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#Sujet: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Mer 11 Nov - 9:43
Surpiiiiiise.
Aristide avait le sentiment de ne pas avoir vu son frère depuis des lustres. Une éternité au moins. Bon… quelques jours à peine, mais quand on savait que Orpheus venait tous les jours à la prison voir son épouse et qu’il en profitait à chaque fois pour venir le voir au moins cinq minutes, ça faisait une impression de ne pas l’avoir vu pendant des années avec seulement quelques jours d’absence. Forcément, au vu de la situation, les visites à la prison n’était plus possible alors Orpheus ne pouvait pas y venir. Et en vérité, il n’avait pas non plus vraiment de raison de venir voir son épouse, puisqu’elle ne se trouvait plus dans la prison.
Orpheus avait tout ignoré des plans de Voldemort, Aristide ne lui en avait pas touché un seul mot. Ce n’était pas contre lui, si ça n’avait tenu qu’à lui, le jeune homme l’aurait dit à son frère. Sauf qu’il n’en avait pas le droit, son maître lui avait ordonné de garder le secret, alors c’était ce qu’il avait. Et concernant les conséquences, Aristide ne pensait pas que les choses se passeraient ainsi. Bon, au moins, elle était en vie. Enfin… normalement. À moins qu’elle soit cachée sous des gravas comme de nombreux autres prisonniers. Mais non, ce n’était pas le cas.
Aristide, tout inconséquent qu’il était, se demandait comment vivait Orpheus la situation. Alors, il décida d’aller le trouver directement chez lui. Il ne savait pas si c’était son rôle d’aller le voir ou s’il valait mieux qu’il laisse son frère et meilleur ami venir à lui… mais tant pis, il était en chemin et il arriva chez son frère. Quand il frappa à la porte, il eut un moment de doute tout de même sur le fait que ça soit une bonne idée qu’il vienne. Mais… Orpheus ne pouvait pas lui reprocher quelque chose non ? C’était le dernier membre de sa famille qui lui parlait réellement, il n’avait pas le droit de se détourner de lui. Même si forcément, la situation était particulière et qu’il n’avait aucune idée de comment le sorcier vivait les choses. Enfin, quand l’homme se retrouva bel et bien devant son frère, il afficha un sourire en le voyant.
« Salut Orphé ! » Bon… peut-être qu’il devrait s’y prendre autrement et ne pas qualifier son frère avec un surnom débile. Aristide prit un air plus sérieux, dans la seconde. « Comment tu vas ? »
La réponse à cette question allait sans doute déterminer la manière dont les prochaines minutes allaient se passer. Aristide espérait que son frère allait bien, qu’il se sentait dans une forme parfaite et qu’il était au comble du bonheur. Mais même si le sous-directeur était parfois un peu dérangé, il était loin d’être complètement idiot. Et puis, il tenait quand même à être présent pour Orpheus, le soutenir quoi qu’il arrive. Qu’il soit heureux ou malheureux, Aristide serait là. Comme Orpheus avait toujours été présent pour lui, contrairement à d’autres.
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Mer 11 Nov - 11:29
Surpriiiiiiiise !
C'
était la pire chose qui pouvait arriver à Orpheus, et de très loin. Bien sûr, il avait voulu que son épouse sorte de prison, certains en doutaient, mais ils avaient tort, Orpheus n'avait pris aucun plaisir à savoir Despina derrière les barreaux, à la voir s'affaiblir chaque jour qui passait. Il avait voulu la tirer de là, mais pas dans ces circonstances ! Dans son imagination, le retour de Despina se faisait comme dans un rêve... irréalisable, en somme. Elle lui revenait, calme, tranquille, docile. Elle reprenait sa place de mère et d'épouse comme si rien ne s'était passé... Et là, seulement, il pouvait accepter de la savoir ailleurs qu'à Azkaban.
Mais rien ne s'était passé ainsi qu'il l'avait souhaité. Despina était en vie, oui, mais elle était dangereuse... Orpheus craignait terriblement pour la sécurité de son fils. Il se doutait que l'un des premiers réflexes de Despina serait de vouloir retrouver Amos, pire encore, de le lui prendre... Autant dire que depuis quelques jours, il ne dormait plus que d'une oreille, et chaque instant où il devait se rendre à Poudlard, même s'il confiait alors son fils aux bons soins de ses parents, il redoutait terriblement que malheur ne lui arrive quand il aurait le dos tourné.
Et pendant tout ce temps, il n'avait donné aucune nouvelle à Aristide. Pourtant, ils en avaient des choses, à se dire... à commencer par la grossesse d'Eurydice, dont il ne se verrait parler à personne sinon son frère, à qui en revanche il serait incapable de cacher une chose pareille... sur le principe. Sauf qu'il n'était plus sûr de rien, à présent. Ils devraient en théorie n'avoir aucun secret l'un pour l'autre, et pourtant, Aristide lui avait caché ce complot d'envergure, il l'avait tenu à l'écart d'un événement important, et qui l'impactait directement.
Certes, il n'avait pas de preuve, il ne pouvait pas vraiment être sûr qu'Aristide était bel et bien responsable, ou en tout cas en partie, des événements. Mais le crime étaient signés. Commis au nom de tous les mangemorts. Et qui était disposé à rendre cela possible ? Qui avait les moyens d'accès à la prison, plus une influence... remarquable et un peu alarmante il est vrai... sur les détraqueurs ? C'était Aristide. Pour Orpheus, il ne faisait aucun doute qu'il avait été dans le coup.
