris le risque de venir ici...
Eh bien si. Il devait en avoir le coeur net. Alors il s'était redressé et alors l'avait vue. Il resta un moment figé, abasourdi.
-Despina... Tu ne devrais pas être là... qu'est-ce que tu fais ici ?
Despina. Sa faiblesse. Son seul soulagement dans cette histoire avait été de savoir qu'elle était libre, même si fugitive, mais voilà qu'elle se précipitait dans la gueule du loup.
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Mar 8 Déc - 12:32
La surprise la plus totale se lit sur ses traits. De toute évidence, il ne s'attendait pas à sa visite, pas une seule seconde, et c'était bien normal. Il n'était pas prudent du tout de sa part d'être lui, on pourrait même dire qu'elle se précipitait dans la gueule du loup : elle qui ne voulait surtout pas retourner à Azkaban, sous aucun prétexte, et dont c'était la pire des hantises (en dehors du fait de ne plus jamais revoir son fils, cela va sans dire), elle se rendait directement chez l'homme qui dirigeait la prison sorcière. Suicidaire ?
Non, calculé. La jeune femme n'était pas dupe. Même si elle n'avait été que l'ombre d'elle-même dans sa cellule, elle avait bien vu de quelle manière Hermès l'observait, la considérait. Ce regard qu'il posait sur elle aurait pu la déranger, la dégoûter, mais elle avait trop vite compris qu'elle pourrait en bénéficier pour que ce soit le cas. Despina le savait, le ressentait : il ne lui ferait rien de mal.
Comme il avait été apparemment prêt à mettre de côté ses principes pour laisser libre ceux qui avaient été accusés de l'assassinat du précédent ministre de la Magie, il la laisserait libre elle aussi, car même si elle ne l'aimait peut-être pas, il avait au moins pour elle une forme d'inclination toute particulière. Et si elle avait réussi à en jouer en étant diminuée par les circonstances, elle y arriverait d'autant mieux en étant en pleine disposition de ses moyens, elle en était sûre et certaine.
-Despina... Tu ne devrais pas être là... qu'est-ce que tu fais ici ?
Oui, elle ne devrait pas être là, mais où qu'elle aille, de toute façon, à ce stade, elle ne devrait pas y être. Sa place, selon la loi et une justice parfaitement injuste, du moins, était en prison. Mais en prison, elle n'irait pas, elle n'irait plus. Alors autant être ici que là-bas, être ici sinon où que ce soit ailleurs.
"J'avais juste besoin... de te voir. Je veux pas te poser de soucis, je vais repartir aussi vite que je suis venue, mais je voulais te dire que je vais bien, et que tout va bien se passer pour moi. Et je voulais aussi te remercier pour tout ce que tu as fais pour moi à Azkaban. Je l'oublierai pas."
Hermès Diggory
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Mar 15 Déc - 14:31
Et qui pardonne au crime en devient complice
Hermès restait interdit, inquiet… un peu remué, aussi, alors que Despina lui affirmait qu’elle avait eu besoin de le voir. Même si ces mots étaient agréables attendre, il n’avait certainement pas cru qu’ils puissent être vrais, pour des milliers de raisons. Même s’il s’était beaucoup attaché à elle, trop attaché à elle, même, et avait fait tout son possible pour que sa vie à Azkaban soit la plus vivable possible, dans la mesure de ses moyens, il restait affilié à Azkaban, il restait partie intégrante de ce qu’elle avait d’excellentes raisons de vouloir fuir.
Elle aurait eu les meilleures raisons du monde de ne jamais vouloir la revoir. D’autant qu’elle ne pouvait pas avoir la garantie d’être en sécurité en sa compagnie. Hermès pouvait la renvoyer d’où elle venait en un claquement de doigts. Il le devrait, ici et maintenant, d’ailleurs. Pourtant, il n’esquissait aucun geste allant dans ce sens. Mais elle devait savoir qu’il serait incapable de faire quoi que ce soit de tel. Pas maintenant, pas comme ça. Pas avec elle.
Elle allait bien, et tout allait bien se passer pour elle : c’était ce qu’elle était venue lui dire. Hermès n’était pas sûr de pouvoir la croire sur parole, mais elle semblait tout de même plus vivante, plus lumineuse, que durant son séjour en prison. Logique, Azkaban avait la réputation de broyer les âmes de ses prisonniers, et cette réputation n’était pas surfaite. Là, il lui était donné de respirer un peu… de prendre un nouveau départ, même si ce départ promettait d’être compliqué.
-Tu ne devrais pas me remercier…, répondit Hermès. Tu sais bien que je devrais te ramener à Azkaban, tout de suite…
Mais ce n’était pas une menace ou même un avertissement. Non, il n’arriverait pas à la rendre aux détraqueurs qui n’avaient pas déserté la prison… il ne se le pardonnerait pas s’il devait finir par faire une chose pareille. Tant pis pour son intégrité. Vu les rumeurs qui couraient déjà à son sujet, qui irait encore s’imaginer qu’il en avait une, d’intégrité, d’ailleurs ?
