J"étais furieuse, je venais de quitter mon copain, ou devrais-je dire mon ex! Ce salaud avait essayé de me faire faire des choses dégueulasse en disant que ce serait le mieux pour nous deux! Comme je n"ai pas ma langue dans ma poche et que je savais plusieurs choses sur son foutu passé, alors, j"ai tout balancer et on a commencé à en venir aux mains...J"ai peut être l"air fragile comme ça, mais, j"avais tout de même réussis à lui foutre un radis en plein visage...
Je descendis les escaliers avec vigueur, bousculant ceux qui marchaient pas assez vite, la baguette serrée entre les mains, ces fichus escaliers n"en finissaient pas, tout ce que je voulais c"était arrivé au lac pour prendre une bonne bouffée d"air frais et me changer les idées...
Alors que j"arrivais enfin à la fin des escaliers, je percuta de plein fouet quelqu"un...
Je me releva en me frottant la tête, lorsque j"ouvris les yeux, je tomba nez à nez avec une Serpentard au regard hautain...
Continuant mon chemin, je me retourna à peine pour lui dire :

-Désolée, pas vu, pas fait exprès.

[Après la rencontre devant Poudlard]

Jo marchait tranquillement dans Poudlard, avec de nombreuses idées dans la tête, la jeune fille avait en effet lu un nouveau livre qui lui avait inspiré une nouvelle façon de voir les choses. Avec plus de philosophie et de calme. Et puis sa rencontre avec Malory lui avait fait comprendre qu'il valait mieux leur donner une seconde chance à ses pauvres gryffondors. Mais ce qui est sûr, c'est que Violette n'aurait pas sa seconde chance.
Elle marchait dans le couloir, elle allait monter les escaliers, quand quelqu'un la bouscula. Jo la regarda se relevait, et reconnut Malory, elle allait ouvrir la bouche pour dire quelque chose, quand la jeune Gryffondor se releva et partit, sans rien dire, bien quelques secondes plus tard, elle se retourna et fit :
Désolée, pas vu, pas fait exprès.
Jo resta là, figée, se demanda ce qu'il se passait. Elle qui était prête à faire des efforts. Et voilà qu'elle se fait bousculer, qu'on l'ignore presque, et qu'on s'excuse parce que c'est ce qu'il faut faire, non parce qu'elle avait envie de s'exuser. Jo se retourna vers les escaliers, se demandant quoi faire. Elle avait sa main sur la rembarde.
Que faire?

Jo se retourna vers Malory, et l'appela...
"Nutcombe?"
Non mais qu'est ce qu'elle fait. Qu'est ce qu'elle est entrain de faire. Elle se secoua la tête pour chasser cette pensée. Et se tourna face à Malory, s'était-elle arrêter. Et qu'est ce que Jo allait pouvoir dire.
Elles étaient là face à face. Jo la regardait d'un air assez contrariée, elle était sur la première marche des escaliers. Et ne savait pas trop quoi dire. Mais pourquoi l'avait-elle appelé. Pour lui demandait ce qui n'allait pas. En effet la jeune fille semblait assez contrariée... Non ce n'était sans doute pas ça. Pour lui dire de s'excuser mieux que ça, oui c'était sans doute ça.
"Tu pourrais t'excuser un peu mieux que ça, tu dois t'excuser parce que tu es sincère dans tes excuses et non parce que c'est ce qu'il faut faire... " fit Jo,... Elle ne savait pas trop pourquoi, elle lui avait dit ça. Mais c'est vrai. Les excuses ont ne doit les faire que pour s'excuser sincèrement, sinon elles ne servent à rien...

Malory n"avait pas reconnu qu"elle venait de bousculer Jo Benett une fois de plus, la tête baissée, elle se retourna vers la jeune serpentarde qui l"avait appelée et qui lui disait de s"excuser un peu mieux que ça, en gros, d"être sincère, mais, la gryffondore était sincère, c"était juste que sa tête allait exploser et que tous ses sentiments lui sortaient par les pores de la peau, si sa colère et sa détresse était palpable tellement la jeune fille se sentait mal.
Malory leva la tête pour regarder Benett et lui faire de vrais excuses, après tout, ce n"était pas parce-qu"on était contrariée à cause d"un pauvre serdaigle qu"il fallait en vouloir à la terre entière, Nutcombe inspira profondément et essuya ses yeux d"un revers de la main avant de dire :

-Excuse moi, Jo, je ne t"avais pas vu...Dit doucement la blonde.