Et il fallait qu'ils en parlent, bien sûr, il le fallait impérativement. Mais il ne s'était pas senti prêt. Et au final, c'était Aristide qui était venu frapper à sa porte. Et Orpheus lui réserva, pour la peine, un accueil relativement froid. Il était loin, très loin de pouvoir faire comme si de rien n'était.
-A ton avis ? demanda-t-il en refermant la porte derrière eux. Tu étais au courant, n'est-ce pas ? demanda-t-il immédiatement ensuite.
Hors de question de tourner autour du pot, en l'occurrence.
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Aristide Beurk
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Sam 13 Mar - 12:53
Surpiiiiiise.
Au moins, les choses furent claires directement. Quand Orpheus répondit un « à ton avis » à la question de Aristide, ce dernier ne put que comprendre que son frère n’allait pas si bien que cela. Les deux hommes n’étaient pas juste des frères, ils étaient des amis l’un pour l’autre et… disons qu’ils se connaissaient par cœur, Aristide arrivait à décrypter les émotions de son ainé. Et là, il sentait une certaine tension qu’il n’appréciait pas spécialement d’entendre dans la voix de son frère, il n’aimait pas découvrir que ce dernier puisse lui reprocher quelque chose. Et en même temps… eh bien, il ne pouvait que s’en douter. Forcément, quand il lui demanda s’il était au courant, il savait que son frère allait lui faire des reproches. Alors que Aristide n’aurait jamais agi à l’encontre de son ainé, il était celui qui comptait le plus pour lui, celui qu’il ne pouvait que considérer que comme le seul membre de sa famille, parce que sinon il avait des parents distants et une sœur du mauvais côté de l’histoire. Orpheus était le seul, sa bouée en quelque sorte, peut-être celui qui lui permettait de garder un peu les pieds sur terre d’ailleurs.
« Bien sûr que j’étais au courant, comment aurait-il pu approcher de la prison sinon ? » Aristide se montra honnête, appréciant quand même de pouvoir enfin le faire. Il s’approcha de son frère, posant une main sur son épaule en plantant son regard dans le sien, prenant la parole avec un sérieux qu’on ne lui connaissait plus depuis bien longtemps. « Écoutes… Je t’aurais tout dit si j’en avais eu la possibilité, mais il m’a donné l’ordre de ne rien dire à personne, pas même à toi. Je ne pouvais pas aller à l’encontre d’un ordre direct quand même ? » Orpheus connaissait Voldemort avant lui, c’était lui qui les avait fait entrer dans le groupe, sans son frère Aristide n’aurait jamais pris la peine de se faire marquer de la sorte. « Jamais… jamais je n’ai eu envie d’agir contre toi. Et la fuite de Despina n’était absolument pas prévue. Si jamais vu pu l’empêcher, croie moi je l’aurais fait. »
Parce qu’il se doutait que son frère se faisait du souci vis-à-vis de son épouse, qui devait nourrir à présent l’envie de récupérer son fils. Aristide avait un peu l’habitude de rester en dehors de toutes ces histoires, de ne pas réellement se préoccuper du sort de son neveu. Oh, il adorait Amos, et il espérait vraiment que son neveu allait enfin dévoiler ses pouvoirs, mais il avait quand même l’habitude de ne pas interférer avec les histoires de Orpheus. Sauf quand ce dernier avait besoin de lui. Mais même s’il ne s’en préoccupait pas tant que ça, il savait que ça pouvait très mal tourner. Et lui, il sera forcément du côté de son frère et il désirait ce que son frère désirerait.
« Tu me crois n’est-ce pas ? » Demanda-t-il, d’un ton un peu plus léger. Mais au fond de lui, il y avait cette peur intense que son frère finisse par se détourner de lui comme tous les autres membres de sa famille. S’il devait le perdre, il ne s’en remettrait pas. « Bernard a décidé de me quitter, si je te perds toi, je vais finir par devenir dingue. » Quoi ?
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Sam 13 Mar - 13:11
Surpriiiiiiiise !
A
u moins, Aristide ne lui faisait pas l'affront de lui mentir, mais ce n'était pas agréable pour autant. Quant au fait que leur maître n'aurait pas pu approcher la prison autrement, Orpheus en doutait, si vraiment c'était son intention, il se serait débrouillé, d'une manière ou d'une autre, pour parvenir à ses fins, en bénéficiant d'une aide venue de l'intérieur ou non. Mais en effet, ne pas profiter des possibilités que lui offrait la position de choix de son frère aurait été stupide. Oui, évidemment qu'il avait une grande part de responsabilité dans l'affaire... Mais en avoir conscience n'aidait pas spécialement Orpheus à ne pas prendre comme une trahison fraternelle le fait de ne pas avoir été mis au courant. Ceci dit, les arguments de son cadet étaient entièrement recevables, il pouvait difficilement les contester sans faire preuve de mauvaise foi.
Quand le maître donnait un ordre, on obéissait, et Orpheus pouvait comprendre que vu l'ampleur de l'affaire, le seigneur des ténèbres ait exigé la plus stricte des confidentialités de la part du sous-directeur d'Azkaban. L'affaire était beaucoup trop sérieuse. Et en effet, contrevenir à un ordre direct du maître, c'était suicidaire. Dans le fond, Orpheus préférait que son frère ait été prudent. Mais il se sentait malgré tout en partie trahi. Il aurait voulu en avoir ne serait-ce que le moindre doute. Mais quelque part, il devait reconnaître qu'il admirait le self control et l'obéissance d'Aristide. C'était rassurant. Il n'avait pas craqué sous la pression, c'était une bonne chose.