-Qu’est-ce que tu as l’intention de faire ? Où est-ce que tu comptes aller ? demanda-t-il tout en sachant qu’elle refuserait très certainement de lui répondre, au final.
Et elle aurait bien raison de ne pas lui répondre, d’ailleurs. Cela le rassurerait même qu’elle ne le fasse pas, pour son propre bien. Mais pas pour le sien à lui, qui se demanderait forcément où elle était, et ce qu’elle faisait.
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Ven 18 Déc - 12:32
-Tu ne devrais pas me remercier... Tu sais bien que je devrais te ramener à Azkaban, tout de suite…
Oui, elle le savait, et c'était donc une raison de plus à ses yeux pour le remercier, car selon toute vraisemblance, même si, oui, il serait de son devoir de le ramener à Azkaban immédiatement, il ne le ferait pas, elle avait été confiante à ce sujet au moment d'aller le voir.
Dans le cas contraire, elle n'aurait sûrement pas pris ce risque... et elle n'aurait pas forcément dû le prendre : on n'est jamais à l'abri d'une mauvaise surprise, après tout, mais elle avait vraiment cru en sa chance et aux circonstances, et maintenant, elle savait qu'elle n'avait pas eu tort de s'y fier. Il utilisait le conditionnel, ce qui voulait bien dire qu'il ne mettrait jamais ses menaces à exécution. D'ailleurs, ce n'étaient pas réellement des menaces, c'était plus un constat. Concret. Mais qui n'aurait pas lieu.
Il y avait beaucoup de choses que Despina avait apprises au sujet d'Hermès durant son séjour en prison, et le fait que son intégrité morale était supérieure à son intégrité professionnelle... pas qu'avec elle, de ce qu'elle avait compris des l'actualité récente. Alors elle savait qu'elle pouvait compter sur lui. Et elle avait la ferme intention de pouvoir compter sur lui.
-Qu’est-ce que tu as l’intention de faire ? Où est-ce que tu comptes aller ?
"J'ai l'intention de survivre, et de ne surtout jamais remettre les pieds à Azkaban", répondit-elle pour commencer.
Ses questions ne l'étonnaient pas. Elle se doutait qu'il se poserait la question, mais elle, elle ne pouvait pas lui donner de réponses précises, ce serait prendre le risque que ces informations se retournent contre elle. Elle savait qu'Hermès Diggory ne s'opposerait jamais à elle volontairement, il ne chercherait jamais à lui nuire.
Mais s'il faisait face à un legilimens ? Et si on lui faisait boire du sérum de vérité à son insu ? Dans le doute, mieux valait prendre le moins de risques possibles. Et pas seulement pour elle-même, ce serait le préserver également, en vérité.
Une part d'elle se disait qu'elle pourrait lui parler d'Amos, qu'il pourrait même accepter de l'aider, mais c'était prendre un trop gros risque, sur moi.
"J'ai la possibilité de prouver mon innocence, et la culpabilité de mon mari, alors c'est ce que je vais faire." Elle marqua une pause. "Ne t'en fais pas, j'ai trouvé un pied à terre, et c'est sans risque."
Hermès Diggory
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Mer 23 Déc - 16:59
Et qui pardonne au crime en devient complice
Survivre. C'est cela, son projet, son intention. Elle souhaitait survivre, tout simplement. Tout simplement, et pas si simplement que ça en même temps. C'était un mot fort, ferme, qui ne saurait prêter à confusion, c'était un mot lourd de sens et qui serrait le coeur d'Hermès. Elle était si jeune, elle dont on avait fauché la perspective d'une vie douce et sereine beaucoup trop tôt. Elle méritait bien plus que de survivre, oui, mais elle ferait selon le temps et ses conventions, mais elle s'adaptait à des circonvolutions qui plaidaient en sa défaveur. *
C'était injuste, mais c'était ainsi, et il n'y avait rien qui puisse réellement être fait à ce sujet. Alors survivre était réellement sa solution, et ce quoi qu'il advienne. Elle ne comptait pas remettre les pieds en prison, et il se doutait qu'elle ferait ce qu'il faudrait pour y parvenir. De son côté, lui non plus ne voulait surtout pas que cela arrive, même s'il devrait être de son devoir, professionnel et moral, de veiller à ce que surtout, elle retourne d'où elle venait. Peu importe qu'il ne l'estime pas entièrement coupable, elle avait été jugée de la sorte, et son opinion personnelle ne devrait pas interférer. Mais, évidemment, c'était le cas tout de même. Et ça le serait toujours.