Et c"est alors qu"une larme coula le long de sa joue sans que Malory ai pu la cacher, et c"est avec vigueur qu"elle essuya la larme traitresse...
La jeune fille ne connaissait pas grand chose à la psychologie, elle fonctionnait plus à l"instinct, mais là, elle s"était gourrée au plus haut point lorsque"elle avait penser que le beau serdaigle aurait pu être quelqu"un de bien pour elle, qu"elle déception pour Malory qui était maintenant la source des ragots à cause de ce serdaigle qui racontait à qui voulait l"entendre les récits les plus intimes du couple...
Malory ébouriffa ses cheveux courts et respira un bon coup avant de reprendre la parole :

-J"aurais dû faire attention, excuse moi, vraiment.

Et elle lui prit la main pour la serrer, puis, Malory se retourna et essaya de cacher son malheur et sa tristesse, elle n"aimait pas qu"on ait pitié d"elle ou que l"on soit désolé pour elle, la blonde platine s"était toujours débrouillée toute seule, ce qu"elle voulait plus que tout c"était être aussi courageuse que sa grand-mère, face aux épreuves de la vie.

Jo regarda la jeune fille revenir vers elle, sur sa marche d'escalier. Franchement, qu'est ce qu'elle avait toujours bousculé la jeune Serpentard. En plus de ne pas l'avoir vu, elle ne l'avait même pas reconnu. Jo se sentit un peu triste, elle qui s'était posée de nombreuses questions après sa rencontre avec la jeune Gryffondor.
-Excuse moi, Jo, je ne t"avais pas vu...Dit doucement la blonde. fit Malory d'un ton doux. Jo soupira et descendit de sa marche, ce n'était pas non plus un catastrophe, elle haussa les épaules et vit que la jeune fille pleurait. Mais la jeune fille reprit vite une certaine contenance, même si on pouvait voir encore les larmes sur les joues de Malory.

-J"aurais dû faire attention, excuse moi, vraiment. fit La jeune Gryffondor en serrant la main de la jeune Serpentard. Jo soupira et se leva les yeux au ciel.
Malory se retourna, sans doute pour effacer ses larmes. La jeune serpentard, ne savait pas ce qui lui arrivait, et elle ne voulait pas le savoir. Mais il fallait être honnête avec soi-même, Jo n'aimait pas qu'on pleure devant elle. Jo fronça les sourcils, et fouilla dans son sac pour en sortir un mouchoir, fit deux trois pas pour se placer à côté d'elle. Puis tendis le mouchoir à la jeune fille, sans rien dire, ni la regarder. De toute façon, quoi dire si elle voulait pleurer sur une épaule, ou se confier, elle avait ses amies pour ça. Mais Jo pouvait bien prêter un stupide mouchoir...

Serpentard, ne voulait pas dire insensible, mais seulement plus réservée dans leur démonstration. Aprés tout, trop montrer son coeur, on avait plus de chance de se le faire voler, et de se sentir blessée ou triste. Jo était triste, et blessée mais elle ne le disait pas souvent, c'est tout. La jeune fille se voulait fraiche, et plutôt spontanée, optimiste, et joyeuse. Et c'est ce qu'elle était, la plupart du temps. L'autre Jo, celle qui était triste, desespérée, et malheureuse, peu de personne l'avait vu... Et c'était son choix !

Jo regarda sa main, est-ce que Malory allait accepter son mouchoir? Cela ne l'engageait à rien, bien au contraire, cela soulagerait un certain point dans la vie de Jo. De savoir que même avec quelqu'un, qu'elle n'apprécie pas vraiment, elle ne se montre pas vache, quand il n'était pas prêt à répondre et à se defendre. Il n'y a aucun mérite à détruire un ennemi, dejà à terre. Bien que Jo était encore un peu trop jeune, pour parler de haine ou d'ennemis. Seulement, elle ne s'entend pas avec eux, mais ce n'était pas entièrement sa faute...

Malory prit le mouchoir tendu par Benett, s'essuya les yeux et remercia la jeune serpentard d'un signe de tête, sans mot dire elle se dirigea vers les la grande porte d'entrée pour aller dans la cour respirer un grand bol d'air frais et penser à autre chose.
La jeine blonde pensa qu'il valait mieux en rester là et ne pas ennuyer les autres de ces petits problèmes de coeur qui, pensait-elle, n'en valait franchement pas la peine, et c'est avec une grande respiration que Malory repris ses esprits en se secouant la tête comme pour chasser toutes ces pensées négatives qui lui pourrissait la vie.