-Tu aurais pu l'empêcher, répondit tout de même Orpheus quand son frère affirma qu'il n'y avait eu aucun moyen d'empêcher l'évasion de Despina.
Il jugeait sans savoir, mais il ne pouvait que se dire qu'il y aurait forcément eu une méthode pour empêcher sa disparition, d'une façon ou d'une autre, s'il avait décidé d'y mettre les moyens. Il aurait pu organiser son transfert à un recoin de la prison qui n'aurait pas été touché, ou soumettre Despina à des sortilèges qui l'auraient rendu impuissante et incapable de transplaner. Bien sûr, avec des "si", on mettait Londres en bouteille, mais c'était plus difficile à dire qu'à faire. Mais ce qui était fait était fait. Même s'il s'inquiétait pour Despina et pour la sécurité de son fils, ils devraient être capables de faire quelque chose, d'une manière ou d'une autre.
-Bernard..., répéta Orpheus avant de décider qu'il ne voulait définitivement pas savoir. Fermer les yeux sur les délires de son frère n'était pas la solution, mais il ne se sentait pas capable de s'y confronter, en tout cas pas maintenant, certainement pas. Orpheus poussa un soupir. Bien sûr que tu ne vas pas me perdre, je serai toujours là pour toi, je sais bien.. Mais je suis... déçu.
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Sam 20 Mar - 16:05
Surpiiiiiise.
Aristide ne commenta pas la réponse de son frère quand ce dernier affirma qu’il aurait pu empêcher la disparition de son épouse. Cela dit, il se sentait quelque peu agacé par le fait que son frère décide de remettre en question ses propos. Le sous-directeur de la prison avait envie que Orpheus le croit, tout simplement, qu’il ait confiance en lui et qu’il prenne ses propos comme acquis. Bon, en réalité, Aristide avait conscience que s’il avait anticipé un peu plus les choses, il aurait pu s’assurer que Despina ne sortirait pas de la prison, mais en même temps il n’avait vraiment pas cru cela possible.
À présent, Aristide espérait surtout que son frère n’allait pas lui tenir rigueur de la disparition de son épouse, et du fait qu’elle allait sans doute avoir envie de remettre la main sur Amos. Dans tous les cas, le jeune homme avait l’intention d’être présent pour Orpheus, de tout faire dans le but de l’aider et il ne laisserait pas sa belle sœur prendre à son frère ce qui comptait le plus pour lui. Mais ça allait, le jeune homme affirma qu’il n’allait pas le perdre. En entendant ces mots, le sous-directeur de la prison ne put s’empêcher de se sentir particulièrement rassuré de se dire que son frère n’allait pas l’abandonner, qu’il allait toujours être là pour lui.
Tout allait donc dans le meilleur des mondes. Orpheus allait pardonner la petite erreur de Aristide et rien n’allait changer. Ils allaient remettre la main sur Despina dans tous les cas, elle allait retrouver sa place en prison et Amos ne sera pas en danger. Tout allait bien donc… mais… il y avait un… mais. Aristide sentit son cœur se serrer en entendant son frère ainé affirmer qu’il était déçu. Il était déçu ? Sérieusement ? Comment osait-il ?
« Tu es déçu ? » Demanda-t-il, en faisait deux pas en arrière. Il observa intensément le visage de son frère, se rendant compte que ce dernier était forcément sincère quand il lui disait être déçu. Aristide se sentait blessé, mais il se sentait aussi particulièrement en colère contre son frère ainé. Ça n’arrivait presque jamais, pour ne pas dire jamais d’ailleurs, mais c’était bel et bien le cas en cet instant précis. Il ne comprenait pas que son frère puisse à ce point se montrer dur auprès, après tout ce qu’il avait fait. « Comment tu peux… être déçu ? » Demanda-t-il, ne cachant rien de sa colère à l’instant précis. Il ne supportait pas de se disputer avec Orpheus, mais il n’allait pas pouvoir le cacher. « Après tout ce que je fais pour toi, tout le temps. « Je suis là constamment pour toi, je te suis dans n’importe quoi et tu es déçu ? Et tu me dis que tu seras encore là ? Tu parles, tu attends simplement le bon moment pour être aussi distant que père et mère, pour m’abandonner comme une vielle chaussette, comme vous ne savez que faire dans la famille. »
C’était extrême, mais Aristide était toujours dans l’extrême.
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Sam 20 Mar - 16:22
Surpriiiiiiiise !
L
e terme était peut-être un peu fort, Orpheus en avait bien conscience, et il ne pouvait pas nier qu'en affirmant être déçu, il cherchait à provoquer une de la part de son frère... en revanche, il n'avait pas présumé d'à quel point Aristide réagirait vivement à son discours. Il ne tenait pas à le blesser ou même à entrer en conflit avec son cadet, mais il ne pouvait pas non plus réprimer sa frustration, dissimuler l'agacement qui l'avait saisi au moment de réaliser qu'Aristide avait eu conscience de toute la situation et s'était bien gardé de lui dire quoi que ce soit, ou même de semer des indices. Mais voilà que sa remarque se retournait contre lui.