Elle comptait profiter de sa liberté pour prouver la culpabilité de son mari, et ainsi s'innocenter. Est-ce qu'elle y parviendrait vraiment ? Hermès l'espérait de tout coeur, mais il ne saurait se montrer trop optimiste à ce sujet. Ce n'était pas seulement ses espoirs à elle qu'il voudrait s'exempter de trahir, mais les siens propres. Pour elle, il souhaitait vraiment, et par-dessus tout, que justice lui soit rendue. Mais rien n'était jamais aussi simple qu'il le faudrait. C'était un véritable problème, et qui n'oubliait jamais de se manifester, qu'importe les circonstances.
-Tout est risqué, dans ces circonstances, la corrigea Hermès.
Il n'avait aucune intention de saper ses espoirs, en revanche, il préférait rester lucide autant que possible. Il fallait accepter de voir les choses comme elles étaient, et elles ne jouaient pas entièrement en sa faveur. Hermès espérait se tromper, il le souhaitait de tout coeur, mais se préserver d'en déduire quelque conclusion trop hâtive que ce soit.
-Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour toi ?
Question qu'il ne devrait pas poser. Mais trop tard.
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Lun 28 Déc - 12:59
-Tout est risqué, dans ces circonstances.
Hermès la reprenait à juste titre, évidemment. Il avait complètement raison, et elle ne pouvait lui donner tort qu’en affichant une mauvaise foi des plus certaines. Tout était risqué, en effet, et Despina ne pouvait que prétendre être prudente, le simple fait qu’elle se retrouve en présence du directeur de la prison de laquelle elle s’était évadée en disait long sur son aptitude à faire l’exact inverse de ce que l’on attendait d’elle, sans prendre de gants et au mépris de la prudence la plus élémentaire.
Tout était bel et bien risqué dans ces circonstances, mais l’on apprenait, par conséquent, à échelonner les risques, et c’était bien là ce que la jeune femme avait la ferme intention de faire. Elle ne comptait pas se précipiter dans la gueule du loup, même si la perspective était bien évidemment tentante tant elle était pressée de retrouver son fils, de prendre enfin son fils dans ses bras.
Si elle tenait à se montrer d’une imprudence crasse, elle irait retrouver Orpheus, ici et maintenant, et elle lui règlerait son compte sans passer par quatre chemins. Comme ce serait satisfaisant. Comme ce serait jouissif. Elle n’aurait aucun scrupule à mettre fin aux jours de celui qu’elle avait pourtant accepté de prendre pour époux, pour le meilleur et surtout le pire. Elle en mourait d’envie, et ne cherchait définitivement pas à s’en cacher.
Elle ne répondit pas à sa remarque, inutile d’admettre qu’il avait bel et bien raison. Il n’avait de toute façon pas besoin de l’entendre de sa bouche pour pertinemment le savoir. Il en avait parfaitement conscience, c’était même le cœur du problème et de ce qui rendait leur situation et leur relation si complexe.
-Est-ce qu'il y a quelque chose que je peux faire pour toi ?
Despina hésitait. Elle sentait qu’elle pouvait abuser de cette question, de la générosité et de l’inclination qu’Hermès avait pour elle. Il serait si simple de jouer avec ses sentiments… et d’ailleurs, elle avait tendance à le faire en partie.
Pas complètement, mais suffisamment pour en tirer toujours un certain avantage. Là, il y avait les requêtes évidentes, et celles qu’elle pourrait éventuellement garder pour plus tard. Tout dépendait d’à quel point elle se sentait capable de se montrer vicieuse, en somme. Ce qui est certain, c’est qu’elle en était largement capable dans tous les cas. Et l’avait déjà prouvé.
"Ne dire à personne, vraiment personne que tu m’as vue, pour commencer. Et me promettre que tu me protègeras… C’est… beaucoup, je sais."
Hermès Diggory
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Lun 11 Jan - 8:40
Et qui pardonne au crime en devient complice
La première requête de Despina était si évidente qu'Hermès se vexerait presque qu'elle aborde seulement le sujet. Certes, elle devrait se méfier, elle devrait se méfier parce que le directeur d'Azkaban devrait faire son travail et ne pas tergiverser sous le prétexte de l'affection qu'il avait pour la jeune sorcière. Mais il n'avait évidemment pas l'intention de la balancer. S'il devait lui prendre ne serait-ce qu'un début d'intention de la dénoncer, elle n'aurait pas pris le risque de venir le voir.
Elle était intelligente (c'était une chance, dans ces circonstances, parce que sans intelligence, elle se serait faite dévorer toute crue, sans aucun doute), elle savait quel pouvoir elle exerçait sur lui. Lui faire promettre de n'en toucher mot à qui que ce soit, c'était une précaution qu'elle prenait pour l'enchaîner à cette promesse. Ainsi, si l'envie avait dû lui prendre, il savait qu'il lui fallait y renoncer, qu'il n'était pas question de la trahir elle en même temps que sa parole. Non, il ne dirait rien. Dans tous les cas, il tenait trop à elle pour faire quoi que ce soit qui puisse la mettre en danger.