En tant que grand-frère, et au vu du caractère... particulier de son cadet, Orpheus avait toujours estimé qu'il était de son devoir de protéger Aristide, mais aussi de le mettre en garde ou encore d'exercer son autorité sur lui quand et si nécessaire. Le jeune homme s'était un peu façonné en père de substitution, finalement, pour un enfant qui techniquement en avait déjà un. C'était sa manière de se faire pardonner à la fois les circonstances horribles de sa naissance et le comportement de ses parents à son égard. Mais c'était trop. Le secret qu'il portait était en train de les étouffer, et Aristide en souffrait chaque jour.
-Je t'interdis de dire une chose pareille, répliqua Orpheus le poings serrés, quand Aristide osa affirmer qu'il serait capable de l'abandonner, de saisir la moindre occasion de s'éloigner de lui, de se débarrasser de lui "comme une vieille chaussette".
Là, pour le coup, Orpheus n'était plus seulement déçu mais bel et bien blessé. Après tout ce qu'il avait fait pour son frère, après tous les efforts qu'il avait fourni pour qu'il trouve tout de même, envers et contre tout, une place au sein de la famille Beurk, voilà que son cadet osait ne serait-ce que supposer le fait qu'Orpheus puisse juste n'en avoir rien à foutre. Des accusations d'abandon et de négligence, il voulait bien en recevoir de la part de Dosia, de Despina, de l'autre fouteur de merde de Leach, mais certainement pas de son propre frère. Jamais, jamais il ne l'avait laissé tomber, jamais il ne le laisserait tomber.
-Tu es injuste, Aristide, ajouta Orpheus en baissant les yeux. Tu n'as pas la moindre idée de tout ce que j'ai fait pour toi, de ce que j'ai accepté pour toi. Tu n'as pas le droit de prétendre que je m'en moque ou que je serais capable de t'abandonner.
C'est ça, il était injuste, et au fond, c'est comme s'il tentait de pousser Orpheus vers la sortie. Sauf que non. Orpheus n'avait pas l'intention d'aller où que ce soit. Que ça lui plaise ou non, il serait toujours là.
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Dim 18 Avr - 13:54
Surpiiiiiise.
Aristide était rarement capable de faire dans la demi-mesure, il était toujours dans l’extrême. Que ça soit en bien… ou en mal. Il aimait Orpheus… non, il adorait Orpheus de toute son âme. Il n’était pas seulement son frère, il était son meilleur ami, son soutien, son pilier. Sauf que ça avait un tranchant assez important dans le cas où Aristide avait le sentiment que son frère s’opposait à lui, qu’il n’était pas satisfait de lui alors qu’il faisait tout dans le but de le suivre comme il le fallait, de l’aider, de le soutenir, de tout faire pour lui, pour être même comme lui sur certain point. Orpheus n’était pas seulement son frère, il était tout, juste tout… Alors le décevoir, et l’entendre lui faire des reproches que le sous-directeur de la prison considérait ne pas méritait, ça avait le don de faire exploser un peu les limites qu’il parvenait par moment à s’imposer.
Orpheus pouvait très bien l’interdire de dire ce qu’il voulait, il n’avait pas l’intention de se retenir de dire ce qu’il avait à dire. Non, il ne se considérait pas injuste, il se considérait capable de voir ce qu’il en était. Oui, il voyait ce qu’il y avait ou plutôt, il voyait ce qu’il ne pouvait pas voir… Il n’avait pas la moindre idée de ce qu’il avait fait pour lui, de ce qu’il avait accepté pour lui ? Eh bien justement, voilà le problème, pourquoi il n’en avait pas idée ? Il ne savait pas ce qu’il y avait, il ne comprenait pas tout, mais c’était évident que cette fichue famille avait plus d’un cadavre dans ses placards et ça commençait à l’agacer de ne pas savoir. De ne pas avoir pleinement sa place. Et après on était déçu de lui ? Il ne prétendait pas que Orpheus allait être capable de l’abandonner, il savait qu’il allait le faire. À un moment donné, il allait forcément le faire, comme tout le monde. Ses parents qui le détestaient depuis toujours sans qu’il ne sache pourquoi, sa sœur adorée qui prenait la poudre d’escampette, il n’avait plus que Orpheus qui s’en allait… qui allait forcément s’en aller. Et cette peur qui l’envahissait à la simple idée qu’il perde la seule personne capable de le maintenir encore sur pied. Alors au fond, puisque que ça allait forcément arriver, autant provoquer les choses non ? Aristide ne résonnait pas entièrement de cette façon, mais son comportement parlait pour lui.
« Ah oui, qu’est-ce que tu as fait dis-moi ? Qu’est-ce que tu as fais que je n’ai pas fait moi de mon côté ? Tu as accepté quoi ? » Demanda-t-il, son ton s’intensifiant un peu plus, sa voix tremblante sans qu’il ne soit capable de la contrôler. Il savait que Orpheus lui cachait des choses, il le savait depuis toujours, parce qu’il avait toujours eu cette habitude de le surprotéger. Pour mieux le laisser dégringoler comme l’oisillon du nid. « Tu n’as pas accepté de me faire confiance apparemment en tout cas. Quand je te dis que je n’y suis pour rien, que je ne pouvais pas te prévenir. C’est toi qui m’as entrainé dans ces histoires, si toi qui l’a conduit à moi. » Il parlait de Voldemort assurément et de son plan pour la prison, sans avoir conscience qu’il n’était pas très clair, se contentant de dire ce qui lui venait en tête. « Tu n’as pas le droit de me reprocher tes erreurs, parce que ce n’est pas de ma faute si elle était dans cette prison. C’est toi qui l’as conduit là et ton incapacité à faire un sorcier ! »
Ces mots claquèrent. Quand il les eut prononcés, Aristide se rendit compte qu’il était allé beaucoup, beaucoup trop loin.
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Dim 18 Avr - 17:16
Surpriiiiiiiise !
O
rpheus serra les dents, il se sentait proche, tout proche de déballer ce qu'il savait à Aristide, les circonstances de sa naissance, le drame auquel il avait assisté, les secrets qui entouraient son existence... Il l'aurait amèrement regretté ensuite, évidemment, mais il en mourrait d'envie, juste pour se donner une légitimité, juste pour cesser de s'entendre traiter injustement par un frère avec qui il était peut-être parfois trop sévère, mais qui comptait terriblement à ses yeux, autant que ses parents, autant qu'Amos, un frère qu'il s'était juré de protéger sur sa vie. Oui, il aurait sans doute craqué si Aristide n'avait pas été plus rapide à prendre la parole, et dans des termes qui lui firent plus mal les uns que les autres.
Pour ce qui était de lui faire confiance, Aristide n'avait pas tort, son grand frère ne lui faisait pas confiance à cent pour cent, c'est la vérité... Mais pour sa défense, il voyait sa santé mentale décliner progressivement à mesure qu'il se satisfaisait beaucoup trop de la compagnie des détraqueurs, et ça, c'était difficile à vivre pour lui. Non, la confiance n'était pas totale, c'est vrai, mais l'affection, elle, était entière, et bien présente, le genre d'affection sans compromission qui faisait qu'il était capable de tolérer de la part d'Aristide des choses qu'il ne pourrait accepter de la part de personne d'autre. Et voilà maintenant qu'il lui reprochait de l'avoir introduit auprès de leur maître ? N'en était-il pas satisfait ? Aurait-il voulu ne pas faire partie des mangemorts ? Pourtant, en l'intégrant à ce groupe, Orpheus avait été convaincu d'agir pour son bien, de lui donner une occasion d'être intégré parmi ceux de sa caste et de participer à un dessein de grande ampleur. S'était-il fourvoyé à ce point ? Il n'était plus sûr de rien, si ce n'est du fait que s'il avait ses secrets, Aristide gardait apparemment les siens aussi. Et tout ce qu'Orpheus avait cru connaître de ce qui les liait était en train de se déliter, au point qu'il commençait à se demander si son frère ne le détestait pas depuis toujours, finalement.
Et alors qu'il pensait difficilement qu'il pourrait lui asséner pire encore, Aristide lui porta le coup de grâce, lui reprochant à la fois l'emprisonnement de Despina et les défaillances de son fils, ces reproches qu'Orpheus se faisait déjà à lui-même chaque jour que Merlin faisait, convaincu d'être en effet responsable, au moins en partie, de toute cette situation qui bientôt atteindrait son point de non-retour. Orpheus, intuitivement, sous le coup de la colère, attrapa le col de son frère, sentant poindre en lui l'envie de frapper, mais il se ravisa, s'écarta d'un pas. La violence n'allait certainement pas résoudre cette situation. En revanche, cette situation avait le mérite de mettre certaines choses au clair.
-J'ignorais que c'était ce que tu pensais de moi... Il prit une grande inspiration. Je pensais que tu étais heureux de faire partie du groupe, je ne te l'aurais jamais imposé si j'avais pensé le contraire. Pour le reste... Au moins je suis fixé, comme ça.
Au-delà de la colère, c'était du dépit, de la déception qui perçait dans son discours. Jamais il n'aurait pensé qu'Aristide avait si peu de considération pour lui.
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Sam 24 Avr - 13:56
Surpiiiiiise.
Aristide allait trop loin, beaucoup trop loin, au fond de lui il en avait parfaitement conscience et c’était très clairement ce qu’il cherchait. Il ne se rendait même pas réellement compte, il avait juste besoin de provoquer une réaction chez Orpheus, n’importe laquelle pour… eh bien, il ne savait même pas pourquoi. Au fond, il était évident qu’un jour son ainé allait se détourner comme tous les autres, c’était comme ça que les choses se passaient et ça avait déjà commencé. Orpheus n’avait pas confiance en lui, il lui reprochait le départ de Despina de la prison, il était déçu de lui… c’était le début de la fin. C’était évident. Un jour Orpheus allait en avoir marre, il allait l’abandonner comme tout le monde alors autant que ça arrive le plus vite possible. Comme une sorte de pansement qu’on arrachait d’un coup, même si ça faisait mal, parce que c’était de toute façon le sort funeste qui l’attendait.
Et Aristide pensait qu’il allait avoir mal quand son frère attrapa son col. Le mouvement en lui-même ne fut pas spécialement agréable, mais il attendait qu’il le frappe, il… espérait même qu’il le frappe. Il était prêt, il allait s’en manger une belle, voir plusieurs belles, et ensuite ça sera fini, comme ça doit se terminer de toute façon. Mais Orpheus ne le frappa pas, il se ravisa, lâcha son col et fit un pas en arrière. Et quand il reprit la parole, Aristide voyait bien que son frère était en colère bien sûr, mais il y avait autre chose. Et d’un coup, le jeune homme regretta amèrement toutes les paroles qu’il venait de prononcer, se rendant compte à quel point il était vraiment aller beaucoup trop loin.