Les circonstances en elles-mêmes la mettraient déjà beaucoup trop en danger, il ne voulait pas être de ceux qui, éventuellement, la feraient sombrer. Il serait de ceux qui, s'il le pouvait, le protégeraient envers et contre tout. Il lui adressa un fin sourire. Il avait envie de la prendre dans ses bras, de passer une main dans ses cheveux, de la réconforter de n'importe quel geste, mais il ne voulait surtout pas la brusquer, ou provoquer l'effet inverse, justement, et lui donner l'impression qu'il abusait de sa confiance. Ce n'était absolument pas son intention. Quand il était question de Despina, son intention était de faire ce qu'il y avait de mieux pour elle... et ce n'était jamais simple, car depuis le jour où il l'avait rencontrée, elle se retrouvait toujours dans les situations les plus impossibles, où sa vie se retrouvait forcément, constamment entre parenthèses.
-C'est beaucoup moins que ce que je voudrais faire pour toi, répondit Hermès avec un fin sourire.
Objectivement, elle lui en demandait sans doute beaucoup. Mais lui, qui était prêt à tout lui accorder, estimerait presque que ce n'était rien, au final.
-Tu peux compter sur moi, je ne parlerai de toi à personne, et je te couvrirai dans la mesure du possible. Il marqua une pause. Tu as besoin de quelque chose ? De l'argent, peut-être ?
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Mer 13 Jan - 13:11
-C'est beaucoup moins que ce que je voudrais faire pour toi.
Elle le savait. Et elle en profitait largement, par la même occasion. Elle savait qu'elle pouvait lui en demander beaucoup, qu'elle pouvait lui en demander trop... et en l'occurrence, c'était son intention. Elle lui en demanderait autant que l'exigeraient les circonstances, mais elle préférait y aller par étapes.
Et le soutien qu'il était capable de lui apporter simplement en tenant sa langue, en lui évitant de se retrouver à Azkaban une fois de plus, c'était déjà beaucoup. Elle savait qu'à tout instant, elle pourrait se tromper, faire un pas de travers, échouer. Grâce à lui, elle voulait croire que tout serait non pas plus simple, mais en tout cas facilité.
Elle appréciait, réellement, le soutien qu'il lui apportait. Elle regrettait qu'il repose en partie sur un sentiment qu'elle ne pourrait pas lui rendre, elle aurait voulu qu'ils ne soient qu'amis. Mais ils ne pouvaient rien changer à ce qui était. Elle pouvait en revanche en tirer son parti de sorte à veiller à ce qu'elle estimait être le mieux pour elle-même.
Elle savait que c'était égoïste, mais après tout ce temps passé en cellule, elle considérait avoir le droit de l'être au moins un peu, et ce n'était pas comme si elle avait l'intention d'abuser non plus de sa position, ou de faire de la vie d'Hermès un enfer. Elle voulait juste profiter de son avantage dans la mesure de ses possibilités.
-Tu as besoin de quelque chose ? De l'argent, peut-être ?
Si elle avait besoin de quelque chose ? De plein de choses : de son fils, d'un toit au-dessus de sa tête, de ne pas perdre sa liberté. Et en effet, nombre de ces choses exigeaient qu'elle soit un minimum pourvue. Jusqu'ici, elle s'en sortait bien.
Elle avait la chance de pouvoir compter sur Carlotta et sur Jester, et les deux étaient d'un soutien infaillible à son égard. Elle ne savait définitivement pas comme elle s'en sortirait autrement. Dans la situation où elle se trouvait, refuser un soutien financier de la part d'Hermès serait aussi absurde qu'irréfléchi.
"Je... Je ne serais sans doute pas en mesure de te rembourser, tu sais ?"
Autant dire tout net qu'elle acceptait. Comment pourrait-elle refuser, en même temps ? Elle ne savait que trop ce qu'elle avait à gagner dans l'affaire.
Hermès Diggory
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Jeu 21 Jan - 11:18
Et qui pardonne au crime en devient complice
Hermès hocha la tête, bien sûr, qu'il savait que Despina ne serait sans doute pas en mesure de le rembourser, mais il n'attendait rien de tel de sa part. Il ne lui demandait pas de faire des pieds et des mains pour régler une dette qu'il ne voulait pas qu'elle se sente avoir envers lui. Il n'agissait peut-être pas par pur altruisme, parce que quand il était question de Despina, qu'il l'assume ou non, il y avait toujours une intention plus ou moins avouable derrière.
Mais en attendant, non, il ne voulait pas que tout ceci soit affaire d'argent. Il voulait juste s'assurer que la jeune femme ait les moyens, dans la mesure du possible, de subvenir à ses besoins dans des circonstances complexes et qui n'avaient absolument rien d'idéales. Ce qui comptait pour lui, c'est qu'elle accepte sa proposition pour commencer, et c'était le cas. Il serait plus rassuré en sachant qu'elle aurait de quoi joindre les deux bouts.
Bien sûr, cela n'ôterait rien au fait qu'elle continuerait de vivre dans une situation beaucoup trop précaire, et il était loin, très loin d'aimer cette idée, mais mieux valait avoir un semblant de ressources. Elle acceptait en sous-texte son offre, et c'était ce qui comptait. Par ailleurs, il voulait croire que, si vraiment elle avait les moyens de le rembourser, elle le ferait. C'était une supposition naïve de sa part, mais dans laquelle il avait au moins un peu envie de croire. Il ne voulait pas penser que Despina soit si vicieuse qu'elle ne soit venue que dans l'optique de lui soutirer tout ce qu'elle pouvait avant d'ensuite disparaître dans la nature. Les probabilités pour que ce soit le cas avaient beau être objectivement très grandes, certains sentiments vous rendent aveugles à la logique la plus élémentaire.
-Je ne te demande pas de me rembourser, répondit aussitôt Hermès. Contente-toi de prendre soin de toi et d'éviter de faire quoi que ce soit de... trop dangereux, et ce sera déjà une compensation suffisante pour moi.
Il disparut un instant du champ de vision de la jeune femme pour lui revenir avec, entre les mains, une bourse remplie de gallions. Il avait des économies, il n'aurait sans doute rien fait de bien pertinent de cet argent dans tous les cas, alors il valait mieux que ce soit elle qui en profite quoi qu'il en soit, n'est-ce pas.
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Lun 25 Jan - 12:47
-Je ne te demande pas de me rembourser.
Despina afficha un fin sourire de gratitude à l'adresse de son interlocuteur. Elle n'en attendait pas moins de sa part, et elle le connaissait assez pour savoir qu'il n'en attendait pas tant de sa part, en effet.
Elle ne comptait pas, pour sa part, faire des pieds et des mains pour le rembourser. La jeune femme pouvait tenir sa parole quand elle la donnait, mais si elle s'abstenait de le faire, alors il ne fallait rien attendre d'elle.
Cependant, elle se promettait mentalement que, si l'occasion lui en était donnée, elle rembourserait bel et bien Hermès. Elle se jouait déjà de l'inclination qu'il avait pour elle : le moins qu'elle puisse faire, c'était de lui rendre en retour ne serait-ce qu'un semblant de quelque chose : quelques gallions, ce serait déjà pas mal... mais ce ne serait pas sa priorité.
- Contente-toi de prendre soin de toi et d'éviter de faire quoi que ce soit de... trop dangereux, et ce sera déjà une compensation suffisante pour moi.
"Je te promets que je ferai attention, et je te promets de prendre soin de moi.", répondit sincèrement Despina.
C'étaient des promesses en partie fausses. Elle comptait faire attention oui, parce qu'elle ne voulait surtout pas retourner derrière les barreaux, et oui, elle comptait prendre soin d'elle, parce que c'était la moindre des choses... En revanche, elle n'allait pas ne courir aucun risque. C'était impossible. Il en allait de ses retrouvailles avec son fils. Elle ne pouvait pas passer à côté de l'opportunité de retrouver Amos... Alors forcément, elle serait en partie irresponsable. Mais pour la bonne cause.
En attendant, ces promesses ne lui coûtaient rien, et elle préférait offrir à Hermès un semblant de paix d'esprit. Il s'éclipsa le temps de lui apporter une bourse rebondissante de pièces sonnantes et trébuchantes.
-Tiens, prends.
Despina récupéra la bourse pleine de gallions avec une lueur de reconnaissance dans le regard. Voilà qui allait l'aider dansl es temps à venir, le temps de se refaire une situation.
"Merci", souffla doucement Despina avant de serrer Hermès dans ses bras. "Comment est-ce que ça se passe, pour toi ?" demanda-t-elle après avoir mis fin à cette étreinte. "Je suppose que la police magique et les Aurors ne doivent pas te lâcher d'une semelle, pas vrai ?"
Hermès Diggory
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Jeu 4 Fév - 16:14
Et qui pardonne au crime en devient complice
Hermès n'avait que la parole de Despina, et à l'évidence, ce serait difficilement assez. Le directeur d'Azkaban ne pouvait prendre que son discours comme il était, en sachant bien que, peu importe la nature de ses promesses, il n'aurait été capable que d'y croire à moitié dans tous les cas, pour des raisons évidentes. Il voulait avoir confiance en elle, mais tout ne dépendait pas d'elle, et c'était une chose qu'il fallait accepter, que ça lui plaise ou pas. Si elle s'était montrée terriblement réaliste, il n'aurait pas plus apprécié. Il valait mieux, objectivement qu'elle croie vraiment dans ses chances de s'en sortir, ainsi, elle s'en sortirait peut-être effectivement sans qu'il ait besoin de se faire un sang d'encre total pour elle... même si ça c'était présumer de ce qu'il était capable de raisonner quand elle était à proximité.