« C’est… » Aristide n’avait aucune idée de comment il allait bien pouvoir réparer ce qu’il avait causé. Un part de lui continuait de se dire que ça ne changerait rien de toute façon, qu’il finirait par être seul, mais…. En même temps, ça le rendait malade de voir Orpheus ainsi. « Ce n’est pas ce que je pense. J’ai… Ce n’est pas toi, c’est moi. » Ça ressemblait à une phrase bateau d’une personne qui ne le pensait pas et pourtant, il était sincère. C’était bien son souci, il avait tendance parfois à être trop sincère, à ses dépens. « Je sais que je ne suis pas à la hauteur, je ne l’ai jamais été. Et ça ne va pas aller en s’arrangeant, c’est évident. » Pour la première fois depuis bien longtemps, Aristide était sérieux et semblait presque censé. Il s’en moquait complètement en temps normal, mais il savait bien que sa situation était chaotique et que plus le temps allait, plus ça allait être chaotique. « Tu as toujours tout parfaitement en ordre, tu sais gérer tout ce qu’il y a à gérer, tu es le digne fils de notre père. J’aimerais te ressembler plus, mais j’en suis incapable et je sais parfaitement qu’un jour, tu ne supporteras plus de trainer un boulet comme moi. »
Alors autant tout couper court rapidement, après tout. Ça fera mal, dans tous les cas, alors ça ne servait à rien d’espérer inutilement.
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Sam 24 Avr - 14:13
Surpriiiiiiiise !
O
rpheus ne serait même pas capable de décrire exactement ce qu'il éprouvait en cet instant, entre colère et déception, amertume et incompréhension... Il ne parvenait tout simplement pas à comprendre ce qui se passait dans la tête de son frère, et il redoutait à présent qu'ils atteignent une sorte de point de non-retour dont il ne voulait surtout pas. Aristide pouvait bien penser ce qu'il voulait, l'abandonner était la dernière chose qu'Orpheus voulait. Il était resté auprès de lui, l'avait défendu contre vents et marées, en dépit de ce qu'il savait de lui et des circonstances de sa naissance. Il avait toujours voulu le protéger, le préserver, et que son frère puisse envisager, en plus du reste, qu'il soit capable de l'abandonner après tout ce qu'il avait fait pour lui, c'était difficile à encaisser, même si, en vérité, c'était en partie compréhensible, et Orpheus, à mesure que son frère s'expliquait, comprenait mieux où ce dernier voulait en venir.
Bon ça ne retirait pas les paroles qu'il avait prononcées et à quel point elles avaient été blessantes, mais il comprenait qu'il avait surtout voulu l'attaquer, lui faire du mal, pas tant pour lui exprimer une chose qu'il aurait sur le coeur que pour le tenir à distance : en bref, Aristide se sabordait lui-même dans l'intention d'éviter de souffrir davantage plus tard d'un abandon qu'il n'aurait pas orchestré. Sauf qu'Orpheus n'avait pas l'intention d'abandonner son frère. Et il pourrait encore lui adresser toutes les horreurs du monde que ça n'y changerait rien. Il estimait avoir un véritable devoir envers son frère, et il n'avait aucune intention d'y contrevenir. Il s'était fait la promesse de ne jamais le laisser tomber, justement parce qu'il avait déjà trop souvent souffert de l'abandon. Et il ne serait pas celui qui lui porterait le coup de grâce... même si l'inverse n'était pas dit. Car Orpheus aussi se sentait abandonné. Pas par ses parents, certes, mais par Dosia, par sa femme... Par Amos. Il les perdait un à un, lui non plus ne voulait pas perdre son frère. Il prit sur lui, mit de côté les paroles blessantes de son frère, et répondit doucement.
-Tu as l'impression que ma vie est en ordre, vraiment ? répondit Orpheus avec un sourire un peu nerveux. Ma propre femme a essayé de me tuer et s'est échappée de prison, je vais certainement perdre mon fils parce que, tu as raison, je n'ai pas été capable de faire de lui un sorcier... Je n'ai rien entre les mains. Et ça, c'était la partie émergée de l'iceberg, il ne lui avait même pas parlé d'Eurydice, encore. Le seigneur des ténèbres t'as confié une mission d'une extrême importance, et tu t'en es acquitté brillamment, sans faillir à la parole que tu lui as donné. De nous deux, s'il y en a un qui s'en sort, ce n'est pas moi. Il marqua une légère pause. Rien ne va dans ma vie, Aristide...
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Aristide Beurk
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Sam 1 Mai - 21:11
Surpiiiiiise.
C’était l’impression que Aristide avait vis-à-vis de Orpheus, il était parfait, il savait gérer les choses, il s’occupait de tout. Bien sûr, tout ne se passait pas forcément à merveille, mais il savait réagir, il savait y faire, Aristide comptait énormément sur lui. Mais à trop compter sur lui, le sous-directeur de la prison n’avait peut-être pas remarqué à quel point ce dernier avait besoin de soutien, à quel point son frère se trouvait dans une situation épouvantable. Pourtant il le savait bien sûr, il avait conscience de tout ce qui se passait dans la vie de son frère, mais avant qu’il n’expose les faits les uns après les autres… peut-être qu’il ne réalisait pas vraiment à quel point Orpheus pouvait être touché par tout ça.