Et quand, en plus du reste - après avoir accepté l'argent qu'il lui avait donné, précisons-le quand même -, elle venait l'étreindre, il avait encore plus de difficultés encore à rester complètement compétent à faire ce qu'il fallait et à interpréter les choses de la bonne façon. Pas qu'il se fasse de fausses idées non plus, mais elle l'encourageait, du moins, et largement, mais rien que le fait d'avoir... sa considération, sa reconnaissance... Il n'était pas capable d'y être insensible.
L'étreinte prit fin trop vite, puis Despina s'enquit de sa situation à lui. Elle avait raison de penser que celle-ci n'avait rien d'idéale, c'était effectivement le cas. Et il ne pouvait pas prétendre ne pas être éprouvé par tout ce qui se passait, même si revoir Despina et savoir qu'elle était en bonne santé lui retirait déjà, l'air de rien, une épine du pied, et pas une petite. Mais c'était loin d'être tout. Entre l'évasion à laquelle il avait effectivement participé et celle de laquelle il n'était pas responsable, le moins que l'on puisse dire était qu'il n'avait pas fait les choses à moitié, loin de là.
-Tu devines bien, raison de plus pour avoir pris des risques inconsidérés en venant me voir, répondit-il mais sans plus vraiment de reproche dans la voix, il était incapable de lui en adresser, il avait définitivement eu besoin de la voir, en dépit des risques. La situation est l'inverse d'idéale, comme tu dois t'en douter... Mais je crois que j'ai quand même que je maîtrise à peu près les choses... dans la mesure du possible.
Il restait très vague, trop évasif, mais il estimait préférable de ne pas rentrer dans les détails, surtout que Despina ne savait pas tout.
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Lun 8 Fév - 13:17
-Tu devines bien, raison de plus pour avoir pris des risques inconsidérés en venant me voir.
Despina haussa les épaules dans un geste qui pourrait signifier "Un peu plus, un peu moins". Dans la situation où elle se trouvait, les risques étaient présents partout dans tous les cas.
Oh non, elle ne comptait pas remettre les pieds à Azkaban, surtout pas, mais elle savait tout de même mesurer les risques... mais pas forcément ceux qu'elle faisait prendre à Hermès, il fallait bien qu'elle le reconnaisse. Ce serait mentir que d'affirmer qu'elle veillait tant que cela à ses intérêts. Non, ce n'était pas le cas.
Non, elle ne voulait pas qu'il lui arrive malheur, mais en revanche, elle ne pouvait pas non plus prétendre qu'elle ferait un jour passer ses intérêts à lui avant les siens à elle. Elle n'était pas sans coeur, elle n'accepterait pas qu'on laisse à quiconque la possibilité de suggérer le contraire. Mais dans sa relation à Hermès, il y aurait toujours une part d'intérêt, c'était comme ça, et l'argent qu'elle avait accepté de sa part tenait définitivement lieu de confirmation à cela.
Malgré tout, elle n'aimait pas savoir Hermès sur la sellette. Elle était absolument certaine du fait qu'il ne la trahirait pas, mais ce n'était pas pour autant qu'elle ne s'inquiétait pas des répercussions que tout ceci pourrait avoir sur lui. Oui, elle pouvait se montrer dangereusement égoïste, mais tout de même pas à ce point-là. Pas au point qu'une personne qui avait veillé sur elle et faisait encore tant pour elle puisse en pâtir, d'une façon ou d'une autre.
La situation est l'inverse d'idéale, comme tu dois t'en douter... Mais je crois que j'ai quand même que je maîtrise à peu près les choses... dans la mesure du possible.
"En gros, tu ne maîtrises rien mais tu cherches à te convaincre du contraire", résuma Despina avec un fin sourire. "Je commence à te connaître."
Elle ne le formulait pas du tout comme un reproche, mais c'était une chose qu'elle avait eu l'occasion de constater à son sujet. Il était investi mais surtout, il était quelqu'un de naturellement bon. Ce genre de personnes se faisaient rares. Il était impossible qu'il ne soit pas touché, d'une manière ou d'une autre, par les événements.
"C'est vrai ? Tu avais vraiment aidé ces personnes à s'échapper à l'époque ?" Elle laissait parler sa curiosité, mais elle se doutait qu'il ne lui répondrait pas forcément si facilement.
Hermès Diggory
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Mer 3 Mar - 8:51
Et qui pardonne au crime en devient complice
Hermès afficha un sourire plus triste qu'amusé quand Despina résuma sa situation sans mâcher ses mots, mais avec toute la justesse qu'imposait cette situation, sa situation. Non, il ne maîtrisait rien. Il avait de plus en plus de mal à prétendre le contraire. Il devait prendre sur lui, parce que s'il commençait à perdre le peu de contrôle qu'il possédait, il allait vraiment sombrer... Mais c'était très particulier, comme situation, c'était comme rester suspendu à un fil tendu au-dessus du vide.
Et il tremblait de tous ses membres. Elle commençait à le connaître, c'était vrai. Elle ne commençait pas, en fait. Hermès avait rapidement eu cette faiblesse. A Azkaban, la plupart du temps, il jouait un rôle, il se composait une image, c'était sa façon à lui de réussir à supporter une situation qui autrement serait intenable pour lui. Mais Despina l'avait touché, l'avait ému. Avec elle, il n'avait pas réussi à rester de marbre. Le masque s'était fissuré. Il lui avait laissé voir sa personnalité, la vraie. Plus sensible, plus incertaine, plus maladroite. Alors, en effet, elle le connaissait, elle le connaissait même très bien. C'était même assez désarmant, dans des circonstances comme celle-ci, spécifiquement.
Hermès hésita quand Despina lui demanda s'il avait été vraiment complice de l'évasion des voyageurs temporels. Il ne pensait pas qu'elle trahirait sa parole. Elle lui avait fait confiance au point de prendre le risque de venir le trouver ici... mais pouvait-il malgré tout se risquer à se montrer honnête ? Et si leur conversation était surveillée ? Non, dans ce cas, on serait déjà allé retrouver Despina pour aller la ramener en prison. Mais il n'était pas sûr de vouloir la mêler à tout ça. Pour lui mais aussi pour elle, moins elle en savait mieux c'était.
-Je ne peux pas te parler de tout ça...
C'était un aveu en partie, mais il refusait de rentrer dans les détails. Dans tous les cas, Despina avait ses propres problèmes à régler, il n'était pas question qu'elle se mêle à son tour des siens.
-Moins tu en sais, mieux ça vaut. Concentre-toi sur toi pour le moment, d'accord ?
Et elle en aurait grand besoin, car sa situation ne promettait pas de s'améliorer pour le moment. Elle devait se préoccuper de son propre sort, de celui de personne d'autre.
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Jeu 11 Mar - 12:24
-Je ne peux pas te parler de tout ça...
Cette réponse avait pour Despina tous les accents de l'aveu. Est-ce qu'elle était étonnée ? Oui et non, elle savait qu'Hermès était quelqu'un de droit, mais elle savait aussi qu'il laisserait toujours ses émotions et sa conscience morale dominer ses obligations plus concrètes, il l'avait prouvé avec la considération dont il avait fait preuve avec elle, lui accordant des traitements de faveur auxquels elle n'aurait pas dû avoir le droit.
Si elle était venue le trouver, ce n'était évidemment pas pour rien. Elle ne se sentait pas menacée en sa compagnie, elle savait que même s'il avait le devoir de la dénoncer, de la livrer, il ne le ferait pas, et preuve en était du fait qu'il semblait bel et bien décider à la laisser filer sans rien faire, et lui offrait même de quoi subvenir à ses besoins afin qu'elle puisse s'en sortir du mieux possible. Ce qui voulait tout dire, pas vrai ?
Elle était tout de même intriguée par ce qui l'avait motivé à agir ainsi en ces circonstances. Elle ne pouvait s'empêcher de vouloir en apprendre plus. Elle savait que ça ne la concernait pas, qu'elle avait plutôt intérêt à se mêler de ses propres affaires et de ne pas s'intéresser à ces histoires qui ne la concernaient pas. Elle avait déjà bien assez à faire avec ses propres préoccupations. Mais elle était comme ça. Et puis, si elle n'en disait pas forcément grand-chose, elle avait tout de même de l'intérêt et de la considération pour Hermès, suffisamment pour vouloir savoir dans quoi il s'était embarqué, et s'assurer que tout allait bien, par la même.
Mais elle était bien obligé de respecter son souhait de confidentialité. Et la confiance qu'ils plaçaient l'un dans l'autre devait rester relative. Ils pouvaient l'un comme l'autre finir par être dangereux l'un pour l'autre, et ils ne pouvaient qu'en avoir conscience.
-Moins tu en sais, mieux ça vaut. Concentre-toi sur toi pour le moment, d'accord ?
Elle hocha la tête. Il avait certainement raison sur ce point, et elle avait toute l'intention d'être égoïste, d'ailleurs. Ce n'était pas très... élégant de sa part, mais elle admettait sans mal qu'il y avait des priorités, et qu'il fallait qu'elle soit la priorité.
"D'accord... Mais je peux être là pour toi, vraiment. N'oublie pas ça. Et ça ne me dérange pas de m'impliquer. Tu en as fait beaucoup pour moi, c'est normal que je te rende la pareille."
Hermès Diggory
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Mer 24 Mar - 10:47
Et qui pardonne au crime en devient complice
Hermès mentirait s'il disait que ça ne lui faisait rien d'entendre la belle Despina (qui restait belle pour lui malgré tout ce que les épreuves liées à sa vie et à la prison avait laissé de marques sur elle, qui ne se résorberaient sûrement jamais) affirmer qu'elle tenait à être là pour lui. Il n'était certainement pas la priorité à l'heure actuelle, et il ne devait l'être pour personne, mais c'étaient malgré tout des paroles qui le touchaient, qui parvenaient à l'émouvoir, et auxquelles il était incapable de demeurer insensible. Ah ça, elle savait lui parler, et il ne pouvait que vouloir chercher les accents de la sincérité dans son discours plutôt que de peut-être reconnaître que la miss se jouait de lui dans les très grandes largeurs, et sans forcément de scrupules.