Despina avait essayé de le tuer et même s’ils ne le disaient jamais à haute voix, ils savaient tous que l’échéance pour Amos approchait à grand pas. Aristide afficha une grimace en entendant son frère mentionner ce qu’il avait dit, qu’il avait été incapable de faire de Amos un sorcier. Ils pouvaient se voiler la face encore et encore, il semblait effectivement que son neveu était moins proche d’entrée à Poudlard chaque jour passant. Ils ne pouvaient pas l’accepter encore, mais un jour il faudra surement l’accepter. Et ce jour sera, tout simplement la fin de quelque chose. Aristide n’avait jamais vu les choses comme Orpheus, incapable de se dire que d’eux deux, c’était lui qui s’en sortait le plus. Mais finalement…
« Je suis désolé… » Dit-il doucement, dans un murmure. Désolé que son frère se retrouve dans cette situation, désolé d’en rajouter une couche, d’être un poids supplémentaire pour Orpheus qui avait bien d’autres choses à gérer. Mais ça allait changer. Aristide s’approcha de son frère ainé pour le prendre dans ses bras. Il avait besoin de ce contact, le serrant fort, juste comme pour nouer de nouveau pleinement leur relation, pour retrouver entièrement son frère et tenter de réparer ce qu’il avait malheureusement risqué de briser. Volontairement en plus… Non, Orpheus ne l’abandonnerait pas, Orpheus avait besoin de lui, autant que lui avait besoin de son frère. Alors ils allaient juste être là l’un pour l’autre et Aristide ferait tout pour arranger les choses. « On va… on va tout arranger ! » C’était sans doute trop optimiste de dire ça, mais ils se devaient de l’être. « Je vais tout faire pour que ta femme reprenne sa place, qu’elle ne soit pas une menace pour toi. Pour Amos… on a encore du temps, on peut trouver une solution, n’importe quoi. On va tout arranger ! » Il tentait de se convaincre autant lui-même que de convaincre Orpheus. « Ensemble, tu pourras toujours compter sur moi d’accord ? Je ferais n’importe quoi pour toi. »
Il devait se faire pardonner, il devait prouver à son frère qu’il pouvait compter sur lui et qu’il était là pour lui. Il n’avait besoin de rien d’autre finalement. À quoi bon pleurer des abandons idiots, tant qu’il avait celui qui comptait le plus.
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Orpheus Beurk
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Dim 2 Mai - 8:27
Surpriiiiiiiise !
O
rpheus s'en voulut immédiatement au moment de prononcer ces mots. Il n'était pas dans ses habitudes de s'apitoyer sur lui-même. Il détestait les personnes qui le faisaient, ce n'était pas pour s'amuser à le faire lui-même de son côté, n'est-ce pas ? Oui, sa situation était difficile, et elle ne semblait pas prête de s'améliorer, mais ce n'était certainement pas en se lamentant sur son sort qu'il allait changer quoi que ce soit à ce dernier. Il s'était laissé emporter, et il était vraiment temps pour lui de se ressaisir. Le discours d'Aristide avait ce mérite. Aristide cherchait à se rattraper, Orpheus le comprenait, et il appréciait. Malgré tout, il n'oubliait pas les paroles que son frère avait prononcées. Il se doutait bien qu'elles ne venaient pas de nulle part. S'il avait prononcés ces mots-là, c'était bien qu'il les pensait. D'une manière ou d'une autre, il les pensait, Orpheus en était sûr, et il continuait de se sentir blessé... Mais il n'était plus temps de parler de lui pour le moment. Ce n'était pas ainsi qu'il remettrait sa vie, celle de son frère, celle de son fils et celle de sa femme sur les rails.
Orpheus n'en dirait rien, mais quand Aristide affirma qu'ils allaient tout arranger, lui n'y croyait pas vraiment. Il faisait de son mieux pour se convaincre lui-même, mais au bout d'un moment, il devait bien regarder la vérité en face. Non, les choses n'iraient pas en s'arrangeant à partir de maintenant. Certes, peut-être qu'ils réussiraient à retrouver Despina et à la ramener en prison, mais ce ne serait jamais qu'un réconfort partiel, car sa femme resterait néanmoins une criminelle. Quant au fait d'avoir du temps devant eux concernant Amos... Non, en fait, ils n'avaient pas le temps. S'il voulait être honnête, le sablier était déjà écoulé. S'il gardait son fils avec lui, c'était par tendresse, par amour pour son fils, pas parce qu'il croyait encore être capable de le sauver. Non, il n'était pas capable de le sauver, c'était un fait. Il pourrait contredire les propos d'Aristide, mais il n'en avait pas l'intention. Après tout, c'étaient des mensonges qu'Orpheus se servait à lui-même également. Il ne pouvait pas reprocher à Aristide de lui servir un discours qui n'était jamais qu'à l'image des nombreux monologues intérieurs de son frère.
-Je ne te demande pas d'en faire plus que tu ne le fais déjà, juste de me faire confiance, d'accord ? Qu'il lui fasse confiance, oui. Jamais Orpheus ne l'abandonnerait. Peu importe ce qu'il ferait ou ce qu'il dirait. Tout comme je te fais confiance. Il marqua une légère pause. Je dois t'avouer quelque chose... Léger temps de silence. Ce n'était pas simple à avouer. Je vais être père à nouveau.
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Aristide Beurk
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Sam 7 Mai - 15:52
Surpiiiiiise.
Aristide ne savait pas s’il avait prouvé comme il le fallait à son frère qu’il le soutenait réellement, qu’il était là pour lui et donc que ce dernier lui pardonne réellement ce qu’il avait dit. Mais s’il décidait de ne pas lui pardonner, en tout cas, il n’en montra rien puisque Orpheus se contenta de lui dire qu’il n’attendait pas de lui qu’il fasse plus que ce qu’il ne faisait déjà, il souhaitait simplement qu’il lui fasse confiance. Tout comme il lui faisait confiance.