Il ne voyait pas, dans tous les cas, ce qu'elle pourrait faire pour lui à l'heure actuelle. En étant présente à ses côtés, en le soutenant, elle lui faisait du bien, mais ce n'était pas une bonne chose pour autant. Au contraire, il voulait bien reconnaître, même, que c'était absolument tout l'inverse, en réalité. Non, ce n'était pas une bonne chose, ce n'était pas une bonne chose du tout, ça ne pouvait pas en être peu importe le scénario. Elle le mettrait en danger, elle se mettrait en danger... En fin de compte, oui, la meilleure manière pour elle de le soutenir restait encore de se tenir autant que possible à l'écart.
Pour ce qui était d'en avoir fait beaucoup pour elle... Oui, il lui avait réservé certains traitement de faveur qu'il n'avait pas accordés à d'autres, c'était effectivement la vérité, oui, il l'avait sans doute considérée différemment de bien d'autres prisonniers, et encore maintenant, il l'aidait dans la mesure de ses moyens... Mais ça devait s'arrêter là.
-Tu me rendras service en restant en vie et en évitant à tout prix de retourner en prison, d'accord ? dit-il doucement en risquant un pas vers elle.
Il approcha doucement sa main de son visage et se risqua à passer une main dans ses cheveux avec tendresse. Il ne devrait pas s'autoriser ce genre de gestes, d'autant moins qu'il redoutait de la mettre dans une position trop inconfortable. Mais Hermès avait au coeur le sentiment qu'ils ne se reverraient peut-être plus, ou pas dans les bonnes conditions, et forcément, ça l'inquiétait. Difficile de faire autrement.
-Tu ferais mieux d'y aller...
Chaque seconde qu'elle passait en sa compagnie était une seconde qui représentait un risque beaucoup trop grand, et qui ne valait pas la peine d'être pris.
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès) Jeu 25 Mar - 13:37
-Tu me rendras service en restant en vie et en évitant à tout prix de retourner en prison, d'accord ?
Despina hocha la tête et agrémenta son geste d'un sourire. Elle le savait, il tenait terriblement à elle. Il ne supportait pas de la savoir derrière les barreaux, même quand il n'avait le pouvoir que de l'y voir tous les jours sans l'aider à en sortir (même si, à présent qu'elle savait qu'il l'avait fait par le passé, elle lui en voudrait presque de ne pas avoir fait cette exception pour elle).
Là, il était de son devoir de vouloir la voir retourner dans sa cellule, et pourtant, il lui faisait clairement comprendre, et sans équivoque, qu'il ne supporterait pas de la savoir enfermée.
Il laissa faire quand il approcha sa main de sa joue, puis la passa dans ses cheveux pour les caresser doucement. Le genre de gestes de familiarité qu'elle ne devrait pas autoriser, parce qu'elle savait très bien ce qu'ils sous-tendaient.
Despina avait pu être naïve, à une période, mais cette naïveté s'était évanouie pour de bon le jour où elle avait cru voir son fils mourir sous ses yeux, le jour où elle avait pris son courage à deux mains et s'était attaquée à l'homme qu'elle pensait encore aimer à l'époque.
Elle connaissait les hommes et leurs regards. Elle savait que quand Orpheus lui assurait qu'il l'aimait toujours, il cherchait seulement à s'en convaincre, à se fondre dans un rôle de composition. Et quand Hermès affichait son affection à son adresse, c'était réel, c'était sincère.
Despina ne partageait pas les sentiments d'Hermès, mais elle n'avait pas envie de l'éconduire, pas trop brutalement en tout cas. Il y avait sans doute une part de manipulation là-derrière, parce qu'elle voulait qu'il continue de chercher à l'aider et à la protéger, surtout en ces temps de crise, mais au-delà de cette acception, qui n'était pas contestable, il y avait autre chose.
Elle avait besoin de cette affection, de ce sentiment de compter pour quelqu'un, plus que jamais dans ces circonstances qui ne ressemblaient à rien de ce qu'elle avait jamais connu. Et elle avait pourtant le sentiment d'en avoir trop connu, comme si elle avait vécu plusieurs vies en une.
-Tu ferais mieux d'y aller...
"D'accord", consentit-elle en hochant la tête. "Je te promets qu'il ne m'arrivera rien." Avant de disparaître, elle déposa un baiser sur la joue d'Hermès. "Prends soin de toi."
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#Sujet: Re: Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès)
Et qui pardonne au crime en devient complice. (Hermès)