Ces quelques mots touchaient énormément Aristide. Ce n’était pas grand-chose sans doute, mais ça touchait quand même beaucoup le jeune homme d’entendre de tels mots. Le simple fait que Orpheus affirme qu’il lui faisait confiance et n’attendait de lui que de la confiance à son tour, ça confirmait bien que tout allait bien. En théorie. Aristide ne savait pas réellement comment les choses allaient se passer ensuite, mais au moins tant qu’ils pouvaient compter l’un sur l’autre, c’était le principal. Orpheus était la personne la plus importante dans sa vie, sans lui, clairement Aristide ne savait pas comment il pourrait s’en sortir. En soit, même s’il pouvait quand même se débrouiller tout seul dans sa vie, il savait que sans Orpheus rien ne serait quand même possible. On pourrait très bien dire qu’il se reposait trop sur lui, qu’il devrait peut-être se détacher un peu de son frère, mais il n’avait pas l’intention d’envisager les choses de cette façon.
Aristide pensait dire quelque chose, histoire de confirmer à son frère qu’il lui faisait bel et bien confiance, mais Orpheus reprit la parole pour lui dire qu’il devait lui avouer quelque chose. Un temps de silence s’installa, Aristide ne dit rien, trouvant le temps réellement long avant que son frère finisse enfin par dire ce qu’il avait à dire. Et clairement, Aristide ne s’attendait pas une seule seconde à entendre ce qu’il allait entendre à cet instant précis. Comment ça, il allait devenir père à nouveau ?
« Quoi ? » Ce n’était que l’expression de la surprise qu’il avait en cet instant précis.
Parce qu’en cet instant précis, le jeune homme se demandait comment c’était possible que Orpheus devienne père à nouveau. Bon, Aristide connaissait quand même comment les choses se passait, mais c’était évident que son épouse ne pouvait pas attendre de nouveau un enfant. Même si son frère était venu voir Despina bien souvent, ce n’était pas possible. Alors, c’était une tout autre histoire et Aristide devait bien avouer qu’il était un peu perdu.
« Frangin… j’ai besoin d’explication là. »
Parce que clairement, Orpheus lui devait quand même des explications. Il avait trop dit et pas assez dit en même temps. Maintenant, Aristide avait besoin de savoir ce qui se passait, comment c’était possible, et ce qu’il allait faire surtout, parce qu’au final ça allait avoir de grandes conséquences.
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Orpheus Beurk
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#Sujet: Re: Surpiiiiiise. (Orpheus <3) Sam 7 Mai - 17:11
Surpriiiiiiiise !
L
a surprise d'Aristide était évidente, et surtout, elle était on ne peut plus logique. Rien ne l'avait préparé à cette révélation, d'autant plus qu'il n'avait eu de cesse que d'affirmer qu'en dépit de tout le mal qu'elle lui avait fait, Despina était la femme de sa vie. C'était un discours qu'il voulait conserver, mais entre ses paroles et ses actes, il y avait à l'évidence un fossé, et ce fossé était difficile à franchir pour un esprit qui se voulait aussi pragmatique que le sien. Il était en train de subir ni plus ni moins que les conséquences de ses actes, et ce n'était pas si simple que cela malgré tout. Aristide était le seul avec qui il pouvait en parler, mais même en sa compagnie, les confidences n'avaient rien de simples.
-Je ne peux pas dire le nom de la mère, c'est une femme mariée, je ne veux pas entacher sa réputation.
Mais il ne serait sans doute pas difficile pour Aristide de le deviner. Il devait forcément savoir qu'il n'irait certainement pas faire ce genre de choses avec une sang-mêlée, une sang de bourbe ou, pire encore, une moldue. S'il fallait donc comptabiliser les grossesses parmi les seules femmes de sang pur, cela allait forcément réduire le champ des possibilités, mais malgré tout, c'était un nom qu'il décidait de taire.
-Je n'ai pas d'excuse pour ce que j'ai fait, dit-il, même si Aristide ne donnait pas l'impression de le juger ou de lui demander des explications, mais c'était Orpheus qui de lui-même considérait qu'il en devait à son frère, d'une façon ou d'une autre. Je me sentais seul, je suppose. Mais ça ne rend pas mon geste moins condamnables.
Beaucoup ne le blâmeraient franchement pas de s'être consolé dans les bras d'une autre femme tout en étant marié compte tenu du fait que son épouse avait voulu sa mort, mais lui c'était son cas. Et aussi, il avait déshonoré une femme mariée, pire encore, l'épouse d'un de ses plus proches amis. Il n'y avait pas de quoi être fier.
-Evidemment, c'est un secret, personne ne devra jamais être au courant. Cet enfant sera élevé comme le leur.
Il baissa le regard, c'était la partie la plus douloureuse de l'histoire, d'autant qu'il imaginait déjà cet enfant devenir un sorcier bien sous tous rapports. Un sorcier digne de ce nom.
-C'est ironique, hein ? Je vais sans doute perdre Amos, et maintenant...
Maintenant un autre enfant pourrait venir au monde et le mieux qu'il pourrait espérer serait sans doute de devenir son parrain, ce qui était, au bout du compte, un constat plus humiliant qu'autre chose. Il était désemparé face à cette situation, et il ne pouvait absolument rien y faire. Pas le moins du monde.